1er FEVRIER 2021 – point sur le Coronavirus le 31 janvier au soir :
La France a enregistré près de 20.000 nouveaux cas de Covid-19 en 24 heures, tandis que les hospitalisations et les réanimations sont en hausse, selon les chiffres officiels diffusés dimanche. Le site du gouvernement rassemblant les données relatives au Covid-19 rapporte 19.235 nouvelles contaminations. Le taux de positivité des tests n'était pas disponible dimanche soir. Dimanche, 27.573 malades du Covid-19 étaient hospitalisés (+331 par rapport à la veille), dont 816 nouvelles admissions en 24 heures, selon les données de Santé publique France.
Et 3.148 patients Covid-19 sont en réanimation ou soins intensifs, un chiffre également en hausse (+45), avec 148 nouvelles admissions. En outre, 195 décès ont été enregistrés à l'hôpital en 24 heures, soit un total de plus de 76.000 morts depuis le début de l'épidémie.
Quatre semaines après le début de la vaccination en France, près de 1,48 million de personnes ont reçu au moins une dose de vaccin. Parmi elles, environ 45.000 avaient reçu les deux doses samedi soir, selon Santé publique France, qui donne ces chiffres avec un jour de décalage. Malgré une situation épidémique jugée «préoccupante», le gouvernement a décidé vendredi soir de jouer une dernière carte pour éviter un troisième confinement, en renforçant plusieurs mesures de restriction.
1er FEVRIER 2021 – 10.000 participants à une manifestation sauvage d'antimasques en Autriche :
Environ 10.000 personnes, dont des néonazis, ont bravé dimanche à Vienne, en violation des mesures sanitaires, une interdiction de manifester contre le couvre-feu et le confinement décidés par le gouvernement pour tenter d'endiguer le coronavirus. La police avait interdit samedi cette manifestation, à la suite d'un précédent défilé ayant également rassemblé 10.000 personnes mi-janvier et au cours duquel les participants avaient été nombreux à ne pas porter de masques et à ne pas respecter les distances de sécurité.
Mais selon les forces de l'ordre, plusieurs milliers de personnes ont quand même répondu dimanche après-midi à l'appel du parti d'extrême droite FPÖ, qui avait organisé la manifestation et jugé «scandaleuse» son interdiction.
Parmi elles figuraient des militants néonazis et des hooligans. La police a procédé à 10 interpellations quand la foule a refusé de se disperser et a voulu marcher en direction du parlement, bloquant la circulation.
Quatre policiers ont été blessés et plus de 800 personnes ont été verbalisées pour non respect des mesures sanitaires, selon le ministre de l'Intérieur Karl Nehammer, qui a organisé une conférence de presse dans la soirée, précisant que la manifestation avait pris fin vers 19h30.
1er FEVRIER 2021 – Les restaurants qui restent ouverts seront privés du fonds de solidarité :
Plus de fonds de solidarité pour les restaurateurs ouverts. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a évoqué lundi matin sur RTL les cas des restaurateurs qui bravaient la fermeture décidée par l'exécutif pour lutter contre la pandémie de Covid-19 et servaient les clients à table. «C'est extrêmement dur pour les restaurateurs moralement et économiquement, ça ne justifie en rien de ne pas respecter les règles sanitaires», a-t-il souligné. «Tous ceux qui restent ouverts seront suspendus pendant un mois de l'accès au fond de solidarité» et en cas de récidive «ils n'y auront plus accès du tout», a-t-il ajouté, assurant que les restaurateurs récalcitrants n'étaient que quelques «cas isolés».
Le ministre a fait cette annonce quelques jours après qu'un restaurateur de Nice a invité les médias pour la réouverture de son restaurant et qu'un autre a lancé un appel à ouvrir les établissements culinaires lundi alors que la possibilité d'une réouverture n'interviendra pas avant la mi-février au plus tôt.
Vendredi, le gouvernement a annoncé que «les centres commerciaux non alimentaires d'une surface de plus de 20 000 mètres carrés» seraient contraints à fermer à partir de dimanche pour éviter une recrudescence de l'épidémie de Covid-19. Pour les entreprises faisant l'objet d'une fermeture administrative, l'aide du fonds de solidarité s'élève à 10 000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires 2019 dans la limite de 200 000 euros par mois. Du fait des nouvelles annonces, 27 000 commerces de plus seront éligibles au fonds de solidarité, a précisé Bruno Le Maire.
1er FEVRIER 2021 – New York en alerte face à la menace d'une tempête de neige "très dangereuse" :
L’état d’urgence a été décrété à New York. Une violente tempête de neige est attendue dans les prochaines heures dans la région. Pour tenter de limiter les risques au maximum, le maire de la ville, Bill de Blasio, a demandé aux habitants de rester à la maison, qualifiant cette tempête de «très dangereuse». Seuls les travailleurs essentiels ont l’autorisation de se déplacer. «Les New-Yorkais devraient rester chez eux, laisser les routes libres pour les véhicules d’urgence et permettre à nos engins de fonctionner pour nous garder en sécurité», a-t-il fait savoir dans un communiqué. Il a ajouté : «Ne vous trompez pas : cette tempête va apporter de fortes chutes de neiges et rendra dangereuse tous les déplacements dans la ville».
La tempête - surnommée Orlena par Weather Channel - devrait déverser entre 45 et 60 centimètres de neige à New York, lundi et mardi. En plus des chutes de neige, les conditions devraient être amplifiées par un très fort vent et blizzard, provoquant de puissantes rafales. Orlena provoque de telles inquiétudes que les autorités ont même demandé aux habitants de décaler leurs rendez-vous pour aller se faire vacciner contre le coronavirus. «Ils seront reprogrammés très vite», a assuré le maire sur NY1. «Nous ne voulons pas que des gens tentent d’aller se faire vacciner et finissent piégés par la tempête», a-t-il expliqué.
La tempête - qui a commencé au large des côtes de la Caroline du Nord et se propage sur la côte Est - devrait recouvrir la zone des trois États d'une neige particulièrement difficile à pelleter, ont déclaré des experts météorologiques.
1er FEVRIER 2021 – Il a récolté des millions pour les soignants : "Captain Tom" hospitalisé et positif au covid-19 :
Tom Moore a récolté des millions de livres pour aider les soignants contre le covid-19, aujourd'hui, c'est lui qui se bat contre le virus. Le centenaire surnommé «Captain Tom» a été hospitalisé dimanche 31 janvier, a fait savoir sa fille Hannah Ingram-Moore sur les réseaux sociaux. Depuis quelques semaines, l'homme de 100 ans était soigné pour une pneumonie et il a été testé positif au covid-19 la semaine dernière, a-t-elle encore indiqué.
Un porte-parole de la famille a expliqué à la BBC que le vétéran de la Seconde guerre mondiale n'avait pas encore été vacciné contre le covid-19 à cause de traitement qu'il prenait contre la pneumonie.
Tom Moore est devenu un héros aux yeux des Britanniques en faisant des tours dans son jardin avec son déambulateur. Son objectif était d'atteindre les 100 longueurs -à hauteur de 10 par jour- avant son 100ème anniversaire, le 30 avril 2020, et ce, afin d'obtenir 1 000 livres pour les soignants mobilisés pendant la crise du covid-19. «Captain Tom» a achevé le compte bien avant de souffler ses bougies sous les yeux du monde entier et a explosé les compteurs de dons en récoltant plus de 32 millions de livres. La détermination et le dévouement de l'homme originaire du Bedfordshire l'ont transformé en véritable icône nationale, un modèle loué par Boris Johnson ou encore la famille royale. En juin dernier, il a été anobli par Elizabeth II. La nouvelle de son hospitalisation a ému outre-Manche. «Vous avez inspiré la nation toute entière, et je sais que nous vous souhaitons tous bon rétablissement», a réagi le Premier ministre sur Twitter. L'équipe nationale de football d'Angleterre est «désolée» d'apprendre l'hospitalisation du centenaire et lui souhaite un «rétablissement entier et rapide».
1er FEVRIER 2021 – Aung San Suu Kyi arrêtée, coup d'Etat en Birmanie :
Le coup d'Etat organisé par l'armée birmane lundi intervient après des années de délicat partage du pouvoir entre le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi et les militaires encore très puissants dans le pays. L'armée a arrêté tôt dans la matinée la prix Nobel de la Paix ainsi que le président Win Myint. Elle a proclamé l'état d'urgence pour un an et placé ses généraux aux principaux postes.
Les militaires dénoncent depuis plusieurs semaines des fraudes électorales lors des législatives de novembre, remportées massivement par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti d'Aung San Suu Kyi. Voici ce que l'on sait.
Depuis des semaines, l'armée n'a cessé de lancer des accusations d'irrégularités lors de ces élections, les deuxièmes depuis la fin de la dictature militaire en 2011. Elles ont été remportées haut la main par la Ligue nationale pour la démocratie (LND), le parti de la très populaire Aung San Suu Kyi déjà au pouvoir. La LND a remporté 83% des 476 sièges au Parlement, mais l'armée affirme avoir découvert plus de 10 millions de cas de fraude et demandé à la commission électorale de publier les listes pour vérification, ce que cette dernière n'a pas fait.
Mardi, lors d'une conférence de presse, le porte-parole de l'armée n'avait pas exclu une reprise en main du pays par les militaires. Les craintes avaient encore grandi mercredi après que le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing - sans doute l'homme le plus puissant de Birmanie - avait déclaré que la constitution pouvait être "révoquée" dans certaines circonstances.
L'armée a proclamé l'état d'urgence pour un an avec des généraux placés aux principaux postes. Myint Swe, qui dirigeait le puissant commandement militaire de Rangoun et actuel vice-président de Birmanie, devient président par intérim pour un an, un poste largement honorifique. Le contrôle "législatif, administratif et judiciaire" revient à Min Aung Hlaing, qui concentre désormais quasiment tous les pouvoirs.
Ce putsch, vivement condamné par la communauté internationale, n'est pas une première: depuis son indépendance en 1948, la Birmanie a été gouverné par des régimes militaires pendant près de 50 ans. Deux coups d'Etat ont déjà eu lieu en 1962 et 1988. Comment va réagir la population? Aung San Suu Kyi, très critiquée à l'international pour sa gestion de la crise des musulmans rohingyas (des centaines de milliers d'entre eux ont fui en 2017 les exactions de l'armée et se sont réfugiés au Bangladesh voisin) reste toujours adulée par une majorité de Birmans.
1er FEVRIER 2021 – Covid-19: BioNTech promet 75 millions de doses de son vaccin à l'Union européenne :
Le laboratoire allemand BioNTech a annoncé lundi une accélération des livraisons à l'Union européenne du vaccin contre le Covid-19 développé avec l'américain Pfizer, promettant jusqu'à 75 millions de doses supplémentaires au deuxième trimestre.
Les deux partenaires comptent "augmenter les livraisons à partir de la semaine du 15 février". L'objectif: fournir "la quantité de doses sur laquelle nous nous sommes engagés au premier trimestre" ainsi que "jusqu'à 75 millions de doses supplémentaires à l'Union européenne au deuxième trimestre" dans le cadre des contrats existants, a expliqué Sierk Poetting, directeur financier, dans une déclaration transmise à l'AFP.
Cette annonce intervient le jour d'une réunion au sommet prévue entre les dirigeants allemands et plusieurs groupes pharmaceutiques pour tenter de relancer la campagne de vaccination, qui piétine en Allemagne comme dans de nombreux pays européens.
Après un ralentissement des livraisons dû à des modifications de la chaîne de production de l'usine belge de Puurs, "nous sommes de retour à notre plan initial de livraisons", a ajouté le responsable. L'UE a commandé en tout 600 millions de doses du produit baptisé "Comirnaty".
L'annonce du ralentissement temporaire des livraisons avait provoqué mi-janvier l'irritation de plusieurs gouvernements européens avant même la controverse autour du vaccin d'AstraZeneca et la baisse du nombre de doses annoncées. Les livraisons du laboratoire anglo-suédois, qui fournira 40 millions de doses, devraient à présent commencer "a priori la deuxième semaine de février" selon une source européenne.
1er FEVRIER 2021 – Edouard Philippe testé positif au Covid-19 :
Un ex-Premier ministre positif au Covid-19. L'entourage d'Edouard Philippe a indiqué à l'AFP que le maire du Havre avait été, ce lundi matin, testé positif au Covid-19 mais qu'il se «portait bien» : «Conformément aux recommandations, il s'est aussitôt isolé et travaillera depuis son domicile», a ajouté la source.
Mi-décembre, Edouard Philippe, qui avait géré lé début de la pandémie de Covid-19 en tant que Premier ministre jusqu'à son remplacement par Jean Castex en juillet dernier, avait mis en place un dispositif inédit de dépistage du Covid-19 au Havre, agglomération «la plus touchée de Normandie» au moment du pic de contaminations de la deuxième vague. «Je ne me fixe pas d'objectif. À Liverpool, ils ont réussi à tester environ un tiers des 500 000 habitants en quatre jours. Si on testait 50% de la population, je serais le plus heureux des hommes! Nous serons sans doute en dessus», avait-il estimé, à la veille du début de la campagne de dépistage, auprès du «Journal du Dimanche». «Si nous parvenons à dépister un nombre significatif de personnes, nous découvrirons forcément des cas asymptomatiques. [...] Et, ainsi, on évitera des transmissions», avait-il ajouté, estimant que «nous devons tous êtres responsables vis-à-vis de nos amis, de notre famille».
1er FEVRIER 2021 – À une semaine de son nouveau procès en destitution, Donald Trump change d'avocats :
À une semaine de son nouveau procès en destitution, changement d'équipe pour Donald Trump. Dimanche, l'ancien président américain a annoncé l'arrivée de ses deux nouveaux avocats : David Schoen et Bruce L. Castor Jr. Selon CNN, Butch Bowers et Deborah Barbier, les deux principaux avocats précédemment en charge de la défense du milliardaire, ont cessé leur collaboration car ce dernier insistait pour plaider, devant le Sénat, qu'il avait bien remporté l'élection présidentielle et avait été victime d'une fraude électorale massive. Un argument qui va à l'encontre de tous les éléments réunis -et même à l'encontre de ce que les avocats de la campagne Trump ont plaidé devant les tribunaux lors des recours lancés après l'élection, achevés avec 1 victoire pour plus de 60 défaites, jusqu'à la Cour suprême. Les avocats comptaient se concentrer sur un argument -destituer un président qui a quitté le pouvoir serait, selon eux, anticonstitutionnel- mais cela n'était pas suffisant pour Donald Trump. Mais dans le communiqué diffusé par le bureau de l'ancien président, c'est bien sur ce point que l'attention est portée : «Schoen et Castor sont tous deux d'accord avec le fait que cette mise en accusation est anticonstitutionnelle ; un fait avec lequel 45 sénateurs se sont déclarés d'accord en votant la semaine dernière».
Seuls cinq des 50 sénateurs républicains -Susan Collins (Maine), Lisa Murkowski (Alaska), Mitt Romney (Utah), Ben Sasse (Nebraska) et Pat Toomey (Pennsylvanie)- ont voté en faveur de la tenue du procès en destitution de Donald Trump, mais il faudrait les deux tiers des voix, donc 67, pour déclarer le milliardaire coupable : le vote laisse donc guère de doute sur l'issue de la procédure, alors que le Sénat compte 50 démocrates et 50 républicains. Face au soutien dont bénéficie Donald Trump dans l'électorat républicain, certains conservateurs ont fait taire les critiques qu'ils avaient émises à l'encontre de Donald Trump après l'invasion du Capitole par certains de ses partisans, fait pour lequel il a été mis en accusation pour «incitation à l'insurrection» le 13 janvier, à une semaine de la fin de son mandat. Dix républicains ont voté en faveur de la motion à la Chambre des représentants et s'exposent depuis à des représailles au sein du parti, à l'image de Liz Cheney, élue du Wyoming et fille de l'ancien vice-président, qui a vu un opposant républicain se présenter contre elle pour la prochaine élection.
1er FEVRIER 2021 – Covid-19: l'Italie rouvre ses bars, ses restaurants et même le Colisée à Rome :
Même si l'Italie compte toujours plus de 10 000 nouveaux cas par jour, les bars, restaurants et autres musées ont rouvert dans une grande majorité des régions, y compris à Rome, la capitale.
L'Italie, à contre-courant de ses voisins européens, a assoupli lundi les restrictions anti-Covid en vigueur dans la plupart de ses régions, permettant la réouverture au public des bars et restaurants et de lieux aussi emblématiques que le Colisée et la Chapelle Sixtine. La grande majorité des régions italiennes sont désormais classées au niveau "jaune", c'est-à-dire à risque modéré, à l'exception du Haut-Adige (nord), de l'Ombrie (centre), des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile (sud), classées en "orange" (risque moyen). Plus aucune région n'est classée "rouge", le niveau de risque le plus élevé. Cet abaissement du niveau de risque, décidé sur la base de critères comme le taux d'occupation des services de réanimation ou le taux de propagation du virus, permet notamment la réouverture des bars et restaurants, qui ne pouvaient jusqu'ici faire que de la vente à emporter. Ils peuvent désormais accueillir des clients à leurs tables jusqu'à 18H00, mais en nombre limité et en respectant les règles de distanciation.
Lundi en milieu de journée, une file s'était ainsi formée devant La Tazza d'Oro, un café réputé près du Panthéon à Rome: "Désolés de vous faire attendre, chacun son tour", s'excusait à l'entrée un garçon chargé de réguler le flux des clients pour éviter qu'ils ne s'agglutinent devant le comptoir surmonté de séparateurs en plexiglas. Mais dans les restaurants on est loin de la foule des grands jours, comme en témoigne auprès de l'AFPTV Silvana Mattu, propriétaire d'un restaurant sur la très touristique place romaine de Campo de Fiori: "On a juste quelques clients qui travaillent dans des bureaux du quartier, mais dans le centre, on ne travaille pas beaucoup aujourd'hui, car nous sommes habitués à fonctionner essentiellement avec le tourisme".
1er FEVRIER 2021 – La fermeture des centres commerciaux coûte 500 millions d'euros par mois :
La fermeture des centres commerciaux coûte 500 millions d'euros de plus par mois aux finances publiques, un moindre mal par rapport à un confinement dont la facture est de 15 milliards par mois, a indiqué lundi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire sur RTL.
Il a rappelé que "le couvre-feu nous coûte à peu près -fonds de solidarité et autres mesures- 6 milliards d’euros par mois" et que "le confinement total, avec fermeture des commerces et des écoles, c'est 15 milliards d'euros par mois", soit "9 milliards d’euros de plus". Donc, en renonçant à instaurer un nouveau confinement, "on limite les dégâts sur les finances publiques", a-t-il estimé.
"La mesure que nous avons prise avec les commerces, c'est 500 millions d'euros de plus. (...) Ce n’est pas du tout les mêmes ordres de grandeur, vous en faites des choses avec 9 milliards. Vous pouvez en rénover des hôpitaux, des crèches, des écoles, des universités", a-t-il ajouté.
Vendredi, le gouvernement a annoncé que "les centres commerciaux non alimentaires d'une surface de plus de 20.000 mètres carrés" seraient contraints à fermer à partir de dimanche pour éviter une recrudescence de l'épidémie de Covid-19. De ce fait, a précisé le ministre, 27.000 commerces de plus seront éligibles au fonds de solidarité, qui consiste en une aide de 10.000 euros par mois ou une indemnisation de 20% du chiffre d'affaires de 2019, dans la limite de 200.000 euros par mois.
1er FEVRIER 2021 – "Avec ce coup d’état, les militaires birmans réaffirment qu’ils n’ont pas l’intention de céder le pouvoir" :
Une vague de spéculations depuis une semaine avait fait état d‘un possible coup d’état militaire contre le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi avec notamment la présence accrue de militaires dans les lieux stratégiques des grandes villes et la tenue de manifestations pro-militaires. Les tensions sont latentes avec l’armée depuis les élections de novembre qui ont vu une victoire écrasante de la Ligue nationale pour la démocratie (NLD) face aux militaires, avec 396 sièges pour la NLD contre 33 pour les militaires offrant à Aung San Suu Kyi et la NLD le mandat le plus important depuis l’indépendance. Le général Min Aung Hlaing justifie aujourd'hui son coup d’état en accusant le gouvernement de ne pas donner suite aux accusations de fraude électorale lors des dernières élections de novembre et à l’incapacité du gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi à reporter les élections en pleine crise du Coronavirus.
En réalité, le processus démocratique n’a jamais réellement eu lieu concrètement (le traitement des minorités en est le premier indicateur) et ce coup d’état ne fait que confirmer l’intention des militaires de ne pas céder le pouvoir. Depuis 2010, une nouvelle stratégie est mise en place par les militaires pour garder le pouvoir économique, politique et militaire en déguisant leurs opérations en processus démocratique. Les militaires birmans ont utilisé Aung San Suu Kyi en 2010-2011 pour permettre une ouverture des échanges internationaux (jusque-la la Birmanie vivait sous boycott) et, en échange, offrir quelques signes d’ouvertures démocratiques sous la forme de libération de prisonniers politiques (parmi lesquels des moines racistes comme Wirathu qui ont participé à alimenter la haine et la peur irraisonnée envers des minorités inoffensives et violemment persécutées comme les Rohingyas). Les militaires ont alimenté la haine et la peur contre l’ennemi fabriqué «Rohingya», leur permettant de distraire le peuple, faire oublier 50 ans de persécutions dont ils ont été coupables, d’assoir leur pouvoir et «rassurer» la population sur la présence militaire protégeant la religion bouddhiste dans le pays. Aung San Suu Kyi a été mise sur le devant de la scène internationale pour valider les actions des militaires, à la fois sur les opérations de nettoyage ethnique des Rohingyas et pour continuer à assurer la mise en place d’échanges internationaux sans encombre. Aujourd’hui, avec ce coup d’état, les militaires birmans réaffirment qu’ils n’ont pas l’intention de céder le pouvoir.
1er FEVRIER 2021 – "Beauvau de la sécurité" : Castex veut "plus de policiers et de gendarmes" sur le terrain :
Le "Beauvau de la sécurité" doit permettre "d'avoir le plus de policiers et de gendarmes" sur le terrain, a déclaré lundi Jean Castex, lors du lancement officiel de cette concertation nationale inédite sur la police. Les forces de l'ordre doivent être "au plus près du terrain et des populations, les moins engluées que possible dans des procédures lourdes ou inadaptées", a ajouté le Premier ministre lors d'un discours prononcé au ministère de l'Intérieur devant les syndicats de policiers et les représentants de la gendarmerie.
"Il nous faut valoriser, dans tous les sens du terme, la présence sur la voie publique, la priorité donnée à l'action de terrain et du quotidien", a-t-il ajouté, aux côtés du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa. La "lourdeur de la procédure pénale" et la "multiplication des tâches indues" sont dénoncées depuis des années par les syndicats. Ces derniers, qui accusent régulièrement la justice de laxisme, ont obtenu que soit ajoutée aux débats la question des relations entre la police et l'autorité judiciaire.
Le gouvernement ne saurait "tolérer que des pratiques inadmissibles puissent venir entacher l'exercice" des forces de l'ordre