Mercredi 4 Août 2021 - Le point du coronavirus le 3 août au soir :
Les services de soins critiques comptaient 1.331 patients (dont 218 admissions en 24 heures) contre 1.232 malades lundi et 978 il y a une semaine. Le nombre de malades du Covid à l'hôpital est désormais de 7.974, soit 134 de plus que lundi et 837 de plus qu'il y a une semaine. Les admissions sur les dernières 24 heures sont également en hausse, avec 818 patients contre 688 lundi, un chiffre au plus haut depuis la fin mai. La maladie a emporté 57 personnes, selon les chiffres publiés mardi, portant le bilan total de cette épidémie en France à plus de 112.000 décès. "La circulation virale et plus particulièrement du variant Delta" s'est particulièrement accélérée en Corse "avec un taux d'incidence de 650 pour 100.000 habitants" et de "830 pour 100.000 habitants en Haute-Corse", a indiqué l'ARS dans un communiqué.
L'île de Beauté a connu ce week-end le plus gros chassé-croisé de touristes de l'année avec plus de 130.000 personnes arrivées ou reparties. A Bastia, les taux d'occupation à l'hôpital dépassent les 79%, "rendant nécessaire l'ouverture de nouvelles capacités", a souligné l'agence de santé. L'activation du plan blanc, "pour une durée minimale de quatre semaines", permet de mobiliser l’ensemble des personnels de santé afin d'augmenter le nombre de lits en réanimation et en hospitalisation des patients Covid. Des mesures restrictives ont été mises en place dès la mi-juillet en Corse pour lutter contre la recrudescence de l'épidémie avec notamment le retour du masque obligatoire dans les principales villes et l'interdiction de rassemblement de plus de dix personnes dans les espaces naturels après 21H00.
Soixante-cinq personnes sont actuellement hospitalisées dont 14 en soins intensifs ou réanimation, soit 17 de plus que vendredi, selon l'ARS. Du côté de la vaccination, 61,2% de la population insulaire a reçu une première dose et 49,8% les deux doses. La situation est également alarmante en Martinique (taux d'incidence de 1.068 cas pour 100.000 habitants) et en Guadeloupe (750 cas pour 100.000 habitants) où le préfet Alexandre Rochatte a annoncé un reconfinement de l'île pour une durée qu'au moins trois semaines à partir de mercredi 20H00. Si les commerces restent ouverts, ainsi que les restaurants à midi, les bars seront tous fermés, comme les gymnases, stades et piscines. Il sera interdit de pique-niquer sur les plages.
En Martinique, confinée depuis vendredi soir pour trois semaines, les premiers renforts de l'armée sont arrivés mardi afin d'augmenter "la capacité d'accueil en réanimation", ont indiqué les Forces armées aux Antilles. "D'ici dix jours, un nouvel avion va décoller avec des militaires et des équipements médicaux", a souligné Florence Parly. Trois malades du Covid en réanimation ont été transférés dimanche en métropole en provenance de Martinique et ont été pris en charge dans des établissement franciliens de l'AP-HP.
L'île de la Réunion a également renoué ce week-end avec un confinement partiel dans la journée pour deux semaines, renforcé d'un couvre-feu strict de 18H00 à 05H00. Devant le rebond épidémique partout en France, le gouvernement a annoncé mardi "la réactivation de plusieurs leviers de mobilisation et de soutien aux soignants face au rebond épidémique", comprenant la majoration des heures supplémentaires de 50% et une compensation exceptionnelle des congés payés non pris pour raisons de service.
Mercredi 4 Août 2021 - Vaccin obligatoire pour faire des activités à New York :
Une preuve de vaccination sera exigée à New York pour accéder à l'intérieur des restaurants, des salles de sport et de spectacle, a annoncé mardi le maire démocrate Bill de Blasio, faisant de sa ville la première aux Etats-Unis à créer un passeport vaccinal. Ce dispositif, baptisé "Key to NYC pass", "exigera la vaccination des salariés et des clients des restaurants en intérieur, des salles de sport et des salles de spectacle", a expliqué le maire lors d'un point presse, précisant qu'il faudrait "au moins une dose" de vaccin.
"Si vous êtes vaccinés (...), vous avez la clé, vous pouvez ouvrir la porte. Mais si vous n'êtes pas vaccinés, malheureusement, vous ne pourrez pas participer à beaucoup d'activités", a ajouté Bill de Blasio.
Il a précisé que le dispositif, qui ressemble dans une certaine mesure au pass sanitaire mis en place en France en août, serait lancé à New York le 16 août, mais que les premiers contrôles pour le faire respecter auraient lieu à partir du 13 septembre. Depuis quinze jours, le maire et le gouverneur de l'Etat de New York, Andrew Cuomo, ont multiplié les annonces pour renforcer la vaccination des fonctionnaires et recommander le port du masque, face à la résurgence du nombre de cas de Covid due au variant Delta.
Si quelques syndicats ont critiqué cette nouvelle mesure, l'association new-yorkaise des restaurateurs, la New York City Hospitality Alliance, l'a accueillie favorablement. Cela va "poser des défis économiques et logistiques" aux restaurants, mais pourrait aider à "garantir que New York ne soit pas à nouveau sous le coup de restrictions et de fermetures, qui ravageraient les petits commerces", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Mercredi 4 Août 2021 - La plus grande décharge de pneus au monde est en flammes :
Au Koweit, dans le Golfe persique, se trouve une décharge de pneus usagés de 25 000 mètres carrés qui est sujette aux incendies à répétition.
L’incendie est tellement énorme qu’il est visible depuis l’espace. A Sulaibiya, ville du gouvernorat d'Al Jahra, au Koweït, la plus grande décharge de pneus au monde est en proie aux flammes. Sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut observer une colonne fumée s’élever si haut dans le ciel que l'on n'en voit pas la fin.
Les incendies dans cette mer de pneus hors d’usage sont relativement fréquents, bien que toujours très impressionnants. Selon Yahoo News, le feu aurait carbonisé 25 000 mètres carrés de l'installation l’année passée, soit environ un million de pneus. Dans un article du «Daily Mail», publié en 2013, le quotidien britannique révélait que les pneus sont enfouis sous le sable, ce qui n’empêche visiblement pas les départs d’incendie. A l’époque, il y en avait déjà sept millions.
En France, les décharges de ce type sont interdites depuis 2003. Les producteurs sont tenus d'assurer la collecte et le traitement des déchets de pneumatiques à hauteur des quantités de pneus neufs mis sur le marché l'année d’avant.
Mercredi 4 Août 2021 - Macron accuse les dirigeants libanais de jouer le "pourrissement" :
Un an après l'explosion dévastatrice qui a ravagé Beyrouth, le président de la République a participé mercredi à une conférence internationale.
Le président français Emmanuel Macron a sommé mercredi, un an jour pour jour après l'explosion du port de Beyrouth, les dirigeants libanais de former un gouvernement et d'engager des réformes, les accusant de «pourrissement» et agitant une nouvelle fois la menace de sanctions. «Les dirigeants libanais semblent faire le pari du pourrissement (..) Je pense que c'est une faute historique et morale», a-t-il lancé à l'ouverture de la Conférence internationale de soutien à la population libanaise, qui réunissait les représentants d'une quarantaine d'Etats et d'organisations internationales en distanciel.
«La crise que vit le Liban n'est pas un coup du sort, ni une fatalité. Elle est le fruit de faillites individuelles et collectives et de dysfonctionnements injustifiables», a-t-il martelé, accusant la classe politique libanaise de faire passer «ses intérêts individuels et partisans avant les intérêts du peuple libanais».
Le Liban est sans gouvernement depuis la démission de Hassan Diab et de son équipe au lendemain de l'explosion, qui a tué plus de 200 personnes, défiguré une partie de la capitale et traumatisé les Libanais, le 4 août 2020. Le nouveau Premier ministre désigné le 26 juillet, Najib Mikati, a promis de former sans délai un gouvernement. Mais pour l'heure rien ne bouge.
Malgré de multiples pressions, notamment de la France, les responsables libanais n'ont cessé de faire obstruction à la formation d'un gouvernement et à la mise en oeuvre des réformes structurelles réclamées par la communauté internationale en échange des milliards de dollars d'aide nécessaires à la sortie de crise du pays. «Tous les rendez-vous ont été manqués, aucun engagement n'a été tenu», a regretté Emmanuel Macron. «Le Liban mérite définitivement mieux que de vivre de la solidarité internationale», a-t-il ajouté.
En attendant, il a annoncé une aide d'urgence de «près de 100 millions d'euros» de la France sur les douze prochains mois -après 85 millions d'euros en 2020- pour subvenir aux besoins immédiats de la population libanaise en matière alimentaire, d'éducation ou de santé. La France va également envoyer 500 000 doses de vaccins anti-Covid.
Paris espère réunir plus de 350 millions de dollars au total à l'occasion de cette conférence internationale, coprésidée par Emmanuel Macron et la vice-Secrétaire générale de l'ONU Amina Mohammed.
Mercredi 4 Août 2021 - Incendies: 300 personnes évacuées près d'Athènes, une centrale menacée en Turquie :
La Grèce était mardi en proie à de nouveaux feux de forêt, en particulier au Nord d'Athènes, où quelque 300 personnes ont été évacuées selon les pompiers, tandis qu'en Turquie, où les feux ont fait huit morts, les flammes se rapprochent d'une centrale thermique à Milas, dans le Sud du pays. Mardi après-midi, le feu n'était toujours pas contrôlé et a dépassé "le point critique" selon le maire de Milas (Sud) Muhammet Tokat. "Si nous ne pouvons arrêter l'incendie par une intervention aérienne (...), il se dirigera vers la centrale thermique. La situation est très sérieuse", s'était-il alarmé lundi soir dans une vidéo qu'il a partagée sur Twitter.
La Turquie subit les pires incendies depuis une décennie, qui ravagent des forêts et des terres agricoles, ainsi que des zones habitées sur les côtes méditerranéennes et égéennes.
En Albanie voisine, un homme de 64 ans a été tué mardi dans un feu de forêt dans la région de Gjirokastrale (sud), où des centaines de pompiers et de soldats luttaient contre plusieurs dizaines d'incendies, a annoncé la police. Au total, neuf foyers étaient actifs mardi soir dans le pays. Plus au Sud, la Grèce a été confrontée à près de 80 feux mardi, dont 40 encore actifs, selon le ministre adjoint à la protection civile, Nikos Hardalias.
"Nous faisons face à des conditions extrêmes avec des températures autour de 45°C en Attique", a-t-il déclaré. Après le mont Penteli la semaine dernière, c'est le mont Parnès, la deuxième des trois collines qui encadrent Athènes, qui était en feu mardi, répandant d'épaisses fumées sur la capitale grecque. Les feux s'approchant des habitations, trois villages ont été évacués au pied du mont Parnès, à une trentaine km au nord-ouest d'Athènes, selon les pompiers. "C'est une tragédie", a confié sur la chaîne de télévision Skai Spyros Vrettos, le maire du chef-lieu, Acharnon. "Mais heureusement, la vie d'aucune personne n'est en danger".
Mercredi 4 Août 2021 - Après 16 mois sans cas de Covid, Macao va dépister l'ensemble de ses habitants :
Macao a ordonné mercredi le dépistage de tous ses habitants après qu'une famille de quatre personnes a été testée positive au variant Delta du Covid-19, mettant ainsi fin à 16 mois consécutifs sans aucun cas dans la ville chinoise.
Les autorités souhaitent, au cours des trois prochains jours, tester l'ensemble des 680.000 habitants de la ville, a annoncé le gouvernement.
Cela fait partie des mesures annoncées par l'ex-colonie portugaise, célèbre pour ses casinos, après l'apparition de cas d'origine locale (et non directement importés) pour la première fois en 491 jours.
Les autorités cherchent à établir si la fille de la famille a contracté le virus lors d'un vol en juillet entre Zhuhai et Xi'an, en Chine continentale, a indiqué mercredi le chef de l'exécutif de Macao, Ho Iat-seng.
A bord de ce vol, deux personnes étaient contaminées. Elles étaient originaires de Nankin (est), le centre de l'actuelle épidémie du variant Delta en Chine.
Jusqu'à présent, plus de 300 nouveaux cas ont été enregistrés dans 15 provinces et villes en Chine continentale en deux semaines.
De longues files d'attente se sont formées mercredi matin devant les 41 centres de dépistage mis en place et l'application destinée à lutter contre le coronavirus a connu une panne, selon des médias locaux.
Mercredi 4 Août 2021 - Camille Lecointre et Aloïse Retornaz médaillées de bronze en voile :
Camille Lecointre et Aloïse Retornaz ont remporté la médaille de bronze en dériveur double 470, mercredi lors de l'ultime épreuve de voile des Jeux olympiques de Tokyo, le jury ayant finalement rejeté une réclamation portée contre les Britanniques championnes olympiques.
Camille Lecointre et Aloïse Retornaz ont remporté la médaille de bronze en dériveur double 470, mercredi lors de l'ultime épreuve de voile des Jeux olympiques de Tokyo, le jury ayant finalement rejeté une réclamation portée contre les Britanniques championnes olympiques. Un doute a un temps plané sur le podium final après le dépôt d'une réclamation des Françaises visant les Britanniques. Si ces dernières avaient été disqualifiées, les Françaises s'emparaient de la médaille d'or.
Cette médaille de bronze est la 25e médaille de la délégation française aux JO de Tokyo.
Le titre est donc revenu aux Britanniques Hannah Mills et Eilidh McIntyre, devant les Polonaises Agnieszka Skrzypulec et Jolanta Ogar. Camille Lecointre, 36 ans, avait déjà remporté le même métal à Rio en 2016 avec une autre partenaire, Hélène Defrance. Il s'agit du troisième podium pour la voile française aux JO de Tokyo après les médailles d'argent de Charline Picon et de Thomas Goyard, tous deux en planche à voile RS:X. En 2016 à Rio, les Tricolores avaient décroché un titre avec Charline Picon en RS:X et deux médailles de bronze, en RS:X hommes avec Pierre Le Coq et en 470 dames.
Mercredi 4 Août 2021 - Covid : dispositif renforcé dans le Sud-Est de la France contre une nouvelle vague :
Fêtes villageoises, bals et kermesses interdits dans une partie de la Corse, hausse des capacités hospitalières en Provence-Alpes-Côte d'Azur: en pleine saison touristique, le Sud-Est de la France a renforcé son dispositif de lutte contre le Covid-19 face à une flambée de l'épidémie.
En Corse, le taux d'incidence du Covid-19 s'établit à 659 pour 100.000 habitants, avec un pic en Haute-Corse à 836 pour 100.000, soit "quatre fois le taux d'incidence national", la Corse-du-Sud étant elle à un taux de 455, ont indiqué les préfets des deux départements de l'île.
Les jeunes sont particulièrement touchés par cette nouvelle vague avec un taux d'incidence à 1.887 sur 100.000 chez les 15 à 19 ans en Haute-Corse et à 1.900 en Corse-du-Sud.
Conséquence de cette explosion: les mineurs seront obligés de porter le masque dans les soirées musicales et dansantes en extérieur et devront obligatoirement être accompagnés par un majeur dans toute l'île.
Les mesures annoncées mercredi visent à "limiter les brassages intergénérationnels", a assuré le préfet de Haute-Corse François Ravier.
Le masque, déjà obligatoire à Ajaccio et Porticcio, est étendu à Bonifacio, Porto-Vecchio, Sartène, Propriano et sur les places des villages, a précisé Pascal Lelarge, préfet de Corse-du-Sud.
Les activités dans les hôtels, cafés et restaurants (et non dans les discothèques) devront se terminer à 1H00 du matin.
Alors que la Corse accueille près de 2,5 millions de touristes en juillet-août, les préfets ont également précisé que les résidents corses représentaient "80% des contaminations", ce qui "prouve que les contrôles à l'entrée en Corse fonctionnent" et que les touristes sont plus majoritairement vaccinés.
Les arrivées sur l'île sont soumises à un pass sanitaire ou un test négatif.
Mercredi 4 Août 2021 - Pollution de l'air : sanction historique pour l'Etat :
La France été condamnée mercredi à payer 10 millions d'euros pour ne pas avoir renforcé suffisamment son dispositif contre la pollution de l'air, une somme record pour une décision qualifiée à l'avance d'«historique» par les ONG.
Cette décision du Conseil d'Etat, de plus en plus actif en matière environnementale, reflète le manquement répété des gouvernements successifs à exécuter entièrement les injonctions de la plus haute juridiction administrative française.
Il s'agit de la somme la plus élevée jamais imposée pour contraindre l'Etat à appliquer une décision de la justice administrative.
La première décision dans cette affaire, emblématique d'un fléau qui fait 40 000 morts par an en France, remonte à juillet 2017.
Le Conseil d'Etat avait alors enjoint l'Etat de mettre en oeuvre des plans de réduction des niveaux de particules PM10 (diamètre inférieur ou égal à 10 microns) et/ou de dioxyde d'azote (NO2, notamment associé au trafic routier) dans treize zones.
Mais trois ans plus tard, malgré les feuilles de route adoptées, la justice constatait des valeurs toujours dépassées pour 8 d'entre elles, et donnait six mois à l'Etat pour durcir ses mesures.
Fin janvier 2021, le Conseil d'Etat a lancé une analyse pour évaluer les nouvelles politiques, notamment la généralisation prévue des zones à faibles émissions limitant la circulation dans les grandes villes, mise en avant par l'Etat.
Mais si les juges constatent bien une amélioration dans plusieurs des zones concernées, ils pointent du doigt un dépassement des seuils limites de pollution ou un retour «non consolidé» sous ces seuils dans cinq agglomérations pour le NO2 (Paris, Lyon, Marseille-Aix, Toulouse et Grenoble) et à Paris pour les PM10.
«Si des mesures ont été prises, le Conseil d'État estime aujourd'hui qu'elles ne permettront pas d'améliorer la situation dans le délai le plus court possible, car la mise en œuvre de certaines d'entre elles reste incertaine et leurs effets n'ont pas été évalués», a indiqué dans un communiqué la plus haute juridiction administrative française.
Cette somme de 10 millions d'euros concerne le premier semestre 2021. Le Conseil d'Etat réexaminera début 2022 les actions du gouvernement pour le second semestre et pourra «à nouveau ordonner le paiement d’une nouvelle astreinte de 10 millions d'euros, qui pourra éventuellement être majorée ou minorée», a-t-il précisé.
Mercredi 4 Août 2021 - Heurts entre policiers et manifestants à Beyrouth :
Au moins six personnes ont été hospitalisées et des dizaines prises en charge près du Parlement libanais dans des heurts mercredi entre les forces de sécurité et des centaines de manifestants venus marquer le premier anniversaire de l'explosion du port de Beyrouth, a indiqué la Croix-Rouge.
Tandis que des milliers de Libanais se rassemblaient près du port, des centaines d'autres se sont dirigés vers le Parlement, certains tentant de franchir les barbelés et les blocs de béton érigés en mur et bloquant les différentes entrées menant vers le bâtiment. Des manifestants ont alors lancé des pierres sur les forces de sécurité, qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour les disperser.
Des policiers ont aussi roué de coups de matraque certains manifestants. Les heurts ont fait des dizaines de blessés, dont six hospitalisés, selon la Croix-Rouge, qui soignaient la plupart d'entre eux sur place.
A quelques centaines de mètres des échauffourées, une messe était célébrée près du port en hommage aux victimes de l'explosion qui a ravagé des quartiers entiers de Beyrouth le 4 août 2020.
Des milliers de Libanais ont afflué vers le secteur du port pour commémorer le premier anniversaire de cette tragédie, mais aussi réclamer que justice soit faite alors qu'aucun coupable n'a encore été jugé et que les responsables continuent de faire barrage à l'enquête.
Les proches des victimes et des militants réclament notamment la levée de l'immunité parlementaire derrière laquelle s'abritent certains députés et ex-ministres dans le collimateur de la justice.
Mercredi 4 Août 2021 - Afghanistan : les talibans revendiquent l'attentat de Kaboul, l'armée défend les villes assiégées
Les talibans ont revendiqué mercredi l'attentat ayant visé la veille le ministre afghan de la Défense et promis de nouvelles attaques contre des responsables gouvernementaux, alors que la bataille pour le contrôle de trois grandes villes assiégées par les insurgés se poursuit.
L'attaque mardi contre le ministre de la Défense, le général Bismillah Mohammadi, qui en est sorti sain et sauf, est "le début d'opérations de représailles" contre de hauts responsables gouvernementaux pour la campagne de bombardements qu'ils ont ordonnée, a prévenu dans un communiqué Zabihullah Mujahid, un porte-parole des talibans.
Les armées afghane et américaine ont procédé ces derniers jours à de multiples bombardements aériens pour tenter d'entraver l'avancée des talibans sur plusieurs centres urbains majeurs.
C'est la première attaque à Kaboul d'une telle ampleur revendiquée par les talibans depuis des mois. Ils avaient plutôt épargné la capitale après avoir signé en février 2020 à Doha un accord avec Washington prévoyant le retrait de tous les soldats étrangers d'Afghanistan.
Deux grosses explosions dont celle d'un véhicule piégé, accompagnées d'un assaut armé, ont secoué Kaboul mardi soir. Huit civils ont été tués et une vingtaine blessés, selon un bilan actualisé mercredi matin du ministère de l'Intérieur.
Les forces de sécurité ont mis environ cinq heures pour briser la résistance des assaillants, qui ont tous été tués.
Pendant ce temps, de nombreux habitants de Kaboul, répondant à un appel lancé sur les réseaux sociaux, sont montés sur les toits ou descendus dans les rues pour soutenir, aux cris de "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand) les forces afghanes.
Les talibans "ont fait exploser des bombes à Kaboul mais les gens chantaient +Allah Akbar+... c'est la différence entre les vrais et les faux musulmans", a réagi le président afghan Ashraf Ghani lors d'un discours mercredi face à des membres de conseils provinciaux.
Les civils ont déjà payé un lourd tribut au conflit à Lashkar Gah, ville de 200.000 habitants. Au moins 40 civils ont été tués et 118 blessés au cours des dernières 24 heures, avait annoncé mardi la Mission des Nations unies en Afghanistan (Unama).