Début janvier, comme on peut le voir dans une vidéo tournée par l’un de ses amis, le Youtubeur TheStradman , un collectionneur américain de voitures d’exception s’est fait livrer à Los Angeles sa commande passée il y a deux ans auprès des ateliers Bugatti. Le constructeur alsacien de véhicules haute couture s’est encore distingué par l’excellence et la démesure de ce modèle unique. Il a fabriqué une Divo répondant aux exigences plutôt élevées d’un de ses clients américains : la « Lady Bug ». Recouverte d’un revêtement spécial qui a demandé des mois de mise au point, la créature tricolore est propulsée par le désormais mythique moteur Bugatti W16 8 litres d’une puissance de 1 500 ch bridé à 380 km/h. La déraison n’a pas de prix.
Pour s’offrir ce bijou technologique aux lignes affûtées, son heureux propriétaire a dû débourser la coquette somme de 5 millions d’euros (5,4 millions de dollars).
À ce tarif catalogue, le concepteur d’hypercars de Molsheim vous offre la livraison à domicile. Transportée par avion aux États-Unis, c’est dans un camion banalisé que la voiture est arrivée à bon port. La Divo a été débarquée sur un parking sans flonflon ni trompette, mais avec une extrême méticulosité. Elle a ensuite été prise en main pour sa mise en route.
Sa personnalisation a demandé près d’un an et demi de recherches et de tests aux designers de Bugatti dont le client souhaitait une parure très spécifique. La robe de la Divo est constituée de 1 600 losanges rouges (Customer Special Red) dont les dimensions sont identiques sur l’ensemble de la carrosserie. Ce « motif de fondu algorithmique, géométrique dynamique » (en anglais geometric-dynamic algorithmic fading pattern) ne devait subir aucune déformation sur la silhouette tortueuse de la voiture. Pour relever ce défi, Bugatti explique que les « diamants ont été transférés sur un film qui a été ensuite collé sur la carrosserie ». Chacun des 1 600 losanges a été ensuite ajusté un à un.
Bugatti décrit le processus qui a conduit au résultat final : « Début 2020, les développeurs comme les designers ont passé des heures sur un véhicule d’essai avant d’être satisfaits. Peu avant la livraison du véhicule au client, la répétition générale s’effectue sur un autre véhicule d’essai. » « Sur ce travail difficile, tout doit être impeccable et nous avons donc décidé de démarrer une autre procédure d’essai avant la finalisation. Car un seul essai était possible sur le véhicule du client. Et il devait se dérouler sans aucune anicroche », explique Dirk Hinze, expert des « espaces et des surfaces individuels » chez Bugatti.
La Divo est ainsi devenue une sculpture futuriste aux performances impressionnantes. Bugatti a limité sa production à quarante exemplaires. Autant dire que le possesseur de la « Lady Bug » fait partie d’un cercle très fermé de fondus d’hypersportives à l’assise financière plutôt solide. D’ailleurs, selon son copain TheStradman, il n’en est pas à son premier achat chez Bugatti. Il semble même avoir un petit faible pour la marque alsacienne. Il posséderait déjà une Chiron, une Bugatti Vision Gran Turismo et une Veyron Vitesse. Quelques millions de dollars sous le capot. Et une passion sans limite qu’il faut, certes, pouvoir s’offrir. Maintenant, ne regardez pas votre collection de Dinky Toys avec cet air déconfit. Il n’y a pas de petits plaisirs.
Je recommande à tous les passionnés de l'automobile et de son histoire les remarquables sites (en anglais) cités ci-dessous. Ils présentent, outre des commentaires et données techniques très complètes, de magnifiques photos sur la production automobile mondiale
ultimatecarpage.com
wheelsage.org
favcars.com
mais il y a aussi un site en Hongrois sur lequel il faut se contenter de regarder les photos :
autogaleria.hu
Vous pouvez retrouver d'autres véhicules, tout aussi exceptionnels, dans la rubrique "VOITURES DE LEGENDE" de ce blog ou en vous inscrivant à la Newsletter (voir ci-contre)