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Le seuil des 130.000 décès liés au Covid-19 a été franchi jeudi, moins de deux ans après le début de l'épidémie , selon les chiffres de Santé publique France, qui a encore recensé près de 400.000 nouveaux cas en 24 heures. Le compteur macabre continue de tourner: depuis le début de l'épidémie, 130.015 personnes infectées par le Covid-19 sont mortes à l'hôpital, en maison de retraite ou dans d'autres établissements médico-sociaux. Soit 268 de plus que la veille.
Dans le même temps, le virus circule toujours largement, avec 392.168 nouvelles contaminations. Sur les sept derniers jours, la moyenne quotidienne s'établit à plus de 360.000 cas. Une propagation due au variant Omicron, beaucoup plus contagieux que ses prédécesseurs, mais entraînant moins de formes sévères. Ce qui se traduit notamment par des passages moins longs à l'hôpital et des admissions moins fréquentes en réanimation
Depuis plusieurs jours le nombre de malades en soins critiques reflue (3.694 jeudi, soit 18 de moins que la veille), bien que les hospitalisations augmentent. Les données relatives aux hospitalisations n'étaient cependant pas disponibles en début de soirée. La campagne de vaccination poursuivait par ailleurs son ralentissement, malgré l'entrée en vigueur du pass vaccinal en début de semaine: 53,9 millions de personnes ont reçu au moins une injection (soit 80% de la population), 52,6 millions ont un schéma complet (78% de la population) et 34,7 millions ont reçu une dose de rappel.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Jean-Luc Mélenchon et Eric Zemmour s'invectivent de nouveau :
Pour le deuxième numéro du grand oral politique de C8, Jean-Luc Mélenchon était à l’honneur. Cyril Hanouna , entouré d’une dizaine de chroniqueurs, a animé l’émission pendant 3 heures. Le candidat de gauche a dû débattre avec Charles Consigny, qui a récemment rejoint la campagne de Valérie Pécresse, mais aussi des personnalités en accord avec ses idées comme Aymeric Caron. Le moment clé restait le débat avec le candidat Éric Zemmour , où la question de l’immigration a longuement été abordée. Il y a eu plusieurs moments de tensions comme lorsqu'Eric Zemmour a reproché à Jean-Luc Mélenchon d’être sourd. Une pique que n’a pas raté Jean-Luc Mélenchon avouant être « sourd de naissance ». Il en a alors profité pour lui reprocher de ne pas aimer « les musulmans et les enfants handicapés ».
Les deux candidats ont ensuite débattu de la place de l’islam en France et des retraites. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont reproché aux candidats de trop s’invectiver sans vraiment parler du fond et de leurs propositions. Plusieurs téléspectateurs ont ainsi trouvé « gênants » les applaudissements et huées à chaque déclaration de l’un des deux candidats. Jean-Luc Mélenchon a assumé le devoir d’humanité envers les réfugiés en leur facilitant l’accès aux visas et en régularisant tous les travailleurs, étudiants et parents d’enfants. Eric Zemmour, lui, veut arrêter le regroupement familial et supprimer le droit du sol. Il souhaite également expulser les délinquants et criminels étrangers et bi-nationaux. Ces derniers seront déchus de leur nationalité. En plus de durcir les conditions de naturalisation, le candidat nationaliste veut supprimer l’Aide médicale d’Etat (AME) permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins.
Interrogé sur les réticences d’Emmanuel Macron à débattre avec tous les candidats à l’élection présidentielle avant le premier tour, Jean-Luc Mélenchon a déclaré ne pas trouver ça « très normal ». « Il a créé une certaine pagaille dans ce pays, personne ne va pouvoir lui demander de compte, il va arriver au dernier moment, il va raconter 4 trucs, personne ne pourra entrer dans le détail ni lui répondre » a regretté le candidat de gauche.
« Une élection n’est pas une formalité administrative. (…) Il fait campagne sans qu’on lui demande des comptes de campagne, il fait ce qu’il veut… Il distribue des tracts, il annonce des mesures, il annonce des choses jusqu’à 2030. Ça s’appelle faire campagne. C’est pas la monarchie ici, ça ne se transmet pas de l’un à l’autre » a-t-il ajouté, sous le sourire d’Eric Zemmour.
Car s’il y a bien un sujet où les deux hommes sont d’accord, c’est sur celui-ci. « C’est scandaleux tous ces gens qui se présentent à l’élection présidentielle et qui refusent de débattre. (…) Quand il devient candidat, il n’est plus président. Il devient candidat comme un autre. Il devrait se soumettre aux règles des autres » a expliqué l’ancien polémiste.
Ce type de débat dans lequel les deux participants s’invectivent devant un animateur qui ne pense qu’à une seule chose : élargir son audience, nuit gravement à la crédibilité de la politique en général. La politique est une chose sérieuse, ce n’est pas un spectacle de variétés. Emmanuel Macron a tout à fait raison de ne pas participer à de tels « débats ».
Vendredi 28 Janvier 2022 - «C’est brutal, violent, difficile», Marine Le Pen lâchée par sa nièce Marion Maréchal :
Marine Le Pen a jugé vendredi "brutal, violent", que sa nièce Marion Maréchal songe à rejoindre son rival Eric Zemmour dans la course à l'Elysée, en insistant sur "l'aspect personnel" de leur relation et en assurant être "mieux placée" à l'extrême droite pour gagner.
"Je réfléchis, aucune décision n’est prise", mais "si je soutiens Éric (Zemmour, NDLR), ce n’est pas juste pour passer une tête et dire coucou", a affirmé au Parisien jeudi soir Marion Maréchal, qui trouve que l'ancien chroniqueur du Figaro et de CNews "a fait beaucoup de progrès dans la posture, le ton, la gravité".
"J’ai avec Marion une histoire particulière parce que je l’ai élevée avec ma sœur pendant les premières années de sa vie, donc évidemment c’est brutal, c’est violent, c’est difficile pour moi", a réagi sur CNews la candidate du Rassemblement national à la présidentielle, interrogée sur un éventuel ralliement de sa nièce à Eric Zemmour, après la défection la semaine dernière de deux eurodéputés.
Outre "l'aspect personnel", "c'est une incompréhension politique parce qu’elle (Marion) avait indiqué qu’elle soutiendrait celui qui est le mieux placé, et incontestablement je suis beaucoup mieux placée qu’Eric Zemmour puisque je suis donnée au second tour" dans les sondages , au coude-à-coude avec la candidate LR Valérie Pécresse, a ajouté Marine Le Pen.
Marion Maréchal a développé jeudi auprès du Parisien, rappelant avoir dit être "pour l’union derrière le mieux placé. Mais on voit bien qu’on ne prend pas le chemin de l’union… Et je ne sais pas qui est le mieux placé". "Éric Zemmour a une marge de progression plus grande chez les classes populaires et les abstentionnistes que Marine Le Pen auprès des classes supérieures. Il est difficile de se défaire d’une image en politique ", a ajouté l'ancienne députée du FN (devenu RN). A l'automne, Marion Maréchal avait affirmé "plaider pour une candidature unique derrière le mieux placé" afin d'éviter deux candidatures à l'extrême droite qui "risquent de se court-circuiter".
Vendredi 28 Janvier 2022 - Accusations de viols : l'enquête visant l'ex-ministre Jean-Michel Baylet classée pour prescription :
L'enquête ouverte par le parquet de Paris sur les accusations de viols visant l'ancien ministre PRG Jean-Michel Baylet a été classée sans suite en raison de la prescription des faits, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier, confirmée par le parquet de Paris. Le patron de la Dépêche du Midi est accusé par Nathalie Collin, fille de l'ancien sénateur PRG Yvon Collin, de viols et d'agressions sexuelles lorsqu'elle avait entre 12 et 14 ans, au début des années 1980, ce qu'il conteste.
"Ce qui est important, c'est que le parquet ne dit pas qu'il a classé parce que les faits sont insuffisamment caractérisés", a souligné auprès de l'AFP Me Zoé Royaux, avocate de Yvon Collin. Sollicité par l'AFP, le parquet de Paris a confirmé avoir classé la procédure sans suite du fait de l'acquisition de la prescription de l'action publique.
Les faits que dénonce Yvon Collin auraient débuté lors de vacances en Grèce avec ses parents dans la villa de Jean-Michel Baylet, puis se seraient poursuivis. Sur sa dénonciation, le parquet de Paris avait ouvert une enquête pour "viols" et "agressions sexuelles" sur mineur de moins de 15 ans le 9 juin 2020.
Après avoir été entendu par les policiers en audition libre en février 2021, l'ancien ministre, âgé de 75 ans, avait été confronté pendant cinq heures à son accusatrice en octobre dans les locaux de la Brigade de protection des mineurs à Paris. "J'en ressors comme je suis rentré, libre comme l'air", avait déclaré à l'issue de cette confrontation M. Baylet, qui a toujours contesté les faits. Pour Nathalie Collin, aujourd'hui âgée de 53 ans, cette confrontation lui a permis de "dire tout ce qu'elle avait besoin de lui dire (...) et qu'elle a retenu pendant ces années", avait expliqué Me Zoé Royaux.
L'ancien président du Parti radical de gauche (1996-2016) et ex-sénateur a participé à quatre reprises à des gouvernements de gauche sous la présidence de François Mitterrand puis de François Hollande, pour lequel il a été ministre de l'Aménagement du Territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales. Jean-Michel Baylet est également un des propriétaires et le président du groupe de presse La Dépêche du Midi, et est vice-président de l'Alliance de la presse d'information générale. Actuel maire de Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne), il a été réélu au conseil départemental du Tarn-et-Garonne mais a décidé de laisser la présidence du département. Sollicité, son avocat n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Crack au nord de Paris: la préfecture renonce à tout nouveau déplacement :
Le préfet de police de Paris, qui avait indiqué mardi vouloir déplacer les consommateurs de crack du nord-est parisien vers une friche ferroviaire de Bercy, a annoncé vendredi l'abandon du projet devant l'opposition de la mairie de Paris.
Le feuilleton autour du traitement des quelques centaines de consommateurs de ce dérivé fumable, bon marché et très addictif de la cocaïne présents dans le nord-est de la capitale était à l'arrêt depuis septembre: il a connu plusieurs épisodes en quelques jours, conclus par une volte-face de la préfecture de police vendredi, accusé de "grosse manipulation" par la mairie de Paris
Dans un communiqué, le préfet Didier Lallement "prend acte de la virulente opposition de la maire de Paris à tout projet de déplacement des usagers du crack" et "ne peut que constater son empêchement", que ce soit "vers le site du XIIe arrondissement ou vers tout autre site", regrettant que "la mairie (ait) refusé de faire la moindre proposition".
Fin septembre, le préfet s'était pourtant passé de l'accord de la mairie pour déplacer ces toxicomanes des Jardins d'Eole (XVIIIe), où ils avaient été regroupés en mai afin de soulager le quartier voisin de Stalingrad (XIXe), vers un petit square porte de La Villette, toujours dans le nord-est, à la lisière de la Seine-Saint-Denis.
Mais cette fois, l'intention affichée mardi soir d'un troisième déplacement en neuf mois vers une parcelle de la SNCF, "après la réalisation de travaux de pose d'une clôture sécurisée", a suscité l'opposition générale des élus de Paris et du Val-de-Marne, de gauche comme de droite.
L'abandon du projet était donc "inéluctable compte tenu de l'incongruité" du projet et de ces oppositions, a réagi, contacté par l'AFP, le premier adjoint (PS) de la maire Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, qui se "réjouit de cette décision" mais dénonce une "grosse manipulation" de la part de la préfecture de police. C'est un "coup politicien pour renvoyer la balle dans notre camp en proposant le pire", a souligné à l'AFP l'adjointe (EELV) à la santé Anne Souyris, reprochant au gouvernement sa "mauvaise foi".
Car les riverains de la porte de La Villette, que le préfet voulait "soulager", doivent "désormais s'attendre à une occupation longue de l’espace public du square", souligne la préfecture pour qui "c'est une illusion d'essayer de leur faire croire que des solutions rapides et simples sont possibles pour permettre à ces personnes de se soigner et de se réinsérer".
Vendredi 28 Janvier 2022 - Covid: le seuil des 20.000 classes fermées dépassé, plus de 570.000 cas chez les élèves :
Le nombre de classes fermées à cause de l'épidémie de Covid-19 a continué à augmenter, à plus de 20.000, tandis que les contaminations ont dépassé les 570.000 chez les élèves et les 35.000 chez les enseignants, selon des chiffres publiés vendredi par le ministère.
Au total, 21.049 classes étaient fermées jeudi, après 18.786 la semaine dernière. Ce chiffre, en augmentation constante depuis la rentrée de janvier, regroupe les classes qui sont fermées en raison de cas de Covid-19, malgré la suppression de la règle d'une fermeture de classe pour trois cas de Covid, et celles qui le sont du fait des absences non remplacées d'enseignants. Cela représente 4% des 527.200 classes du pays.
Les contaminations à l'école ont aussi continué leur ascension. Au total, 572.072 cas de Covid ont été confirmés chez les élèves en cumul sur les sept derniers jours, contre 463.197 la semaine dernière, selon ces données arrêtées jeudi à la mi-journée. Au sein du personnel, le ministère a compté 35.558 cas sur les sept derniers jours, contre 30.774 la semaine précédente.
Vendredi 28 Janvier 2022 - En images, la neige tombe sur Jérusalem et le Proche-Orient :
Écoles fermées, routes bloquées, maisons frigorifiées et batailles de boules de neige: un rare manteau blanc recouvrait jeudi matin Jérusalem et une partie du Proche-Orient, région peu habituée aux hivers nordiques. Après des épisodes de neige à Athènes et Istanbul , tributaires d'une tempête exceptionnelle sur la Méditerranée orientale, Jérusalem a vu à son tour mercredi soir de premiers flocons poussant des jeunes à se lancer des boules de neige dans la Vieille ville. Jeudi, la neige couvrait toujours le sol de la Ville sainte où la vie était au ralenti. De nombreux axes du nord et du centre d'Israël étaient encore bloqués à la mi-journée ainsi que la circulation à Jérusalem, alors que de rares chasse-neige étaient à l'oeuvre pour dégager les routes, a précisé la police.
Dans cette région où des chutes de neige sont rares, et le pays n'étant pas équipé pour ces intempéries, les transports publics sont immédiatement arrêtés afin d'éviter des accidents. Selon les services météorologiques, environ 20 cm de neige se sont accumulés à Jérusalem, un mini-évènement pour ses habitants, peu habitués à voir une telle quantité de neige, et dont plusieurs avaient pris d'assaut les supermarchés la veille afin de faire des provisions avant cette tempête qui sera suivie du shabbat, jour hebdomadaire de repos en Israël.
Alors que les écoles étaient fermées à Jérusalem et dans le nord d'Israël, la température nordique n'a pas empêché les habitants de sortir admirer la neige qui recouvrait les voitures, les trottoirs, voire les lieux saints. "Nous n'avons pas de la neige chaque année. Cette fois, tout est tombé rapidement et des arbres ont été brisés par le vent puissant", a dit à Jérusalem, Nati, une femme de 59 ans. "Mais à la fois, tout ça est très photogénique", a-t-elle ajouté. Face au froid, la compagnie nationale d'électricité a annoncé avoir dépassé un record historique de consommation mercredi soir.
En Cisjordanie occupée, aussi couverte de neige par endroits jeudi, l'Autorité palestinienne avait annoncé la fermeture anticipée des écoles et de certains services afin de minimiser la circulation et le risque d'accidents dans une région du monde où les automobiles ne sont pas munis de crampons pour affronter l'hiver. En Jordanie voisine, de fortes chutes de neige mercredi soir et tôt jeudi matin ont mené à la fermeture des routes de la capitale Amman et de la plupart des autres gouvernorats, perturbant les déplacements.
Des accumulations de neige ont dépassé les 30 centimètres par endroits et entraîné des chutes d'arbres et des coupures d'électricité dans plusieurs secteurs du pays en grande partie désertique. Dans ce contexte, la direction de la Sécurité a appelé les citoyens à "éviter de sortir de chez eux sauf en cas d'absolue nécessité".
Vendredi 28 Janvier 2022 - En Ethiopie, près de 40% de la population du Tigré «en pénurie extrême de nourriture» :
Près de 40% de la population souffre d'une "pénurie extrême de nourriture", selon l'ONU, dans la région éthiopienne du Tigré , ravagée par la guerre depuis bientôt 15 mois, où les organisations humanitaires se trouvent désormais à court de carburant.
Selon une dernière évaluation de la situation alimentaire publiée vendredi par le Programme alimentaire mondial (PAM), un total de 4,6 millions de personnes, soit 83% de la population du Tigré, sont en situation "d'insécurité alimentaire", tandis que deux millions (près de 40%) d'entre se trouvent en "grave insécurité alimentaire".
Ce rapport -que le PAM qualifie de première évaluation fiable sur la sécurité alimentaire menée depuis un rapport de l'ONU il y a plus de six mois- révèle un peu plus la catastrophe humanitaire dans le nord de l'Ethiopie, où forces pro-gouvernementales et rebelles du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) s'affrontent depuis novembre 2020. "Les familles épuisent tous les moyens pour se nourrir, les trois-quarts de la population utilisant des stratégies d'adaptation extrêmes pour survivre", souligne le PAM dans un communiqué.
"Les régimes alimentaires s'appauvrissent à mesure que les denrées alimentaires s'épuisent et les familles dépendent presque exclusivement des céréales, tout en limitant les portions et le nombre de repas qu'ils prennent chaque jour", ajoute l'agence de l'ONU.
Elle alerte aussi sur la faim qui progresse dans les régions voisines de l'Amhara et de l'Afar. "Le PAM fait tout ce qui est en son pouvoir pour que nos convois de vivres et de médicaments traversent les lignes de front", déclare Michael Dunford, directeur régional du PAM pour l'Afrique de l'Est, dans le communiqué. "Mais si les hostilités persistent, il est nécessaire que toutes les parties au conflit acceptent une pause humanitaire et des couloirs d'acheminement, afin que les fournitures puissent atteindre les millions de personnes assiégées par la faim", ajoute-t-il.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Présidentielle: Ce que disent les candidats sur la hausse des prix de l’énergie :
Gaz, électricité, carburants… ce sont plus largement les prix de l’énergie qui sont à la hausse, et le pouvoir d’achat des Français qui en pâti. L’inflation est repartie en flèche depuis le début de l’année 2021, et atteint maintenant les 2,8%. Cette hausse massive des prix est due notamment à une reprise économique post-crise sanitaire très forte et à d’importants besoins énergétiques en France et partout dans le monde. Pourtant, le gouvernement a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre cette inflation. Mercredi 19 janvier, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, se félicitait des décisions prises par l’Etat : gel du prix du gaz et de l’électricité, indemnité inflation . Cependant, ces mesures ne semblent pas suffisantes et ont été lourdement critiquées par l’opposition.
Pour faire face à cette situation, Valérie Pécresse avait proposé en octobre dernier une prise en charge plus importante des forfaits kilométriques par les employeurs. Dans la même interview donnée au Grand jury LCI/RTL/Le Figaro, elle avait aussi déclaré qu’il fallait « négocier au niveau européen pour fixer différemment » les prix de l’énergie. La mise en place d’indemnités kilométriques est une solution que partage Éric Zemmour. Invité sur le plateau de RMC et BFMTV le 18 janvier, il avait proposé un « tarif kilométrique payé à moitié par les patrons » pour les « 8 millions de salariés qui vont en voiture à leur travail ». C’est finalement la mesure qu’a adopté le gouvernement, Jean Castex a annoncé ce mercredi devant l’Assemblée Nationale le relèvement de 10% du barème de l’indemnité kilométrique .
Mais encore une fois, cette décision ne parait pas satisfaire tout le monde. Fabien Roussel a annoncé dans une interview avec franceinfo ce mercredi que seuls « 2,5 millions de contribuables sont concernés » par cette mesure. Partisan de la TIPP flottante « à la Lionel Jospin », il veut faire payer les compagnies pétrolières en leur demandant « de verser zéro dividende, de contribuer à l’effort de la nation et de faire baisser le prix de l’essence ». Nicolas Dupont-Aignan a quant à lui proposé de réduire la fiscalité sur les carburants, qu’il compenserait par un « impôt temporaire sur les très grandes fortunes ». Baisser la fiscalité, Marine Le Pen y a aussi pensé. Comme Anne Hidalgo, la candidate du FN voudrait réduire la TVA sur le carburant à 5,5%. « Avec moi, pour un plein de 40 litres, il y aura 8 euros de moins sur le prix à la pompe » avait-elle déclaré en octobre 2021en direct sur BFM TV.
A l’extrême opposé, Jean-Luc Mélenchon a une position radicale : bloquer les prix. Pour lui, « l’énergie doit être mise hors de marché », l’essence est un produit de première nécessité. Il justifie cette mesure par l’article 410-2 du code de commerce, qui autorise le blocage dans le cadre d’une situation de crise. De son côté, le candidat écologiste Yannick Jadot est favorable à un « chèque-énergie » de 400 euros. « Ça c'est la mesure conjoncturelle pour rendre du pouvoir d'achat aux Français » disait l’eurodéputé sur le plateau de BFM TV en octobre dernier.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Covid : report des épreuves de spécialité du bac en mai :
Les épreuves de spécialité du bac, prévues du 14 au 16 mars, sont reportées à la mi-mai en raison de l'épidémie de Covid-19, a annoncé vendredi le ministère de l'Education nationale, à l'issue d'une réunion avec les représentants syndicaux. "Les épreuves écrites de spécialité du baccalauréat général et technologique, qui devaient se tenir les 14, 15 et 16 mars, sont reportées aux 11, 12 et 13 mai", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Le programme des épreuves sera le même que celui fixé pour le mois de mars. Les candidats n'auront donc pas plus de thématiques à réviser, mais uniquement plus de temps pour travailler le programme initial", a détaillé le ministère.
En outre, "les deux jours précédant les épreuves seront consacrés, dans les établissements, aux révisions des examens, les élèves de Terminale n'ayant que leurs cours de spécialité", a-t-il ajouté. Le ministère a consulté syndicats et représentants de parents et d'élèves avant d'annoncer sa décision, après avoir accepté des discussions sur un éventuel report ou des aménagements de ces épreuves à l'issue de la journée de forte mobilisation des enseignants du 13 janvier. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, avait assuré lundi qu'une décision allait être prise "d'ici huit jours". Il avait précisé mercredi qu'il s'agissait "maintenant d'arbitrer entre mars, mai et juin".
Dans son communiqué, le ministère souligne que la situation sanitaire actuelle "a des conséquences, non seulement sur l'organisation même des examens, mais aussi et surtout sur les conditions de préparation des candidats", en raison "des nombreuses et successives absences pour maladie ". "Maintenir les épreuves inchangées au mois de mars aurait donc conduit à des ruptures d'égalité entre candidats selon les territoires ou les situations personnelles", a-t-il ajouté. Ces épreuves écrites, qui concernent les deux "spécialités" choisies par les lycéens en Terminale, sont nées de la réforme du baccalauréat décidée par Jean-Michel Blanquer. Elles comptent pour 32% de la note finale de cet examen. Elles n'ont encore jamais été organisées, en raison de la crise sanitaire. En 2021 (première année du nouveau bac), ces épreuves avaient été annulées et remplacées par le contrôle continu.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Crise en Ukraine : Pour Le Drian, «La balle est du côté de Poutine» :
Le président de la République Emmanuel Macron doit s'entretenir ce vendredi avec son homologue russe.
"Confrontation ou concertation, c'est à Vladimir Poutine de le dire", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie française, alors que le président Emmanuel Macron doit s'entretenir dans la matinée avec son homologue russe de la crise en Ukraine.
"Maintenant la balle est du côté de Poutine", a lancé Jean-Yves Le Drian sur la radio RTL, deux jours après la remise par les Etats-Unis et l'Otan de leurs réponses aux demandes russes de garanties stratégiques, notamment de non entrée de l'Ukraine dans l'Alliance atlantique. "Est-ce qu'il veut être celui qui affirme que la Russie est une puissance de déséquilibre, ou est-ce qu'il est prêt à jouer (...) la désescalade?", s'est interrogé le ministre français des Affaires étrangères.
"C'est à Vladimir Poutine de dire s'il veut la confrontation ou la concertation (...). Nous sommes prêts à la concertation. Encore faut-il être deux pour le faire", a-t-il dit.
"Oui il y a un risque (d'invasion de l'Ukraine, ndlr) bien sûr", a-t-il poursuivi, en agitant une nouvelle fois le spectre de "répercussions massives" pour la Russie si elle venait à attaquer l'Ukraine, après avoir massé jusqu'à 100.000 hommes à sa frontière avec ce pays.
"Il est indispensable de continuer à parler de manière obstinée avec les Russes pour mettre Vladimir Poutine devant ses responsabilités", a-t-il toutefois insisté alors qu'un certain nombre de partenaires européens, notamment à l'Est, jugent le dialogue inutile et contreproductif.
Le président français va s'entretenir avec Vladimir Poutine des moyens d'obtenir une désescalade dans la crise ukrainienne en relançant notamment la mise en œuvre des accords de paix de Minsk de 2015 dans le cadre quadripartite du format Normandie (France, Allemagne, Russie, Ukraine).
Lors d'une rencontre dans ce format mercredi à Paris, Russes et Ukrainiens ont accepté de travailler à une consolidation du cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine où un conflit entre Kiev et séparatistes prorusses a fait plus de 13.000 morts depuis 2014.
"On voit bien que dans l'environnement immédiat et ce qu'on appelle l'étranger proche de la Russie, il y a régulièrement des manœuvres de déstabilisation qui sont en œuvre", a relevé Jean-Yves Le Drian. "La Russie veut développer le concept de souveraineté limitée", notamment en Ukraine, a-t-il ajouté. Les Etats-Unis et l'Otan ont d'ores et déjà refusé tout engagement à ne jamais faire entrer l'Ukraine dans l'Alliance atlantique.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Le «rebond spectaculaire» de la croissance en France en 2021 :
Après la récession historique subie en 2020 à cause de la crise sanitaire, l'économie française a nettement rebondi en 2021, avec une croissance de 7%, du jamais vu depuis 52 ans, et une activité qui a retrouvé à la fin de l'année son niveau d'avant-crise. Cette première estimation, publiée vendredi par l'Insee, surpasse largement toutes les prévisions faites par les économistes, l'Institut de la statistique, comme la Banque de France, tablant par exemple sur une croissance de 6,7%.
La dernière fois que l'économie française avait fait mieux, c'était en 1969 juste après la crise provoquée par le mouvement de mai 1968. "C'est un rebond spectaculaire", qui "efface la crise économique", s'est félicité le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur France 2. "Ca prouve aussi aussi que la politique économique du gouvernement est efficace"" a-t-il ajouté. Au total, l’État aura encore dépensé l'an dernier un peu plus de 60 milliards d'euros, au prix d'un déficit public qui devrait avoisiner les 7% et d'une dette publique autour de 113%.
Avec une telle croissance, la France devrait signer une des meilleures performances de la zone euro, à la mesure toutefois de l'ampleur du choc de la crise sanitaire sur l'économie nationale l'an dernier. La croissance a ainsi plafonné en Allemagne à 2,7% l'an dernier (-4,9% en 2020), frappée de plein fouet par les pénuries de matières premières et de composants pour l'industrie. Si l'économie française a connu une progression lente en début d'année (+0,1% au premier trimestre et +1,3% au deuxième), marquée par la troisième vague de l'épidémie et des restrictions encore importantes (couvre-feu, fermetures de commerces, jauges, etc.), elle a fortement accéléré au second semestre, avec une progression du PIB de 3,1% au troisième trimestre et de 0,7% au dernier, au moment où la quatrième vague du Covid a frappé la France.
Sur le quatrième trimestre, l'activité "dépasse désormais nettement" son niveau d'avant crise sanitaire, souligne l'Institut national de la statistique. Sur le front de l'emploi, la France a connu une baisse record du chômage, avec un nombre de chômeurs qui a atteint son plus bas niveau depuis près de dix ans au dernier trimestre, selon des chiffres publiés un peu plus tôt cette semaine.
Toutefois, sur l'ensemble de l'année 2021 le PIB reste "1,6 % en deçà de son niveau moyen en 2019", précise l'institut l'institut, signe que 2021 ne marque pas totalement un retour à la normale pour l'économie, la première partie de l'année ayant encore été marquée par d'importantes restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19. Certains secteurs, comme le tourisme, les transports ou l'hôtellerie-restauration sont restés pénalisés par ces restrictions, qui ont réduit les déplacements et la vie sociale des Français.
Vendredi 28 Janvier 2022 - Carburant : le sans-plomb à 2 euros bientôt dans toute la France :
L’or noir n’a jamais si bien porté son nom. Les prix du pétrole s’envolent à nouveau. Ce lundi, le baril de brent, le pétrole de la mer du Nord, la référence internationale, flirtait avec les 90 dollars le litre. Un niveau plus observé depuis sept ans. De son côté, le baril américain de WTI s’échangeait à 87,70 dollars le litre, son pic historique. Le brent et le WTI, qui avaient terminé l’année 2021 avec des gains de 40 %, affichent déjà une hausse de 10 % depuis le 1er janvier. Dans leur sillage, ils entraînent une nouvelle flambée des prix à la pompe.
Le gazole, carburant le plus utilisé en France, a franchi le seuil de 1,65 euro le litre. À terme, le prix à la pompe, pour le SP95-E10, va dépasser les 2 euros le litre. « Nous filons droit vers les 100 dollars le baril, explique, à Londres, Joel Hancock, analyste chez Natixis. Ce sera au plus tard cet été. Mais je ne pense pas que le prix record de 2008, 147 dollars le baril, sera atteint. Malgré les efforts des pays producteurs de pétrole pour passer de 37 à 41 millions de barils par jour en 2022, le secteur souffre toujours d’une sous-production. » « Et d’un sous-investissement, poursuit Benjamin Louvet, spécialiste des matières première chez le gérant de fonds OFI AM. Pour maintenir la production et les installations à niveau, il faudrait investir 555 milliards d’euros par an.
De 2016 à 2019, ces investissements se sont élevés à 400 milliards d’euros par an avant de plonger à 260 puis à 305 milliards d’euros en 2020 et 2021. » Dans une récente note interne, le P-DG de Total, Patrick Pouyanné, s’attend à ce qu’il manque 10 millions de barils par jour en 2025, soit 10 % de la consommation d’avant la pandémie. Le prix d’un litre d’essence à la pompe est, rappelons-le, composé pour deux tiers de taxes et pour un tiers du coût des matières premières, du raffi nage et de la distribution. Mécaniquement, si nous atteignons les 100 dollars le baril, cela peut donner, à Paris où le litre de SP95-E10 (38,5 % de l’essence vendue en France) est déjà vendu 1,85 euro le litre sur les boulevards des Maréchaux, un prix de 2 euros voire 2,10 euros – déjà atteint avenue Foch.
La situation semble inextricable, car les réserves ne sont pas extensibles, sauf en Iran, mais cela dépend du bon vouloir de l’administration Biden, et aux États-Unis, avec le très polluant pétrole de schiste (10 % de la production mondiale). Accélérer la transition écologique ? « Il n’est pas facile de se débarrasser du pétrole, qui reste l’énergie la plus facile à extraire et la plus mobile, convient Benjamin Louvet. Il faut dix ans pour construire un parc éolien, quinze ans pour mettre en service une mine, tous deux nécessaires à la transition énergétique. » Car, on l’oublie, les voitures électriques sont gourmandes en métaux et en matières premières comme le nickel.
L’Union européenne estime ainsi les besoins en nickel pour fabriquer des moteurs propres à 2,5 millions de tonnes par an dès 2030, alors que la production mondiale de nickel de qualité est de… 1 million de tonnes. Et que dire du manque de cohérence des pouvoirs publics, qui vantent la transition énergétique mais subventionnent toujours les énergies fossiles en multipliant les aides ? Six cents euros par trimestre pour les automobilistes dans les Hauts-de-France. Le gouvernement a versé, en 2021, un « chèque énergie » de 100 euros à 38 millions de Français.
Pour ne rien arranger, plusieurs facteurs géopolitiques dégradent la situation, comme les interruptions de production au Nigeria, en Angola ou en Libye, les attaques des rebelles yéménites houthistes aux Émirats arabes unis. Sans parler de l’Ukraine sous la menace persistante d’une invasion par la Russie. Des perturbations dans l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe renchériraient les prix du brut, estiment les analystes. Et par ricochet, celui de l’essence à la pompe. Dans ce scénario noir, JPMorgan voit les cours du brut atteindre 125 dollars cette année et même 150 dollars en 2023. En espérant que le dollar, la deuxième variable d’ajustement du prix au litre, ne flambe pas à son tour, ce qui rendrait possible l’hypothèse, folle, des 2,50 euros le litre de SP.