Vendredi 8 Octobre 2021 - Le point du corona virus le 7 octobre au soir :
Rassurant. Dans son rapport hebdomadaire, Santé publique France (SpF) confirme que la quatrième vague de l'épidémie de Covid-19 liée majoritairement au variant Delta a eu beaucoup moins d'impact que les précédentes en France. Si le taux d’incidence a atteint un premier pic le 29 juillet (225 pour 100 000 habitants), puis un second à 248 pour 100 000 habitants le 12 août, elle n'a provoqué qu'un faible nombre d'hospitalisations et de décès (7,9/100 000 pour les nouvelles hospitalisations et 1,1 pour les décès). Deux hypothèses sont avancées: la vaccination étant fortement efficace pour prévenir les formes graves, la couverture vaccinale élevée chez les personnes âgées dès la fin du mois de juin a pu réduire sensiblement leur apparition dans cette population, et par conséquent, le nombre d’hospitalisations et de décès, explique le communiqué. La vaccination freine aussi la transmission du virus - sans l'arrêter - si bien qu'elle a pu contribuer à freiner la circulation du Covid-19. De plus, comme à l'été 2020, le virus a, dans un premier temps, surtout circulé chez les jeunes adultes - 80% des cas confirmés étaient âgés de moins de 50 ans (vs 61% entre septembre 2020 et juin 2021), une population présentant un risque moindre d’être hospitalisés.
Au niveau national, la baisse du taux d’incidence s’est poursuivie avec 48 nouveaux cas pour 100 000 habitants (-16%), soit 4 609 cas diagnostiqués par jour en moyenne. Le taux d’incidence était en diminution chez les moins de 60 ans et tendait à se stabiliser chez les plus âgés. Ils restaient plus élevés chez les adultes de moins de 50 ans et les enfants. Le taux de dépistage, incluant tests antigéniques et PCR (auto-tests exclus), était toujours très élevé, atteignant 4 580 pour 100 000 habitants (-3%). Il était stable ou en diminution dans toutes les classes d’âge, excepté chez les 10-19 ans (5 274, +34%). Le taux de positivité est lui en légère diminution à 1,0%. Au niveau hospitalier, la baisse des indicateurs s’est poursuivie, avec 1 228 nouvelles hospitalisations (-23%) et 306 nouvelles admissions en soins critiques (-27%). Au 5 octobre, on dénombrait toujours 7 157 patients COVID-19 en cours d’hospitalisation, dont 1 292 en soins critiques. La situation reste en revanche très précaire en Guyane. Si le taux d'incidence a légèrement diminué (-8%), il reste élevé avec 494 cas /100 000 habitants, 85 nouvelles hospitalisations et 20 admissions en réanimation la semaine dernière.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Prix Nobel de la paix : Maria Ressa et Dimitri Muratov, la liberté de la presse récompensée :
La liberté de la presse récompensée. Vendredi, le prix prix Nobel de la paix 2021 a été décerné à Maria Ressa et Dimitri Muratov, deux journalistes philippine et russe, pour «leurs efforts pour préserver la liberté d'expression, qui est une condition préalable pour la démocratie et la paix durables». «Le journalisme libre, indépendant et concentré sur les faits sert à lutter contre les abus de pouvoir, les mensonges et la propagande de guerre», a déclaré Berit Reiss-Andersen, présidente du comité Nobel norvégien. «Sans liberté d'expression et liberté de la presse, il sera difficile de promouvoir avec succès la fraternité dans les nations, le désarmement et un monde meilleur», a-t-elle poursuivi. Les Philippines et la Russie se situent respectivement aux 138ème et 150ème places (sur 179) du classement mondial de la liberté de la presse 2021 établi par Reporters sans frontières.
La Philippine avait été citée parmi les «personnalités de l'année» du magazine américaine «Time» en 2018, qui avait alors célébré «les défenseurs de la vérité». Son confrère russe, rédacteur en chef bimensuel indépendant «Novaïa Gazeta» créé en 1993, est lui aussi salué depuis des années pour son engagement.
Maria Ressa a régulièrement été arrêtée puis remise en liberté ces dernières années, visée par les autorités philippines pour sa couverture critique de l'action du gouvernement de Rodrigo Duterte sur son média en ligne Rappler, qu'elle a cofondé en 2012. Au début de l'année, elle a de nouveau été poursuivie pour diffamation. «Un monde sans faits signifie un monde sans vérité et sans confiance», a-t-elle rappelé vendredi, interrogée sur son site.
«La "Novaïa Gazeta" est le journal le plus indépendant en Russie aujourd'hui, avec une attitude ouvertement critique envers le pouvoir», a salué le comité Nobel, évoquant «l'intégralité professionnelle qui en a fait une source d'informations importante sur des aspects censurables de la société russe rarement évoqués par d'autres médias». Dimitri Muratov a dédié son prix Nobel à son journal et aux six journalistes de sa rédaction qui ont été tués dont Anna Politkovskaïa : «Ce n'est pas mon mérite personnel. C'est celui de "Novaïa Gazeta". C'est celui de ceux qui sont morts en défendant le droit des gens à la liberté d'expression», a-t-il déclaré, cité par l'agence russe TASS.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a félicité le journaliste russe pour le prix, saluant son «courage» et son «talent». Des louanges surprenantes dans un contexte de répression visant les médias indépendants et les ONG critiques du Kremlin, dont plusieurs ont été désignés du qualificatif infamant d'«agent de l'étranger»
Vendredi 8 Octobre 2021 - Jean-Michel Blanquer en faveur d'une revalorisation de la rémunération des profs :
Le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer était l'invité ce vendredi de «La France bouge» sur Europe 1. Il s'est notamment exprimé sur la revalorisation de la rémunération des professeurs.
Mi-septembre, il avait jugé la proposition de la candidate socialiste à la présidentielle Anne Hidalgo de multiplier par deux la rémunération des professeurs de «Foire du trône de la démagogie». Depuis, l'idée semble avoir fait une partie de son chemin, même si Jean-Michel Blanquer continue de trouver la proposition «impossible, infaisable» à mettre en place. Invité de «La France bouge» sur Europe 1, le ministre de l'Education nationale a entrouvert la porte d'une augmentation de la rémunération. «Ce qui est vrai, c'est que la tendance de cette proposition, je la partage. Il faut augmenter la rémunération des professeurs et c'est ce que nous avons commencé à faire. Ça va se passer progressivement, je l'espère, au cours des cinq à sept prochaines années», a-t-il expliqué. «Cela dépend évidemment du prochain gouvernement qu'il y aura après 2022. Si nous devions être en responsabilité, c'est évidemment un engagement que nous prendrons», a-t-il ajouté, alors qu'Emmanuel Macron n'est toujours pas officiellement candidat à sa réélection.
«Chaque année, l'objectif est d'avoir environ 500 millions d'euros en plus (cette année, c'est même 700 millions d'euros) pour commencer par revaloriser les jeunes enseignants. L'objectif, à court terme, c'est 'pas un seul professeur débutant et après en dessous de 2.000 euros par mois», a-t-il poursuivi. «Il y a douze engagements que j'ai pris dans le cadre du Grenelle de l'Éducation : comment mieux personnaliser le parcours du professeur? Comment travailler plus en équipe ? Comment se sentir bien dans son métier? Nous commençons à faire avancer ces engagements. Par exemple, nous sommes en train de créer l'équivalent d'un comité d'entreprise pour l'Éducation nationale et donc l'attractivité du métier de professeur.» Jean-Michel Blanquer a aussi profité de l'inauguration de la première «université école-entreprise» à Poitiers - événement ouvert et participatif qui rassemblera sur deux jours 1500 personnes et 40 intervenants au service de la formation et de l’insertion professionnelle des jeunes - pour marteler la nécessité de construire «un lien entre l'école et l'entreprise (...) pour le bénéfice de nos élèves», afin de résoudre un «paradoxe insoutenable».
Vendredi 8 Octobre 2021 - Secret de la confession: les prêtres ont "l'impérieuse obligation" d'alerter, déclare Dupond-Moretti :
Les prêtres ont "l'impérieuse obligation", lorsqu'ils ont connaissance dans le cadre de la confession de faits de pédocriminalité en cours, d'alerter pour "mettre un terme à ces faits", a estimé vendredi le ministre de la Justice sur LCI. "Si un prêtre reçoit dans le cadre de la confession, soit d'une victime, soit d'un auteur, la connaissance de l'existence de faits qui se déroulent (...) alors il a l’impérieuse obligation de mettre un terme à ces faits", a déclaré Eric Dupond-Moretti. "Ils peuvent alerter les autorités ou utiliser tout autre moyen qui permettrait d'y mettre fin", comme par exemple en prévenant les proches des victimes présumées, a précisé à l'AFP l'entourage du ministre. "Et si (le prêtre) ne le fait pas, il peut être condamné ?", l'a-t-on interrogé. "Il doit l'être, cela s'appelle non empêchement de crime ou de délit", a répondu Eric Dupond-Moretti.
Au lendemain de la publication mardi du rapport Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l'Eglise catholique, le président de la Conférence des évêques de France (CEF) avait déclaré que le secret de la confession était "plus fort que les lois de la République". "Le secret de la confession s'impose à nous et s'imposera à nous et, en ce sens-là, il est plus fort que les lois de la République parce qu'il ouvre un espace de parole, libre, qui se fait devant Dieu", avait dit Mgr de Moulins-Beaufort mercredi matin sur Franceinfo.
Le président de la CEF s'entretiendra mardi avec Gérald Darmanin, à la demande d'Emmanuel Macron, pour s'expliquer de ses propos sur le secret de la confession. Selon l'archevêque de Reims, le secret de la confession a "toujours été respecté par la République française". "S'agissant du secret professionnel, il n'est pas absolu, comme d'ailleurs le secret médical en la matière et si le prêtre reçoit la confidence, soit par une victime soit par un auteur, de faits qui seraient prescrits ou passés alors il n'est pas tenu par le secret professionnel", a souligné M. Dupond-Moretti.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Polémique chez LR après les propos de Gilles Platret sur "l'épuration ethnique" :
Le patron des députés LR, Damien Abad, a condamné jeudi les propos d'un des vice-présidents du parti, Gilles Platret, évoquant une «épuration ethnique» qui serait menée par un «bloc musulman» contre des Français d'origine dans certains quartiers.
Gilles Platret, par ailleurs maire de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), avait estimé sur CNews mardi : «Ce qu'on voit aujourd'hui dans certains quartiers -et je vais employer un mot qui va forcément faire réagir autour de cette table- moi je sens une espèce d'épuration ethnique.» Il avait évoqué «des personnes d'origine étrangère qui chassent petit à petit ce qu'on appelle en démographie des natifs, c'est-à-dire des gens originaires du pays, pour faire la place» et «pousser dehors» ceux qui n'appartiennent pas à «un bloc musulman».
Interrogé jeudi sur CNews sur ces propos, Damien Abad les a jugés «pas acceptables», s'est dit «en total désaccord» et les a «condamn(és, car ça ne fait que fracturer la société française» alors que «notre mission à droite doit être de réconcilier les Français». «Je dis à ma famille politique que ce n'est pas en faisant des clins d'oeil ou des appels du pied à Eric Zemmour ou madame Le Pen qu'on attirera les électeurs à nous», a-t-il ajouté. «La droite doit porter des convictions fortes sur des projets politiques et n'a pas à courir à l'échalote à partir de tel mot, telle outrance ou tel excès.»
Gilles Platret a persisté jeudi. «Il est grand temps que Damien Abad retourne sur le terrain; les couloirs de l'Assemblée nationale font parfois perdre la mesure de la réalité», a-t-il estimé en faisant valoir sa fonction de maire lors d'un débat sur CNews avec le député ex-LREM Aurélien Taché.
«Les Républicains sont un parti composite. Je ne pense pas non plus, sur une idée aussi avancée que celle que j'exprime, faire l'unanimité. Mais je n'aspire pas à l'unanimité !», s'est-il défendu.
Dans la soirée, Gilles Platret a annoncé que son compte Twitter avait été suspendu pendant 12 heures : «Ouvrir les yeux sur le réel est donc désormais motif de censure (...). Que chacun juge dans quel monde nous sommes en train d’entrer», s'est-il indigné sur Facebook.
Aurélien Taché a dit avoir saisi la justice sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale qui oblige les autorités à saisir la justice en cas de crime ou délit dont elles auraient connaissance. Car les propos de Gilles Platret «relèvent d'une incitation à la haine envers nos concitoyens musulmans», a estimé le député du Val-d'Oise.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Déchets nucléaires : Une usine de retraitement à l'arrêt pour cause de corrosion :
Une des usines de retraitement de déchets nucléaires de La Hague a été arrêtée après la découverte d'une inquiétante corrosion sur des évaporateurs.
Orano a dû arrêter une de ses deux usines de retraitement de déchets nucléaires, situées à La Hague (Manche), pour au moins deux mois, à la suite notamment d'un problème de corrosion, a-t-on appris vendredi auprès du site.
«L'usine UP3 a été stoppée fin septembre et nous espérons redémarrer début décembre», a affirmé à l'AFP la direction du site confirmant des informations du quotidien «La Presse de la Manche».
Cet arrêt est lié notamment à un problème sur des évaporateurs, des cuves très irradiantes, sous haute surveillance depuis 2016 en raison d'une corrosion plus rapide que prévue.
Un des évaporateurs a atteint «un critère d'arrêt», avec une épaisseur de paroi de 7,5 mm (contre 14 mm lors des mises en service des cuves entre 1989 et 1994), selon Orano. Un autre évaporateur a dû en outre être arrêté pour réparation après la détection d'une fuite sur une tuyauterie d'évacuation de vapeur, selon l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
En 2020, Orano avait annoncé un investissement de 700 millions d'euros pour le remplacement progressif à partir de 2022 des six évaporateurs de La Hague. La mise en service des nouveaux évaporateurs d'UP3 est prévue pour 2023, selon Orano. «Il n'y a pas de mesures de chômage partiel. Nous en profitons pour réaliser en avance des opérations de maintenance programmée», a précisé la direction vendredi. La direction assure qu'il est encore trop tôt pour dire si cet arrêt aura un impact sur la quantité de combustibles retraités en 2021. Tous les combustibles irradiés dans les centrales nucléaires françaises convergent vers la Hague afin d'y être retraités. Avant leur retraitement, ils refroidissent dans les immenses piscines du site.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Joe Biden va restaurer la superficie de zones protégées amputées par Donald Trump :
Les sites nationaux de Grand Staircase-Escalante et de Bears Ears, tous deux situés dans l'Utah (ouest), et celui de Northeast Canyons and Seamounts, dans l'océan Atlantique au large du Massachusetts, vont retrouver donc leurs dimensions initiales.
L'administration de Joe Biden va annuler des décisions de Donald Trump d'amputer trois zones protégées d'une partie de leur superficie, continuant ainsi de défaire les mesures très critiquées de son prédécesseur dans le domaine de l'environnement. "En restaurant (la superficie de) ces trois sites nationaux (...), le président Biden remplit une promesse clé et respecte le principe de longue date selon lequel les parcs nationaux, monuments et autres zones protégées de l'Amérique doivent être protégés pour toujours et pour chacun", écrit la Maison Blanche dans un communiqué.
Les sites nationaux de Grand Staircase-Escalante et de Bears Ears, tous deux situés dans l'Utah (ouest), et celui de Northeast Canyons and Seamounts, dans l'océan Atlantique au large du Massachusetts, retrouveront donc leurs dimensions initiales. Grand Staircase-Escalante passera d'environ 4.000 km2 à plus de 7.500 km2 et Bears Ears, réduit à 926 kilomètres carrés, s'agrandira même un peu puisque l'administration Biden a décidé de lui conserver 45 km2 que Donald Trump avait ajoutés, soit un nouveau total de plus de 5.500 km2.
La zone aquatique de Northeast Canyons and Seamounts est également restaurée et la Maison Blanche annonce que la pêche de crabe rouge et de homard américain y sera progressivement réduite jusqu'à être interdite au 15 septembre 2023.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Le gouvernement polonais assure vouloir rester dans l'Union européenne :
Le gouvernement polonais a assuré vendredi que la Pologne souhaitait rester dans l'Union européenne, alors qu'il était confronté à des réactions de plus en plus vives contre une décision de justice qui, selon des analystes, pourrait conduire au «Polexit».
La décision de la Cour constitutionnelle polonaise a contesté la primauté du droit européen sur le droit polonais, jugeant plusieurs articles des traités européens «incompatibles» avec la Constitution du pays.
Le tribunal a aussi averti les institutions européennes de ne pas «agir au-delà de leurs compétences» en s'ingérant dans les réformes du système judiciaire polonais, qui constituent une pomme de discorde majeure avec Bruxelles. «L'entrée de la Pologne et des pays d'Europe centrale dans l'Union européenne est l'un des faits marquants de ces dernières décennies. Pour nous, mais aussi pour l'UE elle-même», a déclaré le chef du gouvernement conservateur nationaliste polonais, Mateusz Morawiecki.
«La place de la Pologne est et sera dans la famille européenne des nations», a-t-il ajouté dans une publication sur Facebook après que l'ancien président du Conseil européen, et actuel chef de l'opposition centriste dans le pays, Donald Tusk a appelé à un rassemblement dimanche à Varsovie «pour défendre une Pologne européenne».
Bruxelles et d'autres capitales européennes ont réagi sévèrement. Jeudi, le commissaire européen à la justice Didier Reynders a averti que l'UE utiliserait «tous les outils» à sa disposition pour garantir la primauté du droit communautaire.
Avant le jugement, l'Union européenne avait prévenu que l'affaire pourrait avoir des «conséquences» pour le versement à la Pologne des fonds européens de relance, les projets polonais concernés n'ayant toujours pas reçu l'approbation de Bruxelles.
Le ministre français des Affaires européennes, Clément Beaune, a qualifié vendredi le jugement du tribunal polonais d'«attaque contre l'UE». «C'est gravissime (...). C'est le risque d'une sortie de facto» de l'UE, a-t-il déclaré à BFMTV. De son côté, le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a appelé la Pologne à respecter «pleinement» les règles communes de l'Union européenne.
«Quand un pays décide politiquement de faire partie de l'UE, il doit également veiller à ce que les règles convenues soient pleinement appliquées», a assuré le chef de la diplomatie dans le groupe de journaux Funke.
Vendredi 8 Octobre 2021 - En Afghanistan, au moins 50 morts dans un attentat suicide contre une mosquée chiite :
Au moins 50 personnes ont été tuées dans un attentat suicide ayant frappé, lors de la grande prière du vendredi, une mosquée chiite de Kunduz, dans le nord-est de l'Afghanistan, cinq jours après un attentat à Kaboul revendiqué par l'organisation Etat islamique.
L'explosion dans une mosquée chiite du quartier de Khan Abad Bandar de Kunduz a été causée par un kamikaze, a annoncé à l'AFP Matiullah Rohani, responsable régional du gouvernement taliban en charge de la Culture et de l'Information.
A l'hôpital central de Kunduz, un docteur ayant requis l'anonymat a déclaré à l'AFP que "jusqu'ici, nous avons reçu 35 corps et plus de 50 blessés". Auparavant, un responsable local de Médecins sans frontières (MSF), ayant également demandé à ne pas être identifié, avait indiqué à l'AFP que "plus de 90 patients blessés et plus de 15 corps" avaient été emmenés à la clinique de l'ONG à Kunduz. "Mais ce chiffre va évoluer, nous continuons à recevoir d'autres personnes", avait-il ajouté.
En Afghanistan, les chiites sont régulièrement la cible d'attentats, souvent menés par la branche locale du groupe État islamique (EI). Cette explosion survient cinq jours après un attentat à la bombe contre une mosquée de Kaboul, qui avait fait au moins cinq morts et avait été revendiqué par l'EI.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Allemagne : "Je suis innocent", affirme au tribunal le plus vieil accusé de crimes nazis :
Le plus vieil accusé de crimes nazis, un centenaire ancien gardien de camp de concentration, a affirmé vendredi "être innocent" des faits qui lui sont reprochés, lors du deuxième jour de son procès en Allemagne. "Cela m'est inconnu car je ne connais rien à ce sujet", a affirmé Josef Schütz, 100 ans, ajoutant qu'il était "innocent" alors qu'il était interrogé sur ses activités lors de la Deuxième Guerre mondiale au camp de concentration de Sachsenhausen, situé non loin de Berlin.
"Tout est déchiré" dans ma tête, a-t-il déclaré, tout en se plaignant d'être "seul ici", dans le box des accusés du tribunal de Brandeburg an der Havel où il doit comparaître jusqu'à début janvier.
Il a été rapidement interrompu par son propre avocat, Stefan Waterkamp : la veille, lors de l'ouverture du procès, ce dernier avait prévenu que son client ne s'exprimerait pas sur la période des faits lui étant reprochés. "Nous nous étions pourtant mis d'accord avec la défense sur ce procédé", a protesté l'avocat.
Josef Schütz, ancien sous-officier de la division "Totenkopf" (Tête de mort) des Waffen-SS, est poursuivi pour "complicité de meurtres" de 3518 prisonniers lorsqu'il opérait dans le camp de concentration de Sachsenhausen, entre 1942 et 1945.
Vendredi 8 Octobre 2021 - Assurance chômage : tous les syndicats déposent des recours contre la réforme :
Les grandes centrales syndicales ont déposé vendredi de nouveaux recours contre la réforme controversée de l'assurance chômage entrée en vigueur au 1er octobre, résolues à combattre une disposition «injuste» pénalisant les demandeurs d'emploi, et l'audience en référé est prévue jeudi.
Les syndicats avaient obtenu en urgence en juin la suspension des nouvelles règles contestées de calcul de l'allocation chômage, mesure phare de la réforme qui devait entrer en vigueur au 1er juillet, le Conseil d'Etat arguant des «incertitudes sur la situation économique». La plus haute juridiction administrative n'a toujours pas rendu sa décision sur le fond -dont la date n'est pas encore connue-, mais le gouvernement a entretemps publié un nouveau décret, mettant en avant «le vif rebond de l'emploi depuis mai» et permettant l'entrée en vigueur de la réforme au 1er octobre.
La CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC et la CFTC -qui s'était abstenue la fois précédente- avaient rapidement fait savoir qu'elles allaient attaquer le nouveau texte. Farouchement opposés depuis le départ à la réforme, les syndicats estiment que le nouveau mode de calcul du salaire journalier de référence (SJR), base de l'allocation, va pénaliser les demandeurs d'emploi alternant chômage et activité, «les permittents».
Ils tablent sur le fait que le premier versement des allocations post-réforme n'interviendra pas avant début novembre, laissant ainsi du temps au Conseil d'Etat pour trancher. L'audience en référé se tiendra jeudi 14 à 15h30, selon la juridiction. Et la décision devrait intervenir quelques jours après.
Dans un communiqué commun, la CGT, FSU et Solidaires indiquent vendredi faire un recours «contre la catastrophe sociale annoncée». Les trois syndicats notent que le nouveau décret est «la copie conforme» du précédent où «tous les éléments démontrant l'injustice et l'inanité de la réforme étaient déjà inscrits». Ils estiment que le Conseil d'Etat «ne doit pas céder à la pression gouvernementale».
Vendredi 8 Octobre 2021 - Un lac d'eau liquide détecté sur Mars :
Il y a bien eu de l’eau liquide sur Mars. Le robot Perseverance de l’Agence spatiale américaine (Nasa) a permis aux chercheurs de confirmer la présence d’un lac de 35 kilomètres de diamètre dans le cratère de Jezero, endroit où le rover a atterri en février dernier. Les premiers résultats, dévoilés dans une étude publiée jeudi dans la revue «Science», montrent qu’un ancien lac d’environ 100 mètres de profondeur à son centre, alimenté par une rivière via un delta, a bien existé sur la planète rouge il y a 3,6 milliards d’années. Les scientifiques se doutaient de son existence mais les images de la caméra franco-américaine du robot, SuperCam, ont permis d’en avoir le cœur net.
Ils ont notamment pu remarquer différentes couches sédimentaires sur une butte nommée «Kodiak», qui arbore une géométrie semblable à celle des deltas sur Terre. Au niveau de la partie haute, des galets et du sable. Sur la pente inclinée, des dépôts sableux et quelques galets. Puis en bas de la pente, quand le terrain s’aplanit, des segments très fins qui ressemblent à des grès et de l’argile
«Cette analogie que l’on a avec la Terre saute aux yeux», nous concède Nicolas Mangold, directeur de recherche au CNRS, principal auteur de l’étude. Selon lui, pas de doutes. Au vu de toutes ces informations, l’eau liquide a bien coulé dans le cratère de Jezero.
Dans un second temps, les scientifiques ont remarqué de gros galets et des blocs rocheux de plus d’un mètre au sommet du delta, provenant de l’écoulement de crues soudaines. «Ces crues ne sont pas du tout habituelles pour un delta, on ne s’attendait pas à en voir le résultat. Cela nous montre que la fin de la période lacustre du cratère de Jezero a été le théâtre d’un changement radical d’hydrologie, peut-être causée par un changement climatique important», poursuit le chercheur au Laboratoire de planétologie et géodynamique de Nantes.