Mercredi 24 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 23 Novembre au soir :
Dose de rappel de vaccin, port du masque... l'exécutif se penche mercredi en Conseil de défense sur un renforcement de la riposte sanitaire face à la flambée de l'épidémie du Covid-19 qui revient rythmer la fin du quinquennat Macron. A l'isolement après son test positif lundi, le Premier ministre Jean Castex participera à distance à cette nouvelle réunion entièrement dédiée au sanitaire, suivie d'un Conseil des ministres. Symbole d'une épidémie qui dicte à nouveau l'agenda du gouvernement, à un mois de Noël. Même si les chiffres du mardi sont toujours élevés puisqu'ils intègrent des personnes qui n'avaient pas pu être testées le dimanche, 30.454 cas positifs ont été recensés en 24 heures. Autre indicateur de la reprise épidémique: les classes fermées. Selon le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, il y en a actuellement 6.000, contre 4.000 vendredi dernier.
Face à cette recrudescence, l'exécutif mise plus que jamais, selon une source gouvernementale, sur "les deux outils à notre disposition: la vaccination et le pass" sanitaire pour lequel les contrôles ont été renforcés. Le Conseil de défense permettra ainsi "d'aborder la question de l'extension de la troisième dose du vaccin, considérant les recommandations que nous avons obtenues des différentes autorités scientifiques et sanitaires", a indiqué mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Logiquement, le gouvernement devrait entériner la préconisation émise vendredi par la Haute autorité de santé (HAS) d'injecter la dose de rappel (le plus souvent une troisième dose) dès 40 ans, six mois après la vaccination complète. "Il y a très peu de quadragénaires qui sont déjà à six mois de la deuxième dose, ça arrivera progressivement au mois de décembre. Donc, ça nous donne la possibilité de nous organiser si la décision était entérinée", a commenté M. Véran. Deux autres organismes consultatifs, le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, sont allés plus loin en envisageant un rappel pour tous les adultes.
Pour l'instant, le rappel ne concerne que les plus de 65 ans, les personnes à risques de formes graves et les soignants. Pour les 50-64 ans, le rappel sera disponible à partir du 1er décembre. Le rappel systématique pour tous les adultes ne fait cependant pas consensus chez les scientifiques. Certains font valoir que deux doses restent très efficaces contre les formes graves et que l'urgence est de vacciner ceux qui n'ont eu aucune dose (6 millions de personnes). L'un des autres enjeux du Conseil de défense sera de savoir à partir de quand le rappel sera nécessaire pour prolonger le pass sanitaire selon les âges.
Pour les plus de 65 ans, ce mécanisme doit en principe démarrer le 15 décembre. Mais le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a assuré lundi avoir "poussé" pour avancer cette date au "milieu de la semaine prochaine". Le Conseil de défense pourrait par ailleurs décider de rendre à nouveau le masque obligatoire dans certains lieux, dont les salles de spectacle. Un couvre-feu ou même un reconfinement ne sont pas à l'étude, selon une source gouvernementale. "Mais compte tenu de ce qui se passe chez nos voisins proches, on ne peut pas l'écarter", prévient dans Le Parisien le professeur Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, qui se dit "très étonné par la brutalité de cette vague".
Mercredi 24 Novembre 2021 - De nouvelles mesures sanitaires annoncées jeudi concernant le Covid-19 en France :
Le ministre de la Santé Olivier Véran présentera jeudi de nouvelles mesures face à la reprise de l'épidémie de Covid, dont "l'accélération" de la vaccination et le "renforcement du pass sanitaire", a annoncé mercredi le gouvernement. "Notre situation épidémique se dégrade très nettement", a averti Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à l'issue d'un Conseil de défense sanitaire et du Conseil des ministres. "Il y a quelques jours, je parlais d'un début de vague fulgurante et cela se confirme", a-t-il insisté, prévenant que la circulation du virus devrait "continuer à augmenter dans les prochains jours et les prochaines semaines".
Face à cette accélération de l'épidémie, le gouvernement n'a toutefois pas fait d'annonce concrète, renvoyant à une conférence de presse jeudi à la mi-journée par le ministre de la Santé, Olivier Véran. Mais M. Attal a d'ores et déjà prévenu que des mesures sont prévues selon trois grands axes: "l'accélération de la campagne de rappel vaccinal", "le renforcement du pass sanitaire" et "le renforcement des mesures barrières" comme le port du masque.
Sur le premier plan, M. Véran devrait préciser à qui la dose de rappel, dite troisième dose, de vaccin anti-Covid sera ouverte dans les prochaines semaines. Actuellement, les plus de 65 ans peuvent la recevoir, ainsi que les personnes à risque et les soignants. Le président Emmanuel Macron a annoncé début novembre que tous les plus de 50 ans pourraient en bénéficier à partir de décembre, et la Haute autorité de santé (HAS) est allée encore plus loin en la recommandant dès maintenant aux plus de 40 ans. Quant au pass sanitaire, l'enjeu est de savoir comment le conditionner au rappel selon les tranches d'âge. Pour l'heure, seuls les plus de 65 ans ont la perspective de devoir recevoir leur rappel pour continuer à bénéficier de ce document, un mécanisme qui doit démarrer le 15 décembre.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Accusé de viols, Nicolas Hulot quitte «définitivement la vie publique» :
L'ancien ministre Nicolas Hulot, visé par de nouvelles accusations d'agression sexuelle et de viol qu'il a dévoilées mercredi et démenties, a annoncé sur BFMTV quitter "définitivement la vie publique".
"Je vais quitter la présidence d'honneur de ma fondation, pour les protéger des salissures (...) Je quitte définitivement la vie publique parce que je suis écœuré", a-t-il déclaré. "Pourquoi pérenniser une notoriété qui me fait subir ce qu'un homme peut subir de pire?".
"Je quitte mon engagement, je ne m'exprimerai plus, c'est trop lourd payé", a ajouté l'ancien animateur de la télévision, devançant la diffusion d'un documentaire télévisé qui donne la parole à des femmes l'accusant "d'"agression sexuelle et de viol" remontant jusqu'à 1989.
"Ni de près ni de loin je n'ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères", a affirmé Nicolas Hulot. "Je n'ai jamais contraint qui que ce soit", a-t-il martelé, dénonçant un "système qui est en train de perdre la raison", avec "la justice qui se déplace sur les plateaux de télévision". Selon les questions du journaliste Bruce Toussaint, le reportage en question doit être diffusé par l'émission Envoyé Spécial sur France 2, mais France Télévisions ne l'a pas confirmé à l'AFP. Selon Nicolas Hulot, quatre ou cinq femmes porteraient des accusations contre lui, en plus de la petite-fille de François Mitterrand dont la plainte pour viol avait déjà émergé il y a quatre ans.
En février 2018, le magazine Ebdo, qui a depuis cessé de paraître, avait publié une enquête controversée faisant état d'une plainte pour viol déposée dix ans plus tôt contre l'ex-animateur télé et classée sans suite. Etait également mentionnée une rumeur de harcèlement sexuel à l'encontre d'une ancienne collaboratrice de la Fondation Nicolas Hulot qui avait elle-même démenti.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Mort de 31 migrants dans la Manche, onde de choc à Paris et Londres :
La Manche, nouveau "cimetière à ciel ouvert" : au moins 31 migrants sont décédés mercredi dans le naufrage de leur embarcation au large de Calais, point de départ, dans le nord de la France, des tentatives de traversées vers les côtes britanniques, envoyant une onde de choc à Paris et Londres après plusieurs semaines de tension. "La France ne laissera pas la Manche devenir un cimetière", a affirmé jeudi le président Emmanuel Macron en annonçant la mort d'au moins 31 migrants dans ce que le Premier ministre Jean Castex a qualifié de "tragédie".
Le chef de l'État français a réclamé "une réunion d'urgence des ministres européens concernés par le défi migratoire" et assuré que "tout sera(it) mis en œuvre pour retrouver et condamner les responsables" de ce naufrage, peu avant que son ministre de l'Intérieur n'annonce l'interpellation de quatre passeurs présumés suspectés d'être liés à ce naufrage. "Choqué, révolté et profondément attristé", le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré vouloir "faire plus" avec la France pour décourager les traversées illégales de la Manche. "Nous avons eu des difficultés à persuader certains de nos partenaires, en particulier les Français, d'agir à la hauteur de la situation", a-t-il déclaré sur Sky News à l'issue d'une réunion de crise, pointant les désaccords franco-britanniques.
Après des semaines de tension sur la question migratoire, Londres et Paris étaient récemment convenus de renforcer leur coopération pour tenter de tarir ces départs, notamment dans le sillage de l'arrivée le 11 novembre de 1.185 migrants sur les côtes anglaises, un nombre record. Ce drame, redouté par les autorités et les associations depuis plusieurs mois, est de loin le plus meurtrier depuis l'envolée en 2018 des traversées migratoires de la Manche, face au verrouillage croissant du port de Calais et du tunnel sous la Manche, emprunté jusque-là par les migrants tentant de rallier l'Angleterre.
Les navires de sauvetage ramenant les victimes devaient accoster dans la soirée à Calais, où un hangar a été ouvert dans le port pour accueillir les corps. Un large périmètre de sécurité a été mis en place avec un important dispositif de pompiers et sauveteurs, a constaté un journaliste de l'AFP. Selon l’administration des Affaires maritimes, les recherches ont été interrompues pour le moment. Avant ce naufrage, le bilan des décès depuis le début de l'année s'élevait à trois morts et quatre disparus. Six personnes ont trouvé la mort et trois ont été portées disparues en 2020.
Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, devait se rendre à l'hôpital de Calais dans la soirée. Il a fait part sur Twitter de sa "forte émotion" et condamné le "caractère criminel des passeurs qui organisent ces traversées", avant d'appeler à "une réponse internationale très dure". Le parquet de Dunkerque a annoncé à l'AFP l'ouverture d'une enquête pour "aide à l'entrée au séjour irrégulier en bande organisée" et "homicide involontaire aggravé".
Mercredi 24 Novembre 2021 - L’histoire oubliée des enfants abandonnés de la Petite Roquette :
Dimanche, la Mairie de Paris va inaugurer une plaque en mémoire des enfants prisonniers de la Petite Roquette, où des centaines de mineurs ont vécu dans des conditions inhumaines durant des décennies.
Aujourd’hui, les cris joyeux des enfants se mêlent aux chants des oiseaux. A l’entrée de ce parc situé rue de la Roquette, dans le onzième arrondissement de Paris, une fontaine et des fleurs, plus loin un terrain de basket et d’imposants jeux où se retrouvent après l’école les plus petits et leurs parents et les adolescents du quartier. Peu savent que les allées boisées de ce square étaient autrefois recouvertes d’épaisses murailles sombres qui abritaient la prison de la Petite Roquette. Construite par l’architecte Hippolyte Lebas et comptant près de 500 cellules, elle fut ouverte en 1836. Située près de la prison de la Grande Roquette, qui accueillait les condamnés à mort bientôt guillotinés, la Petite Roquette a reçu en son sein des milliers d’enfants, dont certains avaient à peine 6 ans, durant près d’un siècle.
A l’époque, la France ne se préoccupe pas encore de la justice des mineurs. Les enfants, qu’ils soient simples vagabonds, orphelins, musiciens des rues, qu’ils aient volé un bout de pain pour survivre à la faim ou qu’ils fassent partie des Apaches (ces délinquants des faubourgs qui effraient les Parisiens), sont à l’époque jugés comme des adultes. Pire encore, des centaines d’innocents qui ne répondent pas aux attentes de leurs parents, sont envoyés par ces derniers en prison sur simple signature d’un juge, pour «correction paternelle».
A l’époque, la Petite Roquette est considérée comme ce qui se fait de mieux pour l’Etat, un centre modèle. La discipline y est menée d’une main de fer. Là-bas, il ne règne que le silence. Les enfants détenus sont seuls dans leur cellule et ont interdiction de faire du bruit. Comme unique repas, un bouillon et une boule de pain sec leur est servi. Leurs journées ne sont dédiées qu’au travail et à dormir. L’organisation y est millimétrée. Tout est fait pour qu’aucun des jeunes prisonniers ne se croisent, le gouvernement étant persuadé qu’un simple regard peut les engrainer dans le crime. Lorsqu’ils sortent en promenade, une fois par jour, les garçons sont enfermés entre les murs en pierre d’une petite cour, chacun dans la sienne.
Une fois par semaine, alors qu’ils s’apprêtent à assister à la messe, un sac leur est mis sur le visage pour éviter tout contact avec les autres. Et dans la chapelle de la prison, l’isolement se poursuit. Chaque prisonnier est installé dans un box en bois. A la faim constante, s’ajoute le froid glacial. La prison n’est pas équipée en électricité. En hiver, les températures permettent à peine de survivre. A la Petite Roquette, le taux de mortalité atteint les 12% par an.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Au Parlement avec son bébé, la députée britannique Stella Creasy rappelée à l'ordre :
La députée britannique Stella Creasy a été rappelée à l'ordre pour être venue à la Chambre des Communes avec son bébé de trois mois qu'elle allaite, déclenchant mercredi de nouveaux débats sur les droits accordés aux élus devenant parents.
Après avoir emmené avec elle son bébé au Parlement mardi, la députée de l'opposition travailliste a posté sur Twitter la photo d'un email officiel lui indiquant que le règlement de la Chambre des Communes avait été mis à jour début septembre et qu'un député ne pouvait pas venir "accompagné d'un enfant".
"Apparemment je ne peux pas venir avec mon bébé de trois mois bien élevé et endormi lorsque je parle à la Chambre", a-t-elle indiqué dans son tweet, soulignant qu'en revanche "aucune règle (n'existait) sur le port du masque". "Il semblerait que les mères ne doivent pas être vues ni entendues dans la mère de tous les Parlements", a-t-elle ajouté.
L'interdiction d'emmener un enfant existait déjà dans le précédent règlement. Pourtant, la députée, qui milite depuis longtemps pour une meilleure inclusion des mères en politique, était déjà venue accompagnée de son fils ou précédemment de sa fille.
Elle était ainsi apparue à la Chambre des Communes fin septembre avec son nouveau-né pour réclamer à son président, Jacob Rees-Mogg, que les mères soient soutenues plutôt que "réprimandées" lors de leur retour au Parlement, elles qui ne bénéficient pas d'un véritable congé maternité.
Depuis février, les ministres britanniques ont droit à un congé maternité payé de six mois et à un remplacement, alors qu'elles étaient auparavant forcées de démissionner.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Chantage à la «sextape»: Benzema condamné à un an de prison avec sursis :
Coupable. Karim Benzema a été condamné à un an de prison avec sursis et 75.000 euros d'amende dans le cadre de l'affaire dite de la sextape liée à son ancien équipier Mathieu Valbuena. Il a donc été jugé coupable de complicité de tentative de chantage. Les avocats ont immédiatement dénoncé une condamnation «injuste» de leur client et évoquent déjà la possibilité d'un appel.
Le parquet avait requis 10 mois de prison avec sursis contre la star du Real Madrid. «Benzema n'est pas un bon samaritain venu porter secours, il a agi pour permettre aux négociateurs de parvenir à leurs fins et aux maîtres-chanteurs de toucher de l'argent» avait dit lors de son réquisitoire la procureure Ségolène Marés, qui avait pointé l'«autorité et la notoriété en équipe de France» de l'ancien attaquant de l'Olympique lyonnais. Absent des débats, Karim Benzema ne s'est pas encore exprimé sur sa condamnation. «Benzema s'est personnellement impliqué, au prix de subterfuges et de mensonges, pour convaincre son coéquipier de se soumettre au chantage», a estimé le tribunal correctionnel de Versailles dans son jugement. La star du Real Madrid n'a fait preuve «d'aucune bienveillance à l'égard de Valbuena, bien au contraire» et il a agi «avec une certaine excitation, voire une certaine jubilation», ont ajouté les juges.
Les conseils de Karim Benzema ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel, précisant que leur client, absent des débats le mois dernier et du délibéré mercredi, serait présent à un second procès.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Incidents OL/OM: l'auteur du jet de bouteille condamné à 6 mois de prison avec sursis :
L'auteur du jet de bouteille en plastique sur Dimitri Payet, dimanche soir lors du match de Ligue 1 OL-OM à Lyon, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel à six mois de prison avec sursis.
"Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête": l'auteur du jet de bouteille sur la tête de Dimitri Payet, qui a provoqué l'arrêt définitif du match OL-OM (L1) dimanche soir à Lyon, a été condamné mardi à six mois de prison avec sursis. Le tribunal a assorti la peine d'une période de probation de trois ans et d'une interdiction d'accès au stade de l'Olympique lyonnais pendant cinq ans. Poursuivi pour "violence volontaire avec arme par destination", il devra indemniser les parties civiles à hauteur d'un euro symbolique, réclamé par Dimitri Payet, l'Olympique de Marseille et la Ligue de football professionnel (LFP).
L'Olympique lyonnais, également partie civile, a obtenu un délai pour évaluer son préjudice lié à l'arrêt du match. La commission de discipline de la LFP a d'ores et déjà sanctionné le club lyonnais d'un match à huis clos à titre conservatoire. "Je ne sais pas ce qui s'est passé dans ma tête, l'euphorie, je ne sais pas", a déclaré le prévenu, Wilfried Serriere, 32 ans, vêtu d'un maillot blanc du Bayern Munich sous un anorak bleu, sans parvenir à expliquer son geste.
Fan de l'OL depuis une quinzaine d'années, sans appartenir à un club de supporters, il a présenté des excuses au joueur marseillais, affirmant qu'il ne l'avait pas visé à la tête. Il dit avoir ramassé la bouteille au sol, avant d'avoir eu l'idée soudaine de la jeter, au moment où le capitaine de l'OM s'apprêtait à tirer un corner. Sur les images diffusées à l'audience, on le voit rabaisser sa capuche avant de lancer la bouteille pleine de 50 centilitres.
"Le monde du football a subi une recrudescence d'incidents et d'actes de violences", a déploré la procureure Béatrice Moure, qui avait requis six mois d'emprisonnement ferme contre le prévenu. "Ce n'est pas le procès des supporters ou du football en tant que tel (...) Transformer ce stade en forteresse, avec des grilles, des filets, est-ce que c'est la valeur du sport qu'on doit transmettre à nos enfants ?", a ajouté la magistrate, martelant: "le risque zéro n'existe pas mais la tolérance zéro existe". "La violence est consubstantielle de ce sport", a rétorqué en défense David Metaxas, pour qui le prévenu a agi par "un acte réflexe absolument stupide".
L'avocat a contesté la constitution de partie civile de la LFP et de l'OL, estimant que son client, livreur pour snack au revenu de 1.000 euros mensuel, ne devait pas "supporter la violence du football à lui seul". "C'est la gestion de cette crise qui a aussi provoqué la médiatisation de cette affaire. Mon problème, c'est que la médiatisation retombe sur lui", a dit Me Metaxas.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Deux lions positifs au coronavirus dans un zoo croate :
Deux lions du zoo de Zagreb ont été testés positifs au coronavirus, deux premiers cas dans les parcs zoologiques en Croatie, a indiqué mercredi le ministère de l'Agriculture. Les deux félins ont été testés en raison de l'"apparition des signes cliniques de la maladie", explique-t-on dans un communiqué.
Les lions, qui sont soignés par des médicaments, ont été contaminés par leur gardien qui a, lui aussi, été testé positif au coronavirus, a déclaré à la presse locale le directeur du zoo de la capitale croate, Damir Skok. "Le gardien du zoo va bien, tout comme Leo et Ayana", les deux fauves, a-t-il déclaré. Les deux lions "éternuent et toussent de temps en temps" et se rétablissent bien, a ajouté Damir Skok.
Il a expliqué que les visiteurs ne risquaient pas d'être contaminés parce que les lions se trouvent derrière une barrière de verre. Les autres animaux dont le même gardien s'est occupé ont également été testés, mais ils n'ont pas contracté le virus.
En septembre, plusieurs animaux, notamment des lions, des tigres et des gorilles, avaient été testés positifs au coronavirus dans des zoos aux Etats-Unis, où une campagne de vaccination d'animaux contre le Covid-19 a été lancée.
La Croatie, dont le taux de vaccinations de la population est l'un des plus faibles au sein de l'Union européenne, connaît une résurgence des contaminations. Dans ce pays de 4,2 millions d'habitants, plus de 10.000 personnes sont décédées des suites du Covid-19 depuis le début de l'épidémie.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Allemagne: Les sociaux-démocrates allemands, les Verts et les libéraux au pouvoir :
Les sociaux-démocrates allemands, les Verts et les libéraux ont conclu mercredi un accord pour gouverner ensemble la première économie européenne et ouvrir une nouvelle ère après 16 années d'Angela Merkel. Près de deux mois après les élections législatives marquées par une débâcle historique pour le camp conservateur de la chancelière, le social-démocrate Olaf Scholz va devenir le prochain chancelier de la première économie européenne, dans une alliance inédite avec les Verts et le parti libéral du FDP.
Ces trois formations ont conclu un "contrat" de coalition intitulé "Oser plus de progrès. Alliance pour la liberté, la justice et la durabilité" et qui fait la part belle à la protection de l'environnement, avec notamment une sortie du charbon anticipée à 2030, contre 2038 auparavant. Parmi les autres mesures phares, que le nouvel attelage inédit au pouvoir en Allemagne, veut mettre en oeuvre figurent notamment le retour à la rigueur budgétaire dès 2023 et la légalisation du cannabis. Olaf Scholz, 63 ans, qui doit être investi chancelier début décembre par les députés du Bundestag, doit maintenant présenter cet accord devant la presse.
L'Allemagne tournera alors la page des années Merkel, celle-ci n'assurant plus que la gestion des affaires courantes depuis un mois. D'ores et déjà les Verts sont assurés d'accéder au ministère des Affaires étrangères ainsi que d'un "super" ministère du Climat et de l'Economie tandis que le FDP, très orthodoxe sur les comptes publics, détiendra le portefeuille des Finances. L'accord de coalition a été ficelé à l'issue de négociations menées tambour battant.
Car le temps presse au moment où la pandémie de Covid-19 n'a jamais été aussi virulente avec des records quotidiens de nouvelles infections et la crainte d'une saturation des hôpitaux. Signe d'une nervosité grandissante face à la flambée des contaminations, Angela Merkel a reçu mardi soir à la chancellerie les responsables des partis de la future coalition dite "feu tricolore".
La conclusion rapide d'un accord de gouvernement devrait rassurer les autres pays européens, inquiets après les législatives de voir l'Allemagne, poids lourd de l'UE, sans réel capitaine à bord. Et ce, au moment où les Vingt-Sept affrontent une nouvelle crise majeure à leurs portes avec l'afflux orchestré par le Bélarus de milliers de Syriens et d'Irakiens à la frontière avec la Pologne.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Affaire Tapie/Crédit lyonnais: Le PDG d'Orange Stéphane Richard condamné à un an avec sursis :
Le PDG d'Orange Stéphane Richard a été condamné mercredi par la cour d'appel de Paris à un an d'emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d'amende dans l'affaire de l'arbitrage controversé de 2008 entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais.
Après une relaxe générale en juillet 2019, la cour d'appel a estimé que l'arbitrage, qui avait octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie et a depuis été annulé au civil, était bien "frauduleux" en ce qu'il était biaisé dans le sens des intérêts de l'homme d'affaires.
La juridiction d'appel a condamné quatre des cinq anciens coprévenus de Bernard Tapie, décédé début octobre.
Stéphane Richard, 60 ans, qui était à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, a été reconnu coupable de complicité de détournement de biens publics.
L'ancien magistrat Pierre Estoup et l'avocat historique de Bernard Tapie Maurice Lantourne ont eux été condamnés pour escroquerie, respectivement à trois ans d'emprisonnement ferme et 300.000 euros d'amende, et à trois ans de prison dont un ferme, 300.000 d'amende et une interdiction d'exercice pendant cinq ans. Me Lantourne a en outre été reconnu coupable de complicité de détournement de fonds publics.
Jean-François Rocchi, ancien président d'une entité chargée de gérer l'héritage du Crédit Lyonnais, a été condamné pour cette même infraction à deux ans de prison avec sursis et 25.000 euros d'amende. Un autre fonctionnaire, Bernard Scemama, a pour sa part été relaxé.
La juridiction a en outre condamné MM. Estoup et Lantourne, ainsi que les sociétés venant aux droits de Bernard Tapie, à payer notamment environ 400 millions d'euros en dommages et intérêts aux entités chargées de gérer le passif de l'ancienne banque publique, au titre du préjudice matériel, ainsi que 45.000 euros au titre du préjudice moral.
Mercredi 24 Novembre 2021 - Renaud Muselier annonce qu'il quitte Les Républicains après 35 ans :
Le président de la région Paca Renaud Muselier a annoncé mercredi sur LCI qu'il quittait Les Républicains, en regrettant une "dérive politique" vers l'extrême droite de certains tels que Eric Ciotti. "C'est un moment important, mais je ne m'y retrouve pas" car "toute ma vie je me suis battu contre le Front national", a-t-il expliqué après une journée de passes d'armes avec plusieurs LR.
Aujourd'hui "la question est simple: quelle est notre porosité avec l'extrême droite? La question n'est pas claire du tout", a ajouté M. Muselier, qui a accusé Eric Ciotti de "véhiculer les idées de Zemmour à l'intérieur de LR".
Renaud Muselier avait annoncé mardi son soutien à Xavier Bertrand dans la course à l'investiture LR, mais ce dernier a décliné en raison d'attaques "inacceptables" envers Eric Ciotti, que le président de la région Paca avait qualifié de "faux-nez de l'extrême droite". A une semaine du congrès LR où les adhérents choisiront leur candidat à la présidentielle, Michel Barnier et Valérie Pacresse avaient ensuite apporté leur soutien à Eric Ciotti. "Ciotti a sommé Bertrand de réagir, Barnier de réagir, c'est pas la liberté d'expression", a assuré M. Muselier en regrettant que le mot d'ordre soit "touchez pas à Ciotti".
Selon lui "une omerta se pose dans ma famille où des questions sont à ne pas poser. L'une d'elle est : si on n'est pas au deuxième tour, qu'est-ce qu'on fait?" mais "Macron contre l'extrême droite, je n'ai pas l'ombre d'un doute", a-t-il ajouté. Le positionnement face à Emmanuel Macron avait déjà été au coeur d'un psychodrame lors des régionales en Paca, qui avait entraîné la démission de LR des maires de Nice Christian Estrosi et de Toulon Hubert Falco. "C'est une dérive politique dans la mesure ou il y a plus de chef, de cap" et "les errements deviennent irréconciliables", a regretté M. Muselier, en se disant "très malheureux" de quitter sa famille politique de 25 ans qu'il estime "en très grand danger". Pour autant il n'a pas dit qu'il rejoindrait Emmanuel Macron ou le mouvement Horizons d'Edouard Philippe, assurant être "dans une logique de rupture, pas d'atterrissage".