Mardi 1er Décembre 2020 – point sur le Coronavirus le 30 Novembre au soir :
L'épidémie de Covid-19 a fait 408 morts à l'hôpital en 24 heures, et la pression sur le système hospitalier continue sa lente décrue, selon les données de Santé publique France lundi. Ce bilan est en hausse par rapport au week-end (198 décès dimanche, 213 samedi), une différence généralement due à un effet de rattrapage du comptage des décès en début de semaine.
Le bilan global du nombre de décès en France depuis le début de l'épidémie s'élève désormais à 52.731, détaille le site de Santé publique France (SpF). Le chiffre le plus élevé de morts sur 24 heures, lors de la 2e vague, est 551, enregistré le 9 novembre. La pression continue par ailleurs de s'alléger lentement sur les hôpitaux: les services de réanimation comptaient lundi 3.739 patients Covid (contre 3.744 dimanche, 3.765 samedi et 3.871 vendredi), avec 196 nouvelles admissions sur 24 heures.
Le nombre d'hospitalisations liées au Covid est stable, s'élevant à 28.229 patients contre 28.284 la veille (28.139 samedi, 28.260 vendredi), après un pic de plus de 33.000 patients atteint le 16 novembre. Quelque 4.005 nouveaux cas de contamination ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, loin, là aussi, des pics à 60.000 cas au début du mois, précise l'agence sanitaire. Les chiffres de début de semaine marquent toujours un creux car moins de tests sont réalisés le dimanche.
Le taux de positivité (proportion du nombre de personnes positives par rapport au nombre total de personnes testées) continue de reculer, à 10,9% (11,1% dimanche, 11,4% samedi, 11,7% vendredi).
Mardi 1er Décembre 2020 – Jamais l’Amazonie n’a été autant détruite que cette année depuis 12 ans :
La déforestation en Amazonie brésilienne a atteint son plus haut niveau depuis douze ans, selon les données officielles rendues publiques lundi qui ont provoqué des condamnations du gouvernement du président Jair Bolsonaro. Au total, 11.088 km2 de forêt ont été détruits en douze mois jusqu'en août dernier, selon l'Institut National de Recherches spatiales (INPE) brésilien qui analyse les images satellites.
La surface déboisée est plus large que la Jamaïque, et a augmenté de 9,5% par rapport à l'an dernier, quand la déforestation avait déjà battu un record sur une dizaine d'années. Ces chiffres sont les plus hauts depuis 2008, quand 12.911 km2 de forêt avaient été détruits en Amazonie brésilienne.
«En raison d'une telle déforestation, le Brésil est probablement le seul émetteur majeur de gaz à effet de serre qui a réussi à augmenter ses émissions pendant une année au cours de laquelle l'économie mondiale était paralysée», a estimé l'Observatoire du climat, un collectif d'ONG au Brésil. Les forêts comme l'Amazonie jouent un rôle essentiel dans le contrôle du changement climatique en raison de leur capacité à absorber le carbone. Mais lorsque les arbres meurent ou sont brûlés, ils rejettent à nouveau le carbone dans l'environnement.
Le président brésilien d'extrême droite, climato-sceptique notoire, a essuyé de nombreuses critiques de la communauté internationale au sujet de sa gestion environnementale, notamment en 2019, en raison d'une forte augmentation des incendies en Amazonie lors de sa première année de mandat. Son gouvernement appelle à légaliser l'agriculture ou les activités minières dans des zones protégées et a réduit les fonds pour les programmes de protection de l'environnement.
Les écologistes affirment que ces politiques alimentent la destruction de l'Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde dont environ 60 pc se trouve au Brésil. «La vision du gouvernement de Bolsonaro pour le développement de l'Amazone est un retour à la déforestation rampante du passé. C'est une vision rétrograde qui est loin des efforts requis pour traiter la crise du climat», a affirmé Cristiane Mazzetti, porte-parole de Greenpeace, dans un communiqué.