Jeudi 17 Février 2022 - Le point du corona virus le 16 Février 2022 au soir : .
Le nombre de personnes hospitalisées pour Covid-19 continue de baisser légèrement, y compris ceux en soins critiques , continue de diminuer, de même que la circulation du virus, selon les chiffres officiels diffusés mercredi soir. Le nombre total de malades hospitalisés atteint 30.578 contre 31.091 mardi et 32.878 personnes mercredi dernier. Le nombre de nouvelles admissions (1.975) est aussi en baisse par rapport à la veille (2.454), ou par rapport à celui du mercredi de la semaine précédente (2.614). Les services de soins critiques, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient mercredi 3.126 malades du Covid (dont 207 admissions), contre 3.235 la veille (291 admissions) et 3.503 le mercredi précédent. Un chiffre qui continue donc lui aussi de décliner lentement.
Mercredi, 98.735 personnes ont été testées positives lors des dernières 24 heures, selon les données publiées par Santé publique France. Cela porte la moyenne sur les sept derniers jours à 108.148 cas quotidiens, contre 192.323 le mercredi précédent. Ce calcul permet de lisser les écarts observés d'un jour à l'autre, souvent artificiellement créés par des problèmes de collecte de données. Depuis le début de l'épidémie il y a un peu moins de deux ans, 135.855 personnes sont décédées. 244 personnes sont mortes à l'hôpital avec un diagnostic Covid selon les chiffres diffusés mercredi soir, contre 304 mardi. Près de 54,2 millions de personnes ont désormais reçu au moins une injection (80,4% de la population totale) et 53,1 millions sont complètement vaccinées (78,8% de la population). 38,2 millions de personnes ont reçu une dose de rappel.
Jeudi 17 Février 2022 - Présidentielle : Jean Lassalle a obtenu ses 500 signatures et parrainé Philippe Poutou :
Fini la chasse aux parrainages pour Jean Lassalle qui a dépassé le quota des 500 signatures, nécessaires pour être candidat à l'Elysée. Fabien Roussel peut lui aussi souffler.
Deux nouveaux candidats qualifiés. D’après le dernier décompte du Conseil Constitutionnel , publié jeudi, Jean Lassalle et Fabien Roussel ont passé la barre des 500 parrainages reçus et validés par l’institution, éléments indispensables pour se présenter à la présidentielle. Le candidat PCF a réuni 529 signatures, et celui de Résistons! 503. Si le premier s’est auto-parrainé comme de nombreux candidats, l’élu du Pyrénées-Atlantiques s’est démarqué en offrant son parrainage à un « petit candidat », Philippe Poutou. Ce dernier culmine à 199 signatures, à une quinzaine de jours de la clôture fixée au 4 mars.
Pour l’heure, outre Jean Lassalle et Fabien Roussel, sont débarrassés du poids de la chasse aux signatures Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo et Valérie Pécresse, sans oublier Emmanuel Macron, qui n'a toujours pas déclaré sa candidature. Dans le détail, Yannick Jadot approche du but avec 490 signatures, selon le dernier décompte. Viennent ensuite Nicolas Dupont-Aignan (379 signatures validées) Jean-Luc Mélenchon (370) et Marine Le Pen (366).
Jeudi 17 Février 2022 - Sondage de la présidentielle : Zemmour confirme sa dynamique, Roussel dépasse Taubira :
L’ancien journaliste Eric Zemmour (16%,+0,5) poursuit sa remontée. Après avoir dépassé Valérie Pécresse (15%, =), il talonne Marine Le Pen (16,5%, =) dans notre sondage quotidien Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio. A gauche, le communiste Fabien Roussel devance la maire de Paris et l’ancienne garde des Sceaux.
Eric Zemmour sur les talons de Marine Le Pen. Jamais l’écart n’a été aussi ténu entre le fondateur de « Reconquête ! » et la patronne du « Rassemblement national » dans notre sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial. Un demi-point seulement. Surtout l’ancien journaliste du «Figaro» continue sa progression en même temps qu’il engrange des ralliements venus du RN. Eric Zemmour semble surtout récupérer davantage d'intentions de vote perdus par la fille de Jean-Marie Le Pen que par la présidente de l'Ile-de-France. Celle-ci peine à retenir les électeurs de centre-droit. En cinq jours, il est passé de 15 à 16% dépassant Valérie Pécresse qui fait les frais de son meeting raté. La candidate LR est scotché à 15% et à la quatrième place. Le match à trois demeure très serré autant qu’inédit. Le trio est toutefois relégué dix points derrière Emmanuel Macron stable à 26%.
Dans le détail, Valérie Pécresse est toujours confrontée à cette impossible équation : comment rassembler les électeurs de François Fillon ? Dans cette enquête, 53% d’entre eux déclarent vouloir voter pour elle mais 23% se porteraient sur Eric Zemmour et 19% sur Emmanuel Macron. Autre cible électorale très disputée : les personnes âgées de plus de 65 ans. Sur ce segment, le président sortant est en tête avec 26% devançant Valérie Pécresse (23%) et Eric Zemmour (21%).
A gauche, ça bouge un peu même si aucun bouleversement n’est à noter. Seul le communiste Fabien Roussel progresse d’un demi-point et atteint 3,5%. Ce qui lui permet de devancer Christiane Taubira (2,5%, =) et Anne Hidalgo (2%, -0,5). Jean-Luc Mélenchon domine le peloton de gauche (11%) et l’écologiste Yannick Jadot (5%)
Jeudi 17 Février 2022 - «Arrêtez les procès en sorcellerie», Pécresse nie toute «ambiguïté» vis-à-vis de l'extrême droite :
La candidate LR Valérie Pécresse , critiquée pour avoir évoqué le terme complotiste de "grand remplacement" , a nié jeudi toute "ambiguïté" vis-à-vis de l'extrême droite et dénoncé "le jeu malsain des macronistes". Interrogée sur LCI sur de possibles ambiguïtés, elle a assuré qu'"il n'y en a aucune, et il n'y en a jamais eu. Quelle ambiguïté?", a-t-elle demandé. "Tout mon parcours le dit. Arrêtez, arrêtez les procès en sorcellerie!", a-t-elle exhorté, affirmant être "l'antidote républicain à cette théorie du grand remplacement".
La candidate est très critiquée depuis son meeting de dimanche pour y avoir évoqué cette théorie complotiste, et avoir également dit vouloir "des Français de cœur, et pas seulement des Français de papiers".
Elle a fait valoir jeudi que cette expression de "Français de papiers", "c'est pas du tout le discours de l'extrême droite; le discours de l'extrême droite c'est 'Français de souche', c'est pas du tout le même que le mien", qui consiste à dire "que l'on soit tous unis", a-t-elle défendu.
Interrogée pour savoir si elle n'était toutefois pas sous la tutelle de son lieutenant Eric Ciotti, aux positions très droitières, elle a nié, mettant au contraire en cause "le jeu malsain des macronistes". "Ce que veulent les macronistes, ce que veut Emmanuel Macron, c'est se retrouver face à face avec les extrêmes, diaboliser tous ses adversaires et faire croire que tous ses adversaires sont extrêmes". Au contraire, "je suis l'alternance, je ne suis ni Macron, ni Zemmour, je suis la troisième voie, je suis l'ordre républicain et je suis la liberté et le progrès auxquels les Français aspirent".
"Je ne me résignerai pas à ce duel Macron/Zemmour", car "voter Le Pen ou voter Zemmour, c'est avoir Macron à la fin", a-t-elle insisté.
Sur les questions d'immigration, elle a réitéré sa proposition de ne donner aucun visa au "pays d'origine qui ne reprend pas ses clandestins", ainsi que celle d'instaurer des quotas. "Eric Zemmour et Marine Le Pen disent +immigration zéro+, ce n'est pas possible, ça ne marche pas. Ils disent +remigration+, ça n'est pas possible, ça ne marchera pas". Quant à Emmanuel Macron, "il est aujourd'hui dans l'impuissance" sur les sujets migratoires", a-t-elle critiqué.
Jeudi 17 Février 2022 - Eric Dupond-Moretti se félicite de son bilan pour la justice :
Invité de France info jeudi, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti s’est prêté au jeu du bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron notamment sur les questions budgétaires liées à son ministère. L’avocat s’est félicité de l’augmentation du budget et des effectifs durant ces 5 dernières années. « Nous avons embauché 698 magistrats. Sous François Hollande 27 magistrats embauchés, sous Nicolas Sarkozy et donc madame Pécresse moins 142. Et les magistrats qui partaient à la retraite n’étaient pas remplacés. Nous avons embauché 850 greffiers, 3000 agents pénitentiaires et 1500 services pénitentiaires d’insertion et de probation » a-t-il énuméré.
Le journaliste de France Info a dévoilé un sondage au ministre, chiffrant à 52% le pourcentage de français estimant que la situation de la sécurité s’était aggravée pendant 5 ans. Eric Dupond-Moretti a préféré rappeler que le sentiment d’insécurité en France ne datait pas d’aujourd’hui. « Ca ne m’interdit pas de travailler » a-t-il répondu. « Les Français disent aussi à 91% qu’il faut augmenter les moyens de la justice et de la police. C’est ce que nous avons fait : 10.000 policiers de plus » a-t-il déclaré. Sur les coupes budgétaires, le ministre de la justice a chiffré à 1% d’augmentation de budget sous Christiane Taubira, contre une augmentation de 2 fois 8% sous le quinquennat d’Emmanuel Macron. Mais pour Eric Dupond-Moretti, il faut encore embaucher des magistrats.
Pour la présidentielle, il reste confiant sur la réélection d’Emmanuel Macron. « J’espère qu’Emmanuel Macron va se représenter et va gagner l’élection » a-t-il dit. Face à la proposition de Valérie Pécresse voulant ouvrir des centres correctionnels fermés pour des personnes déjà condamnées à des petites peines, le ministre a ironisé sur cette idée. « Voilà que Mme Pécresse voudrait que des gens qui ont le bracelet électronique destiné à éviter la prison, on les enferme dans des préfabriqués (...). Il faudrait sortir des gens de la pénitentiaire pour garder des gens qui ont un bracelet, c'est d'une sottise abyssale » selon lui. « Vous trouvez qu’il est normal qu’un vol soit plus puni dans un quartier difficile que dans un beau quartier ? Les gens ont un bon sens, on est dans la surenchère permanente » a regretté le ministre.
Jeudi 17 Février 2022 - Pour Nicolas Bay, le RN est une «secte» :
Présent sur BFMTV ce matin, Nicolas Bay a expliqué qu’il ne partageait plus la ligne politique de Marine Le Pen sur cette présidentielle. Il a donc décidé de se tourner vers Eric Zemmour, allongeant la liste de ralliements RN vers Reconquête.
Les départs continuent dans le camp nationaliste. L'ancien porte-parole du Rassemblement National Nicolas Bay a réagi sur BFMTV jeudi à la suite de son départ du parti de Marine Le Pen pour rejoindre Eric Zemmour . Accusé d’être longtemps resté une taupe au sein du RN au profit de l’ancien polémiste, il s’est défendu de ces accusations. « J’ai vu ces accusations extrêmement graves, mensongères, diffamatoires, j’ai porté plainte mercredi contre ces mensonges. On peut avoir des différends, mais il y a des raisons bien précises au choix que je fais aujourd’hui. C’est pas parce qu’on a des désaccords qu’on est obligés de salir » a-t-il expliqué. L’ancien bras droit de Marine Le Pen a regretté des propos « faux, grossiers », cherchant à le « salir ».
Si ce départ n’intervient que maintenant, il a été longuement redouté dans les rangs de Marine Le Pen. Mais pour le député européen, c’est la candidate qui «le pousse vers la sortie ». « Le problème c’est que Marine Le Pen pousse vers la sortie des personnes qui incarnent des sensibilités. Marion Maréchal il y a quelques années, Florian Philippot, Gilbert Collard, le seul sénateur RN Stéphane Ravier. Ca relève plus d’un fonctionnement d’une secte que d’un parti politique mature » a-t-il accusé. Il a expliqué avoir proposé à Jordan Bardella, co-président du RN, une réunion du bureau exécutif mais qu’il a été « immédiatement exclu ».
Selon Nicolas Bay, sa décision de quitter Marine Le Pen a été prise récemment. « Il y a une ligne rouge. Il y a 15 jours, elle a renvoyé dos à dos un prétendu communautarisme chrétien, catholique conservateur, avec le communautarisme islamiste. Alors que l’islamisme a provoqué le terrorisme qui a endeuillé et ensanglanté la France » a-t-il expliqué.
Concernant les reproches faits envers certains soutiens nazis pour Eric Zemmour, Nicolas Bay a regretté des « accusations grotesques et fausses ». « Elle utilise les arguments de la gauche qu’elle a subis, que notre camp n’a cessé de subir, des attaques et des outrances dont elle est encore régulièrement victime, à tort. Elle est frappée d’un syndrome de Stockholm idéologique » lui a-t-il reproché.
Face au reproche de ce qui semble être l'instauration d'un calendrier pour énumérer médiatiquement chaque nouveau soutien d’Eric Zemmour, l’ancien eurodéputé a évoqué un temps de réflexion. « J’ai pris le temps de réfléchir mais aujourd’hui j’ai fait un choix, dicté par mes convictions et parce que la campagne d’Eric Zemmour connaît une vraie dynamique avec une capacité de rassembler. Il y a dans sa démarche de la clarté sur le fond, de la sincérité de la combativité » s’est-il félicité. « Lorsque Eric Zemmour annonce sa candidature il y a quelques mois, je ne croyais pas à sa démarche. Mais en quelques semaines, il a réussi à engranger des intentions de vote qui lui permettent de se qualifier au second tour. La moitié des électeurs de Marine Le Pen se sont tournés vers lui » a-t-il ajouté.
Pour Nicolas Bay, la radicalité d’Eric Zemmour est indispensable sur certains sujets. « Il y a une différence entre brutalité et radicalité. Aujourd’hui, il y a des situations qui nécessitent une grande fermeté. Si on veut éradiquer l’islamisme de Roubaix ou de Trappes, vous pensez qu’on le fera avec des demi-mesures ? Je crois pas. Il y a une attente des français pour combattre l’immigration de masse, pour régler le problème de l’islamisme » a-t-il déclaré.
Jeudi 17 Février 2022 - Royal appelle à voter Mélenchon, Faure n'est pas sûr qu'elle soit «la bonne boussole» :
Au lendemain des propos de Ségolène Royal, jugeant que "le vote utile à gauche c'est le vote Mélenchon", le premier secrétaire du PS Olivier Faure y est allé de sa petite phrase au sujet de l'ex-finaliste de 2007.
"Je ne sais pas si c'est la bonne boussole, Ségolène Royal", a taclé jeudi le premier secrétaire du PS Olivier Faure au lendemain des propos de l'ex-candidate à la présidentielle de 2007 jugeant que "le vote utile à gauche c'est le vote Mélenchon". "Il y a quelques jours elle disait qu'elle pourrait soutenir (la candidate LR) Valérie Pécresse, il y a cinq ans elle a soutenu dès le premier tour Emmanuel Macron, il y a trois ans elle voulait conduire une liste aux Européennes avec (le candidat écologiste) Yannick Jadot", a souligné Olivier Faure sur France 2. "Je ne suis pas sûr que ce soit exactement la meilleure façon de se guider", a-t-il ajouté.
"Bien sûr, on peut mener des combats communs avec Jean-Luc Mélenchon", a-t-il dit, "mais moi je ne suis ni populiste, ni souverainiste". "C'est la raison pour laquelle j'ai une candidate", la socialiste Anne Hidalgo, a-t-il ajouté. Regrettant qu'on soit "déjà en train de nous dire qu'il y aurait déjà un vote utile", il a pointé le fait que "le président de la République n'est toujours pas en campagne". "Faisons en sorte d'abord de dire quels sont les projets, confrontons-les, c'est pas simplement une foire marketing", a-t-il demandé, déplorant que "depuis des mois on commente des sondages alors qu'on devrait commenter des projets".
Interrogé sur la faiblesse du PS dans cette campagne, dont la candidate est donnée entre 1,5 et 3% d'intentions de vote, Olivier Faure s'est dit "lucide". "Je vois que pour l'instant, ça n'a pas encore vraiment marqué les esprits, je vois bien qu'il y a aussi parfois le souvenir de périodes antérieures qui fait douter les gens de notre capacité à changer les choses".
Faisant valoir que le PS a été "à l'origine de tous les grands progrès sociaux dans ce pays", il a refusé que l'on puisse "laisser aujourd'hui les mains libres au libéralisme, en compétition avec l'extrême droite".
Ségolène Royal a estimé mercredi sur BFMTV qu'"il est évident que le vote utile à gauche, c'est le vote Mélenchon", car le candidat LFI "fait la meilleure campagne" et apparaît comme le candidat "le plus solide".
Jeudi 17 Février 2022 - La France des colères : «Des gilets jaunes occupent toujours les ronds-points» :
Personnel soignant, profs, avocats, policiers, cheminots… Ils ont été des centaines de milliers depuis fin 2018 à descendre dans la rue pour réclamer une hausse du pouvoir d’achat ou défendre le service public.
Pour Caroline Fontaine les problématiques restent les mêmes : pouvoir d’achat, abandon de leur territoire… Ils se sentent délaissés, tout comme le personnel soignant qui n’arrête pas de se serrer la ceinture face à l’état catastrophique des hôpitaux et des urgences qui débordent. En janvier 2020, avant même le Covid , mille chefs de service et de structure des hôpitaux publics démissionnaient de leurs fonctions administratives pour dénoncer la situation intenable. Non seulement il n’y a plus d’argent, mais en plus, ils ferment des lits faute de personnel. Ils ont eu un espoir que la population se mobilise. Aujourd’hui, les applaudissements ont disparu, tout comme la reconnaissance de l’Etat.
Ils iront voter même s’ils n’y croient plus beaucoup. Les derniers sondages leur font perdre tout espoir. Selon les soignants, les politiques en tête n’investiront pas dans le service public. Ils ont pour ainsi dire le sentiment de connaître l’issue.
Le Covid et les confinements ont eu, un temps, raison de certaines colères. À la Pitié Salpêtrière, comme dans beaucoup d’hôpitaux de France, une minute de silence est organisée chaque vendredi afin de dénoncer et de refuser la mort programmé de l’hôpital public. Quant aux gilets jaunes, certains occupent toujours les ronds-points. Comme celui d’Allonne, près de Beauvais. Retraité, routier, étudiant, assistant d’avocat ou charpentier continuent trois jours par semaine à faire entendre leur voix.
Jeudi 17 Février 2022 - La France et ses partenaires annoncent leur retrait militaire officiel du Mali :
Poussés dehors par les "obstructions" de la junte au pouvoir à Bamako, la France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi leur retrait militaire du Mali au terme de neuf ans de lutte antijihadiste menée par Paris. "En raison des multiples obstructions des autorités de transition maliennes, le Canada et les états Européens opérant aux côtés de l'opération (française) Barkhane et au sein de la Task Force Takuba estiment que les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre efficacement leur engagement militaire actuel dans la lutte contre le terrorisme au Mali et ont donc décidé d'entamer le retrait coordonné du territoire malien de leurs moyens militaires respectifs dédiés à ces opérations", soulignent-ils dans une déclaration conjointe.
Paris et ses partenaires souhaitent toutefois "rester engagés dans la région" sahélienne et "étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest" pour contenir la menace jihadiste. Les "paramètres" de cette réorganisation seront arrêtés "d'ici juin 2022".
Emmanuel Macron devait tenir à l'Elysée une conférence de presse à 08H00 GMT, notamment aux côtés du président du conseil européen Charles Michel, pour annoncer les décisions actées mercredi soir lors d'un sommet réunissant plusieurs dirigeants européens et africains. La France est militairement présente depuis 2013 au Mali, proie des groupes jihadistes qui sévissent aussi dans d'autres Etats sahéliens. Paris est intervenu pour enrayer la progression des groupes islamistes radicaux menaçant Bamako et a ensuite mis sur pied une vaste opération régionale, Barkhane, déployant des milliers de soldats pour lutter contre les franchises locales d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique.
Mais malgré des victoires tactiques, le terrain n'a jamais été véritablement repris par l'Etat malien et ses forces armées. Facteur aggravant, le gouvernement malien a été renversé lors d'un double coup d'Etat en 2020 et en 2021, aboutissant à l'arrivée au pouvoir d'une junte qui refuse d'organiser des élections avant plusieurs années et qui surfe sur un sentiment antifrançais croissant dans la région.
Mises au ban par les Etats ouest-africains, les autorités maliennes fustigent la présence militaire occidentale sur leur sol et font désormais appel, selon les Européens, aux mercenaires russes de la société Wagner. Quelque 25.000 hommes sont actuellement déployés au Sahel, dont environ 4.300 Français (2.400 au Mali dans le cadre de Barkhane), selon l'Elysée. Le pays accueille aussi 15.000 soldats de l'ONU au sein de la Minusma, dont l'avenir est désormais en suspens puisqu'elle comptait sur un large soutien de Barkhane.
Le Mali était au cœur du dispositif antiterroriste français et européen au Sahel. Emmanuel Macron avait déjà décidé d'amorcer à l'été 2021 une réduction des effectifs français au profit d'un dispositif régional moins visible, mais ce départ contraint du pays va forcer Paris à accélérer cette réorganisation dans d'autres pays de la région menacés par la contagion jihadiste, notamment dans le golfe de Guinée.
"Nous considérons que la lutte contre le terrorisme est quelque chose d'essentiel pour le Mali, pour le Burkina, pour le Niger et pour les pays côtiers", a assuré le président ivoirien Alassane Ouattara mercredi sur RFI et France 24. "Le départ de Barkhane et de Takuba (groupement de forces spéciales européennes, NDLR) crée un vide. Nous serons obligés d'acheter des armes, d'avoir une plus grande professionnalisation mais c'est notre devoir aussi. Les armées nationales doivent régler les problèmes sur nos territoires nationaux et c'est cela notre philosophie", a-t-il estimé.
"Nous avons besoin de réinventer notre partenariat militaire avec ces pays", a souligné mardi la présidence française. "Il ne s'agit pas de déplacer ce qui se fait au Mali ailleurs, mais de renforcer ce qu'on fait au Niger et de soutenir davantage le flanc sud", a-t-elle ajouté. Selon une source proche de l'Elysée, la France a promis de coordonner son retrait avec la mission de l'ONU au Mali et la Mission de formation de l'Union européenne au Mali (EUTM), qui continueront de bénéficier d'un soutien aérien et médical français sur place, avant le transfert ultérieur de ces moyens. Hors du Mali, Paris compte poursuivre la lutte antijihadiste dans la région, où les mouvements affiliés à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l'élimination de nombreux chefs.
Outre un possible renforcement de sa présence au Niger voisin, qui héberge déjà une base aérienne française et 800 militaires, Paris ambitionne de proposer ses services à d'autres pays d'Afrique de l'Ouest (Côte d'Ivoire, Sénégal, Bénin...) pour les aider à contrer la propagation du jihadisme vers le golfe de Guinée. Depuis 2013, 53 soldats français ont été tués au Sahel, dont 48 au Mali.
Jeudi 17 Février 2022 - Ukraine: la Russie annonce de nouveaux retraits militaires :
La Russie a affirmé jeudi poursuivre son retrait d'équipements et d'unités militaires quittant la Crimée , péninsule ukrainienne annexée par Moscou, et des régions russes proches, où ces déploiements alimentaient les craintes d'invasion de l'Ukraine. "Aujourd'hui des trains de matériel lourd d'unités du district militaire Sud ayant rempli leurs missions sur des terrains d'entraînement de Crimée ont rejoint leurs bases d'attache en Tchétchénie et au Daguestan après un déplacement de plus de 1.500 kilomètres par voie ferrée", a assuré le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov.
Plus tôt dans la journée, la télévision publique russe a publié une vidéo censée montrer un train chargé de camions militaires traversant le pont qui relie la Crimée au territoire russe. Le porte-parole de l'armée russe a également annoncé le retour dans leurs bases d'unités de la 1ère armée blindée du district militaire Ouest, qui avaient pris part à des manoeuvres militaires dans les régions de Koursk et Briansk, proches de l'Ukraine. Selon M. Konachenkov, ces blindés sont actuellement transportés par voie ferrée vers leurs bases dans la région de Nijni-Novgorod, à 400 km à l'est de Moscou.
Il a ajouté que des unités de support logistique du district militaire Ouest, ayant terminé des manoeuvres dans la région de Koursk, avaient déjà rejoint leur garnison à Dzerjinsk, dans la région de Nijni-Novgorod, après un voyage de 700 kilomètres. Aucune indication n'a été donné sur le nombre de militaires transportés. M. Konachenkov a ajouté que des exercices militaires se poursuivaient entre les armées russes et bélarusses, sur des terrains d'entraînements du Bélarus.
Les Occidentaux s'inquiètent depuis des semaines des risques d'une attaque de l'Ukraine par la Russie, qui est accusée d'avoir massé plus de 100.000 soldats aux frontières de ce pays. Après des semaines d'escalade, la Russie, qui dément tout projet d'invasion, a annoncé mardi et mercredi le retrait d'une partie de ses troupes. Mais les Occidentaux ont dit ne pas avoir constaté ce recul militaire dans les faits, la Maison Blanche accusant même Moscou d'envoyer encore plus de troupes.
Jeudi 17 Février 2022 - Présidentielle 2022 : Anne Hidalgo répond à Ségolène Royal :
Une déclaration qui fait du bruit. Mercredi, sur BFMTV, l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a expliqué que «le vote utile à gauche, c'est le vote Mélenchon» . Pour elle, le candidat de la France insoumise «fait la meilleure campagne» et apparaît comme le candidat «le plus solide». Des propos qui ont choqué au sein du Parti socialiste. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a ainsi jugé que Ségolène Royale n’était pas «la bonne boussole» . «Il y a quelques jours elle disait qu'elle pourrait soutenir (la candidate LR) Valérie Pécresse, il y a cinq ans elle a soutenu dès le premier tour Emmanuel Macron, il y a trois ans elle voulait conduire une liste aux Européennes avec (le candidat écologiste) Yannick Jadot», a souligné Olivier Faure sur France 2. «Je ne suis pas sûr que ce soit exactement la meilleure façon de se guider», a-t-il ajouté.
La première réaction d’Anne Hidalgo est plus mesurée. Invitée de l’émission Chez Jordan de «Télé-Loisirs» , la maire de Paris a expliqué ne pas comprendre cette déclaration. «Je choisis la fidélité à mes valeurs, à mes idées», a-t-elle d'abord déclaré. «Je ne comprends pas et je trouve ça dommage (…) Je l’ai entendu expliquer qu’il y avait un vote utile pour Mélenchon. Mais de quoi on parle ? Je suis profondément républicaine, je suis profondément laïque, je suis profondément universaliste, je ne suis pas pour les communitaristes», puis expliquant ne pas être sur le plan international pour la Russie et la Chine. «Entre Macron et Mélenchon, il y a une place pour cette gauche républicaine, la gauche des solutions que j’incarne», a-t-elle ajouté. «Je lui dis : 'Ségolène ta famille elle est là, ta famille elle t'aime, ta famille elle a envie que tu l'aides. Elle n’a pas envie que tu penses que par ce type de paroles finalement tu restes dans le jeu. Viens dans le jeu en étant utile. Son expérience, elle est utile», a-t-elle conclu.
Jeudi 17 Février 2022 - Tempête Eunice: alerte rouge au Royaume-Uni :
Trains annulés, armée prête à être déployée: une alerte rouge a été lancée jeudi en Angleterre avant l'arrivée vendredi de la tempête Eunice, deuxième à traverser le pays en 48 heures, susceptible de "provoquer d'importantes perturbations" en raison de "vents extrêmement forts".
Cette alerte rouge du service météorologique britannique concerne le sud-ouest de l'Angleterre, de la pointe des Cornouailles jusqu'à Cardiff, jusqu'au sud du pays de Galles, avec des vents pouvant atteindre 145 km/h sur les côtes. Tout le sud de l'Angleterre, dont Londres, est placé en alerte orange. Cette tempête pourrait provoquer des "débris volants causant un danger de mort", des "dégâts sur les bâtiments et habitations avec des toits qui s'envolent et des lignes électriques coupées", selon le Met Office.
Elle risque aussi d'entraîner la fermeture de routes, voies ferrées, ponts et des retards ou annulations de bus, trains, ferries et avions. Tous les trains sont par exemple annulés vendredi au pays de Galles, selon un porte-parole du réseau ferré, invoquant la sécurité des passagers et du personnel. "Bien sûr, l'armée est prête", a déclaré le Premier ministre Boris Johnson en marge d'une visite jeudi sur une base de la Royal Air Force.
En raison de cette météo menaçante, le prince Charles a annulé un engagement officiel prévu vendredi dans le sud du pays de Galles, ont annoncé ses services, espérant le déplacer "à une date ultérieure."
Une autre tempête, Dudley, a provoqué des perturbations, moins importantes, en Ecosse et dans le nord de l'Angleterre, après avoir touché le Royaume-Uni mercredi, laissant des milliers de foyers sans électricité. Le gouvernement a annoncé jeudi qu'une réunion de son comité d'urgence "COBR" aurait lieu pour organiser la réponse aux deux tempêtes. En Irlande, une alerte rouge a également été émise pour l'ouest et le sud du pays pour la nuit de jeudi à vendredi avec des vents pouvant atteindre 130 km/h et des inondations redoutées à la marée haute.