Lundi 21 Février 2022 - Le point du corona virus le 20 Février 2022 au soir :
La situation en France
La cinquième vague de Covid-19 poursuivait son reflux dimanche en France, avec un léger ralentissement des contaminations, tandis que le nombre de malades hospitalisés restait stable, selon les chiffres quotidiens publiés par Santé publique France. Pas de pause pour la décrue: avec 59.003 cas positifs enregistrés en 24 heures, la moyenne sur les sept derniers jours recule à 82.571 par jour, contre 86.562 samedi.
Depuis le pic atteint le 25 janvier (plus de 366.000 cas en moyenne), les contaminations ont chuté de 77%. Olivier Véran a évoqué dimanche "un effondrement de la vague Omicron, qui réduit son allure par deux chaque semaine". Le ministre de la Santé a aussi souligné la "diminution de la charge sanitaire (avec) de moins en moins de patients dans les hôpitaux", même si cette tendance s'est infléchie durant le weekend: on dénombre désormais 28.643 patients atteint du Covid (+11 en 24 heures, -2.978 sur une semaine) dont 2.923 dans les services de soins critiques (+5 en 24 heures, -382 sur une semaine).
Dans le même temps, 79 personnes infectées sont décédées à l'hôpital, portant le bilan de l'épidémie à 136.663 morts. La vaccination a par ailleurs fait du surplace dimanche: 54,18 millions de Français ont reçu au moins une dose (80,4% de la population), 53,15 millions sont complètement vaccinées (78,8% de la population) et 38,53 millions ont reçu une dose de rappel.
La police reprend Ottawa
La police canadienne a quasiment repris dimanche le contrôle du centre d'Ottawa, paralysé durant 24 jours par des camionneurs s'opposant à la politique sanitaire du gouvernement.
Les autorités ont indiqué avoir procédé à l'arrestation de 190 manifestants et remorqué une cinquantaine de véhicules, qui durant des semaines ont fait résonner leurs klaxons dans cette ville d'ordinaire réputée pour son calme.
Lundi 21 Février 2022 - Brigitte Bardot, sa «leçon d’humanité» à Eric Zemmour :
Brigitte Bardot a publié lundi une lettre ouverte adressée à Eric Zemmour. «Un cœur sec et indifférent à la souffrance qu’elle soit humaine ou animale ne peut sauver la France, ni en être Président», écrit-elle.
C’est une Brigitte Bardot «anéantie» et «profondément choquée» qui a pris la plume. La star s’adresse dans une lettre ouverte, datée de lundi, au candidat à la présidentielle, Eric Zemmour , condamnant «les paroles insoutenables qu(il) a proféré concernant les animaux».
«Oui, je vous ai suivi depuis vos débuts cet été. J’étais fière de votre courage, de votre sincérité et de votre force, de votre intelligence», commence-t-elle pourtant. Elle reproche ensuite au fondateur de «Reconquête!» son absence de considération pour la cause animale, combat chevillée au corps de «B.B.». «Cette indifférence méprisante que vous avez vis-à-vis des intolérables souffrances (des animaux, Ndlr), je vous la retourne, espérant qu’elle vous fera changer d’avis, car seuls les imbéciles ne changent pas d’avis», écrit-elle dans cette lettre à en-tête de la Fondation Brigitte Bardot. "Un cœur sec et indifférent à la souffrance qu’elle soit humaine ou animale ne peut sauver la France, ni en être Président"
Quelques lignes plus bas, elle s’adresse directement au candidat d'extrême droite, qui se déclarait en 2014 «indifférent à la cause animale» : «Mon âge et mon expérience de la vie me permettent de vous donner une "leçon d’humanité". Un cœur sec et indifférent à la souffrance qu’elle soit humaine ou animale ne peut sauver la France, ni en être Président. L’erreur est humaine, mais la profonde gravité de vos propos ne l’est pas»
Elle évoque notamment les sacrifices rituels - le candidat n’envisage pas d’interdire l’abattage rituel - «une honte, une lâcheté, d’une barbarie infinie pour ceux qui osent encore la pratiquer au XXIe siècle, alors que des moyens moderne peuvent adoucir l’épouvante et la douleur que les religions obsolètes leur font subir»
Brigitte Bardot n’a guère goûté aux propos d’Eric Zemmour lors de son grand oral , la semaine dernière, devant le Mouvement de la ruralité. «Je refuse et je refuserai que qui que ce soit vous interdise la chasse. Je m’y opposerai. Je refuse aussi que qui que ce soit s’attaque à la pêche. Les vrais écologistes, c'est vous » (…) et pas « les citadins qui ne connaissent des biches que dans Bambi», déclarait-il dans un discours d'une trentaine de minutes.
«Pourquoi autoriser les chasseurs à se servir d’armes de guerre sophistiquées pour tuer un pauvre animal sans défense? Ce sont des armes de destruction massive dont se servent honteusement des commandos de chasseurs, qui hélas, font aussi des victimes humaines », poursuit Brigitte Bardot alors que ce week-end, une randonneuse de 25 ans a été tuée par une chasseuse de 17 ans.
L’icône ne ferme pas la porte et conclut sa lettre par : «Voilà Cher Eric Zemmour, ce que je tenais à vous dire. J’espère que vous en tirera l’essentiel et que vous m’en remercierez!»
Lundi 21 Février 2022 - Sondage de la présidentielle : la poussée Mélenchon, Le Pen repasse devant Zemmour :
Le candidat de La France Insoumise réalise son meilleur score dans notre sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial, avec 11,5% (+1) des intentions de vote. Marine Le Pen (16,5%, +0,5), repasse quant à elle devant Eric Zemmour (16%, -0,5).
Un vote utile à gauche comme l’a appelé de ses voeux Ségolène Royal ? Le candidat de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon progresse dans notre sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio. Avec 11,5% des intentions de vote (+1), il réalise son meilleur score depuis le début de notre consultation le 10 janvier dernier et peut espérer atteindre le second tour de l’élection présidentielle. L’ancien sénateur n’a plus que 3,5 points de retard sur Valérie Pécresse , quatrième et stable à 15% et 5 points de retard sur la deuxième, Marine Le Pen . La candidate du Rassemblement national est en effet repassée devant Eric Zemmour en grignotant 0,5 point quand l’ancien journaliste du «Figaro» perdait lui 0,5 point dans le même temps. De quoi faire mentir l’adage «quand les courbes se croisent, elles ne recroisent plus»…
Le président de la République Emmanuel Macron, toujours largement en tête des intentions de vote avec au moins huit points d’avance sur la concurrence, perd encore des plumes (24,5%, - 0,5). Paie-t-il le retrait des forces militaires françaises du Mali, le report de l’annonce de sa candidature ? La séquence plus nationale, qui lui est imposée avec notamment le Salon de l’agriculture samedi prochain, l’obligera en tout cas à entrer de plein pied dans la bataille électorale. Loin, très loin d’Emmanuel Macron et de l’espoir d’accrocher le second tour, Christiane Taubira perd elle-aussi un demi-point (2%), ce qui la place au niveau d’Anne Hidalgo. Plus que jamais, les deux candidatures semblent faire doublon auprès des sondés avec de surcroit la plus faible sûreté du choix des principales têtes d’affiche (50% pour Christiane Taubira, 37% pour Anne Hidalgo).
Lundi 21 Février 2022 - Les candidats devant les patrons, poignée de mains Zemmour-Le Pen devant les photographes :
A moins de deux mois de l'élection présidentielle, six candidats se sont exprimés dans une ambiance policée devant des chefs d'entreprises, lors d'un rendez-vous organisé par le Medef, l'Institut de l'entreprise et les chambres de commerce et d'industrie, au cœur de l'incubateur de start-up Station F à Paris.
Compétitivité, produire en France, transition écologique et salaires: devant environ deux cents entrepreneurs, les candidats à la présidentielle Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Valérie Pécresse, Éric Zemmour et Marine Le Pen ont défendu lundi leur programme économique.
A moins de deux mois de l'élection présidentielle, les six candidats s'exprimaient dans une ambiance policée devant des chefs d'entreprises, lors d'un rendez-vous organisé par le Medef, l'Institut de l'entreprise et les chambres de commerce et d'industrie, au cœur de l'incubateur de start-up Station F à Paris. Absent de dernière minute, Jean-Luc Mélenchon, "pas disponible" selon le Medef et qui souhaitait envoyer un représentant, option refusée par les organisateurs.Les échanges ont surtout été l'occasion pour les candidats de tenter de convaincre le monde de l'entreprise qu'ils comptaient défendre leurs intérêts lors du prochain quinquennat. Sans surprise, la question de la compétitivité a été au centre des discours, les candidats ayant tous pointé le déficit commercial record enregistré par la France l'an dernier. Les candidats de droite ont défendu un allègement de la fiscalité pesant sur les entreprises, Éric Zemmour, Marine Le Pen et Valérie Pécresse promettant notamment de poursuivre la réduction des impôts de production.
Fabien Roussel veut lui agir plutôt sur "la facture énergétique des entreprises", le candidat communiste défendant aussi la nationalisation d'une banque et de l'assureur Axa pour permettre à l’État de davantage investir dans l'économie.
Anne Hidalgo a elle milité pour le statu quo sur les impôts des entreprises. Et l'écologiste Yannick Jadot propose un "bonus malus écologique sur les outils de politique économique", en particulier l'impôt sur les sociétés, ou via un ISF climatique, également défendu par la candidate socialiste.
Des propositions peu à même de susciter l'enthousiasme de l’auditoire, mais que Yannick Jadot a répété "assumer", insistant sur le "grand défi" climatique à relever de manière collective, et sa volonté de défendre "un patriotisme écologique".
"La transition écologique se fera avec les entreprises, ou ne se fera pas", a-t-il assuré. Autre nécessité largement partagée: la réindustrialisation de la France. Cela passe notamment pour les candidats de droite par une "simplification" des normes, Valérie Pécresse voulant créer un "comité de la hache" pour débureaucratiser l'administration, quand Éric Zemmour penche pour un "haut commissariat à la simplification administrative".
Lundi 21 Février 2022 - Le Salon de l’Agriculture est de retour à Paris : Le monde agricole est de retour dans la capitale.
Du 26 février au 6 mars 2022, se déroulera la 58ème édition du Salon de l’Agriculture à la Porte de Versailles. Des milliers d’animaux et d’éleveurs attendent les visiteurs mais aussi… les candidats à l’élection présidentielle. L’occasion de présenter un panorama complet de l’agriculture française.
Le but de ce salon est de présenter les métiers et les services de l’agriculture, de la gastronomie, de l’élevage et de la culture végétale. Comme chaque année, une vache est l’égérie de ce salon. Cette année, elle s’appellera Neige, une vache originaire de Savoie âgée de 4 ans et de la race Abondance.
Après l’annulation historique de l’édition 2021 à cause du Covid-19, le salon se composera de 4 parties. Les visiteurs retrouveront la partie « services et métiers de l’agriculture » pour rencontrer les leaders du monde agricole qui présenteront différents secteurs comme les multifilaires et la partie Agri’recrute. Un deuxième espace évoquera les cultures et filières végétales pour parler de la grande culture et du jardinage. Une autre partie sera consacrée aux produits des régions de France d’Outre-mer et du monde avec des restaurants et des dégustations de produits gastronomiques artisanaux. Enfin, une dernière partie sera dédiée à l’élevage et ses filières, comprenant les concours agricoles et les présentations des animaux de la ferme comme les bovins et les chevaux. Plusieurs salles seront également accessibles comme la salle de traite, la ferme pédagogique et la chèvrerie.
Le salon sera ouvert tous les jours entre 9h et 19h pour les personnes munies d’un pass vaccinal. Dans un communiqué, la Ceneca (Centre national des expositions et concours agricoles) tient à rappeler que cette édition ne sera pas une édition comme les autres : « cette édition sera celle des retrouvailles, mais également de la responsabilité collective, le succès de l’événement repassant sur sa capacité à proposer un moment de rencontre et de partage, dans le respect des consignes sanitaires ». L’objectif : égaler la moyenne des 500000 visiteurs qui viennent au salon chaque année. Cette année, l’édition se clôturera le 6 mars par un transhumance sur les Champs-Elysées.
Lundi 21 Février 2022 - De retour de vacances, les écoliers peuvent abandonner le masque à la récré :
Fini les masques dans la cour de récré pour les écoliers et les attestations sur l'honneur d'autotest pour les parents: grâce à la décrue de la vague Omicron , les élèves des écoles élémentaires de la zone B, de retour de vacances, retrouvent un protocole sanitaire allégé. Il passe du niveau 3 au niveau 2 dans les écoles primaires (maternelles et élémentaires) après les vacances d'hiver des différentes zones (21 février pour la zone B, 28 février pour la A, 7 mars pour la C).
Les premiers à rentrer sont les écoliers des académies de Strasbourg, Nancy-Metz, Reims, Lille, Amiens, Rouen, Caen, Rennes, Nantes, Orléans-Tours, Nice et Aix-Marseille. Entrent en vigueur: la levée de l'obligation du port du masque dans la cour de récréation dans les écoles élémentaires --le masque n'était déjà pas obligatoire pour les enfants de maternelle--, un allègement des règles de brassage des élèves, qui pourront désormais être plus largement mélangés avec des camarades de leur niveau et non plus seulement de leur classe, et la fin des attestations sur l'honneur que remettaient les familles après le premier autotest. Les collèges et les lycées restent au protocole de niveau 2. Et la fin du masque en salle de classe? Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a évoqué récemment cette hypothèse: les enfants devraient "très vraisemblablement" pouvoir enlever le masque en intérieur à l'école "avant la fin de l'année scolaire".
L'allègement du protocole sanitaire pour la rentrée des vacances d'hiver est rendu possible grâce à une situation sanitaire "en très nette amélioration". Selon des chiffres publiés vendredi par la rue de Grenelle, on compte actuellement --avec deux zones en vacances-- 2.274 classes fermées, contre 16.836 le 3 février. Selon le protocole de niveau 2, "les élèves peuvent être répartis dans une classe correspondant à leur niveau en cas d’absence de leur professeur", écrit le ministère dans la Foire aux questions actualisée sur son site internet. A la cantine, "la stabilité des groupes est recherchée et, dans la mesure du possible, les mêmes élèves déjeunent tous les jours à la même table dans le premier degré. Il est recommandé d’organiser un service individuel (plateaux, couverts, eau, dressage à l’assiette ou au plateau)", poursuit-il.
"Les réunions avec les parents d’élèves doivent prioritairement être organisées selon un système de prise de rendez-vous, pour éviter un brassage trop important de personnes", note-t-il. Pour Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire, "la reprise de l'école va être beaucoup plus sereine qu'elle ne l'était au mois de janvier". "Cet allégement de protocole se fait de manière progressive, c'est rassurant car il faut tout de même rester vigilant". Les règles seront aussi assouplies pour les tests: à partir du 28 février, les élèves cas contact ne devront plus en faire trois mais un seul au bout de deux jours (J2). Cet assouplissement concernera l'ensemble des cas contacts dans la population.
Lundi 21 Février 2022 - L’Espagne et le Portugal frappés par la sécheresse en plein hiver :
L'Espagne, comme le Portugal voisin, est frappée cet hiver par une aridité précoce et extrême en raison de la faible pluviométrie enregistrée en janvier, mois qui est déjà considéré comme le deuxième le plus sec depuis l'an 2000 dans la péninsule ibérique.
"Je n'ai jamais vu ça!", se désole Carlos Perdigao, 76 ans, qui vient régulièrement pêcher sur les rives du fleuve Zêzere, entouré de larges bandes de terre jaune craquelée en raison de la sécheresse qui frappe la péninsule ibérique cet hiver. Devant lui, les ruines de Vilar, ancien village de pierre englouti par le fleuve après la construction d'un grand barrage il y a près de 70 ans, ont émergé depuis quelques semaines et sont à nouveau visibles en raison du niveau très bas des eaux.
La baisse du niveau du Zêzere, qui serpente au milieu des montagnes recouvertes d'eucalyptus et de mimosas dans cette région du centre du Portugal, est vue comme une nouvelle menace par les habitants, déjà durement frappés par les incendies meurtriers de 2017, qui avaient fait plus d'une centaine de morts.
L'Espagne, comme le Portugal voisin, est frappée cet hiver par une aridité précoce et extrême en raison de la faible pluviométrie enregistrée en janvier, mois qui est déjà considéré comme le deuxième le plus sec depuis l'an 2000 dans la péninsule ibérique, selon les agences météorologiques des deux pays.
Cette sécheresse est exceptionnelle par "son intensité, son ampleur et sa durée", indique Ricardo Deus, climatologue de l'Institut portugais de la Mer et de l'Atmosphère (IPMA). Et en Espagne, "en janvier, il n'a plu que le quart de ce qu'il aurait dû pleuvoir à cette période", explique Ruben del Campo, porte-parole de l'AEMET, l'agence météorologique espagnole, à l'AFPTV.
Cette situation inhabituelle a déjà amené le gouvernement portugais à prendre des mesures d'urgence. Dans un pays où près de 30% de l'énergie consommée est d'origine hydraulique, les autorités ont été contraintes début février d'annoncer la suspension de la production hydroélectrique de cinq barrages pour "préserver les volumes nécessaires à l'approvisionnement public".
De l'autre côté de la frontière, le ministre de l'Agriculture espagnol, Luis Planas, a fait part mercredi de sa "préoccupation" face à cette situation, assurant que le gouvernement prendrait "les mesures nécessaires en fonction de l'évolution de la situation". Les niveaux des réservoirs d'eau, dont l'apport est indispensable à l'agriculture, se situent actuellement à moins de 45% de leur capacité en Espagne, d'après les autorités de ce pays, les régions les plus touchées étant l'Andalousie (sud) et la Catalogne (nord-est).
Lundi 21 Février 2022 - Ukraine: Biden et Poutine acceptent un sommet proposé par Macron :
Les présidents russe Vladimir Poutine et américain Joe Biden ont accepté lundi de se rencontrer lors d'un sommet , proposé par leur homologue français Emmanuel Macron à la condition qu'une invasion de l'Ukraine n'ait pas eu lieu d'ici-là, une annonce surprise qui intervient alors qu'une guerre était donnée pour imminente. "Les présidents Biden et Poutine ont chacun accepté le principe d’un tel sommet", s'est félicité l'Elysée dans un communiqué, en précisant que les pourparlers seraient dans un deuxième temps élargis à "toutes les parties prenantes" à la crise ukrainienne. Mais ce sommet "ne pourra se tenir que si la Russie n’envahit pas l’Ukraine", a mis en garde la présidence française.
Cette annonce par Paris survient alors que la Russie et l'Ukraine ont continué dimanche de s'accuser mutuellement d'être responsables des nouveaux combats dans l'Est séparatiste ukrainien. Les Occidentaux craignent que l'intensification des combats depuis plusieurs jours sur la ligne de front ne serve de prétexte à la Russie, qui a massé 150.000 soldats aux frontières ukrainiennes, pour lancer une attaque massive contre son voisin pro-occidental. Joe Biden rencontrera Vladimir Poutine "si une invasion n'a pas eu lieu", a confirmé la Maison Blanche, en l'absence de commentaires du Kremlin dans un premier temps.
Les Etats-Unis "s'engagent à poursuivre la diplomatie jusqu'au moment où une invasion débutera", a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki. "Nous sommes également prêts à infliger des conséquences rapides et sévères si la Russie choisit la guerre à la place", a cependant mis en garde Mme Psaki, "et actuellement, la Russie semble poursuivre ses préparatifs pour une attaque à grande échelle de l'Ukraine très bientôt". Le contenu du sommet sera préparé par le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov lors de leur rencontre prévue jeudi prochain, a précisé de son côté l'Elysée.
Après sa visite à Moscou début février, Emmanuel Macron a arraché cette victoire diplomatique au terme de deux entretiens dans la même journée de dimanche avec Vladimir Poutine . Son deuxième entretien avec Vladimir Poutine a eu lieu dans la soirée, après que le président français eut parlé à son homologue américain Joe Biden, confirmant son rôle de médiateur entre les deux anciennes puissances ennemies de la Guerre froide. Cette annonce surprise contraste avec les mises en garde d'une intervention de Moscou, imminente selon les Occidentaux, Antony Blinken répétant encore dimanche que la Russie était "sur le point" d'envahir l'Ukraine.
Les États-Unis ont averti l'ONU de l'existence, selon eux, d'une liste noire établie par Moscou d'Ukrainiens à éliminer. Washington dispose "d'informations crédibles indiquant que les forces russes créent des listes d'Ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps en cas d'occupation militaire" de l'Ukraine, selon une lettre officielle adressée à la Haute-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet. Moscou se défend de tout projet d'invasion de l'Ukraine mais réclame la promesse que le pays n'intègrera jamais l'Otan et la fin de l'expansion de l'Alliance à ses frontières, autant de demandes rejetées par les Occidentaux jusqu'ici.
Lundi 21 Février 2022 - La plus grosse éruption solaire jamais observée :
C’est la plus grosse protubérance solaire jamais observée sur une seule image avec le disque solaire complet. Le 15 février dernier, la sonde Solar Orbiter de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’Agence spatiale américaine (Nasa) est parvenue à immortaliser une éruption solaire massive. Le phénomène, qui s’est étendu «sur des millions de kilomètres», a été photographié à 3,5 millions de kilomètres de l’appareil qui tourne autour du Soleil. Cette relative proximité (la Terre se situe à 150 millions de kilomètres du Soleil) lui a permis de produire cette image particulièrement détaillée grâce à l’instrument Extreme Ultraviolet Imager (EUI) et son Full Sun Imager (FSI).
Les protubérances solaires sont des structures qui font partie de la couronne solaire, là où la température dépasse le million de degrés. L’ESA explique qu’elles sont «de grandes structures de champ magnétique en forme de lignes enchevêtrées qui maintiennent des concentrations denses de plasma solaire en suspension au-dessus de la surface du Soleil, prenant parfois la forme de boucles arquées». Elles sont souvent associées à des éjections de masse coronale qui, si elles sont dirigées vers la Terre, peuvent faire des ravages aux éléments technologiques et notre vie quotidienne.
Cette fois-ci, pas de danger pour les Terriens, l’éruption s’est dirigée à l’opposé de notre planète. Mais si c’était le cas, elle aurait provoqué une tempête géomagnétique. «Les particules solaires sont chargées électriquement et auraient été piégées par les lignes du champ magnétique terrestre. Compte tenu de leur nombre et de leur vitesse, elles auraient probablement engendré des pannes électriques dans les régions proches des pôles, ainsi que des problèmes sur certains satellites», a indiqué le magazine «Ciel et espace» .
Dernier incident notable, le 10 février dernier, quand 40 satellites de la société SpaceX se sont désintégrés en réentrant dans l'atmosphère terrestre . La faute à un orage magnétique. «Ces tempêtes réchauffent l'atmosphère et augmentent la densité atmosphérique à nos basses altitudes de déploiement», avait expliqué SpaceX, précisant que ses satellites avaient été placés sur une orbite approchant la Terre à 210 km d'altitude au plus près.
Lundi 21 Février 2022 - Ukraine : Poutine ordonne à l'armée russe «de maintenir la paix» dans les territoires séparatistes :
En choisissant lundi de reconnaître l'indépendance des séparatistes prorusses du Donbass, le président russe choisit l'escalade dans la crise ukrainienne. Emmanuel Macron condamne cette décision et réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité.
Emmanuel Macron a condamné la décision de Vladimir Poutine et réclamé des «sanctions européennes ciblées», après avoir convoqué un Conseil de défense.
Le président Biden va «publier un décret qui interdira tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions» prorusses de Donetsk et Lougansk.
L’Ukraine a demandé lundi soir une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette dernière a quant à elle appelé à s'abstenir de «toute décision unilatérale» portant «atteinte à l'intégrité» de l'Ukraine.
L'UE a dénoncé la reconnaissance de l'indépendance des régions séparatistes par Moscou comme une «violation flagrante du droit international» et va réagir «avec fermeté».
Plusieurs candidats de gauche à la présidentielle ont appelé à la fermeté, après la décision de Vladimir Poutine de reconnaître l'indépendance des régions séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine. Pour la socialiste Anne Hidalgo, «la décision unilatérale de Vladimir Poutine constitue une violation du droit international et de la souveraineté de l'Ukraine». «La France et l'Europe doivent être solidaires, unies et fermes face à cette menace contre la paix en Europe», a-t-elle affirmé sur Twitter.
«La reconnaissance des entités séparatistes par Poutine porte atteinte à l'intégrité territoriale et à la démocratie de l'Ukraine. Aucune complaisance! J'en appelle à une réponse française et européenne ferme et unie», a réagi l'écologiste Yannick Jadot sur le même réseau social. Pour Jean-Luc Mélenchon, «une ligne est franchie» et «quoiqu'on pense des arrière-pensées ou des logiques de situation, il n'empêche que c'est bien la Russie qui a pris la responsabilité de cet épisode». Dans un long communiqué, le candidat LFI évoque «le bilan navrant de Macron dans cet épisode» et demande que le premier ministre s'explique «dans les heures qui viennent» devant l'Assemblée nationale.
Le communiste Fabien Roussel a fustigé dans un tweet «une décision extrêmement grave et dangereuse», affirmant que «tout doit être fait pour désamorcer cette guerre qui menace aux portes de l'Europe». Pour Christiane Taubira, s'exprimant elle aussi sur Twitter, «la Russie choisit la force et le fait accompli. (...) La solidarité des États européens avec l'Ukraine ne doit pas faillir. Même si la diplomatie doit continuer d’œuvrer».