Vendredi 6 Août 2021 - Le point du coronavirus le 5 août au soir :
"L'augmentation du nombre des nouvelles hospitalisations et admissions en soins critiques s'est accélérée" la semaine dernière, "confirmant le retentissement hospitalier de cette quatrième vague épidémique" de Covid-19, indique vendredi Santé publique France, qui note un rajeunissement des patients hospitalisés. 3531 patients atteints de Covid-19 ont été admis à l'hôpital entre le 26 juillet et le 1er août, soit quasiment deux fois plus (+92%) que la semaine précédente, indique l'agence sanitaire dans son point hebdomadaire sur la pandémie. La semaine précédente, cette augmentation n'était que de 51%.
Dans les services de soins critiques, qui prennent en charge les malades les plus graves, les admissions ont doublé (+98% à 746) après une hausse de 81% la semaine précédente. "Le nombre de décès liés à la Covid-19 a augmenté pour la deuxième semaine consécutive", après 12 semaines de diminution. 272 morts ont été enregistrés la semaine dernière, soit 93% de plus que la semaine précédente. Les taux d'hospitalisation "étaient en augmentation dans la majorité des régions" et étaient les plus élevés en Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie où les Plans blancs ont été réactivés cette semaine, ainsi qu'en Martinique et en Guadeloupe, où des confinements ont été décidés.
"L'âge médian des patients à leur admission à l'hôpital" est "en diminution", souligne aussi Santé publique France. La semaine dernière, "il était de 57 ans", contre 63 ans l'année dernière à la même période. Cet âge médian "avait augmenté jusqu'en novembre 2020 pour atteindre 79 ans puis avait diminué de manière continue à partir de décembre 2020".
Vendredi 6 Août 2021 - "Faites-vous vacciner", demande une nouvelle fois Macron aux Français :
Emmanuel Macron a lancé vendredi, dans une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux, un appel pressant à la vaccination, qu'il a présenté comme "une question de citoyenneté".
"Faites-vous vacciner": le président Emmanuel Macron a lancé vendredi, dans une nouvelle vidéo sur les réseaux sociaux, un appel pressant à la vaccination, qu'il a présenté comme "une question de citoyenneté", "le pacte même d'une nation", alors que le nombre d'hospitalisations augmente en France. Dans ce "dernier message", tourné depuis le salon du fort de Brégançon, la résidence estivale des chefs d'Etat, dans le sud de la France, Emmanuel Macron a répété plusieurs fois son appel, invoquant la citoyenneté, la responsabilité et la protection des autres et de ses proches. "Faites-vous vacciner, faites-vous vacciner, faites-vous vacciner. La liberté ne vaut rien si on contamine notre frère, notre voisin, notre ami, nos parents ou quelqu'un que nous allons croiser dans un événement. Ce n'est plus être libre, c'est devenir irresponsable", a plaidé le président. "C'est une question de citoyenneté, c'est le pacte même d'une nation", a-t-il insisté.
Emmanuel Macron a aussi salué les Français pour "suivre les règles", alors que le pass sanitaire - test Covid négatif récent, attestation de vaccination ou certificat de rétablissement - déjà en vigueur depuis le 21 juillet dans les "lieux de loisirs et de culture" rassemblant plus de 50 personnes, doit entrer en vigueur lundi dans les cafés, restaurants, trains grandes lignes et vols intérieurs. "D'abord un grand merci à nos restaurateurs, à nos cafetiers, à nos directeurs de cinémas, de théâtres, de festivals, je sais les efforts qui leur sont demandés et je les remercie infiniment", a souligné le président. "Merci à chacun d'entre vous aussi d'accepter ces règles collectives", a-t-il poursuivi.
Emmanuel Macron mène depuis lundi un exercice de pédagogie, répondant aux doutes sur le vaccin, dans des vidéos tournées en selfie, en tenue décontractée, depuis sa résidence d'été. Publiées sur Instagram et TikTok, des réseaux favoris des jeunes, elles ont obtenu un très grand succès d'audience avec déjà plus de 49 millions de vues.
Vendredi 6 Août 2021 - Présidentielle : Les communistes ne veulent plus passer leur tour :
Secrétaire national du PCF, Fabien Roussel a lancé la Caravane des jours heureux et entend concurrencer Jean-Luc Mélenchon.
Qui a dit que les candidats à la présidentielle devaient se priver de vacances? Pas Fabien Roussel. Comme chaque année, le leader des communistes s’est accordé trois semaines dans un camping en Corse. « Le droit aux congés a été une conquête de la gauche en 1936 et en 1981», sourit-il. 1981. Cette année-là, Georges Marchais se classait quatrième de la course à l’Élysée, avec plus de 15% des voix. Une époque que son lointain successeur à la tête du PCF rêve de ressusciter. On en est très loin… Le parti de la place du Colonel-Fabien ne cesse de reculer de scrutin en scrutin. La formation n’était même pas représentée par l’un des siens en 2012 et en 2017, elle soutenait Jean-Luc Mélenchon.
Fabien Roussel serait-il en passe de remporter son pari d’enrayer cette spirale de déclin? Début juillet, un sondage Ifop lui a accordé jusqu’à 3,5% dans les intentions de vote. Un chiffre miniature mais en progression. Presque le double du score obtenu par Marie-George Buffet, dernière candidate communiste à la présidentielle en date (1,93% en 2007). Pour combler son déficit de notoriété, le député du Nord a lancé il y a quelques semaines sa Caravane des jours heureux: un camping-car à son effigie qui fait le tour des plages, de la Méditerranée à la Côte d’Opale. L’opération est pilotée par Olivier Marchais, fils de Georges. Un ami de jeunesse et indéfectible camarade de vacances.
Pour promouvoir sa candidature, Fabien Roussel n’hésite pas non plus à revendiquer ce qui le différencie de Jean-Luc Mélenchon, l’ombre tutélaire. Ce dernier est perçu comme clivant? L’élu ch’ti soigne son image de rassembleur, «sans sectarisme ni brutalité». Le leader de La France insoumise multiplie les critiques contre les forces de l’ordre? Lui insiste sur le thème de la sécurité et rencontre les policiers en manifestation. Quand on lui demande si Jean-Luc Mélenchon a changé depuis leurs campagnes communes, Fabien Roussel lâche, implacable : «Ce n’est pas moi qui le dis, ce sont ses électeurs. » Reste qu’en matière économique, les deux hommes ne se distinguent que par des nuances de rouge. L’élu de Saint-Amand-les-Eaux promeut la retraite à 60 ans, une augmentation de 20% du smic, le rétablissement de l’ISF, des embauches massives à l’hôpital…
Fabien Roussel le jure : « Je n’y vais pas pour faire un petit tour, j’y vais pour gagner. Et si je ne gagne pas, je veux faire gagner des propositions.» Et aussi, sans doute, pour peser dans les négociations à gauche pour les législatives ? «La préoccupation d’avoir un groupe parlementaire a toujours été majeure pour le PCF», confirme le sénateur Patrick Kanner, qui le connaît bien. « Plus qu’une candidature de témoignage. Il a posé un acte », salue toutefois l’élu PS. Reste à voir s’il sera suivi d’effets.
Vendredi 6 Août 2021 - Passe sanitaire : les opposants ne désarment pas :
Malgré la décision du Conseil constitutionnel validant la plupart des mesures prises par le gouvernement pour instaurer le passe sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants, les opposants s'affirment mobilisés.
Les anti passe sanitaire n'ont pas attendu les manifestations prévues samedi 7 août pour réagir. Dès jeudi soir, quelques centaines de manifestants ont scandé «Macron, ton passe, on n'en veut pas», à Paris, pour protester contre la décision du Conseil constitutionnel de valider une extension du passe sanitaire ainsi que la vaccination obligatoire pour les soignants.
Ils scandaient «Liberté, liberté» face aux nombreux CRS déployés devant le Palais-Royal, qui abrite le Conseil d'Etat et le Conseil constitutionnel. Sur des pancartes, on pouvait lire : «Pass de la honte», «boycott total» ou «refusez d'être cobaye».
Vers 20h30, une partie des manifestants ayant quitté les lieux, ils n'étaient plus qu'environ 200 sur la place du Palais-Royal, une dizaine de camions de CRS étant garés aux abords.
«Ce n'est pas normal que neuf personnes (du Conseil constitutionnel) décident de nos libertés», a protesté Nejeh Ben Farhat, 42 ans, «gilet jaune» se présentant comme un des organisateurs du rassemblement. «Les personnes en CDD ou en intérim (non vaccinées et sans passe, ndlr) ne pourront peut-être pas être virées, mais elles seront suspendues sans solde», a critiqué ce technicien télécom pour qui «il va y avoir deux populations» : «une favorisée avec des privilèges et nous qui ne pourrons plus aller au cinéma, au café, chercher du travail».
Vendredi 6 Août 2021 - Pass sanitaire: la CGT dénonce un "coup aux droits des salariés" :
La décision du Conseil constitutionnel concernant la loi sanitaire constitue "un nouveau coup aux droits des salariés", malgré la censure de la rupture anticipée des CDD et contrats d'intérim faute de pass, a estimé jeudi la CGT, FO jugeant aussi la sanction encore "lourde". Dans un communiqué, la centrale de Montreuil dénonce "le manque de courage" des Sages qui octroient "de nouveaux pouvoirs disciplinaires aux employeurs et autorise(nt) dorénavant la discrimination sur la base de l’état de santé des salariés". "En ne censurant que la partie relative à la rupture anticipée de certains contrats de travail, plus particulièrement les contrats à durée déterminée et les contrats d’intérim, les Sages portent un nouveau coup aux droits des salariés", estime la CGT. Arguant d'une "différence de traitement" avec les salariés en CDI, le Conseil constitutionnel a censuré les dispositions prévoyant qu'un CDD ou contrat d'intérim puisse être rompu "avant son terme" par l'employeur faute de pass sanitaire. Avec la procédure de suspension du contrat de travail sans rémunération faute de pass pour les salariés concernés par l'obligation, ces derniers "se retrouveront sine die sans revenus, sans droits sociaux et sans possibilité de trouver un emploi ailleurs", poursuit la CGT, pointant "une sanction totalement inédite et disproportionnée".
FO note pour sa part que le Conseil constitutionnel "met en avant l'impératif de santé publique pour valider globalement la loi instaurant la vaccination obligatoire pour certaines catégories de salariés et le pass sanitaire". Si le syndicat estime que la protection "de la santé de la population, des salariés en particulier" passe aujourd'hui par la vaccination, il juge la méthode retenue par le gouvernement "contestable".
FO se félicite de la censure de la rupture anticipée des CDD et intérim. Mais, note le syndicat, "pour autant, la suspension du contrat de travail, se traduisant par la suspension de la rémunération (...) demeure une sanction lourde pour les salariés qui pourraient être concernés, sachant que selon les secteurs d’activité et la taille des entreprises, les possibilités de reclassement des salariés ne seront pas égales".
Sur Twitter, le co-délégué de Solidaires Simon Duteil a aussi jugé que les "éléments censurés, notamment la rupture de contrat de travail pour les CDD" étaient "insuffisants au vu des conséquences pour les travailleuses et travailleurs", dénonçant un "#PassSanitaire antisocial".
Vendredi 6 Août 2021 - Greenville, la ville californienne dévastée par le Dixie Fire :
Les flammes n’ont laissé aucune chance à la ville. Jeudi, le millier d’habitants de Greenville (Californie) a pu découvrir les images montrant la ville détruite par le Dixie Fire, qui fait rage dans le Sunshine State depuis trois semaines. Selon les autorités, citées par le «Sacramento Bee», 75% de Greenville ont été détruits par les flammes. «La ville est complètement partie. Elle a été dévastée et rasée. Il ne reste plus rien, presque plus rien de la ville», a déploré Eva Gorman, propriétaire d’une boutique du centre de Greenville. «On a perdu Greenville ce soir», avait dit mercredi Doug LaMalfa, élu à la Chambre des représentants du district de Greenville, dans une vidéo publiée sur Facebook, dans laquelle il déplorait le manque d’attention de la part du gouvernement fédéral et des autorités californiennes.
Cela fait trois semaines que le Dixie Fire frappe la Californie. Il a ravagé plus de 110 000 hectares, alimenté par les vents, trop fort pour que les pompiers parviennent à le maîtriser. Il a même créé ses propres phénomènes climatiques. De nouvelles évacuations ont été ordonnées, mais les autorités font parfois face à la réticence des habitants à laisser derrière eux leur maison, malgré la proximité des flammes et des fumées.
Par rapport à l’an dernier, le nombre d’hectares ayant brûlé en Californie est en hausse de 250%.
Vendredi 6 Août 2021 - Biden mise sur la voiture électrique... mais snobe Tesla :
Il veut prendre le volant : Joe Biden a dévoilé jeudi de grandes ambitions pour verdir l'industrie automobile américaine, à la traîne face à des concurrents chinois et européens agressifs. L'initiative est saluée comme un «signal important» par les organisations environnementales même si certaines s'inquiètent de savoir comment elle sera mise en oeuvre.
Le président démocrate, qui aime à se présenter comme «un gars qui aime les bagnoles», avait fait aligner à l'arrière de la Maison-Blanche quelques modèles de voitures électriques. Et il a pris le volant de l'une d'elles, une Jeep hybride rechargeable, pour faire un petit circuit.
Joe Biden venait peu avant de signer, sous le soleil, un décret fixant comme objectif qu'en 2030 la moitié des voitures vendues aux Etats-Unis soient sans émissions, c'est-à-dire électriques, hybrides rechargeables ou à hydrogène.
La marche est haute. Selon l'Agence internationale de l'énergie, en 2020 les véhicules électriques ne représentaient aux Etats-Unis que 2% des ventes de voitures neuves -contre 10% en Europe. «La question c'est de savoir si nous allons prendre la tête de la course ou être relégués à l'arrière», a dit Joe Biden dans un discours, au moment où «la Chine fait la course en tête».
Face à lui, les grands noms de l'automobile américaine. La patronne de GM, le patron de Ford, le chef de Stellantis -propriétaire de la marque historique Chrysler- en Amérique du Nord, ont affirmé dans un communiqué leur «ambition commune d'arriver en 2030 à 40 à 50%» de véhicules de ce type vendus chaque année aux Etats-Unis. Mais pas trace d'Elon Musk, patron du constructeur américain Tesla, peut-être la marque de voitures électriques la plus connue au monde.
Vendredi 6 Août 2021 - L'Allemagne impose une quarantaine pour les voyageurs venant du sud de la France :
L'Allemagne va imposer à partir de dimanche une quarantaine pour les voyageurs non immunisés en provenance de trois régions du sud de la France - Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d'Azur et Corse - confrontées à une résurgence des cas de Covid-19, a annoncé vendredi l'institut de veille sanitaire Robert Koch (RKI).
Les voyageurs venant de ces régions touristiques devront observer une quarantaine de 10 jours s'ils ne disposent pas d'un pass sanitaire prouvant qu'ils ont été vaccinés deux fois ou sont considérés comme guéris. Cette période d'isolement pourra toutefois être réduite à cinq jours sur présentation d'un test négatif.
Sont concernées aussi les territoires et départements français d'outre mer comme la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, Saint Martin et Saint Barthélemy, indique le RKI. L'institut a décidé de classer ces régions dans les zones à "haut risque" de contamination par le nouveau coronavirus, avec une incidence de nouveaux cas supérieure à 200 pour 100 000 habitants sur sept jours.
Vendredi 6 Août 2021 - En Afghanistan, les talibans s'emparent d'une première capitale provinciale :
Les talibans se sont emparés vendredi de la ville afghane de Zaranj, première capitale provinciale à tomber entre leurs mains depuis le début de leur offensive en mai, et ont assassiné à Kaboul le chef du service de communication du gouvernement.
Les insurgés ont pénétré à Zaranj, capitale de la province de Nimroz, dans le sud-ouest de l'Afghanistan, sans rencontrer "aucune résistance", a déclaré à l'AFP Roh Gul Khairzad, la gouverneure adjointe de la province.
Petite ville située à la frontière avec l'Iran, Zaranj vaut surtout pour son importance économique et sa prise permet aux insurgés de contrôler une nouvelle partie des frontières afghanes
Il s'agit pour les talibans d'une victoire très symbolique qui pourrait avoir un effet psychologique dévastateur pour l'armée afghane, dont le moral est déjà au plus bas.
Les talibans avaient déjà mis la main sur plusieurs postes-frontières clés, avec l'Iran, le Tadjikistan, le Turkménistan et le Pakistan, qui sont une source vitale de revenus, tirés des droits de douane, pour ce pays enclavé.
Le président tadjik, Emomali Rakhmon, a affirmé vendredi qu'ils contrôlaient la totalité de la frontière entre l'Afghanistan et le Tadjikistan, soit près de 1.300 km, lors d'un sommet réunissant les chefs d’État des cinq ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.
Les talibans se sont emparés ces trois derniers mois de vastes territoires ruraux lors d'une offensive éclair lancée à la faveur du retrait des forces internationales, qui doit être complètement achevé d'ici le 31 août.
Après avoir rencontré une faible résistance dans les campagnes, ils dirigent depuis quelques jours leurs offensives sur les grandes villes, encerclant plusieurs capitales provinciales.
Lors d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, l'émissaire de l'ONU en Afghanistan, Deborah Lyons, a appelé les talibans à "cesser" ces "attaques contre les villes", demandant au Conseil de leur lancer un avertissement "sans ambiguïté".
Quelques heures auparavant, les talibans avaient mis leur menace à exécution après avoir promis mercredi de mener de nouvelles opérations de "représailles" contre de hauts responsables gouvernementaux, en réponse à la campagne de bombardements aériens de l'armée afghane.