2 Février 2021 – point sur le Coronavirus le 1er Février au soir :
Le nombre des hospitalisations et des réanimations pour Covid-19 est toujours en hausse lundi, selon les derniers chiffres officiels. Lundi, 27 874 malades de la Covid-19 étaient hospitalisés (+301 par rapport à la veille), dont 1750 nouvelles admissions en 24 heures, selon les données de Santé publique France.
Et 3 218 patients Covid-19 sont en réanimation ou soins intensifs, un chiffre également en hausse (+70), avec 318 nouvelles admissions.
Sur une semaine, 11 093 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées, et 1811 admissions en réanimation.
SPF rapporte par ailleurs 4347 nouveaux cas confirmés (contre 19 235 la veille), un chiffre qui est toujours bas le lundi en raison du faible nombre de tests pratiques le weekend. Le taux de positivité des tests était de 6,7%, en très légère baisse sur la veille (6,8%).
Côté bilan, 456 décès ont été enregistrés à l'hôpital en 24 heures, soit un total de 76 512 morts depuis le début de l'épidémie (hôpitaux et établissements médico-sociaux comme les Ehpad).
Quatre semaines après le début de la vaccination en France, près de 1,49 million de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin. Parmi elles, un peu plus de 47 000 avaient reçu les deux doses dimanche soir, selon Santé publique France, qui donne ces chiffres avec un jour de décalage.
2 Février 2021 – Les remontées mécaniques resteront fermées en février, officialise Matignon :
Les remontées mécaniques des stations de ski resteront fermées en février, sans qu'une date de réouverture n'ait été fixée, a annoncé lundi Matignon à l'issue d'une rencontre entre le Premier ministre Jean Castex et les acteurs de la montagne. "L'évolution de la situation sanitaire ne nous permet pas à ce stade de rouvrir les remontées mécaniques", a expliqué l'entourage de Jean Castex, en faisant observer qu'il n'y avait "pas de tendance à la réouverture générale" dans les autres pays européens.
Les commerces de matériel de ski et des activités annexes, en amont de l'économie de la montagne, seront éligibles aux aides versées par le Fonds de solidarité et celles du plan Tourisme, pour passer le "choc sans précédent" de la crise sanitaire, a également annoncé Matignon. Les entreprises ayant une activité "d'ingénierie, de menuiserie, ou encore de fabrication de remonte-pentes", pourront bénéficier notamment du soutien du Fonds de solidarité. Ce fonds verse une compensation de 20% du chiffre d'affaires, dans la limite de 200.000 euros, aux entreprises frappées indirectement par les fermetures administratives liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19, si elles ont perdu 70% de leur chiffre d'affaires.
2 Février 2021 – Covid-19 : un nouveau conseil de défense mercredi :
L’ensemble des mesures énoncées par Jean Castex vendredi soir seront-elles suffisantes et permettront-elle d’éviter un nouveau confinement de la France, le troisième en un an? Un point sera fait mercredi, lors d’un nouveau Conseil de défense autour d’Emmanuel Macron. Sauf envolée des indicateurs, il n'est pas prévu de nouvelle décision cette semaine, a indiqué à l'AFP une source proche de l'exécutif. Cette même source voit les vacances comme un facteur positif, la période impliquant une baisse des brassages dans les écoles et au travail.
Le dernier conseil de Défense sanitaire s’est déroulé vendredi dans la soirée. Le Premier ministre s’était exprimé dans la foulée depuis le palais présidentiel. A la surprise générale, il avait annoncé de nouvelles restrictions, mais pas de reconfinement. Parmi les mesures entrées en vigueur durant le week-end : la fermeture des frontières aux pays hors-UE, la fermeture centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20.000 m2 et un renforcement des contrôles du couvre-feu de 18h00.
La France compte un peu plus de 76 000 décès liés au coronavirus. Dimanche, près de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures, un niveau stable. Selon le ministre de la Santé, Olivier Véran, cette stabilité permet «d'observer, durant quelques jours, ce qu'il va se passer», sans prendre immédiatement de décision drastique. La circulation du variant anglais plus contagieux «s'intensifie - de 50 % chaque semaine - mais de manière moins intense qu'à l'étranger où des hausses de 70 à 100 % ont été relevées», a-t-il aussi relevé dimanche, en se basant sur les résultats préliminaires d'une deuxième enquête menée sur les cas positifs.
2 Février 2021 – Féminicides : 90 femmes tuées par leurs conjoints ou ex-conjoints en 2020, contre 146 en 2019 :
Un total de 90 femmes ont été tuées par leurs conjoints et ex-conjoints, un chiffre en très forte baisse par rapport aux 146 féminicides comptabilisés par le gouvernement en 2019, a annoncé mardi le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti. En 2020, "106 crimes ont été perpétrés et 90 victimes sont des femmes", a déclaré le ministre dans une vidéo postée sur Facebook. "En 2019, 173 crimes ont été perpétrés et 146 femmes ont été victimes de ces crimes conjugaux". "Nous avons obtenu ces résultats, ils sont encore trop modestes mais ils sont porteurs d'espoir", a estimé Eric Dupond-Moretti. "Bien sûr que chaque homicide, que chaque violence est un échec avec les conséquences humaines dramatiques que l'on imagine, un échec pour notre société toute entière, c'est un échec pour le ministère de la Justice", a-t-il souligné.
Stade ultime des violences subies par plus de 200.000 femmes par an, les féminicides ont connu une forte hausse en 2019 (25 de plus qu'en 2018). Le chiffre pour 2020 est le plus bas depuis que le gouvernement a commencé à recenser les féminicides en 2006, mais les associations s'accordent à dire qu'il est encore trop tôt pour y voir une tendance durable. Selon les éléments recueillis par l'AFP qui a étudié pour 2019 et 2020 tous les cas de féminicides présumés en France, les meurtres de femmes par leurs conjoints ou ex n'ont pas particulièrement baissé pendant les confinements liés à la crise sanitaire du Covid-19.
2 Février 2021 – Vaucluse : un commissaire et un magistrat surpris dans un restaurant clandestin :
A Carpentras, un contrôle a été réalisé par la police dans un restaurant clandestin, qui a défié la fermeture décidée par le gouvernement à cause de la pandémie de Covid-19. Un commissaire de police se trouvait dans l'établissement à ce moment-là, a annoncé Gérald Darmanin lundi à l'antenne de France Inter. «Les Français doivent respecter le couvre-feu, et il y a un devoir d'exemplarité de tous. Lorsque je m'aperçois que des fonctionnaires du ministère de l'Intérieur ne respectent pas ces règles, notamment d'aller dans des restaurants clandestins, je le dis. Ça a été le cas, d'après ce que je comprends, ce week-end, d'un commissaire de police dans le sud de la France», a-t-il confirmé, expliquant qu'il avait réclamé sa suspension et le retrait «de son poste de commandement» si les faits étaient avérés. «Pour être respecté, il faut être respectable», a encore glissé le ministre de l'Intérieur.
Selon France Inter, ce commissaire n'était pas seul puisqu'il «déjeunait» avec un vice-procureur dans cet établissement du Vaucluse, qui a également été contrôlé. Une information démentie par l'Union Syndicale des Magistrats qui affirme que le magistrat «n'a pas déjeuné», mais «récupéré» des plats en «click and collect» et dénonce une «délation gratuite».
BFMTV précise que ce sont des passants, voyant du monde devant le restaurant, qui ont averti la police qui s'est rendue sur les lieux. Une enquête judiciaire a été ouverte.
2 Février 2021 – "Pas de restriction de circulation" pour les vacances de février "pour l'instant" :
«Pour l'instant, pas de restriction de circulation». Emmanuelle Wargon a confirmé mardi sur BFMTV que les Français pourront partir pour les vacances de février, qui débutent vendredi soir pour la zone A. «Aucune restriction de déplacement pour les vacances scolaire», a insisté face à Jean-Jacques Bourdin la ministre déléguée chargée du Logement qui assure que les «vacances peuvent avoir lieu» sous couvert que les voyants de l'épidémie de coronavirus ne passent pas tous au rouge. «Nos décisions évoluent tous les jours, tous les quelques jours au fur et à mesure de l'évolution du virus», a-t-elle encore souligné.
Le gouvernement multiplie les restrictions pour éviter un troisième confinement. Après le couvre-feu à 18h, le test PCR obligatoire pour rentrer d'un pays de l'UE ou encore la fermeture des centres commerciaux non-alimentaires de plus de 20 000 mètres carrés, Matignon a annoncé lundi que les remontées mécaniques resteraient fermées pour les vacances de février, mais que les stations de ski restent accessibles, a précisé Jean-Baptiste Lemoyne. Le gouvernement est «dans un pilotage quotidien et hebdomadaire permanent» de la situation sanitaire et les indicateurs, qui pourraient marquer une recrudescence de l'épidémie, «vont dicter la suite», a complété le secrétaire d'Etat au Tourisme.
2 Février 2021 – Dans la nuit parisienne, la Seine sort de son lit :
Les quais sont recouverts d’eau. Plusieurs tronçons des quais de Seine ont été fermés par la Mairie de Paris, alors que le fleuve déborde. Ces derniers jours, la capitale a connu de fortes précipitations qui ont fait monter le niveau de la Seine et provoqué une crue. Le niveau était situé à 4,12 mètres de hauteur lundi après-midi, rapporte France Info.
Sur son site Internet, la mairie a indiqué que plusieurs axes ont été fermés dans le centre de la ville : la partie de la voie Georges Pompidou, entre Bir Hakem et pont de Garigliano, l’Île aux Cygnes et la rive droite tronçon Tuileries – Henri IV. Et le niveau pourrait continuer à monter jusqu’à vendredi, alors que de la pluie est encore prévue les prochains jours. Conséquence direct, l’Ile-de-France commence elle aussi à prendre ses dispositions. Les Yvelines ont notamment été placées en vigilance orange, menacées cette fois-ci par une éventuelle crue de l’Epte, affluent en rive droite de la Seine.
Le reste de la France est lui aussi touché par des crues. Mardi, 19 départements étaient placés en vigilance orange pour crues dans un grand quart sud-ouest du pays ainsi que l'extrême nord, explique Météo France. La Corrèze, placée la veille en vigilance rouge, a été rétrogradée en vigilance orange. Une opération «préventive» d'évacuation de 150 personnes a toutefois eu lieu à Argentat-sur-Dordogne (Corrèze) dans l'attente d'une crue majeure du cours d'eau de la Maronne attendue dans la nuit de lundi à mardi.
2 Février 2021 – Birmanie: l'armée tient fermement le pays au lendemain du coup d'Etat :
L'armée birmane semblait tenir fermement les commandes du pays mardi au lendemain d'un coup d'Etat sans effusion de sang au cours duquel elle a arrêté la dirigeante Aung San Suu Kyi, et les multiples condamnations internationales restaient sans réponse des généraux. Contestant les élections législatives de novembre, les militaires ont proclamé lundi l'état d'urgence pour un an, mettant brusquement fin à une parenthèse démocratique de 10 ans. Ils ont arrêté Aung San Suu Kyi, 75 ans, et d'autres dirigeants de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), juste avant la première session du parlement.
La LND a appelé à la "libération" immédiate de la prix Nobel de la paix 1991 et des autres responsables du mouvement, dénonçant une "tache dans l'histoire de l'Etat et de Tatmadaw", l'armée birmane. Ce putsch a été condamné par nombre d'Etats, Washington menaçant d'imposer des sanctions, et une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU aura lieu ce mardi. 24 heures après, les langues avaient du mal à se délier par peur de représailles dans un pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous le joug de la dictature militaires pendant près de 50 ans.
"Les gens ont peur de critiquer ouvertement, même si nous n'aimons pas ce qu'il se passe", a relevé à l'AFP Maung Zaw, qui tient un petit étal de viande. Aung San Suu Kyi "est entre les mains des militaires, nous ne pouvons pas faire grand-chose", a souligné un chauffeur de taxi, sous couvert d'anonymat. Aucun signe de présence militaire significative n'était visible à Rangoun, la capitale économique, preuve de la confiance des militaires dans leur emprise sur le pays, d'après des observateurs. Les connexions téléphoniques et l'accès à internet, très perturbés la veille, fonctionnaient à nouveau, les banques étaient rouvertes, mais l'aéroport international de Rangoun restait fermé. Les marchés et les rues, généralement animés malgré la pandémie de coronavirus, étaient plus calmes qu'à l'ordinaire, même si quelques habitants se rendaient au parc pour leurs exercices matinaux, ont constaté des journalistes de l'AFP.
2 Février 2021 – Covid-19: les premiers résultats sur les variants en Île-de-France "ne sont pas bons" :
Les premiers résultats en région parisienne de l'enquête destinée à évaluer la présence des variants plus contagieux du coronavirus en France "ne sont pas bons", a indiqué mardi Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), évoquant "une croissance exponentielle". "On était plutôt aux alentours de 6% le 7 janvier et on est monté à 15/20% la semaine dernière", a détaillé ce médecin sur Franceinfo. "C'est une croissance exponentielle", a-t-il ajouté. "Il va devenir dominant, on le sait, dans les 15 jours, les 4 semaines qui viennent". "Et comme il est 40 à 70% plus contagieux, il va y avoir une accélération de l'épidémie si on ne fait significativement rien de plus. C'est ça qui nous fait peur". "Compte tenu de ce qui se passe actuellement dans les hôpitaux, je pense qu'il serait raisonnable de freiner fort, c'est-à-dire de fermer les écoles pendant peut-être 3 semaines, un mois et ensuite de les rouvrir", a-t-il indiqué, prônant également "que du télétravail".
La deuxième enquête destinée à évaluer la présence des variants plus contagieux du coronavirus en France devrait donner des résultats préliminaires en début de semaine. Cette "enquête flash" consiste à réanalyser, puis à séquencer, un large échantillon des tests PCR positifs efectués mercredi dernier, pour déterminer s'il s'agit de la souche habituelle du Sars-CoV-2 ou de l'un des variants préoccupants qui ont émergé ces dernières semaines au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil.
2 Février 2021 – Vaccins à ARN : espoirs et questions :
Les inquiétudes concernant les risques à court terme liés aux vaccins à base d’ARN viral de Pfizer-BioNTech et de Moderna sont aujourd’hui levées.
Selon le site de données Owid (Our World in Data) piloté par l’université d’Oxford, 36 millions de personnes dans le monde ont, au 15 janvier, reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid-19, dont 12 millions aux Etats-Unis, 10 millions en Chine, presque 10 millions en Europe, qui a pour meilleur élève le Royaume-Uni (3,5 millions), suivi de l’Italie et de l’Allemagne (un million chacun). Les autres pays sont à la traîne, sauf Israël, Etat le plus réactif et le seul à avoir déjà vacciné plus de 25 % de ses quelque 9 millions d’habitants ! Différents types de vaccins ont été utilisés, bien sûr, mais celui de Pfizer-BioNTech, le premier à avoir été autorisé en Europe, en Amérique du Nord et, désormais, dans quarante autres pays, fut celui qui a été le plus souvent administré (près de 20 millions de personnes). Les observations relatives à ces vaccinés, cumulées à celles résultant des essais de phase3 de ce produit (sur 43 500 sujets) et de celui de Moderna (sur plus de 30 000 sujets), permettent de conclure qu’à court terme, les vaccins à ARN sont ceux qui immunisent le mieux (94 à 95 % de protection) tout en ayant un profil de sécurité satisfaisant. Leurs effets indésirables les plus fréquents sont transitoires et propres à tous les vaccins (douleur au site d’injection, fièvre, fatigue…).
Quelques rares paralysies du nerf facial, entraînant un affaissement des muscles d’un côté du visage, ont été signalées. Elles sont généralement dues à la réactivation d’une infection virale (zona, HIV, herpès…). Leur guérison est habituelle, avec ou sans corticoïdes, en quelques mois. Dans un cas sur 80 000 à 100 000, une réaction allergique grave et rapide peut survenir, justifiant une surveillance durant dix à quinze minutes après l’injection. Les quelques cas rapportés ont tous été maîtrisés et sont restés jusqu’à présent sans conséquences. D’une façon générale, les vaccins à ARN doivent être évités chez les sujets ayant des allergies liées à l’alimentation, à un médicament ou à une immunisation précédente. De rarissimes crises de tachycardie ont été aussi observées (moins d’un cas sur 50 000). Rien de dramatique donc.
2 Février 2021 – Coronavirus : Le gouvernement appelle à se "remobiliser" pour renforcer le télétravail :
Le gouvernement appelle employeurs et salariés à se "remobiliser" pour renforcer le télétravail dans les entreprises, alors qu'une étude montre une certaine "érosion" du travail à domicile. Il y a une forme d'"érosion du télétravail" contre laquelle "il faut absolument se remobiliser", a déclaré mardi la ministre du Travail Élisabeth Borne, en marge d'un déplacement à Béthune (Pas-de-Calais). Les services du ministère vont se mobiliser pour "conseiller les entreprises" et "le cas échéant sanctionner", a-t-elle précisé. La ministre a également appelé au "dialogue social" dans les entreprises, ce qui permettra de tenir "compte des difficultés que certains salariés peuvent rencontrer."
Élisabeth Borne avait déjà lancé cet appel à la mobilisation lundi soir, au cours d'une visioconférence hebdomadaire avec les partenaires sociaux. Une étude réalisée par Harris Interactive pour le ministère montre une érosion du télétravail à 100%, souligne le ministère.
Selon cette enquête, parmi les actifs pouvant télétravailler facilement, 36% n'ont pas télétravaillé la semaine du 18 au 24 janvier, contre 30% la semaine du 2 au 8 novembre. Et la part de ceux télétravaillant à 100% est passé de 45% en novembre à 30% en janvier.
Le Premier ministre Jean Castex avait affirmé vendredi que "dans toutes les entreprises où c'est possible, le recours au télétravail sera(it) renforcé". Mais le ministère du Travail avait d'emblée précisé que la règle sur le télétravail restait inchangée dans le protocole sanitaire régissant la vie dans les entreprises mis à jour vendredi. Celui-ci prévoit que le télétravail soit "la règle pour l'ensemble des activités qui le permettent" avec, pour les "salariés en télétravail à 100%, un retour en présentiel (...) possible un jour par semaine au maximum lorsqu'ils en expriment le besoin".
La ministre, qui a échangé lundi en visioconférence avec les Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi), les a appelées à la vigilance, invitant les inspecteurs du travail à sanctionner les entreprises "si on se rend compte qu'il y a des dérives". Au cours de la réunion de lundi, les syndicats ont appelé à l'ouverture rapide dans les entreprises de négociations sur le sujet. "La meilleure façon d'y arriver c'est le dialogue social. Il faut une convocation rapide des CSE" (comités sociaux et économiques), a déclaré à l'AFP Cyril Chabanier, président de la CFTC.
2 Février 2021 – Covid-19: Les JO de Tokyo auront lieu "quoi qu'il arrive" :
Les Jeux olympiques de Tokyo, reportés l'an dernier de 2020 à 2021 en raison de la pandémie, auront lieu "quoi qu'il arrive" concernant l'évolution de la crise sanitaire, a assuré mardi le président du comité d'organisation japonais Yoshiro Mori. "Nous devons dépasser les débats sur le fait de les tenir ou pas. La question, c'est de savoir comment nous les organiserons", a-t-il ajouté, lors d'une réunion entre le comité Tokyo-2020 et des responsables du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon. "Réfléchissons à cette occasion à un nouveau genre de Jeux olympiques" a encore lancé M. Mori, alors que les organisateurs japonais ont déjà exprimé leur volonté de faire des JO de Tokyo un "modèle" pour des éditions futures, qui pourraient elles aussi être confrontées à des crise sanitaires comme celle du Covid-19.
Les déclarations de M. Mori interviennent alors que le Premier ministre japonais Yoshihide Suga devrait annoncer mardi une prolongation jusqu'au 7 mars du dispositif d'état d'urgence face à la pandémie mis en place début janvier dans plusieurs départements du pays (dont Tokyo et sa grande banlieue) pour une durée initiale d'un mois. Un durcissement des conditions d'accès au Japon pour les non-résidents a déjà forcé le report de plusieurs événements sportifs, dont une épreuve-test de natation synchronisée servant aussi de tournoi de qualification olympique, décalée à début mai alors qu'elle devait se tenir début mars. Le relais de la flamme olympique à travers le Japon doit toujours démarrer le 25 mars.
Les organisateurs des JO de Tokyo doivent présenter mercredi de nouveaux détails sur leurs contre-mesures face au coronavirus. Des décisions difficiles sur le nombre de spectateurs, allant jusqu'à un possible huis clos, devraient être prises au printemps. Une large majorité de l'opinion publique japonaise est actuellement opposée à accueillir les JO cette année, craignant que cela n'aggrave la pandémie au Japon, selon de récents sondages. Mais les organisateurs ont exclu tout nouveau report ou annulation, et ont reçu le soutien du Comité international olympique (CIO) comme de sportifs du monde entier.
2 Février 2021 – Affaire Karachi : prison avec sursis et amendes requises contre Balladur et Léotard :
L'accusation a requis mardi une peine d'un an d'emprisonnement avec sursis et de 50 000 euros d'amende contre l'ex-Premier ministre Edouard Balladur, jugé à Paris pour des soupçons de financement occulte de sa campagne présidentielle de 1995, l'un des volets de la tentaculaire affaire Karachi.
A l'encontre de son ancien ministre de la Défense François Léotard, le ministère public a demandé deux ans de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende, estimant qu'il était "beaucoup plus impliqué" que M. Balladur dans la gestion des rétrocommissions illégales en marge de contrats d'armement.
Au terme d'un réquisitoire à deux voix de plus de deux heures prononcé en l'absence des prévenus, le procureur général François Molins a estimé que l'ancien locataire de Matignon (1993-95) avait "nécessairement connaissance de l'origine délictueuse des fonds" qui ont alimenté en partie son compte de campagne.
Dans cette affaire vieille de plus de vingt-cinq ans, Edouard Balladur, aujourd'hui âgé de 91 ans, est accusé d'avoir imposé avec François Léotard un réseau d'intermédiaires "inutiles" et aux commissions "exorbitantes" sur d'importants contrats d'armement avec l'Arabie saoudite et le Pakistan.
Selon l'accusation, une partie de l'argent était reversé sous la forme de rétrocommissions illégales sur le compte de campagne du candidat, dans une élection marquée par la guerre fratricide à droite avec Jacques Chirac.