Jeudi 3 juin 2021 - Le point du coronavirus le 2 juin au soir :
La vaccination contre le Covid-19 va être élargie aux adolescents à compter de la mi-juin, a annoncé mercredi le président Emmanuel Macron, se montrant optimiste pour l'été tout en appelant les Français à rester «prudents» face à des signaux d'alerte dans le Sud-Ouest. Les jeunes de 12 à 18 ans pourront se faire vacciner à partir du 15 juin, a indiqué le chef de l'Etat, lors d'un déplacement dans le Lot, en se félicitant au passage que plus de 50% des Français adultes aient déjà reçu une première dose de vaccin.
Le ministre de la Santé Olivier Véran, invité du 20h00 de TF1, a précisé que cette vaccination «ne sera en aucun cas obligatoire», se «fera sur la base du volontariat et avec l'accord des parents». Mais elle va «participer du mouvement d'immunité collective» permettant aussi de limiter les fermetures d'établissements à la prochaine rentrée scolaire. Par ailleurs, il sera possible de décaler au maximum de deux semaines le deuxième rendez-vous après une première dose pour tenir compte des vacances d'été. «Quand vous êtes vacciné aujourd'hui, vous avez un rendez-vous pour le rappel de votre vaccin 7 semaines plus tard. Et bien là, vous pourrez le prendre (dans un délai d') entre 6 et 8 semaines dans le même centre», a ajouté Olivier Véran.
A la mi-journée, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal avait évoqué, après le conseil de défense sanitaire, des «signaux d'alerte» avec des «hausses parfois sensibles de la circulation du virus, en Nouvelle Aquitaine». Selon l'Agence régionale de santé (ARS) de cette région, le variant Delta, identifié pour la première fois en Inde en avril 2021 et considéré comme plus contagieux, a été repéré dans une famille de l'agglomération de Dax (Landes) sans que celle-ci n'ait été en lien avec l'Inde ou la Grande-Bretagne.
A ce propos, le directeur général de l'ARS Nouvelle Aquitaine Benoît Elleboode a fait état d'un net ralentissement de la baisse du taux d'incidence la semaine passée (-7%) par rapport aux semaines précédentes (-20 à 30%). Il a expliqué cette «inflexion de la courbe» par «la levée d'un certain nombre de contraintes et par le fait que la région ait été moins touchée par le Covid-19 lors des précédentes vagues» et soit donc «moins immunisée». Le virus circule donc «beaucoup plus facilement» au sein de cette population qui est en outre plus jeune qu'ailleurs.
Au niveau national, le taux d'incidence est passé sous les 100 nouveaux cas pour 100.000 habitants sur une semaine (91 selon les derniers chiffres arrêtés le 29 mai par Santé publique France), un niveau jamais atteint depuis la mi-septembre 2020. La baisse de la circulation du virus, continue depuis fin avril, a aussi permis d'alléger la pression sur le système hospitalier, avec moins de 16.000 malades du Covid soignés à l'hôpital mercredi, dont 2.754 dans les services de réanimation (plus de 6.000 fin avril).
Jeudi 3 juin 2021 - Panne des numéros d'urgence : système toujours "instable" dans une dizaine de régions, selon Véran :
Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué jeudi à la mi-journée qu'une dizaine de régions étaient toujours affectées par la panne qui a gravement perturbé mercredi le fonctionnement des numéros d'appel téléphonique des secours dans toute la France.
"C'est instable. J'ai des remontées à l'instant de onze régions, ou dix régions, de France dans lesquelles il y a encore des appels parfois aléatoires. Pas du tout dans la même ampleur de ce qui a été perçu hier mais avec encore des difficultés", a déclaré le ministre lors d'une visite auprès des équipes du Samu de l'hôpital parisien de Necker, appelant à "absolument solutionner (ce problème) au plus vite".
Toutefois, "nous pouvons considérer qu'il n'y a pas d'impact sanitaire des pannes résiduelles qui peuvent persister ça et là", a ajouté le ministre, évoquant "une vingtaine de départements" touchés de "façon aléatoire". Les numéros d'appel à dix chiffres du Samu, mis en place pour permettre aux personnes d'accéder au service dès mercredi soir, seront "maintenus jusqu'à demain", a-t-il précisé.
Selon le ministre, qui s'est entretenu en visioconférence avec tous les Samu de France, "les difficultés ont été variables d'un territoire à l'autre".
A Lyon, "une baisse de 50 à 70% des appels au Samu a été constatée pendant quelques heures". En Ile-de-France, "il n'y a pas pour l'instant d'effets indésirables graves liés à cette panne de télécommunications", a détaillé Olivier Véran, signalant "une baisse de 5 à 10% de l'ouverture des dossiers du Samu et quasiment le même nombre pour les sorties de véhicules" dans cette région.
Cette panne d'un équipement de Orange chargé d'acheminer les appels d'urgence (15 pour le Samu; 17 pour la police; 18 pour les pompiers; 112 pour le numéro d'urgence unique européen) pourrait avoir causé la mort de "trois ou quatre personnes", a aussi dit le ministre, jugeant "trop prématuré de tirer des conclusions". "Nous allons faire le tour, territoire par territoire, de toutes les situations humaines dramatiques qui auraient pu être conséquentes de cette panne avant de communiquer de façon exhaustive" sur ces décès, a-t-il ajouté.
Jeudi 3 juin 2021 - Affaire Mila: le procès pour cyberharcèlement de 13 personnes s'est ouvert à Paris :
Le procès de treize personnes, jugées pour avoir cyberharcelé, voire menacé de mort, l'adolescente Mila après sa publication en novembre d'une vidéo polémique sur l'islam devenue virale, s'est ouvert jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris. L'audience a débuté peu avant 14H00 avec l'évocation par le président du "rituel judiciaire" qui, s'il "peut apparaître un peu désuet à l'heure des réseaux sociaux", prévoit "que chacun s'écoute, chacun parle au moment où il doit parler". Le président a ensuite indiqué que l'après-midi serait entièrement consacré aux nombreux incidents de procédure soulevés par la défense et que le fond de l'affaire ne serait abordé que lors d'une audience ultérieure, sans en préciser la date.
Le tribunal est également saisi de plusieurs demandes de renvoi. Selon son avocat Richard Malka, Mila "a reçu plus de 100.000 messages haineux et de menaces de mort lui promettant de se faire ligoter, découper, écarteler, lapider, décapiter avec des images de cercueil, des photo-montages de décapitation, de sa tête sanguinolente". "Je ne me remets pas que les 13 personnes qui sont là aujourd'hui soient toutes passées par notre système éducatif et qu'aucune ne sache que la critique des religions, c'est légal et ça n'a rien à voir avec du racisme", a déclaré Me Malka avant l'audience.
Mila, qui vient de fêter ses 18 ans et qui vit sous protection policière depuis la publication d'une première vidéo critiquant le Coran et l'islam en janvier 2020, est arrivée au tribunal sous une nuée de caméras, sans faire de déclaration. Cheveux clairs rasés au-dessus des oreilles, vêtue d'un haut rouge et d'un pantalon noir, la jeune femme a pris place sur le banc des parties civiles. Mi-novembre, elle avait été victime d'un "raid" numérique après avoir publié sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s'en prenait vertement à ses détracteurs.
Jeudi 3 juin 2021 - Le Sri Lanka s’apprête à affronter une énorme marée noire après le naufrage d'un navire :
Le Sri Lanka se préparait jeudi "au pire des scénarios" que constituerait une marée noire résultant du naufrage du porte-conteneurs MV X-Press Pearl, victime d'un incendie qui a duré treize jours au large du port principal de Colombo. "Il n'y a pas encore de fuite de pétrole du navire, mais des dispositions sont en place pour riposter à un éventuel écoulement, dans le pire des scénarios", a déclaré à l'AFP Indika de Silva, porte-parole de la Marine. "Nous avons demandé l'aide de l'Inde", a déclaré un plus tôt jeudi à l'AFP un responsable impliqué dans les opérations visant à tenter de contenir au maximum une catastrophe écologique déjà en cours et susceptible d'être aggravée par une marée noire.
Les garde-côtes indiens ont déjà participé aux opérations pour éteindre le feu qui s'est déclaré à bord du porte-conteneurs le 20 mai et un de leurs navires doté d'équipements spécialisés se trouvait déjà à l'avant-poste afin de contenir une éventuelle pollution pétrolière. Des dispersants pétroliers, des barrages flottants et des écrémeurs de surface sont prêts à être utilisés immédiatement au moindre signe de fuite émanant du MV X-Press Pearl qui a commencé à sombrer mercredi au large de la côte ouest de l'île, ont indiqué les autorités.
Les propriétaires du navire en perdition, X-Press Feeders, ont déclaré qu'il coulait lentement après l'échec de la tentative de remorquage pour l'éloigner mercredi des côtes sri-lankaises. "X-Press Feeders (...) peut confirmer que la partie arrière du navire repose sur le fond marin à une profondeur d'environ 21 mètres, et que la partie avant s'enfonce lentement", a annoncé la société dans un communiqué jeudi matin. La Marine sri-lankaise a précisé que la proue du navire était toujours au-dessus de la ligne de flottaison. "Même si la proue touche le fond de la mer, il y aura toujours une partie du pont supérieur et du pont qui sortira de l'eau", a expliqué à l'AFP Indika de Silva, sachant que le navire de 31.600 tonnes mesure 186 m de long sur 45 m de hauteur.
Jeudi 3 juin 2021 - Covid-19 : des tests sérologiques rapides avant la première dose de vaccin :
Les centres de vaccination seront équipés en juin en tests sérologiques rapides pour détecter la présence d'anticorps. Si présence il y a, une seule dose de vaccin sera prescrite, ce qui permettra de libérer des millions de doses supplémentaires. La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé jeudi de vérifier les traces d'une infection passée de Covid-19 chez les personnes venues recevoir leur première injection de vaccin, une mesure qui permettrait de libérer «plusieurs millions» de doses supplémentaires. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé la veille, sur TF1, qu'il suivrait cet avis. Les centres de vaccination seront équipés en juin en «tests sérologiques rapides pour détecter la présence d'anticorps, et dans ce cas-là, une seule dose suffira», a-t-il dit.
L'autorité sanitaire préconise de réaliser cette «sérologie pré-vaccinale» avec un test rapide, appelé TROD : on prélève une goutte de sang au bout du doigt et le résultat, 15 minutes plus tard, indique si l'on est déjà porteur d'anticorps contre le Sars-CoV-2, signe que l'on a déjà été en contact avec le virus.
En cas de test positif, le rendez-vous pour la deuxième dose pourra être annulé car «les données scientifiques que nous avons aujourd'hui sont formelles: une dose suffit» pour les personnes déjà infectées par le passé, a expliqué la présidente de la HAS Dominique Le Guludec, en conférence de presse.
«On compte beaucoup sur les TROD pour libérer des doses», a déclaré Elisabeth Bouvet, présidente de la commission technique des vaccinations à la HAS. Selon l'autorité sanitaire, «un réservoir important» de «plusieurs millions» de doses serait ainsi rendu disponible pour accélérer la protection de la population contre le Covid.
Jeudi 3 juin 2021 - Banni des réseaux sociaux, Trump abandonne son "blog" :
Le site qui rassemblait en ligne les communiqués de Donald Trump, banni des réseaux sociaux, a été fermé en prévision d'une possible transition vers une autre plateforme, a laissé entendre mercredi son conseiller Jason Miller. Lancé en mai, le "blog" de l'ex-président républicain n'était en fait qu'un onglet sur son site, intitulé "Depuis le bureau de Donald J. Trump", où étaient rassemblés ses communiqués. Ce qui lui avait valu des moqueries de la part d'observateurs qui s'étaient attendus, derrière ce lancement annoncé, à une véritable nouvelle plateforme en ligne.
Ses communiqués apparaissent désormais sous la rubrique "Actualités" de son site, tandis que l'onglet de l'ancien blog renvoie les internautes vers un formulaire en ligne pour "recevoir les alertes de Donald J. Trump". Sur Twitter, son conseiller Jason Miller a confirmé la fermeture du site. "Peut-être est-ce en prélude à ce qu'il rejoigne une autre plateforme de réseau sociaux?" a tweeté une ex-responsable du parti républicain. "Oui, en fait c'est ça. A suivre!" a répondu Jason Miller, sans donner plus d'informations.
Ce dernier avait déclaré fin mars que Donald Trump reviendrait en ligne d'ici trois mois avec "sa propre plateforme". Le milliardaire républicain a été évincé de Twitter et Facebook alors qu'il était encore président, accusé d'avoir encouragé l'invasion du Capitole par une foule de ses partisans pendant la cérémonie de certification de la victoire de son rival Joe Biden, le 6 janvier. Une interdiction critiquée par les conservateurs qui jugent que les réseaux sociaux s'attaquent ainsi à la liberté d'expression.
Le tempétueux républicain continue d'envoyer régulièrement à une liste d'abonnés ses communiqués, où il affirme, avec le langage et les majuscules qui le caractérisent, qu'il n'a pas perdu l'élection présidentielle de novembre. Mais leur écho est bien moindre que lorsqu'il s'exprimait sur les réseaux sociaux: il comptait près de 89 millions d'abonnés sur Twitter, 35 millions sur Facebook et 24 millions sur Instagram avant d'être banni.
Jeudi 3 juin 2021 - Une lycéenne transforme son discours de remise de diplôme en plaidoyer courageux pour l'avortement :
Lorsque Paxton Smith a pris place sur l’estrade, ses camarades, ses professeurs et le public présent s’attendaient à l’entendre prononcer un discours classique de fin d’études. Mais la lycéenne a profité de sa remise de diplôme pour s’engager courageusement en faveur de l’avortement. Ses mots, prononcés au Texas, Etat conservateur qui vient de passer une nouvelle loi interdisant l’IVG après six semaines de grossesse, ont été filmés et publiés sur les réseaux sociaux.
C’est dimanche que l’adolescente scolarisée au Lake Highlands High School a pris la parole. «J’ai des rêves, des espoirs et des ambitions. C’est la même chose pour chaque fille qui obtient son baccalauréat. Nous avons passé toute notre vie pour construire notre futur, et sans notre mot à dire, sans notre consentement, le contrôle que nous avions sur nos vies nous a été volé. Je suis terrifiée de savoir que si ma pilule contraceptive se montre un jour inefficace, que si je suis un jour violée, alors tous mes espoirs et mes aspirations et mes rêves et mes efforts n’aient plus de sens», a-t-elle lancé. La jeune fille, major de promotion, a poursuivi : «J'espère que vous pouvez sentir à quel point c'est déchirant. J'espère que vous pouvez ressentir à quel point c'est déshumanisant de vous voir retirer l'autonomie de votre propre corps». «Je refuse d’abandonner cette plateforme, ici, alors qu’on est entré en guerre contre mon corps et mes droits. Une guerre contre les droits de vos mères, une guerre contre les droits de vos sœurs, une guerre contre les droits de vos filles. Je refuse de me taire».
Selon la nouvelle loi critiquée par Paxton Smith, l’avortement est désormais rendu interdit au Texas dès le moment où un rythme cardiaque fœtal est détectable, ce qui peut arriver dès six semaines de gestation (soit six semaines après la dernière période menstruelle). Cette législation, qui doit entrer en vigueur le 1er septembre, permettrait également aux particuliers de poursuivre les personnes et les prestataires d'avortement qui violent cette interdiction. La prise de parole de la lycéenne a été saluée sur les réseaux sociaux, notamment par Hillary Clinton qui souligné son courage et l’a remerciée de «ne pas rester silencieuse».
Jeudi 3 juin 2021 - Emmanuel Macron "ne pense pas" que la réforme des retraites "puisse être reprise en l'état" :
Emmanuel Macron a estimé jeudi dans le Lot que la très controversée réforme des retraites ne pouvait pas "être reprise en l'état", après sa suspension en mars 2020 au début de la pandémie de Covid-19. "C'est une question que nous devons collectivement nous poser. Je ne pense pas que la réforme qui était initialement envisagée puisse être reprise en l'état", a déclaré le chef de l'Etat devant la presse à Martel.
"Elle était très ambitieuse, extrêmement complexe et, du coup, était porteuse d'inquiétude", a-t-il rappelé, en jugeant important de "prendre en compte" ces "peurs" et le contexte créé par la crise sanitaire. "Il est trop tôt" pour se prononcer sur l'avenir de la réforme pour laquelle "rien n'est exclu", a ajouté le président au second jour de son déplacement dans le Lot.
Il a précisé que la priorité actuelle du gouvernement était "la reprise d'activité" après la crise mais aussi "de voir comment la solidité de nos finances publiques est assurée". "C'est dans le débat avec les Françaises et les Français, avec les représentants des organisations syndicales et patronales, avec les forces politiques que je veux forger un peu cette conviction", a-t-il ajouté. En précisant qu'il attendait aussi les préconisations du rapport demandé aux "meilleurs experts internationaux pilotés" par les économistes Olivier Blanchard et Jean Tirole sur la stratégie "pour le futur de la France".
Jeudi 3 juin 2021 - Procès Bygmalion: Jérôme Lavrilleux dénonce "la dinguerie" de la campagne 2012 de Sarkozy :
La campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été "une dinguerie" et à la fin tout est "parti en sucette", a expliqué jeudi au tribunal judiciaire de Paris Jérôme Lavrilleux, seul à l'UMP à avoir admis sa responsabilité au procès pour les dépenses excessives de la campagne de l'ancien chef de l'Etat.
A l'époque directeur-adjoint de la campagne et directeur de cabinet de Jean-François Copé, patron de l'UMP (devenu Les Républicains), M. Lavrilleux a reconnu avoir couvert le système de double facturation mis en place pour éviter que les comptes de campagne de M. Sarkozy dépassent le montant légal autorisé, mais il a répété l'avoir découvert tardivement.
"Si on vous suit, le système (de double facturation) aurait été mis en place à votre insu, vous, le directeur-adjoint de la campagne, vous, le directeur de cabinet?", interroge la présidente du tribunal, Caroline Viguier. Jérôme Lavrilleux dont la voix trahit un certain agacement, voire, parfois, de l'énervement, n'en démord pas et reste sur sa ligne.
"Je n'ai pas participé aux réunions des experts-comptables de la campagne" qui, dès le mois de mars, avaient mis en garde contre le dérapage des comptes. "Je ne sais pas qu'on va dans le mur".
Appelé à la barre, Pierre Godet un des experts-comptables, confirme qu'il ne l'a jamais rencontré. "Mon rôle était que ça se passe bien, que le candidat soit satisfait", résume M. Lavrilleux.
Mais tout de même, insiste Mme Viguier, le système consistant à imputer à l'UMP des factures très élevées de conventions "bidons" et de sous-facturer au contraire les vrais meetings du président-candidat n'est pas tombé du ciel. "Je ne veux pas briser un fantasme sur le fait que tout ceci ait été planifié longtemps à l'avance mais en fait tout s'est passé au fil de l'eau, de manière empirique", soutient le prévenu. "On baignait tous dans cette atmosphère: plus on en fait, et plus on remonte dans les sondages", explique-t-il aussi. Du coup, "on est parti en sucette". Mais, martèle l'ex-député européen qui a définitivement abandonné la politique et s'occupe désormais de gîtes ruraux, ce n'est pas l'équipe de campagne qui décidait du rythme des meetings.
Jeudi 3 juin 2021 - Emmanuel Macron, premier président aux îles Marquises :
Une tournée du président de la République en Polynésie sera organisée cet été.
Les dates ne sont pas encore fixées mais le principe d’une tournée présidentielle en Polynésie est acté pour la fin du mois de juillet. Ce sera, du reste, le dernier grand voyage du quinquennat d’Emmanuel Macron, qui aura visité tous les territoires d’outre-mer, à l’exception de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Après Tahiti, le chef de l’État doit se rendre dans les îles voisines de Wallis et Futuna. Mais il a surtout prévu d’innover en visitant les Marquises, où sont enterrés le chanteur Jacques Brel et le peintre Paul Gauguin.
Ce voyage très symbolique sera une première pour un président de la République dans cet archipel volcanique situé à plus de plus de 14 000 kilomètres de Paris, soit l’un des territoires les plus éloignés de la métropole.
Ce déplacement devrait être précédé d’une halte, le 23 juillet, à Tokyo afin qu’il assiste à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Au Japon, toutefois, le mouvement contre la tenue des JO s'amplifie et les détails de l’organisation du voyage présidentiel sont encore au conditionnel.
Jeudi 3 juin 2021 - Le gouvernement préoccupé par la hausse de la circulation du Covid dans le Sud-Ouest :
Même si la situation globale s'améliore, la circulation du Covid-19 est repartie à la hausse dans une partie de la France, en particulier en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine, a averti mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. «Si le niveau global de la circulation du virus est comparable à celui du début de l'automne dernier, des signaux d'alerte se font jour dans certains territoires», a déclaré Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres. «En Nouvelle-Aquitaine, nous constatons des hausses parfois sensibles de la circulation du virus», avec un taux de reproduction qui «est repassé au-dessus de 1, ce qui signifie que l'épidémie gagne de nouveau du terrain», selon lui.
Il a souligné que «cette évolution défavorable est particulièrement marquée dans les Pyrénées-Atlantiques, où l'incidence a progressé de près de 80% sur une semaine», et «dans une moindre mesure en Charente-Maritime, dans le Lot-et-Garonne, en Charente, dans les Landes et en Gironde». «C'est un signal d'alerte», a souligné le porte-parole, appelant à ne «pas baisser la garde», tout en précisant que le niveau de circulation du virus restait «modéré».
Sur la vaccination, ouverte depuis lundi à l'ensemble de la population adulte, Gabriel Attal a qualifié d'"exploit inédit" et de "victoire importante sur l'épidémie" le fait que soit franchie ce mercredi "la barre symbolique des 50% d'adultes ayant reçu une première injection". Un total de 26,176 millions de personnes ont reçu au moins une première dose (soit 39,1% de la population totale et 49,8% de la population adulte), selon des chiffres donnés mardi par le ministère de la Santé.
Jeudi 3 juin 2021 - Covid-19 : Macron ne veut pas rendre obligatoire la vaccination "à ce stade" :
La vaccination contre le Covid-19 - ouverte à tous les majeurs depuis lundi 31 mai et bientôt aux 12-18 ans - deviendra-t-elle obligatoire en France? «A ce stade, je ne crois pas», a répondu Emmanuel Macron. Lors de son déplacement dans le Lot, le chef de l’Etat échangeait avec une trentaine de retraités de Martel, balayant plusieurs sujets, jusqu'à la présidentielle 2022. «Pour les Françaises et les Français quand quelque chose est obligatoire ça déploie des anticorps. Les gens quand on leur laisse la liberté, on les convainc. Si on leur dit 'c'est obligatoire', ils vont dire 'ouh la, qu'est-ce qu'il nous fait?' Donc je crois que l'adhésion monte», a estimé à propos de la vaccination Emmanuel Macron, dont l’AFP a rapporté les propos. «Les gens voient les faits (..) et ont envie de retrouver une vie normale. Donc je crois pouvoir dire que c'est mieux de laisser les choses comme ça», a-t-il poursuivi.
Le chef de l’Etat – qui avait annoncé la veille l’ouverture à compter du 15 juin de la vaccination des 12-18 ans – a toutefois noté qu’«à un moment donné si la science nous dit 'il faut atteindre 80-90% (de taux de vaccination, Ndlr) de la population pour avoir l'immunité (collective), on a un problème dans le pays car on arrive plus à convaincre', on peut peut-être se poser question» de rendre la vaccination obligatoire. Mais «je n'en suis pas là».
Fin mai, l'Académie nationale de médecine avait estimé indispensable de rendre le vaccin contre le Covid-19 obligatoire pour de nombreuses professions et de vacciner enfants et adolescents, seul moyen selon elle d'atteindre «une immunité collective suffisante pour contrôler l'épidémie». Il sera «très difficile d'obtenir avant la fin de l'été un taux de couverture vaccinale qui assurerait une immunité collective suffisante pour contrôler l'épidémie, soit 90% de la population adulte ou 80% de la population totale (enfants inclus)», estimait l'organe consultatif. En France, les vaccins protégeant contre 11 maladies sont obligatoires chez les nourrissons.