Jeudi 7 Octobre 2021 - Le point du corona virus le 6 octobre au soir :
L'épidémie continue de baisser en France. Santé Publique France a annoncé que 7038 malades sont actuellement hospitalisés, dont 202 arrivés ces dernières 24 heures. 34 personnes sont mortes mercredi. Les services de soins intensifs comptent 1242 patients. 4946 cas positifs ont été détectés ces dernières 24 heures.
Tous les soignants devraient pouvoir recevoir une "troisième dose" de vaccin anti-Covid 19, ainsi que l'entourage des personnes immuno-déprimées et les personnels du transport sanitaire, ont estimé mercredi les autorités sanitaires françaises, ce rappel étant jusqu'alors réservé aux personnes âgées et à risque. La Haute autorité de santé (HAS) recommande d'étendre ce rappel aux "soignants, transports sanitaires et professionnels du secteur médico-social", annonce-t-elle dans un communiqué, deux jours après que son homologue européenne a ouvert la voie à une généralisation de la troisième dose. "Elle préconise également de le proposer à l'entourage des personnes immunodéprimées", ajoute-t-elle dans cet avis que le gouvernement doit désormais choisir de suivre ou non.
En France, une campagne de rappel est déjà en cours depuis septembre, face à la perte d'efficacité des vaccins anti-Covid au cours du temps, malgré une protection toujours élevée contre les formes graves de la maladie. Mais jusqu'à maintenant, seuls les plus de 65 ans et les personnes à risque, comme les diabétiques, pouvaient en bénéficier. Cela concernait 18 millions de personnes. L'Autorité européenne du médicament a changé la donne mercredi. Elle a autorisé la généralisation d'un rappel à tous les adultes, laissant aux autorités de chaque pays de l'Union européenne (UE) le choix précis des personnes concernées.
Cette dose de rappel doit pour l'heure forcément venir d'un vaccin Pfizer/BioNTech, basé sur la technologie de l'ARN messager. En recommandant la troisième dose aux soignants, à d'autres professions semblables et aux proches des immunodéprimés, la HAS l'ouvre à près de quatre autres millions de personnes en France. Surtout, l'autorité de santé ouvre la voie à une généralisation du rappel à tous les adultes, même si elle juge la mesure encore prématurée. Même si les circonstances ne "justifient pas à ce stade de recommander l'administration d'une dose supplémentaire en population générale, (...) la HAS souligne toutefois que l'administration d’une dose de rappel deviendra probablement nécessaire au cours des mois qui viennent". La nécessité d'une dose de rappel fait encore l'objet de nombreux débats dans le monde scientifique, son intérêt restant à évaluer pour l'ensemble de la population. Pour prendre sa décision, la HAS cite principalement une étude menée en Israël, pays où la vaccination a commencé très tôt. Elle témoigne d'une nette réduction des risques de forme grave chez les personnes ayant reçu une dose de rappel, mais l'étude ne concerne que les plus de 60 ans.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Fin du masque à l'école primaire: 21 nouveaux départements concernés :
Le port du masque ne sera plus obligatoire pour les élèves de primaire dans 21 nouveaux départements à partir de lundi, selon une liste publiée jeudi dans le Journal officiel.
Cela concerne les Hautes-Alpes, l'Aube, la Haute-Corse, le Doubs, l'Eure-et-Loir, la Haute-Garonne, la Gironde, Ille-et-Vilaine, le Lot, le Lot-et-Garonne, le Nord, l'Oise, le Puy-de-Dôme, les Pyrénées-Atlantiques, les Hautes-Pyrénées, les Pyrénées-Orientales, le Bas-Rhin, la Savoie, le Territoire de Belfort, La Réunion et Mayotte.
Ces départements s'ajoutent aux 47 autres déjà concernés par cette mesure pour les élèves des cinq années de primaire (CP au CM2), depuis le 4 octobre.
Les élèves de primaire portaient le masque à l'école depuis près d'un an, mais l'obligation est levée dans les départements "où le taux d'incidence se stabilise au-dessous du seuil de 50 pour 100.000 habitants". Les enseignants, eux, devront continuer à le porter.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Angela Merkel en visite d'adieu à Rome :
La Chancelière allemande Angela Merkel a rencontré le pape François à Rome, ainsi que le Premier ministre italien Mario Draghi.
Le Premier ministre italien Mario Draghi a rendu jeudi un vibrant hommage à la chancelière allemande Angela Merkel, en visite d'adieu à Rome, où elle a aussi été reçue en audience privée par le pape François. "La chancelière a su guider l'Allemagne et l'Union européenne avec calme et détermination", a estimé M. Draghi au cours d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière au siège du gouvernement italien.
"Merkel a été une championne du multilatéralisme (...) Elle a transformé le rôle de l'Allemagne en Europe. Elle nous manquera, mais je suis sûr que nous la reverrons en Italie étant donné son amour pour notre pays", a-t-il ajouté.
Avant la pandémie de Covid, Mme Merkel venait régulièrement en Italie, aussi bien sur l'île d'Ischia que dans le nord montagneux, dans le Haut-Adige. "Mon amour pour l'Italie ne cessera pas, je viendrai séjourner à Rome, je reviendrai en Italie dans un autre rôle", lui a répondu la chancelière. "Il s'agit peut-être de notre dernière rencontre bilatérale, je suis contente d'être ici. En quelques mois une collaboration très étroite s'est nouée" entre nous, a-t-elle souligné.
"Quand il était à la banque centrale, nous avons collaboré et M. Draghi a été un protecteur de l'euro", a rappelé Mme Merkel, qui a échangé plusieurs années avec M. Draghi quand il était à la tête de la Banque centrale européenne (BCE).
Plus tôt dans la journée, Mme Merkel a été reçue en audience privée par le pape François. "Nous avons eu des discussions importantes sur les agressions commises contre des enfants: je voulais souligner par ma visite que nous pensons que la vérité doit éclater au grand jour, et que le sujet doit être traité", a-t-elle déclaré à la presse après son entrevue.
Angela Merkel a été reçue par le pape après avoir visité un nouvel institut dépendant de l'université du Vatican consacré notamment aux mesures de protection des personnes vulnérables, un sujet particulièrement brûlant au sein de l'Eglise catholique allemande, confrontée elle aussi au scandale des agressions sexuelles sur des mineurs.
Après 16 ans de pouvoir, la chancelière s'apprête à laisser la place. Sociaux-démocrates, Verts et libéraux allemands doivent entamer ce jeudi des tractations pour tenter de former une coalition inédite, et sans les conservateurs d'Angela Merkel.
Ces discussions préliminaires ne signifient pas encore pour autant que la coalition sera formée et qu'Olaf Scholz, chef du file du SPD et vice-chancelier sortant, succèdera à la chancellerie à Angela Merkel.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Aux Philippines, la principale opposante à Duterte candidate à la présidentielle :
La vice-présidente des Philippines, Leni Robredo, grande rivale du président Rodrigo Duterte et critique de sa guerre meurtrière contre la drogue, s'est déclarée jeudi candidate à la présidence du pays, rejoignant les rangs déjà bien garnis des prétendants. "Je vais me battre, nous allons nous battre", a lancé cette femme de 56 ans. "Nous allons vaincre le style archaïque et pourri de la politique".
Les groupes d'opposition et les soutiens de Mme Robredo la poussaient à entrer en lice pour l'élection présidentielle de 2022, mais les sondages d'opinion la placent loin derrière les favoris.
Cette avocate de formation d'humeur toujours égale a été élue vice-présidente en 2016, lorsque M. Duterte prenait la présidence, dans deux scrutins séparés aux Philippines. Mme Robredo a quitté le gouvernement Duterte six mois après leur investiture, après avoir découvert, par un conseiller présidentiel, qu'elle était exclue des réunions. La vice-présidente s'est ensuite opposée aux projets de rétablissement de la peine de mort et d'embaumement de la dépouille de l'ex-dictateur Ferdinand Marcos.
Sa candidature est annoncée après celle de Ferdinand Marcos Junior, fils de l'ancien dictateur. Leni Robredo avait battu en 2016 Ferdinand Marcos Junior, dont la défaite avait sapé les espoirs de réhabilitation de son clan.
A ce jour, plus de 40 candidats se sont déclarés pour le scrutin présidentiel de mai prochain, mais le paysage devrait s'éclaircir ces prochains mois.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Michel Barnier veut un "électrochoc d'autorité" en France :
Michel Barnier, candidat LR à l'investiture de la droite pour la présidentielle, propose un "électrochoc d'autorité" en créant notamment un ministère de la Sécurité publique et en interdisant dans la Constitution de "se prévaloir de son origine ou de sa religion" pour "s'exonérer de la règle commune". "Il faut un électrochoc d’autorité pour protéger chaque citoyen, sanctionner rapidement dès le premier délit, faire appliquer les peines et faire respecter les forces de l’ordre", affirme l'ancien négociateur européen pour le Brexit dans un entretien au Figaro paru jeudi.
L'ancien ministre de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy propose pour ce faire de créer un ministère de la Sécurité publique, et de faire voter une loi d'orientation et de programmation police-justice sur 5 ans.
L'ancien député de Savoie entend également faire "sienne" une proposition du sénateur Philippe Bas, qui entend inscrire dans l’article 1 de la Constitution que "'nul individu ou nul groupe ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour s’exonérer de la règle commune'".
L'ancien ministre envisage aussi de créer "un parcours d'engagement citoyen obligatoire pour tous, une semaine par an, depuis le collège et au lycée, avant une troisième phase, volontaire, qui incitera les étudiants et les jeunes actifs à donner de leur temps".
A l'adresse de son rival Xavier Bertrand, candidat de la droite aussi à l'Elysée, qui prône un "rassemblement" autour de lui, Michel Barnier lui demande de "respecter la règle" du congrès prévu le 4 décembre pour départager les candidats. "Sinon, il y a un problème de loyauté et de confiance. Je n'imagine pas Xavier Bertrand prendre le risque d’y aller seul".
Jeudi 7 Octobre 2021 - Texas : la loi anti-avortement temporairement suspendue :
Mercredi, un juge fédéral texan a prononcé une suspension temporaire de la loi S.B.8, limitant considérablement le recours à l'avortement dans l'État, rapporte CNN. Selon l'analyse de Robert Pitman, «dès que S.B.8 est entrée en vigueur, les femmes ont été illégalement privées de leur droit d'exercer le contrôle sur leur corps, garanti par la Constitution» : «Cette cour ne laissera pas passer une journée supplémentaire de cette privation agressive d'un droit si important».
La logique de cette loi s'attaque au droit à l'avortement sans l'interdire : elle confère aux citoyens la possibilité de poursuivre au civil toute personne ayant eu un rôle dans une interruption volontaire de grossesse après six semaines de grossesse -un délai auquel certaines femmes ignorent qu'elles sont enceintes-, que ce soit la femme enceinte, le personnel médical ou une personne l'ayant déposée en voiture. Une façon de contourner la décision de la Cour suprême de 1973 Roe v. Wade, qui a autorisé le recours à l'avortement à l'échelle fédérale, similaire à celles utilisées dans d'autres États qui ont multiplié les restrictions pour limiter au maximum le nombre de cliniques les pratiquant.
Un premier médecin a été poursuivi en vertu de cette loi, trois semaines après son entrée en vigueur : Alan Braid, qui a revendiqué dans une tribune au «Washington Post» avoir pratiqué une IVG sur une femme au-delà des six semaines de grossesse, a été attaqué en justice par deux hommes cherchant, par leurs plaintes, à déclencher un procès et contraindre les courts locales à se prononcer.
Le mois dernier, la Cour suprême, forte de sa majorité conservatrice, avait refusé de suspendre cette loi, laissant le soin à des cours inférieures de trancher. Une non-décision accueillie comme la preuve que les trois juges nommés par Donald Trump (Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett) avaient un impact majeur dans l'instance et faisaient courir un risque important de revenir sur Roe v. Wade. Sonia Sotomayor, une des juges progressistes de la Cour, avait fustigé l'attitude de ses collègues dans une réponse d'une rare franchise : «La décision de la Cour est choquante. Face à une loi manifestement inconstitutionnelle faite pour empêcher les femmes d’exercer leurs droits constitutionnels sans un examen approfondi de la justice, une majorité de juges a choisi de faire l’autruche», a pour sa part écrit Sonia Sotomayor, fustigeant, dans son texte d’une rare franchise, «l’incapacité de la Cour face à des stratégies conçues pour éviter un examen juridique et infliger un préjudice significatif aux demandeurs et aux femmes cherchant à avorter au Texas».
Le département de la Justice a déposé plainte contre l'État du Texas, reprochant «l'inconstitutionnalité» de la loi S.B.8, dénonçant un «procédé pour tenter d'invalider la Constitution des États-Unis devrait être craint par tous les Américains, peu importe leurs opinions politiques ou leur parti». «Il n'y a pas besoin de beaucoup d'imagination pour comprendre le but du Texas : rendre trop risqué le fonctionnement d'une clinique dans l'État, empêchant ainsi aux femmes de tout le Texas d'exercer leurs droits constitutionnels, tout en contrecarrant le droit», poursuit la plainte, dans laquelle le département de la Justice dénonce «une défiance ouverte à l'égard de la Constitution».
Jeudi 7 Octobre 2021 - Darmanin va convoquer Mgr de Moulins-Beaufort après ses propos sur le secret de la confession :
Le président de la Conférence des évêques de France (CEF) est convoqué par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en début de semaine prochaine "afin de s’expliquer sur ses propos" sur le secret de la confession, a appris jeudi l’AFP auprès de l’entourage du ministre. "Le ministre recevra en début de semaine prochaine Mgr de Moulins-Beaufort pour lui demander de s'expliquer sur ses propos", précise-t-on de même source. L'archevêque de Reims a déclaré mercredi, au lendemain de la publication du rapport Sauvé sur la pédocriminalité au sein de l'Eglise catholique, que le secret de la confession était "plus fort que les lois de la République".
Eric de Moulins-Beaufort a cependant assuré être à la recherche d'une alternative à la levée de ce secret. "Il faut que nous trouvions un moyen de le faire autrement", a-t-il expliqué, précisant que la CEF regarderait "de très près la recommandation de la Ciase".
Cette dernière a préconisé mardi aux autorités de l'Eglise de relayer un message clair aux confesseurs et aux fidèles, sur l'obligation du confesseur de signaler aux autorités judiciaires et administratives les cas de violences sexuelles infligées à un mineur ou à une personne vulnérable. "Il ne faut pas opposer le secret de la confession aux lois de la République puisque celles-ci n'imposent pas sa levée, estime le président du CEF. Le droit canonique qui impose aux prêtres le secret de confession comme absolu et inviolable (...) n'est pas donc pas contraire au droit pénal français", a-t-il précisé dans un communiqué publié mercredi soir.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Le gouvernement accusé de plonger les chômeurs "dans la misère" :
Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, accuse la réforme de l'Assurance chômage, dont un pan important vient d'entrer en vigueur, de plonger les demandeurs d'emploi dans la misère.
«Au moment où il y a toujours plus de pauvreté, de misère, on va plonger plus de 1,7 million de chômeurs dans la misère.» - Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, sur LCI, lundi 4 octobre.
Les reports successifs de la réforme de l'assurance chômage n'ont pas découragé le gouvernement, ni ne l'ont poussé à revoir ses arguments. Dénoncée par tous les syndicats, cette réforme vise selon la ministre du Travail Elisabeth Borne à «encourager le travail». Pour la CGT, qui manifestait mardi aux côtés de FO, Solidaires et la FSU, il s'agit d'une «régression». La centrale a promis de déposer un nouveau recours contre le décret instaurant la réforme, avec l'ensemble des autres syndicats. Une démarche qui a déjà bloqué le gouvernement par le passé : au début de l'été, le Conseil d'Etat avait déjà suspendu l'application de la réforme, notamment en raison du contexte économique incertain.
La réforme comporte plusieurs volets. Elle prévoit un bonus-malus pour les employeurs de sept secteurs qui recourent trop fréquemment aux contrats courts, avec une période d'observation débutant le 1er juillet dernier et d'éventuelles sanctions à partir de l'année prochaine. Pour les demandeurs d'emploi, un mode de calcul de l'allocation chômage moins favorable a été mis en place depuis le 1er octobre. Il s'applique uniquement aux chômeurs qui ouvrent ou rechargent des droits à partir de cette date. Si la situation économique s'améliore, deux autres mesures entreront en vigueur au 1er décembre : l'allongement à 6 mois (contre 4 actuellement) de la durée d’affiliation minimale pour ouvrir un droit à l’assurance chômage et la dégressivité de l’allocation pour les plus hauts salaires, qui s’appliquera après six mois et non plus huit mois. «Les seuls qui ont des allocations plus basses sont ceux qui touchent plus au chômage qu’en travaillant», assurait Elisabeth Borne sur LCI la semaine dernière.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Xavier Bertrand souhaite que la droite se rassemble "vite" :
Le candidat de la droite Xavier Bertrand a souhaité mercredi que son camp se rassemble "vite", après un sondage qui porte le polémiste et candidat putatif Eric Zemmour au second tour de la présidentielle. "Les électeurs de la droite et du centre nous envoient un message : 'Entendez-vous, rassemblez-vous le plus vite possible'. Ce message je l'ai entendu, ce message je le porte également. Sauf qu'il faut aussi qu'on soit tous à l'entendre, à l'entendre clairement", a déclaré le président des Hauts-de-France sur BFMTV en marge d'une visite au salon de l'élevage à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
Les Républicains ont décidé que leur candidat serait désigné par les militants, lors d'un congrès le 4 décembre, mais Xavier Bertrand a mis en garde contre un "affrontement" en appelant au "rassemblement", implicitement derrière lui.
Ce congrès restera "le 4 décembre" et il se fera "avec ceux qui auront collecté les 250 parrainages et qui solliciteront le soutien" du parti, a assuré mardi soir le président de LR Christian Jacob, à l'issue d'un bureau politique qui a validé la mise en place d'un comité de contrôle en vue de ce congrès. "On a connu des candidats de la droite en tête et on a perdu les élections. Il faut être sereins, déterminés, avoir beaucoup de sang-froid, respecter le temps médiatique, et ensuite vient le temps de élections", a-t-il ajouté, en soulignant que "l’électorat se focalise dans les deux derniers mois" avant la présidentielle d'avril 2022. "On n'est pas dans ce temps là et je ne suis pas du tout inquiet", a-t-il assuré.
"Nous sommes sereins, déterminés et il faut garder son calme", a aussi souligné Michel Barnier, qui espère également être le candidat de la droite en 2022. Autre candidate, Valérie Pécresse, en déplacement en Alsace, a pour sa part distingué les "produits sondagiers", dont fait partie à ses yeux Eric Zemmour, des "produits électoraux". "Les produits électoraux, ceux pour qui on vote à la fin, sont ceux qui ont la crédibilité et les solutions pour le pays", a fait valoir la présidente de la région Ile-de-France.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Thomas Bach s'inquiète des résultats des Français à trois ans de Paris-2024 :
A l'issue des Jeux olympiques de Tokyo, le président du CIO, Thomas Bach, a fait part de son "inquiétude" au regard des résultats décevants des Bleus à trois ans des JO de Paris, selon des propos rapportés dans un document interne de l'Agence nationale du sport (ANS) consulté par l'AFP. La France a terminé 8e au tableau des médailles des JO de Tokyo avec 33 récompenses, assez loin de l'objectif affiché de 40 médailles, soit un bilan décevant et moins bon qu'à Rio quatre ans plus tôt où elle avait fini 7e avec 42 médailles. Lors de la réception des sportifs médaillés de Tokyo à l'Elysée le 13 septembre dernier, Emmanuel Macron n'avait pas ménagé son auditoire en exhortant les sportifs à "faire beaucoup plus" pour les prochains JO à Paris en 2024.
"Le bilan n'est pas tout à fait celui que nous attendions", avait lancé Emmanuel Macron, allant jusqu'à fixer l'objectif d'intégrer le top 5 mondial: "le succès des Jeux, ce sera le succès de nos sportifs car ça marche comme ça". Visiblement, ce point de vue est partagé par le patron du CIO, Thomas Bach, qui s'est permis d'en parler à Tokyo avec la délégation française. "A Tokyo, Thomas Bach a fait part de l'inquiétude du CIO au regard des résultats de la délégation française dans la perspective de Paris", peut-on lire dans des documents préparatoires au conseil d'administration de l'ANS qui doit se tenir jeudi. "Il affirme que les Jeux sont réussis quand les athlètes du pays-hôte réalisent de grandes performances", poursuit le texte. Mardi, le manageur de la haute-performance de l'ANS, Claude Onesta, a présenté des mesures qui doivent, selon lui, permettre de répondre à l'objectif fixé par le président de la République.
Jeudi 7 Octobre 2021 - Association des maires de France: François Baroin confirme son soutien à David Lisnard :
Dans un entretien au quotidien «Le Monde», François Baroin (Les Républicains) confirme qu’il quittera la présidence de l’association des maires de France et qu’il penche pour le maire David Lisnard pour lui succéder.
Sans équivoque. Du 16 au 18 novembre prochain se tiendra à Paris le prochain congrès de l’association des maires de France (AMF), une association qui a pris au fil des années une vraie importance politique. A sa tête depuis 2014, le maire LR de Troyes François Baroin a déjà annoncé qu’il ne postulerait pas pour un troisième mandat. Mieux, il a adoubé un successeur possible le maire également LR de Cannes David Lisnard, alors même que Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux et actuel secrétaire général de l’AMF convoite la place… Ce qui provoque des remous politiques et une explication de texte de François Baroin dans les colonnes du «Monde». L’ancien ministre de l'Intérieur s’auto-félicite d’abord pour son bilan: «Il y a sept ans, les débats portaient sur « il y a trop de communes en France, trop de maires, ils font des ronds-points qui ne débouchent nulle part, la soupe est bonne… » Aujourd’hui, le maire est considéré comme un pilier de la République, il répond présent lorsque la France est en danger», explique-t-il. A-t-il donné trop tôt sa préférence ? Il s’en défend. «Il est important de préparer une succession. L’essentiel, c’est de conserver l’esprit de rassemblement, d’unité et d’indépendance. David Lisnard est une personnalité remarquable. Ce n’est pas un de mes proches mais j’ai été impressionné par la manière dont il a géré toutes les difficultés que sa commune a rencontrées et par sa créativité au moment du Covid», juge-t-il. «La liste portée par David Lisnard et André Laignel est une liste qui rassemble toutes les sensibilités dans l’esprit de la préservation de l’indépendance de l’AMF.»
Une indépendance qu’il chérit plus que tout. François Baroin ajoute des exemples : «Jacques Pélissard, mon prédécesseur, un homme de droite, a été très engagé dans la contestation contre la réforme de la taxe professionnelle voulue à l’époque par Nicolas Sarkozy. De même, il a fallu beaucoup de courage à André Laignel et toute la gauche pour marquer publiquement leurs désaccords avec la politique de François Hollande, qui a entraîné de grandes difficultés pour nos collectivités locales». «Bien avant la crise des « gilets jaunes », j’avais évoqué les risques de jacquerie. Un pouvoir, quel qu’il soit, a tout intérêt à écouter ce que nous disons, parce que ce n’est pas l’expression d’un engagement partisan mais d’une compréhension du pays», argumente-t-il, ajoutant que «les maires ont compensé les faillites de l’Etat en matière de logistique dans la crise du Covid».