Mercredi 2 juin 2021 - Le point du coronavirus le 1er juin au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en France a continué de diminuer et cette décrue est également observée dans les services de réanimation, selon les données de Santé publique France publiées mardi soir. Les services de réanimation, qui accueillent les cas les plus graves, comptaient 2.825 patients mardi, contre 2.945 lundi. Ce chiffre est passé sous la barre des 3.000 dimanche, pour la première fois depuis fin janvier. Au plus fort de la troisième vague, entre la mi-avril et début mai, il oscillait autour de 6.000 patients. Le nombre de nouvelles admissions en 24 heures n'étaient pas disponibles sur le site de l'institution.
Au total, 16.088 malades du Covid étaient hospitalisés mardi en France, contre 16.596 la veille. Le nombre quotidien de nouvelles admissions était là encore indisponible. A l’hôpital, 137 malades du Covid sont décédés dans les dernières 24 heures, selon l'agence sanitaire, portant le nombre de morts depuis le début de l'épidémie à 109.691.
Sur le plan de la vaccination, ouverte depuis lundi à l'ensemble de la population adulte, 26.176.709 personnes ont reçu au moins une première dose (soit 39,1% de la population totale et 49,8% de la population adulte), selon le ministère de la Santé. 11.220.050 personnes ont reçu deux injections, soit 16,7% de la population totale et 21,4% de la population majeure.
Mercredi 2 juin 2021 - Johnson & Johnson doit payer 2,1 milliards de dollars pour avoir vendu un produit cancérigène :
La Cour suprême des Etats-Unis a refusé mardi de se saisir d'un appel du groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, validant de fait sa condamnation à payer 2,1 milliards de dollars de dommages et intérêt pour la vente de talc accusé d'avoir causé des cancers. La plus haute juridiction américaine n'a pas, conformément aux usages, justifié sa décision qui met un terme à des années de procédure et pourrait avoir un impact sur d'autres recours collectifs ou "class actions".
La société de produits d'hygiène a fait face à des milliers de plaintes ces dernières années accusant son talc de contenir de l'amiante et de provoquer des cancers des ovaires. Johnson & Johnson a pour sa part toujours affirmé que sa poudre pour bébés ne contenait pas d'amiante et ne causait pas de cancer.
Elle a été condamnée à plusieurs reprises, notamment en 2018 par un jury qui avait consolidé plusieurs dossiers et lui avait ordonné de verser 4,7 milliards de dollars de dommages et intérêts à 22 plaignantes. En juin 2020, une cour d'appel du Missouri avait réduit cette somme, considérant que certaines plaignantes, n'ayant pas de liens avec l'Etat, n'auraient pas dû être incluses dans le procès. Mais elle avait estimé que le groupe avait "sciemment vendu aux consommateurs des produits contenant de l'amiante", suscitant une forte "angoisse physique, mentale et émotionnelle".
Johnson & Johnson avait adressé un recours à la Cour suprême du Missouri qui avait refusé de s'en saisir, puis à la plus haute juridiction du pays qui a donc fait de même mardi. Le groupe avait plaidé que le recours collectif incluant des plaignants d'autres Etats violait ses droits, et contesté le montant jugé punitif des sommes attribuées.
La décision de la Cour "laisse en suspens d'importantes questions juridiques auxquelles les tribunaux étatiques et fédéraux continueront d'être confrontés" sur des questions de procédure et de compétence des tribunaux, a réagi l'entreprise mardi. Elle n'est pas liée à la "sécurité du produit", a insisté Johnson & Johnson.
Mercredi 2 juin 2021 - Aucun mort du Covid-19 en 24h au Royaume-Uni :
Les services de santé britanniques n'ont enregistré mardi aucun mort supplémentaire du coronavirus en 24 heures, une première depuis le 30 juillet dernier, alors que le Royaume-Uni s'inquiète de la montée des cas liées au variant Delta. Les bilans en début de semaine sont souvent anormalement bas après le week-end en raison des retards dans l'enregistrement des cas (lundi était un jour férié). Cette diminution du nombre des morts constitue néanmoins une bonne nouvelle symbolique pour le pays le plus endeuillé d'Europe, avec presque 128.000 morts dues à la pandémie.
C'est le résultat d'un long confinement et d'une campagne de vaccination massive entamée en décembre, qui a permis d'administrer une première dose à plus de 39 millions de personnes (74,9% de la population adulte) et une deuxième à plus de 25 millions (48,9% des adultes). Malgré ce chiffre encourageant, le Royaume-Uni a dénombré mardi 3.165 cas de contamination supplémentaires (presque 4,5 millions au total) selon le dernier bilan officiel, un bilan quotidien en augmentation par rapport aux semaines précédentes.
Après un long et strict confinement hivernal, ce pays a connu une amélioration sanitaire qui lui a permis d'alléger les restrictions, mais il est actuellement confronté à une hausse du nombre des cas, largement imputée à la propagation du variant Delta, d'abord apparu en Inde. Depuis quelques jours, la pression augmente sur le Premier ministre britannique Boris Jonhson pour qu'il ralentisse le déconfinement, compromettant la levée des dernières restrictions, initialement prévue pour le 21 juin. Certains scientifiques mettent en garde contre une troisième vague potentielle au Royaume-Uni.
"Nous continuerons à évaluer et à surveiller les données quotidiennement", a promis mardi un porte-parole de Downing Street, rappelant que M. Johnson s'exprimerait sur le sujet la semaine prochaine.
Mercredi 2 juin 2021 - En Chine, ils font de l’accrobranche à 300 mètres au-dessus du vide :
Au 57e étage, ils avancent d'un pas assuré sur une corde raide suspendue dans le vide: dans le sud de la Chine, les touristes en manque d'adrénaline font de l'accrobranche au sommet d'une tour de télévision. En forme d'aiguille à l'architecture futuriste, la Tour Canton domine de ses 600 m (antenne comprise) l'immense métropole éponyme de quelque 15 millions d'habitants. L'édifice, dont la construction a été achevé en 2010, était à l'époque la plus grande tour du monde.
Munis d'un casque et d'un harnais, les intrépides peuvent désormais s'aventurer au milieu de sa structure métallique sinueuse. Et profiter d'une vue panoramique de la ville qui borde la rivière des Perles. Pour des sensations fortes sur la plus haute tour de Canton, trois parcours sont possibles. A condition toutefois de ne pas avoir le vertige: le plus haut parcours termine à 298 mètres du sol.
Tout le long, un entraîneur donne des instructions et explique comment franchir les différents obstacles: passages en équilibre sur une corde, descentes en rappel. Prix de l'aventure: 688 yuans (88 euros environ).
Mercredi 2 juin 2021 - Enquête ouverte après un incendie dans le plus grand centre de vaccination des Hautes-Alpes :
Le centre de vaccination le plus important des Hautes-Alpes, installé à Gap, a été partiellement détruit par un incendie dans la nuit de mardi à mercredi, ont annoncé les autorités qui ont ouvert une enquête. Alertés vers 3H30, les pompiers ont rapidement éteint le feu, qui a gravement endommagé les installations qui transformaient cette salle communale de 400 mètres carrés en centre de vaccination contre le Covid-19, sans que les murs aient été endommagés, a précisé à l'AFP le maire de la ville, Roger Didier.
Une enquête judiciaire a été ouverte dans la nuit pour déterminer les circonstances du départ du feu, a annoncé à l'AFP le procureur de la République Florent Crouhy, qui a confié l'enquête à la brigade de sûreté du commissariat de Gap. "On ne sait pas s'il s'agit d'un accident ou d'un incendie volontaire. Toutes les hypothèses sont envisagées", a-t-il ajouté.
Des prélèvements ont été effectués sur place, ainsi que des vérifications pour savoir s'il y a eu une intrusion et si des biens ont été volés - des ordinateurs étaient sur place pour l'enregistrement administratif des vaccinés. Dans le même temps, la mairie et l'hôpital ont organisé le déplacement du centre de vaccination, qui injecte "plusieurs centaines (de doses) par jour", à la patinoire située à côté. "Tout est opérationnel. Il n'y a pas de rupture" de rendez-vous pour la vaccination, s'est félicité le maire.
Mercredi 2 juin 2021 - Le compteur Linky payant? Qui dit vrai ?
Le gouvernement a assuré mardi que les consommateurs ne «paieront pas plus» en raison du déploiement du compteur d'électricité communicant Linky. «Les consommateurs ne paieront pas plus au titre de Linky», a déclaré la ministre déléguée à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon. Ils «ne paieront pas un coût supplémentaire dû à Linky», a-t-elle souligné à l'Assemblée nationale. Elle répondait à une question du député (LFI, Nord) Adrien Quatennens, qui citait un article du «Parisien» affirmant que les usagers allaient devoir rembourser le déploiement de Linky malgré la promesse initiale des pouvoirs publics. «Enedis exerce une mission de service public régulée, rémunérée, au travers d'un tarif d'utilisation des réseaux d'électricité, sous le contrôle de la Commission de régulation de l'énergie» (CRE), a rappelé la ministre.
La CRE «a vérifié et confirmé que le coût total du projet sera inférieur au budget initial et que les économies de charges prévues seront bien au rendez-vous et donc incluse dans le tarif», a indiqué Emmanuelle Wargon.
Concernant Linky, la CRE estimait effectivement que les économies permises par Linky devaient permettre de «compenser» la hausse des charges associée à son déploiement. Le régulateur a aussi publié un communiqué mardi pour affirmer que «le compteur Linky ne fait pas augmenter la facture des consommateurs». «Les économies associées au déploiement du compteur évolué Linky compensent les coûts d'investissement du projet», estime une nouvelle fois la CRE.
Linky est en effet censé permettre des économies pour le gestionnaire du réseau de distribution, Enedis, qui peut relever les compteurs et même effectuer certaines opérations à distance, ainsi que limiter les erreurs ou la fraude. Les pouvoirs publics espèrent également que les consommateurs pourront réduire leur consommation en la suivant plus finement. La Cour des comptes avait critiqué en 2018 le programme à 5,7 milliards d'euros, estimant que les gains pour le consommateur étaient insuffisants. Plus de 30 millions de compteurs ont été installés à ce jour.
Mercredi 2 juin 2021 - Attentat de Nice en 2016: le procès prévu du 5 septembre au 15 novembre 2022 à Paris :
Le procès de l'attentat de Nice, qui avait fait 86 morts et plus de 400 blessés sur la promenade des Anglais le 14 juillet 2016, est prévu du 5 septembre au 15 novembre 2022, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. Les dates de ce procès, qui se tiendra devant la cour d'assises spéciale de Paris après l'audience-fleuve des attentats du 13 novembre 2015, ont été communiquées mercredi matin à tous les avocats du dossier et ont été confirmées à l'AFP de source judiciaire. Le 14 juillet 2016, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien de 31 ans vivant à Nice, avait foncé avec un camion sur la foule rassemblée en bord de mer sur la Promenade des Anglais à l'occasion de la fête nationale. 86 personnes de 19 nationalités différentes, dont une douzaine enfants, avaient été tuées.
Mohamed Lahouaiej Bouhlel ayant été tué au volant de son camion par des policiers, la cour d'assises spéciale examinera les responsabilités de huit autres personnes, membres de son entourage ou intermédiaires impliqués dans le trafic d'armes qui lui étaient destinées. Les trois principaux accusés, Chokri Chafroud, Ramzi Arefa et Mohamed Ghraieb, doivent être jugés pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle".
Des parties civiles réclamaient leur comparution sous la qualification plus lourde de "complicité" des crimes commis par Lahouaiej Bouhlel, leur faisant encourir la réclusion à perpétuité. Mais les trois hommes, qui clament leur innocence, n'avaient pas "de connaissance précise du projet terroriste" pas plus que du "moment de sa réalisation" prévu, ont estimé les juges d'instruction. Mohamed Ghraieb a été libéré en 2019 sous contrôle judiciaire et les deux autres sont en détention provisoire. Pour les cinq autres suspects, dont une femme, impliqués dans le circuit des armes, les investigations n'ont pas pu démontrer qu'ils avaient eu connaissance du projet d'attentat. La qualification terroriste a donc été écartée et ils seront jugés pour des infractions de droit commun. L'un d'entre eux est en fuite et un autre, un Albanais de 28 ans, a été arrêté mi-avril en Italie. Le cousin de ce dernier, incarcéré en 2016 dans ce dossier, s'est suicidé en prison le 8 juin 2018. Au moins 865 personnes ou associations - Mémorial des Anges, Promenade des Anges, Life for Nice, Fenvac - se sont constituées parties civiles en vue du procès de cette attaque qui avait suscité une émotion internationale.
Mercredi 2 juin 2021 - Chine : premier cas humain de grippe aviaire H10N3 :
La Chine a rapporté mardi un premier cas mondial chez l'être humain de grippe aviaire H10N3, une pathologie frappant d'ordinaire les oiseaux, mais les autorités assurent que le risque d'une épidémie est «extrêmement faible». Le patient de 41 ans, originaire de la ville de Zhenjiang (est), a été hospitalisé le 28 avril pour une fièvre. Les médecins ont conclu un mois plus tard qu'il était atteint de la maladie, a indiqué le ministère de la Santé.
«Le risque de diffusion à grande échelle (chez les humains) est extrêmement faible», a-t-il souligné dans un communiqué, précisant que le malade pourrait a priori bientôt sortir de l'hôpital.
Les autorités sanitaires provinciales du Jiangsu ont testé l'ensemble des cas contacts et n'ont décelé aucune personne atteinte du virus pour l'instant. Aucune précision n'a été fournie sur les circonstances de sa contamination.
Le ministère de la Santé a indiqué que le H10N3 n'avait «pas la capacité d'infecter les humains» et est de toute façon «faiblement pathogène» chez les oiseaux - c'est-à-dire peu susceptible d'entraîner une maladie. Aucun autre cas humain de H10N3 n'avait été rapporté ailleurs dans le monde jusqu'à présent, selon le communiqué ministériel.
Plusieurs souches de virus entraînant des grippes aviaires ont été découvertes chez des animaux en Chine, mais les épidémies massives parmi les humains sont rares. Deux autres souches de grippe aviaire, H5N1 (entre 2003 et 2011), puis H7N9 (depuis 2013), ont donné lieu en Asie à des contaminations par contact direct avec les volailles infectées. Mais les cas de transmission interhumaine restent très rares. Le H7N9 a infecté 1.668 personnes et fait 616 morts depuis 2013, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Mercredi 2 juin 2021 - Un homme arrêté à 98 km/h…en trottinette électrique :
A Balaruc Les Bains, dans l’Hérault, un homme a été arrêté par des gendarmes à 98 km/h sur une trottinette électrique.
Avec l’avènement des engins électriques, il n’est pas rare de voir certains appareils filer illégalement à toute vitesse sur la chaussée. Une patrouille de gendarmes à Balaruc Les Bains, près de Sète dans l'Hérault, a arrêté lundi 24 mai un homme qui avoisinait les 100 km/h sur une trottinette électrique. «Inutile de dire qu'à cette vitesse, il s'agit plutôt d'un avion de chasse», a ironisé samedi la gendarmerie de l'Hérault sur sa page Facebook.
L’homme a été contrôlé sur une route limitée à 50 km/h alors qu’il circulait à 98 km/h (vitesse retenue 93 km/h). «Le pilote a évidemment reçu une contravention pour excès de vitesse de 135 euros et risque également une contravention pouvant atteindre 1500 euros pour avoir débridé son appareil», ont annoncé les gendarmes. Le véhicule a été immobilisé.
Les trottinettes électriques vendues dans le commerce sont bridées à 25 km/h. Mais certains modèles sont dotés de puissantes batteries permettant de filer bien plus vite. Comme celle utilisée par l’homme à Balaruc Les Bains, une DUALTRON ULTRA 2. D’après le constructeur, sa machine de 40 kilos peut atteindre les 100 km/h et bénéficie d’une autonomie de 120 kilomètres. On la trouve d’ailleurs chez des revendeurs à un prix de 3 979 euros.
Mercredi 2 juin 2021 - Joe Biden suspend les forages de pétrole dans une zone protégée de l'Arctique
L'administration américaine a interdit temporairement mardi tout forage de pétrole ou de gaz dans le refuge national de la faune arctique où vivent notamment des ours et des caribous, en Alaska, renversant ainsi l'une des dernières décisions du gouvernement de Donald Trump. Le ministère de l'Intérieur souhaite conduire une "analyse complète" des conséquences environnementales de concessions attribuées début janvier, soit deux semaines avant l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche, pour exploiter des parcelles dans la plus grande zone naturelle protégée des Etats-Unis.
En fonction des résultats, l'administration décidera de maintenir les concessions en l'état, de les annuler ou d'imposer des mesures supplémentaires pour protéger l'environnement dans cette région qui abrite également des loups et des oiseaux migratoires. Les compagnies pétrolières et dirigeants de l'Alaska poussent depuis une trentaine d'années pour exploiter les ressources de ce refuge national, arguant que cela permettrait de créer des emplois et de générer des revenus pour cet Etat.
Conformément à un texte voté fin 2017 par le Congrès américain, le ministère de l'Intérieur avait approuvé en août un programme ouvrant la voie à des forages sur 6.500 kilomètres carrés d'une zone côtière longeant l'océan Arctique. Le refuge couvre au total plus de 78.000 kilomètres carrés.
Un appel d'offres lancé en décembre avait conduit, le 6 janvier, à l'attribution de neuf parcelles à l'agence gouvernementale Alaska Industrial Development and Export Authority (AIDEA) et de deux parcelles à deux petites entreprises. Deux parcelles décrochées par l'AIDEA avaient par la suite été retirées, selon les résultats défnitifs dévoilés dans un communiqué diffusé le 19 janvier, deux jours avant le départ de M. Trump.
M. Biden avait assuré lors de sa campagne qu'il prendrait des mesures pour garantir de façon permanente la protection du refuge et avait imposé un moratoire dans un décret le jour de son arrivée dans le Bureau ovale.
Mercredi 2 juin 2021 - Le gouvernement adopte mercredi en conseil des ministres un budget rectificatif pour 2021
afin de prolonger les aides aux entreprises, qui doivent toutefois se réduire progressivement à mesure de l'amélioration attendue sur le front sanitaire.
Près de 20 milliards d'euros de nouvelles dépenses: le gouvernement adopte mercredi en conseil des ministres un budget rectificatif pour 2021 afin de prolonger les aides aux entreprises, qui doivent toutefois se réduire progressivement à mesure de l'amélioration attendue sur le front sanitaire. L'essentiel de ces dépenses, soit 15,5 milliards d'euros, viendront ainsi renflouer les soutiens d'urgence, avec notamment 6,4 milliards d'euros pour l'activité partielle, 3,4 milliards d'euros pour le fonds de solidarité et 4 milliards pour la compensation des exonérations de charges.
"C'est de l'argent public, beaucoup d'argent public, que la France consacre à aider à sortir de la crise les entreprises et les Français", a défendu mardi devant les députés le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt. "Nous sommes arrivés à ce moment de la sortie du +quoi qu'il en coûte+, mais nous le faisons progressivement", avait déjà assuré la semaine dernière le ministre de l’Économie Bruno Le Maire sur France Inter. Car les critères d'attribution de ces aides vont peu à peu se durcir, au rythme de la levée des restrictions sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19. Outre ces dépenses d'aides d'urgence, le texte apportera aussi des moyens pour le fonds de transition dédié aux besoins de financement des entreprises, et entérinera la prolongation de l'accès aux prêts garantis par l'Etat (PGE) jusqu'à la fin de l'année.
Ce collectif budgétaire intégrera également des annonces récentes du gouvernement, comme les 700 millions d'euros alloués au maintien des places d'hébergement d'urgence, 300 millions d'euros pour les indemnisations des agriculteurs touchés par le gel, ou encore 400 millions d'euros notamment pour le "Pass'Sport" et le programme "Quartiers d'été". Conséquence de ces nouvelles dépenses: le texte, qui sera examiné à partir du 11 juin à l'Assemblée, inclut également l'aggravation des prévisions de déficit public et de dette.
Le premier est désormais attendu à 9,4% du PIB, contre 8,5% prévus précédemment, et 9,2% enregistré en 2020. La dette devrait elle grimper à 117,2% du PIB, contre près de 122% attendus auparavant, et les 115,1% atteints l'an dernier. En revanche, le gouvernement a confirmé sa dernière prévision de croissance de 5%, une prévision qu'il concède prudente, même si Bercy reste confiant dans la vigueur de la reprise dans les mois à venir.
Mercredi 2 juin 2021 - Arbitrage Crédit Lyonnais: 5 ans avec sursis requis en appel contre Bernard Tapie :
Le parquet général a requis mercredi 5 ans de prison avec sursis et 300.000 euros d'amende à l'encontre de Bernard Tapie pour complicité d'escroquerie et détournement de fonds publics, au procès de l'arbitrage qui lui avait octroyé 403 millions d'euros en 2008 dans son litige avec le Crédit Lyonnais.
Le ministère public a par ailleurs demandé 3 ans dont 2 avec sursis et 100.000 euros d'amende pour Stéphane Richard, patron d'Orange et à l'époque directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde, poursuivi pour complicité de détournement de fonds publics.
Pour l'accusation, les prévenus ont bien "manipulé" une procédure de règlement privé organisée en 2007-2008 pour mettre fin à la longue bataille judiciaire entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais autour de la revente d'Adidas en 1993.
Cette sentence arbitrale, qui avait conclu à une "faute" de l'ex-banque publique et notamment attribué 45 millions d'euros à l'entrepreneur au titre du préjudice moral, a depuis été annulée au civil en 2015 pour "fraude".
Dans ce volet pénal en appel, le parquet général a requis en l'absence de l'ex-ministre de 78 ans, malade d'un cancer, et sans ses avocats, qui ont quitté l'audience le 25 mai après le rejet d'une nouvelle demande de renvoi du procès.
Compte tenu "de son état de santé actuel", le ministère public a requis du sursis à l'encontre de M. Tapie, avec une obligation de restituer "l'argent public approprié indûment" et la confiscation des biens saisis.
Les plaidoiries de la défense sont prévues de lundi à mercredi
Les avocats généraux ont campé un "trio" dans lequel ce dernier a joué un "rôle central", en donnant des "instructions" pour mettre en place un arbitrage "fallacieux".
Son avocat d'alors, Maurice Lantourne, "a sciemment introduit dans le processus un arbitre complètement acquis à sa cause", le haut magistrat Pierre Estoup, qui a eu "un rôle actif" pour "tromper l’Etat" et "les deux autres arbitres", en "manipulant les débats", selon l'accusation. Les avocats généraux ont réclamé 3 ans avec sursis et 300.000 euros d'amende pour Me Lantourne et M. Estoup pour escroquerie, requérant cependant des relaxes pour la complicité de détournement de fonds publics.