Vendredi 26 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 25 Novembre au soir :
Le nombre de cas augmente très rapidement en France depuis plusieurs jours, atteignant 33.464 nouvelles contaminations jeudi, au plus haut depuis fin avril. Pour le moment, la flambée des contaminations ne s'accompagne pas d'un envol des hospitalisations, malgré une hausse ces derniers jours. Le gouvernement met cela sur le compte d'un fort taux de vaccination par rapport à d'autres pays européens. En France, où le Covid a tué plus de 118.000 personnes, il n'est à ce stade envisagé "ni confinement, ni couvre-feu", a annoncé jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran.
"Nous pouvons passer cette vague sans recourir aux outils les plus contraignants", a estimé le ministre français, lui-même médecin. Il a cependant annoncé le retour de l'obligation du port du masque partout en intérieur dans les lieux recevant du public, à compter de vendredi, y compris dans les lieux où le pass sanitaire est réclamé (restaurants, centres commerciaux, lieux de spectacle, musées...). Le Premier ministre Jean Castex était lui-même absent du conseil des ministres mercredi, car testé positif au Covid.
Potentiellement très contagieux et aux mutations multiples, un nouveau variant du Covid-19 a été détecté en Afrique du Sud, qui voit les signes d'une nouvelle vague de pandémie, ont annoncé jeudi des scientifiques. Le variant B.1.1.529 présente un nombre "extrêmement élevé" de mutations et "nous pouvons voir qu'il a un potentiel de propagation très rapide", a déclaré le virologue Tulio de Oliveira, lors d'une conférence de presse en ligne chapeautée par le ministère de la Santé.
Son équipe de l'institut de recherche KRISP, adossé à l'Université du Kwazulu-Natal, avait déjà découvert l'année dernière le variant Beta, très contagieux. Les métamorphoses du virus initial peuvent potentiellement le rendre plus transmissible, jusqu'à rendre le variant dominant: cela a été le cas avec le variant Delta découvert initialement en Inde, et qui selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a réduit à 40% l'efficacité des vaccins anti-Covid contre la transmission de la maladie. A ce stade, les scientifiques sud-africains ne sont pas certains de l'efficacité des vaccins existants contre la nouvelle forme du virus. "Ce qui nous préoccupe, c'est que ce variant pourrait non seulement avoir une capacité de transmission accrue, mais aussi être capable de contourner certaines parties de notre système immunitaire", a déclaré un autre chercheur, le professeur Richard Lessells.
A ce jour, 22 cas ont été signalés, touchant principalement des jeunes, selon l'Institut national des maladies transmissibles (NICD). Des cas ont également été signalés au Botswana voisin et à Hong Kong, sur une personne de retour d'un voyage en Afrique du Sud. Après l'annonce de l'Afrique du sud, le Royaume-Uni a indiqué interdire l'entrée aux voyageurs en provenance de six pays d'Afrique.
Tous les vols en provenance d'Afrique du sud, de Namibie, du Lesotho, d'Eswatini, du Zimbabwe et du Botswana seront suspendus à compter de vendredi 12H00 GMT, a annoncé le secrétaire d'Etat à la Santé, Sajid Javid. En outre, le Royaume-Uni demandera "à toute personne arrivant de ces pays à partir de 04H00 dimanche de se mettre en quarantaine dans des hôtels", a précisé M. Javid, ajoutant que ceux arrivant avant cette date devront s'auto-isoler et faire deux tests PCR aux deuxième et huitième jour de leur confinement.
Vendredi 26 Novembre 2021 Rrencontre d'Emmanuel Macron et du pape François :
En visite à Rome, Emmanuel Macron a été reçu vendredi au Vatican par le pape François pour la deuxième fois de son quinquennat, un geste envers les catholiques à cinq mois de la présidentielle. Le président français est arrivé à 11H00 au palais apostolique, accompagné de sa délégation dont l'ambassadrice de France près le Saint-Siège, a constaté l'AFP. Lors de cette nouvelle audience, le président français et le pape François devraient notamment aborder les crises migratoires aux portes de l'Europe, après le naufrage qui a coûté la vie à 27 migrants mercredi dans la Manche, selon des sources diplomatiques.
Autre sujet délicat, le récent rapport Sauvé sur les abus sexuels dans l’Église en France, sur lequel le pape a déjà exprimé son "immense tristesse" et un sentiment de "honte". Le président français pourrait enfin vouloir apaiser sur le dossier de la PMA pour les couples de femmes, critiquée par l'Eglise.
"Discuter avec le pape, venir échanger sur plusieurs dossiers internationaux était extrêmement important", a déclaré M. Macron lors d'une conférence de presse à Rome vendredi matin. Le président français est revenu sur la gestion de la crise migratoire, exposant sa vision d'un "humanisme, mais avec des règles". "Nous devons avoir des politiques de coopération avec les pays d'origine et de transit pour éviter ces mouvements subis (...) Nous devons protéger nos frontières extérieures pour lutter contre les trafiquants de la misère que sont ces réseaux".
Jeudi, il avait déjà expliqué ses divergences avec le pape sur le sujet des migrants. "On doit accueillir, c'est l’asile constitutionnel (...) En revanche, accueillir tout le monde n'est pas soutenable aux équilibres de nos pays", a-t-il dit au journal La Croix.
"Le pape voit les déséquilibres que provoquent les crises migratoires, il sent très bien que des peuples entiers sont percutés par cela. Si on ne protège pas notre intégrité nationale, on risque d’alimenter en retour des nationalismes très durs, des phénomènes que l’Europe avait su domestiquer. Mais chacun est dans son rôle. Le pape n’a pas de frontière à gérer", a-t-il ajouté.
Parmi les sujets abordés figurera aussi "l'accès libre aux vaccins pour les pays les plus pauvres", a indiqué Emmanuel Macron vendredi.
Selon l'Elysée, le président offrira au souverain pontife deux biographies d'Ignace de Loyola, fondateur des Jésuites dont est issu le pape argentin: une première, rare, de 1585 et un second ouvrage, Inigo, de François Sureau, membre de l'Académie française.
Par cette visite au Vatican, un mois après celle de son Premier ministre Jean Castex, Emmanuel Macron ménage un électorat catholique avec qui les relations ont été refroidies par l'adoption de la loi bioéthique ainsi que les restrictions de l'accès aux obsèques et à la tenue des messes pendant la crise sanitaire. Le rappel à la loi concernant le secret de la confession a également été une pomme de discorde. Et une autre tension pourrait surgir s'il inscrivait dans le programme d'un second quinquennat le droit à mourir, comme le souhaitent certains de ses proches.
Vendredi 26 Novembre 2021 - L’avocat d’Eric Zemmour annonce le dépot d’une plainte contre le magazine Closer
Invité de BFMTV, l’avocat d’Eric Zemmour Me Olivier Pardo a confirmé le dépôt d’une plainte contre le magazine Closer après une Une consacrée à ce dernier, l’annonçant futur papa.
«Le magazine Closer vient de publier, contre toutes les règles de la déontologie journalistique, un article portant gravement atteinte à la vie privée et au droit à l’image de Monsieur Éric Zemmour et de Madame Sarah Knafo», écrivent dans un communiqué Me Olivier Pardo et Laurence Dauxin-Nedelec, avocats du candidat putatif à la présidentielle, ainsi que Me Simon Olivennes, conseil de Mme Knafo. «Nos clients engagent immédiatement une action en justice», ajoutent-ils. Me Pardo a précisé à l'AFP qu'il déposerait «une assignation pour violation de la vie privée lundi ou mardi».
«Quoi qu'il arrive, toujours et partout, je défendrai jalousement, férocement, ma vie privée et celle de mes proches. La vie publique, oui. Le voyeurisme, non. Désolé pour les pervers», a indiqué M. Zemmour dans un tweet. Sur le plateau de BFMTV, Me Olivier Pardo, avocat d’Eric Zemmour, avait déjà annoncé que ce dernier allait déposer plainte contre le magazine Closer après la publication d’une Une affirmant que le polémiste allait «être papa» dans les prochains mois, sa conseillère Sarah Knafo étant enceinte de lui. «Je vais les taper au portefeuille parce que c'est là où ça fait mal», avait-t-il expliqué. «C’est une Une ignominieuse (…) qui porte atteinte abjecte à la vie privée sans aucun intérêt, sans aucune vérité», avait-il ajouté. «C’est leur vie privée, je ne vais pas rentrer dans le piège oui c’est vrai, oui c’est faux. Je ne vais pas cautionner quelque chose de dégueulasse», avait-t-il encore ajouté.
Jeudi, l'avocat de Mme Knafo avait assigné «Closer» en référé pour obtenir en urgence l'interdiction de ce numéro, une information révélée par le «Point». Mais cette demande a été jugée irrecevable par le tribunal, qui a estimé que Mme Knafo n'avait présenté «aucun élément objectif probant relatif à l’article et son contenu» permettant d'«établir la publication dans le magazine Closer à paraître le 26 novembre 2021 d'un article qui porterait atteinte au respect dû à l’intimité de la vie privée de la demanderesse», à l'exception d'un SMS la prévenant de la publication de ce numéro, selon le jugement consulté par l'AFP.
Vendredi 26 Novembre 2021 - «Comportement ambigu» avec une femme, l'Archevêque de Paris démissionne :
L'archevêque de Paris Michel Aupetit a présenté sa démission au pape, a-t-on appris auprès du diocèse de Paris, qui a admis que le prélat avait eu «un comportement ambigu» avec une femme en 2012, après des révélations de presse lui ayant attribué une liaison.
«Il a proposé au pape de lui remettre sa démission» par «un courrier envoyé cette semaine», a affirmé à l'AFP le diocèse de Paris, confirmant une information du Figaro. Seul le pape peut décider de l'accepter ou de la rejeter. En 2012, «il a eu un comportement ambigu avec une personne très présente vis-à-vis de lui», a-t-on ajouté.
Mercredi sur son site internet, Le Point affirmait que l'archevêque avait eu cette année-là une relation intime et consentie avec une femme, faisant référence à un courriel qu'il aurait envoyé par erreur et qui ne laissait pas de doute, selon l'hebdomadaire, sur la relation entretenue.
Il ne s'agissait «pas d'une relation amoureuse» ni d'une «relation sexuelle», a assuré vendredi à l'AFP le diocèse. «Il s'en était ouvert à sa hiérarchie à l’époque». «Je reconnais que mon comportement vis-à-vis d'elle a pu être ambigu, laissant ainsi sous-entendre l'existence entre nous d'une relation intime et de rapports sexuels, ce que je réfute avec force», disait Mgr Aupetit dans l'article du Point.
La demande de démission «n'est pas un aveu de culpabilité mais un geste d'humilité, une mise à disposition», a souligné le diocèse. Mgr Aupetit fait ce geste aujourd'hui «parce qu'il comprend qu'il puisse y avoir un trouble chez les catholiques du diocèse», a-t-on ajouté.
Vendredi 26 Novembre 2021 - Faux pass sanitaires: détention provisoire pour le médecin, des amendes pour les clients :
Un médecin du Val-de-Marne soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass sanitaires a été mis en examen et placé en détention provisoire jeudi soir, a indiqué vendredi le parquet de Créteil, sollicité par l'AFP. Une vingtaine de clients écopent d'amendes allant de 800 à 1.500 euros, d'après une source proche du dossier. Le médecin avait été interpellé mardi et placé en garde à vue, avec deux complices présumés, une femme de 53 ans et un homme de 49 ans, dans le cadre d'une enquête pour "escroquerie aggravée" et "faux administratifs".
L'homme a été mis en examen pour "complicité d’escroquerie aggravée" et "blanchiment", sous contrôle judiciaire. La femme a été placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour "complicité d'escroquerie aggravée", un statut moins incriminant que celui de mis en examen. Le médecin mis en examen, âgé de 56 ans, tient un cabinet dans la petite ville de Joinville-Le-Pont, au sud-est de Paris. Il est soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux pass, pour un prix affiché à 1.000 euros pièce.
Ces affaires de falsification liées à la pandémie de Covid-19 mettent souvent en cause "des personnes employées dans les centres de vaccination (...) des cyber-attaquants qui utilisent le code du médecin pour faire de faux pass", mais rarement "un médecin qui se met à monnayer", avait commenté au moment de l'interpellation une source policière du Val-de-Marne auprès de l'AFP.
En juillet, les enquêteurs de la Sûreté territoriale du Val-de-Marne avaient été alertés de l'existence d'un compte Snapchat proposant des faux tests PCR et de faux pass sanitaires. Leurs investigations ont "démontré que les patients ne sont jamais venus au cabinet". Les clients ne seraient pas spécialement opposés à la vaccination. C'est "la période d'été" qui aurait motivé leurs achats frauduleux: "Certains pays demandaient un cycle vaccinal complet et ils ont payé des prix exorbitants pour partir en vacances", avait avancé la source policière.
Vendredi 26 Novembre 2021 - "Black Friday": les écologistes d'Extinction Rebellion ciblent les sites britanniques d'Amazon
Des militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion ont organisé vendredi des blocages de centres de distribution du géant Amazon au Royaume-Uni pour protester contre l'"obsession de la surconsommation" symbolisée selon eux par le "Black Friday". Les 13 sites britanniques visées dès le petit matin par l'organisation représentent, selon elle, plus de la moitié des livraisons du groupe américain dans le pays. Elle a indiqué cibler également deux sites en Allemagne et aux Pays-Bas.
Au centre écossais de Dunfermline, une vingtaine de militants empêchaient les véhicules de rentrer et certains de sortir, a rapporté l'agence Press Association. "Cette action vise à exposer les crimes d'Amazon tout en faisant un exemple d'un système économique plus large conçu pour nous pousser à acheter des choses dont nous n'avons pas besoin à un prix que nous ne pouvons nous permettre", a expliqué Extinction Rebellion (XR) dans un communiqué.
Pour XR, connu pour ses actions spectaculaires de blocages ces dernières années, "Black Friday" symbolise une obsession pour la surconsommation qui n'est pas compatible avec une planète vivable". Contacté par l'AFP, Amazon a indiqué travailler pour utiliser son réseau de manière à minimiser les conséquences pour ses clients.
"Nous prenons nos responsabilités au sérieux, cela inclut notre engagement pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2040", a souligné un porte-parole du groupe souvent critiqué pour ses pratiques sociales et fiscales. Il a assuré fournir "un environnement de travail sûr et moderne" et soutenir "des dizaines de milliers de petites entreprises qui vendent" sur sa plateforme.
Amazon, qui a lancé sa campagne promotionnelle jeudi, concentre l'essentiel des attaques contre les offres promotionnelles offertes vendredi par de nombreux commerçants, lançant la saison des achats de Noël.
Vendredi 26 Novembre 2021 - A Calais, Yannick Jadot réaffirme que "l'immigration n'est pas un problème" :
Le candidat écologiste à la présidentielle est venu vendredi à Calais rendre hommage aux migrants morts dans le naufrage de leur canot.
"On n'est pas nombreux à dire aujourd'hui que l'immigration n'est pas un problème": le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot est venu vendredi à Calais rendre hommage aux migrants morts dans le naufrage de leur canot. L'eurodéputé avait déjà chamboulé son programme de la journée, dans les Hauts-de-France, en insérant une visite matinale à des salariés en grève de Leroy-Merlin qui demandent une augmentation de salaire, preuve que le candidat cherche à occuper le terrain social et une place centrale dans une gauche dispersée. Le naufrage, qui a fait au moins 27 morts, et la question migratoire ont encore changé ses plans, et la séquence réservée à une entreprise faisant de la réinsertion en a fait les frais, au profit d'une visite à Calais.
Après s'être recueilli devant la chapelle ardente dressée dans l'église Saint-Pierre, Yannick Jadot est allé jeter un bouquet de fleurs dans la Manche, à quelques encablures du naufrage de mercredi. "On est tous totalement sidérés par le drame qui s'est déroulé ici", a-t-il soufflé devant une poignée de journalistes, les cheveux désordonnés par le vent."La France a accepté de sous-traiter la question des réfugiés contre quelques dizaines de millions d’euros, c’est honteux pour la France d’être réduite à cette opération de police financée par la Grande-Bretagne", a tonné l'écologiste en référence aux accords du Touquet qui fixent la frontière entre les deux pays sur les côtes françaises.
Vendredi 26 Novembre 2021 - Nouvelle escalade entre la France et la Grande-Bretagne dans la crise des migrants :
La guerre des mots a repris de plus belle vendredi entre Paris et Londres après l'annulation par Gérald Darmanin de la participation britannique à une réunion de crise sur les migrants prévue dimanche, en riposte aux propos de Boris Johnson demandant à la France de reprendre les immigrés arrivant en Grande-Bretagne. Dans un message à son homologue d'Outre-Manche Priti Patel dont l'AFP a pris connaissance, le ministre de l'Intérieur s'est dit "déçu" des exigences exprimées par le Premier ministre britannique dans une lettre à Emmanuel Macron et a jugé "encore pire" qu'il les publie. "En conséquence je dois annuler notre rencontre dimanche à Calais, je suis sûr que vous comprenez pourquoi", a conclu Gérald Darmanin.
En visite à Rome, Emmanuel Macron a lui aussi tancé le Premier ministre britannique pour ses méthodes "pas sérieuses". "On ne communique pas d'un dirigeant à l'autre sur ces questions-là par tweets et par lettres qu'on rend publiques. Nous ne sommes pas des lanceurs d'alerte", a-t-il déclaré devant la presse.
La mort mercredi au large de Calais d'au moins 27 migrants qui tentaient de gagner les côtes anglaises dans le naufrage de leur embarcation a relancé les tensions entre Paris et Londres. Ce drame est le plus meurtrier depuis la hausse en 2018 des traversées de la Manche par les migrants, pour contourner le verrouillage renforcé du port français de Calais et du tunnel ferroviaire. Si la France et le Royaume-Uni semblaient jusqu'ici vouloir taire leurs désaccords et améliorer leur coordination, Boris Johnson a rallumé la mèche de la discorde en demandant jeudi soir au président français de reprendre tous les migrants arrivant en Angleterre depuis la France. "Je propose que nous mettions en place un accord bilatéral de réadmission pour permettre le retour de tous les migrants illégaux qui traversent la Manche", a indiqué le dirigeant britannique dans une lettre publiée sur Twitter, évoquant des accords similaires conclus par l'UE avec le Bélarus ou la Russie.
Cette lettre est "indigente sur le fond et déplacée sur la forme", a jugé vendredi le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, sur la chaîne BFMTV.
Vendredi 26 Novembre 2021 - Ouverture d'une enquête préliminaire contre Nicolas Hulot pour «viol et agression sexuelle» :
La procureure de la République de Paris Laure Beccuau a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire à l'encontre de Nicolas Hulot, au lendemain de la diffusion de l'émission «Envoyé Spécial» au cours de laquelle des femmes l'accusaient de viol et d'agression sexuelle.
La justice se saisit de l'«affaire Hulot». Vendredi, au lendemain de la diffusion de l'émission «Envoyé Spécial» au cours de laquelle des femmes ont accusé Nicolas Hulot, la procureure de la République de Paris Laure Beccuau a annoncé l'ouverture d'une enquête préliminaire pour «viol» et «agression sexuelle», «pour des faits susceptibles d'avoir été commis à Paris à l'égard d'une victime mineure» : «Les investigations ont été confiées à la brigade de protection des mineurs de la direction régionale de la police judiciaire. Elles s'attacheront à déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l'action publique est acquise», est-il écrit dans le communiqué du parquet du tribunal judiciaire de Paris.
Parmi les femmes ayant témoigné dans l'émission de France 2 diffusée jeudi soir figure Sylvia, qui avait 16 ans en 1989, lors des faits dénoncés. Elle a raconté, à visage découvert, avoir rencontré Nicolas Hulot lors d'une émission radio dans laquelle il était invité. L'agression aurait eu lieu alors qu'il la raccompagnait en voiture : «Et là il sort son sexe [...], il a pris ma main, il m'a demandé si je l'avais déjà fait avec des garçons. Il me force à lui faire une fellation que je ne fais pas réellement parce que je crois que je suis tétanisée», a-t-elle témoigné.
Mercredi, à la veille de la diffusion de l'émission, l'ancien ministre de l'Environnement d'Emmanuel Macron avait pris la parole sur BFMTV pour annoncer son retrait définitif de la vie publique face aux accusations à venir, qui font écho aux révélations du magazine «Ebdo» en 2018 à propos d'une plainte pour viol classée sans suite car prescrite : «Je suis écoeuré. Je quitte mon engagement et je ne m'exprimerai plus. C'est trop lourd payé», avait-il déclaré, qualifiant les accusations pas encore diffusées de «salissures». «Au prétexte que ces affaires sont prescrites, je n'ai plus droit à une enquête. On va m'accuser de crime et de délit», avait-il ajouté, déplorant «un système qui est en train de perdre la raison» avec «la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision». «Je sais que j'ai un physique très ingrat et que donc seule la contrainte me permet de vivre des histoires d'amour... Mais plus sérieusement, je n'ai jamais séduit par contrainte», avait-il complété, une réflexion qui avait choqué Elisabeth Moreno, ministre déléguée chargée de l'Egalité femmes-hommes : «Ironiser sur un tel sujet ? Sérieusement ? Ces propos sont intolérables», a-t-elle tweeté dans la foulée.
Vendredi 26 Novembre 2021 - Nouvelles mesures strictes en Belgique contre la cinquième vague de covid-19 :
La Belgique a décidé vendredi d'un nouveau tour de vis dans la vie sociale pour endiguer la forte hausse des contaminations au Covid, obligeant les discothèques à fermer et la population à limiter au maximum ses contacts et activités en intérieur. "Nous voulons vraiment éviter aujourd'hui que trop de personnes soient trop près les unes des autres", a justifié le Premier ministre Alexander De Croo, lors d'une conférence de presse. "La pression sur les hôpitaux ne cesse d'augmenter", a-t-il affirmé. Les discothèques doivent à nouveau fermer à partir de ce week-end, pour au moins trois semaines. Après plus de 18 mois d'inactivité forcée, elles avaient pu rouvrir en octobre moyennant le respect de protocoles sanitaires stricts.
Les compétitions sportives en intérieur se feront à nouveau sans public, et les réceptions privées dans un espace clos "sont interdites", à l'exception des mariages et des funérailles, avec au maximum 50 convives dotés d'un pass sanitaire. Les cafés et restaurants doivent fermer à 23 heures et les clients être obligatoirement assis, à six maximum par table. Le public ne pourra plus être debout dans un concert. Toutes ces nouvelles mesures feront l'objet d'une première évaluation le 15 décembre, a précisé M. De Croo. "Les réunions privées sont interdites et s'il y a des réunions publiques à l'intérieur elles sont soumises à des règles très strictes", a relevé à ses côtés le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, en rappelant l'importance de la vaccination. "Si vous n'êtes pas vacciné, le risque de se retrouver à l'hôpital est huit fois supérieur que pour une personne vaccinée", a dit ce responsable socialiste flamand.
En Belgique, 75% de la population (88% des plus de 18 ans) a reçu une première vaccination complète. Des centres de vaccination devraient rouvrir dès la semaine prochaine pour permettre d'accélérer l'administration de la dose de rappel, un des principaux objectifs des autorités. A ce jour, 1,25 million de Belges ont eu ce rappel, prévu d'abord pour les plus de 65 ans et les personnes vulnérables.
Le gouvernement n'a pas souhaité limiter à nouveau les "bulles" de contacts privés à domicile, mais a fait appel au "bon sens" des Belges, notamment pour "protéger les personnes âgées". Alexander De Croo avait tenu des propos alarmistes jeudi pour justifier la convocation en urgence vendredi matin du comité de concertation (associant les chefs des exécutifs régionaux) pour adopter ces nouvelles mesures. La hausse des contaminations --près de 17.000 par jour en moyenne-- et des hospitalisations est "supérieure aux courbes les plus pessimistes" esquissées la semaine dernière par les experts, avait dit le dirigeant libéral flamand.
Vendredi 26 Novembre 2021 - Covid-19: une enquête de l'institut Pasteur confirme l'importance de l'aération :
Aérer et porter le masque en intérieur: ces gestes barrières sont plus importants que jamais à l'heure où l'épidémie de Covid-19 redémarre, comme le montre une étude sur l'expansion du variant Delta en France cet été. Sans surprise, les endroits les plus risqués pour la contamination étaient les lieux clos mal aérés: soirées pour regarder les matchs de l'Euro de football (à domicile ou dans des bars), discothèques ou, dans une moindre mesure, transports (ce qui n'était pas le cas avec les précédents variants, sans doute parce que Delta est plus transmissible).
"La conséquence pratique, c'est de rappeler l'importance de l'aération et du port du masque", indique à l'AFP le responsable de l'étude, l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. C'est d'autant plus vrai que l'Europe vit actuellement un "redécollage épidémique synchrone avec une vague de froid" qui pousse les gens à rester en intérieur, et donc davantage exposés au risque, ajoute-t-il.
Parus vendredi dans la revue médicale The Lancet Regional Health Europe, ces travaux sont le quatrième volet d'une vaste étude sur les lieux de contamination menée par l'Institut Pasteur depuis le début de la pandémie.
Ce volet porte sur la période du 23 mai au 13 août, qui correspond à la réouverture progressive des lieux publics après le troisième confinement et à l'apparition du variant Delta sur le territoire. Aucun surrisque n'a été mis en évidence à cette période pour les restaurants, qui ont rouvert le 19 mai en extérieur et le 9 juin en intérieur. C'est "probablement parce qu'on était en plein été et qu'on pouvait largement ouvrir les fenêtres et mettre les gens en terrasse", note le Pr Fontanet.
Vendredi 26 Novembre 2021 - Pfizer efficace face au nouveau variant ? Résultats "au plus tard dans deux semaines" :
Le laboratoire allemand BioNTech, allié à Pfizer, attend "au plus tard dans deux semaines" de premiers résultats d'études qui permettront de déterminer si le nouveau variant détecté en Afrique du Sud est capable d'échapper à la protection vaccinale, a indiqué une porte-parole.
"Nous avons immédiatement lancé des études sur le variant B.1.1.529" qui "diffère clairement des variants déjà connus car il présente des mutations supplémentaires sur la protéine spike", caractéristique du virus SARS-Cov-2, a expliqué la porte-parole à l'AFP.
"Pfizer et BioNTech se sont préparés il y a plusieurs mois à ajuster leur vaccin en moins de six semaines et à livrer les premières doses en 100 jours" si un variant s'avérait résistant.