Samedi 27 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 26 Novembre au soir :
La hausse des cas et des hospitalisations se poursuivait vendredi. Selon les chiffres de Santé publique France, 34 436 nouvelles contaminations ont été recensées ces dernières 24 heures (contre 21 220 cas la semaine passée au même jour) et le nombre de personnes accueillies à l'hôpital dépasse de nouveau le seuil des 9 000.
60 décès survenus ces derniers jours ont été recensés dans les hôpitaux. Ils portent le bilan de l’épidémie à 118 837 décès.
75,6 % de la population éligible de plus de 12 ans était complètement vaccinée au 25 novembre, soit 50 737 151 personnes. Parmi elles, 6 583 797 avaient bénéficié également d’une dose de rappel. Ce nombre devrait croître rapidement dans les prochaines semaines après les annonces du ministre de la Santé Olivier Véran sur l’ouverture de la troisième dose à tous cinq mois après la vaccination complète et le prochain durcissement du passe sanitaire. Jeudi, le site de prise de rendez-vous Doctolib a été submergé avec plus d’1,2 million de rendez-vous programmés en une journée.
Samedi 27 Novembre 2021 - Violences aux Antilles: le gouvernement «prêt» à parler de l'autonomie de la Guadeloupe :
Le gouvernement est "prêt" à parler de l'autonomie de la Guadeloupe, département touché par une violente crise, a indiqué vendredi le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, annonçant également la création de "1.000 emplois aidés pour les jeunes".
Le gouvernement est "prêt" à parler de l'autonomie de la Guadeloupe, département touché par une violente crise, a indiqué vendredi le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, annonçant également la création de "1.000 emplois aidés pour les jeunes". Lors des réunions de ces derniers jours pour tenter de résoudre la crise, née d'un refus de l'obligation vaccinale avant d'embrasser des revendications sociales, "certains élus ont posé la question en creux de l'autonomie", a déclaré Sébastien Lecornu dans une allocution télévisée aux Guadeloupéens. "D'après eux, la Guadeloupe pourrait mieux se gérer d'elle-même. Ils souhaitent moins d'égalité avec l'Hexagone, plus de liberté de décision par les décideurs locaux. Le gouvernement est prêt à en parler, il n'y a pas de mauvais débats du moment que ces débats servent à résoudre les vrais problèmes du quotidien des Guadeloupéens", a poursuivi le ministre.
M. Lecornu a également annoncé le financement de "1.000 emplois aidés pour les jeunes, avec un accompagnement spécifique et une formation, dans le secteur non marchand, pour soutenir les collectivités ou les associations sociales, sportives, environnementales du territoire". En Guadeloupe, 34,5% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté national, avec un fort taux de chômage (19%), notamment chez les jeunes (35% en 2020 contre une moyenne nationale de 20%).
Pour tenter d'apaiser les esprits et mettre fin aux violences, le gouvernement avait auparavant indiqué qu'il repoussait au 31 décembre la mise en œuvre de l'obligation vaccinale des soignants et pompiers en Guadeloupe comme en Martinique, où la contestation a fait tache d'huile. Par ailleurs, le préfet de Guadeloupe "a décidé la prorogation du couvre-feu de 18 heures à 5 heures jusqu'au lundi 29 novembre 2021 à 5 heures". Jeudi, le préfet de Martinique avait, lui, instauré un couvre feu "de 19H00 à 5H00 jusqu'au retour au calme". Ce qui avait commencé il y a quelques jours dans ces deux îles avec des blocages et des piquets de grèves a vite dérapé en violences contre les forces de l'ordre, incendies et pillages.
Samedi 27 Novembre 2021 - UDI : Les troupes de Lagarde embarrassées :
Rude semaine pour Jean-Christophe Lagarde. Elle a débuté par de plates excuses après une sortie violente du président de l’UDI à l’encontre d’Éric Zemmour (« Si M. Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête », a-t-il cinglé sur France Info). Et elle s’achève sur un conseil national, le 27 novembre, qui acte l’exclusion du mouvement centriste des préparatifs de la présidentielle à droite. Le député de Seine-Saint-Denis souhaitait que les militants désignent leur candidat préféré parmi les prétendants au congrès des Républicains. Mais face au refus de Michel Barnier, d’Éric Ciotti et de Valérie Pécresse, le scrutin a été annulé. De quoi rendre amer Hervé Marseille, le patron des sénateurs centristes : « Les LR veulent bien de nos parrainages, mais ils ne nous associent en rien. Ils aimeraient qu’on se contente de ratifier leur choix du congrès. Eh bien, nous, on n’est pas obligés de les soutenir. »
À en croire le sénateur des Hauts-de-Seine, l’UDI et LR n’ont pas fini de solder la crise de confiance de 2018-2019, quand Laurent Wauquiez était patron des Républicains : « Il a créé une fracture dont on subit encore les effets. » Mais pour cet autre bon connaisseur des arcanes centristes, le parti de Jean-Christophe Lagarde paie surtout ses trop nombreux changements de ligne : « Un coup chez Macron, un coup à droite, ça a été le quinquennat du zigzag permanent ! » Un dirigeant centriste l’admet : « La lisibilité n’a pas toujours été évidente. » Après s’être émancipée de la droite de Wauquiez, l’UDI s’était lancée en solo aux européennes. Pour un résultat piteux (2,5 %). Puis le parti avait envisagé un « partenariat » avec Emmanuel Macron. Jean-Christophe Lagarde n’a désormais pas de mots assez durs contre ce président qui aurait « marché sur le Parlement, ignoré les partenaires sociaux, maltraité les élus locaux ».
Mais Jean-Christophe Lagarde ferait bien mieux de s’en prendre à lui-même. Par ses prises de position, par son intransigeance et souvent par son inconsistance il a lui-même sabordé l’UDI qui, aujourd’hui, ne compte plus du tout.
Samedi 27 Novembre 2021 - À Marseille, Eric Zemmour échange des doigts d'honneur avec une passante :
Une passante a fait samedi un doigt d'honneur au polémiste d'extrême droite Éric Zemmour, qui terminait un déplacement chahuté à Marseille et a répondu par le même geste par la fenêtre de sa voiture, a constaté un photographe de l'AFP.
Une femme s'est approchée de la voiture du polémiste, qui a accepté de baisser sa vitre. Elle lui a fait un doigt d'honneur, avant qu’Éric Zemmour n'en fasse un à son tour en affirmant «et bien profond», pendant que sa conseillère Sarah Knafo riait, a rapporté le photographe.
La scène a eu lieu à la sortie d'un restaurant à Marseille près de la mairie, après une visite à la cathédrale La Major. Le polémiste, qui pourrait annoncer dans quelques jours sa candidature à la présidentielle, a effectué un déplacement chahuté dans la cité phocéenne.
A la sortie de la cathédrale, interrogé sur l'hypothèse qu'il ne soit plus candidat, Eric Zemmour a répondu «voilà une grande question presque métaphysique». A propos de la date de l'annonce de sa décision, qui pourrait intervenir mardi ou mercredi, selon plusieurs sources, son entourage a déclaré : «On attend qu’il appuie sur le bouton. On attend tous d’ailleurs. Mais on est prêts, nous».
Le sénateur RN Stéphane Ravier, soutien de la candidate du RN Marine Le Pen, a fait visiter au polémiste l'église de La Major, sans prévenir la candidate. Les deux hommes ont ensuite appelé chacun, devant la presse, au «rassemblement» au second tour de l'élection présidentielle contre Emmanuel Macron. M. Ravier a fait part de son «soutien amical» à Eric Zemmour. La visite prévue samedi d'Eric Zemmour du marché au poissons sur le Vieux Port a, elle, été annulée, en raison de la pluie et de la présence de manifestants, selon son entourage.
Samedi 27 Novembre 2021 - Grippe aviaire : un premier foyer en élevage détecté dans le Nord de la France :
La France a repéré un foyer de grippe aviaire dans une exploitation de volailles dans le département du Nord, soit le premier foyer en élevage mis en évidence depuis l'épizootie de l'hiver dernier, a annoncé samedi le ministère de l’Agriculture De ce fait, elle perd son statut «indemne» d'influenza aviaire, a déclaré à l'AFP le ministère. Cela peut avoir des conséquences sur les débouchés à l'export de ses volailles.
«Alors que des virus de l'influenza aviaire circulent activement en Europe par l'intermédiaire des oiseaux migrateurs, la France a détecté le 26 novembre un foyer dû à une souche hautement pathogène dans un élevage de poules pondeuses situé sur la commune de Warhem, dans le département du Nord», a indiqué le ministère dans un communiqué.
La suspicion d'infection fait suite à un constat de mortalités anormales parmi les volailles de l’élevage. La France avait déjà déclaré depuis la fin de l'été quatre cas de grippe aviaire en faune sauvage et trois cas en basses-cours sur le territoire métropolitain. En Europe, 26 pays sont actuellement touchés par les virus influenza, concernant plus de 400 foyers en élevage et 600 cas en faune sauvage, précise le ministère.
Des mesures sanitaires ont été prises. Les poules vont être abattues et le foyer sera désinfecté. Une zone de protection (3 km autour du foyer) et une zone de surveillance (10 km) ont été instaurées par le Préfet. La consommation de viande, foie gras et oeufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l'homme, tient à souligner le ministère.
Samedi 27 Novembre 2021 - #Balancetonbar: la menace du GHB plane sur les établissements de nuit :
Un malaise, une agression et plus aucun souvenir: depuis quelques semaines, les témoignages de femmes victimes de viol ou d'agressions sexuelles dans des bars ou discothèques de France se multiplient sur les réseaux sociaux et mettent en cause le GHB, surnommé la "drogue du violeur".
Le mouvement est né il y a un mois en Belgique sous le mot-dièse #Balancetonbar, après plusieurs cas d'agressions rapportés dans les bars d'un quartier étudiant bruxellois. Certaines victimes soupçonnent leur agresseur, client ou membre du personnel de l'établissement, de les avoir droguées à leur insu avant de passer à l'acte. Sur le banc des accusés, deux molécules, le GHB (gamma-hydroxybutyrate de sodium) et le GBL (gamma-butyrolactone). Le premier est normalement prescrit comme anesthésique et dans le traitement de la narcolepsie. Le second utilisé comme solvant industriel. Euphorie, désinhibition, sentiment de bien-être, intensification des perceptions, leurs effets sont documentés. Le GHB est donc classé comme stupéfiant en France depuis 2001 mais pas le GBL, interdit à la vente au grand public depuis 2011.
Si leur utilisation à des fins récréatives est fréquente, ces deux substances sont beaucoup plus rarement utilisées à des fins criminelles dans le cadre de tentatives de soumission chimique, dit l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
Samedi 27 Novembre 2021 - Crise des migrants: nouvelle escalade entre la France et la Grande-Bretagne :
La guerre des mots a repris de plus belle vendredi entre Paris et Londres après l'annulation par Gérald Darmanin de la participation britannique à une réunion de crise sur les migrants prévue dimanche, en riposte aux propos de Boris Johnson demandant à la France de reprendre les immigrés arrivant en Grande-Bretagne. Dans un message à son homologue d'Outre-Manche Priti Patel dont l'AFP a pris connaissance, le ministre de l'Intérieur s'est dit "déçu" des exigences exprimées par le Premier ministre britannique dans une lettre à Emmanuel Macron et a jugé "encore pire" qu'il les publie. "En conséquence je dois annuler notre rencontre dimanche à Calais, je suis sûr que vous comprenez pourquoi", a conclu M. Darmanin.
En visite à Rome, Emmanuel Macron a lui aussi tancé le Premier ministre britannique pour ses méthodes "pas sérieuses". "On ne communique pas d'un dirigeant à l'autre sur ces questions-là par tweets et par lettres qu'on rend publiques. Nous ne sommes pas des lanceurs d'alerte", a-t-il déclaré devant la presse.
La mort mercredi au large de Calais d'au moins 27 migrants qui tentaient de gagner les côtes anglaises dans le naufrage de leur embarcation a relancé les tensions entre Paris et Londres. Ce drame est le plus meurtrier depuis la hausse en 2018 des traversées de la Manche par les migrants, pour contourner le verrouillage renforcé du port français de Calais et du tunnel ferroviaire. Si la France et le Royaume-Uni semblaient jusqu'ici vouloir taire leurs désaccords et améliorer leur coordination, Boris Johnson a rallumé la mèche de la discorde en demandant jeudi soir au président français de reprendre tous les migrants arrivant en Angleterre depuis la France.
Samedi 27 Novembre 2021 - L'Afrique du Sud se sent «punie» pour avoir détecté un nouveau variant :
L'Afrique du Sud, dont les citoyens sont devenus persona non grata partout dans le monde après l'annonce d'un nouveau variant inquiétant, se sent «punie» et injustement traitée alors que ce sont ses scientifiques qui l'ont découvert et ont rapidement sonné l'alarme.
Le gouvernement estime n'avoir rien à se reprocher et dénonce sa stigmatisation pour être l'annonceur de mauvaises nouvelles, à l'instar d'une multitude d'internautes sud-africains aussi indignés qu'inquiets.
«Cette dernière série d'interdictions de voyager revient à punir l'Afrique du Sud pour son séquençage génomique avancé et sa capacité à détecter plus rapidement de nouveaux variants. L'excellence scientifique doit être applaudie et non punie», estime le gouvernement samedi, deux jours après l'annonce de cette découverte, baptisée Omicron par l'OMS.
«De nouveaux variants ont été détectés dans d'autres pays. Chacun de ces cas n'a aucun lien récent avec l'Afrique australe. Il convient de noter que la réaction à l'égard de ces pays est radicalement différente de celle des cas en Afrique australe», regrette encore le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Il rappelle aussi que l'OMS a «demandé aux dirigeants du monde entier de ne pas réagir de manière impulsive» afin de privilégier une «approche scientifique, fondée sur les risques». Sans grand effet. Mais Pretoria «s’aligne» évidemment sur cette position.
Dès vendredi soir, au lendemain de la révélation de ce nouveau variant lors d'une conférence de presse de scientifiques sous sa houlette, le ministre de la Santé dénonçait la réaction pavlovienne et «draconienne» de nombreux pays qui ont immédiatement fermé leurs frontières avant même d'en savoir plus sur sa dangerosité. «Certains dirigeants cherchent des boucs émissaires pour résoudre un problème qui est mondial», dénonçait Joe Phaahla, évoquant une réaction de «panique».
Samedi 27 Novembre 2021 - Riad Salamé : la chute du banquier du Liban :
Il passait pour un magicien de la finance. Aujourd’hui, le gouverneur de la Banque du Liban est accusé d’avoir ruiné ses compatriotes.
La fête est finie. Plus d’argent, la livre autrefois si solide, arrimée au dollar, dévaluée à plus de 90 %. Tout manque, l’essence, l’électricité, les médicaments, le Liban agonise, entre résignation et rage. C’est l’heure des comptes et les regards se tournent vers lui : Riad Salamé, le sphinx de la Banque du Liban (BDL), gouverneur depuis 1993, chantre de la stabilité financière, roué en montages et en discours rassurants, insubmersible gardien du coffre et de ses secrets. Vingt-huit ans qu’il tient tout, louvoyant entre les crises et les guerres, les argentiers du Golfe, d’Iran, de Syrie et les analystes du FMI, porté par ses décorations de « meilleur banquier central » et les hommages de Chirac, qui lui offrit un passeport tricolore et la Légion d’honneur. « Riad, disait-il, sera un jour président du Liban. »
Le grand Jacques appréciait ce petit Oriental cultivé, toujours bien mis, gominé, cigare au bec, qui lui avait été présenté par son ami Rafic Hariri. Riad Salamé a été fort bien traité par la France, jusqu’en septembre 2020, quand Emmanuel Macron l’a accusé, à mots à peine voilés, d’avoir bâti un « schéma de Ponzi », ce système frauduleux basé sur des taux d’intérêt insensés, rendu célèbre par Madoff. Diable, l’honorable gouverneur aurait ainsi joué, à l’échelle d’un État… . Comment est-ce possible ? Riad Salamé a-t-il encouragé la débâcle, comme le pensent nombre de Libanais, dont l’économiste Toufic Gaspard, ancien conseiller au FMI, qui parle du « plus gros krach bancaire des temps modernes » ?
« Tout ça est de la pure calomnie », indique le gouverneur par téléphone, en remerciant « d’avoir appelé ». Les « r » roulent, petit ton à la traîne habitué à temporiser : « Rendez-vous compte, on me traite de voleur, comme si j’étais Al Capone, alors que je n’ai pas détourné un sou… Le Liban traverse une passe difficile et je suis le bouc émissaire. » Il vit sous haute protection, avec vingt policiers qui le suivent de sa villa des environs chics de Beyrouth au sixième étage de la BDL, où est aménagé son vaste bureau avec un lit pour les siestes et les nuits de tension.
Samedi 27 Novembre 2021 - Variant Omicron du Covid-19: ce que l'on sait
Le nouveau variant B.1.1.529 du virus qui donne le Covid 19, détecté pour la première fois en Afrique australe, a été classé vendredi "préoccupant" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et baptisé "Omicron". "Nous annonçons aujourd'hui que B.1.1.529 est un variant préoccupant" et qu'il est "nommé Omicron", a déclaré Maria Van Kerkhove, la responsable de la gestion de l'épidémie de Covid-19 à l'OMS.
"Le variant B.1.1.529 a été signalé pour la première fois à l'OMS par l'Afrique du Sud le 24 novembre 2021 (...). Ce variant présente un grand nombre de mutations, dont certaines sont préoccupantes", a indiqué pour sa part le groupe d'experts chargé par l'OMS de suivre l'évolution du Covid-19. Selon ce Groupe consultatif technique sur l'évolution du virus, la première infection confirmée connue d'Omicron provient d'un échantillon prélevé le 9 novembre. Ces dernières semaines, les infections en Afrique du Sud ont fortement augmenté, coïncidant avec la détection du nouveau variant.
Il a depuis été détecté également en Israël sur une personne revenue du Malawi, au Botswana, en Belgique et à Hong Kong. "Nous comprenons que les gens soient inquiets. La bonne chose est que nous avons des systèmes de surveillance dans le monde entier pour détecter ces variants très rapidement", a souligné Mme Van Kerkhove, en appelant la population à réduire son exposition, en suivant notamment les gestes barrières, et à se faire vacciner.
Jamais un nouveau variant n'avait provoqué autant d'inquiétude dans le monde depuis Delta. Pour faciliter les débats publics sur les variants, l'OMS nomme les variants à l'aide du nom des lettres de l'alphabet grec (alpha, bêta, gamma, delta...), plus accessible à un public non scientifique et qui permet d'éviter de stigmatiser le pays où ce variant est initialement découvert. Selon le groupe d'experts de l'OMS, les données préliminaires suggèrent qu'il existe "un risque accru de réinfection" avec Omicron, par rapport aux autres variants préoccupants.
Selon l'OMS, un variant du SARS-CoV-2 est jugé préoccupant lorsqu'il est associé à un ou plusieurs changements, tels qu'une augmentation de la transmissibilité ou de la virulence, une diminution de l'efficacité des mesures de santé publique et sociales ou des outils de diagnostic, des vaccins et des traitements disponibles.
Il existait jusqu'à présent 4 autres variants préoccupants: Delta, qui représente la quasi-totalité des cas séquencés dans le monde, Alpha, Bêta et Gamma.
La France suspend immédiatement les arrivées en provenance de sept pays d'Afrique australe, dont l'Afrique du Sud, en raison de "la découverte d’un nouveau variant du coronavirus particulièrement préoccupant", a annoncé Matignon à l'AFP vendredi. D'autres pays ont fait de même, comme les Etats-Unis, le Canada ou encore Israël.
Le laboratoire allemand BioNTech, allié à Pfizer, attend "au plus tard dans deux semaines" de premiers résultats d'études qui permettront de déterminer si le nouveau variant détecté en Afrique du Sud est capable d'échapper à la protection vaccinale, a indiqué une porte-parole.
"Nous avons immédiatement lancé des études sur le variant B.1.1.529" qui "diffère clairement des variants déjà connus car il présente des mutations supplémentaires sur la protéine spike", caractéristique du virus SARS-Cov-2, a expliqué la porte-parole à l'AFP. "Pfizer et BioNTech se sont préparés il y a plusieurs mois à ajuster leur vaccin en moins de six semaines et à livrer les premières doses en 100 jours" si un variant s'avérait résistant.
Samedi 27 Novembre 2021 - Peng Shuai : enquête sur une disparition :
Après avoir accusé un membre du Politburo de l’avoir violée, la championne de tennis Peng Shuai a disparu.
Plus qu’une bouteille à la mer, c’est une lettre ouverte mâtinée de peur, de désarroi et d’ellipses, où affleure en creux une envie d’en finir, que la championne de tennis chinoise Peng Shuai, ancienne gagnante du double à Roland-Garros et à Wimbledon, a publiée le mardi 2 novembre : un post de 1 500 idéogrammes jeté sur Weibo, le Twitter chinois aux 520 millions d’abonnés. Le message a été effacé par la censure rouge vingt minutes plus tard. Mais beaucoup l’avaient déjà copié
En France, les personnages sont inconnus. Mais il s’agit en Chine d’un séisme de magnitude maximale où se mêlent sexe, glamour et pouvoir. Un scandale d’État scabreux et édifiant. Peng Shuai, 35 ans, y révèle une première relation sexuelle, en 2008, suivie d’une liaison avec Zhang Gaoli, 75 ans, l’ancien vice-Premier ministre chinois, l’un des sept membres du Politburo du Parti communiste et l’un des plus importants personnages du régime. Une relation d’une durée non précisée, interrompue par le cacique. Mais Peng affirme aussi qu’après leur rupture Zhang Gaoli l’a invitée chez lui, à Tianjin, pour la violer avec la complicité de son épouse. C’est la première fois, en Chine, qu’un homme politique si haut placé est accusé publiquement d’agression sexuelle et de liaison extraconjugale, qui plus est par une célébrité.
Le post de Peng Shuai est lapidaire, glaçant, empreint du sceau de la culpabilité et d’une douleur térébrante qui perle à chaque formule. « Pourquoi es-tu revenu me chercher, pour m’emmener dans ta chambre et me forcer à avoir des rapports sexuels ? écrit l’ex-championne. J’ai eu tellement peur, cet après-midi-là ! Qui aurait pu croire que ta femme serait consentante et qu’elle monterait même la garde ? Suis-je encore humaine ? » Et de terminer par une parabole sombre : « Je suis l’œuf qui se précipite vers la pierre, le papillon de nuit qui vole vers le feu. »
En Chine, le dossier est classé très haute sécurité nationale. Aucun internaute, même parmi les amis de longue date sollicités sur Weibo, n’a voulu s’exprimer. Exception faite de cette vieille connaissance, un vétéran du sport chinois rencontré à l’époque où nous multipliions les séjours en Chine pour préparer les Jeux olympiques de Pékin 2008. Monsieur Wang – c’est un nom d’emprunt – a longtemps chaperonné les athlètes chinois lors de compétitions à l’étranger. Sur messagerie cryptée, il ne cache pas son anxiété : « Honnêtement, je me fais du tracas pour Peng. Elle a déjà fait preuve de tant d’abnégation et de sacrifices pour en arriver là… J’ai peur qu’elle craque et fasse quelque chose de grave. »