Lundi 20 Septembre 2021 - Le point du coronavirus le 19 septembre au soir :
Le nombre de malades atteints du Covid-19 et hospitalisés continuait à reculer légèrement dimanche, tout comme le taux de positivité, alors que le gouvernement envisage une adaptation des restrictions imposées face à l'épidémie grâce à cette amélioration. Au total, 8.887 patients sont à l'hôpital, contre 8.912 samedi, avec 113 nouvelles admissions, selon les données de Santé publique France. En services de soins critiques, le nombre de malades du Covid-19 est de 1.832, contre 1.837 samedi, avec 33 nouvelles admissions.
Le taux de positivité s'élève à 1,5%, au plus bas depuis la mi-juillet, et 5.814 nouveaux cas ont été confirmés au cours des dernières 24 heures. Le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie s'élève à 116.030, dont 89.263 à l'hôpital, avec 28 décès au cours des dernières 24 heures. Fort de cette amélioration, et alors que le cap symbolique des 50 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19 a été atteint, le gouvernement devrait se pencher sur une possible adaptation des restrictions liées au Covid-19. "Il y a une réflexion sur la manière dont on peut adapter les règles, soit le pass sanitaire, peut-être d'autres, à la situation locale et à l'évolution de la situation locale", a déclaré dimanche le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, faisant valoir qu'"on voit la situation s'améliorer". Au 19 septembre, "50.060.141 personnes ont reçu au moins une injection (soit 74,2% de la population totale) et 47.567.363 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (soit 70,6% de la population totale)", selon la direction générale de la Santé.
Lundi 20 Septembre 2021 - Emmanuel Macron "demande pardon" aux harkis au nom de la France :
Le président Emmanuel Macron a "demandé pardon" lundi au nom de la France aux harkis, lors d'une cérémonie d'hommage au palais de l'Elysée, en présence d'anciens harkis, de leurs descendants, de responsables d'associations et de personnalités.
Le président Emmanuel Macron a "demandé pardon" lundi au nom de la France aux harkis, auxiliaires musulmans ayant combattu aux côtés de l'armée française durant la Guerre d'Algérie, annonçant l'adoption prochaine d'une loi "de réparation". "Aux combattants, je veux dire notre reconnaissance; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous n'oublierons pas", a déclaré le président lors d'une cérémonie d'hommage au palais de l'Elysée, en présence d'anciens harkis, de leurs descendants, de responsables d'associations et de personnalités.
Il a promis la présentation "avant la fin de l'année d'un projet visant à inscrire dans le marbre de nos lois la reconnaissance et la réparation à l'égard des harkis". "L'honneur des harkis doit être gravé dans la mémoire nationale", a-t-il ajouté, en appelant à "panser les plaies" qui doivent être "fermées par des paroles de vérité, gestes de mémoire et actes de justice".
Les Harkis sont ces anciens combattants - jusqu'à 200.000 hommes - recrutés comme auxiliaires de l'armée française pendant le conflit qui opposa de 1954 à 1962 des nationalistes algériens à la France. A l'issue de cette guerre, une partie d'entre eux, abandonnés par Paris, ont été victimes de représailles en Algérie. Plusieurs dizaines de milliers d'autres, souvent accompagnés de femmes et d'enfants, ont été transférés en France, où ils ont été placés dans des "camps de transit et de reclassement" aux conditions de vie indignes et durablement traumatisantes.
Les harkis et leurs descendants formeraient aujourd'hui une communauté de plusieurs centaines de milliers de personnes en France. Ils ont connu une intégration difficile en France, à la fois assimilés à des immigrés et rejetés par les immigrés.
En 2000, le président algérien Abdelaziz Bouteflika les avait qualifiés de "collaborateurs" et, tout en critiquant leurs conditions de logement en France, avait exclu leur retour en Algérie, qui selon lui n'était "pas leur pays".
Lundi 20 Septembre 2021 - Sur l'île de Palma, le volcan Cumbre Vieja se déchaîne après 50 ans de sommeil :
Sur l’île espagnole de Palma, dans les Canaries, le volcan Combre Vieja est entré en éruption, détruisant de nombreuses habitations et forçant l’évacuation de 5000 personnes.
De nombreuses maisons ont été "détruites" par la lave sur l'île espagnole de La Palma, dans l'archipel touristique des Canaries, où un volcan est entré en éruption dimanche, ont indiqué les autorités lundi. Cette éruption, la première en 50 ans sur cette île, a entraîné l'évacuation de près de 5.000 personnes. "Il y a de nombreuses habitations détruites", a assuré à l'AFP une porte-parole du gouvernement régional des Canaries, en précisant que le décompte exact était "encore en cours".
Interrogé par la télévision publique (TVE), le maire d'El Paso, l'un des villages évacués par les autorités, a assuré qu'"une vingtaine de maisons au moins étaient "totalement détruites" dans sa commune. "La lave n'a absolument rien laissé sur son passage", a témoigné Sergio Rodriguez, en soulignant que les habitants étaient "dans l'incertitude". Ils ne "rentreront pas chez eux avant un bon moment, très certainement", a-t-il ajouté. Des médias espagnols ont évoqué le chiffre d'une centaine d'habitations affectées par les conséquences de l'éruption. L'éruption de la Cumbre Vieja a débuté dimanche peu après 15H00 locales (14H00 GMT).
Lundi 20 Septembre 2021 - Affaire des sous-marins: l'opération séduction de Boris Johnson :
"Notre amour de la France est indéracinable". Le Premier ministre britannique Boris Johnson a multiplié dimanche les déclarations amicales alors qu'une rencontre prévue cette semaine entre la ministre française des Armées Florence Parly et son homologue britannique Ben Wallace a été annulée dimanche soir à la demande de Paris.
Londres et Washington ont tenté d'amadouer ce week-end leur allié français, rendu furieux par l'annonce d'un partenariat stratégique entre les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni. "Le président Biden a demandé à parler au président de la République (Emmanuel Macron) et il y aura un échange téléphonique dans les tout prochains jours", a indiqué dimanche le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal.
"On veut des explications" sur ce qui "s'apparente à une rupture de confiance majeure", et aussi savoir "comment ils entendent sortir de ce contrat", avec des "compensations" à la clé, a-t-il précisé sur la chaîne de télévision BFMTV.
La décision de l'Australie d'annuler le contrat d'achat de sous-marins français en faveur de navires américains à propulsion nucléaire a suscité l'indignation de Paris. Emmanuel Macron a rappelé les ambassadeurs de France à Canberra et à Washington dans un geste sans précédent. Il devait s'entretenir avec eux dimanche soir, a ajouté M. Attal.
Les Etats-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni ont annoncé mercredi un partenariat stratégique pour contrer la Chine, AUKUS, incluant la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra qui a sorti de fait les Français du jeu.
Et rien ne va plus entre les alliés. Une rencontre prévue cette semaine entre la ministre française des Armées Florence Parly et son homologue britannique Ben Wallace a été annulée à la demande de Paris, a appris l'AFP dimanche soir auprès d'une source au ministère français. Quelques heures plus tard, le Premier ministre britannique a tenté de consoler son allié français, dans l'avion qui l'emmenait à New York, où il doit assister à l'assemblée générale de l'ONU et rencontrer Joe Biden à la Maison blanche.
Lundi 20 Septembre 2021 - Russie: le parti pro-Poutine remporte les législatives :
Le parti du Kremlin a affirmé lundi avoir remporté plus des deux-tiers des sièges de députés à l'issue des législatives en Russie, conservant ainsi la super-majorité nécessaire pour modifier la Constitution sans l’appui d'autres formations. Un haut responsable de Russie unie, Andreï Tourtchak, a estimé que sa formation avait remporté au moins 315 mandats sur les 450 en jeu, saluant une victoire "claire et propre", en dépit des multiples accusations de fraude de l'opposition anti-Kremlin qui, dans la foulée de mois de répression, a été exclue du scrutin.
Après le décompte de 85% des bureaux de vote, le parti de Vladimir Poutine était à 49,76%, devant les communistes (19,61%). Ce résultat non définitif est en recul par rapport à 2016, lorsque Russie unie s'était assuré 54% des suffrages. Le parti s'était alors arrogé 334 élus. M. Tourtchak a également revendiqué la victoire dans les 39 régions où les législatures régionales étaient renouvelées.
Le mouvement de l'opposant emprisonné Alexeï Navalny a dénoncé pour sa part des fraudes électorales massives durant le vote mais aussi lors du décompte. Russie Unie est loin de pouvoir affirmer avoir gagné le coeur des Russes, comme en témoigne sa cote de confiance à moins de 30%, selon le centre de sondage étatique VTsIOM. Le parti est miné par les affaires de corruption et la chute du niveau de vie dans le pays.
En amont des élections législatives, le mouvement d'Alexeï Navalny a été interdit pour extrémisme, et ses partisans exclus du scrutin. Ces derniers avaient donc appelé au "vote intelligent", consistant à voter pour les candidats, généralement communistes, les mieux placés pour gêner ceux de Russie Unie. Selon les opposants, le succès de cette stratégie a été révélé durant le dépouillement, si bien que les autorités ont eu recours à des falsifications massives.
Lundi 20 Septembre 2021 - Covid-19: Un projet de loi pour proroger et adapter le passe sanitaire au-delà du 15 novembre :
Un projet de loi pour proroger le passe sanitaire au-delà du 15 novembre "est en cours d'élaboration et sera présenté le 13 octobre en Conseil des ministres", a annoncé lundi à l'AFP l'entourage du Premier ministre Jean Castex.
Face à une amélioration de la situation de l'épidémie de Covid-19 en France, le président Emmanuel Macron s'est dit prêt jeudi à "lever certaines contraintes" dans les "territoires où le virus circule moins vite", sans donner d'échéancier. Jean Castex devrait évoquer ce projet de loi lors d'un rendez-vous avec le président du Sénat Gérard Larcher (LR) dans l'après-midi. La question pourrait aussi être abordée lors du petit-déjeuner de la majorité mardi matin.
Le Parlement avait adopté dans la nuit du 25 au 26 juillet le dispositif du passe sanitaire instauré jusqu'au 15 novembre. Pour aller au-delà, un nouveau vote est nécessaire.
Dimanche, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a souligné l'amélioration de la situation épidémique et évoqué une "réflexion" pour "adapter les règles" à "la situation locale et à l'évolution de la situation locale".Il a aussi mentionné un prochain Conseil de défense sur le sujet, "probablement" mercredi.
Depuis l'instauration du pass sanitaire, le gouvernement revendique les bons chiffres en matière de vaccination, avec le franchissement du seuil de 50 millions de primo-vaccinés vendredi. Le pass, un certificat de vaccination ou un test négatif au Covid, exigé notamment pour se rendre dans les cafés et restaurants ou prendre les transports de longue distance, suscite un mouvement de contestation dans la rue.
Une nouvelle mobilisation a eu lieu samedi contre le passe ou la vaccination obligatoire des soignants et de certaines professions en contact avec le public. Le ministère de l'Intérieur a recensé 199 rassemblements en France et 80.000 manifestants, contre 121.000 le samedi précédent ou 237.000 participants le 7 août.
Lundi 20 Septembre 2021 - Ecologie : Barbara Pompili fustige la "déconnexion" de Sandrine Rousseau qui lui répond
La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a fustigé les deux candidats arrivés en tête du premier tour de la primaire des écologiques Yannick Jadot et Sandrine Rousseau (photo). Cette dernière serait «déconnectée de la réalité» selon elle. Elle lui a répondu quelques heures plus tard.
Ex-adhérente d'Europe Ecologie-Les Verts, l'actuelle ministre de la Transition écologique Barbara Pompili garde néanmoins la dent dure envers les deux candidats arrivés en tête du premier tour de la primaire des écologiques Yannick Jadot et Sandrine Rousseau. L'ancienne attachée parlementaire d'Yves Cochet était l'invitée lundi matin de BFMTV. Celle qui s'est présentée comme «une écologiste qui veut gouverner», a réservé ses meilleurs coups à Sandrine Rousseau. «Quand Sandrine Rousseau dit (...) qu'il faut réduire la production d'électricité, c'est juste déconnecté du réel», a-t-elle ainsi déclaré, insistant à plusieurs reprises sur le terme «déconnexion». Quant à Yannick Jadot, il n'est pas «un leader naturel», car, même s'il est arrivé en tête avec 27,70% des voix contre 25,14% pour Sandrine Rousseau, il n'a pas «la dynamique qu'il pensait avoir».
Toujours sur BFMTV, Sandrine Rousseau a répondu vertement à la ministre. «Barbara Pompili a saboté toutes les politiques écologiques qu'elle avait à mener durant ce mandat, a-t-elle d'abord fustigé. La loi climat n'est pas du tout à la hauteur des enjeux». «Ce que fait madame Pompili, c'est ce que nous ne voulons plus aujourd'hui (...), c'est dangereux», a-t-elle jugé, prenant l'exemple des néonicotinoïdes, interdits en 2018 et finalement ré-autorisés en 2020 et qui, selon elle, tuent les abeilles. «Ce qu'on présente aujourd'hui comme une écologie de gouvernement, c'est une forme de compromission et de mise en danger de notre avenir.»
Lundi 20 Septembre 2021 - Le vaccin Pfizer/BioNTech est "sûr" pour les 5-11 ans, selon les laboratoires :
Le vaccin Pfizer/BioNTech contre le Covid-19 est "sûr" et "bien toléré" par les enfants de 5 à 11 ans et le dosage adapté déclenche une réponse immunitaire "robuste", selon les résultats d'une étude annoncés lundi par les laboratoires. Les deux entreprises prévoient de soumettre ces données aux autorités "dès que possible", selon un communiqué, qui précise que la réaction immunitaire était "comparable" à celle observée chez les 16 à 25 ans qui ont reçu un vaccin plus fortement dosé. Il s'agit des premières données cliniques pour ce groupe d'âge. L'Agence européenne des médicaments (EMA) et la FDA américaine ont autorisé les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna, basés sur la technologie de l'ARN messager, à partir de 12 ans.
En raison notamment de la diffusion du variant Delta, "depuis juillet, les cas pédiatriques de Covid-19 ont augmenté de 240% aux Etats-Unis, soulignant la nécessité d'une vaccination", a commenté Albert Bourla, PDG de Pfizer, voyant dans les données un "base solide pour les demandes d'autorisation".
Les effets secondaires du vaccin, dosé à 10 microgrammes par injection contre 30 microgrammes habituellement pour les plus âgés, sont "en général comparables" à ceux observés chez les personnes de 16 à 25 ans, notent les deux laboratoires. Il s'agit de résultats partiels d'une étude menée sur 4.500 enfants entre 6 mois et 11 ans aux Etats-Unis, en Finlande, en Pologne et en Espagne. Les deux entreprises s'attendent à publier "dès le quatrième trimestre" des résultats concernant la tranche d'âge 2-5 ans ainsi que 6 mois-2 ans, qui ont reçu deux injections de 3 microgrammes. L'étude sur les enfants de moins de 12 ans pour le vaccin Moderna est en cours. En Israel, les enfants âgés de 5 à 11 ans risquant des complications graves liées au Covid-19 sont vaccinés depuis le 1er août. Il s'agit d'une "autorisation spéciale" sans attendre les données cliniques, et chaque injection est "étudiée au cas par cas", selon le ministère de la Santé.
Lundi 20 Septembre 2021 - Bill Gates collecte un milliard de dollars pour financer les énergies propres :
Une organisation fondée par Bill Gates, Breakthrough Energy, a annoncé lundi avoir collecté plus d'un milliard de dollars auprès de sept grandes entreprises, dont Arcelor Mittal, BlackRock et General Motors, pour financer le développement des énergies propres. Les premiers participants à cette initiative, baptisée "Catalyst", incluent également American Airlines, Bank of America, Boston Consulting Group, et Microsoft.
Les sommes récoltées pour l'instant équivalent à plus d'un milliard de dollars et ont été accordées sous la forme de subventions, d'actions et d'engagements à acquérir les technologies développées, a précisé un porte-parole de l'organisation à l'AFP.
Lancé en juin, Catalyst a déjà noué des partenariats avec la Commission européenne, la Banque européenne d'investissement, et le ministère américain de l'Energie. L'idée est de soutenir le développement de nouvelles solutions énergétiques pour lutter contre le changement climatique en réunissant les secteurs publics et privés et en finançant les étapes avant la commercialisation. D'autres entreprises devraient se joindre à l'initiative.
Le projet s'attachera initialement à accélérer le déploiement de quatre technologies: le captage direct du carbone, l'hydrogène vert, le stockage d'énergie de longue durée et les carburants durables pour l'aviation. Mais il prévoit aussi de se pencher sur d'autres innovations, pour réduire l'impact carbone de l'acier et du ciment par exemple.
"Éviter une catastrophe climatique nécessitera une nouvelle révolution industrielle. La moitié de la technologie nécessaire pour atteindre l'objectif zéro émission n'existe pas encore ou est trop chère pour une grande partie du monde", a souligné Bill Gates dans un communiqué. "Catalyst est conçu pour changer cela et fournir un moyen efficace d'investissement dans notre avenir en matière de technologies propres", a ajouté le fondateur de Microsoft, devenu philanthrope.
Plusieurs des entreprises impliquées ont précisé dans des communiqués séparés les montants versés. La fondation de la société d'investissement BlackRock et Microsoft ont ainsi chacun fait un don de 100 millions de dollars.
American Airlines s'est engagé à investir 100 millions de dollars dans le cadre du programme tandis qu'ArcelorMittal a prévu d'investir 100 millions de dollars au cours des cinq prochaines années via son fonds pour les innovations XCarb.
Lundi 20 Septembre 2021 - Procès du 13-Novembre : Abdeslam appelle au "dialogue" pour éviter de nouveaux attentats :
"Le 13-Novembre était inévitable", a déclaré lundi au procès des attentats le principal accusé Salah Abdeslam, appelant sous le regard atterré des parties civiles au "dialogue" pour éviter de nouvelles attaques.
L'audience avait débuté avec le témoignage d'un enquêteur qui a effectué les constatations au bar La Belle équipe, où 21 personnes ont été tuées le soir des attentats. Il a fait diffuser dans la salle une vidéo où l'on voit les assaillants tirer sur la terrasse. Parmi eux, Brahim Abdeslam, frère aîné de Salah, qui se fera plus tard exploser dans un bar du XIe arrondissement.
"Je voudrais faire un commentaire sur les vidéos. Je voudrais dire que si on les sort de leur contexte, je suis le premier à les désapprouver. Mais si on les met dans leur contexte, je ne peux les condamner", déclare d'un ton solennel Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis. "D'accord", répond le président Jean-Louis Périès. "Ensuite?"
"Il y a des Français, des Allemands des Belges de confession musulmane qui ont immigré en Syrie et en Irak pour vivre leur religion dignement. La France les a assassinés. Si la France compte ses morts, nous on a arrêté de compter", continue Salah Abdeslam. L'exposé de l'enquêteur dit-il, n'est que la "dernière page du livre", il faut "parler du début".
"On peut se faire la guerre, s'entretuer, se détester, mais la porte du dialogue doit toujours rester ouverte", ose-t-il ensuite, provoquant un éclat de rire général et atterré dans la salle d'audience. "Vous allez le contester mais il y a une part de provocation dans votre discours", lui dit le président. "Pas du tout !", s'insurge le Franco-marocain de 32 ans. "Tirer avec des Kalachnikov sur des civils sur des terrasses de restaurant, c'est pas comme ça qu'on dialogue", insiste le président.
L'échange continue quelques minutes. "Le 13-Novembre était inévitable. Mais vous pouvez éviter de nouveaux 13-Novembre, et c'est pour cela que je parle de dialogue", lâche l'accusé. Le président commence à s'exaspérer. "Je terminerai en disant ça", dit Salah Abdeslam. "Ces terroristes, ce sont mes frères". "Ca, j'avais bien compris", répond le président.
Lundi 20 Septembre 2021 - Washington va rouvrir ses frontières aux voyageurs européens et britanniques vaccinés :
Les Etats-Unis vont autoriser l'entrée sur leur territoire aux voyageurs vaccinés contre le Covid-19 en provenance de l'Union européenne et du Royaume-Uni, levant des restrictions mises en place en mars 2020, rapportent lundi CNN et le site Politico. Les médias, qui citent chacun plusieurs sources anonymes au fait du dossier, précisent que l'annonce sera faite lundi. Le Financial Times ajoute que la levée des restrictions sera effective en novembre. Le "travel ban" serait alors resté en vigueur près de 20 mois. La nouvelle a été confirmée par Washington.
Les voyageurs en provenance de l'étranger devront se faire tester et porter un masque, tandis qu'un système de suivi des contacts sera mis en place, a indiqué le coordinateur de la lutte contre la pandémie à la Maison Blanche, Jeff Zients.
Les frontières américaines sont fermées à des millions de voyageurs internationaux, qu'ils soient testés ou vaccinés, depuis mars 2020, une situation qui a provoqué une impatience croissante chez les Européens notamment, causant des situations personnelles et familiales douloureuses.
L'Union européenne avait certes annoncé le 30 août le retour de restrictions aux voyages non essentiels vers son territoire depuis les Etats-Unis, mais en laissant aux Etats membres la possibilité de lever l'interdiction pour les personnes totalement vaccinées.
L'annonce américaine, si elle était confirmée, interviendrait dans un contexte de très grande tension entre les Etats-Unis et la France, dans une affaire de vente de sous-marins à l'Australie.