Jeudi 15 avril 2021 - Le point du coronavirus le 14 au soir :
La France s'apprête à dépasser le lourd bilan de 100.000 morts depuis le début de l'épidémie de Covid-19, en pleine troisième vague qui dure et laisse ouvertes les questions sur une réouverture du pays à partir de la mi-mai. En franchissant cette barre symbolique, probablement jeudi d'après le décompte quotidien de Santé publique France, le pays rejoint en Europe la Grande-Bretagne (127.000 morts) et l'Italie (115.000 morts), mais d'autres pays (Belgique, Portugal) ont une mortalité plus élevée par habitants.
«Toutes nos forces sont jetées dans la bataille contre l'épidémie (...) mais viendra évidemment ce moment de l'hommage et du deuil pour la Nation», a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Malgré la violence de la première vague (près de 30.000 morts entre mi-mars et mi-mai 2020), la grande majorité des décès sont survenus depuis fin octobre (environ 65.000), conséquence d'une deuxième vague qui ne s'est jamais échouée, puis d'une nouvelle forte reprise épidémique durant l'hiver, portée par le variant anglais plus contagieux du coronavirus. Et si la vaccination massive dans les Ehpad a porté ses fruits, près de 300 morts s'ajoutent encore chaque jour à l'hôpital en avril.
Avec plus de 5.900 malades du Covid-19 soignés dans des services de réanimation, au plus haut depuis le printemps 2020, «la troisième vague n'est pas derrière nous», a prévenu Gabriel Attal. «Le pic des hospitalisations n'a pas encore été atteint, cela signifie que nous avons encore devant nous des jours très difficiles», a-t-il ajouté.
Jeudi 15 avril 2021 - Brune Poirson rejoint Accor comme directrice du développement durable :
L'ancienne secrétaire d'Etat Brune Poirson (LREM), qui avait annoncé le 6 avril céder son siège de députée du Vaucluse à son suppléant, a été nommée directrice du développement durable du géant hôtelier français Accor à compter du 5 mai 2021, a annoncé le groupe dans un communiqué. Brune Poirson, 38 ans, "sera directement rattachée à Sébastien Bazin", le PDG du géant hôtelier, et "devient membre du comité exécutif" de l'entreprise où elle aura pour mission de "définir, d'animer et de suivre les engagements, la stratégie et le déploiement des plans d'action du Groupe en matière de développement durable".
Secrétaire d'Etat à la Transition écologique de 2017 à juillet 2020, la diplômée de la London School of Economics et de la Kennedy School de Harvard a principalement porté la loi contre le gaspillage et pour l'économie circulaire, adoptée début 2020. Elle avait expliqué début avril à l'AFP ne "plus formellement" faire de la politique et "passer le témoin" à son suppléant Adrien Morenas à l'Assemblée nationale. Il l'avait déjà remplacée lorsqu'elle était membre du gouvernement.
Auparavant passée par l'Agence française de développement et Veolia en Inde notamment, elle disait vouloir "continuer à porter, sous d'autres formes, un combat concret et sans renoncements en faveur de la transition écologique et solidaire".
Jeudi 15 avril 2021 - Violences sexuelles: adoption définitive en vue d'un texte de protection des mineurs :
Le Parlement s'apprête à valider jeudi la proposition de loi contre les violences sexuelles sur les mineurs, ouvrant un nouveau chapitre dans ce combat en fixant notamment à 15 ans le seuil de consentement - 18 ans en cas d'inceste. "En dessous de 15 ans, c'est non; l'inceste, c'est non", résume la rapporteure de la proposition de loi au Palais Bourbon, la députée Alexandra Louis (LREM), trois ans après la loi Schiappa qui avait déjà renforcé la répression.
Dans un climat marqué par des affaires retentissantes et un recul du tabou qui entoure souvent ces actes, parlementaires et gouvernement s'étaient engagés à durcir au plus vite la législation. Quatre mois après son dépôt par les centristes au Sénat, le texte déjà approuvé par la chambre haute revient devant les députés, qui s'apprêtent à le ratifier au nom du Parlement après une ultime lecture. Pour le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti, attendu dans l'hémicycle, le message est on ne peut plus "clair": avec cette loi "aucun adulte ne pourra se prévaloir du consentement d'un mineur" en dessous de 15 ans.
Pour l'inceste, c'est tolérance zéro s'il est commis sur un mineur de moins de 18 ans par une personne du cercle familial, mais aussi un concubin ou un compagnon pacsé. Scandales pédophiles à l'école, dans l'Eglise ou en milieu sportif, incestes, prostitution de mineurs ou pédopornographie sur internet témoignent de l'ampleur du problème, en France comme à l'étranger. Des affaires comme celle du politologue Olivier Duhamel, mis en cause pour des agressions sexuelles sur un beau-fils adolescent - il a reconnu les faits lors de son audition mardi devant les policiers - ont remis ce sujet délicat sur le devant de la scène.
Jeudi 15 avril 2021 - Le Parlement français adopte une loi controversée sur la "sécurité globale" :
Le Parlement français a adopté définitivement une proposition de loi controversée sur la sécurité globale qui pénalise la diffusion malveillante de l'image des forces de l'ordre, après un ultime feu vert des députés jeudi. Dans un climat moins électrique que lors de l'examen en première lecture, l'Assemblée nationale a voté ce texte proposé par le parti du président Macron par 75 voix pour et 33 contre, en dépit des vives contestations de la part des défenseurs des libertés publiques. Les partis d'opposition de gauche ont annoncé leur intention de saisir le Conseil constitutionnel.
En alimentant les querelles et les accusations autour des violences policières, l'article 24 de la proposition de loi a concentré toutes les critiques et provoqué d'importantes manifestations à l'automne en France malgré la pandémie. Honni à gauche, dénoncé par les organisations de journalistes mais largement soutenu par les syndicats policiers, cet article a pour ambition de protéger les forces de l'ordre en opération en pénalisant la diffusion malveillante de leur image. Via le Sénat à majorité de droite, la mesure a été réécrite pour la faire sortir du droit de la presse, pour apaiser ceux qui craignent une atteinte à la liberté de l'information. «Il a été assez aisé et pour tout dire assez rapide de se mettre d'accord», a commenté l'un des co-rapporteurs du texte, Jean-Michel Fauvergue, du parti présidentiel LREM.
«L'article 24 a fait naître du bruit, de la fureur et de l'incompréhension», a relevé de son côté le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin qui s'est dit cependant «heureux qu'il existe toujours». A l'appui de son propos, le ministre de l'Intérieur s'est indigné que les visages et les noms de policiers aient été affichés dans la nuit dans une ville de la banlieue parisienne dans des immeubles «où on fait du deal», en guise de menace. La «divulgation de la vie personnelle (de ces agents) est une honte», a-t-il tonné.
Jeudi 15 avril 2021 - Tout juste déconfinée, l'Angleterre découvre des clusters du variant sud-africain :
Les Londoniens ont retrouvé une vie presque normale lundi. Après trois mois de confinement, les habitants de la capitale britannique se sont précipités chez les coiffeurs, sur les terrasses et dans les pubs, trinquant massés les uns contre les autres à la liberté retrouvée. Mais l'ombre du covid-19 plane toujours et la découverte de dizaines de cas au variant sud-africain du virus au sud de la ville vient faire une piqûre de rappel. Toutes les personnes habitant ou travaillant dans les villes de la banlieue londonienne Wandsworth et Lambeth sont invitées à se faire tester pour tenter d'endiguer la progression du variant dont 44 cas ont été confirmés et 30 cas possibles ont été identifiés, rapporte la BBC. Un porte-parole du Premier ministre a assuré que les autorités prenaient «très au sérieux» cette chaîne de contaminations et que les tests mis en place pour identifier les cas «fonctionnaient bien».
Selon le média public, la chaîne de contamination aurait pu démarrer par un personnage ayant voyagé en Afrique en février, selon la BBC. Il aurait ensuite contaminé son foyer avant que le variant ne soit découvert dans une maison de retraite à Lambeth, où 10 résidents et 13 membres du personnels ont été infectés. Dix des résidents tombés malades avaient reçu une première dose du vaccin AstraZeneca au moins deux semaines avant leur test positif au covid-19. Des clusters ont également été découverts dans deux écoles primaires à Wandsworth. Ces clusters sont liés les uns aux autres, précise la BBC.
Des cas de variant sud-africain, qui serait plus contagieux, auraient également été découverts au nord de Londres, dans les environs de Finchley, selon la chaîne SkyNews qui rapporte que là-bas aussi, une campagne de dépistage a débuté jeudi. En tout, 544 contaminations au variant sud-africain ont été identifiées en Angleterre.
Jeudi 15 avril 2021 - Pakistan: la France recommande à ses ressortissants de quitter le pays :
L'ambassade de France au Pakistan a recommandé jeudi à ses ressortissants et aux entreprises françaises de quitter temporairement le pays, en raison "des menaces sérieuses" qui y pèsent sur les intérêts français.
"En raison des menaces sérieuses qui pèsent sur les intérêts français au Pakistan, il est recommandé aux ressortissants français et aux entreprises françaises de quitter provisoirement le pays", a écrit l'ambassade dans un message envoyé aux Français résidant au Pakistan, où de violentes manifestations anti-françaises se sont déroulées cette semaine.
Un parti islamiste radical, Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), a partiellement bloqué en début de semaine les deux plus grandes villes du pays, Lahore (est) et Karachi (sud), ainsi que la capitale Islamabad (nord), pour réclamer l'expulsion de l'ambassadeur de France. Les manifestations ont été violemment réprimées par la police et ont fait au moins deux morts du côté des policiers.
Les partisans du TLP ont réagi avec colère à l'arrestation lundi à Lahore de leur leader Saad Rizvi, quelques heures après qu'il eut appelé à une marche le 20 avril à Islamabad pour demander l'expulsion de l'ambassadeur de France.
Le TLP exige cette expulsion depuis que le président Emmanuel Macron a défendu le droit à la caricature au nom de la liberté d'expression, au cours de l'hommage rendu à un enseignant tué le 16 octobre après avoir montré des dessins satiriques à sa classe, dans la foulée de la republication des caricatures du prophète Mahomet par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
Jeudi 15 avril 2021 - Une sécheresse exceptionnelle à Taïwan entraîne une pénurie de semi-conducteurs qui pourrait générer une crise mondiale.
C’est une situation exemplaire de l’étroite imbrication entre climat et industrie qui caractérise l’économie mondialisée. A Taïwan, la saison estivale des typhons a été exceptionnellement clémente, pas un seul n’ayant frappé l’île pour la première fois depuis un siècle. Une bonne nouvelle en apparence qui en cache une très mauvaise : en raison de ces faibles précipitations, les nappes phréatiques et les réservoirs sont au plus bas. Une sécheresse qui ne menace pas seulement les productions agricoles : l’industrie électronique est également frappée de plein fouet, en particulier les fabricants de semi-conducteurs, élément de base de la transmission d'information dans les systèmes électroniques, dont Taïwan est le leader mondial. Car la consommation d’eau que nécessite la production de ces puces de plus en plus petites et complexes, ne cesse d’augmenter pour atteindre des quantité affolantes : chaque jour, le géant du secteur TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company) utilise à lui seul 156 millions de litres d’eau douce afin de polir les fines lamelles de silicium qui composent les semi-conducteurs.
Face à la pire sécheresse depuis 56 ans aggravée par des besoins en eau qui ne cessent d’augmenter, le gouvernement taïwanais fait feu de tout bois pour trouver des parades. Agriculteurs et simples consommateurs sont soumis à des restrictions drastiques tandis que les autorités envisagent de creuser des puits dans le parc industriel de Hsinchu, une mesure dont l’impact environnemental reste encore à établir. Toujours à Hsinchu une usine de désalinisation a vu le jour mais est encore loin de combler la pénurie. Le 7 mars, un avion a relâché des produits chimiques au dessus de Taïwan dans l’espoir déçu de déclencher la pluie, rapporte Le Monde.
A leur échelle, les entreprises tente de s’organiser : TSMC, dont l’usine, la plus chère du monde, a coûté 17 milliards de dollars, assure recycler plus de 80% de l’eau qu’elle utilise mais doit quand même faire venir à grand frais des centaines de camions citernes pour s’approvisionner.
Autre acteur essentiel de cette situation critique, le Covid: avec le confinement et le développement du télétravail, la demande en matériel informatique augmente dans de larges proportions depuis un an: 300 millions de PC ont été vendus en 2020, rappelle Les Echos. L’avènement de la 5G accroît aussi la demande en semi-conducteurs de même que les voitures où l’électronique tient une place de plus en plus cruciale. Conséquence : des usines tournent au ralenti, voire sont mises à l’arrêt dans monde entier, de Chine jusqu’en Allemagne et aux Etats-Unis. Apple, Renault, Volkswagen, Huawei, Ford et General Motors sont affectées et les coûts de fabrication des biens contenant des semi-conducteurs ne cessent de grimper, de même que leur prix. Samsung a même dû renoncer à sortir son nouveau Galaxy Note.
Pénurie de l’offre, augmentation de la demande : les deux facteurs d’une crise mondiale sont présents. Au point que le gouvernement américain a décidé de passer à l’action: Joe Biden prépare un plan d’investissement de 50 milliards de dollars afin de remédier à la dépendance des Etats-Unis à l'égard pays producteurs de composants électroniques, Taïwan, Corée et Chine. Lundi, un sommet par visioconférérence a été organisé avec 19 PDG, dont ceux d'Alphabet/Google, de Dell, de General Motors, de Stellantis, d'Intel ainsi que TSMC détaille l’AFP. Le gouvernement américain était représenté par le directeur du Conseil économique de la Maison Blanche, Brian Deese, le conseiller pour la sécurité nationale, Jake Sullivan, et la secrétaire au Commerce, Gina Raimondo.
Jeudi 15 avril 2021 - Blue Origin réussit son vol ultime avant les voyages habités dans l'espace :
La société Blue Origin de Jeff Bezos a réussi mercredi sa mission NS-15, qui avait pour but de lancer puis faire atterrir sa fusée réutilisable New Shepard ainsi que sa capsule d’équipage. Pour cette répétition générale, il n’y avait toujours pas de passagers à bord. Mais les astronautes ont exécuté toute la routine avant la mise à feu puis après l’atterrissage. L’objectif étant de prouver que le dispositif est totalement opérationnel avant les premiers lancements habités prévus à une date encore inconnue.
Quelques membres du personnel de Blue Origin sont ainsi montés dans la tour de lancement de New Shepard pour prendre place à bord de la capsule dotée de grandes fenêtres. Ils ont ensuite fermé l'écoutille et ont notamment testé les communications avec l’équipage technique au sol, avant de quitter le vaisseau. La fusée a décollé comme prévu depuis son site privé, près de Van Horn, à l’ouest du Texas, avant d’atteindre une hauteur de 106 kilomètres, soit une tout petit plus que la ligne de Karman, qui définit la limite entre l'atmosphère terrestre et l'espace. La capsule a quant à elle passé environ 10 minutes en apesanteur avant d’atterrir sur terre à l’aide de parachutes. Le lanceur réutilisable New Shephed a également atterri avec succès.
Jeudi 15 avril 2021 - L'ère des pénuries :
Pas un constructeur automobile mondial n’est épargné. Des usines sont arrêtées des heures, des journées, voire des semaines entières, dans l’incapacité de pouvoir assembler les véhicules faute de semi-conducteurs en quantité suffisante. Le nombre de ces puces dans une voiture n’a cessé de croître ces dernières années, de 7 à 8% par an selon le cabinet IHS Markit, sans que les constructeurs ne développent de relations étroites avec les différents sous-traitants: un SUV peut en compter une cinquantaine utilisées par exemple dans la motorisation, dans la conduite assistée ou dans les système de freinage ABS. Alors quand ce composant vient à manquer, c’est toute la chaîne de production qui déraille. Jérémie Bouchaud, directeur d’études au cabinet IHS Markit résume : «Une puce à 50 centimes est capable d’arrêter la fabrication d’une voiture à 50000 euros. Construire une puce prend plusieurs mois, assembler une voiture quelques heures.» Selon ses estimations, cette crise a empêché de produire 1,3 million de voitures au premier trimestre et aucune amélioration n’est espérée avant l’été.
Et une autre crise, celle des conteneurs, symbolise le grand désordre mondial : Les premiers signes de surchauffe datent de l’an dernier avec la forte reprise dans plusieurs pays, mais la situation déjà inquiétante s’est détériorée ces dernières semaines après un enchaînement d’accidents paralysant les usines de fournisseurs – une tempête au Texas ou un incendie au Japon. Sans compter la crainte de la pénurie, qui a entraîné des comportements irrationnels, comme le souligne Jérémie Bouchaud: «La demande s’est emballée sous l’effet de la peur du manque. Pour 2021, les fabricants de puces ont reçu des commandes pour équiper 130 millions de véhicules tandis que la prévision de production ne dépasse pas 84 millions!»
Jeudi 15 avril 2021 - Joe Biden sanctionne durement la Russie et expulse dix diplomates russes :
Après la main tendue, la contre-attaque: le gouvernement américain de Joe Biden a annoncé jeudi une série de sanctions financières draconiennes contre la Russie et l'expulsion de dix diplomates russes, qui risquent de compliquer sa proposition de sommet avec Vladimir Poutine.
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le nouveau président des Etats-Unis avait fait savoir qu'il mettait au point sa riposte contre une série d'actes imputés à Moscou, dont une cyberattaque géante et de nouvelles ingérences dans les élections américaines de l'an dernier. Il promettait d'être nettement plus ferme que son prédécesseur Donald Trump, accusé de toutes parts de complaisance à l'égard de son homologue du Kremlin.
Le 46e président de l'histoire américaine a signé un décret suivi de sanctions, et qui permettra de punir à nouveau la Russie, de manière à engendrer "des conséquences stratégiques et économiques", "si elle continue ou favorise une escalade de ses actions de déstabilisation internationale", a prévenu la Maison-Blanche dans un communiqué. Dans le cadre de ce décret, le Trésor américain a interdit aux institutions financières américaines d'acheter directement de la dette émise par la Russie après le 14 juin prochain.
Il sanctionne également six sociétés technologiques russes accusées de soutenir les activités cyber du renseignement de Moscou.
Jeudi 15 avril 2021 - Les JO de Tokyo annulés ?
L'option reste possible Le numéro deux du principal parti au pouvoir au Japon a estimé que les Jeux olympiques de Tokyo pourraient être annulés en dernier recours, alors que l'archipel nippon subit actuellement une vive recrudescence de l'épidémie, ont rapporté jeudi les médias locaux. «Nous devrons annuler (les Jeux, NDLR) sans hésiter si ce n'est plus possible»de les organiser, a déclaré Toshihiro Nikai dans un entretien accordé à la chaîne de télévision japonaise TBS. «Si les infections se répandent à cause des Jeux olympiques, je ne sais pas à quoi ils servent», a ajouté le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD).
Tout en estimant qu'il restait «beaucoup de difficultés à surmonter», il a aussi nuancé ses propos en précisant : «Nous voulons définitivement faire (des Jeux, NDLR) un succès». «Il est important pour le Japon de susciter l'enthousiasme avec l'adhésion du public», a encore insisté Toshihiro Nikai. Ses commentaires interviennent à 99 jours de la cérémonie d'ouverture des JO de Tokyo-2020 (23 juillet-8 août), qui avaient été reportés d'un an l'année dernière à cause de la pandémie.
Alors que le déploiement de la vaccination est lent pour le moment au Japon, le pays subit une quatrième vague d'infections ayant récemment forcé les autorités à remettre en place des restrictions dans plusieurs départements, y compris à Tokyo. Le pays a recensé plus de 4.000 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, un niveau qui n'avait plus été observé depuis fin janvier sur son territoire.
Cette nouvelle poussée du coronavirus perturbe le calendrier de certaines épreuves qualificatives restantes pour les JO, ainsi que le relais de la flamme olympique, qui a démarré le 25 mars. La majorité des Japonais sont réticents à voir les JO de Tokyo se tenir cet été à cause de la crise sanitaire, selon plusieurs sondages ces derniers mois. Par précaution, l'événement n'accueillera pas de spectateurs venant de l'étranger, ont décidé le mois dernier les autorités et les organisateurs japonais, en accord avec le Comité international olympique (CIO), une première dans l'histoire des JO.
Jeudi 15 avril 2021 - Vaccins Pfizer et Moderna : l'Académie de médecine veut attendre 6 mois entre les doses :
Six mois au lieu de six semaines: l'Académie de médecine voudrait allonger le délai entre les deux doses de vaccins anti Covid-19 Pfizer ou Moderna chez les moins de 55 ans, pour que davantage de personnes puissent avoir une première injection.
Cela permettrait "d'accélérer la campagne de vaccination de masse" et "d'atteindre une immunité collective beaucoup plus rapidement avec le même nombre de doses tout en assurant une protection individuelle satisfaisante", juge l'Académie de médecine dans un communiqué jeudi.
Cette instance n'a toutefois pas de pouvoir décisionnel: c'est la Haute autorité de santé (HAS) qui peut prendre ce type de décisions, nécessitant l'aval du gouvernement. Depuis mercredi, l'espacement entre deux doses de vaccins Pfizer-BioNTech et Moderna (dits à ARN messager) est fixé à 42 jours, contre 28 auparavant. "Ça va nous permettre de vacciner plus vite sans voir se réduire la protection", a assuré le ministre de la Santé, Olivier Véran, au JDD.
L'Académie de médecine veut aller plus loin: elle recommande "de retarder de 6 mois la date de la seconde injection de vaccin à ARN messager chez les personnes immunocompétentes (qui n'ont pas de déficit immunitaire, ndlr) âgées de moins de 55 ans".
Pour l'instant, pour être vacciné à moins de 55 ans, il faut soit faire partie des professions prioritaires (soignants, pompiers, aides à domicile) soit être atteint de certaines pathologies.
Jeudi 15 avril 2021 - Covid-19 : les voyageurs de Guyane testés "par précaution" à leur arrivée en métropole :
Les voyageurs en provenance de Guyane sont systématiquement soumis dès jeudi, "par précaution, à des tests antigéniques à leur arrivée" en métropole, a annoncé le ministère de l'Intérieur. La mesure est entrée en vigueur pour les voyageurs partis mercredi de Guyane et arrivant ce jeudi à l'aéroport d'Orly, a-t-on ajouté au ministère. En outre, les voyageurs doivent présenter lors de leur embarquement un test PCR datant de moins de 72 heures, a-t-on rappelé. Les test antigéniques à l'arrivée des voyageurs en provenance de Guyane interviennent après que la France a décidé de suspendre les liaisons aériennes avec le Brésil pour tenter de contrer une propagation du variant brésilien.
La Guyane partage 730 km de frontière avec le Brésil, en grande partie le long du fleuve Oyapock. Cette frontière fluviale est davantage surveillée depuis plusieurs mois afin d'empêcher les mouvements de population.
Mercredi, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a expliqué que la suspension des vols entre le Brésil et la métropole "conduisaient évidemment à des mesures qui renforcent le contrôle à la frontière entre le Brésil et la Guyane", déjà soumise aux restrictions en vigueur en Outre-mer. Il n'avait pas exclu "que des mesures supplémentaires puissent être prises pour des territoires qui sont concernés par des variants". Mercredi, le taux d'incidence en Guyane était de 141 pour 100.000 habitants.