Mardi 5 Janvier 2021 – point sur le Coronavirus le 4 janvier au soir :
Les hospitalisations pour Covid-19 ont continué d'augmenter au cours des dernières 24 heures, et 380 patients sont décédés, selon les chiffres publiés lundi par Santé publique France. Le nombre de patients Covid hospitalisés s'élève à 24.962 --soit 182 de plus que dimanche--, au plus haut depuis le 21 décembre. Le nombre de malades en réanimation est quasiment stable, à 2.657, contre 2.665 la veille, et 246 nouvelles admissions.
Quelque 4.022 cas confirmés du Covid-19 ont été enregistrés lundi, contre 12.489 dimanche, les chiffres de début de semaine marquant toujours un creux car moins de tests sont réalisés le week-end. Cette donnée quotidienne a énormément varié depuis la mi-décembre, oscillant entre quelque 3.000 et plus de 21.000. Mais toujours loin, en moyenne, de l'objectif gouvernemental de descendre à 5.000 cas par jour.
Le taux de positivité, qui mesure le pourcentage de personnes positives au Covid-19 sur l'ensemble des personnes testées, est stable par rapport à dimanche, à 5,2%, après plusieurs jours de hausse. Avec 380 décès à l'hôpital en 24 heures (116 dimanche, 157 samedi), la maladie a désormais tué 65.415 personnes depuis le début de l'épidémie, précise l'agence sanitaire.
Face à un déluge de critiques sur le démarrage très lent de sa campagne de vaccination contre le Covid-19, le gouvernement a promis lundi une accélération, avec des piqûres pour tous les soignants à risques et non plus seulement dans les Ehpad. "Je peux vous dire qu'aujourd'hui nous aurons réalisé plusieurs milliers de vaccinations dans tout le pays, ça va monter en puissance et ça montera encore plus en puissance à partir de mercredi, jeudi, vendredi", s'est défendu lundi le ministre de la Santé Olivier Véran lors d'une visite à l'hôpital Hôtel-Dieu à Paris. Au 1er janvier, seulement 516 personnes avaient été vaccinées dans les Ehpad, selon le ministère de la Santé, loin de l'Allemagne, où 200.000 personnes ont déjà reçu une première piqûre.
Mardi 5 Janvier 2021 – Vaccins : l'exécutif face à une tempête politique :
Emmanuel Macron avait tenté d'éteindre la polémique sur la stratégie vaccinale de la France lors de son allocution du 31 décembre. «Je ne laisserai pas (...) une lenteur injustifiée s’installer : chaque Français qui le souhaite doit pouvoir se faire vacciner. De manière sûre et dans le bon ordre, en commençant par ceux qui présentent le plus de risques», avait déclaré le chef de l'Etat, dans ce qui semblait être un désaveu pour le ministre de la Santé Olivier Véran. Quelques heures avant les vœux du Président, celui-ci avait d'ailleurs annoncé dans plusieurs tweets un bouleversement du calendrier de vaccination, avec une possibilité pour les soignants âgés de plus de 50 ans de se faire vacciner dès ce lundi 4 janvier, plusieurs semaines avant la date initialement prévue. En quelques heures, la lenteur «assumée» par le ministre quelques jours plus tôt avait donc été remisée.
Au 1er janvier, seules 516 personnes avaient été vaccinées en France, d'après le ministère de la Santé. En Allemagne, selon l'institut Robert Koch, 238 809 personnes ont reçu une dose de vaccin au 3 janvier, dont plus de 40 000 sur les dernières 24 heures.
La controverse est d'abord venue des chercheurs. Le généticien Axel Kahn, qui compte parmi ceux qui réclament avec le plus de vigueur une accélération, a publié samedi une tribune au vitriol, dénonçant un «désastre au démarrage». La semaine dernière, l'Académie de médecine avait rejoint le chœur des scientifiques sceptiques quant à la stratégie de l'exécutif. «La campagne nationale d’immunisation contre la Covid-19 doit être exemplaire dans un pays qui a tant contribué à l’élimination des maladies infectieuses par la vaccination», appelait l'Académie dans un communiqué jeudi dernier.
Mardi 5 Janvier 2021 – Macron vendredi à Jarnac pour le 25e anniversaire de la mort de Mitterrand :
Le chef de l'Etat se recueillera en fin de matinée sur la tombe de son prédécesseur, décédé le 8 janvier 1996 à 79 ans, avant de visiter sa maison natale, devenue un musée dans la petite ville située entre Angoulême et Cognac. Il sera accompagné par des membres de la famille Mitterrand et par des proches de l'ancien chef d'Etat socialiste, dont l'ex-président François Hollande et Hubert Védrine, ancien ministre et actuel président de l'Institut François Mitterrand. Cette célébration marque le début d'une série d'anniversaires, dont ceux du 40e anniversaire de l'élection de François Mitterrand le 10 mai 1981 et de l'abolition de la peine de mort le 9 octobre de la même année.
Emmanuel Macron marquera cet anniversaire quelques semaines après avoir célébré le 50e anniversaire du décès du général de Gaulle le 9 novembre à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne). Depuis son arrivée à l'Elysée, il a rarement fait référence à l'ancien président socialiste. "La ligne que je veux avoir pour la France est celle que je qualifierais de gaullo-mitterrandienne: c'est l'indépendance de la France, c'est-à-dire une France forte, qui fasse ses réformes, qui soit crédible et qui soit forte en Europe", avait-il cependant déclaré lors du débat de l'entre-deux tours de la présidentielle en mai 2017.
Mardi 5 Janvier 2021 – Les émissions de CO2 du transport aérien ont suivi l'effondrement du trafic en 2020 :
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) produites par le transport aérien ont chuté de plus de moitié en 2020 en Europe, suivant l'effondrement du trafic aérien sur le continent, a annoncé lundi Eurocontrol. Entre janvier et novembre, les émissions de CO2 ont baissé de 56,7% quand le trafic aérien plongeait de 54%, rapporte l'organisme européen de surveillance du trafic aérien. Ce dernier a chuté de 55% sur l'ensemble de l'année avec 5 millions de vols au départ ou à l'arrivée d'un aéroport européen, contre 11,1 millions en 2019.
La chute est générale, plus marquée dans des pays comme la Croatie (-73,3%) ou la République tchèque (-70,6%), qu'aux Pays-Bas (-41,7%) ou en Belgique (-30,6%). En Allemagne, les émissions dues au trafic aérien ont baissé de 52,4%, en France de 55,5%, au Royaume-Uni de 59,4% et en Italie de 64,4%.
La baisse légèrement plus accentuée des émissions par rapport au trafic s'explique notamment par une absence de congestion du ciel européen depuis la pandémie, permettant des trajectoires de vol plus directes et moins de circuits d'attente au-dessus des aéroports. Elle est également due à l'écroulement du trafic long courrier, encore plus touché que les vols domestiques ou continentaux. Or ceux-ci sont les plus émetteurs de CO2.
D'une manière générale, plus le vol est long plus il concourt aux émissions, relève Eurocontrol, s'appuyant sur des données de 2019. Cette année-là, les vols de plus de 1.500 km ont représenté 30% des vols au départ d'un pays européen et 75% des émissions de CO2, quand les vols inférieurs à 500 km représentaient 24% du trafic et moins de 4% des émissions.
Mardi 5 Janvier 2021 – Boris Johnson reconfine l'Angleterre, les contaminations flambent :
Confronté à la propagation alarmante du nouveau variant du coronavirus plus contagieux et au risque de submersion du système de santé, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi soir le reconfinement de l'Angleterre jusqu'à la mi-février. Le plus haut niveau de restrictions imposé à près de 80% de la population anglaise n'a pas suffi à enrayer la propagation du nouveau variant, 50 à 70% plus contagieux selon les scientifiques britanniques, a souligné le chef du gouvernement conservateur lors d'une allocution télévisée. Dans les hôpitaux anglais, le nombre de patients atteints par le virus, près de 27.000 a "augmenté de près d'un tiers" en une semaine et dépasse de 40% le plus haut du pic de la première vague, a-t-il souligné.
"Il est clair que nous devons faire plus" pour "prendre le contrôle" du nouveau variant", a déclaré Boris Johnson. "Nous devons ainsi entrer dans un confinement national qui soit assez fort pour maîtriser ce variant". Comme lors du premier confinement au printemps et contrairement au deuxième en novembre, les écoles seront fermées et passeront à l'enseignement à distance dès mardi. Si le Parlement doit débattre mercredi de ces mesures, Boris Johnson a appelé la population à suivre les règles immédiatement. Le confinement doit entrer en vigueur dès mercredi à 00H01. Si les conditions sont réunies, le confinement sera levé à la mi-février, échéance à laquelle, espère Boris Johnson, tous les plus de 70 ans seront vaccinés grâce à l'accélération de la campagne lancée le 8 décembre et désormais menée avec deux vaccins, le Pfizer/BioNTech et l'AstraZeneca/Oxford.
Avec plus de 75.000 morts, le Royaume-Uni est l'un des pays d'Europe les plus endeuillés par le Covid-19 et la tendance s'est aggravée ces dernières semaines. Le bilan des contaminations publié chaque jour dépasse les 50.000, et tutoyait même les 59.000 lundi.
Mardi 5 Janvier 2021 – Accusé d'inceste, le politologue Olivier Duhamel démissionne de ses fonctions :
Accusé d'inceste sur un de ses beaux-fils dans un livre à paraître jeudi, le politologue Olivier Duhamel a annoncé lundi mettre fin à l'ensemble de ses fonctions, dont celle de président de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP). "Étant l’objet d’attaques personnelles, et désireux de préserver les institutions dans lesquelles je travaille, j’y mets fin à mes fonctions", écrit sur Twitter le politologue, qui anime par ailleurs une émission sur Europe 1 et est chroniqueur sur LCI. Le Monde et L'Obs dévoilent lundi les bonnes feuilles de l'ouvrage de la juriste Camille Kouchner, "La Familia grande" (Ed. Seuil), dans lequel elle accuse son beau-père, Olivier Duhamel, d’avoir agressé sexuellement son frère jumeau quand il avait 14 ans.
"J'avais 14 ans et j’ai laissé faire (…). J’avais 14 ans, je savais et je n’ai rien dit", écrit Camille Kouchner, maîtresse de conférences en droit de 45 ans, selon des extraits du livre. Elle et son frère sont les enfants de l'ex-ministre Bernard Kouchner et de la professeure de droit Evelyne Pisier (morte en 2017), qui avait ensuite épousé le politologue Olivier Duhamel. Dans son livre, Camille Kouchner assure que les agressions sexuelles se sont répétées pendant des années. "Mon livre raconte à quel point beaucoup de gens étaient au courant", assure-t-elle dans un entretien à L'Obs. "Bien sûr, j’ai pensé que mon livre pouvait paraître obscène à cause de la notoriété de ma famille. Puis je me suis dit: c’est justement pour ça qu’il faut le faire", dit-elle aussi.
"Un lourd secret qui pesait sur nous depuis trop longtemps a été heureusement levé", a réagi Bernard Kouchner dans un communiqué transmis à l'AFP par son avocate Maryline Lugosi. « J'admire le courage de ma fille Camille ».
Mardi 5 Janvier 2021 – Rwanda: Edouard Balladur va ouvrir ses archives :
L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur a annoncé lundi l'ouverture prochaine de ses archives sur le Rwanda, à quelques semaines de la remise d'un rapport d'historiens sur le rôle controversé de Paris pendant le génocide de 1994.
"J'ai décidé d'autoriser le moment venu l'ouverture de mes archives de Premier ministre, afin que chacun puisse librement constater ce que furent nos actions et ses résultats", écrit M. Balladur, qui fut entre 1993 et 1995 le chef d'un gouvernement de droite dit "de cohabitation", sous la présidence socialiste de François Mitterrand.
Dans sa déclaration, M. Balladur défend notamment l'Opération Turquoise, une intervention militaro-humanitaire lancée par Paris sous mandat de l'ONU entre juin et août 1994, qui a selon lui "assuré la sauvegarde des victimes quelles qu'elles soient et dissuadé la poursuite des violences".
Les détracteurs de Turquoise estiment que cette opération visait en réalité à soutenir le gouvernement génocidaire hutu, et s'inscrivait dans une stratégie de longue date menée notamment par la présidence française. Les archives de M. Balladur "vont faire apparaître que le gouvernement de l'époque et l'armée n'avaient rien à se reprocher", a déclaré à l'AFP un ancien conseiller du Premier ministre, Hugues Hourdin. "M. Balladur aimerait que les doutes soient levés sur l'action du gouvernement qu'il a conduit, il s'agit de purger ce débat lancinant depuis 25 ans", a-t-il ajouté.
Mardi 5 Janvier 2021 – Appel au secrétaire d'État, refus de sa défaite : Donald Trump divise les républicains :
À la veille des élections sénatoriales spéciales en Géorgie, les républicains sont divisés. Dimanche, le «Washington Post» a publié l'enregistrement d'un appel entre Donald Trump et Brad Raffensperger, le secrétaire d'État de Géorgie, au cours duquel le président américain demande à l'élu républicain de «trouver» les quelques 11 000 voix de retard qui lui ont coûté une victoire en Géorgie, un bastion républicain dans lequel Joe Biden s'est imposé. Un «abus de pouvoir éhonté» selon Kamala Harris, qui a dimanche fait campagne en faveur de Raphael Warnock et Jon Ossoff, ce dernier insistant sur le silence de leurs adversaires républicains après cet appel : «Si David Perdue et Kelly Loeffler avaient une once de décence, une once d'intégrité, ils défendraient les électeurs de Géorgie de ce type d'attaque», a-t-il accusé dimanche. Mais de telles accusations n'ont pas été rejetées par la majorité des républicains, à l'image du bloc formé au Sénat lors du procès en destitution de Donald Trump, il y a à peine un an.
Mais en accusant la société Dominion d'avoir truqué les votes et les autorités d'avoir «jeté» des bulletins, Donald Trump met le doute sur la probité des élections à la veille d'un scrutin crucial : si les démocrates venaient à remporter ces deux sièges, le Sénat aurait une égalité entre démocrates et républicains. Et en cas d'égalité, le vice-président est la 101ème voix appelée pour trancher : en l'occurence, Kamala Harris, qui prêtera serment le 20 janvier prochain. Cela permettrait aux démocrates d'avoir une majorité à la Chambre des représentants et de faire voter leurs réformes et validations de nominations au Sénat. Une crainte pour les républicains, alors que Donald Trump semble adopter une politique de la terre brûlée envers ce parti dont il a profondément changé l'électorat. «Si nous nommons Trump, nous serons détruits... et nous l'aurons mérité», avait prédit en mai 2016 Lindsey Graham, sénateur républicain de Caroline du Sud, devenu proche du milliardaire après son élection.
Mardi 5 Janvier 2021 – La mystérieuse disparition du milliardaire Jack Ma, fondateur d'Alibaba :
Jack Ma n'a plus été vu en public depuis le 24 octobre. Ce jour-là, le milliardaire chinois fondateur de la plateforme de commerce Alibaba avait critiqué les régulateurs financiers de son pays, appelant à des réformes, lors d'une conférence à Shanghai, rapporte Reuters.
La riposte des autorités chinoises avait été presque immédiate. L'homme d'affaires de 56 ans avait été convoqué et il avait subi une série de revers économiques. L'entrée en bourse d'Ant Group, filiale financière d'Alibaba, avait été suspendue au dernier moment en novembre par le pouvoir chinois. Accusée de «concurrence déloyale», elle doit également réformer ses activités pour se recentrer sur son activité d'origine de paiement en ligne. Une enquête avait par ailleurs été ouverte fin décembre contre Alibaba pour «suspicion de pratiques monopolistiques».
L'absence de Jack Ma a été remarquée lors de la finale d'une émission dans laquelle il était juré, «Africa’s Business Heroes», relate vendredi le «Financial Times». Celle-ci serait dû à un «conflit d'emploi du temps», a fait valoir lundi auprès de Reuters une porte-parole d'Alibaba.
Ce n'est pas la première fois que des puissants hommes d'affaires chinois sont contraints au silence, comme l'expliquait «Le Monde» qui a dressé une liste d'entrepreneurs arrêtés ces derniers mois après avoir formulé des critiques envers le pouvoir chinois. «Je crois que parmi les hommes les plus riches de Chine, peu d'entre eux connaissent une bonne fin», avait déclaré Jack Ma en 2016, selon «Forbes». Lui figure dans ce groupe des plus grosses fortunes de Chine, même s'il a perdu la première place du classement en septembre dernier au profit de Zhong Shanshan, à la tête d'une entreprise de boissons populaires, d'après Bloomberg.
Mardi 5 Janvier 2021 – Covid-19 : Véran annonce que les Français vont pouvoir s’inscrire pour se faire vacciner :
Invité sur RTL mardi matin, Olivier Véran a répondu aux critiques sur la lenteur de la vaccination contre le covid-19 en France en affirmant qu’elle allait bientôt rattraper le rythme de ses voisins européens.
Pas assez rapide, pas assez bien organisée, pas assez claire, la campagne de vaccination en France a commencé avec un flot de critiques à l’encontre du gouvernement. Invité sur RTL mardi matin, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a répondu à la polémique en affirmant que le rythme allait bientôt rejoindre celui de nos voisins européens, qui à l’image du Royaume-Uni et de l’Allemagne, comptent déjà des milliers de personnes vaccinées. «On a dépassé les 2 000 vaccinations hier, d'ici jeudi on va augmenter encore de façon très importante, on va être sur une courbe exponentielle», a-t-il affirmé, expliquant que la France va «amplifier, accélérer et simplifier» sa stratégie vaccinale.
Jusque-là réservée à un nombre limité de personnes, la vaccination devrait être ouverte fin janvier à toutes pour les personnes de 75 ans et plus ainsi qu’aux «pompiers et aux aides à domicile de 50 ans et plus». Dès lundi, les soignants de 50 ans et plus ont eu eux aussi la possibilité de se faire vacciner.
Par ailleurs, Oliver Véran a annoncé que tous les Français qui souhaitent se faire vacciner vont pouvoir s’inscrire afin de se signaler. «Nous allons ouvrir dans les prochains jours une inscription possible pour les Français qui le souhaitent par internet, par téléphone sans doute, et pourquoi pas par l'application TousAntiCovid, pour que les Français qui souhaitent se faire vacciner puissent le faire savoir, s'inscrire et puissent prendre des rendez-vous», a indiqué le ministre de la Santé, précisant qu’il en dirait plus jeudi lors de la conférence de presse prévue pour faire le point.
Mardi 5 Janvier 2021 – Vaccination: les pompiers prêts à aider :
Les plus de 250.000 pompiers de France sont prêts à se mobiliser aux côtés de l'Etat pour aider à accélérer la vaccination contre le Covid-19, a annoncé mardi leur fédération.
Tout comme les associations de collectivités locales (maires, départements, régions), la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) souhaite "être associée à l’organisation et au déploiement de cette campagne (...) dans le cadre d’une gestion de proximité".
"Les 253.000 sapeurs-pompiers de France, techniciens du secours d’urgence et des 12.523 membres de leur service de santé et de secours médical (médecins, pharmaciens, infirmiers…)" sont disponibles pour mobiliser "tous leurs moyens" pour y participer "sous la coordination des préfets, des agences régionales de santé et des collectivités territoriales", souligne-t-elle dans un communiqué.
Avec leurs plus de 6.000 casernes réparties à travers tout le territoire, "les pompiers de France sont prêts à concourir à cet effort national aux côtés des différents acteurs, hospitaliers et libéraux, du système de santé, comme lors de la campagne de vaccination contre la grippe H1N1 en 2009 et comme ils le font dans la gestion de la crise sanitaire (actuelle) depuis le début", dit la FNSPF.
Mardi 5 Janvier 2021 – Donald Trump : la piste écossaise pour ne pas assister à l'investiture de Joe Biden ? :
Donald Trump quitterait-il les États-Unis pour ne pas assister à l'investiture de Joe Biden ? C'est une possibilité, selon le «Sunday Post». Le journal écossais a révélé que l'atterrissage d'un Boeing 757 militaire, parfois utilisé par le président sortant, était prévu à l'aéroport de Prestwick, le 19 janvier. En novembre dernier, des avions américains ont effectué un vol de reconnaissance au-dessus de Turnberry, où se situe un club de golf de la Trump Organization, ouvrant les spéculations : Donald Trump pourrait avoir prévu un séjour en Écosse pour éviter d'assister à la prestation de serment de son ancien adversaire Joe Biden.
Interrogé fin novembre, trois semaines après l'annonce de la victoire de Joe Biden, Donald Trump avait refusé de dire s'il assisterait à l'investiture de son successeur, comme il est de tradition : «J'ai ma réponse mais je ne veux pas la donner pour l'instant. Il s'est passé une chose sans précédent, les gens sont peut-être passés à côté mais pas nous. Nous avons trouvé des centaines de milliers de votes... quand ils n'autorisent pas un scrutateur, qui est une personne sacrée dans notre pays et les gens ne savent pas ce qu'est un scrutateur, un scrutateur est considéré comme sacré dans notre pays, quand ils les font sortir des pièces.» Deux mois plus tard, à 15 jours de la prestation de serment de Joe Biden, Donald Trump crie toujours à la fraude électorale et n'admet toujours pas sa défaite, malgré le vote du collège électoral. Il avait promis de quitter la Maison-Blanche en cas de défaite au collège électoral, mais avait estimé que les grands électeurs «feraient une erreur» en cas de victoire du démocrate : «Cette élection était frauduleuse. Ça donne Biden battant Obama et les votes d'Obama dans les zones qui comptent le plus au niveau de l'élection, les États bascule. Et pourtant, il perd contre Obama partout. Mais il bat Obama dans les États bascule qui comptent en terme d'élection.»
La vie post-Maison-Blanche de la famille Trump est suspendue à ce déni. Melania Trump a déjà entamé des travaux à Mar-a-Lago et a visité une école pour leur fils Barron à Fort Lauderdale, mais leur installation dans la «Maison-Blanche d'hiver» est compromise : un contrat signé en 1993 stipule que le club ne peut être utilisé comme résidence principale. L'accord avait été passé pour accepter que Mar-a-Lago perde son statut de lieu résidentiel et devienne un établissement lucratif, bénéficiant ainsi d'une fiscalité avantageuse, les voisins des lieux avaient fait changer le statut de la propriété acquise par le milliardaire en 1985. Il en est de même pour le statut de propriété historique, qui empêche toute installation. «Pour éviter une situation embarrassante pour tout le monde et donner au président le temps de trouver une autre résidence dans la région, nous vous faisons confiance pour travailler avec son équipe pour leur rappeler les paramètres de l’accord. Palm Beach a de nombreuses résidences en vente, il peut certainement en trouver une qui réponde à ses besoins», a écrit Reginald Stambaugh, avocat de la famille DeMoss, des voisins de Mar-a-Lago, dans une lettre adressée à la mairie de Palm Beach et au Secret Service.
Mardi 5 Janvier 2021 – L'efficacité maximale du vaccin BioNTech est non garantie si la deuxième injection est retardée :
Le laboratoire BioNTech a prévenu mardi que l'efficacité maximale de son vaccin contre le Covid-19 n'était pas démontrée si la deuxième injection est retardée, stratégie appliquée ou envisagée par plusieurs pays pour vacciner plus de personnes. "L'efficacité et la sécurité du vaccin n'ont pas été évaluées pour d'autres calendriers de dosage" que les deux injections espacées de 21 jours appliquées lors de l'essai clinique, a expliqué l'entreprise allemande, qui a développé avec l'américain Pfizer le premier vaccin autorisé aux Etats-Unis et dans l'UE.
Face aux stocks limités de ce produit, le Danemark a annoncé lundi espacer jusqu'à six semaines les deux doses; le Royaume-Uni, qui a autorisé le vaccin avant l'UE, début décembre, laisse s'écouler jusqu'à 12 semaines entre les deux injections. "De cette manière, nous pourrons vacciner plus de monde dès maintenant", a expliqué le chef de l'Agence nationale danoise de la Santé, Søren Brostrøm, interrogé par la télévision publique TV2, soulignant que cette analyse se fondait sur la documentation présentée par les laboratoires qui fait état d'une seconde dose reçue "entre 19 et 42 jours" après la première. En Allemagne, le ministère de la Santé a demandé aux autorités sanitaires d'évaluer les options pour rallonger le délai, selon un document consulté lundi par l'AFP.
Mardi 5 Janvier 2021 – Ancienne ministre, Agnès Buzin rejoint l'Organisation Mondiale de la Santé :
L'ancienne ministre française de la Santé Agnès Buzyn a confirmé mardi sa nomination à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à Genève, où elle sera chargée du suivi des questions multilatérales. "Je vous confirme" avoir rejoint le 4 janvier le cabinet du directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, a-t-elle déclaré à l'AFP, confirmant une information de l'Opinion. Contactée par l'AFP, l'agence onusienne basée à Genève, n'était pas joignable dans l'immédiat pour préciser le rôle que sera amenée à jouer l'ex-ministre âgée de 58 ans.
Cette nomination marque une nouvelle étape dans la carrière d'Agnès Buzyn. Novice en politique, cette médecin spécialiste des leucémies et de la greffe de moelle, est inconnue du grand public lorsqu'elle est nommée en mai 2017 au sein du gouvernement d'Edouard Philippe. En février 2020, au tout début de l'épidémie de coronavirus, elle quitte son poste pour remplacer au pied levé Benjamin Griveaux, candidat de la majorité à la mairie de Paris et éclaboussé par un scandale sexuel.
A l'issue d'une campagne calamiteuse, l'ancienne ministre, qui confiait dans l'entre deux tours des municipales avoir quitté son ministère "en pleurant", arrive troisième au second tour et doit se contenter d'un mandat de conseillère municipale dans le 17e arrondissement de Paris. Plus encore que son score décevant, ce sont des confidences publiées par Le Monde au sur-lendemain du 1er tour qui ont signé sa disgrâce. Elle disait avoir voulu "mettre fin à cette mascarade" des élections avant leur tenue en raison de l'épidémie qui s'annonçait, expression qu'elle a ensuite regrettée. En retrait depuis son échec électoral, celle qui a remis pendant plusieurs semaines sa blouse de médecin à l'hôpital Percy à Clamart ne s'est exprimée publiquement qu'à trois reprises: dans les colonnes du Figaro en mai pour dénoncer "un emballement médiatique d'une violence inouïe, des propos complotistes, antisémites, sur les réseaux sociaux".