Mercredi 20 Octobre 2021 - Le point du corona virus le 19 octobre au soir :
5934 nouveaux cas de Covid-19 ont été recensés mardi, selon les chiffres de Santé publique France. Sur les sept derniers jours, le taux augmente et se situe à 1,2%. Sur les sept derniers jours, toujours, 1361 personnes ont été hospitalisées et 313 admises en soins critiques. Mardi, 39 personnes ont été annoncées mortes à l’hôpital. Le bilan total du covid-19 s'élève à 117.355 morts depuis le début de l'épidémie en France. La courbe repart donc à la hausse, ce que les experts semblaient avoir prévu en raison de la baisse des températures notamment. Par ailleurs, les tests étant devenus payant la semaine dernière, les cas positifs pourraient désormais être sous-estimés et le suivi de l’épidémie ne plus être aussi précis qu’avant.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Hécatombe du Covid au Brésil: Bolsonaro va être lourdement incriminé :
Une Commission d'enquête parlementaire (CPI) du Sénat brésilien va demander mercredi l'inculpation du président Jair Bolsonaro pour une série de crimes "intentionnels" lors de la pandémie de Covid-19 qui a fait plus de 600.000 morts dans son pays. Après près de six mois d'auditions mouvementées, avec des témoignages émouvants et des révélations glaçantes sur des expériences sur des "cobayes humains" avec des remèdes inefficaces, la CPI constituée de sénateurs de diverses tendances politiques rend un rapport très attendu. Le document d'environ 1.200 pages doit être lu -- probablement dans une version abrégée -- par le rapporteur Renan Calheiros. Celui-ci a annoncé mardi soir avoir retenu neuf chefs d'accusation contre Jair Bolsonaro, dont "crime contre l'humanité" et "prévarication".
Ceux d'"homicide" et "génocide de populations indigènes" ont été retirés en dernière minute en raison de dissensions au sein de la CPI. Pour la CPI, les crimes cités dans le rapport sont "intentionnels", le gouvernement Bolsonaro ayant délibérément décidé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour contenir la circulation du virus. Des accusations gravissimes, qui devraient néanmoins avoir une portée surtout symbolique pour l'heure, le président d'extrême droite bénéficiant de soutiens au Parlement à même de lui éviter l'ouverture d'une procédure de destitution. De même, le procureur général Augusto Aras, un allié de M. Bolsonaro, peut faire barrage à toute inculpation. La CPI devrait également demander l'inculpation de plusieurs ministres et des trois fils aînés du président, qui a qualifié la Commission de "mascarade". "Ce rapport aura des allures de sentence, mais le gouvernement est serein. On peut critiquer l'attitude du président, mais pas l'incriminer", a déclaré au site Uol Fernando Bezerra, chef du bloc parlementaire du gouvernement au Sénat.
La CPI n'a pas le pouvoir d'engager elle-même des poursuites judiciaires, mais ses révélations pourraient avoir un impact politique considérable, alors que les sondages donnent déjà Jair Bolsonaro perdant face à l'ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva à una an de la présidentielle. Le rapport sera tranmis au Parquet, seul compétent pour inculper les personnes incriminées par la CPI. Dans le cas de Jair Bolsonaro, les spécialistes jugent cette inculpation peu probable, puisqu'elle est du ressort du procureur général.
Après les auditions de plusieurs ministres, hauts fonctionnaires ou dirigeants d'hôpitaux et d'entreprises, la CPI a pris un tour plus humain lundi, avec les témoignages de familles de victimes du Covid-19. "Nous méritons des excuses de la part de la plus haute autorité de l'Etat (le président Bolsonaro). Ce n'est pas une question de politique. On parle de vies", a déclaré, au bord des larmes, le chauffeur de taxi Márcio Antônio Silva, qui a perdu son fils de 25 ans. "Ce que nous avons vu, c'est l'antithèse de ce qu'on pouvait attendre d'un président de la République. Nous ne l'avons jamais vu verser des larmes de compassion ni exprimer ses condoléances pour le peuple brésilien en deuil", a renchéri devant la CPI Antônio Carlos Costa, président de Rio de Paz, une ONG. La CPI a enquêté sur les responsabilités du gouvernement dans la grave pénurie d'oxygène qui a causé la mort de dizaines de patiens par asphyxie à Manaus (nord), le discours anticonfinement de Jair Bolsonaro et son déni face à la gravité du Covid, une "grippette". Le gouvernement est aussi épinglé pour des retards et des soupçons de corruption dans l'acquisition de vaccins.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Des scientifiques accusent Total d'avoir minimisé son rôle dans le changement climatique :
Total avait connaissance des conséquences néfastes de ses activités pour le climat dès 1971, mais a ensuite entretenu le doute et cherché à contrecarrer les efforts pour limiter le recours aux énergies fossiles, selon un article scientifique paru mercredi, dont les conclusions sont réfutées par le groupe pétrolier.
Cette recherche a été menée par Christophe Bonneuil, directeur de recherche au CNRS, Pierre-Louis Choquet, sociologue à Sciences po, et Benjamin Franta, chercheur en histoire à l'université américaine de Stanford, et publiée dans la revue Global Environmental Change.
Au milieu des années 1980, le géant américain Exxon, via l'Association environnementale de l'industrie pétrolière (IPIECA), prend la tête d'une campagne internationale des groupes pétroliers pour "contester la science climatique et affaiblir les contrôles sur les énergies fossiles", poursuivent les chercheurs. "La nouveauté est qu'on pensait que seul Exxon et les groupes américains étaient dans la duplicité", mais "on s'aperçoit que nos champions pétroliers français ont participé à ce phénomène au moins entre 1987 et 1994", explique à l'AFP Christophe Bonneuil, parlant d'une "fabrique de l'ignorance".
L'IPIECA a "torpillé par du lobbying actif les projets d'écotaxe de la commission européenne entre 1990 et 1994" et d'autres projets de régulation des énergies fossiles, a déclaré ce chercheur, mercredi lors d'une conférence de presse en ligne. Selon lui, "on trouve des notes internes qui se félicitent de ce travail de lobbying" dans les archives des groupes français étudiées. Parallèlement, Total et Elf ont cherché à se doter d'une crédibilité environnementale à travers des engagements volontaires, avance l'étude.
A la fin des années 1990, l'approche change. Les experts climat de l'ONU du Giec publient leur premier rapport. Le sommet de la Terre à Rio en 1992 débouche sur l'adoption de la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Le protocole de Kyoto est adopté en 1997. "L'industrie pétrolière française cesse de remettre en cause publiquement les sciences climatiques, mais continue à augmenter ses investissements dans la production pétrolière et gazière", à insister sur "l'incertitude, minimisant l'urgence (climatique) et à détourner l'attention des énergies fossiles comme cause première du réchauffement" climatique mondial, poursuivent les chercheurs.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Alexeï Navalny, lauréat du prix Sakharov 2021 :
Une récompense majeure pour l'opposant russe. Mercredi, le prix Sakharov pour la liberté de l'esprit, attribué par le Parlement européen, a été remis à Alexeï Navalny. «Il se bat sans répit contre la corruption du régime de Vladimir Poutine. Cela lui a coûté sa liberté et presque sa vie. Le prix d'aujourd'hui reconnaît son immense courage et nous répétons nos appels à sa libération immédiate», a déclaré le président du Parlement européen, David Sassoli.
«Les autorités russes doivent cesser tout harcèlement, toute intimidation et toute attaque contre l'opposition, la société civile et les médias», a complété Heidi Hautala, vice-présidente finlandaise du Parlement, en référence aux multiples mesures prises ces dernières années en Russie, comme la classification en tant qu'«agent de l'étranger» de nombreuses organisations. «Ce prix Sakharov, c'est bien sûr un prix pour vous tous, les gens pas indifférents que même dans les périodes les plus sombres, ne craignent pas de dire la vérité», s'est félicité le Fonds de lutte contre la corruption, l'organisation fondée par Alexeï Navalny.
Les groupes Renew Europe et le Parti populaire européen avaient nommé Alexeï Navalny, toujours emprisonné depuis son retour dans le pays en janvier dernier, quelques mois après avoir survécu à un empoisonnement dans un avion survolant la Sibérie à l'été 2020, pour lequel il accuse Vladimir Poutine. Il s'agit de la deuxième fois que ce prix est remis à un Russe, après l'ONG Memorial, qui répertorie les violations des droits humains dans les conflits armés auxquels la Russie participe, mais aussi les persécutions politiques, les atteintes aux libertés de parole et de manifestation. Il fait écho à la remise du prix Nobel de la Paix à Dmitri Mouratov, le rédacteur en chef du journal d'opposition «Novaïa Gazeta», récompensé pour sa lutte en faveur de la liberté de la presse aux côtés de la journaliste philippine Maria Ressa.
Alexeï Navalny, poursuivi pour différentes accusations de corruption qu'il dénonce comme étant politiques, continue de militer depuis la prison où il avait, au début de l'année, réalisé une grève de la faim qui a mis sa santé en danger pour dénoncer ses conditions de détention.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Poutine décrète une semaine chômée pour enrayer l'essor du Covid-19 :
Le président russe Vladimir Poutine a ordonné mercredi une semaine de congés payés du 30 octobre au 7 novembre pour tenter de juguler la vague épidémique meurtrière du Covid-19 en Russie. "Bien entendu, je soutiens la proposition de déclarer la période du 30 octobre au 7 novembre comme chômée", a déclaré M. Poutine. La semaine du 30 octobre au 7 novembre coïncide avec les vacances scolaires russes et seuls les 1, 2 et 3 novembre étaient ouvrés, du fait de jours de week-end et de jours fériés. Il a aussi imploré les Russes, très récalcitrants, de se faire vacciner.
"S'il vous plaît, soyez responsables", a-t-il dit, "il n'y a que deux manières de sortir de cette période (d'épidémie): soit en tombant malade, soit en se faisant vacciner". Il a qualifié de "dangereux" le faible taux de vaccination en Russie. M. Poutine a aussi appelé à accélérer les dépistages et à renforcer les mesures d'isolement des cas contacts.
Le président russe a également donné la possibilité aux régions d'entamer plus tôt ou de prolonger la semaine de congés si la situation épidémique le justifie. La Russie est confrontée depuis juin à une vague épidémique due au variant Delta qui s'est considérablement aggravée depuis un mois sur fond de vaccination poussive, de restrictions sanitaires inexistantes et de mesures de distanciation et de port du masque peu ou pas respectées.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Nicolas Sarkozy réagit à sa convocation au procès des sondages de l'Elysée :
Nicolas Sarkozy a joué l'apaisement mercredi au lendemain de sa convocation comme témoin au procès des sondages de l'Elysée. :
«Il faut être plein de sang froid, ne pas énerver, ne pas passionner les choses». En séance de dédicaces dans une librairie du 2e arrondissement de Lyon, l’ex-chef de l’Etat Nicolas Sarkozy a joué l’apaisement, au lendemain de sa convocation comme témoin, après que le tribunal judiciaire de Paris eut ordonné sa comparution forcée au procès des sondages de l'Elysée.
«Il y a une Constitution, il y a des lois chacun doit les respecter. C’est la seule chose que je demande. Pour le reste, les forces de l’ordre sont assez occupées, elles n’ont pas besoin de s’occuper de moi, j’ai toujours répondu aux convocations qui m'ont été faites», a poursuivi l'ex-chef de l'Etat devant une poignée de journalistes. Il précise également à propos de cette convocation fixée au 2 novembre, qu’il aura « l’occasion de dire ce qu’il fera calmement ».
«Moi je ne réponds pas aux provocations, je ne veux pas polémiquer (...). Il y a une Constitution, elle doit s’appliquer», a –t-il répété. A la question «comprend-t-il cette convocation?», il répond : «En son temps le juge en charge de cette affaire, Monsieur Tournaire -qui n’est pas quelqu’un qui a été extrêmement indulgent avec moi- avait indiqué que la convocation serait tout à fait déplacée. Je ne sais pas ce qui a changé depuis». «Je suis très calme, j’habite en France, on sait parfaitement où me trouver, n’alimentons pas le cirque médiatique, simplement restons calmes», a-t-il ajouté.
Cité au procès par l'association Anticor, à l'origine de l'affaire des sondages de l'Elysée, l'ex-chef de l’État avait indiqué dans une lettre adressée à la juridiction qu'il n'entendait «nullement déférer à cette convocation». Pourtant, le tribunal considère «que le témoignage de Nicolas Sarkozy est effectivement (...) nécessaire à la manifestation de la vérité» et qu'il est «susceptible d'avoir une influence sur les faits reprochés aux prévenus», a expliqué mardi le président Benjamin Blanchet. Selon la Constitution, le chef de l'Etat est couvert par une immunité pénale pour les actes accomplis au cours de son mandat, mais le texte suprême «ne fait nullement obstacle à ce qu'un ancien président soit entendu en qualité de témoin», a rappelé le magistrat.
Depuis lundi et pendant quatre semaines, cinq anciens proches de Nicolas Sarkozy, dont l'ex-secrétaire général de la présidence Claude Guéant, sont jugés pour des soupçons de favoritisme et de détournement de fonds publics, liés à des contrats de conseil et de sondages entre 2007 et 2012.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Présidentielle : "Marine Le Pen ira au bout quoi qu'il arrive", assure Bardella :
Interrogé sur un possible rapprochement avec le polémiste Eric Zemmour qui talonne dans les sondages la candidate du Rassemblement national, le président par intérim du RN Jordan Bardella a assuré mercredi qu'elle "ira au bout quoi qu'il arrive". "Elle ira au bout: elle est candidate à cette élection présidentielle pour gagner (...) et pour mettre en oeuvre son programme", a insisté Jordan Bardella sur RMC/BFMTV.
Samedi, le maire d'extrême droite de Béziers (Hérault) Robert Ménard, avait imploré Mme Le Pen et le candidat putatif à "se retrouver en février" pour s'unir avant la présidentielle d'avril 2022 derrière celui qui sera alors le mieux placé dans les sondages. "Merci de tes sages conseils, je ne les oublierai pas. Mais nous ne sommes pas encore en février. J'ai du mal à me retirer alors que je ne me suis pas encore présenté!", avait aussitôt coupé Eric Zemmour.
Jordan Bardella a précisé qu'une rencontre entre Marine Le Pen et Eric Zemmour n'était "à ce jour pas prévue". Mais "nous sommes parfaitement disposés à le rencontrer". "Il aurait toute sa place dans un gouvernement d'union nationale que Marine Le Pen souhaite mettre en place", a-t-il insisté.
Le président par intérim du RN s'est tout de même interrogé sur la "plue-value" des idées de l'essayiste: "Quelles mesures propose aujourd'hui Éric Zemmour pour arrêter l'immigration de plus que ne propose Marine Le Pen?" La candidate du RN "n'est pas dans une démarche d'intérêts personnels", a-t-il encore estimé, face à un Eric Zemmour qui "se demande (...): 'J'y vais? J'y vais pas?'".
Jordan Bardella a enfin critiqué le fait qu'Eric Zemmour juge "secondaire" les propositions de Marine Le Pen face à la hausse des prix de l'énergie. "C'est bien d'imaginer des mesures d'urgence mais la présidentielle, ce n'est pas pour l'urgence, c'est pour voir les choses globalement", avait dit le polémiste à Béziers. "Une réflexion de millionaire", a fustigé Jordan Bardella.
Mercredi 20 Octobre 2021 - Début d'une chasse aux diamants au large du Groenland :
La présence de diamants est déjà avérée à terre dans l'ouest du Groenland, mais le géant diamantaire De Beers cherche à déterminer s'il y en a aussi au fond des mers.
Une campagne a été lancée pour identifier de possibles gisements sous-marins de diamants au large du Groenland pour le compte du géant diamantaire De Beers, a-t-on appris mercredi auprès de l'Institut géologique du Danemark et du Groenland (GEUS). Le Sanna, un navire spécialisé dans l'exploration sous-marine, a été mobilisé fin septembre durant huit jours pour une mission préliminaire visant à collecter des informations sur une vaste zone de fonds sous-marins de l'Arctique, selon un rapport environnemental du gouvernement groenlandais.
Ces inspections par sonars acoustiques, visant à mieux connaître le plancher sous-marin, ont eu lieu dans une zone longue de près de 800 kilomètres au large de la côte ouest de l'immense île arctique, selon ce document d'évaluation des risques présentant le projet. "GEUS a réalisé une étude pour De Beers en septembre", a confirmé une porte-parole de l'institut géologique à l'AFP. La mission s'est déroulée au nord de la capitale du territoire autonome danois, Nuuk. Les résultats de l'étude ne sont pas immédiatement connus.
La présence de diamants est déjà avérée à terre dans l'ouest du Groenland, mais De Beers cherche à déterminer s'il y en a aussi au fond des mers, où ils auraient migré à la suite de mouvements géologiques.
Le diamantaire, basé à Londres et détenu par le groupe minier Anglo American, avait obtenu un permis d'exploration terrestre en juillet 2019 dans l'ouest du Groenland, puis une extension maritime en octobre 2020. Contacté par l'AFP, il n'avait pas répondu dans l'immédiat. Comme ailleurs dans l'Arctique, les richesses naturelles et minières de la plus grande île du monde - deux millions de km2, soit près de 4 fois la superficie de la France - font l'objet de nombreuses convoitises, même si peu de projets ont vu le jour jusqu'ici. Actuellement, deux mines sont en production dans le territoire autonome danois: l'une d'anorthosite, dont les gisements contiennent du titane, et l'autre de rubis et saphir rose.
Mercredi 20 Octobre 2021 - La fondation Gates investit 120 millions de dollars pour l'accès à la pilule anti-Covid :
La fondation Bill et Melinda Gates a annoncé mercredi un investissement de jusqu'à 120 millions de dollars pour faciliter l'accès des pays pauvres à un traitement prometteur contre le Covid-19 sous forme de pilule. Le laboratoire américain Merck a développé un médicament, le molnupiravir, qui réduit fortement les risques d'hospitalisation et de décès lorsqu'il est pris dans les premiers jours de l'infection. Ce traitement par comprimés, donc facile à administrer, offre une alternative très attendue aux vaccins, notamment pour les pays connaissant des difficultés d'accès à ces derniers. Son autorisation est actuellement en cours d'évaluation par l'Agence américaine des médicaments (FDA).
L'argent investi par la fondation Gates sera notamment utilisé pour encourager la production de génériques du médicament par des entreprises, notamment indiennes, auxquelles Merck a d'ores et déjà accordé une licence. Merck prévoit de fabriquer les doses nécessaires pour 10 millions de traitements d'ici la fin de l'année. Mais une grande partie risque de revenir aux pays riches, comme cela a été le cas pour les vaccins. "L'approvisionnement mondial (de vaccins) a été acheté par les pays riches", a déclaré à l'AFP Trevor Mundel, président de la division santé mondiale de la fondation. "Nous devons empêcher que cela arrive à nouveau."
Certains fabricants de génériques "ont dit pouvoir facilement produire 10 millions de traitements par mois, mais le problème est qu'ils ne le feront probablement pas avant de voir quelle est la demande et qui paiera", a-t-il expliqué. "C'est ce que nous voulons accélérer, nous ne voulons pas qu'ils attendent." La fondation Gates a par ailleurs permis le développement d'une technique "plus simple et plus rentable" pour fabriquer ce médicament, qui a été partagée avec les fabricants de génériques. Elle prévoit également d'investir une partie de l'argent dans des programmes de communication autour de l'utilisation de ce médicament, afin qu'il soit connu dans ces pays et qu'il y soit fait recours de façon appropriée.
Mercredi 20 Octobre 2021 - A vendre : "Big John", squelette de tricératops estimé à plus d’un million d’euros :
Big John, le plus grand tricératops connu, est à vendre jeudi aux enchères de Drouot à Paris, à un prix estimé entre 1,2 à 1,5 million d'euros.
De riches collectionneurs déboursent des millions pour acquérir des squelettes de dinosaure: ces ventes aux enchères, dont l'une se tient cette semaine à Paris pour un tricératops, désolent conservateurs et paléontologues, qui assistent impuissants au départ de ces fossiles dans des collections privées. Au détriment des musées.
"Ce qui est triste, c'est qu'on ne peut pas rivaliser", déplore le paléontologue Francis Duranthon, peu avant la vente jeudi de "Big John", le plus grand tricératops connu, dont le prix est estimé entre 1,2 à 1,5 million d'euros. "Pour nous, cela représente à peu près 20 ou 25 ans de budget d’acquisition", explique à l'AFP le scientifique, conservateur et directeur du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse.
Comme nombre de ses congénères autorisés à la vente, "Big John" devrait tomber dans les mains d'un collectionneur privé, et potentiellement échapper à la science et aux musées, donc au grand public.
Dans ce cas précis néanmoins, la frustration ressentie semble moindre. "Là on s'en fiche, car des tricératops, on en a plein !", balaye Pascal Godefroit, paléontologue à l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique. L'espèce est connue et "on a déjà des squelettes complets de tricératops", ajoute Francis Duranthon. "C'est juste que celui-ci est un peu plus grand".
Mercredi 20 Octobre 2021 - Royaume-Uni: face au Covid, les professionnels de santé appellent à de nouvelles restrictions :
Un responsable du service public de santé britannique a appelé mercredi le gouvernement a réinstaurer de nouvelles restrictions face à une hausse des cas de coronavirus susceptibles d'engorger les hôpitaux à l'approche de l'hiver, une option exclue pour l'instant par l'exécutif. Les nouvelles contaminations, parmi les plus importantes en Europe, approchent leurs niveaux de la violente vague de l'hiver dernier, frôlant 50.000 lundi. Décès et hospitalisations restent bien moindres, avec cependant 223 morts annoncées lundi, au plus haut depuis mars, portant le bilan total à près de 139.000 morts.
"Nous sommes déjà dans une situation où les choses vont probablement se détériorer dans deux ou trois semaines. C'est pourquoi nous devons agir immédiatement", a déclaré Matthew Taylor, patron de la NHS Confederation regroupant de nombreuses organisations de santé publique, sur Sky News. Sans mesure, a-t-il insisté, la pression va s'accroître sur le système de santé à l'approche de l'hiver, période déjà généralement tendue pour les hôpitaux. Alors que l'essentiel des restrictions ont été levées en juillet en Angleterre, Matthew Taylor a exhorté le gouvernement du Premier ministre conservateur Boris Johnson a déclencher son "plan B", qui prévoit en cas d'aggravation de la crise sanitaire le retour de certaines mesures comme le port du masque en intérieur ou le télétravail.
Mais pour l'heure, le gouvernement a exclu un nouveau tour de vis après avoir supprimé quasiment toutes les restrictions en juillet dernier, préférant continuer à s'appuyer sur la campagne de vaccination. "Nous ne voulons pas retourner à un confinement ou à de nouvelles restrictions", a rétorqué le ministre des Entreprises, Kwasi Kwarteng, sur Sky News. "Pour le moment, nous voulons en rester à la dose de rappel", a-t-il ajouté, alors que le déploiement de la troisième dose de vaccin et la vaccination des adolescents sont critiqués pour leur lenteur. Sur ce dernier point, "nous pouvons toujours faire mieux", a concédé le ministre. Le gouvernement avait indiqué mardi "surveiller de très près" un nouveau sous-variant (AY4.2) se propageant au Royaume-Uni, sans qu'il soit établi en l'état s'il est plus contagieux. Certains scientifiques attribuent la dégradation actuelle, qui concerne pour l'instant surtout les adolescents et jeunes adultes, à la faible vaccination des mineurs, à la diminution de l'immunité des plus âgés vaccinés très tôt, ou encore à l'approche très libérale du gouvernement.