Mardi 7 décembre 2021 - Le point du corona virus le 6 décembre au soir :
Le gouvernement a annoncé lundi une série de "mesures de vigilance" pour faire face à la flambée épidémique de Covid-19 en écartant les restrictions les plus fortes. Un Conseil de défense sanitaire s'est tenu à la mi-journée pour répondre à une situation qui n'a cessé de se dégrader au cours des dernières semaines. Malgré cette situation, "l'heure n'est pas à des mesures de jauge, de couvre-feu ou de confinement", a dit le Premier ministre Jean Castex, qui tenait une conférence de presse dans la soirée avec le ministre de la Santé Olivier Véran pour en livrer les principales décisions.
Le "bouclier vaccinal" de la France permet d'éviter des mesures trop strictes à trois semaines de Noël, mais il ne suffira pas, a prévenu le Premier ministre. Pour accélérer la vaccination des plus fragiles, le gouvernement va permettre, dès mardi, aux plus de 65 ans d'accéder prioritairement à une dose de rappel, sans avoir besoin d'une prise de rendez-vous. Alors que le taux d'incidence explose chez les enfants, il renforce les mesures barrières à l'école: à compter de jeudi prochain, le port du masque sera requis dans les cours de récréation et les sports collectifs restreints à partir de lundi. Les brassages devront aussi être limités à la cantine.
Le gouvernement a ainsi écarté une mesure plus drastique, pourtant sur la table, qui aurait été de fermer les écoles une semaine avant les vacances de Noël. "On a jamais eu autant de contaminations dans les écoles et là on voit qu'on ne prend pas les mesures qu'il serait nécessaire de prendre", a réagi Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, le premier syndicat du primaire. Elle souhaiterait "revenir à la fermeture de classe dès le premier cas de Covid". La vaccination des enfants à risque commencera par ailleurs mi-décembre. Une fois le feu vert obtenu des autorités sanitaires et du conseil national d'éthique, il envisage par ailleurs de l'ouvrir "à tous les enfants" de 5 à 11 ans, "sur la base du volontariat, si possible d'ici à la fin de l'année". Si les restrictions les plus dures sont écartées, le gouvernement fait une exception pour les discothèques, qui fermeront à compter de vendredi jusque début janvier, car "le port du masque est extrêmement difficile, dans ces établissements". L'Etat promet d'accompagner les entreprises concernées, mais aussi "les secteurs de l'événementiel ou encore des traiteurs" qui verront leur activité impactée par la crise. Des représentants de ces secteurs seront reçus mardi à Bercy.
A la faveur d'un variant Delta très contagieux et d'une efficacité vaccinale qui s'émousse avec le temps, le nombre de nouveaux cas quotidiens se compte désormais en dizaine de milliers avec près de 43.000 cas en moyenne sur les sept derniers jours. Plus inquiétant, le nombre de patients hospitalisés est aujourd’hui supérieur à 12.000, le double d'il y a un mois. Plusieurs hôpitaux ont réactivé leur "plan blanc", mesure qui permet la déprogrammation d'opérations non urgentes et de solliciter des renforts de personnels.
Pour limiter la diffusion du virus, le Premier ministre a également appelé à l'extension du télétravail, "jusqu'à 3 jours" par semaine dans la fonction publique, 2 à 3 jours ailleurs si cela était possible. Jean Castex a aussi recommandé aux Français de limiter les "moments de convivialité" en intérieur dans les sphères privées et professionnelles. "Mon message est très simple: jusqu'aux fêtes de fin d'année, on lève le pied, on arrête, on se protège et on protège ainsi notre capacité à profiter de Noël", a lâché le Premier ministre.
Mardi 7 décembre 2021 - Les Etats-Unis conseillent aux Américains de ne pas se rendre en France :
Les autorités américaines ont prié lundi leurs ressortissants d'éviter de se rendre dans une dizaine de pays dont la France et le Portugal, pourtant parmi les mieux vaccinés d'Europe, en pleine flambée épidémique sur le vieux continent. "Évitez de voyager en France", a recommandé le département d'Etat aux ressortissants américains dans son nouveau bulletin relevant au niveau 4 son niveau d'alerte pour ce pays, le plus haut degré de mise en garde, à l'approche des fêtes de fin d'année menacées par le nouveau variant, Omicron.
"Du fait de la situation actuelle (relative au Covid-19, ndlr) en France, même les voyageurs entièrement vaccinés peuvent courir le risque d'attraper et de propager les variants", a expliqué la principale agence sanitaire des Etats-Unis, les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC). La liste des pays concernés par cette alerte des CDC comprend, outre la France et le Portugal, Chypre, Andorre et le Liechtenstein en Europe, ainsi que la Jordanie et la Tanzanie.
Le département d'Etat y ajoute le Mali et les îles Fidji, qui ont notamment signalé lundi leur premier cas de variant Omicron du Covid-19. La France, où le nombre de nouveaux cas quotidiens se compte désormais en dizaine de milliers avec 42.252 cas dimanche, a annoncé lundi soir de nouvelles restrictions: renforcement du protocole sanitaire à l'école, fermeture des discothèques pour 4 semaines, facilitation de la vaccination des plus de 65 ans...
Le Portugal, qui affiche le taux de couverture vaccinale le plus élevé d'Europe (87% de la population totale), avait rétabli dès la semaine dernière des mesures de contrôle de l'épidémie (port du masque, pass sanitaire), tout en lançant une nouvelle campagne de vaccination à marche forcée. La pandémie a fait au moins 5.253.726 morts dans le monde depuis que le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi à 11H00 GMT.
Mardi 7 décembre 2021 - A Vierzon, Emmanuel Macron interpellé sur les problèmes «du quotidien» :
Emmanuel Macron est arrivé mardi matin à Vierzon (Cher), première étape d'un déplacement de deux jours consacré aux problèmes "du quotidien", notamment dans les villes petites et moyennes des départements ruraux, à quatre mois de la présidentielle. Accueilli par les élus, le chef de l'Etat a commencé à remonter la principale rue du centre de cette ville de quelque 25.000 habitants et à échanger avec des habitants et des commerçants qui l'interpellaient sur des questions diverses comme le maintien des services publics, les difficultés de hôpital local ou le manque de médecins spécialisés, a constaté une journaliste de l'AFP.
A un journaliste lui demandant s'il était en campagne, Emmanuel Macron a répondu: "Je me déplace depuis quatre ans et demi, parfois pour le meilleur, parfois pour le pire". Comme dans la plupart de ses déplacements, il a été alerté sur la faiblesse de certaines retraites. "C'est des petites retraites qu'on a tous", a lancé un ancien agent d'entretien, en affirmant toucher 800 euros par mois. "On a revalorisé le minimum vieillesse", a assuré le président.
Il devait aussi discuter avec les élus de l'opération Coeur de ville de revitalisation des centre-ville. A Vierzon, "il y a toujours des rideaux baissés" mais "nous avons reconquis une trentaine de commerces en cœur de ville en trois à quatre ans", a souligné le maire communiste Nicolas Sansu sur France Inter, en saluant ce plan. Emmanuel Macron se rendra ensuite à Bourges où il rencontrera des auxiliaires de vie sociale et visitera un atelier textile de réinsertion.
Dans la soirée, il assistera au dernier conseil municipal de l'année à Chateaumeillant, une petite ville d'un peu plus de 2.000 habitants dans le sud du Berry, avant de dîner avec les élus de cette commune qui bénéficie du programme "petites villes de demain".
Mardi 7 décembre 2021 - Marine Le Pen veut une sanction lourde de la presse en cas de violation du secret de l'instruction :
La candidate du Rassemblement national Marine Le Pen a expliqué mardi être favorable à une lourde sanction de la presse en cas de violation du secret de l'instruction, afin d'éviter une "instrumentalisation" de la justice. Si un procès-verbal est publié au cours d'une enquête, la presse doit-elle être sanctionnée "lourdement", a demandé un journaliste de Cnews? "Oui, car l'acte de publication est une violation du secret de l'instruction; le secret de l'instruction, c'est nos droits à tous", a répondu la dirigeante d'extrême droite. "Les journalistes ne vont pas être contents", a réagi l'intervieweur.
"Je m'en moque. Moi je suis là pour défendre les citoyens", a souligné Marine Le Pen. "En Grande-Bretagne on n'a pas le droit, il y a un secret de l'instruction, c'est très règlementé et c'est très bien. Ca permet d'avoir une justice qui n'est pas instrumentalisée ou ne cherche pas elle-même à instrumentalisée les médias".
La candidate du RN, mise en examen dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs d'assistants d'eurodéputés du parti, a aussi estimé que les magistrats "ne doivent pas être syndiqués", des propos déjà tenus par le passé. "Le Syndicat de la magistrature par exemple appelle à voter contre moi aux élections présidentielles. Comment voulez-vous que je sois rassurée si demain j'arrive devant un magistrat dont je me dis qu'il appartient peut-être à un syndicat qui a appelé de manière très vigoureuse à me combattre politiquement", a insisté Marine Le Pen.
La candidate RN se plaint régulièrement de la violation du secret de l'instruction. Le 20 septembre 2018, elle avait pourtant elle-même diffusé in extenso sur son compte Twitter une ordonnance d'expertise psychiatrique émise dans le cadre d'une instruction ouverte à son encontre pour la publication d'images du groupe EI, en 2015, sur le même réseau social. Cette publication d'un document judiciaire lui avait valu une convocation devant le juge d'instruction de Versailles, à laquelle elle ne s'était pas rendue, le 16 juillet 2019.
Mardi 7 décembre 2021 - Télétravail : le gouvernement promet des contrôles dans les entreprises :
Alors que le gouvernement préconise à nouveau le télétravail pour contrer la cinquième vague de Covid-19, la ministre Elisabeth Borne a promis que les entreprises feraient l'objet de contrôles.
La ministre du Travail, Élisabeth Borne, a annoncé mardi que des contrôles seraient effectués «la semaine prochaine» dans les entreprises pour vérifier si l'extension du télétravail «à deux à trois jours» par semaine pour limiter la diffusion du Covid-19 est «bien mise en œuvre».
Pour contrer le virus, le Premier ministre Jean Castex a appelé lundi à étendre le télétravail à raison de deux à trois jours par semaine là où c'est possible, jusqu'à 3 jours dans la fonction publique d'Etat.
«Toutes les entreprises qui peuvent le faire et qui ne l'ont pas encore fait doivent renforcer le télétravail. On a fixé une cible à deux à trois jours de télétravail. On va regarder la semaine prochaine si c'est bien mis en œuvre. On va faire des contrôles», a déclaré Elisabeth Borne sur LCI. «J'ai demandé à l'Inspection du travail de reprendre ses contrôles, de revenir à 5000 contrôles par mois. On en était à moins de mille au mois d'octobre», a précisé la ministre.
Lors de leurs visites, «les inspecteurs contrôleront le respect des gestes barrières et la remobilisation des entreprises sur le télétravail», a-t-elle ajouté.
Car «il faut absolument qu'on repasse à la vitesse supérieure» en matière de télétravail et «c'est ce qu'on mesurera dans une semaine», a insisté Elisabeth Borne, en rappelant la «responsabilité de l'employeur» à l'égard de la santé de ses salariés.
Mardi 7 décembre 2021 - Zidane à Paris... avec les héros de France 98 :
Pressenti pour remplacer Mauricio Pochettino sur le banc du Paris Saint-Germain, Zinédine Zidane était à Paris lundi... pour une soirée avec ses amis de l'équipe de France 98.
C'est une photo qui donne immédiatement le sourire. Youri Djorkaeff a diffusé sur Twitter une photo en noir et blanc avec ses (vieux) potes de l'équipe de France championne du monde en 1998: Zinédine Zidane, Fabien Barthez, Bixente Lizarazu, Alain Boghossian et Frank Leboeuf.
Bien sûr, c'est le lieu de la photo: la place Vendôme à Paris qui a suscité immédiatement des commentaires... Et pour cause, la rumeur d'une arrivée de Zinédine Zidane sur le banc du Paris Saint-Germain devient de plus en plus insistante.
En rupture de banc depuis son départ du Real Madrid en mai 2021, le meilleur joueur français de tous les temps (désolé Michel Platini, Ndlr) attire bien des convoitises. Habitué à entrainer des stars, vainqueur de trois Ligues des champions comme entraîneur des Merengue, «Zizou» a le profil idéal pour remplacer Mauro Pochettino, surtout que le technicien argentin ne fait pas des merveilles cette saison - ce qui n'empêche pas le PSG d'être l'écrasant leader de la Ligue 1 et d'être déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions...
Mardi 7 décembre 2021 - Covid-19: le maire de New York impose la vaccination obligatoire pour les travailleurs :
Le maire de New York Bill de Blasio a annoncé lundi que tous les employés du secteur privé seraient soumis à une obligation vaccinale contre le coronavirus à compter du 27 décembre. L'édile est allé plus loin que le président Joe Biden dont l'obligation vaccinale, qui devait entrer en vigueur le 4 janvier mais est actuellement suspendue par une décision de justice, ne concernait que les salariés de sociétés de plus de 100 personnes.
"Ici, à New York, nous avons décidé de lancer une attaque préventive (contre le coronavirus) pour vraiment faire quelque chose d'audacieux pour arrêter la progression du Covid et les dangers qu'il nous pose à tous", a indiqué M. de Blasio sur la chaîne MSNBC.
Il a précisé que tous les "employeurs du secteur privé à New York seraient concernés par l'obligation vaccinale à compter du 27 décembre", soit quelque 184.000 entreprises, sociétés et commerces.
Par ailleurs, à partir de la même date, les "New-Yorkais âgés de 12 ans et plus devront montrer la preuve qu'ils ont reçu trois doses de vaccin", selon le maire, qui quittera son poste le 31 décembre pour être remplacé par Eric Adams, élu le 2 novembre.
Le variant du coranavirus Omicron est désormais confirmé dans au moins 15 Etats américains - avec quelques cas dans l'Etat de New York, la plus grande ville des Etats-Unis particulièrement meurtrie par l'épidémie en 2020 avec au moins 34.000 décès.
Mardi 7 décembre 2021 - Gabriel Attal critique «la tambouille» de Pécresse vis-à-vis de Ciotti :
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a critiqué mardi la "tambouille" que va devoir selon lui faire la candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse pour tenir compte dans son programme des propositions d'Eric Ciotti, son rival défait au congrès de LR.
Lors de son déplacement dans le fief du député des Alpes-Maritimes lundi, "elle a dit: 'j'ai mon projet et je vais voir comment je peux l'assaisonner avec des propositions d'Éric Ciotti'. Mais ça, ça porte un nom: c'est de la tambouille", a estimé Gabriel Attal sur France Inter. Une stratégie qui aboutit selon lui à "l'immobilisme". Valérie Pécresse "incarne une proposition qui est celle du retour à un système partisan de la vie politique où, pour des considérations d'appareil politique, on est amené à une forme d'immobilisme", a-t-il fait valoir.
Car "ce système partisan, qu'est-ce que c'est? Vous mettez des personnes qui ne sont pas d'accord entre elles sur l'essentiel et vous n'êtes pas capable ensuite de porter des réformes d'ampleur", a-t-il développé. Il a au contraire vanté la stratégie de la majorité présidentielle qui "fait travailler ensemble des personnes qui viennent de partis différents, mais qui sont d'accord sur l'essentiel", ce qui a permis selon lui de porter les réformes du quinquennat Macron. Eric Ciotti "va plus loin que moi sur certains thèmes, je vais regarder si mon projet peut être pimenté par un certain nombre de suggestions", a assuré lundi la présidente de la région Ile-de-France, "notamment sur la transmission des patrimoines" où le député veut une exonération totale des successions.
Dans un entretien au Parisien dimanche, Gabriel Attal avait estimé que Valérie Pécresse allait "devoir multiplier les acrobaties pour rassembler des lignes antagonistes, sous un drapeau qu’elle a elle-même déchiré en quittant ce parti" momentanément. Eric Ciotti, "un outsider extrême qui émerge et prend en otage la ligne politique", lui "impose déjà son programme, sa présence et même son premier déplacement", avait-il ajouté.
Mardi 7 décembre 2021 - Covid-19: Macron s'engage à rouvrir les discothèques «au plus vite» :
Emmanuel Macron s'est engagé mardi à ce que les discothèques puissent rouvrir "au plus vite" après la décision prise de les fermer pendant quatre semaines pour freiner la cinquième vague de Covid-19. Alors qu'il déambulait dans le centre de Vierzon (Cher), le chef de l'Etat a été interpellé par un patron de discothèque qui lui a lancé: "C'est encore nous que vous fermez, les 1.200 établissements" en France. "On ne demande pas l'aumône, on veut travailler", a-t-il ajouté.
"Il ne faut pas croire qu'on vous stigmatise", lui a répondu Emmanuel Macron. Contrairement aux restaurants et aux bars, où "on est assis", "la plupart du temps on n'est pas autour d'une table" dans les discothèques, a-t-il justifié devant le patron qui se plaignait d'une différence de traitement entre ces établissements.
"On va essayer de rouvrir au plus vite, je m'y engage", a ajouté le président, en assurant que les discothèques seraient "indemnisées de manière exemplaire pour tenir durant cette période".
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé lundi que les discothèques seraient fermées pendant les quatre prochaines semaines, jusqu'au "début janvier", parce que le virus circule beaucoup chez les jeunes, même vaccinés, et que le port du masque est "extrêmement difficile dans ces établissements".
Les discothèques --qui représentent 30.000 emplois directs et un milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel selon les syndicats professionnels-- étaient déjà restées fermées pendant seize mois à cause du Covid, et n'avaient rouvert, sous conditions, que le 9 juillet.
Le ministre chargé des Petites et moyennes entreprises, Alain Griset, devait consulter mardi à partir de 13H00 les professionnels de l'événementiel et des discothèques.
L'activité partielle va être réinstaurée dans ces deux secteurs, a déjà annoncé mardi matin la ministre du Travail Elisabeth Borne.
Mardi 7 décembre 2021 - Colère de la Chine après le boycott diplomatique des JO de Pékin par les Etats-Unis :
La Chine a exprimé sa colère mardi après l'annonce par les Etats-Unis d'un "boycott diplomatique" des Jeux olympiques d'hiver de Pékin au nom de la défense des droits de l'Homme. Les Etats-Unis enverront leurs athlètes mais aucun représentant diplomatique aux JO de 2022 en raison des violations des droits de l'Homme par la Chine, particulièrement dans la région à majorité musulmane du Xinjiang (nord-ouest), a annoncé lundi la Maison Blanche, faisant fi des mises en garde chinoises.
Invité à réagir lors d'un point de presse, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a accusé les Etats-Unis d'avoir violé le principe de la neutralité politique du sport. "La tentative des Etats-Unis de perturber les Jeux olympiques d'hiver de Pékin, fondée sur un préjugé idéologique, des mensonges et des rumeurs, ne fera qu'exposer aux yeux de tous les intentions malveillantes des Etats-Unis", a-t-il dit. M. Zhao a de nouveau qualifié les accusations des pays occidentaux sur la situation au Xinjiang de "mensonge du siècle" mais il n'a pas précisé quelles mesures de représailles Pékin prendrait contre Washington, comme il l'avait annoncé lundi.
A Washington, la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, avait justifié lundi la décision de l'administration Biden. En étant présente, "la représentation diplomatique américaine traiterait ces Jeux comme si de rien n'était, malgré les violations flagrantes des droits de l'Homme et les atrocités de la Chine au Xinjiang. Et nous ne pouvons tout simplement pas faire cela", avait-elle déclaré. "Les athlètes de la Team USA ont notre soutien total. Nous serons derrière eux à 100% pendant que nous les encouragerons d'ici", avait-elle ajouté.
Avec ce boycott, aucun représentant du gouvernement des Etats-Unis n'assistera aux Jeux olympiques ou paralympiques, mais les athlètes américains, eux, participeront bien aux compétitions. "Franchement, les Chinois sont soulagés d'apprendre la nouvelle, car moins il y aura de responsables américains, moins il y aura de virus", a persiflé sur Twitter le tabloïd chinois Global Times. Du fait des restrictions imposées par la Chine à l'entrée des étrangers au nom de la lutte contre le Covid-19, peu de responsables politiques mondiaux devraient faire le déplacement de Pékin, à l'exception du président russe Vladimir Poutine, qui a accepté l'invitation de son homologue chinois Xi Jinping.
Le Comité international olympique (CIO) s'est réjoui que la décision "politique" de Washington ne remette pas en cause la participation des sportifs américains. "La présence de responsables gouvernementaux et de diplomates est une décision purement politique pour chaque gouvernement, que le CIO, dans sa neutralité politique, respecte pleinement", a indiqué un porte-parole de l'instance olympique à l'AFP.
Mardi 7 décembre 2021 - Un des suspects du meurtre de Jamal Khashoggi interpellé à Roissy :
Une avancée majeure. Selon RTL, un des suspects du meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été arrêté ce mardi en France. Khaled Aedh Al-Otaibi a été interpellé alors qu'il s'apprêtait à décoller de l'aéroport Charles-de-Gaulle de Roissy pour rentrer à Ryad. L'homme de 33 ans, recherché par Interpol car sous le coup d'un mandat d'arrêt émis par la Turquie pour «assassinat», se trouvait au consulat saoudien d'Istanbul en octobre 2018 lorsque Jamal Khashoggi a été tué. L'ancien membre de la Garde royale saoudienne a été placé en rétention judiciaire et sera présenté mercredi au parquet général de la cour d'appel de Paris, qui lui notifiera le mandat d'arrêt, précise l'AFP.
Le journaliste saoudien Jamal Khashoggi s'était rendu le 2 octobre 2018 au consulat de son pays à Istanbul, espérant obtenir des papiers pour son mariage à venir. Mais le chroniqueur du «Washington Post», ancien proche du pouvoir devenu détracteur du prince héritier Mohammed ben Salmane, n'en est jamais ressorti : il a été tué et son corps a été dissous et jeté dans les égouts. Face aux éléments d'enquête réunis par la Turquie, la justice saoudienne a condamné en décembre 2019 cinq personnes à mort pour le meurtre de Jamal Khashoggi, mais en relaxant Saoud al-Qahtani et le général Ahmed al-Assiri, proche conseiller du prince héritier Mohammed ben Salmane et le chef des renseignements, soupçonnés d'avoir été les commanditaires du crime.
Les autorités saoudiennes ont refusé d'admettre une quelconque préméditation du crime, mais de nombreux gouvernements étrangers avaient boycotté un forum international sur l'investissement organisé quelques jours après la disparition de Jamal Khashoggi, face aux éléments liant le prince héritier au crime. En septembre 2019, Mohammed ben Salmane s'était exprimé à la télévision américaine, assumant la «responsabilité» du meurtre mais niant son implication personnelle : «C'était un crime haineux. Mais j'assume toute responsabilité en tant que dirigeant en Arabie saoudite, surtout car il a été commis par des individus travaillant pour le gouvernement saoudien. Quand un crime est commis contre un citoyen saoudien par des fonctionnaires qui travaillent pour le gouvernement saoudien, je dois, en tant que dirigeant, prendre mes responsabilités. C'était une erreur. Et je dois prendre toutes les mesures pour éviter une chose pareille dans le futur.»
Mardi 7 décembre 2021 - Pécresse se prive de meetings pour préserver la santé de ses militants :
Après deux grands meetings parisiens de ses adversaires Jean-Luc Mélenchon (à La Défense) et Eric Zemmour (à Villepinte), Valérie Pécresse a fait savoir qu'elle n'organiserait pas dans l'immédiat de grande réunion publique. Tout juste désignée candidate par Les Républicains, la présidente de la région Île-de-France a indiqué sur France Inter qu'elle souhaitait donné la priorité à la protection de la santé de ses militants. «Je serais une présidente de la République responsable et donc je commence par avoir une campagne responsable. Malheureusement, ça a été un crève-cœur (...) Il y avait une vraie envie de ce meeting la semaine prochaine. Malheureusement, moi je ne peux pas prendre ce risque avec la santé de nos sympathisants», a-t-elle déclaré. «Ce n’est pas une démonstration de force que de contaminer des Français. Il n’y aura pas d’immense meeting», a-t-elle insisté. Par contraste, de nombreux partisans d'Eric Zemmour parmi les milliers rassemblés à Villepinte s'étaient abstenus de porter un masque.
La candidate de droite répondait à une question sur les propos du professeur Gilles Pialoux, tenus sur franceinfo lundi. Le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris avait estimé que les meetings électoraux étaient «une machine à clusters». «Le virus se fout de la Constitution (...) On nous explique que ce n'est pas constitutionnel de demander le pass-sanitaire... J'ai compris. Mais que les gens puissent arriver en car, non vaccinés !», avait-il dénoncé.