Jeudi 17 Décembre 2020 – point sur le Coronavirus le 16 Décembre au soir :
La France, sortie mardi d'un deuxième confinement remplacé par un couvre-feu nocturne depuis 20H00, enregistre pour la semaine écoulée une moyenne d'environ 12.000 nouveaux cas positifs chaque jour, bien au-delà de l'objectif des 5.000 cas quotidiens fixé par l'exécutif. Plus de 17.000 nouveaux cas de contamination par le Covid-19 ont eu lieu au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres de Santé publique France mercredi, au lendemain de la levée du deuxième confinement. Précisément 17.615 personnes supplémentaires ont été testées positives, contre 11.532 mardi. Le taux de positivité des tests est resté stable à 6,2%.
La pression sur les services de réanimation continue de s'alléger puisqu'ils accueillaient mercredi 2.840 patients atteints du Covid-19, contre 2.871 la veille. Les admissions étaient au nombre de 220, ces dernières 24 heures, contre 211 la veille.
Le nombre de patients en réanimation, utile pour évaluer la pression sur les services hospitaliers, était descendu sous la barre des 3.000 jeudi dernier pour la première fois depuis fin octobre. Le nombre total de personnes hospitalisées s'élève à 25.282 (dont 1.664 nouvelles admissions), un chiffre relativement stable par rapport à mardi (25.207).
Au cours des dernières 24 heures, 292 personnes sont décédées à l'hôpital, portant le total des décès depuis le début de l'épidémie en mars dernier, à 59.361, dont 40.942 à l'hôpital.
Jean Castex a de son côté dévoilé mercredi la stratégie vaccinale du gouvernement, en promettant la "transparence" pour susciter la "confiance". Les exposés du Premier ministre et du ministre de la Santé, Olivier Véran, devant les députés ont été suivis d'un débat sans vote, avant le même exercice prévu jeudi matin devant le Sénat, à majorité de droite. Conscient qu'il "ne faut pas rater ce virage" des vaccins, après avoir connu des cafouillages sur les tests et les masques, Jean Castex a expliqué conditionner le coup d'envoi de la campagne vaccinale à l'autorisation de mise sur le marché de l'Agence européenne du médicament, "attendue pour le 21 décembre", et à un avis de la Haute autorité de santé rendu "dans la foulée". La France sera livrée "d'ici la fin de l'année" d'environ 1,16 million de doses de vaccin contre le Covid-19, a précisé le Premier ministre, puis "677.000 doses supplémentaires autour du 5-6 janvier" et "environ 1,6 million de doses en février".
Jeudi 17 Décembre 2020 – Emmanuel Macron diagnostiqué positif au coronavirus :
Emmanuel Macron a été diagnostiqué positif au coronavirus, a annoncé l'Elysée jeudi matin.
Après le diagnostic établi par "des tests RT-PCR réalisés dès l’apparition de premiers symptômes", le chef de l'Etat "s’isolera pendant 7 jours" mais "continuera de travailler et d’assurer ses activités à distance", ajoute la présidence dans un communiqué
Son Premier ministre Jean Castex est un de ses cas contacts. Matignon, qui précise "qu'il ne présente aucun symptôme de la maladie", a indiqué qu'il "se place à l'isolement" et n'ira pas au Sénat présenter le plan de stratégie vaccinale. "Son agenda va être adapté de manière à ce qu'il puisse travailler en distanciel pendant les sept prochains jours. Par mesure de précaution, un test PCR a été réalisé dès ce (jeudi) matin, les résultats sont attendus sous peu".
Jeudi 17 Décembre 2020 – Covid-19: de nombreux parlementaires "cas contacts" d'Emmanuel Macron s'isolent :
Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), "cas contact" d'Emmanuel Macron testé positif au Covid-19, s'est isolé, a indiqué jeudi la présidence de l'institution dans un communiqué.
Le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau (MoDem), qui a vu à plusieurs reprises le chef de l'Etat cette semaine, notamment lundi avec la Convention citoyenne pour le climat, s'est également placé à l'isolement, a annoncé son entourage à l'AFP.
Certains présidents de groupes politiques comme Valérie Rabault (PS) ou Olivier Becht (Agir ensemble) qui, comme le président de l'Assemblée nationale, ont déjeuné mardi avec le chef de l'Etat, ont annulé leurs rendez-vous ou se sont isolés, ont indiqué à l'AFP des sources parlementaires.
Jeudi 17 Décembre 2020 – Attentats de janvier 2015 : des peines allant de 4 ans de prison à la perpétuité :
Mohamed Belhoucine, présumé mort en Syrie et qui était jugé par défaut, a été condamné à la plus lourde peine, soit la perpétuité. L'ex-compagne de Coulibaly, Hayat Boumeddiene, en fuite en Syrie, et Ali Riza Polat, présenté comme le "bras droit" du tueur de l'Hyper Cacher, ont pour leur part écopé de 30 ans de réclusion.
Près de six ans après l'onde de choc des attentats de janvier 2015, la cour d'assises spéciale de Paris a prononcé des peines de quatre ans de prison à la perpétuité contre quatorze personnes reconnues coupables d'avoir assisté les auteurs des attaques contre Charlie Hebdo, une policière de Montrouge et l'Hyper Cacher. Considéré comme la "pièce maîtresse" de la préparation des attentats, Ali Riza Polat, un Franco-Turc de 35 ans, a été condamné à trente ans de réclusion criminelle pour "complicité" des crimes "terroristes" commis par les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amédy Coulibaly.
L'avocat général avait requis contre lui la réclusion criminelle à perpétuité. Son avocate Isabelle Coutant-Peyre a immédiatement annoncé devant la presse l'intention de son client de faire appel. Jugée par défaut, la compagne en fuite d'Amédy Coulibaly, Hayat Boumeddiene, a écopé de la même peine de trente ans de prison, ainsi que l'avait réclamé le parquet. Mohamed Belhoucine, présumé mort en Syrie et qui était lui aussi jugé par défaut, a été condamné à la plus lourde peine, la perpétuité.
Ce verdict, rendu au terme de cinquante-quatre jours d'audience aussi intenses que chaotiques, a été accueilli en silence par les nombreuses parties civiles qui s'étaient pressées dans la salle, proches et familles des 17 personnes tuées par les frères Kouachi et Amédy Coulibaly. Les condamnés, encadrés de nombreux policiers dans leurs box vitrés, ont eux écouté le verdict sans manifester de réaction.
Jeudi 17 Décembre 2020 – L'anticipation d'un Brexit dur provoque des bouchons à Calais :
Les embouteillages s'accumulent dans les environs de Calais, alors que le trafic a fortement augmenté en prévision d'un Brexit sans accord avec l'Union européenne, qui rétablirait les contrôles aux frontières.
Quelque 16 000 camions attendus sur la journée entre la France et la Grande-Bretagne : de longues files de poids-lourds se sont formées mercredi autour de Calais, un effet «pré-Brexit» dû à l'anticipation de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne. L'affluence mercredi, après déjà une journée rouge la semaine dernière est «la plus forte qu'on ait connue depuis le début du mois», du «jamais vu» relève pour l'AFP Paul-François Schira, sous-préfet en charge du Brexit.
Quelque 8000 poids-lourds devaient transiter à destination du Royaume-Uni ce mercredi, et autant de retour de la traversée de la Manche, estime-t-il. Contre 12 000 en moyenne quotidienne dans les deux sens.
Dans la matinée, des policiers filtraient déjà à une quarantaine de kilomètres de Calais des poids-lourds à l'arrêt sur l'A16, pour réguler les flux. Des «zones de stockage» de camions en amont de Calais avaient aussi été activées par la préfecture pour prévenir l'engorgement total aux terminaux.
En début d'après-midi, la congestion avait gagné les abords du tunnel sous la Manche et du port, avec des files à perte de vue. Comme à chaque occasion similaire, des dizaines de migrants tentaient du coup de s'introduire dans les remorques, dans un jeu du chat et de la souris avec les CRS, à haut-risque alors que le trafic se poursuivait sur d'autres voies. «Il y a des problèmes avec les migrants, des gros problèmes», peste dans la file le camionneur roumain Marian Dobre, 45 ans, «pas content» du tout de la situation.
Jeudi 17 Décembre 2020 – Sans masque, Melania Trump fait la lecture à des enfants hospitalisés :
La distance était respectée, certains enfants écoutaient même Melania Trump depuis d'autres pièces. Mais mardi, lors de sa visite au Children's National Hospital, la First Lady a choisi de retirer son masque, contrevenant aux consignes en vigueur dans l'établissement hospitalier, pour faire la lecture aux jeunes patients. La porte-parole du Children's National Hospital a défendu cette absence de masque dans un communiqué, évoquant les règles de Washington, selon lesquelles «le port du masque n'est pas requis lorsque la personne qui donne un discours est à plus de deux mètres de distance du public», alors que l'hôpital demande aux visiteurs, patients et personnels d'être masqués tout le temps. «Durant tout l'événement, la First Lady se trouvait à plus de quatre mètres des autres, dans un atrium de quatre étages. La visite, diffusée à 325 patients hospitalisés, a suivi ces règles», a assuré Diana Troese. Les équipes de Melania Trump, contactées par CNN, n'ont pas répondu à leurs questions. Contrairement à son mari, Melania Trump a rapidement appelé au port du masque. Mais elle ne s'y est pas souvent pliée en public. Elle a contracté le Covid-19 en même temps que Donald Trump, fin septembre, souffrant d'une forme plus bénigne que lui, hospitalisé durant trois nuits et bénéficiant d'un traitement expérimental.
Tous les ans depuis l'élection de son mari, Melania Trump se rend dans cet hôpital de Washington pour aller à la rencontre des petits patients à quelques jours de Noël, accompagnée du Père Noël. A la toute fin du mois de novembre, elle avait dévoilé dans une vidéo les décorations installées à la Maison-Blanche, où les visites publiques sont maintenues malgré la pandémie de Covid-19.
Jeudi 17 Décembre 2020 – La stratégie suédoise de nouveau en difficulté face à la deuxième vague :
Malgré un durcissement des autorités ces dernières semaines, la Suède et sa stratégie atypique contre le coronavirus sont de nouveau mises en grande difficulté par une redoutable deuxième vague que le pays nordique a longtemps cru pouvoir éviter. Services de réanimation sous tension, demande de renfort de tout le personnel sanitaire qualifié à Stockholm, mortalité jusqu'à dix fois supérieure à ses voisins nordiques: cet automne, la stratégie suédoise, moins stricte face à l'épidémie, répète son bilan très médiocre du printemps. "Malheureusement, le niveau de contamination ne diminue pas (...) et c'est très inquiétant", a affirmé à l'AFP le directeur sanitaire de la région de Stockholm, Björn Eriksson, décrivant "une pression extrême sur le système de santé". Après avoir déjà demandé le renfort à tout le personnel sanitaire qualifié, notamment des cliniques privées, il a ordonné mardi l'annulation de toutes les opérations non urgentes dans la région.
En début de semaine, les hospitalisations liées au Covid en Suède ont égalé leur pic du 20 avril, avec près de 2.400 patients traités - même si la proportion en soins intensifs est deux fois moindre qu'au printemps, autour de 10%. Le nombre de morts a atteint 7.802 mercredi - dont plus de 1.800 depuis début novembre - et celui de nouveaux cas tourne autour d'un niveau record, au-delà de 6.000 par jour en moyenne, selon les données officielles.
Sans masque, ni fermeture des bars, restaurants et magasins, ni quarantaine obligatoire, la Suède s'est distinguée par une stratégie basée essentiellement sur des "recommandations" et très peu de mesures coercitives. Face à la forte remontée des cas, des recommandations très strictes ont néanmoins été émises - notamment de ne fréquenter que les personnes de son foyer - mais leur non respect n'est pas sanctionné. Contrairement à une vision répandue, le pays scandinave n'a jamais visé l'immunité collective. Mais ses responsables sanitaires ont longtemps estimé que le niveau élevé de contaminations au printemps lui permettrait sans doute de contenir plus facilement une résurgence de l'épidémie sur le long terme.
Jeudi 17 Décembre 2020 – Les New-yorkais bravent la première tempête de neige de l’année :
Dans les rues, le sol goudronné a laissé place à un tapis blanc immaculé. New York fait face depuis mercredi à sa première tempête de neige de l’année. Les flocons et le vent ont commencé à s’abattre sur la ville américaine alors que les températures ont chuté à -2 degrés. Un paysage hivernal, à quelques jours de Noël, qui a ravi les habitants mais qui rend encore un peu plus compliquée la lutte contre le covid-19.
Si les restaurants sont ouverts à condition de manger dehors, la météo est venue empêcher les New-yorkais de profiter des plaisirs de la table à l’extérieur et poussé les patrons à baisser le rideau. «J’avais vraiment hâte de boire quelque chose de chaud et alcoolisé dans l’une de ces bulles en plastique que les restaurants ont installé. Mais, il faut un moyen de gâcher la fête n’est-ce pas ? J’imagine que je vais me préparer ma propre boisson et regarder par ma fenêtre», a confié une passante citée par le «New York Post». «La neige est un plaisir coupable parce que je sais bien qu’elle apporte encore plus de douleur et difficultés aux commerces qui s’en sortent déjà à peine», a commenté une autre habitante. La tempête de neige devrait se terminer vendredi et les températures plus douces, ainsi que le soleil, devraient refaire leur apparition.
Jeudi 17 Décembre 2020 – Une sonde spatiale chinoise rapporte des échantillons de Lune :
Pour la première fois depuis plus de 40 ans, des échantillons de Lune ont été rapporté sur terre. C'est la Chine qui a accompli cette prouesse. C'est une «prouesse technologique» dans l'espace : la Chine a rapporté jeudi sans encombre des échantillons de Lune, première mission de ce type en plus de 40 ans.
Le module de retour de la sonde spatiale Chang'e 5 a atterri «avec succès» durant la nuit dans la région de Mongolie intérieure (nord), a indiqué dans un communiqué l'agence spatiale chinoise (CNSA).
Ces échantillons, après analyse, permettront de mieux comprendre l'histoire lunaire. La mission a également permis d'affiner les technologies nécessaires à l'envoi d'astronautes chinois sur la Lune -un objectif de Pékin à l'horizon 2030.
La télévision publique CCTV a diffusé des images du module descendant du ciel nocturne à l'aide d'un parachute, avant de toucher le sol recouvert de neige. Des camions et des scientifiques sont ensuite venus le récupérer et le drapeau rouge aux cinq étoiles jaunes a été planté à proximité de l'engin.
Avec cette opération, la Chine devient seulement le troisième pays au monde à rapporter des échantillons de Lune, après les Etats-Unis et l'ex-URSS dans les années 1960-1970. Le président Xi Jinping a adressé ses «chaleureuses félicitations» aux équipes chargées de la mission, selon l'agence de presse officielle Chine nouvelle. «Votre brillant exploit restera toujours gravé dans la mémoire de notre patrie et de notre peuple», a souligné l'homme fort de Pékin.
Jeudi 17 Décembre 2020 – Covid-19 : Terribles records aux Etats-Unis :
Les Etats-Unis ont enregistré mercredi un très lourd bilan de plus de 3700 morts et 250 000 cas de Covid-19 en une seule journée, un double record depuis le début de la pandémie, selon les chiffres de l'université Johns Hopkins.
Le pays est confronté depuis plus d'un mois à un rebond spectaculaire de l'épidémie. Quelque 113 000 personnes sont par ailleurs actuellement hospitalisées à cause du virus, selon les données du ministère américain de la Santé. Il s'agit là aussi d'un plus haut. Précisément, le pays a déploré 3784 morts entre mardi et mercredi, selon un relevé effectué chaque jour à 20h30 locales par l'AFP des chiffres de l'université, actualisés en continu.
C'est la troisième fois que les Etats-Unis franchissent la barre des 3000 morts quotidiens en une semaine. Le précédent record de morts en 24 heures remontait à fin avril, au plus fort de la première vague -qui n'est jamais vraiment retombée dans le pays. Et les records de contaminations se sont également enchaînés depuis deux semaines. La barre des 200 000 cas quotidiens a été dépassée sur 11 des 14 derniers jours.
Les responsables sanitaires redoutaient cette flambée à la suite de la grande fête familiale de Thanksgiving, il y a trois semaines. Des millions d'Américains avaient alors voyagé pour rejoindre leurs proches. Les experts redoutent que la situation n'empire encore à l'occasion des fêtes de fin d'année.
Jeudi 17 Décembre 2020 – Présidentielle : Valérie Pécresse pour une primaire de la droite et du centre ouverte à tous :
Alors que le président de LR Christian Jacob a indiqué mercredi qu'une primaire au sein du parti ne serait organisée que si aucun candidat naturel ne parvient à émerger, Valérie Pécresse a plaidé sur Cnews pour "un candidat de la droite et du centre unique", en estimant que pour cela "il faudra une primaire, un départage, mais une primaire ouverte, que tous les Français soient amenés à se prononcer".
"Cette sélection ne peut pas être la propriété d'un parti", a ajouté Valérie Pécresse, qui vient d'engranger les soutiens de dix élus de centre droit au conseil régional d'Ile-de-France pour les élections régionales de 2021. Elle a considéré qu'avoir ce "candidat unique face à Emmanuel Macron" est "une nécessité nationale, car le président de la République emprunte le discours de la droite mais ne mène pas une politique de droite". Interrogée pour savoir si elle se présenterait à une telle primaire, alors que son nom est régulièrement cité comme possible candidate de la droite en 2022, elle a estimé qu'"aujourd'hui le temps des campagnes n'est pas venu, ni celui des campagnes régionales ni celui des campagnes nationales, parce qu'aujourd'hui, c'est la crise et que jusqu'en février mars, les Français et les Franciliens me demandent d'abord de faire ce pour quoi j'ai été élue". "A ce stade, pour l'instant, je n'envisage rien, je suis à ma tâche", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur ce qui la différencie d'Emmanuel Macron, elle a évoqué le "fossé sur le régalien", le fait qu'elle "alerte depuis des années sur la montée de l'islamisme, du communautarisme", et sa volonté d'"agir" pour "un grand plan banlieue, casser les ghettos urbains, une très grande fermeté sur le régalien, stopper l'immigration subie". "Sur tous ces sujets-là on ne peut pas être au milieu du gué".Quant au référendum sur le climat souhaité par le chef de l'Etat, elle a considéré que "faire des référendums sur qui tout le monde sera d'accord, c'est bien", mais qu'"agir, c'est mieux".
Jeudi 17 Décembre 2020 – Nigeria : Boko Haram diffuse une vidéo des lycéens enlevés présumés :
Le groupe jihadiste nigérian Boko Haram a diffusé jeudi une vidéo, dans laquelle on peut voir des dizaines de jeunes garçons, dont un explique qu'il s'agit des centaines de collégiens et lycéens enlevés à Kankara, dans le nord du Nigeria.
Le visage couvert de poussière et griffé, le jeune garçon explique faire partie de 520 élèves enlevés par "le gang de Shekau", du nom du chef historique de Boko Haram.
Des centaines de mineurs ont été enlevés vendredi soir par des hommes armés, surnommés des "bandits" dans cette région du Nigeria, opérant pour le groupe jihadiste Boko Haram, dont la zone d'influence se trouve à des centaines de kilomètres plus à l'Est. Leur nombre exact restait flou, les autorités annonçant tantôt 333 élèves portés disparus, puis 400 jeudi matin. Dans cette video, Boko Haram affirme, par la voix de ce jeune garçon, qu'ils sont 520 entre leurs mains, et que certains d'entre eux ont été tués.
Les enfants apparaissent à bout de force, entassés dans une forêt, dans des conditions sanitaires très dégradées.
La vidéo, diffusée par les canaux traditionnels du groupe, est enregistrée pour une partie en anglais, puis en langue haoussa, parlée notamment dans le nord du Nigeria. Un homme se présentant comme Abubakar Shekau diffuse ensuite un message vocal dans lequel il affirme: "Voici mes hommes et ce sont vos enfants."
Selon des informations de l'AFP, ce rapt de masse a été coordonné par le chef de gang Awwalun Daudawa en collaboration avec deux autres bandits renommés, Idi Minoriti et Dankarami, groupes armés qui terrorisent les populations dans le nord-ouest du Nigeria, et perpètrent des enlèvements contre rançon et des vols de bétail.