Vendredi 10 décembre 2021 - Le point du corona virus le 9 décembre au soir :
La situation en France :Plus de 56.000 nouveaux cas de contamination au Covid-19 ont été détectés au cours des dernières 24 heures, et près de 2.500 personnes étaient en soins critiques jeudi, un chiffre en légère hausse par rapport à la veille, selon les chiffres de Santé publique France.
Précisément 56.854 nouveaux cas ont été confirmés, selon les chiffres de Santé publique France. Il était à plus de 61.000 mercredi, selon l'agence sanitaire. Jeudi matin, le ministre de la Santé Olivier Véran avançait un chiffre bien plus élevé et un record de contaminations en 24 heures, à 72.000. Un niveau jamais atteint en deux ans de crise sanitaire. Le précédent record, environ 70.000, datait de début novembre 2020. Dans le même temps, la pression hospitalière se poursuit avec un total de 2.461 malades (2.426 mercredi), traités dans les unités de soins critiques qui s'occupent des formes graves de la maladie. En 24 heures, 243 patients ont intégré ces services.
On en comptait 1.007 seulement le 23 novembre, au plus bas avant l'arrivée de la cinquième vague de la pandémie en France. Les hôpitaux soignent désormais 13.363 malades du Covid-19 hospitalisés (+1.250 en 24 heures). Signe de la tension que vivent les hôpitaux, six régions ont déjà réactivé le plan blanc, dont l'Ile-de-France mercredi, permettant notamment de déprogrammer des opérations et de réaffecter des personnels vers les services de soins critiques. Les données sur sept jours, qui lissent les variations quotidiennes et donnent une tendance de fond, sont aussi à la hausse. On enregistre jeudi 6.068 hospitalisations sur une semaine. Pour les admissions en soins critiques, les chiffres sont respectivement à 1.405 patients contre 1.381 patients mercredi.
L'épidémie a entraîné la mort de 130 patients à l'hôpital en 24 heures, selon les chiffres de SPF disponibles sur la base de données Géodes. Un total de 120.168 patients sont décédés du Covid-19 depuis le début de l'épidémie. Concernant la vaccination, 52.213.976 personnes ont reçu au moins une injection (77,4% de la population totale) et 51.133.749 personnes sont entièrement vaccinées (75,8% de la population totale). Depuis début septembre, 12.985.227 personnes ont reçu une dose de rappel.
Le variant Omicron touche davantage de pays en Afrique et le nombre de cas de Covid-19 a bondi de 93% sur le continent en une semaine mais, "signe d'espoir", les hospitalisations restent peu nombreuses en Afrique du Sud où il a été détecté en premier, a indiqué jeudi l'OMS-Afrique.
Vendredi 10 décembre 2021 - «Une convergence de vue solide» entre Scholz et Macron :
Le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré vendredi à Paris que croissance et "solidité des finances" n'étaient pas incompatibles, au moment où la France souhaite "repenser" le cadre budgéraire de l'Europe pour dégager de nouvelles capacités financières.
"Il s’agit de maintenir cette croissance qui a été engendrée par le pacte de relance (européen post-Covid). Nous devons dans le même temps travailler à la solidité de nos finances", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse commune avec le président français Emmanuel Macron. "Ce n’est pas contradictoire. Pour moi ce sont les deux faces d’un même effort", a-t-il ajouté, tout en se disant sûr que Paris et Berlin "parviendront à des concepts communs sur cette question".
De son côté, Emmanuel Macron a jugé vendredi que ses premiers échanges avec le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz traduisaient "une convergence de vue solide" et "une volonté de faire travailler ensemble nos deux pays".
Le président français a cité notamment la protection des frontières extérieures, une "réponse commune aux sujets migratoires", la relation avec l'Afrique ainsi que celle avec la Chine, à l'issue d'un déjeuner entre les deux dirigeants.
Le président français a proposé jeudi de "repenser le cadre budgétaire" de l'Europe jusqu'ici défini par les critères de Maastricht, qui limitent notamment les déficits publics des pays de la zone euro à 3% de leur PIB.
Emmanuel Macron a convenu, tout comme Olaf Scholz, qu'il fallait "maintenir un sérieux budgétaire" dans l'eurozone mais a aussi souligné la nécessité de "maintenir la croissance" en Europe et d'y "bâtir" de nouveaux champions industriels afin d'en renforcer la "souveraineté". "Nous devons trouver les mécanismes, soit les flexibilités soit les nouvelles règles qui nous permettront de tenir ensemble ces trois objectifs", a-t-il insisté.
Vendredi 10 décembre 2021 - Présidentielle: Pécresse et Bertrand promettent une campagne «main dans la main» :
La candidate LR à la présidentielle Valérie Pécresse a reçu vendredi la promesse par Xavier Bertrand qu'il allait s'"engager à fond" pour la faire gagner.
Une campagne "main dans la main": poursuivant sa tournée de la famille LR, la candidate à la présidentielleValérie Pécresse a reçu vendredi la promesse par Xavier Bertrand qu'il allait s'"engager à fond" pour la faire gagner.
"Je vais m'engager à fond dans cette campagne", a promis devant des journalistes le président des Hauts-de-France qui recevait à Lille la gagnante de la primaire. Et "toutes mes équipes sont au service" de la candidate, a ajouté Xavier Bertrand, "convaincu que la seule qui peut l'emporter, c'est Valérie Pécresse".
"Avec Xavier, on va faire cette campagne main dans la main" car "j'ai besoin de lui, il le sait", a de son côté affirmé Valérie Pécresse, selon qui le président des Hauts-de-France "est un atout extrêmement puissant dans cette campagne".
"Il va être auprès de moi", "indispensable", a-t-elle ajouté. Car il a "deux éléments d'identité politique très forts": "sa lutte contre les fractures territoriales et sociales" et sa volonté de "revaloriser le travail" dans "une société de la méritocratie".
"C'est sur ces deux thématiques que je vais le solliciter encore plus", a promis la présidente de l'Ile-de-France. La candidate, créditée d'une dynamique très positive dans les sondages, a assuré qu'"Emmanuel Macron est battable, nous en avons tous deux la conviction". Assurant que dans une campagne "il y a une cheffe, une ligne politique et je vais la tenir", elle a expliqué que son rôle était de "faire l'unité", de "toute sa famille d'abord" avant d'"aller chercher et dialoguer avec le peuple de France".
Pour Xavier Bertrand, "les choses sa passent facilement" avec la candidate "car on se connaît depuis des années". Valérie Pécresse, qui fait la tournée de sa famille politique cette semaine, avait commencé sa journée à Lille par un petit-déjeuner avec Xavier Bertrand avant la visite d'une entreprise et une réunion publique en commun.
Elle s'était rendue lundi chez le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti, finaliste de la primaire, à qui elle avait promis une place "singulière" dans sa campagne, avant d'aller visiter mardi un hôpital parisien avec Philippe Juvin. Jeudi elle s'est rendue en Savoie avec Michel Barnier, pour voir l'usine de silicium que le groupe Ferropem veut fermer à La Léchère.
Vendredi 10 décembre 2021 - Présidentielle: Royal demande à Hidalgo de «se désister» pour Jadot ou Mélenchon :
«Il faut qu’elle (Anne Hidalgo, Ndlr) se désiste pour un des deux candidats qui est devant elle, c’est ça la dynamique d’union, même si c’est dur», a prôné Ségolène Royal.
L'ex-candidate PS à la présidentielle de 2017 Ségolène Royal a demandé vendredi à Anne Hidalgo, candidate socialiste pour 2022, de "se désister" pour Yannick Jadot (EELV) ou Jean-Luc Mélenchon (LFI), en critiquant la manière dont elle vient déjà de "rétropédaler".
L'idée d'une primaire à gauche pour remédier à sa dispersion, proposée mercredi par la socialiste Anne Hidalgo, a reçu une fin de non-recevoir de tous ses concurrents écologistes, insoumis et communistes, qui dénoncent une manoeuvre tactique.
"Si on veut être positif, elle a fait la moitié du chemin en disant il faut l’union", a réagi Ségolène Royal vendredi sur LCI. Maintenant "il faut qu’elle se désiste pour un des deux candidats qui est devant elle, c’est ça la dynamique d’union, même si c’est dur", a-t-elle prôné.
Car "Jean-Luc Mélenchon a fait un travail, il a été excellent dans son meeting (dimanche); Yannick Jadot est passé par une primaire qui n'a pas été simple. Donc ils ont fait le job. On ne peut pas tout d’un coup leur dire de décrocher parce que : +Moi je change d’avis et je ne sais pas comment emballer mon retrait+", a fait valoir Mme Royal à propos d'Anne Hidalgo.
"L'union ne se décide pas sur un plateau télé, c'est un travail, un respect, un long cheminement", a-t-elle ajouté. Mme Royal a expliqué le revirement de la maire de Paris par le fait qu'"elle a vu le succès de la primaire chez LR", une "primaire réussie" avec "le rassemblement" à la clé. "Elle se dit : +J’ai eu tort, j’aurais dû faire une primaire+. Mais on ne peut pas rétrograder en politique. (...) Il faut respecter les électeurs à un moment. Et l’enjeu majeur, c’est l’absence de projet: les gens veulent savoir pour quoi faire", a insisté l'ancienne ministre.
Vendredi 10 décembre 2021 - Montée des eaux redoutée dans le sud-ouest, gare aux avalanches en montagne :
Le pays basque et le Béarn se préparaient dans la nuit à la montée des eaux en raison d'un épisode de pluies intenses qui balaie le département des Pyrénées-Atlantiques avec plusieurs cours d'eau placés en vigilance orange "crues", selon les autorités. "Tous les services de l’État sont en alerte en prévision de la montée des eaux attendue entre la fin de la nuit et le début de la matinée" de vendredi, indiquait jeudi la préfecture. Sur le terrain, 65 gendarmes sont déployés, 82 sapeurs-pompiers engagés avec 32 véhicules, et 2 équipes de sauvetage nautiques sont prêtes à intervenir.
Météo France a placé le département des Hautes-Pyrénéesen vigilance orange "avalanches" jusqu'à vendredi à la mi-journée et en vigilance "pluie-inondation" jusqu'à 16H00. Des cumuls de pluie journaliers de 70 à 90 mm sont attendus en plaine d'ici la mi-journée. Les cours d’eau de la Nive, de la Nivelle, du Saison, du Bec de Gave, du Gave de Pau et du Gave d'Oloron, sont placés en vigilance orange "crues" jusqu’à vendredi au moins avec des "débordements dommageables" à prévoir sur les Gaves, selon Vigicrues. Une vigilance orange crues a été également activée pour l'Adour, dans le département voisin des Landes.
La perturbation s'accompagnera également d'un net redoux en montagne où la limite pluie/neige remontera jusqu'à 2.200/2.300m la nuit prochaine. Elle s'abaissera vers 1.500m en fin de nuit ou début de matinée demain puis vers 1.200 m ensuite.
Selon Météo France, le vent est également un facteur aggravant puisqu'il devient fort en cours de nuit et demain en montagne, plus passagèrement en plaine et le long de la chaîne. Les rafales de nord-ouest pourront atteindre 60 à 90 km/h en plaine, jusqu'à 100/110 km/h sur le littoral et 120/130 km/h en montagne.
Ces conditions induisent un très fort risque d'avalanche, relève Météo-France. On attend également une longue houle de nord-ouest sur la côte basque pendant l'épisode pouvant contrarier l'écoulement dans les estuaires.
Vendredi 10 décembre 2021 - Coup de théâtre: La justice britannique annule le refus d'extrader Julian Assange vers les Etats-Unis :
La Haute Cour de Londres a annulé vendredi en appel le refus d'extrader vers les Etats-Unis le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, que Washington veut juger pour une fuite massive de documents.
La Cour "autorise l'appel" formé par les Etats-Unis, a déclaré le juge Tim Holroyde, ce qui signifie que la justice annule la décision de première instance et que la justice britannique devra de nouveau statuer sur la demande d'extradition américaine.
Les hauts magistrats britanniques reviennent ainsi sur la décision initiale de la juge Vanessa Baraitser, qui il y a près d'un an s'était opposée à la remise aux autorités américaines de l'Australien âgé de 50 ans, invoquant le risque de suicide du fondateur de WikiLeaks.
Dans sa décision vendredi la Cour estime que les Etats-Unis ont fourni des assurances sur le traitement qui serait réservé au fondateur de WikiLeaks en cas d'extradition, répondant ainsi aux inquiétudes de la juge de première instance.
La compagne de Julian Assange, Stella Moris, a immédiatement dénoncé une "grave erreur judiciaire", dans un communiqué transmis par WikiLeaks.
Les États-Unis reprochent à Julian Assange d'avoir diffusé, à partir de 2010, plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Poursuivi notamment pour espionnage, il risque jusqu'à 175 ans de prison dans une affaire qui représente, selon ses soutiens, une attaque gravissime contre la liberté de la presse.
Incarcéré dans une prison de haute sécurité près de Londres, Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en avril 2019 après avoir passé sept ans dans l'ambassade londonienne de l'Equateur où il s'était réfugié alors qu'il était en liberté sous caution. Il craignait alors une extradition vers les États-Unis, ou la Suède où il faisait l'objet de poursuites pour viol depuis abandonnées.
Vendredi 10 décembre 2021 - L'ONU «profondémment troublée» par un rapport sur les Ouïghours en Chine :
L'ONU a jugé "profondément troublantes" les conclusions d'un groupe d'experts sur les violations des droits de la minorité ouïghoure en Chine, ajoutant qu'une enquête onusienne devait aussi être publiée. Après plusieurs mois d'enquête, un groupe d'avocats et d'experts des droits humains réunis à Londres a conclu jeudi que la façon dont la Chine traite les Ouïghours relève du génocide, déclenchant la colère de Pékin. Interrogé sur ce sujet, un porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme à Genève, Rupert Colville, n'a pas souhaité commenter la question du "génocide", indiquant que l'organisation onusienne n'a pas vérifié les conclusions du rapport.
Toutefois, a-t-il dit, "le 'tribunal ouïghour' a mis en lumière de nouvelles informations profondément troublantes concernant le traitement des Ouïghours et des autres minorités ethniques musulmanes du Xinjiang". "En termes de contenu - nous sommes évidemment toujours en train de l'examiner, c'est un long document - mais nous avons bien sûr identifié des schémas similaires de détention arbitraire et de mauvais traitements dans les institutions, des pratiques de travail coercitives et une érosion des droits sociaux et culturels", a-t-il ajouté.
Dans ce rapport de 63 pages, les experts réunis à Londres ont indiqué n'avoir aucune preuve de massacre de la minorité musulmane ouïghoure, mais que "les éléments d'un génocide intentionnel" tels que définis par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de l'ONU étaient pourtant "établis". Les États-Unis ont déjà affirmé que le traitement des Ouïghours relevait du "génocide" et ont annoncé un boycott diplomatique des prochains Jeux olympiques d'hiver (4-20 février 2022) à Pékin avec plusieurs autres pays occidentaux. A Genève, M. Colville a réitéré "la nécessité d'une évaluation indépendante et complète de la situation des droits humains au Xinjiang". Il a annoncé que le Haut-Commissariat "finalise sa propre évaluation des informations disponibles sur les allégations de violations graves des droits humains", un rapport qui pourrait être publié dans "quelques semaines".
La cheffe de l'ONU pour les droits de l'homme, Michelle Bachelet, demande depuis des années à Pékin de lui accorder un "accès significatif et sans entrave" au Xinjiang, mais aucune visite de ce type n'a jusqu'à présent été possible, a déclaré M. Colville. Pékin refuse toute enquête de l'ONU et estime que toute visite à la région doit être "amicale". Selon des organisations de défense des droits humains, au moins un million de Ouïghours et d'autres minorités turcophones, principalement musulmanes, sont incarcérés dans des camps au Xinjiang. Pékin conteste et affirme qu'il s'agit de centres de formation professionnelle destinés à les éloigner du terrorisme et du séparatisme, après de nombreux attentats meurtriers commis par des Ouïghours.
Vendredi 10 décembre 2021 - Drame de l'immigration clandestine au Mexique: 53 tués dans un accident de camion :
Au moins 53 migrants en situation irrégulière, originaires pour la plupart du Guatemala, ont été tués jeudi dans un accident de camion dans le sud du Mexique, pays plus que jamais pris entre la pression migratoire de ses voisins pauvres du sud et la fermeté des Etats-Unis. "Jusqu'à présent 53 personnes sont mortes et trois autres ont été gravement blessées", a indiqué dans un communiqué le parquet général mexicain. L'accident a eu lieu près de Tuxtla Gutierrez, capitale de l'Etat du Chiapas (sud), frontalier du Guatemala.
Les migrants étaient entassés dans la remorque d'un camion, d'après les premières explications de la Protection civile. Selon des témoins interrogés par l'AFP, le poids-lourd s'est écrasé contre un mur à toute vitesse et s'est renversé.
"Il y avait énormément de gens à terre, certains étaient déjà morts. Avec d'autres gars on a fait ce qu'on a pu pour aider les secouristes à sauver ceux qui donnaient encore des signes de vie", a raconté Isaias Diaz, arrivé sur place quelques minutes après le drame. "J'ai vu cinq ou six enfants blessés. Des gens avec des blessures aux jambes, aux côtes, à la tête, au cou, partout", a-t-il poursuivi, très éprouvé.
Selon d'autres témoins, le chauffeur du camion et une personne qui l'accompagnait, ensanglantés, ont pris la fuite en titubant après l'accident. Des habitants du village d'El Refugio, où s'est produit l'accident, ont extrait plusieurs corps du camion, les ont recouverts de draps blancs en attendant l'arrivée des secours, et ont offert leurs téléphones portables aux survivants pour qu'ils appellent chez eux, selon une journaliste de l'AFP sur place. Le camion transportait "plus de 100 personnes de diverses nationalités", a indiqué dans un communiqué la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) à Mexico.
"D'après les témoignages des survivants, la plupart d'entre eux sont originaires du Guatemala", a déclaré le directeur régional de la Protection civile, Luis Manuel Garcia. Le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, a promis "toute l'aide consulaire nécessaire, y compris des rapatriements" dans un message de condoléances et de solidarité sur Twitter. "Je déplore profondément la tragédie occasionnée par le renversement d'un camion au Chiapas qui transportait des migrants d'Amérique centrale. C'est très douloureux", a tweeté son homologue mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador.
Vendredi 10 décembre 2021 - En dix ans, 20% des fermes agricoles ont disparu en France :
La France métropolitaine a perdu environ 100.000 exploitations agricoles en dix ans - soit une chute de 21% - et elle n'en compte plus que 389.000, révèle vendredi le recensement agricole 2020 qui montre qu'en revanche la surface agricole est restée quasi-stable. "Si la baisse du nombre d'exploitations est continue depuis les années 1970, la dynamique baissière est moins forte que lors de la précédente décennie: le recul a été de -2,3% par an entre 2010 et 2020, contre -3,0% par an entre 2000 et 2010", relativise le ministère de l'Agriculture.
Ce recensement décennal montre que les exploitations se sont agrandies et font désormais 69 hectares en moyenne, soit 14 hectares de plus qu'en 2010 (+25%). "C'est une augmentation qui reste raisonnable. On est loin de la taille de certaines exploitations hors Europe, comme aux Etats-Unis où la taille moyenne est de 178 hectares", fait valoir le cabinet du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie.
La surface agricole utile française s'est stabilisée, diminuant de 1% seulement en dix ans. Elle représente 26,7 millions d'hectares, soit près de 50% du territoire métropolitain (55 millions d'hectares). En 2020, 759.000 personnes occupent un emploi permanent dans les exploitations agricoles. C'est l'équivalent de 583.000 emplois temps plein, soit une baisse de 12% en 10 ans.
Actuellement, 58% des chefs d'exploitations et co-exploitants ont 50 ans ou plus, un chiffre en augmentation de 6 points depuis 2010. "Cela montre un vieillissement certain de la population agricole et le besoin d'engager une politique volontariste encourageant le renouvellement des générations en agriculture", reconnaît le ministère. "Un défi majeur".
La photographie de la ferme France procurée par le recensement décennal montre une agriculture diversifiée avec des productions végétales désormais majoritaires. Actuellement, 52% des exploitations sont spécialisées en production végétale contre 45% dix ans plus tôt. Leur nombre a baissé moins fortement (-9%) que la moyenne (-21%) des exploitations.
En revanche, les exploitations spécialisées en élevage accusent une chute de 31%. La baisse est encore plus marquée (-41%) parmi les exploitations combinant plusieurs types d'élevages (lait et viande) ou parmi les fermes associant cultures et élevage (-41%).
Par ailleurs, le nombre d'exploitations dans les départements d'Outre-mer Mer se monte à 26.000. Leur surface moyenne est de 5 hectares. Au total la France compte donc 416.000 exploitations agricoles. Opération décennale européenne obligatoire, le recensement a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne. Il est mené par les services de la statistique et de la prospective du ministère.
Vendredi 10 décembre 2021 – Prix Nobel de la paix: la Philippine Maria Ressa fustige la cupidité des Gafas :
En recevant le Nobel de la paix vendredi, la journaliste philippine Maria Ressa a lancé une virulente attaque contre les géants technologiques américains, coupables selon elle de laisser par cupidité se déverser "une boue toxique" sur les réseaux sociaux.
Cofondatrice du site d'information Rappler, Mme Ressa a reçu la prestigieuse récompense à l'Hôtel de ville d'Oslo conjointement avec le Russe Dmitri Mouratov, rédacteur en chef de Novaïa Gazeta, rare journal encore indépendant dans un paysage médiatique largement mis au pas en Russie.
Vendredi 10 décembre 2021 - Covid-19: l’incidence chez les enfants de plus en plus élevée en France :
La cinquième vague est là. Dans son dernier rapport épidémiologique hebdomadaire, Santé publique France (SpF) confirme la circulation de plus en plus intense du Covid-19 en France. En une semaine, l’incidence a augmenté de 44% pour atteindre 448 cas pour 100 000 habitants, ce qui est supérieur à celui des pics des 3e et 4e vagues. En revanche, si les nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques sont également en forte hausse les chiffres restent à des niveaux inférieurs à ceux atteints lors des trois premières vagues, quand les vaccins n’étaient pas encore disponibles à large échelle. Au 7 décembre, 76,1% de la population totale était complètement vaccinée. Parmi les personnes de 65 ans et plus, 51,4% avaient reçu une dose de rappel. 12 778 patients Covid-19 sont hospitalisés, dont 2 364 en soins critiques.
SpF fait cette semaine un focus particulier sur la situation des enfants, alors que la campagne de vaccination des 6-11 ans devrait débuter - sans passe sanitaire exigé - mi-décembre pour les enfants à risque, fin décembre pour les autres. Chez les enfants, les taux d’incidence les plus élevés sont observés chez les 6-10 ans (988, +48%) et les 11-14 ans (609, +55%). Le taux de dépistage était particulièrement haut parmi les élèves de maternelle (11500 chez les 3-5 ans, +46%) et de primaire (18977 chez les 6-10 ans, +44%), mais, précise SpF, il faut prendre en compte l’évolution du protocole sanitaire de l’Éducation nationale. En effet, depuis le 29 novembre, lorsqu’un cas est détecté dans une classe de maternelle, la réalisation de tests est désormais obligatoire pour l’ensemble des élèves de la classe, alors qu’elle n’était auparavant que recommandée. Néanmoins, le taux de positivité des personnes symptomatiques est notable chez les 6-10 ans (19,0%), indiquant que le taux d’incidence important dans cette classe d’âge n’est pas seulement dû au fort taux de dépistage. L’augmentation relative de l’incidence chez les enfants est un phénomène récent et européen, explique SpF.
Au 9 décembre, le variant Omicron a été détecté chez 59 patients. Il a été détecté à bas bruit dans plusieurs régions de France métropolitaine et à La Réunion. Des clusters liés à B.1.640 (son petit nom scientifique) ont été détectés en Normandie et dans les Hauts-de-France, précise Santé publique France. Le variant Delta est quasi-exclusif, détecté dans 97,4% des prélèvements positifs criblés la semaine dernière.
Vendredi 10 décembre 2021 - Nouvelle-Calédonie, le quitte ou double de Macron :
Les 185 000 électeurs de l’archipel sont appelés le 12 décembre à dire oui ou non à l’indépendance. Un vote déjà contesté et sous haute tension.
Près de 2 000 gendarmes en renfort, 15 escadrons mobilisés, 30 véhicules blindés et même 2 hélicoptères Puma : la Nouvelle-Calédonie est sous surveillance. À Nouméa comme en brousse. Le 12 décembre, 185 000 électeurs du Caillou sont appelés à dire oui ou non à l’indépendance. Sans attendre les résultats, tous les regards sont tournés vers l’après-référendum, en espérant que l’archipel du Pacifique ne renoue pas avec un passé parfois tragique.
Contestée, la date du 12 décembre a été maintenue par le gouvernement, passant outre la réticence des indépendantistes, favorables à un report. Battus lors des deux référendums précédents (56,7 % pour le non en 2018 et 53,3 % en 2020), les partisans de l’indépendance traversent une passe délicate. Quant aux familles kanaks, elles ont engagé un travail de deuil, au cœur de leurs coutumes. Avec 276 décès à ce jour, le Caillou a payé un lourd tribut au Covid, même si la semaine dernière aucun décès n’était à déplorer. S’estimant floué, le FLNKS appelle donc à la « non-participation ». Côté loyaliste, c’est mou. De retour d’un meeting dans une commune de la côte est, Philippe Gomès, député UDI, confie : « Vingt personnes dans un hôtel… On ne doit pas dépasser 30… La campagne est dégradée. » Boycott indépendantiste, absence d’émulation, peur du Covid ouvrent la voie à une faible participation et à une troisième victoire du non. Mais Emmanuel Macron mène à son terme le long processus d’autodétermination initié par les accords de Matignon (1988) et de Nouméa (1998). À ce stade, sans drame et… sans offrir de prise à ses adversaires de droite et d’extrême droite, à quelques mois de l’élection présidentielle.
Mais à quel prix ? La « période de transition » qui succède à la séquence référendaire s’ouvre sur un océan d’incertitudes. L’enjeu est de taille : définir le nouveau statut de l’île et ses relations avec la France, avant une quatrième consultation au plus tard le 30 juin 2023. « L’entêtement de l’État pourrait engager une situation de tension dangereuse pour la paix civile », prévient Charles Washetine, porte-parole indépendantiste. Évoquant « un dialogue de sourds » avec Emmanuel Macron, d’autres repoussent toute nouvelle discussion à l’après-2022. Forts de leurs succès, les loyalistes entendent arrimer sans attendre l’avenir de Nouméa à celui de Paris. « C’est une question de survie », argue Philippe Gomès. Vaccins, masques, tests, aides aux entreprises : « La crise du Covid révèle notre dépendance criante envers la France », note Sonia Backès, une figure du non à l’indépendance. Un scénario bloc contre bloc dangereux et surtout stérile. Miné par l’instabilité, l’archipel ne va pas bien. Principale manne économique, les usines de nickel connaissent des troubles. Le tout sur fond de tensions géopolitiques. « Dans cette région, la Chine construit son hégémonie pas à pas », a mis en garde récemment Emmanuel Macron. Et le président de rappeler, à dessein, que « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ». Moins forte aussi : le Caillou est au centre de la stratégie indo-pacifique de Paris, mise à mal après le camouflet de l’annulation du contrat de vente des sous-marins à l’Australie.
Vendredi 10 décembre 2021 - Zemmour et la chienlit :
Les incidents survenus pendant le meeting d'Eric Zemmour à Villepinte pourrait déplaire à une partie de son électorat venue de la droite classique.
Cette fois, la mue est faite. Le polémiste du « Figaro » et de CNews a enfilé les habits du candidat à l’élection présidentielle. Éric Zemmour a réussi son pari de Villepinte : 10000 supporteurs l’ont acclamé. Son parti, Reconquête !, est sur les rails. Son discours était celui d’un candidat. Son programme se dessine, mais sans véritables nouveautés. Un pari réussi aux trois quarts car il restera de Villepinte les insupportables images de violences à l’extérieur (ça, on a l’habitude) mais surtout à l’intérieur. Du jamais-vu depuis les réunions de Jean-Marie Le Pen dans les années 1990.
Bien sûr, le candidat aura beau jeu de dénoncer des antifas. Mais cette chienlit, que ciblait en mai1968 le général de Gaulle, est une mauvaise nouvelle pour Zemmour et la suite de sa campagne. Parti à la conquête des électeurs des Républicains, le candidat du «grand remplacement» peut devenir un repoussoir. Les 20% d’électeurs de François Fillon tentés par le vote Zemmour sont souvent des personnes âgées issues de la bourgeoisie, notamment de l’Ouest parisien. Sensibles au discours ultraconservateur de l’ex-plume du « Figaro » sur l’immigration et l’islam, ces électeurs potentiels sont aussi en quête de respectabilité, qu’ils ne trouvent pas chez Marine Le Pen et n’auront pas avec lui. Si ses prochaines réunions doivent se transformer en bunkers, les volontaires pourraient être moins nombreux. Et, à terme, un « effet chienlit » pourrait se retourner contre lui dans les sondages.
Valérie Pécresse a bien compris le danger que représentaient les appels du pied du leader de Reconquête en direction de l’autre Éric. Lundi, elle a purgé le début d’imbroglio avec Éric Ciotti. Elle en fera son Charles Pasqua. La comparaison est flatteuse pour le député de Nice. Après un moment de flottement, la candidate des Républicains promet de tenir bon à droite. Avançant une «haie après l’autre », selon la formule de Guy Drut, la chiraquienne s’attelle à cimenter cette droite revenue à droite. Après seulement, elle s’adressera aux déçus d’Emmanuel Macron et notamment ceux de droite qui l’ont rallié depuis 2017. Un numéro d’équilibriste pas simple. Mais pas impossible.