Dimanche 13 Mars 2022 – Kiev se prépare au siège, une base militaire près de Lviv bombardée... le point sur la guerre en Ukraine
Neuf personnes au moins ont été tuées dans des frappes russes sur la ville portuaire de Mykolaïv, proche d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, a indiqué dimanche le gouverneur de cette région sur Telegram. "Neuf personnes sont mortes dans les bombardements de ces connards", a écrit Vitali Kim, sans autre précision dans l'immédiat.
Les frappes qui ont visé dimanche une base militaire dans l'ouest de l'Ukraine, près de Lviv, ont fait au moins neuf morts et 57 blessés, selon un premier bilan communiqué par les autorités militaires régionales et le maire de Lviv. "Malheureusement, 57 personnes ont été blessées et hospitalisées, neuf héros sont morts", a indiqué le gouverneur militaire de la région de Lviv, Maxim Kozitsky sur Telegram. Andriy Sadovy, le maire de Lviv, située à une quarantaine de kilomètres de la base, a fourni le même bilan, également sur Telegram.
Des instructeurs étrangers "travaillent" sur cette base militaire bombardée, a déclaré le ministre ukrainien de la Défense Oleksii Reznikov. "La Russie a attaqué le Centre international pour le maintien de la paix et de la sécurité. Des instructeurs étrangers travaillent là-bas. L'information sur les victimes est en train d'être clarifiée", a déclaré le ministre dans un tweet.
Les troupes russes tentaient samedi d'encercler Kiev: présentes dans les faubourgs de la capitale, elles cherchent à éliminer les défenses à l'ouest et au nord de la ville pour la "bloquer", selon l'état-major ukrainien. Les Ukrainiens ont accusé samedi les soldats russes d'avoir tué vendredi sept civils dont un enfant qui empruntaient un couloir d'évacuation près de Kiev.
Dimanche 13 Mars 2022 – Les pourparlers progressent mais Kiev bientôt encerclée... le point sur la guerre en Ukraine
Les Russes tentent d'encercler Kiev
Les troupes russes tentaient samedi d'encercler Kiev: présents dans les faubourgs de la capitale, ils cherchent à éliminer les défenses à l'ouest et au nord de la ville pour la "bloquer", selon l'état-major ukrainien. A Vassylkiv, au sud de Kiev, des roquettes russes ont "complètement détruit" l'aéroport local et un terminal pétrolier également touché a pris feu, selon les Ukrainiens. Dans le Sud, la ville portuaire de Mykolaïv proche d'Odessa a été bombardée dans la nuit: des tirs ont touché un centre de cancérologie vidé de ses occupants et un hôpital ophtalmologique abritant un nombre non précisé de patients.
Moscou change d'approche selon Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est félicité samedi d'une approche "fondamentalement différente" de Moscou dans ses récents pourparlers avec Kiev, soulignant que la Russie ne se contentait plus de "juste poser des ultimatums". Interrogé sur des déclarations vendredi du président russe Vladimir Poutine, qui avait évoqué des "avancées" dans les pourparlers russo-ukrainiens, le président ukrainien s'est dit "content d'avoir un signal de la Russie", lors d'une conférence de presse à Kiev diffusée sur le compte Telegram de la présidence ukrainienne.
"Environ 1.300" soldats ukrainiens tués
"Environ 1.300" militaires ukrainiens ont été tués depuis le 24 février, a indiqué Volodymyr Zelensky, dans un premier décompte officiel fourni par les autorités ukrainiennes depuis le début de l'invasion. L'armée russe, elle, a perdu "environ 12.000 hommes", affirme le président ukrainien. La Russie, de son côté, a annoncé le 2 mars son seul et unique bilan à ce jour de 498 soldats tués.
Zelensky en appelle aux mères de soldats russes
Le président ukrainien appelle les mères de soldats russes à empêcher que leurs fils soient envoyés à la "guerre" en Ukraine. "Vérifiez où est votre fils. Et si vous avez le moindre soupçon que votre fils pourrait être envoyé à la guerre contre l'Ukraine, agissez immédiatement" pour empêcher qu'il soit tué ou capturé, a lancé Volodymyr Zelensky.
Situation "quasi désespéree" à Marioupol
Après douze jours de siège, Marioupol, port stratégique du sud-est, n'a ni eau, ni gaz, ni électricité, ni communications. Les gens se sont battus dernièrement pour de la nourriture: une situation "quasi désespérée", selon Médecins sans frontières. Quelque 1.582 civils y ont été tués et enterrés dans des fosses communes, affirme le chef de la diplomatie ukrainienne.
Un maire d'Ukraine enlevé par des soldats russes
Le maire de Melitopol a été enlevé vendredi par des soldats russes qui occupent cette ville du sud de l'Ukraine, ont affirmé des responsables ukrainiens. "Il s'agit de toute évidence d'un signe de faiblesse des envahisseurs (...) Ils sont passés à un nouveau stade de terreur dans lequel ils essaient d'éliminer physiquement les représentants des autorités ukrainiennes locales légitimes", a souligné le président Zelensky.
Poutine dénonce des violations du droit humanitaire
Vladimir Poutine a accusé samedi les forces ukrainiennes de "violations flagrantes" du droit humanitaire, lors d'un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz. Le président russe a évoqué des "assassinats extrajudiciaires d'opposants", des "prises d'otages de civils" et leur "utilisation comme boucliers humains" ainsi que le déploiement d'armes lourdes dans des zones résidentielles, à proximité d'hôpitaux, d'écoles et de jardins d'enfants", a détaillé le Kremlin. Ces accusations sont "des mensonges" a réagi la présidence française à la suite de cet échange.
Eviter une "confrontation directe" Otan-Russie
Joe Biden s'est engagé vendredi à "éviter" une "confrontation directe entre l'Otan et la Russie", car elle provoquerait "la Troisième Guerre mondiale" . "Nous n'allons pas mener une guerre contre la Russie en Ukraine", a martelé le dirigeant américain depuis la Maison Blanche.
Dimanche 13 Mars 2022 – Marion Maréchal prend ses distances avec Zemmour sur les prénoms :
Marion Maréchal a pris ses distances dimanche avec la proposition choc d'Éric Zemmour qui veut interdire un premier prénom d'origine étrangère pour les futures naissances, une semaine après avoir rallié le candidat d'extrême droite à la présidentielle. "Son analyse sociologique est juste. Les prénoms sont une manifestation de l'évolution culturelle d'un pays. De là à transformer ça en programme politique, il est évident que, même si je comprends l'objectif, je ne suis pas dans cette démarche", a souligné la nièce de Marine Le Pen invitée du Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.
"La défense de l'identité française se fera évidemment par une politique migratoire restrictive et une démarche culturelle, éducative". Mais "ce n'est pas à l'État d'imposer dans l'intimité des gens quels doivent être les prénoms d'untel ou untel", a précisé l'ex-députée du Front national. "La question peut se poser pour les naturalisations", a-t-elle toutefois ajouté.
Dans son programme, Éric Zemmour propose "par référendum de rétablir la loi sur les prénoms pour les futures naissances en faisant en sorte que le 1er prénom soit issu des calendriers français, régionaux ou des personnages connus de l'histoire antique et biblique". Marion Maréchal a rappelé que le candidat avait assuré "qu'il ne forcerait pas les gens à changer de prénom".
L'ancienne députée a également expliqué ne pas souscrire aux propos d'Éric Zemmour disant que "islam et islamisme c'est la même chose", comme l'a encore répété le candidat lors de son débat jeudi avec la LR Valérie Pécresse. "Dire que l'islam n'a rien à voir avec l'islamisme est une erreur. Dire que les deux se confondent absolument est évidemment une erreur aussi (...) je ne partage pas cette formulation", a-t-elle dit. Sur la nouvelle affiche de campagne d'Éric Zemmour, l'ancien polémiste apparaît main dans la main et les bras levés avec Marion Maréchal, avec ce slogan: "Unis pour la France".
Dimanche 13 Mars 2022 – «La ficelle un peu grosse», Pécresse et les oppositions critiquent la remise sur les carburants :
A l'instar de la candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse qui a jugé "la ficelle un peu grosse", les oppositions ont critiqué dimanche une mesure "électoraliste" après l'annonce par le Premier ministre d'une remise à la pompe de 15 centimes par litre à partir du 1er avril. "L'État rend l'argent de la hausse de l'essence, c'est ce que j'avais demandé, la seule question que je me pose, c'est pourquoi au 1er avril, pourquoi pas dès maintenant puisque c'est dès maintenant que les Français n'arrivent plus à se déplacer?", a réagi sur Europe 1/Cnews/Les Echos la présidente de la région Ile-de-France.
"Le 1er avril c'est à 10 jours de l'élection, la ficelle est un petit peu grosse", a-t-elle déploré. "Je ne sais pas si ces 15 centimes représentent exactement l'intégralité des gains que l'État a fait, peut-être pas tous les gains, donc j'aurais préféré que le Premier ministre nous dise: je rends tout l'argent aux Français", a-t-elle ajouté
En annonçant samedi une remise à la pompe de 15 centimes par litre à partir du 1er avril et pendant 4 mois pour tous les Français, Jean Castex a assuré que c'était le cas. La mesure coûtera environ 2 milliards d'euros à l'Etat et selon le Premier ministre "sur le premier semestre 2022 et si les prix se maintiennent à ce niveau, les recettes fiscales sur les carburants augmenteraient de moins de 2 milliards d'euros". "Je ne peux pas laisser dire que l'État s'en met plein les poches. C'est clairement le contraire", a-t-il martelé, insistant aussi sur "les 20 milliards d'euros consacrés depuis octobre dernier à la protection du pouvoir d'achat des Français".
"Comme par hasard, ce serait à 10 jours du 1er tour de l'élection présidentielle, le gouvernement nous sort une remise électoraliste, on voit bien la grosse ficelle électoraliste", a dénoncé sur Franceinfo le porte-parole du RN Julien Odoul. Selon lui, la mesure est aussi "dérisoire parce que 15 centimes par litre, ça ne revient même pas sur les hausses de taxes qui ont été décidées par Emmanuel Macron, qui étaient de l'ordre de 19 centimes par litre".
Dimanche 13 Mars 2022 – Décès d'Alain Krivine, enfant de Mai 68 et "révolté" toute sa vie :
Figure de l'extrême gauche et candidat à deux reprises à l'élection présidentielle, Alain Krivine, décédé samedi à l'âge de 80 ans, a consacré sa vie au militantisme "révolté", dans le sillage des événements de Mai 68. Leader pendant trois décennies de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) qu'il a cofondée en 1974, il est resté toute sa vie profondément trotskiste, affirmant en 1993: "Plus je vieillis, plus je suis révolté".
Né le 10 juillet 1941 à Paris, Alain Krivine est issu d'une famille de la petite bourgeoisie juive, immigrée d'Europe centrale. Très vite, ses frères aînés, qui passent tous par le Parti communiste, tracent la route à suivre. Direction, en 1955, l'Union de la jeunesse républicaine de France (UJRF), avant de devenir l'année suivante responsable de l'ensemble des lycéens communistes de Paris.
Krivine est ensuite le principal dirigeant du courant de gauche de l'Union des étudiants communistes (UEC) du secteur "Sorbonne-Lettres", dont il est exclu en 1965 après avoir critiqué la direction du PCF. En 1966, jeune professeur d'Histoire, il fait partie des fondateurs de la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR).
Membre des réseaux de soutien au Front de libération nationale (FLN) algérien à Paris, Alain Krivine est profondément influencé par les événements de Mai 68, auxquels il participe activement. Avec la JCR, il encadre et anime le mouvement étudiant à Paris dont il devient rapidement un des leaders, aux côtés de Daniel Cohn-Bendit, Jacques Sauvageot et Alain Geismar.
"Quand les flics sont entrés à la Sorbonne le 3 mai, et qu'ils nous ont embarqués dans les cars, le Quartier latin est parti en ébullition. On ne savait pas d'où ça venait, c'était spontané", raconte-t-il en 2018, un demi-siècle plus tard, au sujet de cet épisode fondateur. "Des milliers d'étudiants ont pris des bouteilles de bière sur les tables des bars et cognaient les flics en képi ! J'ai dit à mes copains : 'Mais qu'est-ce qu'il se passe ?' C'était le début de Mai 68". Mais après le discours de Charles de Gaulle le 30 mai, il comprend que le mouvement a échoué. La JCR est dissoute et Krivine se retrouve emprisonné un mois à la prison de la Santé.
Obligé de faire son service militaire, il apprend quelques mois plus tard depuis sa caserne à Verdun que le bureau politique de la toute nouvelle Ligue communiste (LC) l'a désigné candidat à l'élection présidentielle de 1969. Un an après Mai 68, la France entière découvre donc Krivine, cheveux frisés, lunettes sur le nez, et son programme: détruire l'ordre capitaliste et redistribuer les richesses. Il n'obtient que 1,06% des suffrages.
Dimanche 13 Mars 2022 – Le gouvernement financera une remise de 15 centimes par litre de carburant :
Une "remise à la pompe de 15 centimes par litre" s'appliquera à partir du 1er avril et pendant quatre mois pour tous les Français, afin de faire face à l'envolée des prix du carburant, a annoncé samedi le Premier ministre Jean Castex au Parisien. Cette mesure, qui coûtera environ 2 milliards d'euros à l'État, concerne les ménages comme les entreprises et sera "valable sur tous les carburants", a précisé le Premier ministre.
Les prix de tous les carburants , et notamment du diesel, augmentent en continu depuis plus de deux mois, en France comme dans le reste de l'Europe et ailleurs. Une hausse causée par une production de pétrole qui n'arrive pas à suivre le rythme de la forte reprise économique mondiale, et qui a été encore accélérée par l'invasion russe de l'Ukraine. En France, le litre de gazole valait ainsi 1,8831 euro en moyenne et celui de super SP 95 1,8889 euro la première semaine de mars. Mais ce ne sont que des moyennes et les prix dépassent aujourd'hui largement 2 euros dans de très nombreuses stations-services.
La nouvelle mesure "signifie que pour chaque plein de 60 litres, vous économiserez 9 euros", a évalué M. Castex dans un entretien au quotidien. Cette réduction s'effectuera au moment du paiement, en caisse ou par carte bancaire à la pompe, et ne sera donc pas visible d'emblée sur les prix affichés à l'entrée de la station, a détaillé le chef du gouvernement. Si l'État "remboursera" ensuite les distributeurs, Jean Castex les a appelés, tout comme les "pétroliers", à faire eux-mêmes "un geste complémentaire".
"Comment les Français comprendraient qu'ils payent un plein de gasoil à 2 euros, pendant qu'au même moment les pétroliers dégagent toujours de gros bénéfices", s'est-il interrogé. "Si l'État fait un effort de 15 centimes au litre, et qu'ils font par exemple un effort de 5 centimes, c'est bien 20 centimes qui doivent se retrouver dans la poche des Français", a encore exhorté le Premier ministre.
Dimanche 13 Mars 2022 – Records d'infections en Chine, les cas se stabilisent en France... le point sur le coronavirus
La situation en France
Le nombre de personnes admises en soins critiques sur les dernières 24 heures en raison du Covid-19 a chuté de moitié, selon les données de Santé publique France samedi, tandis que le nombre de nouvelles contaminations se stabilise. Alors que ces chiffres étaient constants autour de 120 admissions quotidiennes en réanimation depuis le début de la semaine (119 encore vendredi), 57 personnes ont été admises en soins critiques sur le territoire pour des formes graves de la maladie. Au total, 1.857 personnes se trouvaient toujours dans ces services, un chiffre légèrement en baisse (1.875 la veille, 2.075 il y a une semaine).
Deux ans après le premier confinement, les nouvelles hospitalisations en raison de l'épidémie reculent nettement elles aussi, avec 577 admissions répertoriées samedi (1.099 la veille), alors qu'elles avaient accéléré depuis lundi. Au total, 20.860 personnes sont toujours hospitalisées. Ces dernières 24 heures, 52 décès ont été enregistrés (soit presque trois fois moins que les 134 morts de la veille), alors que la barre des 140.000 décès a été franchie vendredi à l'hôpital, en maison de retraite ou dans d'autres établissements médico-sociaux en raison d'une infection par le Covid-19, deux ans après le premier confinement.
Particulièrement scruté à deux jours de la levée lundi de bon nombre de restrictions, à commencer par le port du masque, le nombre de nouveaux cas positifs est quant à lui stable sur 24 heures, avec 72.443 contamination (72.399 la veille). Ces derniers jours, ces cas ont toutefois repris une tendance à la hausse: la moyenne des sept derniers jours est de plus de 63.000, contre 52.000 samedi dernier.
La vaccination stagne, avec 33.400 injections au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres de la Direction générale de la santé. Au total, 54,25 millions de personnes ont reçu au moins une injection (80,5% de la population totale), 53,32 ont un schéma vaccinal complet (79,1%) et 39,29 millions ont reçu une dose de rappel.
Records d'infections en Chine
La Chine a recensé 3.393 cas de Covid-19 dimanche, selon des données officielles, un record depuis le début de l'épidémie en février 2020. En raison d'un pic de cas à travers le pays, les autorités ont fermé les écoles de Shanghai et confiné plusieurs villes du nord-est, tandis que plus de dix provinces s'empressent d'endiguer des foyers locaux. Dans le nord-est du pays, la ville de Changchun, qui compte neuf millions d'habitants, est confinée depuis vendredi. Un confinement partiel a également été imposé à la ville de Jilin.
Seule une personne par foyer est désormais autorisée à sortir, une fois tous les deux jours, pour assurer le ravitaillement, a fait savoir la mairie qui se prépare à dépister toute la population. Ce confinement est le plus important annoncé en Chine depuis celui de la métropole de Xi'an (nord) et de ses 13 millions d'habitants à la fin de l'année dernière.
Dimanche 13 Mars 2022 – Covid: 4e dose de vaccin pour les Français de plus de 80 ans :
"Nous allons ouvrir dès à présent la quatrième dose aux plus de 80 ans ayant reçu leur dose de rappel depuis plus de trois mois, qui sont confrontés à une perte progressive de leur immunité", a déclaré Jean Castex dans une interview au quotidien Le Parisien.
Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé samedi l'ouverture de la quatrième dose de vaccin "aux plus de 80 ans ayant reçu leur dose de rappel depuis plus de trois mois", face au léger rebond de l'épidémie de Covid, dans une interview au quotidien Le Parisien. M. Castex a dit aussi recommander "fortement aux personnes fragiles du fait de leur âge ou de leurs pathologies de maintenir le port du masque dans les lieux clos et dans les grands rassemblements."
Concédant qu'il y avait actuellement une "reprise des cas", M. Castex a cependant exclu de "changer de stratégie", alors que la plupart des restrictions doivent être levées lundi, comme le pass vaccinal. "Le conseil scientifique, que j’ai sollicité, nous dit que c’est surtout le sous-variant BA2 qui est à l’origine de ce rebond" épidémique.
"Il est plus transmissible que l’Omicron initial, mais il ne semble pas plus dangereux", a-t-il expliqué au Parisien, s'appuyant sur le fait que "la pression hospitalière, qui reste notre juge de paix, continue de baisser". "L’amélioration à l’hôpital et notre couverture vaccinale élevée nous conduisent à maintenir la levée des mesures", a-t-il plaidé, quand bien même certaines conditions fixées à la suppression des restrictions ne sont pas remplies (pas de progression de l'épidémie, moins de 1.500 personnes en réanimation avec le Covid).
Dans ce contexte, le Premier ministre a dit vouloir "accompagner les personnes les plus vulnérables". En ce sens, "nous allons ouvrir dès à présent la quatrième dose aux plus de 80 ans ayant reçu leur dose de rappel depuis plus de trois mois, qui sont confrontés à une perte progressive de leur immunité", a-t-il déclaré.
Lundi, l'obligation de pass vaccinal, qui impose d'être vacciné contre le Covid pour accéder à de nombreux lieux, sera levée en France même si sa version "sanitaire", qui fonctionne aussi avec un test négatif au virus, sera maintenue dans les établissements de santé au sens large: hôpitaux, résidences pour personnes âgées, etc.
Le masque ne sera plus obligatoire, à l'exception des transports et, là encore, des établissements de santé. Cet allègement concerne notamment les écoles, les commerces et les entreprises, qui garderont le choix de l'imposer ou non à leurs employés. Les cinémas, restaurants ou musées ne sont plus soumis à cette obligation depuis fin février.
Dimanche 13 Mars 2022 – Le pape François demande que cesse le «massacre» en Ukraine :
S'exprimant après son angélus dominical, le pape a jugé que la ville de Marioupol, port stratégique du sud de l'Ukraine situé sur la mer d'Azov, "est devenue une ville martyre dans la guerre atroce qui est en train de dévaster l'Ukraine".
Le pape François a appelé dimanche à la fin du "massacre" en Ukraine, envahie par des troupes russes depuis le 24 février, estimant qu''il n'y a aucune justification à l'attaque de civils. S'exprimant après son angélus dominical, le pape a jugé que la ville de Marioupol, port stratégique du sud de l'Ukraine situé sur la mer d'Azov, "est devenue une ville martyre dans la guerre atroce qui est en train de dévaster l'Ukraine".
Cette ville, assiégée depuis des jours, continue d'être pilonnée par les forces russes. Ses habitants sont à court de nourriture, privés d'eau, de gaz, d'électricité et de communications. "Face à la barbarie qui consiste à tuer des enfants, des innocents, des civils sans défense, il n'y a aucune raison stratégique. L'agression armée inacceptable doit simplement cesser, avant qu'elle ne réduise les villes en cimetières", a déclaré le souverain pontife.
Appelant à des négociations et à la mise en place effective de couloirs humanitaires, le pape a exhorté: "Au nom de Dieu, je vous demande d’arrêter ce massacre!" Il a également prié pour la paix, ajoutant "Dieu n'est qu'un Dieu de paix, pas un Dieu de guerre, et ceux qui soutiennent la violence déshonorent son nom". Dimanche dernier, le pape avait déjà déploré "des fleuves de sang et de larmes" coulant en Ukraine après l'invasion russe le 24 février et demandé l'instauration de couloirs humanitaires.
Dimanche 13 Mars 2022 – Marioupol ville martyre :
Près de 2200 habitants de Marioupol tués depuis le début de l'offensive.
Près de 2200 habitants de Marioupol, ville portuaire assiégée dans le sud-est de l'Ukraine, ont été tués depuis le début de l'offensive russe, a annoncé dimanche la mairie de la ville. "Les occupants frappent cyniquement et délibérément des bâtiments résidentiels, des zones densément peuplées, détruisent des hôpitaux pour enfants et infrastructures urbaines (...). A ce jour, 2.187 habitants de Marioupol ont péri dans les attaques russes", a indiqué la mairie de Marioupol sur Telegram. "En 24 heures, nous avons connu 22 bombardements d’une ville paisible. Environ 100 bombes ont déjà été larguées sur Marioupol", a-t-il ajouté.
Situation "quasi désespérée" à Marioupol.
Cité portuaire stratégique située entre la Crimée et le Donbass, Marioupol est plongée dans une situation "quasi désespérée", manquant de vivres et privée d'eau, de gaz, d'électricité et de communications, estimait vendredi Médecins Sans Frontières (MSF). Un précédent bilan vendredi des autorités locales évaluait à 1.582 le nombre d'habitants tués. Plusieurs tentatives d'acheminer de l'aide humanitaires vers la ville ont échoué ces derniers jours. Un nouveau convoi accompagné par des prêtres orthodoxes avec 100 tonnes d'eau, de nourriture et de médicaments était en route vers Marioupol, a annoncé le président Volodmyr Zelensky dimanche. "La question clé aujourd'hui c'est Marioupol, notre convoi est à deux heures de Marioupol, à 80 km", a-t-il déclaré dans une vidéo postée en début d'après-midi.