Mardi 12 Avril 2022 – Le Donbass menacé, enquête sur des armes chimiques... le point sur la guerre en Ukraine :
Les forces russes maintiennent mardi leur pression sur la ville portuaire stratégique de Marioupol, que les soldats ukrainiens tentent désespérément de défendre, et dans l'Est de l'Ukraine où Kiev s'attend sous peu à une offensive majeure. La situation à Marioupol, assiégée depuis plus de 40 jours par l'armée russe et largement détruite, est dramatique. Selon le conseiller présidentiel ukrainien Mykhaylo Podolyak, "des dizaines de milliers" de personnes y ont péri et "90% des maisons" ont été détruites, a-t-il écrit sur Twitter, ajoutant que "les soldats ukrainiens sont encerclés et bloqués".
Le maire-adjoint de la ville Sergueï Orlov a déclaré à la BBC que "les combats pour Marioupol continuent". "Les Russes ont temporairement occupé une partie de la ville. Les soldats ukrainiens continuent de défendre le centre et le sud de la ville, ainsi que les zones industrielles", a-t-il précisé. "La défense de Marioupol continue", a renchéri l'armée de terre ukrainienne sur Telegram, assurant lundi que "la connexion avec les unités des forces de défense qui tiennent héroïquement la ville est stable et maintenue". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également réclamé lundi soir dans une allocution vidéo davantage d'armes auprès de ses alliés, notamment pour renforcer la défense de la ville.
"Nous ne recevons pas autant que ce dont nous avons besoin pour mettre fin à cette guerre plus rapidement. Pour détruire complètement l'ennemi sur notre territoire... en particulier, pour débloquer" le siège de Marioupol, a-t-il déclaré. Les Russes assiègent depuis des semaines cette ville stratégique, dont la prise leur permettrait de consolider leurs gains territoriaux sur la bande côtière le long de la mer d'Azov en reliant les régions du Donbass à la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
"Substance toxique"
Le Royaume-Uni a par ailleurs annoncé qu'il tentait de vérifier des informations sur l'éventuelle utilisation d'armes chimiques par les forces russes à Marioupol, après que le régiment ukrainien Azov a affirmé qu'un drone russe y avait largué une "substance toxique" sur des soldats et civils. "Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d'une attaque contre la population de Marioupol. Nous travaillons de toute urgence avec nos partenaires pour vérifier les renseignements", a déclaré lundi soir la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss sur Twitter. Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol, a souligné sur Telegram que "les informations sur l'attaque chimique ne sont pas actuellement confirmées". Tout comme le porte-parole du Pentagone, John Kirby, qui a déclaré lundi soir que Washington avait connaissance d'informations faisant état d'une attaque chimique dans cette ville, mais ne pouvait les confirmer.
"Moment crucial"
Alors que Moscou a fait de la conquête totale du Donbass son objectif prioritaire, Kiev a annoncé s'attendre, à brève échéance, à une importante offensive dans cette région, frontalière de la Russie, et dont une partie est contrôlée depuis 2014 par des séparatistes prorusses. "Il est probable qu'à l'avenir, l'ennemi tentera de prendre le contrôle de Marioupol, de s'emparer de Popasna (située entre Donetsk et Lougansk, ndlr) et de lancer une offensive en direction de Kurakhove (à l'ouest de Donetsk) afin d'atteindre les frontières administratives de la région de Donetsk", a affirmé mardi matin l'état-major de l'armée ukrainienne sur Facebook. "Selon nos informations, l'ennemi a presque terminé sa préparation pour un assaut sur l'est. L'attaque aura lieu très prochainement", avait averti auparavant le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianik. A Washington, un haut responsable du Pentagone a confirmé que les forces russes se renforcent autour du Donbass, et notamment près de la ville stratégique d'Izioum.
Des analystes estiment que Vladimir Poutine, embourbé face à la résistance acharnée des Ukrainiens, veut obtenir une victoire dans cette région avant le défilé militaire du 9 mai marquant sur la Place Rouge la victoire soviétique sur les nazis. "La bataille pour les régions de Donetsk et Lougansk est un moment crucial de la guerre", a déclaré sur Telegram le chef de cabinet de M. Zelensky, Andriï Yermak. "Pour l'Ukraine, c'est l'occasion de priver la Russie de la possibilité de poursuivre son agression en défaisant son armée". "Pour l'Occident, il s'agit également d'une bataille fondamentale, car notre victoire dépend de la rapidité de la prise de décision en matière d'armement", a-t-il ajouté.
"La bataille pour le Donbass durera plusieurs jours, et pendant ces jours nos villes pourraient être complètement détruites", a prédit pour sa part sur Facebook Serguiï Gaïdaï, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, dans le Donbass, en appelant de nouveau les civils à quitter la région. Selon lui, "le scénario de Marioupol peut se répéter dans la région de Lougansk". Toujours dans l'Est du pays, huit personnes ont été tuées dans un bombardement à Kharkiv, la deuxième ville du pays, a indiqué le gouverneur de la région Oleg Synegoubov.
Sanctions à l'étude
Des responsables de l'ONU ont réclamé lundi des enquêtes sur les violences faites aux femmes en Ukraine et de protéger des enfants déplacés par millions en raison du conflit, lors d'une réunion du Conseil de sécurité initiée par les Etats-Unis et l'Albanie. "Nous entendons de plus en plus parler de viols et de violences sexuelles", a déclaré Sima Bahous, directrice de l'agence onusienne ONU Femmes. "Ces allégations doivent faire l'objet d'une enquête indépendante pour garantir justice et mise en responsabilité", a-t-elle réclamé.
Plus de 4,5 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février, selon le Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Sur le plan diplomatique, le chancelier autrichien Karl Nehammer, premier responsable européen à se rendre à Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine, a rencontré lundi M. Poutine et s'est dit "pessimiste" face à sa "logique de guerre". "Il ne faut pas se faire d'illusions. Le président Poutine est entré massivement dans une logique de guerre et il agit en conséquence" dans l'espoir d'enregistrer "un succès militaire" rapide, a-t-il ajouté.
Mardi 12 Avril 2022 – Le pape appelle à une «trêve de Pâques» en Ukraine pour «arriver à la paix» :
Le pape François a appelé dimanche à une «trêve de Pâques» en Ukraine «pour arriver à la paix à travers de véritables négociations». «Que débute une trêve de Pâques, mais pas pour recharger les armes et reprendre le combat. Non. Une trêve pour arriver à la paix à travers de véritables négociations», a-t-il déclaré après avoir célébré en public la messe des Rameaux place Saint-Pierre.
«Quelle sorte victoire sera celle consistant à planter un drapeau sur un tas de ruines?» s'est interrogé le pape à propos d'«une guerre dont on ne voit pas la fin». «Une guerre qui chaque jour met devant nos yeux d'odieux massacres et des cruautés atroces commis contre des civils sans défense», a-t-il dénoncé.
Déjà mercredi, le pape avait fustigé la «cruauté toujours plus horrible» qui frappe en Ukraine, «y compris contre des civils», en référence au «massacre de Boutcha», avant d'embrasser un drapeau ukrainien en provenance de cette «ville martyrisée». Dimanche dernier, au retour de son voyage à Malte, le pape avait aussi exprimé sa «disponibilité» pour contribuer à faire taire les armes en Ukraine et s'était dit prêt à se rendre à Kiev, après avoir condamné une «guerre sacrilège».
Mardi 12 Avril 2022 – Le massacre de Boutcha en Ukraine est «un fake», dit Vladimir Poutine :
Le massacre de civils présumés dans la ville de Boutcha , près de Kiev, est "un fake", a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine , dont le pays nie toute exaction en Ukraine.
Comparant ces accusations à celles concernant l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad en Syrie, M. Poutine a déclaré: "On a le même fake à Boutcha". Les autorités ukrainiennes ont dit avoir découvert des dizaines de corps dans cette ville après le retrait des forces russes fin mars.
Mardi 12 Avril 2022 – Eric Zemmour, ministre de Marine Le Pen ? Pas possible, répond la candidate :
La candidate RN à la présidentielle Marine Le Pen a rejeté mardi la possibilité qu'Eric Zemmour , arrivé quatrième au premier tour, fasse partie de son gouvernement si elle est élue à l'Elysée le 24 avril. Interrogé sur France Inter sur un tel scénario, elle a répondu: "Non, ça n'est pas une possibilité. Il n'en a pas le souhait et je n'en ai pas le souhait non plus". Elle a aussi souligné avoir "exprimé tout au long de la campagne du premier tour les divergences qu('elle) pouvai(t) avoir avec Eric Zemmour, mais je lui ai toujours concédé, sans aucune difficulté d'ailleurs, qu'il faisait partie du camp de ceux qui croient en la France, qui croient qu'il faut que la France redevienne un pays souverain", a-t-elle souligné.
Interrogée sur la possibilité d'alliances avec le parti Reconquête! du candidat d'extrême droite aux législatives du mois de juin, elle a considéré que "nous n'en sommes pas là", puisque reste encore le second tour à passer, tout en soulignant que "ça dépendra aussi des résultats des présidentielles". Eric Zemmour a appelé dès dimanche soir ses électeurs à voter pour Marine Le Pen au second tour le 24 avril, malgré ses "désaccords" avec elle.
Depuis, Marion Maréchal, soutien d'Eric Zemmour et nièce de Marine Le Pen, a douté lundi de la capacité de la candidate RN à l'emporter face à Emmanuel Macron si elle ne scelle pas "des alliances" à droite . "La balle est dans son camp", a-t-elle dit à propos de Marine Le Pen.
En cas d'élection, elle assure qu'elle dispose de "toutes les équipes qu'il faut"
Le parti Reconquête! d'Eric Zemmour se défend toutefois de tout "marchandage". Interrogée par ailleurs sur l'identité de son Premier ministre si elle était élue, Marine Le Pen a refusé de répondre même si elle a assuré avoir déjà fait son choix.
Elle a assuré qu'elle disposait de "toutes les équipes qu'il faut" en cas d'élection. "Je pourrais même en constituer quatre ou cinq", a-t-elle assuré, évoquant "des gens de très grande qualité, des maires, des conseillers régionaux, des gens élus depuis parfois des décennies et qui ont donc une très bonne connaissance du pouvoir".
Avant le premier tour de la présidentielle, elle n'avait pas exclu, si elle est élue, la participation à son "gouvernement d'union nationale" de gens venus "de la gauche chevènementiste, c'est-à-dire d'une gauche souverainiste". "Un fantasme totalement irréalisable" pour Marion Maréchal, pour qui "ces gens ne viendront jamais".
Mardi 12 Avril 2022 – Brigitte Bardot s’en prend à Emmanuel Macron, le «Poutine de la nature et des animaux» :
Brigitte Bardot a publié lundi une lettre ouverte adressée au président et candidat, Emmanuel Macron.
Affligée par les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, Brigitte Bardot s’est emparée de sa plume pour s’adresser à Emmanuel Macron . L’actrice française, engagée depuis plusieurs dizaines d’années dans la cause animale, a comparé le président de la République à Vladimir Poutine, «un destructeur sanguinaire, méprisable et méprisé».
«Les Français, en votant pour vous un second mandat, sont victimes du syndrome de Stockholm, ces otages qui ne peuvent se passer de leur bourreau car vous êtes le Président de la décadence, du désintéressement total que vous accordez aux Français et à la France qui s’enlise dans un endettement abyssale auquel vous avez recours en distribuant des milliards comme des petits pains afin de calmer les révoltes sous-jacentes qui menacent votre façon de gouverner», a-t-elle d’abord écrit depuis La Madrague, sa célèbre demeure de Saint-Tropez.
Brigitte Bardot a ensuite évoqué le président de la Fédération des chasseurs, Willy Schraen, qui avait confié dans un entretien accordé au «Parisien » qu’il voterait pour le président sortant. «Il ne m'a pas déçu. Aucune loi ou amendement pouvant abîmer la chasse n'a été adopté dans ce quinquennat. À chaque fois qu'on a eu un problème à régler avec un ministre de l'Ecologie, il est intervenu», avait-il justifié dans les colonnes du quotidien.
L’actrice a alors souligné la «lâcheté» et l’«indignité» du président de la République, qui le «poussent aux sordides accords qu'[il passe] avec les chasseurs dans la lettre ouverte scandaleuse et honteuse qu'[il écrit] au Président des chasseurs, ce "tueur" Willy Schraen». «Cette allégeance est ignoble de votre part, mendiant les voix qu’il vous apporte en échange. Vous êtes le "Poutine" de la nature et des animaux, un "destructeur sanguinaire" méprisable et méprisé», a-t-elle ajouté avant de conclure : «Et puisque vous "emmerdez" les Français, il devrait vous le rendre au centuple».
Brigitte Bardot s’était déjà adressé à Eric Zemmour , condamnant «les paroles insoutenables qu’[il] a proféré concernant les animaux». «Oui, je vous ai suivi depuis vos débuts cet été. J’étais fière de votre courage, de votre sincérité et de votre force, de votre intelligence. Cette indifférence méprisante que vous avez vis-à-vis des intolérables souffrances [animales, ndlr], je vous la retourne, espérant qu’elle vous fera changer d’avis, car seuls les imbéciles ne changent pas d’avis», avait-elle écrit.
Mardi 12 Avril 2022 – Lionel Jospin «votera Emmanuel Macron» au second tour :
L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin "écartera Marine Le Pen et votera Emmanuel Macron " au second tour de la présidentielle, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué à l'AFP. "Au second tour de l'élection à la présidence de la République, le dimanche 24 avril, le pays étant confronté à deux mouvements de rejet, j'écarterai Marine Le Pen et voterai Emmanuel Macron", écrit l'ancien Premier ministre de cohabitation (1997-2002) de Jacques Chirac, qui avait été éliminé face à Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2002.
Lionel Jospin avait apporté le 27 mars son soutien à la candidate socialiste Anne Hidalgo, qui a recueilli 1,75% dimanche au premier tour, le pire score de l'histoire de sa famille politique. Il invoquait alors son voeu "que soient préservées demain les chances d'une renaissance des idées du socialisme démocratique."
Lionel Jospin, âgé de 84 ans, a été entre 1997 et 2002 le Premier ministre de cohabitation de Jacques Chirac, à la tête d'une majorité de gauche "plurielle". Il a également dirigé le PS pendant le premier mandat présidentiel de François Mitterrand (1981-1988). Un autre ancien Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve (2016-2017), appelle lui aussi mardi matin dans un tweet à voter Emmanuel Macron , "parce que l'essentiel est en jeu, l'unité de la France et les valeurs de la République". Bertand Delanoë, prédécesseur également PS d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, a lui aussi appelé sur France Inter à voter pour le président sortant. "Je n'idéalise pas Emmanuel Macron même si j'ai de l'estime et de l'amitié pour lui", a-t-il plaidé, estimant par ailleurs que "Mme Le Pen pense tout bas ce qu'Eric Zemmour dit tout haut". L'ex-président socialiste François Hollande doit également s'exprimer cette semaine en vue du second tour, a indiqué son entourage lundi à l'AFP.
Mardi 12 Avril 2022 – Présidentielle : Nicolas Sarkozy annonce qu'il votera pour Emmanuel Macron :
C'est par un message sur les réseaux que l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy a annoncé son soutien pour Emmanuel Macron en vue du second tour de l'élection présidentielle . Alors qu'il n'avait pas donné de consigne de vote pour le premier tour, ce qui avait déçu des militants du parti Les Républicains qui espéraient un franc appel à voter pour Valérie Pécresse , Nicolas Sarkozy explique que c'est «l’importance des décisions à venir (qui l'oblige à quitter (sa) réserve pour indiquer en toute clarté quel sera (son) vote». «Je voterai pour Emmanuel Macron parce que je crois qu’il a l’expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais, parce que son projet économique met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités, parce que son engagement européen est clair et sans ambiguïté», explique tout d'abord, appelant à «sortir des habitudes et des réflexes partisans.».
«L’intérêt de la France doit être notre seul guide», explique l'ancien président de la République
Pour l'ancien chef d'Etat, «le contexte international et la situation financière sont graves et imposeront des décisions difficiles et urgentes. Ils exigeront des choix qui engageront la France pour les cinq années à venir. La fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à notre culture de gouvernement doit nous conduire à répondre à l’appel au rassemblement d’Emmanuel Macron en vue de l’élection présidentielle.» Pour Nicolas Sarkozy, le président sortant est «en l’état actuel des choses, le seul en situation d’agir.» «L’intérêt de la France doit être notre seul guide. On ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance», conclut-t-il.
Mardi 12 Avril 2022 – En images, une tempête de poussière balaie l'Irak :
Après une première tempête de sable qui a enveloppé la majeure partie de l'Irak en fin de semaine dernière, la capitale et le centre du pays se sont de nouveau réveillés plongés dans une lumière orangée.
Mardi 12 Avril 2022 – Les hospitalisations encore à la hausse, Shanghai sous tension… le point sur le coronavirus
La situation en France
Le nombre de personnes hospitalisées avec un diagnostic de Covid-19 a encore augmenté lundi, repassant au-dessus de la barre des 24.000 pour la première fois depuis début mars, selon les chiffres publiés par les autorités sanitaires. Avec 2.099 nouvelles admissions, les hôpitaux accueillent désormais 24.205 malades du Covid, contre 22.835 une semaine plus tôt et 20.532 le 26 mars. La tendance est également toujours à la hausse dans les services de soins critiques, avec 171 nouvelles admissions et un total de 1.589 patients soignés en "réa". Ils étaient 1.562 dimanche, et 1.523 il y a une semaine.
Côté contaminations, la moyenne quotidienne sur sept jours, qui lisse les à-coups statistiques, s'établit à 135.338 lundi, contre 130.014 la veille. Elle était de 138.067 cas une semaine plus tôt. Depuis le début de l'épidémie, il y a plus de deux ans, 143.466 personnes ont été emportées par le virus en France. Le virus du SARS-Cov2 circule encore de façon "soutenue" malgré l'infléchissement de la courbe des contaminations comptabilisées, a observé vendredi Santé publique France, ne pouvant pas affirmer "à ce jour" que le pic du rebond épidémique est passé. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé jeudi que la deuxième dose de rappel de vaccin contre le Covid-19, jusqu'ici réservée aux personnes de 80 ans et plus, allait être ouverte aux 60 ans et plus dont la dernière injection remonte à plus de six mois.
Shanghai sous tension
Les Etats-Unis ont ordonné aux employés non-essentiels de leur consulat à Shanghai de quitter la ville, sur fond de flambée épidémique et de strictes mesures de confinement dans la métropole, a indiqué mardi l'ambassade américaine. La capitale économique chinoise affronte sa plus forte poussée de cas depuis le début de la pandémie. Les autorités ont confiné la quasi-totalité des 25 millions d'habitants et placent les personnes testées positives dans des centres de quarantaine
C'est dans ce contexte que le département d'Etat américain a "ordonné le départ (de son personnel) en raison de l'épidémie de Covid-19 en cours", a affirmé un porte-parole de l'ambassade des Etats-Unis dans un communiqué. Les diplomates américains ont par ailleurs informé les autorités chinoises "de leurs préoccupations concernant la sécurité et le bien-être des citoyens américains", précise le texte. La Chine est l'un des derniers pays au monde à appliquer une stricte stratégie zéro Covid.
Elle consiste en plusieurs mesures: confinements dès l'apparition de quelques cas, séparation des personnes testées positives avec le reste de la population, visas délivrés au compte-goutte, quarantaine à l'arrivée sur le territoire ou encore traçage des déplacements. Le ministère chinois de la Santé a fait état mardi de plus de 23.000 nouveaux cas positifs à Shanghai. La quasi-totalité de ses 25 millions d'habitants sont toujours confinés chez eux, avec pour certains des difficultés à récupérer de la nourriture. Un grand nombre de personnes testées positives ont également été placées à l'isolement dans de grands centres de quarantaine installés dans des halls d'exposition ou des structures préfabriquées. La semaine dernière, l'ambassade des Etats-Unis avait déjà indiqué "autoriser" les employés non-essentiels du consulat à quitter Shanghai. Elle avait également estimé que les citoyens américains risquaient d'être confrontés à une "application arbitraire" des restrictions anti-Covid.
Mardi 12 Avril 2022 – Sondage de la présidentielle : rien ne bouge pour Macron et Le Pen malgré la campagne sur le terrain :
Deux jours après un premier tour pour le moins spectaculaire, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ne bougent pas dans notre sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match-LCI-Sud Radio .. Le président-candidat est stable en tête avec 52,5% des intentions de vote et peut compter sur des soutiens d’autres partis : 58% chez les électeurs de l’écologiste Jadot (+19), 43% (=) chez Les Républicains, et 39% (=) pour l’Union Populaire. Marine Le Pen, en revanche, peut compter sur l’extrême-droite : 85% (=) des électeurs « Reconquête ! ». Les deux autres partis qui ferment le podium côté soutien pour le RN sont les LR, 26% (+2) et l’Union Populaire avec 24% (+4).
Le ralliement de Nicolas Sarkozy peut-il aider Emmanuel Macron à séduire les classes populaires ?
En terme de sûreté du choix, les deux candidats sont stables : 96% côté LREM, 92% (+1) chez le Rassemblement national. Bien qu’Emmanuel Macron soit en campagne à Mulhouse, ville qui a voté pour Jean-Luc Mélenchon à 36%, ni vote utile, ni adoubement, ni abstention supplémentaire. Le président-candidat est toujours populaire chez les classes supérieures : 69% (-2) chez les « catégories aisées », 70% (-4) chez les « cadres et professions supérieures » et 72% (-1) pour les « 2ème et 3ème cycles du supérieur ». Avec le ralliement de Nicolas Sarkozy ce jour, pourra-t-il bénéficier d’un vote de classe dans les jours à venir en captant des voix chez Les Républicains ?
Marine Le Pen vise les électeurs de Mélenchon
Lundi dans l’Yonne pour parler pouvoir d’achat et agriculture, ce mardi à Vernon dans l’Eure sur le thème du RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) et des gilets jaunes, la candidate d’extrême-droite a réussi à capter quelques voix à gauche : Marine Le Pen gagne 4 points, soit 38% chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de 2022, et renforce son image de patronne des « petites gens » : +8, soit 55% chez les « sans diplômes » et +2, soit 58% chez les « catégories pauvres ».
Mardi 12 Avril 2022 – Volodymyr Zelensky dénonce «des centaines de viols» de femmes et enfants :
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mardi «des centaines de cas de viol» constatés dans les zones précédemment occupées par l’armée russe, «y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants». «Dans les zones libérées des occupants, l'enregistrement et l'enquête sur des crimes de guerre commis par la Russie se poursuivent. Presque quotidiennement, on retrouve de nouvelles fosses communes», a-t-il déclaré, s'adressant au parlement lituanien grâce à une liaison vidéo.
«Des milliers et des milliers de victimes. Des centaines de cas de tortures. On continue de retrouver des corps dans les canalisations et les caves», a-t-il poursuivi. «Des centaines de cas de viol ont été enregistrés, y compris ceux de jeunes filles mineures et de tout petits en enfants. Même d'un bébé ! Cela fait peur rien que d’en parler», a lancé le président ukrainien.
Il a évoqué, sans entrer dans les détails, une vidéo envoyée, selon lui, par un parachutiste ou membre de services spéciaux russes, identifié, où l'on voit «ce qu'il fait à ce bébé, comment il le torture». Le président lituanien Gitanas Nauseda a réagi avec émotion à ces paroles. «Il est tout simplement impossible d'imaginer de plus grandes horreurs: le président Zelensky a parlé aujourd'hui d'un bébé violé», a-t-il dit.
M. Zelensky a déploré, par ailleurs, que «certains pays de l'UE n'osent toujours pas décider quand ils vont ne serait-ce que limiter les achats d'hydrocarbures russes», en dépit des «meurtres massifs à Boutcha, des déportations des populations» et de la «destruction préméditée de villes pacifiques par des missiles et des bombes russes». Des témoignages rapportés par les médias corroborent les craintes d'ONG, qui relèvent des indices d'utilisation du viol comme «arme de guerre». Une Ukrainienne a notamment raconté à l'AFP avoir été violée par deux soldats russes après qu'ils ont appris qu'elle était l'épouse d'un militaire ukrainien.