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21 avril 2022 4 21 /04 /avril /2022 07:00
LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Volodymyr Zelensky invite Le Pen à admettre «qu'elle s'est trompée» :

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a invité jeudi Marine Le Pen , candidate à la présidentielle française accusée de proximité avec la Russie, à admettre qu'elle "s'est trompée" et a souhaité ne pas "perdre" ses relations avec le président français, candidat lui aussi, Emmanuel Macron. "Si madame la candidate comprend qu'elle s'était trompée, (..) notre relation pourrait changer", a déclaré sur BFMTV le président ukrainien dans un entretien à distance depuis Kiev.

Mais, a ajouté le chef de l'Etat ukrainien, "je ne suis pas persuadé que j'ai le droit, aujourd'hui, d'influencer ce qui se passe chez vous". Marine Le Pen et Emmanuel Macron, candidats au second tour de la présidentielle française dimanche, doivent s'affronter mercredi soir lors d'un débat télévisé. "Je veux dire que bien évidemment j'ai des relations avec Emmanuel Macron et je ne voudrais pas les perdre", a encore dit M. Zelenski.

 

Marine Le Pen avait été interdite de séjour en Ukraine en janvier 2017

Marine Le Pen avait été interdite de séjour en Ukraine en janvier 2017 après avoir défendu l'annexion de la Crimée --une région de l'Ukraine-- par la Russie en 2014, jugée illégale par la communauté internationale. La candidate RN a condamné l'invasion de l'Ukraine par Moscou, mais elle a de nouveau plaidé mercredi dernier pour un "rapprochement stratégique entre l'Otan et la Russie" une fois la guerre terminée. La candidate d'extrême droite avait été lors de la présidentielle 2017 reçue par Vladimir Poutine, et son parti continue de rembourser un prêt de 9 millions d'euros à un créancier lié à d'anciens militaires russes.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Marion Maréchal : «Nous appelons les élus LR qui ne veulent pas être pris en otage par l’alliance LREM» :

La vice-présidente de «Reconquête !» est revenue, mercredi 20 avril sur BFM, sur le débat de l’entre-deux-tours. Outre les critiques sur le président sortant, elle a appelé la droite à se réunir

Marion Maréchal a dit croire aux chances de sa tante de l’emporter : «Oui elle peut encore gagner, en tout cas je l’espère, c’est la raison pour laquelle j’ai appelé à voter pour elle car face à Emmanuel Macron il n’y a aucune ambiguïté. Il y aura une volonté d’ouverture et de rassemblement réel pour tous les électeurs enclins à voter pour elle.» Elle a toutefois regretté que ce second tour «se joue autour des électeurs de Jean-Luc Mélenchon.»

Contrairement à son débat raté de 2017, pour la vice-présidente de «Reconquête !», Marine Le Pen «a retenu de ses erreurs, indéniablement, donc je ne m’attends pas du tout à ce qu’il y ait un écart spectaculaire.» Elle a ajouté qu’elle «espère qu’elle arrivera à montrer la duplicité dans le bilan d’Emmanuel Macron entre ses propos, ce qu’il promet, ce qui a été véritablement mis en place, les revirements sur l’écologie, les retraites ou auprès de l’électorat communautarisé de Jean-Luc Mélenchon.»

Marion Maréchal a néanmoins mis en avant ses divergences avec la patronne du RN : «Il y a des choses avec lesquelles je ne suis pas d’accord. Que ce soit sur l’approche économique, européenne, civilisationnelle aussi. C’est pour cela que j’ai rejoint Éric Zemmour car je défendais ces idées au sein du Front National avant de le quitter.»

Quant à l’avenir du parti d’Éric Zemmour, elle a dit y voir «un jeune mouvement plein d’avenir, qui a posé des fondations solides» auquel elle a «envie de contribuer pour qu’il devienne la boussole de la droite et lancer des jeunes cadres prometteurs dans la vie politique.»

Afin de contrer LREM aux législatives si Emmanuel Macron est élu, l’ancienne députée du Vaucluse a expliqué que son parti «lanc[e] un appel pour une grande coalition des droites.» Elle a également expliqué qu’il faut «faire prendre conscience au Rassemblement National, Debout La France [et aux] élus LR qui ne veulent pas d’alliance avec Emmanuel Macron, que nous pouvons emporter une majorité relative, si ce n’est absolue. Nous avons tablé sur 379 seconds tours avec des candidats communs.»

 

«Il y a des contacts entre Marine Le Pen et Eric Zemmour» car «ils se connaissent depuis longtemps.»

Cette alliance permettrait d’ «imposer une cohabitation» selon Marion Maréchal, elle qui a déclaré : «Nous sommes le seul camp, potentiellement, qui partirait divisé. Jean-Luc Mélenchon appelle aujourd’hui les Français à l’élire Premier ministre, à obtenir une coalition avec les écologistes, les communistes et le NPA.» Elle a aussi ajouté qu’« il y a des contacts entre Marine Le Pen et Eric Zemmour» car «ils se connaissent depuis longtemps.»

La vice-présidente a dit regretter que Marine Le Pen «ferm[e] la porte à des gens comme nous et l’ouvr[e] à des personnalités comme Arnaud Montebourg, homme de gauche qui a des positions pro-immigration assez marquées et qui a appelé à voter Emmanuel Macron il y a quelques jours […] Nous appelons les candidats et les élus LR qui ne veulent pas être pris en otage par l’alliance macroniste, des contacts seront pris avec eux.»

Sur le vote Mélenchon, Marion Maréchal s’est dit inquiète d’un vote communautariste : «Je parle d’un vote communautariste car quand 69% des Français partagent une confession et votent pour un candidat, c’est révélateur d’une mécanique qui n’est pas naturelle.»

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Pour les législatives, le Parti socialiste vote pour un rassemblement avec LFI :

Le conseil national du Parti socialiste, sorte de parlement du parti, a adopté mardi soir une résolution proposant de discuter avec l'ensemble des forces de gauche, dont La France insoumise, pour trouver un accord aux législatives, a-t-on appris de sources concordantes. Il s'agit pour le PS d'un tournant majeur dans sa stratégie que d'envisager un accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon, a précisé un participant, même si pour l'instant LFI a indiqué ne pas vouloir discuter avec le PS, trop critique vis à vis de leur candidat pendant la campagne.

Après le résultat catastrophique de la candidate socialiste Anne Hidalgo au premier tour de la présidentielle (1,74% des voix), les quelque 300 membres du conseil national ont également adopté à l'unanimité une résolution invitant les électeurs "à battre dimanche la candidate de l'extrême droite en utilisant le bulletin de vote Emmanuel Macron".

Concernant les législatives, après 4 heures de débat, 160 personnes se sont prononcées pour le dialogue avec LFI, 75 contre, 10 se sont abstenues, et 58 n'ont pas pris part au vote. Les membres du conseil national ont adopté à une faible majorité cette résolution qui donne mandat au Premier secrétaire Olivier Faure "pour engager les discussions permettant de construire le rassemblement et d'aboutir à un socle de combats communs et à des candidatures communes de la gauche et de l'écologie", selon le texte de la résolution.

"Faisons le choix du rassemblement dans la clarté mais sans exclusive", ajoute le texte, qui souligne que "nous n'avons jamais cru aux gauches irréconciliables, pour autant nous ne devons pas masquer nos divergences qui sont parfois profondes". Selon un autre participant, "il y a eu un débat un peu rude" mais "de bonne tenue".

Il a précisé que les 58 personnes qui n'ont pas pris part au vote sont notamment des proches d'Anne Hidalgo, et de la présidente de la région Occitanie Carole Delga, toutes deux très opposées à Jean-Luc Mélenchon.

 

"Il y avait la ligne Hidalgo-Delga, mais c'est la ligne de la nouvelle génération du parti qui l'emporte"

"On tend ouvertement la main, pour un accord de discussions qui n'enlève les spécificités de personne", a précisé à l'AFP Pierre Jouvet, porte-parole du parti. La résolution souligne qu'"il n'y aura pas de renaissance sans ruptures, dans nos comportements, dans nos organisations, dans nos propositions".

Selon un autre membre, "il y avait la ligne Hidalgo-Delga, mais c'est la ligne de la nouvelle génération du parti qui l'emporte".

Certains membres du PS ont clairement marqué leur opposition à cette ligne. "Moi je ne souhaite pas avoir Jean-Luc Mélenchon comme Premier ministre de la France", a ainsi déclaré le sénateur Rachid Témal, alors que le chef de LFI a demandé mardi aux Français de l'élire "Premier ministre" aux législatives, qu'ils choisissent Emmanuel Macron ou Marine Le Pen dimanche. "Ils pensent qu'il faut envoyer un signal à Mélenchon. Mais quand on voit le niveau de demandes de LFI, ça va être compliqué", déplore un autre participant.

LFI a notamment proposé aux écologistes et aux communistes une répartition des circonscriptions au prorata des scores du premier tour. Le texte de la résolution suggère de "tenir compte des résultats des élections présidentielles mais aussi des élections intermédiaires, s'appuyer sur les réalités locales, privilégier le soutien commun à l'ensemble des députés sortants de gauche, et prévoir là où des candidatures communes ne seront pas possibles le soutien au second tour au candidat le mieux placé".

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - L'Inde mise sur la bouse de vache, une source d'énergie renouvelable prometteuse :

Dans le nord de l'Inde, une centrale biomasse transforme fumier et bouse de vache en énergie, dans le cadre d'un projet pilote qui entend contribuer à réduire la pollution atmosphérique tout en bénéficiant aux fermiers de la région. Les foyers des communautés rurales en Inde utilisent depuis toujours comme combustibles les bouses et le fumier, qu'ils font sécher en galettes au soleil.

Cette pratique polluante a perduré malgré les efforts du gouvernement pour l'éliminer progressivement et la remplacer par des bouteilles de gaz subventionnées. Les villages de la périphérie d'Indore, capitale de l'État du Madhya Pradesh, peuvent désormais tirer profit de leur fumier, grâce au projet pilote d'une centrale biomasse qui s'en sert pour fournir de l'énergie à la ville.

"Nous avons une bouse de très bonne qualité, et nous la conservons propre pour nous assurer qu'elle rapporte le meilleur prix", explique à l'AFP l'agriculteur Suresh Sisodia.

 

"Argent du fumier"

Son exploitation compte parmi les nombreux bénéficiaires du projet dit "Gobardhan", "argent du fumier" en hindi, né avec la centrale biomasse dans le voisinage. Elle a été inaugurée par le Premier ministre Narendra Modi en personne en février dernier.

Le fermier de 46 ans tire 218 euros par camion de fumier frais destiné à la centrale, soit plus que le revenu mensuel moyen d'un foyer agricole en Inde.

L'exploitation de M. Sisodia compte 50 têtes de bétail. Il compense occasionnellement ses coûts en vendant du fumier comme engrais, mais il espère désormais une source de revenus plus durable.

"Les agriculteurs le ramassent une fois tous les six ou douze mois, et certaines saisons, ils ne le font pas. Mais la centrale pourrait nous fournir un revenu régulier", dit-il, ajoutant que sa ferme produit suffisamment de fumier pour remplir un camion toutes les trois semaines.

Les excréments de son bétail sont transportés jusqu'à la centrale qui les mélange à des déchets ménagers pour produire du méthane inflammable et un résidu organique qui peut retourner dans les fermes comme engrais. À terme, la centrale devrait traiter 500 tonnes de déchets par jour, dont au moins 25 tonnes d'excréments de bovins, ce qui suffirait à alimenter le système de transport public d'Indore, avec un surplus considérable.

 

"Garanties de paiement"

"Une moitié alimentera les bus d'Indore et l'autre moitié sera vendue à des clients industriels", a affirmé à l'AFP le patron de la centrale, Nitesh Kumar Tripathi.

Le projet "Gobardhan" s'est heurté à maints obstacles, comme le mauvais état des routes dans cette zone rurale, rendant difficile l'accès des camions aux fermes où collecter le combustible naturel.

Les agriculteurs se sont d'abord montrés suspicieux, redoutant qu'il s'agisse d'un plan d'enrichissement sur leur dos. Ils ont ensuite exigé des "garanties de paiements rapides et réguliers" avant de s'engager, a déclaré Ankit Choudhary, en charge des fournisseurs potentiels qu'il sollicite dans les villages.

Le gouvernement de M. Modi fonde de grands espoirs sur cette initiative et s'est engagé à installer 75 autres centrales biomasse au cours des deux prochaines années.

L'exploitation de sources d'énergies alternatives est une nécessité urgente pour le pays qui dépend du charbon afin de satisfaire près des trois quarts des besoins énergétiques de 1,4 milliard d'habitants.

Les villes indiennes sont parmi les centres urbains les plus pollués du monde. La pollution atmosphérique est responsable de plus d'un million de décès par an en Inde.

 

Errance des vaches sacrées

"Gobardhan" ne manque pas de séduire les nationalistes hindous, principal électorat de M. Modi, et tous ceux pour qui les vaches sont sacrées.

Sous leur houlette, des "justiciers des vaches" ont décimé les abattoirs de bovins qui appartenaient généralement à des musulmans et lynché quiconque était soupçonné de contribuer à leur abattage.

Mais ces politiques religieuses centrées sur les bovins ont eu pour conséquence l'abandon des vaches qui ne donnent plus de lait et qui errent désormais partout dans le pays.

Les partisans du gouvernement, comme Malini Laxmansingh Gaur, ancienne maire d'Indore, espèrent que ces centrales biomasse inciteront les agriculteurs à conserver leurs vaches.

"Ce revenu supplémentaire permettra à la fois d'assainir les villages et de lutter contre l'errance des bestiaux", assure-t-elle à l'AFP.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Une étude confirme la fonte exceptionnelle de la banquise antarctique en 2022 :

Selon les observations d'un groupe de chercheurs publiées mardi, la banquise antarctique a atteint à la fin de l'été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans.

La banquise antarctique a atteint à la fin de l'été austral, en février, son niveau le plus bas depuis 44 ans, selon les observations d'un groupe de chercheurs publiées mardi, alors que l'Antarctique semblait jusqu'à présent mieux résister au changement climatique que l'Arctique. Le cycle naturel de la banquise (la glace qui flotte sur l'océan) est qu'elle fond l'été et se reforme l'hiver, des satellites enregistrant très précisément depuis 1978 les surfaces couvertes à chaque saison, d'année en année. A long terme, la fonte est rapide au Groenland et dans l'Arctique, mais à l'inverse, dans l'Antarctique, la tendance était modestement à la hausse, malgré des variations annuelles et régionales importantes.

Cette année, la banquise antarctique a donc plongé et a été mesurée à 1,9 million de kilomètres carrés le 25 février, un record à la baisse depuis le début des relevés en 1978, rapporte un groupe de chercheurs principalement issus de l'Université Sun Yat-sen à Canton, dans un article publié dans la revue Advances in Atmospheric Sciences.

Cinq ans après un précédent record à la baisse d'un peu plus de 2 millions de km2 en 2017, la surface couverte par la banquise est passée pour la première fois sous la barre des 2 millions de km2. Soit 30% moindre que la moyenne sur trois décennies entre 1981 et 2010.

Cette étude confirme les observations du centre américain National Snow and Ice Data Center annoncées il y a quelques semaines, juste avant l'arrivée d'une vague de chaleur inédite dans l'est de l'Antarctique en mars. Selon les auteurs de l'étude publiée mardi, dans l'ouest de la mer d'Amundsen et dans l'est de la mer de Ross, la disparition de la banquise était totale au 25 février. Plus généralement, la banquise a commencé à reculer plus tôt dans l'année, dès début septembre, et comparativement à 2017 elle a enregistré une récupération tardive, fin février.

 

Pourquoi la banquise fond ?

La fonte est liée à "la thermodynamique", c'est-à-dire l'influence des températures, mais aussi au mouvement des glaces vers le nord, à des latitudes moins polaires, et à une couche de glace plus fine sur le littoral de la mer d'Amundsen. Les "anomalies" estivales ont été observées principalement dans la partie occidentale de l'Antarctique, plus vulnérable au changement climatique que la zone plus grande de l'Antarctique oriental.

La fonte de la banquise n'a pas d'impact sur le niveau de la mer, car la banquise se forme par congélation de l'eau salée. Mais une couverture moins importante est aussi source d'inquiétude.

Quand la surface blanche de la banquise, qui réfléchit l'énergie du soleil, est remplacée par la surface sombre de la mer, "il y a moins de réflexion de la chaleur et plus d'absorption", explique Qinghua Yang, l'un des co-auteurs, professeur à l'Université Sun Yat-sen.

"Ce qui en retour fait fondre plus de glace, et produit plus d'absorption de chaleur, dans un cercle vicieux", décrit-il.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - La justice britannique autorise l'extradition de Julian Assange :

 La justice britannique a autorisé l'extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Le dossier est désormais entre les mains du gouvernement.

Une étape supplémentaire vers l'extradition. Mercredi, le premier magistrat Paul Goldspring a approuvé l'extradition de Julian Assange vers les États-Unis, remettant ce dossier aux mains de la ministre de l'Intérieur Priti Patel, rapporte le «Guardian ». «Une fois votre affaire renvoyée vers la secrétaire d'État, vous avez le droit d'interjeter appel devant la Haute cour. Si vous exercez ce droit d'appel, il ne sera pas entendu tant que la secrétaire d'État aura pris sa décision», a expliqué le magistrat à Julian Assange, qui apparaissait devant la cour par visioconférence depuis la prison de Belmarsh.

Les États-Unis cherchent depuis des années à obtenir l'extradition de Julian Assange, lui reprochant la publication de câbles diplomatiques et de centaines de milliers de documents piratés à propos des guerres en Afghanistan et en Irak. Dix-sept charges d'accusations pour espionnage sont retenues contre lui, pour une peine pouvant aller jusqu'à 175 ans de prison.

 

Mariage en prison

En décembre, la Haute cour de Londres avait ouvert la voie à une extradition de l'Australien vers les États-Unis en annulant en appel le refus décidé en première instance. La Haute cour avait estimé que les autorités américaines avaient fourni suffisamment d'assurances sur le traitement qui serait réservé à Julian Assange, principale préoccupation de la juge Vanessa Baraitser, qui avait fait valoir des risques de suicide du créateur de WikiLeaks en cas d'extradition. Une décision sur laquelle la Cour suprême avait refusé de revenir, rejetant le recours de Julian Assange et ses avocats. Entre temps, les États-Unis avaient assuré que Julian Assange pourrait purger sa peine de prison dans son Australie natale.

Le mois dernier, Julian Assange a épousé sa fiancée Stella Moris , son ancienne avocate avec qui il a eu deux fils, conçus lorsqu'il vivait à l'ambassade d'Equateur à Londres. La cérémonie a eu lieu dans la prison de Belmarsh, en présence de deux témoins et quatre invités. «Ce n'est pas un mariage en prison, c'est une déclaration d'amour et de résilience malgré les murs de la prison, malgré la persécution politique, malgré la détention arbitraire, malgré le mal et le harcèlement infligés à Julian et à notre famille», avait écrit la jeune mariée dans une tribune publiée dans le «Guardian » le jour des noces. «Ils veulent que Julian reste invisible aux yeux du public à tout prix, même le jour de son mariage, et surtout le jour de son mariage», avait-elle poursuivi, critiquant le fait que les autorités pénitentiaires avaient refusé que, parmi les invités, se trouvent des journalistes et un photographe.

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022
LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022
LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022
LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - En Irlande, deux familles ukrainiennes ont trouvé refuge... dans un château :

De l'Ukraine à un château irlandais. Barry Haughian, qui a racheté en 2016 le château de Ballindooley, à Galway, a ouvert les portes de l'impressionnante demeure du XVe siècle à des Ukrainiens qui ont fui la guerre. Installé à Madrid avec son épouse espagnole Lola, l'Irlandais n'a pas hésité une seconde pour aider deux familles de Dnipro et Zaporijjia, onze Ukrainiens qu'il a lui-même conduit depuis la frontière ukraino-polonaise jusqu'à Galway après avoir lancé sa proposition d'aide sur Facebook, bouleversé par les images de familles quittant leur domicile face à l'invasion russe et aux bombardements.

«Nous étions profondément choqués pendant plus d'une semaine. Nous n'étions pas sûrs de ce que nous faisions et nous essayions de faire au mieux pour eux», a expliqué Barry Haughian à l'agence Reuters , près d'un mois après l'arrivée de ses hôtes, 11 des 23 000 Ukrainiens réfugiés en Irlande. «Les Irlandais sont très amicaux, très gentils. Tout le monde veut nous aider. Je suis très heureuse ici. J'ai un bon emploi, un bon foyer. Je n'aurais jamais pensé vivre dans un château un jour», s'est réjoui Maria Nazarchuk, étudiante en comptabilité de 20 ans qui espère reprendre ses études à l'université de Galway à la rentrée. Les enfants sont scolarisés et cinq des nouveaux installés du château ont trouvé un travail.

Barry Haughian, son épouse et leurs deux enfants de 11 et 16 ans vivent dans une partie du château, les deux familles ukrainiennes dans l'autre. Une colocation qui semble ravir les enfants et permettent de grands repas, comme ce goûter d'anniversaire organisé au château, avec thé et pâtisseries faites maison pour tous.

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Une chaîne de télévision taïwanaise s'excuse pour avoir annoncé par erreur une invasion chinoise :

Une chaîne de télévision taïwanaise a diffusé par erreur des alertes indiquant que la Chine avait lancé des attaques contre l'île.

Une chaîne de télévision taïwanaise s'est excusée mercredi d'avoir "provoqué la panique" au sein de la population après avoir diffusé par erreur une série d'alertes indiquant que la Chine avait lancé des attaques contre l'île pendant l'édition matinale de son journal.

"CTS présente ses sincères excuses pour cette grave erreur qui a semé la panique parmi le public et causé des problèmes aux unités concernées", a déclaré la télévision chinoise CTS dans un communiqué.

Le média chinois basée à Taipei a suscité l'inquiétude après avoir diffusé plusieurs alertes, notamment "La ville de New Taipei est touchée par des missiles guidés de l'armée communiste" et "Des navires ont explosé, des installations et des bateaux ont été endommagés dans le port de Taipei".

CTS a attribué cette erreur au personnel qui a diffusé par erreur le contenu d'exercices de prévention que la station avait été chargée de produire pour les pompiers de la ville de New Taipei.

Une autre alerte indiquait "La guerre pourrait éclater, la ville de New Taipei ouvre un centre conjoint de commandement et de contrôle d'urgence".

Cet incident a touché une corde sensible à un moment où les craintes à Taïwan de voir la Chine mettre un jour à exécution ses menaces d'annexer l'île démocratique autonome, qu'elle considère comme une partie de son territoire à reprendre par la force si nécessaire, sont exacerbées par l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

 

Aucun signe de panique dans les rues de Taipei

CTS a déclaré avoir diffusé des corrections et des excuses sur plusieurs canaux, ajoutant qu'elle allait "punir sévèrement" les responsables après avoir ouvert une enquête interne.

"Ne paniquez pas", peut-on lire dans un message posté sur sa page Facebook, ajoutant avoir "diffusé par erreur un message de prévention de la guerre et des catastrophes".

Certains internautes ont réagi avec colère et mépris. Il n'y avait cependant aucun signe de panique dans les rues de Taipei mercredi matin.

Pékin a intensifié sa pression sur Taïwan depuis l'arrivée au pouvoir en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen qui considère l'île comme un pays souverain.

Les manoeuvres d'intimidation chinoises ont considérablement augmenté au cours de l'année écoulée, des avions de guerre violant la zone de défense aérienne de Taïwan de manière quasi quotidienne.

Taïwan a enregistré 969 incursions de ce type en 2021 selon une base de données compilée par l'AFP, soit plus du double des 380 environ enregistrées en 2020.

Au cours des quatre premiers mois de 2022, quelque 300 incursions ont déjà été recensées.

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Désespoir à Marioupol, nouvelles sanctions en prévision... le point sur la guerre en Ukraine

 

Appel désespéré des combattants de Marioupol

"Nous vivons peut-être nos derniers jours, voire nos dernières heures ", a affirmé un officier ukrainien assiégé à Marioupol en appelant la communauté internationale à procéder à leur "extraction", dans un message publié sur Facebook mercredi.

"L'ennemi est dix fois plus nombreux que nous", a déclaré Serguiy Volyna, un commandant de la 36e brigade de la marine nationale, retranchée dans le vaste complexe sidérurgique d'Azovstal à Marioupol (sud-est de l'Ukraine), assiégé par les forces russes. "Nous appelons et supplions tous les dirigeants du monde de nous aider. Nous leur demandons d'utiliser la procédure d'extraction et de nous emmener sur le territoire d'un pays tiers", a-t-il ajouté.

 

Envoi d'avions de chasse, nouvelle aide militaire en préparation

L'Ukraine a reçu des avions de chasse et des pièces détachées pour renforcer son armée de l'air, a indiqué mardi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, refusant de préciser leur nombre ou les pays ayant fourni les appareils. Mais il s'agit vraisemblablement de Mig-29 de fabrication russe, que Kiev réclamait depuis le début du conflit et dont disposent une poignée de pays d'Europe de l'Est.

Après l'envoi de pièces d'artillerie Howitzer annoncé la semaine dernière par Joe Biden, cette annonce témoigne d'un changement d'attitude des Occidentaux, qui ont pendant plus d'un mois refusé de fournir à l'Ukraine des armements lourds, pour éviter toute escalade du conflit. Et selon CNN et NBC News, les Etats-Unis s'apprêtent à approuver un nouveau paquet d'aide militaire à l'Ukraine s'élevant à 800 millions de dollars, moins d'une semaine après une précédente annonce d'une tranche du même montant.

 

"Nouvelle phase" de la guerre

La Russie a annoncé mardi avoir mené une dizaine de frappes aériennes et de missiles dans l'est de l'Ukraine, entamant selon Kiev "la bataille pour le Donbass" crainte depuis des semaines. Selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, il s'agit d'une "nouvelle phase" de la guerre.

Selon Moscou, "des missiles de haute précision" ont "neutralisé 13 places fortes" ainsi que des "concentrations" de troupes près de la ville clé de Sloviansk, dans la région de Donetsk. Les combats "sont incessants" dans plusieurs villes, "c'est l'enfer", a déclaré le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguiï Gaïdaï, appelant les habitants à fuir.

 

Moscou appelle les Ukrainiens à "déposer les armes"

Le ministère russe de la Défense a appelé toute l'armée ukrainienne à "déposer les armes" et les derniers défenseurs de Marioupol à cesser leur "résistance insensée".

L'armée russe a affirmé avoir ouvert mardi un couloir pour évacuer les soldats ukrainiens présents dans la zone industrielle de ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine. Dans la soirée, l'armée russe a cependant déploré que "personne" n'ait emprunté ce couloir humanitaire. Ce dernier sera rouvert de nouveau mercredi à partir de 11H00 GMT, selon la même source.

 

Les Etats-Unis et leurs alliés prêts à de "nouvelles sanctions"

Les Etats-Unis et l'Union européenne sont parvenus à "un large consensus sur la nécessité d'accentuer la pression sur le Kremlin, notamment à travers l'adoption de nouvelles sanctions", a déclaré mardi soir le gouvernement italien.

Les alliés sont aussi tombés d'accord sur la nécessité "d'accroître l'isolement international de Moscou" , a-t-il précisé dans un communiqué. Cette prise de position a été prise au cours d'une réunion virtuelle consacrée à l'offensive russe en Ukraine entre le président américain Joe Biden et les principaux alliés des Etats-Unis.

 

Poutine responsable des "crimes de guerre", affirme Scholz

A l'issue de cette visioconférence, le chancelier allemand Olaf Scholz a jugé que le président russe Vladimir Poutine portait la responsabilité des "crimes de guerre" en Ukraine qui ont fait des milliers de morts parmi la population civile.

 

Guterres veut une "pause humanitaire"

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi l'offensive russe en Ukraine et demandé aux deux parties de stopper les combats pour une "pause humanitaire" de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe, afin de "permettre l'ouverture d'une série de couloirs humanitaires".

 

Moscou expulse de nombreux diplomates européens

La Russie a multiplié mardi les annonces d'expulsions de diplomates de pays européens (15 Néerlandais, 12 Belges et 4 Autrichiens), en représailles aux mesures similaires prises récemment par ces pays à la suite de l'offensive russe en Ukraine.

 

La stabilité financière mondiale résiste (FMI)

L'invasion de l'Ukraine par la Russie a secoué brièvement les marchés mais aucune crise financière mondiale ne s'est "matérialisée", a souligné mardi le Fonds monétaire international (FMI). En revanche, la guerre a considérablement assombri les perspectives économiques, selon le FMI, qui table désormais sur une croissance mondiale de 3,6% en 2022 (contre 4,4% en janvier) et abaisse de 1,1 point sa prévision pour la zone euro à 2,8%. Le PIB de la Russie devrait se contracter de 8,5% et celui de l'Ukraine de 35%.

 

3e jour sans couloir d'évacuation des civils

Aucun couloir d'évacuation des civils n'a pu être organisé mardi en Ukraine, faute d'accord avec la partie russe, et ce pour le troisième jour consécutif, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk. Selon elle, "des bombardements intenses se poursuivent dans le Donbass". A Marioupol, "les Russes refusent d'ouvrir un couloir pour la sortie des civils en direction de Berdiansk".

 

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Ukraine : le massacre de trop : A Kramatorsk, deux missiles russes ont ciblé des civil qui cherchaient à fuir l'est du pays.

Rinat a le sommeil anxieux, le souffle pénible. Son corps, mutilé par les shrapnels, brûlé par ces projectiles en acier, est recroquevillé sur un lit en bois dans une des chambres de l’hôpital régional pédiatrique de Dnipro, à 500 kilomètres au sud-est de Kiev. À 9 ans, le garçon souffre de plaies profondes dans le dos, sur le bras et la jambe, mais il a survécu au bombardement de la gare ferroviaire de Kramatorsk, dans la région du Donbass.

 

"Mon fils était vivant, mais terrifié"

Le 8 avril, à 10 h 30, deux missiles balistiques Tochka-U lancés depuis les territoires séparatistes, chargés de « bombes à fragmentation », interdites par un traité international, se sont abattus sur le parvis de la gare, où près de 4 000 civils, pour la plupart des femmes, des enfants et des personnes âgées, attendaient d’être évacués. Aucune sirène n’a prévenu du déluge de feu. « Nous faisions la queue avec des proches pour embarquer dans le train quand l’attaque a eu lieu », raconte, émue, Olena, la mère de Rinat. À 42 ans, les traits ronds de cette sage-femme sont creusés par l’effroi et la fatigue. « J’ai agrippé Danil, mon fils aîné de 13 ans, qui s’enfuyait en courant pieds nus, ses baskets arrachées dans la précipitation, poursuit-elle. Je me suis retournée et j’ai vu Rinat au sol, immobile. Il y avait du sang, un homme inerte gisait à côté de lui… Mon fils était vivant, mais terrifié. » Autour d’eux, des corps fracassés, des peluches déchirées, des flaques rouges, des gens en larmes. Olena continue : « Un soldat nous a conduits dans sa voiture avec une autre femme, blessée à la jambe, jusqu’à l’hôpital de la ville. Rinat pleurait, me suppliant de l’aider. Je ne savais pas quoi faire… » Une centaine d’Ukrainiens ont été déchiquetés par les explosions ; cinquante-sept ont péri, dont cinq mineurs. La mort a frôlé Rinat. Ce miracle ne l’a pas laissé indemne, la guerre lui a violemment arraché son insouciance et sa gaieté. Ce très bon élève, d’ordinaire curieux, bavard, accro aux Lego et aux dessins animés avec des dinosaures, a désormais le cœur lourd. Et le regard noir parfois fuyant, souvent triste. « Il pleure beaucoup, reconnaît sa mère. Il souffre, il a peur. Il n’a plus espoir en l’avenir. Rinat ne veut plus jamais retourner chez nous… Nous allons rejoindre mon mari, qui travaille en République tchèque. 

Quelques heures avant l’attaque, la mère de famille, ses deux fils et 70 autres résidents quittaient en bus Raihorodok, leur village natal, près de Slovansk, visé par les troupes russes. Une fuite précipitée par les menaces d’une offensive massive de l’ennemi. Moscou a modifié ses plans, érigeant en cible prioritaire la région du Donbass, où l’armée ukrainienne combat depuis huit ans les séparatistes pro-Russes  ; huit années pendant lesquelles 13 000 personnes ont été tuées. Ce changement stratégique pourrait signifier l’aveu d’échec de la « guerre éclair » menée par Vladimir Poutine pour s’emparer de Kiev. Cette annonce a entraîné un repli de l’armée russe vers l’est et un redéploiement, déjà engagé, de son infanterie et des divisions blindées sur ce champ de bataille. Plus au sud, l’armée ukrainienne est au bord de capituler à Marioupol et aurait déjà perdu du terrain dans le Donbass, dit-on… Pour Oleksandr Motouzianik, porte-parole du ministère Défense ukrainien, « l’ennemi a presque terminé sa préparation pour un assaut sur l’Est. […] L’attaque aura lieu très prochainement ».

Sur la ligne de front, les bombes tonnent, les chars grondent. Les combats s’intensifient, tétanisant les villages alentour et leur population, prise au piège. Le quotidien douloureux est devenu terriblement dangereux. On enterre ses voisins à la hâte et, réfugié dans sa cave, on prie pour ne pas être le prochain sous terre. Le spectre des massacres de centaines de civils à Boutcha , Tchernihiv, Soumy et Borodyanka rôde. Le 6 avril, les autorités ukrainiennes avaient appelé les habitants à fuir. Du jour au lendemain, des milliers d’entre eux avaient quitté leur maison, rassemblant une vie en quelques minutes dans une ou deux valises. Depuis l’attaque de Kramatorsk, les routes qui éloignent de ce front menaçant sont chargées. Voitures et bus d’évacuation, pleins, foncent entre les check-points nerveux vers Dnipro, la troisième ville du pays. C’est ici que des milliers d’exilés s’entassent à la gare, dans l’humidité des couloirs, espérant grimper dans des trains qui circulent lentement jusqu’à Kiev ou Lviv, près de la frontière polonaise. Près de 200 000 personnes ont déjà transité par ces quais depuis le début de l’offensive russe, et le flux ne cesse de s’amplifier.

 

La foule se presse sur les quais, trois jours avant le massacre au même endroit.

Dans une salle d’attente chauffée, les membres d’une association distribuent des boissons chaudes et des plats préparés par les restaurateurs locaux : salades, riz, bortsch, gâteaux. Pendant d’interminables heures, des familles patientent dans le calme, faisant montre d’une résignation héroïque. Seuls les visages portent les stigmates de l’épuisement, de la détresse, de la peur. Comme en Tchétchénie ou en Syrie, la Russie sème la terreur en s’attaquant aux civils. Le carnage à Kramatorsk hante les esprits. Depuis le 24 février, quatorze raids ont saccagé les réseaux ferrés.

Marina, 32 ans, cherche à fuir vers Lviv avec ses deux enfants, Polina, 11 ans, et Zahar, presque 2 ans. Son mari, soldat, se bat au front ; leur maison à Severodonetsk, en première ligne, a été détruite dans un bombardement. Marina a dit adieu à ses parents. « J’espère ne jamais revenir », confie-t-elle, ferme et lucide. À l’inverse, Svitlana, 58 ans, son mari, Anatoli, la soixantaine, et la mère de ce dernier, Valentina, 82 ans, en route pour Kiev, où les attend leur fille, envisagent de rentrer un jour chez eux, à Krasnogorivka, à dix kilomètres de Donetsk, réintégrer leur ferme, caresser leur chien et cuisiner les légumes de leur potager. À leurs pieds, dans leurs maigres bagages, quelques vêtements, de vieilles photos de leurs aînés et du thé à la cerise.

 

Chez les séparatistes, même les handicapés doivent combattre

Selon divers témoignages, les habitants des territoires séparatistes sont rares à soutenir l’armée ukrainienne : la grande majorité d’entre eux seraient pro-Russes, convaincus par la propagande du Kremlin. Ceux-là seraient « soulagés par l’opération spéciale militaire », jure Vika, une habitante de Donetsk jointe par téléphone, et attendraient une victoire rapide de la Russie. Les autres demeurent discrets ; certains jeunes hommes se cachent depuis le 24 février dans des caves pour échapper à l’enrôlement militaire. « Les autorités séparatistes lancent de fausses alertes à la bombe pour démasquer ceux qui se dissimulent dans les abris, affirme un étudiant. Les hommes entre 18 et 55 ans n’ont pas le droit de quitter le territoire. Il n’y a pas d’examen médical, donc même les handicapés doivent combattre. Les promesses d’entraînement n’ont pas été tenues, on manipule des fusils centenaires… C’est un cauchemar ! » Devant nous, Anatoli et sa femme gardent espoir. « Nous croyons en la force de nos soldats. Nous ne resterons pas à Kiev, car nos hommes vont nous défendre et nous libérer des Russes. »

À quelques pas de là, ce 10 avril, journée ensoleillée et douce, des dizaines de badauds flânent en famille le long du Dniepr, un fleuve large et profond. Au bord de l’eau, les terrasses des cafés affichent complet, les parcs et aires de jeux sont bondés. La guerre semble avoir épargné la quiétude des habitants de Dnipro… En apparence. Au loin, au sud, une épaisse colonne de fumée noire déchire le ciel bleu : des tirs viennent de raser l’aéroport. Dans les hôpitaux de Dnipro, le personnel accueille des centaines de blessés rapatriés du Donbass. Les autorités, organisées, planifient leur transfert, aidées par les organisations humanitaires internationales. « Nous travaillons sur trois volets : l’approvisionnement en kits médicaux, les cliniques mobiles et l’évacuation des patients », détaille le docteur Joanne Liu, de Médecins sans frontières. Si les combats se rapprochent, le nombre des victimes évacuées pourrait décupler.

Les élus de Dnipro croient également en l’imminence d’une offensive russe. Devant les banques, dans les supermarchés, aux stations-service, les files d’attente s’allongent. L’essence est rationnée à 20 litres par voiture. Depuis ce week-end, les sirènes d’alarme aux raids aériens retentissent jour et nuit. Des bombardements intensifs pourraient frapper prochainement la cité, assure le maire, Boris Filatov. « Historiquement, explique-t-il, les Russes sont très attachés à notre ville. C’était une capitale à l’époque de l’empire soviétique. En 2014, les Russes ont imaginé la reprendre, en vain. Dnipro est un point stratégique pour la logistique, le transport des troupes et du matériel. Il y a énormément d’infrastructures liées à l’aéronautique, et c’est un centre qui accueille beaucoup de réfugiés. Trois raisons pour que la Russie nous cible. Nous gardons notre sang-froid et espérons que l’armée freinera son avancée. Mais nous sommes prêts à résister aux assauts, à nous défendre, à les combattre et à les tuer. »

Un membre d’une ONG française s’inquiète : « Les troupes russes veulent arracher un morceau de l’Ukraine, coûte que coûte. Il y a au-dessus de nos têtes cette terrifiante épée de Damoclès : l’accident chimique ou nucléaire… C’est la particularité de ce conflit. J’ai le sentiment qu’on entre dans une phase encore plus féroce. »

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - Sondage de la présidentielle : avant le débat, Marine Le Pen perd encore du terrain :

Les jours se suivent et se ressemblent pour Marine Le Pen dans cet entre-deux-tours. Encore un demi-point de perdu pour la candidate du RN, malgré des reports de voix en hausse chez les électeurs d’Éric Zemmour : +2, soit 78% d’après le sondage Ifop-Fiducial . Malgré une campagne axée sur le pouvoir d’achat et qui lui a permis d’effacer quelques traits caractéristiques de son parti au premier tour, Marine Le Pen ne parvient pas à enrayer la chute et perd du terrain face à Emmanuel Macron . Le vote utile commence à poindre le bout de son nez : -2 points d’intentions de vote chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon, soit 20%, tandis que son concurrent en gagne 2 pour un total de 39%. Finalement, l’appel de l’Insoumis à «ne pas voter pour elle» (Le Pen sans s’exprimer explicitement en faveur du sortant) semble tout de même fonctionner. Au moins partiellement.

Côté LR, c’est différent : les deux candidats gagnent +2 d’intentions de vote chez les électeurs de Valérie Pécresse, soit 48% pour Macron et 28% pour Le Pen et vingt points qui les séparent… Si l’on regarde dans le détail, les électeurs ayant une «proximité avec La France Insoumise» sont 66% à dire vouloir voter pour le président-candidat (+4), et 66% des votants pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour (+3) veulent glisser un bulletin Macron. Seul hic chez LREM, le vote de droite, toujours indécis, les électeurs «proches des LR» ne sont que 61% (-6) à vouloir voter pour lui! Le candidate, quant à elle, obtient la confiance de 40% des «proches des LR», en gagnant +7.

Marine Le Pen, depuis le 11 avril dernier, perd quasi-constamment – voir le sondage de mardi -, 0,5 par jour. Ses positions fluctuantes sur l’interdiction du voile dans l’espace public, couplées à la guerre en Ukraine et une incapacité à constituer une équipe capable de gouverner semblent avoir raison de sa campagne. Elle continue néanmoins à poursuivre son idée de «candidate du peuple» - le pouvoir d’achat sera, par ailleurs, le premier sujet du débat : +2 chez «les ouvriers», soit 66%, +2 chez les «sans diplômes», soit 57% et +4, soit 52% pour les «catégories pauvres».

 

 

 

 

 

LA MARCHE DU MONDE (2106) : MERCREDI 20 AVRIL 2022

Mercredi 20 avril 2022 - «Partygate» : Boris Johnson s'excuse «sans réserve» devant le Parlement :

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est excusé "sans réserve" devant le Parlement mardi après s'être vu infliger une amende pour avoir enfreint les restrictions anti-Covid, sans convaincre l'opposition qui une fois encore a demandé sa démission.

M. Johnson a affirmé qu'il ne lui "était pas venu à l'esprit, à l'époque ni par la suite", que sa participation à un bref rassemblement pour son anniversaire en juin 2020 à Downing Street "pouvait constituer une violation des règles" alors en vigueur. "C'était mon erreur et je m'en excuse sans réserve".

Boris Johnson est le premier chef de gouvernement britannique en exercice sanctionné pour avoir enfreint la loi et il risque d'autres amendes dans le cadre de l'enquête sur le "partygate", nom du scandale des fêtes organisées dans les cercles du pouvoir pendant les confinements mis en place contre la pandémie.

Le dirigeant conservateur s'adressait aux députés pour la première fois depuis qu'il a dû payer une amende de 50 livres sterling (60 euros) il y a une semaine, pour avoir participé à cet anniversaire surprise pour ses 56 ans le 19 juin 2020. Un événement de "moins de 10 minutes", selon lui, qui a également valu à son épouse Carrie et son ministre des Finances Rishi Sunak d'être sanctionnés.

"Je respecte les conclusions de l'enquête de police, qui est toujours en cours", a ajouté le Premier ministre."Une obligation encore plus importante de respecter les priorités des Britanniques"

Il a toutefois tenté de minimiser mardi l'importance du scandale qui exaspère les Britanniques en passant au bout de quelques minutes au sujet de l'invasion russe en Ukraine.

"Je sais que de nombreuses personnes sont en colère et déçues et je ressens une obligation encore plus importante de respecter les priorités des Britanniques et de répondre à l'attaque barbare du (président russe Vladimir) Poutine contre l'Ukraine.

Un temps sur un siège éjectable, "BoJo" a retrouvé un second souffle en mettant en avant son rôle en première ligne des sanctions occidentales contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. Nombre de députés qui avaient demandé son départ jugent désormais peu opportun de le chasser de Downing Street dans ce contexte.

Le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a pourtant estimé mardi que le leader conservateur était "malhonnête et incapable de changer". M. Johnson est "un homme sans honte", a-t-il affirmé, pressant les conservateurs de se débarrasser de leur chef pour restaurer "décence, honnêteté et intégrité" à la politique britannique.

Le chef du gouvernement a aussi essuyé des critiques acerbes au sein de son propre camp, le député conservateur Mark Harper estimant qu'il n'était plus "digne" d'être Premier ministre.

Le feuilleton semble loin d'être terminé. La police de Londres, qui a déjà distribué 50 amendes, poursuit ses investigations et les députés britanniques débattront jeudi pour savoir si M. Johnson a sciemment trompé le Parlement - synonyme de démission selon le code de conduite ministériel - en répétant que toutes les règles avaient été respectées.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'objet de ce blog est d'apporter aux habitants de Montesquieu-Volvestre une information régulière sur la vie de la cité, et de décrypter l'essentiel de l'actualité. Mais il a aussi pour but d'ouvrir un dialogue,  de discuter, de contester, ou de râler au besoin. Il faut que nous retrouvions dans notre village une convivialité, une solidarité qui sont en train de se perdre.

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