Samedi 13 Novembre 2021 - Le point du corona virus le 12 Novembre au soir :
Face à une épidémie qui "reprend fort et partout" en Europe, la France entre "dans une période à risques", a averti Gabriel Attal lors d'un déplacement dans une pharmacie à Issy-les-Moulineaux vendredi. "L'ensemble du territoire passe du vert au orange et par endroits même au rouge", mais "il n'y a pas de fatalité à ce que cette cinquième vague qui commence peut-être emporte l'hôpital" et cela grâce à la vaccination, "un bouclier immunitaire très solide".
Le porte-parole du gouvernement s'est félicité que les prises de rendez-vous pour une dose de rappel de vaccin ont bondi dans la foulée de l'allocution d'Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat a annoncé mardi soir que le maintien du pass sanitaire pour les plus de 65 ans serait conditionné, à partir du 15 décembre, par l'injection d'une dose de rappel, dont pourront bénéficier les plus de 50 ans à partir de début décembre. Depuis, "620.000 prises de rendez-vous ont eu lieu sur Doctolib, c'est trois fois plus que sur la semaine précédente" et "il y a eu un nombre record d'injections de doses de rappel au lendemain de l'intervention du président de la République", a-t-il précisé. "Nous avons dépassé les 4 millions de doses de rappel injectées", pour un public éligible de 7,7 millions de personnes, a encore ajouté M. Attal. "Depuis mardi, la campagne de rappel a passé deux ou trois vitesses supérieures."
Débutée le 1er septembre, la campagne de rappel vise d'abord les publics les plus fragiles (résidents d'Ephad et autres personnes de plus de 65 ans, personnes avec comorbidités ou très immunodéprimées) qui doivent recevoir une dose de vaccin supplémentaire, 6 mois minimum après vaccination complète. "La cinquième vague sera celle des non-vaccinés et des personnes fragiles non rappelées. Chaque injection éloigne un patient de l'hôpital et nous rapproche collectivement d'un hiver serein", a-t-il insisté.
Samedi 13 Novembre 2021 - Edouard Philippe sur Eric Zemmour : «Je ne le connais pas, je n’aime pas ce qu’il dit» :
Invité sur RTL samedi, Edouard Philippe s'est exprimé sur Eric Zemmour, probable candidat à l'Elysée. «J’arrête d’écouter quelqu’un quand il explique que Pétain a voulu sauver des Juifs», a déclaré l'ex-chef du gouvernement.
Il «n’aime pas ce qu’il dit» et ne l’écoute plus. Invité sur RTL - il était le rédacteur en chef du journal de la mi-journée - Edouard Philippe, dont la parole est assez rare, a été interrogé sur différents sujets d’actualité. L’ex-Premier ministre n’a pas échappé à une question sur Eric Zemmour, candidat putatif qui agite ce début de campagne présidentielle. «Je n’ai pas envie de théoriser sur Eric Zemmour», a coupé court l’ex-chef du gouvernement. «Je ne le connais pas, je n’aime pas ce qu’il dit. Les courants historiques ou de pensée dans lesquels il s’inscrit sont des courants de pensée dans lesquels je ne me reconnais pas», a-t-il développé. Et de poursuivre : «J’arrête d’écouter quelqu’un quand il explique que Pétain a voulu sauver des Juifs, j’arrête d’écouter quelqu’un quand il laisse à penser que le général de Gaulle aurait pu s’inscrire dans la même logique de pensée que Pétain. Je n’ai pas d’autres choses à dire».
Le polémiste, qui multiplie les déplacements, officiellement pour la promotion de son dernier livre «La France n'a pas dit son dernier mot», a récemment pris la défense du chef du régime de Vichy affirmant notamment que le maréchal Pétain, chef du régime, a sauvé des juifs français.
En début de semaine, à la veille du 51e anniversaire de la mort de Charles de Gaulle, Nicolas Sarkozy avait lui aussi taclé Eric Zemmour qui se dit gaulliste. «Je ne suis pas sûr que le général de Gaulle aurait forcément apprécié ce que monsieur Zemmour a dit de Pétain», avait-t-il déclaré, invité au déjeuner du Chinese Business Club. «En faisant l’écho de sa parole c’est quand même lui donner une importance très grande», reprochait aussi l'ex-président de la République.
Samedi 13 Novembre 2021 - 13-Novembre : L'hommage de Kamala Harris face au Carillon et au Petit Cambodge :
Kamala Harris, accompagnée de son époux, a déposé samedi un bouquet en face du Carillon et du Petit Cambodge, en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.
Bouquet de fleurs blanches à la main, Kamala Harris, en France depuis le 10 novembre, a rendu hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, qui ont fait 130 morts à Saint-Denis et Paris.
La vice-présidente des Etats-Unis, accompagnée de son mari Douglas Emhoff, s’est recueillie samedi peu après 12 heures en face du Carillon et du Petit Cambodge, dans le Xe arrondissement de Paris, lieux ensanglantés par les terroristes il y a six ans. Elle a déposé le bouquet au pied de la plaque qui rend hommage aux victimes des fusillades sur les terrasses du bar et du restaurant avant de se recueillir quelques instants, rapporte l’AFP. Elle a ensuite traversé la rue pour entrer brièvement dans le bar le Carillon.
Il y a six ans, 130 personnes ont été tuées dans une série d’attaques coordonnées qui a débuté au Stade de France – où les Bleus affrontaient ce soir-là l’Allemagne, se poursuivant dans des terrasses parisiennes -dont Le Carillon, le Petit Cambodge, La bonne bière, La belle équipe....-, pour s’achever au Bataclan, où se produisait le groupe américain Eagles of Death Metal. 90 personnes ont perdu la vie dans la salle de spectacle.
Quelques jours après ces attaques qui ont saisi d’effroi la France et la communauté internationale, Barack Obama, président américain à l’époque, présent pour la Cop 21 organisée à Paris, était venu se recueillir devant le Bataclan, déposant une rose blanche sur l'immense parterre de fleurs en hommage aux victimes, aux côtés de François Hollande et Anne Hidalgo.
En novembre 2020, Joe Biden, tout juste élu président des Etats-Unis, avait adressé un message d’amitié à la France, à l’occasion du cinquième anniversaire du drame. «Ce fut un attentat non seulement contre le peuple de Paris, mais contre notre humanité commune et nos valeurs partagées», écrivait-il dans un communiqué.
Samedi 13 Novembre 2021 - Soupçons d'emplois fictifs : François Fillon et son épouse Penelope de retour devant la justice :
François Fillon de retour à la barre: l'ancien Premier ministre français est jugé en appel à partir de lundi aux côtés de sa femme et de son ancien suppléant dans l'affaire des soupçons d'emplois fictifs qui avait miné sa campagne présidentielle en 2017.
Ce deuxième procès se tient près d'un an et demi après la condamnation de l'ancien locataire de Matignon, pour détournement de fonds publics notamment, à cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme, 375.000 euros d'amende et dix ans d'inéligibilité. Il avait aussitôt fait appel. Alors que se prépare un nouveau scrutin présidentiel, la cour d'appel de Paris examine jusqu'au 30 novembre un dossier qui reste synonyme d'un naufrage politique.
Dès les premières révélations du journal satirique Canard enchaîné en janvier 2017, la justice s'était saisie et le candidat Fillon, héraut de l'intégrité et favori des sondages, avait été mis examen à six semaines du premier tour, dont il était finalement sorti éliminé. Aujourd'hui âgé de 67 ans et retraité, François Fillon devra à nouveau s'expliquer sur trois contrats de son épouse Penelope comme assistante parlementaire, signés par lui et par celui qui était alors son suppléant, Marc Joulaud, entre 1998 et 2013.
Des prestations rémunérées 613.000 euros nets, "fictives ou surévaluées" selon l'accusation, pour qui les activités de Mme Fillon relevaient du "rôle social" d'une "conjointe d'homme politique", mais pas d'une collaboratrice. Le travail de Penelope Fillon était certes "discret" mais déterminant, a toujours clamé son mari, qui affirme notamment qu'elle gérait son courrier et relisait des discours.
Le couple Fillon est aussi jugé pour l'emploi de leurs deux enfants en tant qu'assistant parlementaire de leur père sénateur entre 2005 et 2007, ainsi que pour le contrat de Penelope Fillon comme "conseillère littéraire" en 2012 et 2013 à la Revue des deux mondes, propriété de Marc Ladreit de Lacharrière. Ami de François Fillon, ce dernier a reconnu, dans une procédure distincte, un emploi en partie fictif et il a été condamné en 2018 pour abus de biens sociaux. François Fillon est enfin jugé pour avoir omis de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique un prêt de 50.000 euros - il a été relaxé en première instance.
Samedi 13 Novembre 2021 - L'un des passagers de la fusée de Blue Origin de Jeff Bezos se tue dans un accident d'avion :
L'un des quatre passagers de la fusée de Blue Origin de Jeff Bezos, qui avait fait un bref voyage dans l'espace en octobre, s'est tué jeudi dans l'accident d'un petit avion de tourisme près de New York, a annoncé vendredi la police du New Jersey.
Glen de Vries, un entrepreneur new-yorkais de 49 ans, est mort au côté d'un autre Américain, Thomas P. Fisher, dans le "crash de leur petit avion" jeudi après-midi dans le comté de Sussex, dans l'Etat du New Jersey. Un porte-parole de la police du New Jersey a indiqué que l'enquête avait été confiée au régulateur fédéral américain de l'aviation civile (FAA).
Né en 1972, Glen de Vries était le cofondateur de Medidata Solutions, une entreprise spécialisée dans les logiciels de suivi d'essais cliniques pour l'industrie pharmaceutique.
Avec trois autres passagers, parmi lesquels William Shatner, 90 ans, acteur canadien ayant incarné le capitaine Kirk de la série Star Trek, Glen de Vries, passionné d'aviation, s'était brièvement rendu dans l'espace le 13 octobre à bord de la fusée New Shepard de Blue Origin appartenant au milliardaire américain Jeff Bezos.
La société Blue Origin s'est dite sur Twitter "dévastée par la mort soudaine de Glen de Vries (qui) a apporté tant d'énergie et de vie à toute l'équipe de Blue Origin et à ses coéquipiers".
Samedi 13 Novembre 2021 - Covid : face à une nouvelle vague en Allemagne, Merkel demande un effort national :
Angela Merkel a estimé samedi nécessaire "un effort national" pour briser la quatrième vague épidémique qui est en train de déferler sur l'Allemagne, appelant notamment les derniers réfractaires à se faire vacciner. "Je suis très préoccupée par la situation. Nous sommes confrontés à des semaines difficiles. Nous avons besoin d'un effort national pour briser la lourde vague automnale et hivernale de la pandémie", a affirmé la chancelière dans son podcast hebdomadaire.
"Si nous sommes solidaires, si nous pensons à notre propre protection et à prendre soin des autres, nous pouvons épargner beaucoup à notre pays cet hiver", a-t-elle ajouté. Elle s'est dite très préoccupée par la forte augmentation des nouvelles infections au Covid-19, le nombre élevé de patients en soins intensifs et le nombre à nouveau élevé de décès quotidien, en particulier dans les régions où le taux de vaccination est relativement faible, notamment dans l'Est du pays.
Ces dernières semaines, une nouvelle vague de Covid-19 marquée par un nombre d'infections record a déferlé sur la première économie européenne, comme chez certains de ses voisins tels que l'Autriche ou la République tchèque. Samedi, l'institut de veille sanitaire Robert Koch a recensé 45.081 nouveaux cas et 228 décès en 24 heures. Avec 50.196 nouvelles infections, l'Allemagne avait jeudi enregistré un nouveau record du nombre de contaminations recensées en une journée depuis le début de la pandémie.
Mme Merkel a également invité les réfractaires à "réfléchir" et à se faire vacciner alors que l'Allemagne n'a pas instauré cette obligation. Environ 67,5% de la population a reçu deux doses de vaccin dans le pays, loin de 75% visés. Elle s'est également déclarée en faveur d'une troisième injection vaccinale, "véritable chance pour briser l'importante vague".
La chancelière sortante, désormais chargée de gérer les affaires courantes en attendant la constitution d'un nouveau gouvernement, a estimé "urgent" que gouvernement fédéral et les régions adoptent "une approche unifiée" et notamment une "valeur seuil" à partir de laquelle des mesures supplémentaires doivent être prises. Depuis le printemps dernier, les autorités ne prennent plus seulement en compte le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes mais aussi les capacités d'accueil dans les hôpitaux pour déclencher de nouvelles restrictions. Cette valeur seuil doit être "choisie judicieusement afin que les mesures nécessaires ne soient pas prises trop tard", a estimé Mme Merkel.
Samedi 13 Novembre 2021 - New Delhi ferme ses écoles pour une semaine en raison de la pollution :
New Delhi a ordonné samedi la fermeture des écoles pour une semaine, en raison de la pollution atmosphérique qui a atteint des niveaux alarmants ces derniers jours. "À partir de lundi, les écoles seront fermées pour que les enfants n'aient pas à respirer de l'air pollué", a déclaré à la presse le ministre en chef de la capitale indienne, Arvind Kejriwal.
Les fonctionnaires doivent télétravailler, et les entreprises privées ont été invitées à le faire autant que possible. Les travaux de construction seront arrêtés durant quatre jours, à partir de dimanche, pour cesser les émissions polluantes depuis des sites en plein air.
Vendredi, les niveaux de pollution à New Delhi se situaient également dans la zone "sévère", ce qui a conduit le Conseil central de contrôle de la pollution à lancer une alerte sanitaire imminente. L'incinération des déchets agricoles dans les États voisins de New Delhi se poursuit malgré une interdiction de la Cour suprême. Peuplée de 20 millions d'habitants, la capitale indienne est la plus polluée au monde selon un rapport de l'organisation suisse IQAir publiée en 2020, en raison de ses usines, de son trafic et des feux agricoles allumés chaque hiver.
Samedi 13 Novembre 2021 - Philippines: la fille de Duterte candidate à la vice-présidence :
La fille du président philippin Rodrigo Duterte, Sara Duterte, a annoncé samedi sa candidature à la vice-présidence du pays aux élections de mai 2022, mettant fin aux spéculations qui lui prêtaient l'intention de briguer la succession de son père. Mais à la grande surprise de la Commission électorale, chargée de recueillir les candidatures à la présidence et à la vice-présidence avant la date-butoir du 15 novembre, le président sortant Rodrigo Duterte a fait savoir samedi qu'il pourrait lui aussi briguer la vice-présidence, contre sa fille.
M. Duterte, qui ne peut constitutionnellement prétendre à un deuxième mandat présidentiel de six ans, "remettra son certificat de candidature à la vice-présidence lundi, c'est ce qu'il a dit", a déclaré le porte-parole de la présidence Martin Andanar à la chaîne philippine ABS-CBN. "J'aimerais croire que c'est le plan pour le moment. Je ne sais pas si ce sera le même plan d'ici demain ou d'ici lundi", a-t-il toutefois nuancé.
Jusqu'à présent, les observateurs tablaient plutôt sur une candidature de Sara Duterte à la présidence. Ces conjectures avaient été alimentées par le retrait surprise, il y a quelques jours, de sa candidature à un nouveau mandat à la mairie de Davao (sud), et par son ralliement soudain au Lakas-Christian Muslim Democrats, le parti politique national de son alliée et ancienne présidente Gloria Arroyo. La candidature de Mme Duterte a reçu, dès son annonce, le soutien de Ferdinand "Bongbong" Marcos Junior, qui brigue quant à lui la présidence et voit ses chances de succès renforcées. M. Marcos est le fils et l'homonyme du dictateur Ferdinand Marcos, au pouvoir de 1965 à 1986.
Sara Duterte, 43 ans, était jusqu'à présent en tête dans les enquêtes d'opinion sur les préférences des électeurs pour la présidentielle de mai 2022, tandis que "Bongbong" Marcos était donné en deuxième position. Aux Philippines, le président et le vice-président sont élus séparément. La plupart des observateurs pariaient sur un accord entre Mme Duterte et M. Marcos pour que la première postule à la présidence et le second à la vice-présidence, un poste sans grand pouvoir. Mais c'est finalement l'inverse qui s'est produit.
Samedi 13 Novembre 2021 - Michel Barnier veut supprimer le droit du sol à Mayotte :
Michel Barnier, candidat à l'investiture LR pour la présidentielle, a proposé de supprimer le droit du sol à Mayotte pour "marquer un coup d'arrêt" à l'immigration "que personne ne contrôle" sur l'île de l'océan indien.
"Je suis très frappé qu'on attende la fin du quinquennat pour annoncer un projet de loi pour Mayotte, on aurait dû le faire au tout début du quinquennat", a affirmé Michel Barnier sur le plateau de Mayotte la 1ère, en visite dans le département français d'outremer. "Les problèmes étaient déjà là" et notamment en matière "d'immigration que plus personne ne contrôle", a-t-il ajouté.
Pour Michel Barnier, "il va falloir marquer un coup d'arrêt, supprimer le droit du sol ici" à travers "une réforme constitutionnelle".
Depuis 2018 il existe déjà une exception pour le droit du sol à Mayotte, 101e département français en proie à une immigration massive en provenance des Comores voisines. Ainsi, un enfant né sur le territoire ne peut prétendre à la nationalité que si au moins un des deux parents était en situation régulière et ininterrompue sur le territoire depuis trois mois avant la naissance.
Lors d'une visite fin août, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que ce délai serait relevé à un an, aux termes d'un projet de loi spécifique pour Mayotte, qui doit être présenté en Conseil des ministres avant la fin janvier 2022.
Samedi 13 Novembre 2021 - Zemmour, une radicalisation qui vient de loin :
Le futur candidat à la présidentielle prépare son projet depuis longtemps. Le livre-enquête d’Etienne Girard, « Le radicalisé »*, décrypte la manière dont Eric Zemmour s’est radicalisé. L’auteur montre pourquoi les milieux financiers s’intéressent à l’ancienne plume du Figaro et les cercles ultra-catholiques l’adulent.
L’enquête est fouillée, complète et indispensable pour comprendre les ressorts de la future candidature à la présidentielle d’Éric Zemmour. Le journaliste Étienne Girard signe avec « Le radicalisé » un portrait précis de l’ancien journaliste du « Figaro ». Il montre comment sa radicalisation vient de loin, avant même ses best-sellers « Le suicide français » (publié en 2014) et « Premier sexe » (2006).
En 1994, le mitterrandiste André Rousselet le recrute pour tenir une chronique « Un jour en politique » dans l’éphémère quotidien InfoMatin. Eric Zemmour se lâche et laisse aller sa plume sur des sujets qui lui tiennent déjà à coeur. Étienne Girard exhume ainsi un billet au vitriol écrit, en 1995, au lendemain du discours de Jacques Chirac sur la reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs. Le lendemain, le polémiste regrette la position du gaulliste et écrit que « la droite n’ose plus se situer à droite ». Quelques semaines plus tard, il se moque des « jupettes » dans un édito glaçant : « Ministres, personne ne les connaissait. Virées, elles font pleurer Margot. » Le Zemmour de 2021 affleure déjà.
Après Infomatin, il rejoint la rédaction du Figaro dirigé alors par Franz-Olivier Giesbert. En 1997, le patron du quotidien conservateur décide de l’envoyer voir du pays. « Tu vas nous faire un tour de la France de Le Pen », lui demande-t-il. Eric Zemmour connaît déjà le patron du Front national. Ils se sont croisés pour la première fois en 1993 et se revoient régulièrement. Entre eux, c’est un « coup de foudre professionnel », écrit Etienne Girard. Le Pen a de l’estime pur ce journaliste qui a « du courage ». A son retour de son tour de France, Zemmour ne cache plus une « empathie de plus en plus ouverte pour les politiques qui prônent l’union des droites ». La bascule s’opère. Mais Zemmour va perdre au fil de ses écrits pour défendre Pétain le soutien de ses amis Charles Pasqua et son bras droit le préfet Pierre Monzani. L’affaire de Vichy laisse des traces. « Il a pris un peu le melon », confie le pasquaïen Pierre Monzani à l’auteur.
Le livre décrypte aussi les relations d’Eric Zemmour avec Marine Le Pen qui lui avait proposé d’être sur la liste du RN aux dernière élections européennes. Il déclinera refusant de figurer derrière Jordan Bardella. L’auteur revient aussi sur le lien avec Marion Maréchal et Geoffroy Lejeune, le directeur de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles véritable tête de pont du projet présidentiel zemmourien.
Samedi 13 Novembre 2021 - Franck Lavier, acquitté d'Outreau, renvoyé devant les assises pour le viol de sa fille :
Franck Lavier, l'un des acquittés de l'affaire d'Outreau, est renvoyé devant les assises du Pas-de-Calais pour des faits de "viols et agressions sexuelles" sur l'une de ses filles, alors âgée entre 15 et 16 ans, a appris l'AFP vendredi auprès du procureur. "Je vous confirme la décision de renvoi devant la cour d'assises de Franck Lavier pour des faits de viols et d'agressions sexuelles", a déclaré à l'AFP le procureur de la République de Boulogne-sur-mer Guirec Le Bras, confirmant une information du Parisien, sans plus de précisions.
L'affaire avait débuté en 2016 avec un signalement de l'Education nationale adressé au parquet, "faisant état de révélations d'agressions sexuelles sur la jeune C., âgée de 16 ans", d'après les déclarations du parquet à l'époque.
Selon une source proche du dossier, le parquet a finalement requis dans cette affaire, en juillet dernier, le renvoi de Franck Lavier devant le tribunal correctionnel pour des faits d’agressions sexuelles, commis entre septembre 2015 et mai 2016.
Franck Lavier a de son côté toujours contesté toute agression à l'encontre de sa fille. Aujourd'hui âgé de 43 ans, Franck Lavier faisait partie avec sa femme Sandrine des accusés d'Outreau. Il avait été acquitté par la cour d'appel de Paris en 2005, après avoir été condamné en 2004 à six ans de prison pour le viol de sa belle-fille et des agressions sexuelles sur quatre enfants, par la cour d’assises de Saint-Omer (Pas-de-Calais).
Samedi 13 Novembre 2021 - Arnaud Montebourg récompensé pour son miel «Bleu Blanc Ruche» :
Ardent promoteur du «Made in France», l’ex-ministre de l’Economie Arnaud Montebourg a été récompensé vendredi. Il est le lauréat d’un des prix du salon «Made in France» qui se tient depuis jeudi jusqu’à dimanche Porte de Versailles. L’ex-ministre de François Hollande a reçu le prix de l’environnement pour son miel de repeuplement «Bleu Blanc Ruche», lancé en septembre 2018 qu'il avait présenté en avant première dans les colonnes de Paris Match, posant en tenue d'apiculteur.
«C’est dans un contexte alarmant qu’Arnaud Montebourg, ancien ministre du redressement productif, a décidé de créer Bleu Blanc Ruche, une marque de miel qui lutte en faveur du repeuplement des abeilles, engagée et commercialisant exclusivement des miels, récoltés par des apiculteurs professionnels. La marque contribue à accroître le nombre d’abeilles sur le territoire français», indique le jury composé d’Elisabeth Assayag (journaliste à Europe 1), Gilles Attaf, (président du label Origine France Garantie), Joël Fourny( président de CMA France), Nathalie Guirma (journaliste pour France 2) et Dominique Mockly (président directeur général de Téréga).
Arnaud Montebourg était au salon jeudi et vendredi. Fait unique, il était présent en tant qu'exposant au salon et en tant que responsable politique et candidat à la présidentielle. Vendredi, il a d'ailleurs arpenté les allées du salon tout comme les prétendants à l'Elysée Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan. Se félicitant que ses idées soient devenues «majoritaires» et que «tout le monde s'en empare», l'ancien ministre socialiste a réitéré sa proposition de créer un «délit de trahison économique», formulée le matin même. Applicable à «tous ces dirigeants qui ont vendu dans le dos du gouvernement des fleurons industriels».