Mercredi 12 Janvier 2022 - Le point du corona virus le 11 janvier 2022 au soir :
La pression due à la cinquième vague de Covid s'accentue encore sur l'hôpital , qui compte plus de 23.000 patients, dont près de 4.000 en soins critiques, selon les chiffres publiés mardi soir par Santé publique France. Le nombre de nouveaux cas confirmés s'élève à 368.149, un nouveau record si l'on ne prend en compte que les relevés communiqués chaque soir.
Mais ces données peuvent être revues par les autorités sanitaires, qui ont ainsi établi a posteriori que le cap des 400.000 nouveaux cas (409.370) avait été franchi le 3 janvier. Les hôpitaux français accueillent 23.371 patients atteints du Covid (contre 22.749 lundi), dont 3.149 ont été admis en 24 heures. Il y a une semaine, environ 19.600 malades du Covid étaient hospitalisés. Le nombre de patients continue également d'augmenter en soins critiques, qui traitent les cas les plus graves, notamment en réanimation, avec 3.969 malades (3.904 la veille), dont 492 nouvelles admissions. Cet indicateur très surveillé n'a cessé de progresser depuis le début de la cinquième vague de l'épidémie de Covid en France, en novembre dernier.
En 24 heures, 270 personnes ont été emportées par la maladie, portant le nombre total de décès à 125.988 depuis le début de l'épidémie. En calculant la moyenne des contaminations quotidiennes sur les sept derniers jours, qui permet de lisser les écarts, le nombre de cas de Covid atteint 281.965, contre 167.338 il y a une semaine.
Les infections ont connu une progression fulgurante sous la poussée du variant Omicron, extrêmement contagieux. Mais il s'avère moins dangereux que les précédents variants du virus et les patients Covid infectés par Omicron restent moins longtemps à l'hôpital que les patients infectés par Delta, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. Côté vaccination, 53,3 millions de personnes ont reçu au moins une injection (79,1% de la population totale) et plus de 52 millions sont complètement vaccinées (77,2% de la population). Parallèlement, près de 29,4 millions de personnes ont reçu une dose de rappel.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Record d'hospitalisations aux Etats-Unis :
Les Etats-Unis ont dépassé leur record du nombre de personnes hospitalisées atteintes du Covid-19, avec près de 146.000 patients infectés occupant actuellement un lit d'hôpital à travers le pays, selon les données du ministère de la Santé américain mardi. Parmi eux, près de 24.000 se trouvaient en soins intensifs.
Le précédent record s'établissait à plus de 142.000 personnes hospitalisées, et avait été enregistré le 14 janvier 2021, il y a un an quasiment jour pour jour. Les Etats-Unis sont actuellement confrontés à une impressionnante flambée de l'épidémie liée au variant Omicron. Le pays enregistre des nombres record de contaminations depuis fin décembre. "Il y a 17 fois plus de risque d'être hospitalisé, et 20 fois plus de risque de mourir, si vous n'êtes pas vacciné, que si vous l'êtes", a répété mardi le Dr Antony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire, lors d'une audition au Sénat. A New York fin décembre, pour 100.000 personnes, le nombre d'hospitalisations quotidiennes était d'un peu plus de 58 chez les non vaccinés, contre seulement un peu moins de 5 chez les personnes entièrement vaccinées. Environ 18.500 personnes atteintes du Covid-19 sont admises à l'hôpital chaque jour en moyenne, là-aussi un plus haut, selon les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC).
Mercredi 12 Janvier 2022 - Présidentielle : Brigitte Macron espère une campagne électorale «exemplaire» :
Invitée sur le plateau de TF1 mercredi, à l’occasion du lancement de la campagne des Pièces Jaunes, la Première dame a aussi été questionnée sur la situation actuelle du pays. Alors que les violences envers les élus se multiplient ces derniers mois - 300 plaintes pour «menaces de mort» ont été déposées par des élus nationaux- Brigitte Macron déplore cette «spirale». «Je crains la violence en général, la violence quand elle n’est pas maîtrisée, la haine, je crains cet espèce de crescendo permanent. On va de plus en plus loin», a-t-elle déclaré. «Les élus sont des gens engagés, pourquoi s’en prendre de cette manière à eux avec tant de violence, où est la limite?» L’épouse du chef de l’Etat «pense qu’on ne s’est pas assez protégé de cela, qu’on a laissé passer beaucoup trop de choses» mais elle pense qu'«il toujours temps de revenir en arrière» et espère une «campagne électorale exemplaire».
A-t-elle envie que son époux se présente à sa réélection? «Ca ne rentre pas en ligne de compte. Absolument pas», répond-t-elle à Jacques Legros. «Dans ma tête, c’est cinq ans, je suis programmée pour cinq ans. Après je verrais. La vie avec moi a été extrêmement inventive. Depuis 25 ans elle l’est chaque jour. Quand vous êtes mariée à un homme comme Emmanuel Macron je peux vous dire que chaque jour a son lot de surprise».
Connaît-elle les intentions de son époux, qui a récemment fait part de son «envie» d'être candidat à la présidentielle 2022 . «Comme vous, j’attends sa décision», a-t-elle balayé. «On parle énormément tous les deux, on parle de tout. Il y a un no man’s land dans l’Elysée. Quand on vous (rapporte) des phrases que nous nous disons mutuellement en règle générale, même si il y a des guillemets, ce ne sont pas les bonnes. Personne n’entend ce nous avons à nous dire». Brigitte Macron assure qu’en «aucune manière (elle) essaye de l’influencer, de convaincre, de persuader. Jamais. Parce que c’est l’histoire entre les Français et un homme ou une femme. Je n’ai absolument pas à intervenir. Je me l’interdis.»
Mercredi 12 Janvier 2022 - Le Pen accuse Zemmour de servir de «marchepied» à Pécresse pour le second tour :
Marine Le Pen a accusé mercredi son rival à l'extrême droite Eric Zemmour de servir de "marchepied" à la candidate de la droite Valérie Pécresse pour le second tour de la présidentielle. "Est-ce qu'il (Eric Zemmour) a l'ambition d'être au second tour, ce que je ne crois pas, ou est-ce qu'en réalité il sert de marchepied pour permettre à Valérie Pécresse d'être au second tour à la place de Marine Le Pen ?", a affirmé la candidate du Rassemblement national sur BFMTV et RMC.
"Si Eric Zemmour est là pour faire gagner Valérie Pécresse alors il faut qu'il l'admette. Valérie Pécresse c'est son actionnaire majoritaire", a ajouté Marine Le Pen, qui avait dit dimanche préférer "débattre avec le patron (Valérie Pécresse), plutôt qu'avec les sous-fifres" comme Eric Zemmour. "Il y a une problématique de sincérité derrière cette candidature" d'Eric Zemmour, selon la candidate RN, en référence à des propos tenus par son concurrent sur C8 le 16 décembre, à propos des 500 parrainages nécessaires à une candidature à la présidentielle.
Eric Zemmour avait estimé que "si les LR font cette bêtise tactique" d'empêcher leurs élus de le parrainer, "Marine Le Pen sera à 25% et Valérie Pécresse ne sera pas au second tour". Les LR devraient-ils encourager les parrainages en sa faveur? "S'ils (Les Républicains) étaient malins tactiquement, c'est ce qu'ils feraient", avait ajouté l'ancien éditorialiste. Depuis, Marine Le Pen accuse la candidate LR de laisser des élus LR parrainer Eric Zemmour pour diviser l'extrême droite.
Valérie Pécresse et Marine Le Pen , créditées de 16,5 à 17% des intentions de vote selon le dernier sondage Ifop-Fiducial pour Paris Match et LCI, se disputent la deuxième place au premier tour, derrière Emmanuel Macron (27%) et devant Eric Zemmour qui a baissé à 12,5%. Du côté de Valérie Pécresse, son directeur de la communication Geoffroy Didier a affirmé dimanche que les maires LR qui donneraient leur parrainage à Eric Zemmour "s'excluraient d'eux-mêmes" du parti mais qu'ils restaient "libres de leurs choix" et qu'"aucune consigne n'est donnée" par LR.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Tuerie de Chevaline : une personne placée en garde à vue :
Une personne a été placée en garde à vue mercredi par la section de recherche de Chambéry dans le cadre de l'affaire dite de la "tuerie de Chevaline" survenue en 2012, a indiqué la procureure d'Annecy. "Cette garde à vue vise à procéder à des vérifications d’emploi du temps", précise-t-elle. Le 5 septembre 2012, trois Britanniques membres d'une même famille avaient été tués de plusieurs balles dans la tête dans leur voiture près de Chevaline (Haute-Savoie). Un cycliste de la région avait également été abattu, probable victime collatérale de ces meurtres restés non élucidés à ce jour.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Coup d'envoi des soldes d'hiver, dans une ambiance morose :
C'est parti pour un mois de soldes d'hiver, de mercredi jusqu'au 8 février. Mais les commerçants, "pas sûrs de faire le chiffre" espéré, craignent que l'épidémie de Covid-19 ne dissuade les consommateurs de faire la chasse aux bonnes affaires, en tout cas en boutiques. "Avec tout ce qui se passe au niveau sanitaire", Anna Sanchez, directrice de la boutique Mango de Strasbourg, était plutôt fataliste à la veille du coup d'envoi des soldes. "Notre objectif, ça serait d'essayer de faire aussi bien" qu'en 2019, mais "avec le nombre de contaminations actuel, on n'est pas sûr d'y arriver". "L'inquiétude est forte, on voit que la décision de mettre tout le monde au télétravail (pour endiguer la propagation du Covid-19) a déjà eu un impact non négligeable sur l'afflux en boutiques", alertait lundi Florence Bonnet-Touré, la secrétaire générale de la Fédération nationale de l'habillement (FNH), qui représente les commerces indépendants du secteur.
"Les clients, on les attend de pied ferme. Mais regardez comme c'est calme, il n'y a pas un chat dans les rues!", s'inquiétait Joëlle Allègre, copropriétaire du magasin Shoes Art dans le quartier des Chartrons à Bordeaux, mardi à la veille du début des soldes. "On a l'impression que les soldes, ce n'est pas vraiment la priorité." "Mercredi, ça sera quitte ou double", abondait Clémence du Curia, vendeuse chez Aigle à Strasbourg. "Des clients me disent que pendant les soldes, on est trop serré, qu'il y a trop de monde... C'est vrai que ce n'est pas idéal. Mais je reste optimiste, j'ai envie de croire que ça va marcher".
Dans ce contexte incertain, les commerçants pourraient être tentés de casser les prix de manière significative, pour bien lancer la période. "On voit déjà des ventes privées à 50%. Les soldes vont démarrer très, très fort car on ne sait pas ce qui va se passer après", estime Christian Baulme, président de la Ronde des quartiers qui représente 400 commerçants de Bordeaux.
La période a en tout cas perdu de sa singularité avec l'émergence des promotions et ventes privées. "On avait déjà remarqué ces dernières années qu'on travaillait mieux certains jours avant les soldes que pendant les soldes", explique Lilit, vendeuse à la boutique Géox de Strasbourg où de nombreux articles affichent déjà -20% ou -30% dans le cadre de ventes privées.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Polémique en Australie : Djokovic reconnait des «erreurs» :
Novak Djokovic a admis mercredi avoir commis des "erreurs" en remplissant son formulaire d'entrée en Australie et dans son comportement après avoir été testé positif au Covid-19 en décembre, alors que sa participation à l'Open d'Australie est toujours en suspens . Dans un message publié sur Instagram, le numéro un mondial de tennis, non vacciné, a indiqué que son équipe avait fourni des informations complémentaires aux autorités australiennes, qui envisagent d'annuler à nouveau son visa et de l'expulser.
"Nous vivons une époque difficile dans le cadre d'une pandémie mondiale, et parfois des erreurs surviennent", a plaidé Djokovic, qui s'entraîne actuellement en vue de participer à l'Open d'Australie à partir de lundi. Le joueur de 34 ans a été vu en public à Belgrade au lendemain du 16 décembre, date à laquelle il a été testé positif, selon les informations qu'il a fournies à l'immigration australienne.
Se disant victime de "désinformations" qu'il juge "très blessantes" pour sa famille, il a expliqué qu'au moment d'apparaître en public le 17 décembre, il n'avait pas encore reçu le résultat de son test, effectué la veille.
Novak Djokovic est arrivé en Australie la semaine dernière, en se prévalant d'une exemption de vaccination contre le Covid-19 due à un test positif daté du 16 décembre. Après un test antigénique négatif effectué le 16 décembre en parallèle du test PCR, il participait, le 17, au lancement d'un timbre à son effigie en Serbie et à une rencontre avec des jeunes joueurs de tennis. Des photos publiées par la Fédération serbe de tennis montrent Djokovic avec des responsables de cette fédération et une vingtaine d'adolescents, tous sans masque. Le joueur assure avoir effectué avant cette rencontre un deuxième test antigénique, également négatif.
"Je n'avais pas de symptôme et je me sentais bien, et je n'avais pas reçu la notification du test PCR positif avant la fin de cet événement", explique-t-il. Djokovic reconnaît en revanche une "erreur de jugement", celle d'avoir reçu, alors malade asymptomatique, des journalistes du quotidien français L'Equipe pour une interview. "Je me suis senti obligé de continuer et de réaliser l'interview de L'Equipe car je ne voulais pas laisser tomber le journaliste, mais j'ai veillé à respecter la distanciation sociale et à porter un masque, sauf lorsque mon portrait était fait", a-t-il expliqué. "A la réflexion, c'était une erreur de jugement et je reconnais que j'aurais dû reporter cet engagement". "Djoker" plaide aussi "l'erreur humaine" pour avoir coché la mauvaise case dans le formulaire d'entrée en Australie.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Huit Etats, dont l'Iran, perdent leur droit de vote à l'ONU :
Huit Etats, dont l'Iran, le Soudan et le Venezuela, ont perdu leur droit de vote à l'ONU en raison d'une dette trop importante à l'égard de l'organisation, a annoncé mardi soir le secrétaire général Antonio Guterres (photo) aux membres de l'Assemblée générale.
Au total, "11 Etats membres sont actuellement en retard dans le paiement de leurs contributions au sens de l’article 19 de la Charte des Nations unies", précise le chef de l'ONU dans sa lettre obtenue mercredi par l'AFP.
Cet article prévoit une suspension du droit de vote à l’Assemblée générale pour tout pays dont le montant des arriérés est égal ou supérieur à la contribution due par lui pour les deux années complètes écoulées.
Si le manquement est dû "à des circonstances indépendantes de sa volonté", un Etat visé par l'article 19 peut cependant garder son droit de vote et c'est le cas en 2022 pour les Comores, Sao Tomé-et-Principe et la Somalie, précise Antonio Guterres.
Outre l'Iran, le Soudan et le Venezuela, les cinq autres pays ayant perdu leur droit de vote sont Antigua-et-Barbuda, le Congo, la Guinée, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le Vanuatu, ajoute-t-il.
Le secrétaire général précise le montant minimum que chacun de ces pays doit payer pour récupérer son droit de vote: l'Iran devra ainsi débourser un peu plus de 18 millions de dollars, le Soudan près de 300 000 dollars et le Venezuela environ 40 millions de dollars. L'an dernier, l'Iran avait déjà perdu son droit de vote en raison d'impayés. Téhéran avait affirmé ne pas pouvoir honorer le minimum requis pour ses dettes à l'ONU en raison des sanctions économiques et financières imposées par Washington.
Après plusieurs mois de négociations, une exemption avait été accordée à Téhéran lui permettant de payer son dû et de récupérer son droit de vote en juin, juste avant l'élection de nouveaux membres au Conseil de sécurité de l'ONU.
Le budget annuel de fonctionnement de l’ONU, approuvé en décembre, est d'environ 3 milliards de dollars. Celui des opérations de paix, séparé et approuvé en juin, atteint quelque 6,5 milliards de dollars.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Fêtes pendant le confinement : Boris Johnson est attendu au tournant :
Les députés britanniques l’attendent de pied ferme. Ce mercredi, Boris Johnson sera interrogé, durant une séance de questions, sur la fête organisée dans les jardins de Downing Street en mai 2020, alors que les Britanniques vivaient en plein confinement à cause de la pandémie de Covid-19. Surnommé «Partygate», ce scandale pourrait coûter cher au Premier ministre conservateur : en plus de l'ouverture possible d'une enquête policière , certains députés pourraient exiger sa démission. «Je pense que s’il a assisté à ce qu’il savait être une fête, alors il ne peut pas y survivre», a estimé l’élu conservateur Nigel Mills, interrogé par la BBC . «Si les règles ont été enfreintes, il devrait normalement y avoir de sérieuses conséquences», a abondé son collègue Neil Hudson. «Comment défendre l’indéfendable ? On ne peut pas ! C’est gênant et le pire est que ça abime encore la confiance envers les politiques, qui est déjà basse», a complété le député conservateur Christian Wakeford sur Twitter.
L’événement en question a eu lieu le 20 mai 2020. Une invitation par mail a été envoyée secrétaire privé de Boris Johnson, Martin Reynolds, à une centaine de personnes. Selon la BBC, une trentaine de convives avaient répondu présent pour «un verre à distance dans les jardins du 10» -avec la consigne d'«apporter ses bouteilles»-, dont le Premier ministre et sa femme Carrie Johnson. Or, le jour-même, Oliver Dowden, alors secrétaire d'État au Numérique, à la Culture, aux Médias et au Sport, avait rappelé les consignes lors du briefing quotidien : «Vous pouvez rencontrer une personne à l’extérieur de votre domicile ou dans un lieu public, à condition de rester à deux mètres de distance». Mais il fallait avoir une raison spéciale pour sortir de chez soi : se rendre au travail, faire ses courses ou de l’exercice.
«S’il a menti au public britannique, au Parlement et qu’il a participé à des fêtes durant le confinement, sa position est intenable», a pour sa part déclaré Angela Rayner, chef adjointe du parti travailliste.
Ce n’est pas la première fois que le 10 Downing Street vacille à cause de telles révélations. Le mois dernier, Boris Johnson avait assuré n’avoir enfreint aucune règle, après la démission d’un membre de son équipe en réaction à la publication d’une vidéo dans laquelle certains employés du bureau du Premier ministre évoquaient une fête organisée une semaine avant Noël 2020, alors qu’un confinement strict avait une nouvelle fois été décrété dans le pays. Il était apparu en visio lors d’un autre rassemblement d’employés de Downing Street, qui avaient organisé un quiz de Noël le 15 décembre 2020. «Bien qu’il y ait des dérogations professionnelles, il n’est pas autorisé d’organiser une fête ou un déjeuner de Noël», avait alors pourtant déclaré le gouvernement.
Fin mai 2020, Boris Johnson avait pris la défense de son conseiller Dominic Cummings, depuis tombé en disgrâce, lorsqu’il a été révélé qu’il avait enfreint le confinement en mars et avril notamment pour conduire son fils chez ses parents, à 400 kilomètres de Londres, alors que sa femme était positive au Covid-19 et qu’il commençait à ressentir des symptômes. «Ce qu’ils ont fait est parfaitement compréhensible», l’avait défendu le Premier ministre. Un passe-droit pour celui qui était présenté comme le cerveau du Brexit qui n’avait pas fait l’unanimité : Douglas Ross, secrétaire d’Etat chargé des relations avec l’Ecosse, en avait présenté sa démission . «Certains de mes électeurs n’ont pas pu dire à des êtres chers, des familles n’ont pas pu faire leur deuil ensemble, certains n’ont pu rendre visite à des proches malades car ils suivaient les recommandations du gouvernement. Je ne peux pas, en toute bonne foi, leur dire qu’ils avaient tort et qu’un conseiller du gouvernement avait raison», avait tonné l’élu du Moray.
Mercredi 12 Janvier 2022 - «Sarah Halimi aurait dû et aurait pu être sauvée» :
Une conférence de presse s'est tenue mercredi après-midi à l'Assemblée nationale au sujet de l'affaire Sarah Halimi.
Pour Meyer Habib, ça ne fait aucun doute, Sarah Halimi «aurait dû et aurait pu être sauvée». Cette femme juive de 65 ans, battue par son voisin puis défenestrée de son appartement parisien en avril 2017, a été victime d’un acte antisémite prémédité, selon le député UDI. Ce dernier, ainsi que Constance Le Grip (LR) et François Pupponi (Modem) se sont exprimés mercredi après-midi pour expliquer pourquoi ils refusaient de voter le rapport de la commission d'enquête sur les dysfonctionnements de la police et de la justice dans cette affaire. Pour rappel, cette commission, présidée par Meyer Habib, a pour but de formuler des propositions pour éviter le cas échéant leur renouvellement.
L'auteur des faits, Kobili Traoré, a été jugé pénalement irresponsable par la cour d'appel de Paris en décembre 2019 en raison de la «bouffée délirante aiguë» dont il était atteint au moment du drame. Une décision confirmée en avril 2021 par la Cour de cassation , qui reconnaît le caractère antisémite du crime mais qui fermait la porte à un procès d’assises.
Cette nuit-là, Kobili Traoré s'était rendu chez la famille Diarra dans le seul but d’«aller chez Sarah Halimi», a estimé Meyer Habib. Cette famille s'était réfugiée dans une chambre et avait téléphoné à la police qui était très rapidement arrivée sur les lieux. L’un d’eux leur avait jeté leur trousseau de clés pour qu’ils puissent facilement pénétrer dans l’appartement et interpeller Kobili Traoré. Mais la police n'avait pas utilisé ce trousseau. Pourquoi ? «Parce qu'on n'avait pas perçu l'urgence de la situation», a témoigné un des policiers présents. Kobili Traoré était ensuite passé par le balcon de la famille Diarra pour se rendre sur celui de Sarah Halimi. Il avait défoncé la porte-fenêtre et avait aperçu «une Torah et un chandelier à sept branches». C’est là qu’il aurait soi-disant cru que Sarah Halimi était le «sheitan» [le diable, ndlr]. Il l'avait tabassé et l'avait fait passer par-dessus son balcon. Pendant tout ce temps, la police «n'avait pas entendu les hurlements de Sarah Halimi» et n'était donc pas intervenue. «Les policiers ne pouvaient pas ne pas entendre une femme qui hurle à la mort», a-t-il expliqué, en se basant sur leur reconstitution.
«Le but de la commission d’enquête n’est pas de refaire le procès, mais d’enquêter. Et à la question y a-t-il eu des dysfonctionnements ? La réponse est oui, il y a eu des dysfonctionnements abyssaux», a lâché le parlementaire. Le premier étant que les enquêteurs n’ont pas exploité le téléphone portable de Kobili Traoré. Ce dernier aurait appelé sa mère quelques instants après le drame et aurait également envoyé des SMS à ses amis pour les prévenir de son crime, selon des informations d’un journaliste de France 24. De plus, aucune des deux juges d’instruction (une cosaisine est mise en place en cas d’«affaire sensible») ne s'est rendue sur les lieux du drame et aucune enquête n’a été faite sur la mosquée que Kobili Traoré fréquentait. Un témoignage a ensuite été diffusé. Celui d'une voisine, policière, qui a dit qu’elle s’était entretenue avec Sarah Halimi quelques jours avant sa mort. Cette dernière lui avait fait part de sa «peur» au sujet de Traoré. L’agent de police «a grandi avec lui et sait qu’il n’est pas fou». Si elle n’a jamais été entendue par la police, c’est parce que sa «hiérarchie ne voulait pas qu’elle vienne», a lancé le Président de la commission.
Mercredi 12 Janvier 2022 - Du glyphosate dans les urines de volontaires-plaignants, selon une étude :
Des traces de glyphosate ont été retrouvés dans les urines de la quasi-totalité d'un échantillon de plus de 6.500 volontaires, selon une étude réalisée à l'occasion d'une campagne de plaintes en justice en France contre cet herbicide très controversé. L'étude, parue mercredi dans Environmental Science and Pollution Research, revue scientifique à comité de lecture, c'est-à-dire avec une évaluation avant publication par des scientifiques indépendants, a été réalisée sur 6.848 personnes, habitant dans 83 départements de France métropolitaine et à la Réunion.
Ces volontaires ont été recrutés via l'association "Campagne Glyphosate", qui milite contre ce désherbant classé "cancérogène probable" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) mais autorisé en Europe.
Les prélèvements ont été réalisés entre juin 2018 et janvier 2020, en grande majorité sous contrôle d'huissier en vue d'une action en justice. Ils ont été analysés au fur et à mesure par un laboratoire allemand, Biocheck. Résultat, du glyphosate a été détecté dans 99,8% des 6.795 échantillons exploitables, à "un niveau moyen de 1,19 µg/L".
Dans des données de surveillance publiées en octobre 2019, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) soulignait que des quantités de glyphosate de l'ordre de 1 µg/L dans les urines correspondent à une exposition inférieure à 1% de la dose journalière admissible".
Les auteurs de cette nouvelle étude relèvent que les échantillons prélevés au printemps et en été, saison de traitements phytosanitaires, présentent des "niveaux significativement plus élevés". Les agriculteurs, notamment "travaillant dans un environnement viticole", ont également des niveaux "significativement plus élevés".
Les niveaux sont également plus hauts chez les hommes et les participants les plus jeunes, les personnes consommant régulièrement de l'eau du robinet ou de source, les fumeurs, les consommateurs de bière ou de jus de fruits. Les personnes déclarant manger "plus de 85% d'aliments bio" présentent en revanche des niveaux inférieurs.
Les auteurs soulignent que leur échantillon n'est pas représentatif de la population générale, étant plus âgé, plus féminin et sur-représentant sans doute les "citoyens sensibilisés aux enjeux des pesticides et à un mode de vie sain". Mais pour eux sa taille rend l'analyse pertinente, d'autant que "nos résultats confirment la quasi-totalité des autres études internationales", tout en se situant "plutôt dans la partie haute" des niveaux trouvés, relève Denis Lairon, directeur de recherche émérite à l'INSERM et un des auteurs. Il se dit toutefois "surpris de voir une contamination quasi-systématique".
La campagne de prélèvements s'est accompagnée de plus de 5.800 plaintes individuelles par les participants sur la base des résultats positifs, notamment pour "mise en danger de la vie d'autrui", regroupées au pôle santé publique du tribunal de Paris, selon "Campagne glyphosate". "Cette analyse extérieure par des scientifiques vient faire avancer le dossier," se félicite Guillaume Tumerelle, avocat accompagnant Campagne glyphosate.
Emmanuel Macron s'était engagé en novembre 2017 pour une interdiction du glyphosate "au plus tard dans trois ans". Il a reconnu avoir échoué, tout en plaidant un échec "collectif".
Mercredi 12 Janvier 2022 - Gérald Darmanin annonce avoir fermé une mosquée à Cannes :
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé mercredi avoir "fermé" une mosquée à Cannes (Alpes-Maritimes) en raison notamment de "propos antisémites". "Nous fermons l'une des mosquées de Cannes parce que nous lui reprochons des propos antisémites, des soutiens au CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France, ndlr) et BarakaCity", dissous fin 2020, a indiqué le ministre de l'Intérieur sur Cnews, après "s'être entretenu" avec le maire LR de Cannes, David Lisnard.
Les associations "islamistes", selon le ministre, CCIF et BarakyCity ont été dissoutes dans le sillage de l'assassinat de Samuel Paty en octobre 2020. Par ailleurs le ministre a indiqué que sur les "plus de 2.500 lieux de culte musulmans", on comptait "70 lieux de culte radicalisés". Selon le ministère de l'Intérieur, la France compte 2.623 mosquées et salles de prières musulmanes.
Sur ce total, "21 lieux de culte sont actuellement fermés, du fait de prescriptions administratives, d'une décision judiciaire, d'une reprise de bail, de travaux ou d'une fermeture administrative", selon des chiffres datant de fin décembre. Cinq faisaient "l'objet d'une instruction" en vue d'une possible fermeture, dont celle de Cannes. Fin décembre, la justice a confirmé la fermeture de la mosquée de Beauvais pour des prêches d'un imam faisant notamment l'apologie du jihad armé.
La préfète de l'Oise avait ordonné quelques jours auparavant la fermeture sous 48 heures de cette mosquée - accueillant quelque 400 fidèles - que le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait accusé à la mi-décembre d'attaquer le "modèle républicain et la France". Fin octobre, c'est la mosquée d'Allonnes, près du Mans, accueillant environ 300 fidèles, qui a été fermée pour six mois sur décision préfectorale car soupçonnée de légitimer le jihad armé ou le terrorisme lors de ses prêches.