Mercredi 16 Février 2022 - Le point du corona virus le 15 Février 2022 au soir :
A partir de mercredi, danser en discothèque, boire un verre au bar ou assister à un concert debout sera à nouveau permis en France. Alors que la Belgique attendra vendredi et l'Allemagne jusqu'au 4 mars pour rouvrir clubs et discothèques, la France, qui espère approcher de la fin de la cinquième vague après la déferlante liée au variant Omicron, permettra à ces établissements fermés depuis le 10 décembre d'accueillir à nouveau du public.
Le nombre de personnes hospitalisées pour Covid-19 continue de baisser légèrement, y compris ceux en soins critiques , sur fond de ralentissement de la circulation du virus, selon les chiffres officiels diffusés mardi soir. Le nombre total de malades hospitalisés atteint 31.091 contre 31.532 lundi et 33.352 personnes mardi dernier. Le nombre de nouvelles admissions (2.454) est par contre en hausse par rapport à la veille (2.215) mais en baisse par rapport celui du mardi de la semaine précédente (3.060).
Les services de soins critiques, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient mardi 3.235 malades du Covid (dont 291 admissions), contre 3.296 la veille (311 admissions) et 3.555 le mardi précédent. Un chiffre qui continue donc lui aussi de décliner lentement.
Mardi, 142.253 personnes ont été testées positives lors des dernières 24 heures, selon les données publiées par Santé publique France. Cela porte la moyenne sur les sept derniers jours à 119.702 cas quotidiens, contre 211.716 le mardi précédent. Ce calcul permet de lisser les écarts observés d'un jour à l'autre, souvent artificiellement créés par des problèmes de collecte de données. Les décès sont en repli sur 24 heures: 304 personnes sont mortes à l'hôpital avec un diagnostic Covid selon les chiffres diffusés mardi soir, contre 388 lundi.
Près de 54,2 millions de personnes ont désormais reçu au moins une injection (80,3% de la population totale) et 53 millions sont complètement vaccinées (78,7% de la population). 38 millions de personnes ont reçu une dose de rappel.
Mercredi 16 Février 2022 - Gérald Darmanin : «Je suis triste que LR s’éloigne autant de la ligne Gaulliste» :
Invité d’Europe 1 le mercredi 16 février, le ministre de l’Intérieur est revenu sur le meeting de Valérie Pécresse et s’est laissé aller à quelques critiques tant sur la forme que sur le fond, tâclant aussi, au passage, ses ancien camarades LR.
Les médias en ont parlé en long, en large, en travers : la candidate LR n’était pas à l’aise à l’oral, elle n’avait pas ceci, encore moins cela, trop comme ci, etcetera. Mais une fois les critiques absorbées, écrites, lues et entendues, une fois la forme disséquée en milliers de morceaux, que reste-t-il ? Le fond. Et c’est ce que Gérald Darmanin a, même si le ton se faisait ricanant, expliqué face à Sonia Mabrouk : « Il ne faut pas que le débat sur la forme cache le fond. Je n’ai pas regardé entièrement le discours, en revanche on m’a imprimé le texte et je l’ai lu. »
Pour le ministre, peu importe la forme, c’est le fond qui l’a profondément choqué, notamment la phrase : « pas de fatalité, ni au grand déclassement, ni au grand remplacement » prononcée par la candidate et qui a été reprise partout et interprétée comme un appel du pieds aux électeurs LR tentés par Éric Zemmour . De cela, Gérald Darmanin s’est dit « extrêmement choqué de lire, sous la plume de Valérie Pécresse, des propos de « Français de papiers » et de « grand remplacement » qui relèvent d’abord de Maurras et Barrès, puis de Renaud Camus », ajoutant qu’il était « triste que la famille LR s’éloigne autant de la ligne Gaulliste pour aller sur celle Ciotti-Wauquiez » et enfonçant le clou, visage fermé : « On ne peut pas utiliser un champ lexical qui vient de l’extrême-droite. »
Quid des ralliements de certains LR vers la macronie, par exemple l’ancien ministre du Travail sous Nicolas Sarkozy Éric Woerth ? Gérald Darmanin s’est contenté d’envoyer une violente pique à ses anciens amis, lesquels ont vertement critiqué ce choix : « Eric Woerth a une conscience morale qui pourrait être un exemple pour bien des dirigeants LR. C’est un homme droit qui a beaucoup travaillé. »
Autre point abordé, et ce en début d’entretien par la journaliste : la possible misogynie des commentaires et réactions anti-Pécresse suite à son discours. La candidate l’a affirmé sur BFM, d’autres femmes politiques lui ont apporté son soutien (Sandrine Rousseau, Marlène Schiappa entre autres). Là-dessus, le ministre, s’il admet qu’il peut exister un résidu de misogynie dans quelques critiques, a répondu que « les hommes et les femmes politiques sont très critiqués quelque soit leur sexe. Madame Pécresse est une femme de qualité. Je la prends au sérieux pour ce qu’elle est. »
Mercredi 16 Février 2022 - En Chine, l'autoroute passe sous un lac :
À une cinquantaine de kilomètres à l’est de Shanghai, les automobilistes peuvent traverser le lac Taihu… au volant de leur voiture. Une route de plus de 10 kilomètres sous l’eau !
Ce sont des travaux titanesques qui viennent de s’achever à proximité du delta du Yangzi Jiang. Après quatre ans de chantier, l’empire du Milieu a inauguré son plus long tunnel sous-marin. Un axe routier de six voies de circulation de 10,79 kilomètres de long qui passe sous le Taihu, le troisième plus grand lac d’eau douce de Chine. L’objectif était de faciliter les liaisons entre les villes séparées par le lac. La nouvelle route fait partie de l’autoroute Changzhou-Wuxi de 43,9 kilomètres qui a ouvert au public le 30 décembre dernier. Elle offre un itinéraire alternatif aux automobilistes qui voyagent entre Shanghai et Nanjing, la capitale du Jiangsu.
Sur le plan de l’ingénierie, le projet mené par China Tiesiju Civil Engineering Group et CCCC Third Harbor Engineering est stupéfiant. Selon Li Baozhi, chef de projet au sein de la seconde compagnie, le plus grand défi a été d’étanchéifier le tunnel, qui passe jusqu’à 20 mètres sous le fond du lac. Les ingénieurs ont dû inventer de nouvelles méthodes de traitement du béton et développer un système intelligent de surveillance en temps réel pour le couler. Pas de risque de pollution fluviale. Des systèmes ont été installés afin de garantir l’absence de rejet d’eaux usées et de poussière dans l’eau. Et pour diminuer le risque d’accident lié à la somnolence, des panneaux LED colorés ont été placés sur la partie haute du tunnel.
La Chine, qui aime tant se payer des infrastructures toujours plus impressionnantes les unes que les autres, a-t-elle marqué un grand coup avec ce nouveau projet ? On peut considérer que oui. C’est tout de même nos voisins européens norvégiens qui possèdent aujourd’hui la route sous-marine la plus longue (Royfast) avec 14,3 kilomètres. Mais celle-ci devrait être détrônée par le Femern en 2029, un tunnel de 17,6 kilomètres qui a pour but de rapprocher les côtes allemande et danoise. Ces infrastructures resteront bien moins longues que le tunnel sous la Manche, inauguré en 1994, avec ses 50,45 kilomètres, dont près de 38 immergés. Mais il s’agit d’un tunnel ferroviaire et non routier.
Mercredi 16 Février 2022 - Chasse aux dauphins: les Féroé commencent l'examen d'un possible encadrement :
Le gouvernement local féringien a annoncé mardi avoir débuté ses discussions autour de l'avenir d'une chasse traditionnelle et controversée aux dauphins, avec une décision attendue dans les prochaines semaines. Une pétition de près d'1,3 million de signatures réclamant l'interdiction de ces massacres estivaux de dauphins a également été remise à la veille de cette réunion au gouvernement de l'archipel autonome danois, ont confirmé à l'AFP le cabinet du Premier ministre et des associations de défense de cétacés.
Lors d'une réunion mardi matin à Torshavn, le gouvernement local féringien s'est penché pour la première fois sur les conclusions de la "réévaluation" demandée par le Premier ministre Bárdur á Steig Nielsen en septembre, après une chasse au bilan exceptionnellement lourd - plus de 1.400 dauphins à flancs blancs .
"C'était une première réunion. Aucune décision n'a été prise", a précisé à l'AFP un membre du cabinet du Premier ministre, estimant que la décision finale devrait intervenir dans "quelques semaines", avec "plusieurs options" sur la table. Tradition ancestrale aux Féroé, territoire autonome danois en mer du Nord, le "grind" ou "grindadrap" consiste, en les encerclant, à acculer avec des bateaux un banc de mammifères marins dans une baie. Ils tombent alors entre les mains de pêcheurs restés à terre, qui les tuent avec des couteaux.
Tous les étés, les images font régulièrement le tour du monde et scandalisent les défenseurs des animaux, mais la pratique bénéficie encore d'un fort soutien aux Féroé, où elle rappelle comment les cétacés ont nourri la population locale pendant des siècles. En moyenne, quelque 600 cétacés sont pêchés chaque année aux îles Féroé, mais la chasse du 12 septembre 2021, dans le profond fjord de Skala, avait explosé les compteurs et poussé le gouvernement à réagir. Seules les captures de dauphins à flanc blanc font l'objet de cette réévaluation, mais pas la pratique du "Grind" en elle-même, avec d'autres espèces visées, notamment des globicéphales.
Dans la pétition remise lundi au gouvernement féringien, portée notamment par l'ONG de défense des cétacés Whale and Dolphin Conservation, les signataires demandent la fin d'une pratique "cruelle". "Massacrer plus de 1.400 dauphins après les avoir laissé souffrir franchit les limites du traitement éthique de la vie sauvage de notre planète et menace la réputation d'une communauté qui partage une profonde connexion avec la mer", plaide le texte.
Mercredi 16 Février 2022 - «Grand remplacement» : Pécresse dénonce une «polémique montée» sur une «théorie de la haine» :
La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse,critiquée pour avoir évoqué dimanche la théorie complotiste du "grand remplacement" , a dénoncé mardi une "polémique montée" par ses adversaires sur ce qu'elle a qualifié de "théorie de la haine et de la peur" qu'elle "combat". "Soyons très clairs, je suis le vrai rempart républicain à la théorie du +grand replacement+. (...) Je la déteste, je la combats, cette théorie est une théorie de la haine et de la peur", a déclaré la candidate sur France 2.
C'est une "polémique montée avec une expression que j'utilise depuis des mois pour dire que je lutte contre ce 'grand remplacement'" supposé de la population européenne par une population non européenne, a-t-elle ajouté. "Je ne le légitime pas puisque je dis que je n'en veux pas", a insisté la candidate, en accusant ses rivaux de jouer un "jeu malsain"."Depuis que je suis désignée (candidate), il y a un jeu malsain entre Emmanuel Macron et Éric Zemmour et Marine Le Pen pour essayer de faire en sorte qu'ils se retrouvent face à face".
"L'immigration incontrôlée et l'intégration ratée" peuvent "disloquer une nation. Je veux l'ordre et la concorde", a-t-elle réaffirmé. "Cette ligne que je défends est la même" avec "ordre, liberté, République". "Je veux laver cette chose publiquement: c'est moi qui seule ai la solution" et "elle est républicaine. Sans quotas migratoires comment arrivera-t-on à réguler les flux, à contrôler l'immigration incontrôlée?".
Sur Nicolas Sarkozy, qui l'avait critiquée dans des propos rapportés par le Figaro, Valérie Pécresse a dit sa "conviction qu'il (la) soutiendra". "Je suis une femme totalement libre, je trace ma route, mais Nicolas Sarkozy reste une référence très forte et je souhaite qu'il me soutienne, (...) tout le sépare d'Emmanuel Macron".
Mercredi 16 Février 2022 - La Russie annonce la fin de manoeuvres et le départ de forces de Crimée :
La Russie a annoncé mercredi la fin de manoeuvres militaires et le départ de certaines de ses forces de la péninsule ukrainienne annexée de Crimée, où le déploiement de troupes alimentait les craintes d'invasion de l'Ukraine. "Les unités du district militaire du sud ayant achevé leurs exercices tactiques sur les bases de la presqu'île de Crimée retournent par voie ferrée vers leur base d'attache", a affirmé le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.
La télévision russe a montré des images nocturnes d'un interminable train transportant des blindés traversant le pont qui enjambe le détroit de Kertsch, bâti à grands frais par la Russie pour relier la Crimée au territoire russe. Mardi, Moscou avait annoncé un retrait "partiel" de ses soldats déployés depuis des semaines aux frontières de l'Ukraine, un signe de détente après deux mois de craintes quant à une invasion imminente de son voisin sur fond de crise russo-occidentale.
Européens et Américains attendent encore des preuves d'un retrait militaire russe d'ampleur, tout en se disant prudemment optimistes. La Russie n'a pas précisé l'ampleur ni le calendrier de ce retrait.
Plus de 100.000 militaires sont déployés selon les Occidentaux aux frontières ukrainiennes avec quantité de matériel lourd. Et d'importantes manoeuvres russo-bélarusse se poursuivent jusqu'au 20 février au Bélarus, voisin pro-russe de l'Ukraine.
Mercredi 16 Février 2022 - La Cour des comptes sonne de nouveau l'alarme sur la dépense publique en sortie de crise :
En pleine campagne présidentielle, la Cour des comptes a alerté mercredi sur la nécessité d'un "effort sans précédent" dans les prochaines années pour maîtriser les dépenses publiques et redresser les comptes de la France, mis à mal par la crise sanitaire. Cette crise a entraîné la mobilisation de moyens publics "d'une ampleur inédite" pour lutter contre l'épidémie et soutenir l'économie, et "cet effort considérable va durablement peser sur le déficit et la dette publics, dont la réduction va nécessiter des efforts sans précédent de maîtrise des dépenses", prévient la Cour dans son traditionnel rapport annuel consacré entièrement au bilan de la gestion de la crise sanitaire.
La dette publique devrait ainsi s'accroître de 560 milliards d'euros entre la fin 2019 et la fin 2022, pesant ainsi environ 113% du PIB, la facture du Covid-19 s'élevant à elle seule à 140 milliards d'euros à ce jour, selon le ministère des Finances. Ce rapport de la Cour tombe en pleine campagne présidentielle, au moment où les différents candidats multiplient les promesses de baisses d'impôts et les annonces de dépenses nouvelles, tout en restant plus évasifs sur leur financement. La France est ainsi "dans le groupe des pays de la zone euro dont, deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, la situation des finances publiques est la plus dégradée", assène la Cour, qui s'inquiète de cet écart avec nos voisins. Son rapport souligne qu'"en dépit d’une reprise économique robuste", avec un rebond de 7% de la croissance l'an dernier et 4% encore attendu cette année par le gouvernement, "le déficit public devrait rester très élevé en 2021 (7% du PIB) et 2022 (5% du PIB)".
Surtout, avec la fin des dépenses d'urgences exceptionnelles, ce déficit "présente désormais un caractère exclusivement structurel". Les dépenses nouvelles prévues dans le cadre du "Ségur de la santé" (10 milliards en régime permanent) ou la baisse des impôts de production (10 milliards d'euros), décidée dans le cadre du plan de relance, sont par exemple des dépenses pérennes.
Si le gouvernement prévoit de ramener le déficit public en dessous de 3% en 2027, il a repoussé les premiers efforts à 2023. De fait, la Cour pointe les baisses d'impôts "significatives" encore prévues en 2022 (taxe d'habitation, impôts de production, impôt sur les sociétés, taxe sur l'électricité, etc.), et la hausse des dépenses de 1,1%, hors mesures de relance et de soutien liées à la crise. Au total, ce sont donc "près de 9 milliards d'euros d'économies supplémentaires chaque année" qui devront être trouvées, et qui permettraient de limiter la hausse des dépenses à +0,4% en moyenne entre 2023 et 2027.
C'est bien plus que la hausse des dépenses observée entre 2010 et 2019, qui était en moyenne de +1% par an, rappelle la Cour. Pour la Cour des comptes, atteindre un tel objectif imposera donc des réformes, en priorité sur le système de retraite, l’assurance maladie, la politique de l’emploi, les minimas sociaux et la politique du logement. Dans son rapport annuel de 700 pages et 20 chapitres, la Cour passe aussi au crible la gestion de la crise sanitaire par les administrations et organismes publics. Elle réitère son constat d'une impréparation des acteurs publics même si elle salue leur mobilisation.
L'institution souligne toutefois que l'urgence a pu entrainer un "surcalibrage" ou un "ciblage insuffisant" des aides, qu'il s'agisse des aides aux entreprises ou aux particuliers. C'est le cas notamment du plan "un jeune, une solution" pour soutenir l'emploi et la formation, dont "le succès est à relativiser", estime-t-elle. Par ailleurs, la crise "a révélé ou accentué" certaines "fragilités structurelles" de services et organismes publics, estime la Cour, citant les Ehpad, le modèle économique des aéroports parisiens et des clubs sportifs ou encore l'approvisionnement en produits médicaux.
Mercredi 16 Février 2022 - Nouveau procès pour Alexeï Navalny, qui risque 10 ans de prison :
Un an après son arrestation , Alexeï Navalny à nouveau jugé. Un tribunal russe a démarré ce mardi le procès de l'opposant russe, accusé d'avoir détourné plus de 356 millions de roubles (près de 4,2 millions d'euros) de dons versés au Fonds de lutte contre la corruption (FBK), son organisation depuis classée parmi les «terroristes et extrémistes». Déjà emprisonné pour avoir enfreint les conditions d'un sursis en étant transporté en urgence pour être soigné en Allemagne après avoir été victime d'une tentative d'empoisonnement, il encourt une peine de dix ans de prison s'il est déclaré coupable de ces nouvelles charges.
Alexeï Navalny comparaît depuis la colonie pénitentiaire de Pokrov, en tenue de prisonnier, une décision qu'il a vivement critiquée : «Je ne suis pas encore reconnu coupable, mais on me présente en tenue de prisonnier», a-t-il lancé, toujours amaigri après la grève de la faim du printemps dernier . «C'est pour que la grand-mère qui regarde la télé se dise que [je] suis déjà de toute façon en prison», a-t-il ajouté. Pour son directeur de cabinet Leonid Volkov, l'absence d'une caisson en verre dans lequel est placé le prévenu est «symbolique» : «Il n'y a pas de "cage" traditionnelle pour le prisonnier au tribunal. Car tout le tribunal est une cage. Le juge est dans une cage. Le procureur est dans une cage. Et seul Alexeï Navalny est un homme libre», a-t-il écrit, ajoutant une photo montrant l'opposant bras en l'air, derrière son épouse Ioulia.
«Vous allez alourdir ma peine indéfiniment», a lancé Alexeï Navalny, qui encourt également six mois de prison pour outrage lors d'un précédent passage au tribunal, aux juges. «Mais qu'est-ce qu'on peut y faire ? Ce que font les gens est plus important que le destin d'un seule personne. Je n'ai pas peur», a poursuivi celui qui a ironisé en assurant à ses soutiens qu'il serait «libre au plus tard au printemps 2051».
Le mois dernier, pour marquer l'anniversaire de son interpellation à l'aéroport de Moscou en revenant de sa convalescence en Allemagne, Alexeï Navalny avait dit «ne pas regretter une seconde» d'être rentré en Russie. «Après un an de prison, je vous dis ce que j'ai crié devant le tribunal : n'ayez pas peur», avait-il écrit dans le texte transmis depuis la prison de Vladimir, où il est incarcéré. «J'ai récemment lu que des employés du ministère de l'Intérieur sont renvoyés pour avoir aimé un de mes messages. Ainsi, en Russie en 2022, même un like peut être une manifestation de courage.» «Il n’y a pas eu de discussion sur un retour ou non en Russie. Nous savions qu’il serait emprisonné, mais pas forcément depuis l’aéroport. C’était le moment le plus choquant, si honteux qu’ils décident de l’arrêter à l’aéroport, ne pas le laisser rentrer à la maison, parler à ses parents, à notre famille», avait confirmé en décembre sa fille Daria Navalnaya, venue à Strasbourg recevoir en son nom le prix Sakharov pour la liberté de l'esprit, décerné par le Parlement européen.
Mercredi 16 Février 2022 - Accord prince Andrew-Virginia Giuffre : il pourrait atteindre 12 millions de livres :
Dans la foulée de l’annonce, ce mardi, de la signature d’un accord financier entre le prince Andrew et Virginia Giuffre, l'Américaine qui l'accuse d’agressions sexuelles en 2001 alors qu’elle était mineure, la presse britannique dévoile son montant.
Le montant est confidentiel. Ce mardi 15 février 2022, était révélé que le prince Andrew avait signé un accord à l’amiable avec Virginia Giuffre, qui l'accuse d'agressions sexuelles en 2001, alors qu’elle n’avait que 17 ans et était l’une des victimes du trafic sexuel du milliardaire Jeffrey Epstein. Avec cet accord, le duc d’York , qui a toujours contesté les faits, s'évite un procès civil aux Etats-Unis particulièrement embarrassant pour la famille royale britannique, l'année où sa mère, la reine Elizabeth II , célèbre ses 70 ans de règne. Outre l’argent qu’il s’engage à donner à la plaignante, le document judiciaire stipule qu’il a «l’intention de faire un don important» à l'organisation de soutien aux victimes de trafic sexuel que Virginia Giuffre a créée l'année dernière et baptisée «Speak Out, Act, Reclaim».
Les médias britanniques ont bien évidemment voulu en savoir plus. Et ce mercredi, plusieurs d'entre eux font part de leur avis sur le montant de cet accord financier. Selon le «Telegraph», la souveraine aiderait son troisième enfant, aujourd'hui âgé de 61 ans, à payer 12 millions de livres (14,3 millions d’euros) à son accusatrice ainsi qu'à son association. Le tabloïd «The Daily Mirror» affirme, pour sa part, que le père des princesses Beatrice et Eugenie verserait 2 millions de livres à cette association et 10 millions à Virginia Giuffre personnellement, sans préciser si cette somme inclut ou non les frais d'avocats très élevés dans ces cas. D'autres journaux avancent des montants plus faibles, le «Guardian» estimant que la somme dépasserait 7 millions de livres sterling, sans compter les frais d'avocats qui devraient atteindre plusieurs millions, tandis que le «Daily Mail» évoque une «humiliation à 10 millions de livres sterling». Qu’en est-il exactement? On l’ignore, une porte-parole d'Andrew, interrogée par l’AFP ayant refusé de commenter.
Selon la presse britannique, le prince Andrew aurait récemment vendu son luxueux chalet de Verbier en Suisse, qu'il avait acquis en 2014, pour une somme qui s'élèverait à 18 millions de livres (21 millions d'euros). Bien qu’il conserverait d'importantes dettes liées à cette acquisition, cet apport d’argent lui permettrait donc de faire face au règlement de cet accord financier. Et ce, quel qu’en soit le montant exact.
Mercredi 16 Février 2022 - Le Rassemblement national suspend Nicolas Bay de ses fonctions :
L'eurodéputé et membre dirigeant du RN Nicolas Bay, qui envisage de rejoindre Eric Zemmour, a été suspendu mardi de ses fonctions au sein du parti, qui l'accuse de "sabotage" au profit du rival de Marine Le Pen, ce que l'intéressé a aussitôt démenti. "Nous avons eu confirmation que Nicolas Bay, profitant de sa présence dans les plus hautes instances de la campagne, transmet depuis des mois des éléments stratégiques et confidentiels à notre concurrent direct Eric Zemmour", a écrit le bureau exécutif (BE, direction) du RN dans un message aux cadres du mouvement.
"Ceci a permis à plusieurs reprises le parasitage des événements de la campagne. Ce comportement parfaitement immoral s’analyse en un véritable sabotage", a ajouté la direction du parti. "En urgence, le bureau exécutif du RN a pris la décision de le suspendre de son porte-parolat de campagne ainsi que de toutes ses autres responsabilités", selon la même source.
Nicolas Bay a aussitôt réfuté sur Twitter l'accusation jugée "grossière". "Ne participant à aucune instance de la direction de campagne, comment aurais-je pu connaître et transmettre de prétendues +informations stratégiques+ !?", interroge-t-il.
Quelques minutes auparavant l'élu, qui est aussi membre du bureau exécutif, avait réclamé dans un tweet une "explication" de la direction du parti sur les récents départs du mouvement vers Eric Zemmour. "J’ai demandé la réunion du bureau exécutif du RN: une explication franche est non seulement nécessaire, mais aussi urgente. La direction du RN ne peut pas continuer à ignorer la crise que nous traversons", avait tweeté Nicolas Bay.
Selon des sources proches de l'ancien secrétaire général du parti (2014-2017), il envisage de rejoindre Eric Zemmour, qui effectue un déplacement samedi sur sa terre d'élection en Normandie, où M. Bay est conseiller régional.
Marine Le Pen avait dénoncé en milieu de journée, en marge d'un déplacement dans l'Aisne, de "véritables campagnes de sabotage en interne", après le ralliement du sénateur RN Stéphane Ravier, de trois eurodéputés et plusieurs conseillers régionaux à Eric Zemmour. Sans nommer Nicolas Bay, la candidate d'extrême droite avait "demandé à ceux qui opèrent la stratégie de la limace de bien vouloir accélérer leurs départs (...) parce que la limace est lente mais aussi parce qu'elle est poisseuse".
Mercredi 16 Février 2022 - Sondage de la présidentielle : Macron à son plus haut niveau, Le Pen décroche
Avec 26% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle dans le sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match, LCI et Sud Radio, Emmanuel Macron revient à son score du 10 janvier dernier alors que Marine Le Pen perd du lest et ne compte plus qu'un point d'avance sur Eric Zemmour (16,5 contre 15,5%).
La séquence internationale d'Emmanuel Macron en Russie , Ukraine et Allemagne a porté ses fruits sur le plan... national. Le président de la République qui ne s'est toujours pas déclaré pour la prochaine élection présidentielle, domine toujours largement les intentions de vote au premier tour, si l'on en croit notre sondage de la présidentielle en temps réel Ifop-Fiducial. Avec 26% des intentions (+0,5), il retrouve le niveau du tout début de notre consultation le 10 janvier dernier. La fin d'une partie des restrictions sanitaires, le retrait des troupes russes de la frontière ukrainienne (un retrait cependant à confirmer)... Autant de «bonnes» nouvelles pour le chef de l'Etat qui fait face à une offre politique dispersée.
Car une grande incertitude pèse sur son adversaire au second tour. Ce mercredi, il possède ainsi 9,5 points d'avance sur Marine Le Pen. Affaiblie par les départs vers le camp d'Eric Zemmour, l'ex-présidente du Rassemblement national perd 1 point (16,5%) et surtout voit revenir dans ses rétroviseurs Eric Zemmour, toujours en dynamique (15,5%, +0,5). La candidate LR Valérie Pécresse suit à 15% (+0,5). Le grand meeting parisien de cette dernière n'a pas donné d'élan à sa campagne.
A gauche, Jean-Luc Mélenchon reste le candidat le mieux placé, même s'il a perdu quelques plumes (11%, -0,5). L'écologiste Yannick Jadot ne semble pas affaibli par sa sortie sur Eric Zemmour «juif de service» (5%, +0,5), alors que Christiane Taubira se tasse un peu plus (2,5%, -1). L'ancienne radicale de gauche est ce mercredi à égalité avec Anne Hidalgo (2,5%, +0,5).
Mercredi 16 Février 2022 - Ukraine: "il y a toujours autant de forces" russes à la frontière, selon Paris :
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déclaré mercredi que la Russie concentrait toujours "autant de forces" autour de l'Ukraine et que les annonces de retrait d'unités russes devaient encore être "vérifiées". "C'est mieux que rien. Ce sont des inflexions annoncées mais moi je suis un peu comme Saint-Thomas, y compris sur des inflexions annoncées. Il faut que les inflexions soient vérifiées", a-t-il dit devant la Commission des Affaires étrangères du Sénat. "Il y a toujours autant de forces et les manœuvres se poursuivent", a-t-il insisté, en se demandant si l'annonce du retour d'unités dans leurs garnisons relevait d'une simple "rotation ou d'un retrait".
"Donc on prend cela pour un signe mais je ne suis pas de ceux qui pensent que (...) par rapport à la semaine dernière où on était devant un risque imminent de guerre, aujourd'hui la paix est arrivée", a-t-il dit. "Toutes les conditions sont réunies pour une opération d'intervention massive des forces russes sur l'Ukraine", a réitéré Jean-Yves Le Drian. "Mais est-ce que le président Poutine a décidé de la faire ? Non, en tout cas pas à cet instant", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie française a aussi fait observer que le projet de révision constitutionnelle en cours au Bélarus allait y permettre le stationnement d'armes nucléaires, tout près de l'Ukraine et de la Pologne. Il s'est aussi interrogé sur le maintien de forces russes dans ce pays après la fin des manoeuvres en cours, annoncées pour le 20 février.
"Cette réforme de la Constitution entraîne le fait que désormais le Bélarus n'est plus neutre et qu'une partie du texte constitutionnel qui interdisait le positionnement d'armes nucléaires au Bélarus a sauté", a-t-il dit. Cette réforme, qui renforce aussi les pouvoirs du président controversé Alexandre Loukachenko, fera l'objet d'un référendum le 27 février.