Jeudi 7 Janvier 2021 – point sur le Coronavirus le 6 janvier au soir :
Face à la perspective d'un rebond de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement pourrait devoir prochainement discuter de «mesures plus lourdes», a estimé mercredi le Pr Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique. «Au milieu de la semaine prochaine, ça sera le moment peut-être de discuter de mesures plus lourdes pour éviter une expansion de l'épidémie», a-t-il déclaré sur France 2, après avoir été interrogé sur un possible reconfinement.
Avec plus de 25.000 cas confirmés de Covid mercredi, «on est dans une situation un peu intermédiaire mais on arrive à des chiffres qui sont préoccupants», a-t-il souligné, d'autant plus que le variant britannique du coronavirus fait craindre une flambée des contaminations.
Le dernier bilan fourni par les autorités sanitaires concernant la pandémie de Covid-19, fait état d'au moins 2.705.618 cas confirmés soit +25.379 en 24h.
On recense ce mercredi 6 janvier 2021 : 66.565 morts au total, 283 morts supplémentaires. Le nombre de décès en EHPAD et EMS fait état de 20.302 décès au total. Le nombre total de décès en milieu hospitalier est lui de 46.263 (+283 en 24h).
Le taux de positivité grimpe à 5,4 %. Ce qui confirme que l’épidémie est en progression. Les premières vaccinations ont débutées.
Actuellement, 22 cas confirmés de ce variant muté ont été détectés en France, a rappelé Jean-François Delfraissy, à la tête du Conseil qui guide depuis des mois le gouvernement dans ses décisions liées au Covid-19. «On ne sait pas encore si (les) vaccins vont marcher sur ce variant anglais. C'est probable, on ne le sait pas encore de manière absolue», a-t-il ajouté.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Edouard Philippe de retour en librairie en avril :
L'ex-chef du gouvernement Edouard Philippe sortira son prochain livre, cosigné avec Gilles Boyer, en avril.
«L’écriture me manque», confiait Edouard Philippe, en juin dernier. L’ex-Premier ministre, réelu à la mairie du Havre, a pu renouer avec sa passion et sortira son prochain livre, écrit avec son complice le député européen Gilles Boyer, le 7 avril.
«Entre le récit et l’essai, cet ouvrage a pour ambition d’éclairer l’art de gouverner et d’explorer les actes, les moments et les lieux du pouvoir à l’aune de la grande histoire comme de leurs expériences récentes de son exercice», précisent les éditions JC Lattès.
Les deux hommes ont déjà cosigné deux thrillers politiques «L’heure de vérité» et «Dans l’ombre». Ce dernier, sorti en 2011, va bientôt être traduit en anglais mais, surtout, va être adapté en série comme le confiait Edouard Philippe en novembre. Passionné de séries politiques – il a visionné quatre fois les sept saisons de «The West Wing» («A la maison blanche», en français) – il expliquait dans un long entretien au «Point» ce projet commun : «Forcément, on utilise l'expérience que l'on a. Mais c'est une œuvre de fiction qui a pour vocation d'apporter du plaisir à celles et ceux qui la verront. On travaille avec une équipe de scénaristes dont c'est le métier, et on essaie de dire des choses qui ne seront pas caricaturales sur la politique, qui reste, au fond, quelque chose de très exaltant, de dur et de pas toujours glorieux – mais pas non plus méprisable».
Jeudi 7 Janvier 2021 – La victoire de Biden certifiée, Trump promet une "transition ordonnée" mais peste :
Une nouvelle fois, la victoire de Joe Biden a été validée. A moins de deux semaines de l’investiture du démocrate, le Congrès a certifié le résultat de l’élection, après avoir suspendu le processus pendant quelques heures en raison de l’irruption de partisans de Donald Trump au Capitole. Mike Pence, le vice-président, a présidé la session qui s’est achevée après 3 heures du matin, heure locale. Il a conclu les débats par une déclaration ferme : «A ceux qui ont ravagé notre Capitole aujourd’hui, vous n’avez pas gagné. La violence ne gagne jamais. La liberté gagne. Et c’est toujours la chambre du peuple.»
Peu après le vote, Donald Trump a publié un communiqué dans lequel il admet pour la première fois sa défaite, mais du bout des lèvres : «Même si je suis totalement en désaccord avec le résultat de l’élection et que les faits me soutiennent, il y aura une transition ordonnée le 20 janvier. J’ai toujours dit que nous continuerions notre combat pour que seuls les bulletins légaux soient comptés. Bien que cela représente la fin du plus grand premier mandat dans l’histoire présidentielle, ce n’est que le début de notre combat pour Rendre sa Grandeur à l’Amérique !»
Une première admission de défaite, mais sur un ton qui ne risque pas d’apaiser ses partisans, toujours convaincus par les fausses accusations de fraude relayées par le camp de Donald Trump depuis deux mois. Une partie de ces partisans a fait irruption, mardi, dans le Capitole, donnant lieu à un moment historique alors que le Congrès était en plein processus démocratique. Le choix de mots, dans ce communiqué, est intéressant : Donald Trump promet une transition «ordonnée» et non pas «pacifique», comme il est souvent dit.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Chaos à Washington: des manifestants pro-Trump sont entrés dans le Capitole :
Une scène surréaliste. Des partisans de Donald Trump sont entrés de force dans le Capitole, à Washington alors que le Congrès était réuni pour certifier la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Touchée par balle au cou, une femme est décédée.
Des milliers de manifestants favorables au président Donald Trump ont envahi mercredi la colline du Capitole à Washington, plongeant dans la confusion la session du Congrès qui devait confirmer mercredi la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle du 3 novembre.
Les manifestants ont fait irruption lors des débats de la Chambre des représentants, ont investi les terrasses du capitole et provoqué l'évacuation des bâtiments du Congrès, peu après que le vice-président Mike Pence eut annoncé qu'il ne pourrait pas s'opposer à la certification de la victoire de Joe Biden. "Nous reprenons la Chambre", "c'est notre parlement", a déclaré à l'AFP un manifestant anonyme. Les deux chambres, Sénat et Chambre des représentants, ont été placées en confinement et les parlementaires ont reçu la consigne de d'enfiler des masques à gaz et de s'allonger au sol, selon des élus Des manifestants ont pénétré dans les deux chambres, selon les médias américains, ainsi que dans la rotonde du Capitole, où du gaz lacrymogène a été utilisé.
Des agents de la police du Capitole ont dégainé leurs armes, rapporte l'élu démocrate Dan Kildee qui dénonce une "attaque contre l'Amérique". Avant que les débats ne sombrent dans la confusion, Mike Pence avait bien commencé à présider la session conjointe de la Chambre des représentants et du Sénat qui doit officialiser le vote de 306 grands électeurs en faveur de Joe Biden contre 232 pour Donald Trump.
Devant la violence de ses partisans, Donald Trump a demandé le respect de la loi et de la police du Capitole. Mais cela n'a pas suffi. Il a fallu l'intervention de forces de l'ordre plus nombreuses pour mettre fin à cette tentative d'insurrection.
Jeudi 7 Janvier 2021 – La manifestante pro-Trump tuée au Capitole a succombé à un tir de la police :
La femme morte mercredi après avoir participé au coup de force dans l'enceinte du Congrès a été abattue par la police du Capitole, a annoncé le chef de la police de Washington. Ardente partisane du président Donald Trump, elle s'appelait Ashli Babbitt et vivait dans la région de San Diego, dans le sud de la Californie, ont rapporté des médias américains. Elle faisait partie d'un groupe de manifestants qui ont semé le chaos dans le Capitole, alors que les élus entamaient la certification de la victoire du démocrate Joe Biden. "Des agents en uniforme de la police du Capitole les ont affrontés et, à un moment, l'un d'eux a fait usage de son arme de service" et l'a touchée, a déclaré lors d'une conférence de presse le chef Robert Contee. Elle a été déclarée morte après son transfert à l'hôpital. Une enquête interne a été ouverte sur cet "événement tragique", a-t-il ajouté.
Trois autres personnes - une femme et deux hommes - sont mortes aux alentours du Capitole "d'urgence médicale distincte", a déclaré M. Contee, sans donner plus de détails, ni dire s'il s'agissait de participants aux manifestations. Les causes de leurs morts ne pourront pas être établies avant leur examen par un médecin légiste, a-t-il ajouté. La police a, selon lui, également procédé à 52 interpellations mercredi, dont 26 dans l'enceinte du Capitole. Pour parer à d'éventuelles nouvelles manifestations, la maire de Washington Muriel Bowser a étendu l'état d'urgence dans la capitale fédérale pour 15 jours, soit jusqu'à la fin du mandat de Donald Trump. Cela lui permettra, si nécessaire, de renouveler le couvre-feu décrété pour la nuit de mercredi à jeudi, ou de réquisitionner des moyens supplémentaires.
Ancienne militaire, Ashli Babbitt a effectué quatre déploiements avec l'armée de l'air américaine", selon la chaîne de télévision KUSI, qui dit s'être entretenu avec son époux. Ce dernier ne l'avait pas accompagnée à Washington pour manifester en soutien au président républicain, qui refuse de concéder sa défaite. "Je ne sais vraiment pas pourquoi elle a décidé" de faire intrusion dans le Capitole, a déclaré la belle-mère d'Ashli Babbitt, citée par une journaliste de la chaîne Fox 5.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Violences au Capitole : Twitter et Facebook suspendent les comptes de Donald Trump :
Twitter et Facebook, souvent accusés d’avoir laissé la parole extrême se propager sur leurs plateformes, ont pris des mesures mercredi contre Donald Trump. Alors que le Capitole était envahi par ses supporters, persuadés que le président a été victime d’une fraude électorale en faveur des démocrates et de Joe Biden, les deux réseaux sociaux ont décidé de suspendre ses comptes. Twitter, qui affiche depuis plusieurs mois maintenant un avertissement sous certains messages écrits sans preuve, a d’abord retiré trois tweets du président ainsi que la vidéo où Donald Trump demande à ses partisans de «rentrer chez eux». Cette vidéo a également été supprimée de YouTube et Facebook, en raison des accusations de fraude qu’il maintient, estimant que la présidentielle lui a été «volée».
Avant de faire disparaitre ces images, Twitter avait indiqué que celle-ci pouvait engendrer un risque de violence. Le réseau social au petit oiseau bleu est allé encore plus loin en suspendant le compte de Donald Trump, «pendant douze heures». «Si ces tweets ne sont pas supprimés (par leur auteur, ndlr), le compte restera bloqué», a expliqué le réseau sur son compte dédié à la sécurité. Facebook a annoncé avoir lui aussi suspendu le compte du président durant 24 heures, tout comme Instagram, qui appartient à Facebook. «C'est une situation d'urgence et nous prenons des mesures d'urgence appropriées, y compris le retrait de la vidéo du président Trump (...) qui, au final, contribue au risque de violence au lieu de le diminuer», a expliqué mercredi après-midi Guy Rosen, un des vice-présidents de Facebook, en charge de l'intégrité de la plateforme.
Dans sa vidéo en question, Donald Trump n’a pas dénoncé l’envahissement du Capitole mais montré toute son empathie envers ses supporters dont il a dit «connaître la douleur». «Une élection nous a été volée, mais vous devez rentrer chez vous. Nous devons être en paix. Nous devons respecter l’ordre. Nous ne voulons pas de blessés», a-t-il déclaré. «Nous vous aimons, vous êtes spéciaux. Vous voyez ce qui se passe, vous voyez la manière dont d’autres sont traités de façon si diabolique. Je sais comment vous vous sentez, mais rentrez à la maison». Au moins l’une de ses supportrices a été tuée par la police alors qu’elle pénétrait le bâtiment.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Barack Obama, Bill Clinton...Les mots durs des anciens présidents après l'invasion du Capitole :
De Barack Obama à George W. Bush en passant par Bill Clinton, tous ont dénoncé avec une grande fermeté l'invasion du Capitole mercredi par des partisans de Donald Trump.
Les mots sont aussi durs que le choc est grand. Les anciens présidents des Etats-Unis ont condamné d'une même voix l'invasion du Capitole à Washington mercredi par les partisans de Donald Trump, qui ont interrompu la session qui devait confirmer la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle. «L'Histoire se souviendra des violences aujourd'hui au Capitole, encouragées par un président qui a menti sans relâche sur l'issue d'une élection, comme d'un moment de déshonneur et de honte pour notre pays», a jugé l'ex-président américain Barack Obama dans un communiqué.
Selon lui, ces scènes de chaos au sein du temple de la démocratie américaine sont le résultat d'un «crescendo violent» des derniers mois, alimenté par le refus du parti républicain, qu'il ne nomme pas, de «dire la vérité» à ses partisans. Il invite les leaders républicains à «embrasser la réalité» et «éteindre les flammes» en «choisissant l'Amérique» au lieu de continuer à «alimenter le brasier».
Bill Clinton a aussi dénoncé cet «assaut sans précédent» au sein du Capitole, «alimenté par plus de 4 années de politique empoisonnée qui a diffusé délibérément des fausses informations, semé la graine de la méfiance envers le système et monté les Américains les uns contre les autres».
Contrairement à Barack Obama, celui qui a été locataire de la Maison Blanche entre 1993 et 2001 nomme directement Donald Trump, l'accusant d'avoir «allumé la mèche» pour faire annuler «une élection qu'il a perdue». «L'élection a été libre, le décompte des voix juste, le résultat est sans appel», a-t-il martelé, appelant les Américains à «rejeter la violence» démontrée mercredi au Congrès afin de «tourner la page et avancer ensemble».
Les images des centaines d'individus faisant irruption dans le Capitole ont été qualifiées d'«ignobles et déchirantes» et dignes d'une «république bananière» par George W. Bush dans un communiqué. «Je suis consterné par le comportement irresponsable de certains dirigeants politiques depuis l'élection et par le manque de respect montré aujourd'hui à l'égard de nos institutions, de nos traditions et de nos forces de l'ordre», a ajouté l'ancien président Républicain avant de s'adresser à ceux qui «sont déçus pas les résultats de l'élection» : «Notre pays est plus important que les politiques actuelles. Laissez les élus remplir leurs devoirs et représenter nos voix en paix et en sécurité».
Jimmy Carter évoque de son côté une «tragédie nationale», souhaitant «un dénouement pacifique» à cette crise pour que la nation «puisse panser ses blessures et achever le transfert des pouvoirs tel qu'il existe depuis plus de deux siècles».
Jeudi 7 Janvier 2021 – Violences à Washington : "Nous ne céderons rien à la violence de quelques-uns", dit Macron :
Les violences à Washington et l’intrusion au Capitole de partisans de Donald Trump -qui ont fait quatre morts- ont laissé le monde sous le choc. De nombreux dirigeants internationaux ont condamné cette irruption et appelé au respect du résultat de l'élection présidentielle américaine.
Dans une vidéo diffusée dans le nuit de mercredi à jeudi sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a déclaré : «Nous ne céderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause» la démocratie. «Quand, dans une des plus vieilles démocraties du monde, des partisans d'un président sortant remettent en cause, par les armes, les résultats légitimes d'une élection, c'est une idée universelle –celle d'un homme, une voix– qui est battue en brèche», a-t-il poursuivi depuis l’Elysée, installé à un pupitre devant les drapeaux français, européen et américain. «C'est notre choix, depuis plusieurs siècles, de mettre la dignité humaine, la paix, le respect de l'autre, la reconnaissance de la liberté au-dessus de tout, qui est aujourd’hui menacée dans nos démocraties», a-t-il ajouté.
«Je veux dire notre confiance dans la force de la démocratie américaine. Je veux dire notre amitié à l'égard du peuple et de la démocratie américaine. Je veux dire notre lutte commune pour que nos démocraties sortent plus fortes de ce moment que nous vivons tous aujourd'hui» a-t-il poursuivi. Et de conclure, en anglais cette fois : «Ce qui est arrivé aujourd'hui à Washington n'est pas américain, assurément.»
Jeudi 7 Janvier 2021 – Qui est Jake Angeli, l’homme aux cornes, photographié au Capitole ?
Jake Angeli, figure connue des conspirationnistes de QAnon et des manifestations d’extrême-droite, est devenu mercredi le symbole de l’envahissement du Capitole aux Etats-Unis, notamment à cause de son look reconnaissable.
Avec son bonnet en peau de bête et ses cornes sur la tête, il est devenu mercredi le symbole de l’envahissement du Capitole aux Etats-Unis. Jake Angeli, dont les photos prises lors de l’émeute ont fait le tour du monde en quelques heures, n’est pas un inconnu chez les militants pro-Trump et autres conspirationnistes. Cet homme de 32 ans, au premier plan pour mener l’invasion du bâtiment, est un habitué de ce genre de rassemblements. Depuis 2019, cet ancien acteur, doubleur et chanteur, a été vu à plusieurs reprises devant le Capitole de l’Arizona, dénonçant des conspirations qu’il dit avoir découvertes.
Membre des QAnons – il se fait appeler «Q Shaman» - il croit, comme ses camarades, à un grand complot mené contre Donald Trump. Parmi les théories de ce mouvement, qui s’appuient sur les indices mis en ligne par un personnage anonyme nommé «Q», Donald Trump serait secrètement en guerre contre les pédophiles cannibales du Parti démocrate. C’est d’ailleurs pour dénoncer ce qu’ils considèrent être une fraude électorale massive – idée soutenue par Donald Trump – que les militants ont envahi mercredi le Capitole.
Dans une interview accordée à «AZ Central» en 2020, Jake Angeli a dit porter son bonnet de fourrure amérindien, son style et son visage peint pour attirer l’attention. Mais son accoutrement pourrait avoir une autre symbolique liée au Dieu Wotan ou Odin, souvent représenté avec un casque viking, parfois avec des cornes, parfois avec des ailes. C’est cette divinité du panthéon germanique qui a inspiré le wotanisme, mouvement identitaire politique et religieux défendu par des sympathisants d’extrême-droite, nazis ou encore suprématistes blancs. Sur sa poitrine, Jake Angeli en arbore d’ailleurs l’un des symboles, le Valknut, composé de triangles entrelacés. Né à l’époque viking dans les territoires du Nord, sa signification première est spirituelle et signifie en langage germanique «nœud des guerriers tués ou mort au combat». Mais, comme d’autres symboles, il a été récupéré par des mouvances extrémistes. Parmi ses autres tatouages, on peut également voir, sous les triangles, l'arbre de vie viking, qui, s'il meurt, provoque la fin du monde.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Le PS mise tout sur son futur projet :
Rien ne va plus dans le parti et ce n’est pas une nouveauté. Le congrès de la refondation prévu en décembre 2020 a du être reporté à l’automne 2021, et l’afflux de candidats rêvant, à gauche, de concourir à la présidentielle ne risque pas de redonner du rose aux joues des socialistes. Pourtant, Olivier Faure, leur premier secrétaire, continue de croire en des jours meilleurs.
Avec une stratégie en cinq temps: redéfinir un projet politique, refonder le parti (avec, pourquoi pas, un changement de nom), tendre la main aux partenaires, aboutir avec eux à un projet commun et, enfin, désigner celui ou celle qui pourrait l’incarner. Interrogé fin décembre sur la maire de Paris, Anne Hidalgo, il a répondu qu’elle pourrait faire « une excellente présidente», mais en ignorant si elle serait candidate.
Le premier secrétaire a déjà fait savoir qu’il n’était pas favorable à des primaires citoyennes auxquelles il préfère une «primaire des idées». Coup d’envoi de la stratégie prévu à la fin du mois. «Avec nos secrétaires nationaux et nos groupes parlementaires, nous allons élaborer des propositions, détaille Faure. On les adressera à tous les corps intermédiaires qui ont un intérêt pour le sujet et on les mettra en ligne afin que les Français puissent s’en saisir et contribuer.»
Le parti remoulinera l’ensemble pour aboutir à un projet « coconstruit, déjà évalué, avec les points durs identifiés et des erreurs évitées», espère-t-il. «Cela nous permettra, ajoute-t-il, optimiste, si on gagne la présidentielle, de mettre en œuvre tout de suite un programme de transformation.»
Six thèmes transversaux ont été retenus pour aborder le travail, le pouvoir d’achat, la santé, la démocratie, l’éducation, la République... Puis, dans une petite année, viendra le temps de la désignation du candidat. «Il y a un modèle à inventer qui permet d’éviter l’hyperprésidence, l’omniprésidence et la normalité», ajoutet-il. Soit Sarkozy, Macron et Hollande.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Covid-19 : Dupont-Aignan, Philippot et Asselineau veulent une information sur les traitements :
Les eurosceptiques Nicolas Dupont-Aignan, François Asselineau et Florian Philippot demandent au ministre de la Santé Olivier Véran une information hebdomadaire sur les traitements possibles du Covid-19, comme l'hydroxychloroquine ou la vitamine D, dont l'efficacité n'a jamais été prouvée contre ce coronavirus.
"Les traitements, et pas seulement les vaccins, constituent une clé essentielle du combat contre la Covid-19", estiment les trois responsables politiques, qui ont réuni ensemble 5,33% des voix aux élections européennes de 2019, dans ce courrier daté du 2 janvier et rendu public jeudi.
Selon le président souverainiste de Debout la France et les partisans du Frexit de l'UPR et des Patriotes, le choix du gouvernement "de n'envisager comme remèdes que les confinements successifs, qui n'enrayent jamais définitivement la maladie, et la seule vaccination à ARN, paraît incompréhensible". La politique du gouvernement "suscite de vives protestations" alors que "toute interrogation critique est immédiatement qualifiée de 'complotiste'", déplorent-ils.
"Or, beaucoup de questions demeurent" sur "l'origine précise du virus" et sur "les caractéristiques exactes, l'innocuité, la durée de protection, les effets secondaires et les conditions d’acquisition auprès des laboratoires pharmaceutiques des tout nouveaux vaccins contre la Covid-19, dits à ARN messager", jugent-ils.
"Conseiller aux Français la stimulation des défenses immunitaires par la prise de vitamines C, D et de zinc"
Le traitement à base d'hydroxychloroquine, dont l'efficacité contre le Covid-19 n'a jamais été prouvée, n'est "sans doute pas un cocktail miracle" mais des études "tendent à prouver qu'il aurait au moins une efficacité prophylactique (de prévention, ndlr) partielle", selon eux. Ils suggèrent aussi d'engager des études sur le traitement à l'ivermectine, un antiparasitaire souvent employé en médecine vétérinaire.
Ils déplorent également que le gouvernement "dédaigne à lancer des grandes campagnes de communication pour conseiller aux Français la stimulation des défenses immunitaires par la prise de vitamines C, D et de zinc".
Jeudi 7 Janvier 2021 – Après le chaos à Washington, démissions et vengeance à la Maison-Blanche :
Quatre démissions… pour l’instant. Mercredi après-midi, après le timide appel au calme de Donald Trump à ses partisans qui ont fait irruption au Capitole, quatre membres de l’administration Trump ont démissionné : Matt Pottinger, conseiller adjoint à la sécurité nationale, Stephanie Grisham, directrice de cabinet de Melania Trump et ancienne directrice de la communication de la Maison-Blanche, Sarah Matthews, membre du service de presse, et Anna Cristina Niceta, une assistante du bureau de la First Lady. Le choc est profond puisque Stephanie Grisham et Anna Cristina Niceta faisaient partie des rares «anciens» de l’administration, présents dès le premier jour du mandat présidentiel -même de la campagne pour Stephanie Grisham.
Selon CNN, d’autres démissions sont à attendre dans les heures à venir, dont potentiellement celle de Robert O’Brien, conseiller à la sécurité nationale. Mercredi, il a fait l’éloge de Mike Pence qui a, provoquant la colère de Donald Trump, certifié les résultats de l’élection et donc la victoire de Joe Biden : «C’est un homme sincèrement bon et décent. Il a fait preuve de courage aujourd’hui, comme au Capitole le 11 septembre 2001 alors qu’il était élu. Je suis fier de servir à ses côtés», a-t-il tweeté. Il ferait partie de ceux qui envisagent de démissionner, comme le directeur adjoint de cabinet de la Maison-Blanche Chris Liddell.
Un message de soutien envers le vice-président alors que son directeur de cabinet, Marc Short, a été privé d’accès à la Maison-Blanche, selon Bloomberg. Une décision venue de Donald Trump, furieux car il estime que Marc Short est celui qui a incité Mike Pence à certifier les résultats alors que le président sortant espérait, sans le moindre fondement constitutionnel, que son vice-président pouvait rejeter la victoire de Joe Biden devant le Congrès.
Jeudi 7 Janvier 2021 – L'administration Trump accorde des concessions de forages dans une zone protégée de l'Arctique :
Onze concessions pour des forages pétroliers et gaziers ont été accordés dans le refuge national de la faune arctique, en Alaska.
Le gouvernement de Donald Trump, se pressant avant l'arrivée au pouvoir de Joe Biden, a accordé mercredi onze concessions pour des forages pétroliers et gaziers dans le refuge national de la faune arctique, en Alaska, où vivent des ours polaires et des caribous. Les grandes sociétés pétrolières se sont toutefois tenues à l'écart de l'appel d'offres proposant d'exploiter des parcelles de la plus grande zone naturelle protégée du pays.
L'agence gouvernementale Alaska Industrial Development and Export Authority était la seule candidate pour la majorité des concessions et en a récupéré neuf, selon une vidéo retransmettant en direct le processus.
Deux concessions ont été décrochées par des petites entreprises. L'Etat avait reçu au total 16 offres, dont 3 ont été rejetées, pour 12 parcelles sur les 22 proposées. Cela fait une trentaine d'années que les compagnies pétrolières et dirigeants de l'Alaska poussent pour exploiter les ressources de ce refuge national, créer des emplois et générer des revenus pour l'Etat.
Conformément à un texte voté fin 2017 par le Congrès américain, le ministère de l'Intérieur avait approuvé en août un programme ouvrant la voie à des forages sur cette zone côtière longeant l'océan Arctique, portant au total sur 6.500 kilomètres carrés. Les onze concessions accordées mercredi, qui couvrent environ 2.430 kilomètres carrés, ont rapporté environ 14 millions de dollars. C'est "bien en dessous des 1,8 milliard de dollars de revenus promis par les défenseurs des forages" en 2017, a réagi l'association de protection de l'environnement Alaska Wilderness League, en qualifiant l'appel d'offre "d'échec monumental" pour l'administration Trump.
Jeudi 7 Janvier 2021 – Hommages sobres et restreints aux victimes des attentats de janvier 2015 :
C'était il y a six ans. Deux terroristes, les frères Kouachi, faisaient irruption dans les locaux de Charlie Hebdo, rue Nicolas-Appert, dans le XIe arrondissement de Paris, décimant une partie de la rédaction, dont des figures emblématiques du journal comme le directeur et dessinateur Charb, les caricaturistes Cabu, Wolinksi, Honoré, Tignous, l'économiste Bernard Maris ou la chroniqueuse et médecin psychiatre Elsa Cayat. Au total, ils ont abattu froidement onze personnes. Venus «venger le prophète» Mahomet qui avait été caricaturé dans Charlie Hebdo, ils ont tué leur 12e victime, un policier, Ahmed Merabet, dans leur fuite, quelques mètres plus loin, boulevard Richard-Lenoir.
Des hommages sobres et en petit comité ont été rendus jeudi matin aux victimes. Il s'agit de la première cérémonie de commémoration des attaques de janvier 2015 depuis le verdict rendu par la cour d'assises spéciale de Paris mi-décembre, qui a prononcé des peines de quatre ans de prison à la perpétuité contre treize personnes reconnues coupables d'avoir assisté les auteurs.
Une vingtaine de personnalités, dont le directeur de Charlie Hebdo, Riss, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, la maire de Paris Anne Hidalgo, François Hollande, président de la République au moment des attentats, et des représentants des cultes ont pris part à ces courts hommages marqués par des minutes de silence et dépôts de gerbes, et ponctués de «Marseillaise».