Vendredi 16 avril 2021 - Le point du coronavirus le 15 au soir :
Le dernier bilan de l'épidémie de Covid-19 en France, dévoilé ce jeudi 15 avril 2021, signe le passage de l'Hexagone dans le triste club des pays ayant franchi le cap des 100 000 décès depuis le début de la pandémie. Les derniers chiffres de Santé publique France indiquent que près de 300 morts de plus ont été comptabilisées dans les dernières 24 heures à l'hôpital, faisant passer le bilan total, Ehpad compris, à très exactement 100 073 décès.
En réalité, la France avait passé les 100 000 morts il y a plusieurs jours déjà, voire plusieurs semaines selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Alors que Santé publique France fait remonter les chiffres du coronavirus depuis les hôpitaux chaque jour et depuis les établissements médico-sociaux deux fois par semaine, l'Inserm base en effet son bilan de l'épidémie sur les certificats de décès et englobe donc les morts à domicile notamment et dans certains établissements de soins non pris en compte par Santé publique France.
Concernant le détail des chiffres de ce jeudi, l'épidémie de coronavirus progresse encore de 38 045 cas supplémentaires. C'est 5460 cas de moins qu'hier, la comparaison à 7 jours n'est pas pertinente du fait d'un bug dans la remontée des données jeudi dernier. Le taux d'incidence passe à 407,52 cas pour 100 000 habitants en France actuellement (343,84 hier). Dans les hôpitaux, on dénombre actuellement 30 668 patients hospitalisés pour Covid-19 (en baisse de 200 par rapport à hier) tandis que 5924 personnes sont en réanimation (+22). Sur les dernières 24 heures 2062 malades ont été admis à l'hôpital soit 10 de moins que la veille et 94 de moins comparé à jeudi dernier. 501 admissions en réanimation ont été enregistrées, soit 60 de plus qu'hier et 3 de plus que jeudi dernier.
Vendredi 16 avril 2021 - 100 000 morts du Covid-19 : "Nous n’oublierons aucun visage, aucun nom", dit Macron :
Une réaction sobre, sur Twitter, après un seuil important. Jeudi, Emmanuel Macron a écrit un message sur le réseau social après l’annonce du nouveau bilan des victimes du Covid-19 en France, qui a franchi la barre des 100 000 morts : «Depuis le début de la pandémie, cent mille Françaises et Français ont succombé au virus. Nous avons tous une pensée pour leurs familles, leurs proches, pour les enfants qui ont perdu un parent ou un grand-parent, les fratries endeuillées, les amitiés fauchées. Et si toute notre énergie est aujourd’hui tournée vers la sortie de cette épreuve, nous n’oublierons aucun visage, aucun nom.»
La France est le troisième pays européen à franchir la barre symbolique des 100 000 morts, après le Royaume-Uni et l’Italie. La question de l’hommage aux victimes du virus, réclamé par des associations et des élus, a été abordée par le porte-parole du gouvernement mercredi : «Toutes nos forces sont jetées dans la bataille contre l’épidémie (…) mais viendra évidemment ce moment de l’hommage et du deuil pour la Nation», a déclaré Gabriel Attal.
Vendredi 16 avril 2021 - Accrochage verbal entre ministres turc et grec devant la presse à Ankara :
Un accrochage verbal acrimonieux a opposé jeudi les ministres turc et grec des Affaires étrangères, qui ont publiquement étalé leur divergences sur plusieurs dossiers devant la presse à Ankara, un esclandre qui augure mal de la suite de leur dialogue.
Le Turc Mevlut Cavusoglu et Grec Nikos Dendias se sont opposés devant les caméras sur les frontières maritimes, les migrants et le traitement des minorités lors d'une conférence de presse à l'issue d'une visite à Ankara du ministre grec censée consolider le dialogue entamé par les deux pays pour résoudre leurs nombreux contentieux.
"Si vous portez de telles accusations lourdes contre mon pays et mon peuple, je suis obligé d'y répondre", a fulminé M. Cavusoglu, visiblement excédé par des déclarations de son homologue grec. M. Dendias a notamment critiqué les activités turques en mer Egée et en Méditerranée orientale et ce qu'il considère comme une application déficiente de la part d'Ankara d'un accord sur les migrants avec l'Union européenne. "La Turquie ne devrait pas faire de leçon à la Grèce", a-t-il dit.
"La position de la Grèce est claire et ce n'est pas la première fois que vous l'entendez: la Turquie a violé en mer Egée et à la Méditerranée orientale le droit international et la convention (internationale) de la mer et les droits même souverains de la Grèce, la Turquie a effectué 400 vols au-dessus du sol grec", a ajouté M. Dendias, qui a été aussi reçu jeudi à Ankara par le président Recep Tayyip Erdogan.
Sur le dossier des migrants, M. Cavusoglu s'est défendu en affirmant que la Turquie s'était comportée d'une "manière décente" et accusé Athènes d'avoir "refoulé 80.000 personnes lors des quatre dernières années" et d'avoir "jeté d'autres à la mer".
M. Cavusoglu a en outre affirmé que les activités d'Ankara en Méditerranée orientale visaient à "protéger les intérêts de la Turquie et des Chypriotes-turcs". "Nous avons nos divergences sur ces sujets mais si vous venez ici pour accuser la Turquie alors que étions convenu de discuter de ces dossiers, je suis obligé de répondre", a-t-il ajouté, qualifiant à plusieurs reprises les propos de son homologue grec d'"inacceptables".
Vendredi 16 avril 2021 - Epilogue d'une vive controverse autour de la nouvelle mosquée de Strasbourg :
Une association controversée proche de la Turquie a renoncé à demander une subvention municipale pour la nouvelle mosquée de Strasbourg, une affaire qui a enflammé les rapports entre la mairie écologiste et le gouvernement, sur fond de tensions avec Ankara.
L'Association Millî Görüs a renoncé le 15 avril à sa demande de subvention, a annoncé la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian dans la presse régionale vendredi, indiquant que la municipalité "ne verserait donc pas en l'état de subvention pour la poursuite de la construction de la mosquée". L'affaire a suscité ces dernières semaines une intense polémique, sur fond de tensions récurrentes entre la France et la Turquie, régulièrement accusée d'ingérence, notamment par le biais d'associations comme Millî Görüs - ce que celle-ci dément.
Le 22 mars, le conseil municipal de Strasbourg avait voté le principe d'une subvention de plus de 2,5 millions d'euros destinée au chantier de la mosquée Eyyub Sultan, un énorme projet porté par la Confédération islamique Millî Görüs (CIMG) Est.
Ce vote avait suscité une vive réaction du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, qui avait reproché à la maire de financer une "ingérence étrangère". Jeanne Barseghian a pour sa part affirmé avoir conditionné cette subvention à l'adhésion des porteurs du projet aux "principes républicains".
"Je me réjouis sur le fond que ces deux millions et demi d'euros n'aillent pas financer une association qui promeut l'islam politique", a immédiatement réagi Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté, sur LCI, en accusant la mairie de Strasbourg d'avoir fait preuve de "lâcheté du début à la fin". Pour autant, "je ne pense pas qu'il faille interdire (Millî Görüs)", a déclaré Marlène Schiappa, "mais entre ne pas interdire et financer il y a peut-être une marge". Millî Görüs est dans le collimateur du gouvernement français depuis qu'elle a refusé de signer en janvier la Charte de l'islam de France, qui clame la "compatibilité" de l'islam avec la République et rejette les "courants extrémistes". Le texte s'inscrit dans le contexte de la loi contre le séparatisme islamiste voulue par Emmanuel Macron, qui a suscité une violente réaction du président turc, accusant son homologue français d'être anti-musulman.
Vendredi 16 avril 2021 - Nouvelles sanctions européennes contre la junte en Birmanie :
L'Union européenne va sanctionner lundi dix membres de la junte militaire au pouvoir en Birmanie et deux sociétés qui lui assurent un financement, en signe de condamnation de la répression violente des manifestations pro-démocratie, a-t-on appris vendredi de sources diplomatiques européennes.
L'accord pour ces nouvelles sanctions doit être validé par les capitales de l'UE pour la réunion des ministres des Affaires étrangères des 27 lundi à Bruxelles, a-t-on précisé. Les sanctions deviendront opérationnelles dès leur publication au Journal officiel de l'UE.
Le principe de ces nouvelles sanctions avait été décidé le 22 mars, lorsque les ministres européens ont sanctionné le chef de la junte, le général Min Aung Hlaing, neuf des plus hauts gradés des forces armées, ainsi que le président de la commission électorale.
Les sanctions européennes consistent en une interdiction de se rendre ou de transiter par l'UE et un gel de leurs avoirs sur le territoire de l'Union. Elles interdisent également tout financement de l'UE aux sociétés visées. Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont déjà sanctionné deux conglomérats birmans liés à la junte, la Myanmar Economic Holdings Ltd (MEHL) et la Myanmar Economic Corporation (MEC) considérés comme des sources de financements pour la junte qui a pris le pouvoir avec un coup d'Etat le 1er février.
Vendredi 16 avril 2021 - Bolsonaro promet à Biden de mettre fin à la déforestation illégale d'ici 2030 :
Le président brésilien Jair Bolsonaro a promis dans une lettre adressée jeudi à son homologue américain Joe Biden de mettre fin à la déforestation illégale en Amazonie d'ici 2030, même si les surfaces déboisées n'ont cessé d'augmenter depuis son arrivée au pouvoir. Le dirigeant d'extrême droite a précisé que cet objectif ne pourrait être atteint qu'avec "des moyens importants" et qu'il espérait compter sur "tout le soutien possible" de la communauté internationale, des entreprises et de la société civile. "Nous voulons réaffirmer notre soutien sans équivoque aux efforts entrepris par votre Excellence (Biden) et notre engagement à éradiquer toute déforestation illégale au Brésil d'ici 2030", a écrit le président brésilien.
M. Bolsonaro prendra part les 22 et 23 avril à un sommet virtuel sur le climat organisé par Joe Biden, avec une quarantaine de dirigeants mondiaux. Le Brésil s'était déjà engagé à mettre fin à la déforestation illégale d'ici 2030 au moment de signer l'accord de Paris sur le climat, en 2015. Mais sa capacité à tenir ces engagements a été mise en doute avec l'arrivée au pouvoir en janvier 2019 de Jair Bolsonaro, favorable à l'exploitation minière et agricole de réserves naturelles et de territoires indigènes.
Au cours de son mandat, la déforestation et les feux de forêt en Amazonie ont atteint des niveaux extrêmement préoccupants. Entre août 2019 et juillet 2020, période de référence utilisée pour compiler les données officielles par satellite, la déforestation a augmenté de 9,5% par rapport aux 12 mois précédents, avec une surface déboisée équivalente à celle de la Jamaïque.
Vendredi 16 avril 2021 - Une troisième dose du vaccin Pfizer serait "probablement" nécessaire :
Les personnes ayant reçu le vaccin de Pfizer auront "probablement" besoin d'une troisième dose d'ici six mois à un an, puis sans doute d'une injection chaque année, a affirmé le patron du géant pharmaceutique américain. "Une hypothèse vraisemblable est qu'une troisième dose sera probablement nécessaire, entre six mois et douze mois, et à partir de là, il y aura une vaccination à nouveau chaque année, mais tout cela doit être confirmé", a indiqué Albert Bourla, PDG de Pfizer, dans des déclarations rendues publiques jeudi par la chaîne CNBC. "Et d'autre part, les variants joueront un rôle clé", a-t-il ajouté. "Il est extrêmement important de réduire au maximum le nombre de personnes vulnérables au virus", a poursuivi M. Bourla.
Plus tôt dans la journée, le directeur de la cellule anti-Covid de l'administration Biden a lui aussi assuré que les Américains devaient s'attendre à recevoir un rappel du vaccin afin de les protéger contre les variants du coronavirus en circulation. "Nous ne savons pas tout à ce stade", a reconnu le Dr David Kessler, lors d'une audition devant les parlementaires américains. "Nous étudions la durée de la réponse des anticorps", a-t-il précisé. "Elle semble forte mais elle connaît une certaine baisse et les variants sont un défi". "Pour des raisons logistiques, et seulement pour des raisons logistiques, je pense que nous devrions envisager qu'il puisse y avoir un rappel", a fait savoir M. Kessler.
Vendredi 16 avril 2021 - LVMH n'utilisera plus que du plastique recyclé d'ici 5 ans :
Le numéro un mondial du luxe LVMH s'est engagé jeudi à ne plus utiliser de plastique vierge dans les emballages d'ici 2026, lors de la présentation d'une nouvelle feuille de route environnementale à son assemblée générale. Un objectif de "zéro plastique vierge" dans le packaging a été fixé pour 2026, ce qui signifie que le groupe n'utilisera plus que du plastique recyclé ou biosourcé. "La nouvelle boussole environnementale du groupe balise l'avenir en définissant des programmes d'action à mettre en œuvre d'ici 2023, 2026 et 2030", a expliqué Antoine Arnault, directeur de l'Image et de l'Environnement de LVMH, lors de l'assemblée générale.
D'ici 2023, 100% des nouveaux produits seront inscrits dans "une démarche de circularité créative pour réduire encore leur empreinte environnementale: utiliser des matières recyclées, des fibres bio sourcées, innover sur les matières", a ajouté Antoine Arnault. "Un kilo de laine précieuse recyclée, c'est 455% de carbone réduit par rapport à la laine vierge", a donné comme exemple Helène Valade, directrice développement Environnement, lors d'une présentation à la presse.
Concernant la biodiversité, LVMH s'engage à ce que d'ici 2026, 100% des matières premières stratégiques soient certifiées par des moyens préservant les écosystèmes et les ressources en eau. Sur le climat, le groupe aux 75 marques s'engage à réduire de 50% d'ici 2026 ses émissions de carbone liées aux consommations énergétiques, par rapport à 2019, et à fournir ses boutiques et sites à 100% en énergie renouvelable. LVMH prévoit de réduire de 55% d'ici 2030, par rapport à 2019, ses émissions de gaz à effet de serre totales par unité de valeur ajoutée, directes et indirectes (dont les matières premières, les transports...), des émissions catégorisées selon les standards internationaux comme "scope 3".
Vendredi 16 avril 2021 - Christian Perronne, un professeur à la dérive :
Connu pour ses travaux sur la maladie de Lyme, Christian Perronne est aujourd’hui déconsidéré, tant pour ses traitements que pour ses analyses d’inspiration complotiste.
C’est l’histoire d’une chute. Celle d’un professeur de médecine respecté, désormais contesté, démis de ses fonctions, honni de ceux qu’il impressionnait jadis. L’infectiologue Christian Perronne (qui a eu pour élève Jérôme Salomon, l’actuel directeur général de la santé) suscite aujourd’hui incompréhension et colère parmi ses pairs. En librairie, il est numéro un des ventes. Sa critique virulente de la gestion de la crise sanitaire s’est écoulée, l’été dernier, à 100 000 exemplaires. Cette semaine, il récidive avec « Décidément, ils n’ont toujours rien compris ! » (éd. Albin Michel), un pamphlet du même acabit.
Son succès, Perronne le doit à l’activisme des associations de malades de Lyme, des disciples qui voient en lui un sauveur incompris et persécuté. C’est ainsi que ce professeur de 66 ans se présente, exclu, méprisé, victime de sa hiérarchie et du gouvernement. Cible d’un complot ? « J’ai l’impression de ne pas être écouté », nous glisse-t-il d’un ton calme, sans doute soucieux de contredire ceux qui le décrivent « fou », « vrillé », « un Raoult en plus fondu ». Des attaques teintées de regrets, de tristesse aussi, à l’égard du médecin qu’il fut et de celui qu’il est devenu. Parmi ses détracteurs, nombreux se souviennent d’un autre Perronne, jeune homme brillant à qui tout s’offrait.
En pleine crise du Covid-19, la notoriété de Perronne grandit. Il multiplie les apparitions télévisées… mais aussi les dérapages, poussant les autorités à réagir enfin. En juillet 2020, Martin Hirsch, directeur général de l’AP-HP, saisit – avec l’accord de son directoire – le collège de déontologie. Selon l’avis rendu, le comportement de Perronne est jugé contraire à la dignité de ses fonctions. Hirsch précise : « À l’unanimité, la commission médicale d’établissement a considéré qu’il devait être traduit devant le conseil de l’ordre. Auparavant, l’autorité universitaire avait demandé qu’on lui retire l’agrément permettant d’avoir des internes dans son service. » Une entrevue entre Hirsch et Perronne a lieu en décembre, le premier remettant au second une lettre le démettant de ses fonctions de chef de service. Dans son livre et lors de notre entretien, le professeur parle de « radiation » – terme inadéquat puisqu’il exerce toujours la médecine, mais qui pousse à la victimisation. Des procédures sont en cours d’instruction au conseil de l’ordre des médecins des Hauts-de-Seine. Autre revers : en août 2020, six chercheurs signent une publication accablante pour l’hydroxychloroquine. Leurs travaux démontrent l’inefficacité de ce médicament et, pire, une surmortalité quand il est associé à l’antibiotique azithromycine.
Perronne écrit alors à l’éditeur pour la démonter, nous accusant de ne pas savoir faire des statistiques, d’être des fraudeurs. » Depuis, d’autres publications ont confirmé leurs conclusions. À l’hôpital de Garches, les internes se font rares. « Ils ne voulaient plus venir. Ils refusaient de prescrire des traitements abracadabrants », assure un de ses homologues. Jorge Magalhaes, aide-soignant en infectiologie, prend la défense du chef de service « attentif, qui a toujours dit bonjour à son personnel ». « Pour lui, les patients ne sont pas des numéros », ajoute-t-il.
« Je ne suis pas un révolutionnaire, mais peut-être le porte-parole d’un courant de pensée dans la population », ose Perronne. Dans son dernier ouvrage, il dénonce les « ratages » et les « mensonges » du gouvernement, il nous indique pourtant avoir voté pour Emmanuel Macron. Il inclut dans les traitements « qui marchent » l’hydroxychloroquine et des tisanes à base de plantes. « J’explique des faits », proclame-t-il. Il y ajoute des contrevérités. À propos du port du masque, il certifie : « Imposer des masques pendant des mois, ça fait baisser la tension de l’oxygène dans le sang, ce n’est pas bon pour la santé », une affirmation démentie par la communauté scientifique. Il ne s’est pas fait vacciner contre le Covid, méfiant, en raison d’« un doute sur la tolérance et l’efficacité ». Il souligne la volonté des laboratoires de s’enrichir, lui qui accusait dans « L’Obs » en 2020 : « L’industrie pharmaceutique est la première source de corruption dans le monde. » Vingt ans plus tôt, il avait pourtant publié « Maladies infectieuses », édité par le laboratoire Aventis Pasteur MSD. Sur la quatrième de couverture, on lisait : « Chacun de nos vaccins est porteur d’une histoire et d’un futur… comme vous. » Celui du professeur Perronne semble désormais assombri.
« Décidément, ils n’ont toujours rien compris !», du professeur Christian Perronne, éd. Albin Michel, 288 pages, 17,90 euros.
Vendredi 16 avril 2021 - Minneapolis transformée en ville poudrière en attendant le verdict de Derek Chauvin :
Le procès du policier qui a tué George Floyd, devrait s’achever la semaine prochaine. Tout le monde retient son souffle .
À Minneapolis , le calme est revenu sur « George Floyd Square » , ainsi qu’on appelle désormais le carrefour où l'afro-américain George Floyd est mort étouffé sous le genou de l’officier blanc Derek Chauvin, le 25 mai 2020. Mais c’est un calme pesant, funèbre : on se croirait dans un cimetière. On n’ose à peine parler. Monter la voix, ce serait une insulte à celui dont la mort a provoqué d’énormes manifestations raciales il y a près d’un an. Partout , des fleurs, des bougies et des insignes qui réclament justice pour le disparu devenu le héros de l’Amérique noire. Un poing levé en bronze, symbole de résistance, a été érigé au milieu du carrefour. « Là où il y a des gens , il y a du pouvoir », peut-on lire sur le haut-vent de la station essence juste à côté . Sur la chaussée, un rectangle blanc a été peint à l’endroit exact où George Floyd a trouvé la mort. Il est entouré de balises. C’est comme une tombe: personne n’ose marcher dessus.
A la supérette « Cup Foods », la vie a repris . Les photos à l’intérieur de la boutique sont interdites car on n’aime pas trop les curieux . C’est la que le drame avait commencé : George Floyd avait payé ses cigarettes avec un faux billet de 20 dollars, et le caissier s’en était aperçu, ce qui avait provoqué l’arrivée de la police. En entrant à l’intérieur, on est surpris par la taille du magasin, beaucoup plus grand que ce qu’on imagine en voyant les dernières images de George Floyd vivant, en train de payer au comptoir, que la télé américaine diffuse en boucle . « On a réouvert en août, mais le business est mou, à cause de ce qui se passe tout autour», nous dit Mamadou , le vendeur d’origine gambienne qui travaille la depuis longtemps dans la boutique. « La plupart des salariés présents au moment des faits sont partis », précise-t-il.
Vendredi 16 avril 2021 - Obsèques du prince Philip : William et Harry ne marcheront pas côte à côte :
A quelques heures des obsèques du prince Philip, qui seront célébrées samedi après-midi à Windsor, les derniers détails de l'événement ont été rendus publics par Buckingham Palace. Jeudi, les équipes de la reine Elizabeth II ont ainsi confirmé les noms des membres de la famille royale qui se réuniront autour de la souveraine. En raison des restrictions liées au coronavirus, seules 30 personnes au total seront rassemblées dans la chapelle St George. Parmi eux, les princes William et Harry, qui se trouveront notamment derrière le prince Charles, la princesse Anne, le prince Andrew et le prince Edward.
Après de nombreuses spéculations, Buckingham Palace a ainsi confirmé que le duc de Cambridge et le duc de Sussex ne seraient pas côte à côte. Leur cousin Peter Phillips marchera entre eux lors de la procession d'entrée du cercueil. Dans la chapelle St George, William et Harry prendront également des sièges séparés. L'époux de Kate Middleton (présente aux obsèques) sera assis au côté de Peter Phillips et le mari de Meghan Markle (absente de l'événement) sera installé près de David Armstrong-Jones, comte Snowdon et fils aîné de la princesse Margaret. Des arrangements qui a ont été souhaités et convenus par la reine.
C'est la première fois que William et Harry apparaîtront à un événement commun, plus d'un an après leur dernière sortie glaciale en mars 2020 lors de la messe pour la Journée du Commonwealth. Les deux frères s'étaient à peine adressés la parole, alors que les frictions étaient particulièrement vives au moment où le duc de Sussex préparait son départ de la monarchie britannique. Harry vit depuis tous ces mois aux Etats-Unis avec Meghan. En mars, le couple avait accordé une interview choc à Oprah Winfrey, accusant entre autres la famille royale de racisme. Un entretien télévisé qui a vraisemblablement envenimé les relations du duc de Sussex avec les Windsor.
Vendredi 16 avril 2021 - Le RN quitte Nanterre pour le XVIe arrondissement de Paris :
Le Rassemblement national va déménager son siège dans l'ouest de Paris, porte de Saint-Cloud, où un étage indépendant servira à la campagne de sa présidente et candidate à l'Elysée Marine Le Pen, a indiqué vendredi le parti, confirmant des informations du Figaro. Marine Le Pen l'a surnommé "la Capitainerie". "Le RN ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec son installation prochaine rue Michel-Ange à #Paris16 ! Après 'le Paquebot', 'le Carré', 'la Capitainerie' sera notre nouveau QG", a écrit la cheffe du RN dans un tweet.
Le parti, qui résidait jusqu'à présent à Nanterre (Hauts-de-Seine), cherchait des locaux plus petits, et donc moins chers, plus près du centre de Paris Le RN sera domicilié désormais 114 bis rue Michel-Ange dans le XVIe arrondissement de Paris, ce qui le situe à 5 minutes de voiture des plateaux de plusieurs chaînes de télévision. Le parti disposera des clés le 1er mai et déménagera en première partie d'été. Sur les trois étages de 745 m2 au total dont disposeront le RN et Marine Le Pen, un étage de 235 m2 servira de siège de campagne à la candidate à la présidentielle, moyennant un bail locatif propre et une entrée séparée pour être conforme aux règles de financement des campagnes.
Vendredi 16 avril 2021 - Démonstration de force de la Russie au Pôle Nord :
Fin mars, dans un rayon d’environ 300 mètres, trois sous-marins russes émergent l’un après l’autre, à travers la banquise d’1,5 m d’épaisseur du cercle polaire. Images spectaculaires proposées par les forces armées russes de ces sous-marins en émersion. Les félicitations du président russe suivent peu après l’annonce de l’amiral Nikolaï Yevmonov de la réussite de cette « Expédition Oumka 2021 ». Du nom de l’ourson polaire d’un célèbre dessin animé soviétique.
La remontée quasi simultanée en surface des trois sous-marins constitue une première. Car outre le handicap évident du plafond de glace, les conditions de navigation sont compliquées dans cette zone polaire, du fait des perturbations magnétiques,
Cette démonstration de force faite par l’Armée russe en termes de dissuasion nucléaire n’est pas innocente. Les deux SNLE (sous-marin à propulsion nucléaire lanceurs d’engins / comprendre de missiles balistiques) réaffirment la capacité de dissuasion par l’arme nucléaire et envoient un message aux forces de l’OTAN. Le troisième sous-marin, spécialisé en « plongées profondes », en liaison avec la Société de géographie russe, veut confirmer par sa présence, la souveraineté russe sur le plateau continental arctique, objet de contentieux avec d’autres pays riverains.
En outre, la marine russe a fait savoir qu’un tir de torpille pour créer une polynie (trou dans la banquise) artificielle avait été effectué. Autre message envoyé aux forces occidentales là encore...