Mardi 22 Février 2022 - Le point du corona virus le 21 Février 2022 au soir :
La situation en France
La vague épidémique de Covid-19 a poursuivi son déclin lundi en France , en matière de contaminations comme d'hospitalisations, confirmant une tendance engagée depuis plusieurs semaines. Au cours des dernières 24 heures, 17.195 nouveaux cas ont été enregistrés, selon l'agence Santé publique France. Avec ce chiffre, la moyenne sur sept jours, qui donne une idée de l'évolution réelle de l'épidémie, décline à 81.246 cas contre 82.571 la veille.
La pression se réduit aussi à l'hôpital. 28.383 patients sont hospitalisés au total avec le Covid, parmi lesquels 2.905 en soins critiques, ces deux chiffres s'inscrivant à nouveau en baisse après un très léger rebond la veille. Ces chiffres témoignent du fort reflux de la vague observée depuis l'automne dernier, d'abord portée par le variant Delta puis par son successeur Omicron, nettement plus contagieux. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a évoqué au cours du weekend un "effondrement de la vague Omicron", soulignant qu'elle était divisée par deux chaque semaine.
Boris Johnson annonce la fin de l’isolement des malades
Malgré les critiques, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi la fin de l'isolement obligatoire pour les cas positifs au coronavirus dès jeudi en Angleterre, mesure clef et controversée de sa stratégie pour vivre avec le Covid-19 comme avec la "grippe".
Le Royaume-Uni, parmi les pays les plus durement touchés par la pandémie avec plus de 160.000 morts, a été parmi les premiers en Europe à essayer de revenir à la vie d'avant la pandémie, s'appuyant sur une forte couverture vaccinale.
"Nous avons désormais des niveaux d'immunité suffisants pour passer de la protection des personnes au moyen d'interventions gouvernementales à (une approche fondée sur) les vaccins et traitements comme première ligne de défense", a déclaré le chef de gouvernement conservateur devant le Parlement.
Mardi 22 Février 2022 - Sondage de la présidentielle : Pécresse à la peine, Roussel engrange :
Valérie Pécresse , la cote d’alerte. En baisse d’un demi-point, la candidate LR recule à 14,5%. Quatrième, elle ne parvient plus depuis dix jours à raccrocher le « wagon » pour la deuxième place même si l’écart est mince (1,5 point) avec le duo Marine Le Pen/Eric Zemmour, à égalité à 16%. Le mano à mano se poursuit entre les deux et, cette fois, c’est la candidate du RN qui perd un demi-point dans notre sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio . La sûreté de choix des électeurs de ces trois candidatures est à l’avantage de Marine Le Pen (82%) devant Eric Zemmour (77%) et Valérie Pécresse (71%). Le trio reste globalement à bonne distance d’Emmanuel Macron . Le président-bientôt-candidat remonte à 25% des intentions de vote. Une avance très confortable pour le favori de cette élection présidentielle. Pour l’instant, il ne semble pas subir d’impact négatif après l’échec diplomatique dans le dossier ukrainien et celui sur le Mali.
La campagne présidentielle est en tout cas percutée par la situation internationale avec le défi lancé par Vladimir Poutine à l’Occident. Le Premier ministre Jean Castex a d’ailleurs annoncé ce mardi qu’il allait consulter les groupes d’opposition. Dans l’immédiat, l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron est une nouvelle fois repoussée, probablement à la semaine prochaine. A gauche, Jean-Luc Mélenchon domine le peloton des poursuivants. Avec 11,5% (=), l’insoumis tire son épingle du jeu sans bénéficier encore du vote « utile » que Ségolène Royal appelle de ses vœux. Il se retrouve pour l’instant à trois points de Valérie Pécresse. L’écologiste Yannick Jadot stagne à 5% (-0,5%) tandis que le communiste Fabien Roussel poursuit sa remontée à 4,5% (+0,5). Electroencéphalogramme plat pour Anne Hidalgo et Christiane Taubira enkystées à 2%.
Mardi 22 Février 2022 - Jean Castex presse les élus d'«apporter leurs parrainages» aux candidats :
Alors que certains comme Marine Le Pen peinent à rassembler les 500 signatures, Jean Castex a appelé mardi les élus à "apporter leurs parrainages" aux candidats à la présidentielle.
Jean Castex a appelé mardi les élus à "apporter leurs parrainages" aux candidats à la présidentielle, en soulignant qu'une telle démarche "n'est pas automatiquement synonyme de soutien politique", alors que certains comme Marine Le Pen peinent à rassembler les 500 signatures.
Le Premier ministre a par ailleurs indiqué qu'il allait recevoir jeudi matin l'ensemble des associations d'élus locaux, ainsi que les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat afin "d'évoquer ensemble cette situation dans le respect de la liberté de chacun", "parce qu'il y a un sujet profondément démocratique".
Le chef du gouvernement a rappelé que, sur environ 42.000 élus habilités à accorder leurs parrainages - notamment les maires, parlementaires, conseillers généraux et régionaux -, seuls 10.000 avaient donné leur signature à un candidat. Jean Castex a par ailleurs indiqué "appuyer l'initiative" de François Bayrou de créer une "réserve de parrainages" pour les candidats jugés légitimes pour recueillir au moins 10% d'intentions de vote mais qui peinent à récolter les 500 paraphes, en l'espèce Marine Le Pen, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon.
Mardi 22 Février 2022 - Accident de chasse: Pompili pour une réflexion sur des jours sans chasse :
Il faut "réfléchir" à une possible interdiction de la chasse aux mineurs et à "des jours sans chasse territoire par territoire", a estimé mardi la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, après l'accident mortel impliquant une adolescente.
Une randonneuse a été tuée par une balle perdue samedi lors d'une battue aux sangliers dans le Cantal et une adolescente de 17 ans, détentrice du permis de chasse et auteure présumée du tir, devait être déférée mardi au tribunal d'Aurillac à l'issue de sa garde à vue. Interrogée par France Bleu Occitanie sur une possible interdiction aux mineurs de la chasse, Mme Pompili a estimé qu'il fallait "clairement s'interroger". "On doit réfléchir à cette question, je ne veux surtout pas prendre de décision qui aille trop vite suite à un drame comme celui-là. Par contre, il faut qu'on pense au poids qu'on fait peser sur des mineurs", a poursuivi la ministre en soulignant que la jeune chasseuse allait devoir "vivre toute sa vie" avec ce "drame".
Mme Pompili a également estimé "légitime" de "réfléchir" à la proposition d'instaurer des jours sans chasse, portée notamment dans la campagne présidentielle par le candidat écologiste Yannick Jadot. "Ça existe déjà au niveau local (...). C'est une question totalement légitime et je crois que c'est le moment pour tout le monde de se mettre autour de la table pour réfléchir à des jours sans chasse, mais qui doivent se faire territoire par territoire. On n'a pas les mêmes contraintes et les mêmes situations d'un territoire à l'autre donc il faut réunir les fédérations de chasseurs avec toutes les associations qui représentent les autres usagers de la nature pour regarder ce qu'il faut faire en termes de jours sans chasse, ce serait la meilleure solution", a-t-elle estimé.
Mardi 22 Février 2022 - Le Conseil de sécurité de l'ONU condamne les actions de la Russie en Ukraine :
L'ONU et une majorité de membres du Conseil de sécurité ont condamné lundi lors d'une réunion d'urgence la reconnaissance par la Russie de l'indépendance des républiques sécessionnistes dans l'est de l'Ukraine et l'ordre du président Vladimir Poutine d'y déployer des troupes , Moscou assurant demeurer "ouvert à la diplomatie". "Les frontières internationalement reconnues de l'Ukraine resteront inchangées, peu importe les déclarations et les actions de la Russie", a déclaré l'ambassadeur ukrainien à l'ONU, Sergiy Kyslytsya. L'Ukraine demande à la Russie "d'annuler sa décision de reconnaissance" des territoires sécessionnistes ukrainiens , "de revenir à la table des négociations" et de procéder à "un retrait immédiat et vérifiable de ses troupes d'occupation", a-t-il ajouté.
Mais au terme d'une réunion tendue de près de deux heures, le diplomate ukrainien a estimé que les "Nations unies étaient malades (...) frappées par le virus propagé par le Kremlin". Au début de la réunion, les Etats-Unis, par la voix de leur ambassadrice à l'ONU Linda Thomas-Greenfield, avaient qualifié de "non-sens" la désignation de l'armée russe par le président Vladimir Poutine comme une "force de maintien de la paix" pour justifier une éventuelle entrée dans les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine. "Nous savons ce qu'elles sont vraiment", a fustigé la diplomate américaine.
La secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo, avait au préalable vivement "regretté" les décisions et actions de la Russie. "Les prochaines heures et jours seront critiques. Le risque de conflit majeur est réel et doit être évité à tout prix", a-t-elle réclamé lors de la réunion organisée à la demande notamment des Occidentaux. "Nous restons ouverts à la diplomatie, pour une solution diplomatique. Pour autant, nous n'avons pas l'intention de permettre un bain de sang dans le Donbass", a rétorqué l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia.
Lors de la séance, plusieurs membres du Conseil de sécurité ont condamné les agissements de la Russie, à l'instar de la France, de la Norvège ou de l'Irlande, dont l'ambassadrice, Geraldine Byrne Nason, a vivement critiqué Moscou. "Les actions unilatérales de la Russie ne font qu'exacerber les tensions", a-t-elle lancé. Pour la France, la Russie a "choisi la voie de la remise en cause et de la confrontation", a déploré l'ambassadeur français, Nicolas de Rivière. "Qui est le prochain" à devoir être envahi?, s'est interrogé de son côté de manière plus directe l'ambassadeur albanais, Ferit Hoxha, en condamnant ""une rupture du droit international".
Mardi 22 Février 2022 - Ukraine: Moscou toujours «prête» aux négociations avec les Etats-Unis :
La Russie a assuré mardi être toujours "prête" aux négociations avec le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, qui doit rencontrer jeudi à Genève son homologue russe Sergueï Lavrov, après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes ukrainiennes prorusses . "Même aux moments les plus difficiles... nous disons: nous sommes prêts au processus de négociations, c'est pourquoi notre position est restée la même (...). Nous sommes toujours pour l'utilisation de la diplomatie", a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, dans des commentaires diffusés sur Youtube.
Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (DNR et LNR), régions séparatistes ukrainiennes prorusses, et ordonné aux troupes russes d'entrer dans ces territoires, en défiant les Occidentaux dont les relations avec Moscou traversent la pire crise depuis la fin de la Guerre froide en raison de la situation autour de l'Ukraine. Peu avant cette décision du maître du Kremlin, dénoncée aussitôt par Kiev et les Occidentaux, M. Lavrov a annoncé qu'il allait s'entretenir avec M. Blinken jeudi à Genève pour tenter de désamorcer la crise russo-occidentale.
Lundi, dans une longue adresse télévisée, dans laquelle il a laissé apparaître des moments de colère, M. Poutine a intimé à l'Ukraine de cesser immédiatement "ses opérations militaires" contre les séparatistes, au risque d'assumer "la responsabilité de la poursuite de l'effusion de sang". La Russie a quelque 150.000 soldats aux frontières de l'Ukraine selon l'Occident, laissant craindre une invasion d'ampleur. Deux accords d'entraide entre Moscou et les sécessionnistes, d'une durée de dix ans, doivent être ratifiés par le Parlement russe mardi. Ils prévoient le déploiement "des unités militaires russes nécessaires au maintien de la paix dans la région et d'assurer une sécurité durable aux parties". Ils prévoient aussi "une assistance mutuelle si l'une des parties est la cible d'une attaque" et "la protection en commun" des frontières.
Le président Joe Biden a réaffirmé à son homologue ukrainien "l'engagement des Etats-Unis" au respect de "l'intégrité territoriale de l'Ukraine" et promis des mesures "rapides" et "résolues". La présidence française a annoncé des sanctions prochaines de l'UE visant des entités et des individus russes. Et le Premier ministre britannique Boris Johnson veut décider mardi d'un "important paquet de sanctions".
Mardi 22 Février 2022 - Présidentielle : Marine Le Pen suspend sa campagne «jusqu'à l'obtention des parrainages» :
Marine Le Pen suspend sa campagne à l'élection présidentielle «jusqu'à l'obtention des parrainages», a annoncé mardi son entourage, alors que la candidate du Rassemblement national s'inquiète de ne pas réunir les 500 signatures d'élus nécessaires. La finaliste à l'Elysée en 2017, donnée en deuxième position dans les sondages derrière Emmanuel Macron au premier tour, n'a à ce stade obtenu que 366 parrainages, à dix jours de la date limite de dépôts des signatures.
Ce matin sur RTL, Marine Le Pen s'est déclarée «terrifiée» à l'idée de ne pas les réunir à temps. «Il reste encore 7 jours ouvrables et il m'en manque un peu plus d'une quarantaine», a-t-elle détaillée. Pour elle, le principe du parrainage par un élu «a été détourné de son sens premier pour servir d'arme politique contre ceux qui dérangent».
Invité sur Europe 1 , l'ancien ministre de la Justice François Bayrou a expliqué quant à lui redouter «un tsunami démocratique», si l'un des trois principaux prétendants à l'Elysée ne pouvaient, in fine, se présenter. Le président du MoDem a lancé «une banque des parrainages» pour convaincre les maires et élus récalcitrants à apposer leur signature à un candidat, par peur, le plus souvent, des conséquences sur les élections futures. Le site Internet qu'il a mis en place va compter jusqu'à 120 maires participants, a-t-il annoncé. «Ils veulent garantir que la démocratie soit transparente, que puissent se présenter même des gens avec qui ils sont en désaccord profond, parce que c'est ça la démocratie», a expliqué le maire de Pau.
Mardi 22 Février 2022 - Une vague scélérate monstrueuse enregistrée au Canada :
Une vague gigantesque de près de 18 mètres, soit la hauteur d’un immeuble de quatre étages, a surgi en novembre 2020 au large d'Ucluelet près de l’île de Vancouver en Colombie-Britannique. Il s’agit, selon une étude publiée début février dans la revue Scientific Reports , de la plus hautes vague «scélérate» jamais recensée. Ces vagues sont longtemps restées des légendes maritimes, attestées par de nombreux témoignages mais rarement mesurées avec précision.
Leur particularité, qui leur vaut le qualificatif de scélérate, est de survenir en pleine mer, en l’absence de tempête, alors que la houle alentours reste à une amplitude très inférieure. Ce type d’évènement étant aussi aléatoire qu’imprévisible, il est très difficile à étudier et ses mécanismes de formation demeurent encore mystérieux.
Celle enregistrée en 2020 a été mesurée par des capteurs placés sur une bouée, près de la côte ouest de l’île de Vancouver. Les données recueillies montrent que qu’elle atteint une hauteur trois fois plus importante que les vagues environnantes. En valeur absolue, elle est moins haute que la première vague scélérate enregistrée en 1995 sur une station pétrolière en Norvège et mesurée à 25 mètres au milieu de vagues de 12 mètres, soit un rapport proche du simple au double. A Vancouver, la vague scélérate s’est comportée comme une véritable géante au milieu d’une houle ne dépassant pas 6 mètres.
«Proportionnellement, la vague d'Ucluelet est probablement la vague scélérate la plus extrême jamais enregistrée, explique dans un communiqué Johannes Gemmrich, chercheur en physique à l'Université de Victoria et principal auteur de l’étude parue dans Scientific Reports. «Seules quelques vagues scélérates en haute mer ont été observées directement, mais jamais rien de cette ampleur. La probabilité qu'un tel événement se produise est d'une fois tous les 1300 ans.»
Mardi 22 Février 2022 - Parrainages pour la présidentielle : Bayrou redoute «un tsunami démocratique» :
La France risque «un tsunami démocratique» si Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour et Marine Le Pen ne peuvent se présenter à l'élection présidentielle, faute d'avoir rassemblé les parrainages suffisants.
Le 4 mars prochain, le Conseil constitutionnel annoncera les noms des candidats à l'élection présidentielle qui sont parvenus à rassembler les 500 parrainages nécessaires. Au 17 février, seuls six candidats les avaient obtenus : Valérie Pécresse, Emmanuel Macron, Anne Hidalgo, Nathalie Arthaud, Fabien Roussel et Jean Lassalle. Ce qui laisseraient sur le carreau trois candidats bien placés dans les sondages : Marine Le Pen (366 parrainages), Eric Zemmour (291) et Jean-Luc Mélenchon (370). Ce dernier a déjà obtenu le parrainage médiatique du maire LR de Cannes David Lisnard, également président de l'Association des maires de France, «par esprit républicain». «Si Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Eric Zemmour ne pouvaient pas se présenter, ce serait une grave attaque à la démocratie», avait déclaré David Lisnard dans une vidéo.
Invité sur Europe 1 , l'ancien ministre de la Justice François Bayrou va même plus loin dans l'expression sémantique évoquant «un tsunami démocratique», si l'un des trois prétendants à l'Elysée ne pouvaient, in fine, se présenter. Le président du MoDem a lancé «une banque des parrainages» pour convaincre les maires et élus récalcitrants à apposer leur signature à un candidat, par peur, le plus souvent, des conséquences sur les élections futures. Le site Internet qu'il a mis en place va compter jusqu'à 120 maires participants, a-t-il annoncé. «Ils veulent garantir que la démocratie soit transparente, que puissent se présenter même des gens avec qui ils sont en désaccord profond, parce que c'est ça la démocratie», a expliqué le maire de Pau. «tous ceux qui sont inscrits là veulent une garantie démocratique, mais ne pas être engagés contre leur gré», a-t-il poursuivi. Pour François Bayrou, si jamais un des trois candidats ne pouvaient se présenter, cela accentuerait «l'extrême défiance des citoyens à l'égard des institutions».
Mardi 22 Février 2022 - La Chine et la Russie approvisionnent en armes la junte birmane :
Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations unies, a publié mardi un rapport épinglant les pays vendant des armes utilisées par les militaires birmans contre la population.
Le rapport de Tom Andrews, un expert indépendant travaillant pour les Nations Unies, épingle la Russie, la Chine et la Serbie, comme principaux pourvoyeurs en armes de l'armée birmane depuis 2018, année où celle-ci a été accusée d'orchestrer un génocide contre la minorité musulmane Rohingyas. Ces trois pays, selon le même document, auraient continué de vendre des armes aux généraux birmans, après leur coup d'État du 1er février 2021, alors que ces pays « savai[ent] avec une quasi-certitude » qu'elles seraient utilisées «pour attaquer et tuer des civils».
M. Andrews demande une convocation urgente du Conseil de sécurité des Nations Unies pour « adopter une résolution qui, au minimum, interdise ces transferts d'armes.» Il n'est toutefois guère optimiste, la Russie et la Chine possédant un droit de véto, comme membres permanents du Conseil de sécurité. Ces deux pays avaient déjà réussi à éviter une condamnation du coup d'Etat en février 2021.
Avions de chasse et de transport militaire, missiles … La Chine a fourni à la junte, selon le rapport, tout une armada pour asseoir son autorité sur la Birmanie. Ces armes ont été fabriquées par des entreprises d'État, parfois en collaboration. C'est le cas des JF-17 Thunder, des avions de chasse polyvalents, produits avec le Pakistan, pays également épinglé.
Pékin est concurrencé par Moscou, qui est même sur le point de devenir le partenaire favori de la junte, notamment pour la fourniture d'armes. Un média russe a cité Min Aung Hlain, l'homme à la tête du Myanmar depuis un an, déclarant peu après sa prise de pouvoir : « Tout comme un ami fidèle, la Russie a toujours soutenu le Myanmar dans les moments difficiles ». La Russie après avoir livré blindés, avions de chasse et missiles, a signé de nouveaux contrats.
Quant à la Serbie, elle semblait s'être alignée sur les sanctions européennes au lendemain de la prise de pouvoir par les militaires birmans. Mais Tom Andrews affirme que, depuis, « la Serbie a autorisé l'exportation de roquettes et d'artillerie à destination des militaires birmans ».
«La situation des droits humains au Myanmar est grave et se détériore», s'alarme l'expert. Selon l'ONU et des ONG locales, il y aurait eu au moins 1 500 civils tués, 12 000 arrestations et des milliers de déplacés depuis le 1er février 2021. M. Andrews souligne que les actions de la Chine, de la Russie et de la Serbie violent «le droit international», et les conventions sur les droits de l'homme et les ventes d'armes, signées par ces pays.
Le rapport incite le reste de la communauté internationale à ne pas rester passive. L'éventuel véto russe et chinois «ne devrait pas dissuader d'autres membres de soumettre une résolution au Conseil pour examen, débat et vote», souligne Tom Andrews.
Mardi 22 Février 2022 - Ukraine : l'UE approuve un "paquet de sanctions" contre la Russie "à l'unanimité" :
Les Vingt-Sept Etats-membres de l'UE ont approuvé mardi un "paquet de sanctions" à "l'unanimité" contre la Russie, qui lui "feront très mal", après sa décision de reconnaître les territoires séparatistes dans l'est de l'Ukraine. "Nous sommes tombés d'accord sur un premier paquet de sanctions à l'unanimité", a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian (photo), à l'issue de la réunion des 27 ministres des Affaires étrangères à Paris.
Ces sanctions "feront très mal à la Russie", a ajouté le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, en précisant que le gel d'avoirs et l'interdiction de visas viseront notamment les 351 députés russes de la Douma qui ont approuvé la reconnaissance de l'indépendance des territoires séparatistes. "Les sanctions n'ont pas des effets miraculeux. Mais les sanctions, ça fait du mal économiquement et ça fait du mal aux personnes affectées", a fait valoir M. Borrell, en soulignant que les pays membres de l'UE avaient décidé de garder "d'autres munitions (...) pour répondre à de nouvelles actions de la part de la Russie", car "l'histoire n'est pas finie". "Cette fermeté laisse toujours la porte ouverte à la diplomatie", a souligné M. Le Drian, tout en constatant que "tous les efforts diplomatiques (...) se sont heurtés à un mur" ces dernières semaines.
"Le président Poutine n'honore plus la signature de la Russie", a-t-il déploré, en précisant que l'entretien prévu vendredi à Paris avec son homologue russe Sergueï Lavrov était annulé.