Mercredi 8 décembre 2021 - Le point du corona virus le 7 décembre au soir :
Plus de 59.000 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France publiés mardi, qui montrent également une augmentation des hospitalisations. Précisément 59.019 nouveaux cas ont été confirmés, selon l'agence sanitaire. Sur les derniers sept jours (ce qui permet de lisser les effets des jours chômés), la moyenne des nouveaux cas quotidiens s'établit à 44.584, contre environ 30.000 il y a une semaine, témoignant de l'accélération de cette vague.
Le taux de positivité est stable à 6,5% sur les sept derniers jours consolidés. 12.714 patients atteints du Covid-19 sont désormais hospitalisés -- dont 1.665 nouvelles hospitalisations en 24 heures --, contre un peu plus de 10.000 il y a une semaine.
Le nombre de malades en soins critiques augmente également, avec 2.351 personnes, dont 408 admissions en 24 heures, contre moins de 1.800 mardi dernier. 168 malades du Covid sont décédés à l'hôpital en 24 heures, portant le total des décès à 119.899 depuis le début de l'épidémie, dont 92.942 à l'hôpital. Concernant la vaccination, 52.147.126 personnes ont reçu au moins une injection (77,3% de la population totale) et 51.064.236 personnes sont entièrement vaccinées (75,7% de la population totale). Depuis début septembre, 11.619.831 personnes ont reçu une dose de rappel.
"Il n'y a aucune raison de douter" du fait que les vaccins actuels protègent les malades contaminés par Omicron contre les formes sévères du Covid-19, a estimé mardi, Michael Ryan, le responsable des urgences de l'OMS, dans un entretien avec l'AFP. "Nous avons des vaccins très efficaces qui ont démontré leur pouvoir contre tous les variants jusqu'à présent, en termes de sévérité de la maladie et d'hospitalisation, et il n'y aucune raison de penser que cela ne serait pas le cas" avec Omicron, a expliqué le docteur Ryan, dans un rare entretien en tête-à-tête. "Le comportement général que nous observons jusqu'à présent, ne montre aucune augmentation de la sévérité", a aussi déclaré le médecin, à l'instar de ce qu'avait dit un peu plus tôt l'éminent scientifique américain Anthony Fauci.
Il est "quasiment certain" que le variant Omicron ne cause pas de cas plus graves de Covid-19 que Delta, a-t-il déclaré mardi à l'AFP, ajoutant qu'il faudrait attendre encore "deux semaines au moins" pour savoir s'il se révèle même moins dangereux.
Mercredi 8 décembre 2021 - «Merci, chère Angela»: Macron envoie un dernier message à Merkel :
"Merci, chère Angela", a écrit Emmanuel Macron dans un message sur Twitter saluant le départ de la chancelière Angela Merkel, remplacée mercredi par le social-démocrate Olaf Scholz après 16 années à la tête de l'Allemagne.
"Merci, chère Angela, de n'avoir jamais oublié les leçons de l'Histoire, d'avoir tant fait pour nous, avec nous, pour faire avancer l'Europe", déclare le président français dans son message également traduit en allemand. Le tweet est complété par une vidéo de deux minutes d'images des multiples rencontres entre les deux dirigeants depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017.
Le chef de l'Etat a également salué mercredi l'élection du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, en lui promettant d'écrire "la suite ensemble", "pour les Français, pour les Allemands, pour les Européens", dans un message publié sur Twitter.
Olaf Scholz est attendu vendredi à Paris pour sa première visite en tant que chancelier.
Mercredi 8 décembre 2021 - Affaires PPDA et Hulot: 14 victimes présumées répondent à Emmanuel Macron :
Un collectif de quatorze femmes s'étant déclarées victimes de violences sexuelles de la part de Nicolas Hulot et de Patrick Poivre d'Arvor dénoncent mercredi les propos d'Emmanuel Macron qui avait dit souhaiter "ni complaisance" ni "inquisition" concernant ces accusations.
"Nous ne sommes pas les bourreaux": un collectif de quatorze femmes s'étant déclarées victimes de violences sexuelles de la part de Nicolas Hulot et de Patrick Poivre d'Arvor dénoncent mercredi les propos d'Emmanuel Macron qui avait dit souhaiter "ni complaisance" ni "inquisition" concernant ces accusations. "Quel est le rapport entre nos récits et l’Inquisition? De nos intimités exposées naîtrait le risque de replonger la France dans une des périodes les plus sombres et les plus unanimement détestées de l’histoire occidentale?", écrivent-elles dans une tribune publiée sur le site du journal Le Monde.
"En agitant la menace inquisitoriale, vous en rajoutez une couche, vous nous dites que nous sommes dangereuses. Une pièce de plus dans la machine à taire. Mettre nos misères en lumière risquerait d’enfoncer la France dans les ténèbres? Nos récits ne devraient-ils pas faire avancer le droit plutôt que de le faire reculer jusqu’aux horreurs de l’Inquisition?", poursuivent-elles. Elles réagissent aux propos d'Emmanuel Macron, tenus mercredi dernier en Conseil des ministres et qui ont été rapportés par des participants, qui avait dit souhaiter ni "opacité", ni "complaisance" ni "inquisition" à propos des accusations d'agressions sexuelles et de viol contre son ex-ministre Nicolas Hulot. "Nous avons énormément fait pour cela, et nous allons continuer à agir résolument en ce sens", avait-il ajouté. Ces propos marquaient sa première réaction après la diffusion, le 25 novembre sur France 2, d'une enquête dans laquelle plusieurs femmes ont accusé Nicolas Hulot de viols et d'agressions sexuelles.
Une enquête préliminaire a été ouverte dans la foulée par le parquet de Paris. Au total, ce sont au moins six femmes, dont l'une mineure au moment des faits, qui le mettent en cause. Concernant l'affaire dite "PPDA", elle a éclaté en février, quand la journaliste Florence Porcel a déposé une plainte pour viol. Dans le cadre de l'enquête préliminaire menée par le parquet de Nanterre, 23 femmes avaient témoigné, dont neuf avaient choisi de porter plainte pour viol, agressions sexuelles ou harcèlement sexuel. Parmi les signataires de cette tribune, l'ancienne présentatrice de JT, Hélène Devynck, Cécile Thimoreau, ancienne journaliste à TF1 et Muriel Reus, ancienne cadre de TF1. Elles ont cofondé l’association #MeTooMedias, qui vise à briser l'omerta dans les médias français.
Mercredi 8 décembre 2021 - Des scientifiques filment une méduse géante dans les profondeurs :
C’est une rencontre extrêmement rare qui s’est produite à près de 1.000 mètres de profondeur dans le golfe de Californie, en novembre dernier. Des chercheurs du Monterey Bay Aquarium Research Institute (MBARI) ont filmé une méduse géante (Stygiomedusa gigantea) dont ses quatre bras buccaux s’étiraient jusqu’à près de 10 mètres. Le sous-marin «Doc Ricketts», piloté à distance par les scientifiques, a filmé la scène fantomatique. Sur les images, on peut voir l’animal se mouvoir tandis que son chapeau de plus d’un mètre de diamètre couleur cramoisi ondule lentement.
«Les Remotely Operated Vehicle [véhicules télécommandés, ndlr] de MBARI ont réalisé des milliers de plongées, mais nous n'avons vu cette espèce spectaculaire que neuf fois», a expliqué l’institut dans un communiqué de presse. Le premier spécimen de cette méduse a été observé en 1899, mais ce n'est que 60 ans plus tard que les scientifiques l'ont reconnu comme nouvelle espèce en tant que telle. Encore aujourd’hui, ils en savent très peu sur cet animal.
Les difficultés d'accès à son habitat en eau profonde contribuent à la rareté relative des observations. L'espèce évoluerait principalement dans la zone dite bathypélagique, aussi surnommée «zone de minuit», entre 1.000 et 4.000 mètres de profondeur. On la trouverait dans tous les océans du globe, excepté l'océan Arctique, et elle se nourrirait de plancton et de petits poissons qu'elle capturerait avec ses bras. Les scientifiques ont aussi observé la présence d’un poisson (Thalassobathia pelagica) au-dessus de la tête du mollusque, loin de ses bras gélatineux. Les eaux immenses de la zone de minuit offrent peu d'abris, de sorte que de nombreuses créatures trouvent refuge près des animaux gélatineux qui abondent dans cet environnement.
Mercredi 8 décembre 2021 - Fête de Noël à Downing Street : Johnson ordonne une enquête et présente ses excuses :
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête et présenté des excuses "sans réserves", après la diffusion d'une vidéo montrant des collaborateurs plaisantant sur une supposée fête de Noël l'an dernier à Downing Street, au mépris des règles contre le Covid.
"Je présente mes excuses sans réserves pour l'impression" que donne cette affaire, a-t-il déclaré au cours de la séance hebdomadaire de questions au parlement, au lendemain de la parution de cette vidéo. Elle montre des collaborateurs de Downing Street plaisantant sur la meilleure réponse à donner à la presse après cette soirée.
M. Johnson qui s'est dit "furieux" après la parution de cette vidéo, a réaffirmé qu'il lui avait "été assuré à plusieurs reprises" depuis le début de cette affaire qu'"il n'y avait pas eu de fête" et qu'"aucune règle" n'avait été enfreinte. Il a annoncé l'ouverture d'une enquête interne. "Il va sans dire que si les règles ont été brisées, il y aura une action disciplinaire", a-t-il ajouté.
Mercredi 8 décembre 2021 - Allemagne: Olaf Scholz devient chancelier et referme l'ère Merkel :
Deux mois et demi après les élections en Allemagne, le social-démocrate Olaf Scholz va devenir mercredi chancelier, faisant revenir le centre-gauche au pouvoir et refermant définitivement les 16 années de l'ère Angela Merkel. Les 736 députés du Bundestag issu du scrutin du 26 septembre doivent l'élire à bulletin secret à partir de 9 heures (08h00 GMT).
Son élection comme neuvième chancelier de l'Allemagne d'après-guerre ne fait aucun doute: son Parti social-démocrate (SPD), arrivé en tête aux législatives, dispose d'une confortable majorité (206 sièges), avec ses deux nouveaux partenaires de coalition, les Verts (118 sièges) et les libéraux du FDP (92). Il lui faut 369 voix pour être élu. Le résultat de ce vote, attendu dans la matinée, marquera alors le retrait d'Angela Merkel à l'issue de quatre mandats qui, à neuf jours près, ne lui auront pas permis de battre le record de longévité détenu par Helmut Kohl (1982-1998).
La dirigeante, qui a reçu des hommages en pagaille ces dernières semaines, quittera définitivement la chancellerie après une cérémonie de passation des pouvoirs avec Olaf Scholz, son adversaire politique mais aussi, jeu des alliances oblige, son ministre des Finances et vice-chancelier ces 4 dernières années. Angela Merkel, au faîte de sa popularité il y a peu encore, met un terme à 31 ans de carrière politique dont 16 à diriger la première économie européenne.
Féministe convaincu, Olaf Scholz prendra à sa suite les rênes d'un gouvernement composé pour la première fois d'autant d'hommes que de femmes. Trois d'entre elles seront à la tête de ministères clés: les Affaires étrangères pour l'écologiste Annalena Baerbock, la Défense et l'Intérieur pour les deux sociales-démocrates Christine Lambrecht et Nancy Faeser. Inédite, le gouvernement le sera aussi dans sa composition politique. Il réunira en effet pour la première fois depuis les années 1950 trois partis: le SPD, les Verts et le Parti libéral-démocrate (FDP).
Malgré des programmes électoraux parfois aux antipodes, ces trois formations sont parvenues rapidement à s'accorder sur un programme qui fait la part belle à la protection du climat, la rigueur budgétaire et l'Europe. Christian Lindner, le dirigeant des libéraux et parangon de l'austérité budgétaire, doit d'ailleurs prendre la tête du puissant ministère des Finances.
L'ancien maire de Hambourg a décidé de confier le portefeuille de la Santé à Karl Lauterbach, un médecin de formation et chantre de mesures restrictives. Le nouvel attelage risque toutefois de se heurter à la colère dans l'ex-RDA, région où l'extrême droite a ses fiefs et où une partie de la population se repaît de théories complotistes en rejettant la vaccination. Des échauffourées ont régulièrement lieu lors de rassemblements des opposants aux mesures restrictives. Le nouveau gouvernement est également très attendu à l'international en pleins remous géopolitiques avec la Russie et la Chine. Olaf Scholz n'a pas commenté l'annonce par les Etats-Unis d'un "boycott diplomatique" des Jeux olympiques d'hiver de Pékin alors que la nouvelle cheffe de la diplomatie n'a pas exclu d'emboîter le pas de Washington. Annalena Baerbock a également promis d'adopter un ton plus ferme que le gouvernement précédent à l'égard de Moscou au moment où la Russie masse des troupes et des moyens militaires importants aux frontières de l'Ukraine, faisant redouter une agression. Comme le veut la tradition, Olaf Scholz réservera sa première visite au président français Emmanuel Macron qui devrait le recevoir vendredi. La nouvelle cheffe de la diplomatie, attendue dès jeudi à Paris, participera quant à elle à Liverpool ce week-end à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7.
Mercredi 8 décembre 2021 - L'Australie rejoint les Etats-Unis dans le boycott diplomatique des JO de Pékin :
L'Australie n'enverra aucun représentant de son gouvernement aux Jeux olympiques d'hiver de Pékin 2022, rejoignant le "boycott diplomatique" déclaré lundi par les Etats-Unis, a annoncé mercredi le Premier ministre Scott Morrison. La décision de Canberra intervient dans un contexte de "désaccord" avec la Chine sur un certain nombre de questions allant des lois australiennes sur l'ingérence étrangère jusqu'à la récente décision d'acquérir des sous-marins à propulsion nucléaire, a précisé M. Morrison. Il a également mentionné les violations des droits de l'homme dans la région du Xinjiang et la réticence de Pékin à rencontrer des responsables australiens pour des discussions.
"L'Australie ne reviendra pas sur la position ferme qu'elle a adoptée pour défendre ses intérêts, et il n'est évidemment pas surprenant que nous n'envoyions pas d'officiels australiens à ces Jeux", a-t-il déclaré. Cette décision, qui n'empêche pas les athlètes de participer aux Jeux, intervient au lendemain de l'annonce par les Etats-Unis de leur "boycott diplomatique" au nom de la défense des droits humains, plus particulièrement la situation au Xinjiang que Washington considère comme un génocide de la minorité ouïghoure. Pékin a immédiatement rétorqué que "les Etats-Unis paieront le prix de leur mauvais coup". Des groupes de défense des droits de l'Homme ont salué la décision de Canberra.
Sophie Richardson, directrice de Human Rights Watch en Chine, l'a qualifiée d'"étape cruciale vers la remise en cause des crimes contre l'humanité commis par le gouvernement chinois à l'encontre des Ouïghours et des autres communautés turques". Selon les militants, au moins un million de Ouïghours et d'autres minorités turcophones, principalement musulmanes, sont incarcérés dans des camps au Xinjiang. La Chine est accusée d'y stériliser de force les femmes et d'imposer un travail forcé. Pékin affirme que les camps sont en fait des centres de formation professionnelle destinés à éloigner leurs pensionnaires de la radicalisation.
Les relations entre l'Australie et la Chine se sont fortement dégradées ces dernières années. La Chine a pris une série de sanctions sur des produits australiens dans le cadre d'un conflit politique qui a plongé les relations bilatérales dans leur plus grave crise depuis Tiananmen (1989). La Chine a notamment été irritée par les décisions australiennes concernant l'ingérence étrangère, l'interdiction d'octroyer des contrats 5G à Huawei, et la demande d'une enquête indépendante sur les origines de la pandémie de coronavirus. La décision de l'Australie d'équiper sa marine de sous-marins à propulsion nucléaire dans le cadre d'un nouveau pacte de défense avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, largement considéré comme une tentative de contrer l'influence chinoise dans la région du Pacifique, a également suscité l'ire de Pékin.
Mercredi 8 décembre 2021 - Joe Biden menace Vladimir Poutine de «fortes sanctions» s'il attaque l'Ukraine :
Lors du sommet virtuel entre les présidents américain et russe, Joe Biden a "fait savoir" à Vladimir Poutine que la Russie s'exposerait à de "fortes sanctions, entre autres économiques" en cas d'escalade militaire en Ukraine.
Selon un communiqué de la Maison-Blanche, le président américain a également "exprimé la profonde préoccupation" des Etats-Unis et de leurs alliés face à l'accumulation de troupes russes à la frontière avec l'Ukraine.
"Les deux présidents ont chargé leurs équipes de donner suite (à l'échange) et les Etats-Unis le feront en étroite coordination avec leurs alliés et partenaires", a encore indiqué l'exécutif américain.
Le Kremlin n'avait pour sa part pas encore livré sa version de l'entretien entre les deux hommes, qui a duré deux heures. La télévision russe avait montré un échange de politesses au début de cette vidéoconférence, filmé du point de vue de Vladimir Poutine, assis face à un écran, derrière une longue table vernie dans sa résidence de Sotchi, une station balnéaire sur la mer Noire.
Les Etats-Unis, accusés de faire cavalier seul lors du retrait d'Afghanistan et de mener certains dossiers internationaux sans trop d'égards pour leurs alliés, insistent lourdement sur leur étroite coordination avec les Européens et les Ukrainiens. Joe Biden téléphonera d'ailleurs mardi au président français Emmanuel Macron, à la chancelière allemande Angela Merkel, et aux Premiers ministres italien Mario Draghi et britannique Boris Johnson pour faire suite à son échange avec Vladimir Poutine.
Il doit également, dans les jours qui viennent, rendre compte de la conversation au président ukrainien Volodymyr Zelensky, avait annoncé l'exécutif américain lundi.
Joe Biden a redit à son homologue russe "son soutien à la souveraineté et à l'intégrité territoriale" ukrainiennes, selon la Maison-Blanche. Washington, l'Otan et Kiev accusent Moscou de masser des troupes à la frontière avec l'Ukraine en vue d'attaquer le pays. Le scénario rappelle 2014 et l'annexion russe de la péninsule de Crimée, puis le déclenchement dans l'est ukrainien d'un conflit armé qui a fait plus de 13 000 morts.
Mercredi 8 décembre 2021 - En déplacement à Vichy, Emmanuel Macron met en garde contre toute «manipulation» de l'Histoire :
Emmanuel Macron a mis en garde mercredi contre toute "manipulation" de l'Histoire, une allusion à la controverse sur le nom de Vichy mais aussi à celle sur le régime du maréchal Pétain lancée par Eric Zemmour.
"Vichy nous renvoie à une Histoire. Cette Histoire nous l'avons vécue, elle est écrite par les historiennes et historiens", "gardons-nous de la manipuler, de l'agiter, de la revoir", a-t-il dit sur France Bleu Pays d'Auvergne, alors qu'il doit se rendre à Vichy dans l'après-midi.
Le chef de l'Etat évoquait la polémique sur l'appellation de "régime de Vichy" qui a été utilisée par de nombreux historiens pour nommer le régime du maréchal Pétain qui gouverna la France, depuis Vichy, entre 1940 et 1944. Une appellation que le maire de la ville Frédéric Aguilera souhaite voir disparaître pour la libérer de ce passé.
Plutôt que nier "la vérité historiographique", le chef de l'Etat a expliqué qu'il préférait "regarder l'avenir" de la ville. Mais aussi qu'il comptait "saluer le courage de ces 80 parlementaires qui, à Vichy, se sont opposés à ce qui était l'esprit de défaite et ont dit non" en refusant les voter les pleins pouvoir au maréchal Pétain en juin 1940.
Dans l'après-midi, le chef de l'Etat doit aussi se recueillir devant la stèle en mémoire des déportés de Vichy.
Ses propos renvoient également à la polémique lancée par le candidat à la présidentielle Eric Zemmour, qui a affirmé que le maréchal Pétain avait sauvé des juifs français. Des propos qui ont soulevé un tollé dans la classe politique, de nombreux responsables politiques estimant qu'ils relèvent du "révisionnisme et de l'antisémitisme traditionnel" à l'instar du secrétaire d'Etat aux Affaires européenne, Clément Beaune.
Les commentaires du chef de l'Etat, qui n'a pas cité le nom du polémiste, surviennent quelques jours après la déclaration de candidature d'Eric Zemmour et son premier meeting. Ce dernier a depuis lancé des attaques virulentes et personnelles contre Emmanuel Macron.
"Il y a plusieurs visions de l'histoire de France qui s'affrontent aujourd'hui dans le débat public, la nôtre, c'est qu'un travail d'historiens se base sur des faits, sur des documents, sur des recherches, et non sur des lubies personnelles, des volontés d'instrumentalisation politique", a abondé le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Mercredi 8 décembre 2021 - Pécresse proche de Macron au premier tour, devant au second, selon un sondage :
Valérie Pécresse, la candidate du parti conservateur Les Républicains, se hisse à 20% des intentions de vote au premier tour de l'élection présidentielle française d'avril 2022 et est donnée gagnante contre le président sortant Emmanuel Macron au second tour, selon un sondage Elabe pour BFMTV/L'Express publié mardi.
Cette enquête a été réalisée après la victoire samedi de Mme Pécresse à la primaire du parti de droite et les meetings de deux autres prétendants à la présidence, le polémiste d'extrême droite Éric Zemmour et le leader du parti de la gauche radicale La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, dimanche.
Valérie Pécresse, la présidente de la région parisienne, profite de l'effet "primaire" en gagnant 11 points par rapport à la précédente étude de cet institut réalisée les 23 et 24 novembre.
Emmanuel Macron est pour sa part crédité de 23% d'intentions de vote, en baisse de deux points. En cas de second tour entre ces deux candidats, le président sortant est donné battu, à 48% contre 52% pour Mme Pécresse.
Les principaux candidats de gauche tous en-dessous des 10%
Au premier tour, ces deux candidats devancent largement la candidate du Rassemblement National (extrême droite) Marine Le Pen à 15% (-5) et Éric Zemmour à 14% (+1).
Les intentions de vote ne constituent pas une prévision du résultat du scrutin. Elles donnent une indication des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage. Celui-là a été réalisé sur internet les 6 et 7 décembre 2021, auprès d'un échantillon de 1.474 personnes représentatif des résidents de France métropolitaine âgés de 18 ans et plus, dont 1.354 inscrits sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.
Marge d'erreur comprise entre 1,2 et 3,1 points de pourcentage.