Samedi 7 Novembre 2020 – point sur le Coronavirus le 6 Novembre au soir :
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a franchi le cap des 60.000 au cours des dernières 24 heures en France, où le bilan total des décès depuis le début de l'épidémie s'approche des 40.000, selon les chiffres publiés vendredi par Santé publique France.
Le nombre de cas déclarés - 60.486 - est un chiffre «minimal et non consolidé», en raison de difficultés liées à un embouteillage informatique qui perturbe le comptage des nouveaux cas, précise l'agence sanitaire. L'épidémie a fait 405 morts à l'hôpital en 24 heures (contre 367 jeudi), et depuis mardi, 423 personnes sont décédées dans les établissements médico-sociaux, dont les Ehpad. Le coronavirus aura ainsi causé 39.865 décès depuis le début de l'épidémie. Le nombre de cas graves hospitalisés continue aussi de grimper : 4.321 malades se trouvent actuellement dans les services de réanimation (100 de plus que la veille), qui ont admis 434 nouveaux patients en 24 heures. Sur les sept derniers jours, 19.825 nouvelles hospitalisations ont été enregistrées, dont 2.948 en réanimation.
Depuis plusieurs jours, les données sur les nouvelles contaminations sont incomplètes et sous-estimées, en raison d'un «incident" informatique, provoqué par l'"énorme» volume de tests réalisés en ce moment, a expliqué l'agence sanitaire. «Il y a eu un bouchon" au niveau de l'AP-HP, dont les serveurs centralisent les données envoyées par tous les laboratoires de France avant de les rediriger vers Santé publique France, «et donc nous n'avons pas reçu tous les tests transmis par l'AP-HP», a expliqué vendredi un responsable de l'agence sanitaire au cours d'un point presse en ligne.
Ces difficultés, «en cours de résolution», compliquent l'analyse de l'évolution de l'épidémie, une semaine après l'entrée en vigueur du confinement, auquel le gouvernement a apporté des retouches dans l'espoir d'une amélioration.
Samedi 7 Novembre 2020 – Venise perd son charme, début du couvre-feu en Italie :
L'Italie s'impose vendredi un couvre-feu général et un reconfinement dans plusieurs de ses régions, au moment où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète d'une "explosion" des cas de Covid-19 en Europe, et où les Etats-Unis enregistrent des records de contaminations. Un couvre-feu national de 22h00 à 05h00 entre en vigueur vendredi jusqu'au 3 décembre. Les lycées passent à l'enseignement à distance, et les musées sont fermés, de même que les centres commerciaux durant le weekend.
Par ailleurs, de nouvelles "zones rouges" - Lombardie, Piémont, Val d'Aoste et Calabre - ont été déclarées "à haut risque" et 16 millions d'Italiens renouent avec le confinement, cependant plus léger que celui du printemps dernier.
A Milan, capitale de la Lombardie, "mes clients ont très peur, très peur", assure à l'AFP un coiffeur, Francesco Puccio. "La semaine dernière, je n'avais que deux clients par jour, parfois même un seul, donc il n'y a pas de réel avantage pour moi à rester ouvert", dit-il. "Il n'y a plus personne dehors, les bureaux sont vides".
Samedi 7 Novembre 2020 – Assassinat de Samuel Paty : trois nouveaux suspects mis en examen :
Trois nouveaux suspects ont été mis en examen vendredi pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, décapité le 16 octobre dernier, a appris l'AFP de source judiciaire. Deux hommes, âgés de 18 ans, un Russe d'origine tchétchène et un Français, et une jeune femme âgée de 17 ans, avaient été interpellés et placés en garde à vue mardi matin. Au total, dix personnes sont désormais mises en examen dans ce dossier. Un des suspects a été interpellé en Haute-Saône et un autre en Haute-Marne, selon une source proche du dossier.
Ils ont été mis en examen vendredi et à l'issue d'une audience devant le juge des libertés et de la détention, les deux premiers ont été placés en détention provisoire tandis que la jeune femme a été placée sous contrôle judiciaire et dans une structure, a indiqué cette source. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir échangé des messages avec l'assaillant Abdoullakh Anzorov, selon une source proche du dossier, via un groupe de discussion dans des messageries. Vêtu vendredi d'un blouson aviateur, cheveux et collier de barbe très courts, le Russe tchétchène, Ismaïl G., est né à Grozny, dans la république russe de Tchétchénie, en 2002, et est arrivé en France en 2003, selon des déclarations de ses parents, à l'AFP. Le père et la mère, qui sont séparés, ont déclaré avoir été tous deux interrogés par les enquêteurs antiterroristes et ont affirmé que leur fils était «innocent» et qu'il «regrettait» l'assassinat de Samuel Paty. Le domicile de la mère, où Ismaïl G. vivait, a été perquisitionné, d'après celle-ci.
La jeune femme de 17 ans mise en examen est elle soupçonnée d'avoir été en contact avec l'un des deux hommes, selon la même source proche du dossier. Samuel Paty, enseignant de 47 ans avait été décapité à la sortie de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d'origine russe tchétchène de 18 ans, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de deux cours début octobre sur la liberté d'expression.
Samedi 7 Novembre 2020 – Confiante, Nancy Pelosi parle du "président-élu Biden" :
Les résultats se font attendre, mais Nancy Pelosi est confiante : vendredi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants a qualifié Joe Biden de «président-élu», la formule qui désigne le vainqueur de l'élection présidentielle entre le scrutin et l'investiture. «Ce matin, il apparaît évident que l'équipe Biden-Harris va gagner la Maison-Blanche. Le président-élu Biden a un mandat solide pour diriger», a-t-elle assuré, se félicitant de la majorité, certes affaiblie, mais maintenue des démocrates à la chambre basse. «Joe Biden est un unificateur, c'est quelqu'un qui veut réunir les gens», a ajouté celle qui mène depuis deux ans un bras de fer avec Donald Trump.
S'il venait à être confirmé, le mandat de Joe Biden pourrait être compliqué par le fait que les démocrates ne semblent pas parvenus à saisir la majorité au Sénat : avec deux sièges gagnés (Mark Kelly dans l'Arizona et John Hickenlooper dans le Colorado) et un perdu, la majorité républicaine devrait tenir. Les résultats définitifs seront connus en janvier prochain car un deuxième tour doit avoir lieu pour les deux sièges de sénateur de Géorgie, où la loi locale exige que le vainqueur remporte au moins 50% des voix, ce qui n'est pas le cas. Le républicain sortant David Perdue n'a recueilli que 49,8% des voix contre 47,8% pour son adversaire démocrate Jon Ossoff, et la républicaine sortante Kelly Loeffler 26% contre 32,9% pour le démocrate Raphael Warnock dans une élection spéciale avec 20 candidats.
Samedi 7 Novembre 2020 – Coronavirus : Record pour le troisième jour consécutif aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis ont enregistré plus de 127.000 cas positifs au coronavirus en 24 heures vendredi, un record de contaminations pour le troisième jour consécutif, selon un comptage de l'université Johns Hopkins, qui fait référence. Le pays a recensé précisément 127.021 nouveaux cas entre jeudi et vendredi, selon un relevé effectué à 20H30 locales par l'AFP des chiffres de l'université, actualisés en continu.
Dans le même temps, 1.149 personnes sont décédées du Covid-19 aux Etats-Unis, de loin le pays le plus endeuillé au monde. Si le nombre de morts déplorés chaque jour est loin d'être remonté aux niveaux atteints au printemps, c'est le quatrième jour consécutif que le pays enregistre plus de 1.000 décès quotidiens, ce qui n'était pas arrivé depuis août. Les Etats-Unis recensaient au total vendredi soir plus de 236.000 décès depuis le début de la pandémie, et 9,7 millions de cas.
Nouveau cas à la Maison Blanche. Le chef de cabinet du président américain Donald Trump, Mark Meadows, a été testé positif au Covid-19, a rapporté vendredi soir la chaîne CNN en citant deux responsables de la Maison Blanche. Selon CNN, M. Meadows, 61 ans, a déclaré à son entourage après l'élection présidentielle qu'il avait contracté le coronavirus, mais on ignore quand exactement il a été testé positif.
Selon le Washington Post, M. Meadows se trouvait parmi la foule dans un salon de la Maison Blanche au moment où Donald Trump s'est adressé à environ 150 de ses collaborateurs et partisans mercredi. Plusieurs hauts responsables de l'administration Trump ont contracté le Covid-19 ces dernières semaines, dont le chef de l'Etat lui-même et son épouse Melania.
Samedi 7 Novembre 2020 – Les Français, mauvais élèves du reconfinement :
Les Français se déplacent deux à trois fois plus depuis le 30 octobre que lors du premier confinement, selon les données de plusieurs opérateurs.
Faut-il des restrictions encore plus contraignantes alors que le nombre de cas a dépassé la barre des 60 000 en France vendredi ? En tout cas, les Français respectent moins le confinement qu'au printemps dernier, si l'on croit les données de déplacement.
-30% en distance parcourue
Les distances parcourues par les utilisateurs de l'application routière Waze avaient diminué de 30% le 3 novembre, dernier jour pour lequel des données disponibles existent. Début avril, les baisses de distances parcourues étaient bien supérieures, plutôt de l'ordre de 80 à 90%.
Sur Apple Plan, les demandes d'itinéraires pour les trajets en voiture étaient en baisse mercredi de 38% par rapport à la normale. Elles étaient en baisse de 45% pour les trajets en transports en commun, et de 55% pour les trajets à pied. Lors du premier confinement, les demandes avaient baissé d'environ 80% pour les itinéraires en voiture, et plus de 80% pour les trajets à pied.
-30% sur les autoroutes et à Paris
La Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France (Sanef) --seule grande société autoroutière à communiquer ses chiffres-- note une baisse du trafic de 30% cette semaine. Il s'était effondré de 80% pendant le premier confinement.
Dans Paris intra-muros, l'adjoint chargé des transports David Belliard notait une baisse de 29% de la circulation lundi 2 novembre. "On est loin de la baisse de circulation du premier confinement (-70% sur la période)", relevait-il.
Encore du monde aux heures de pointe dans les transports publics
La fréquentation des transports publics d'Ile-de-France a baissé d'un peu plus de moitié par rapport au niveau atteint fin octobre, à 30% de la normale pré-Covid en moyenne, avec des pics assez marqués aux heures de pointe (50% le matin), des creux dans la journée et quasiment personne le soir. Les tendances sont les mêmes en province, avec légèrement plus de monde, jusqu'à 40% en moyenne. Pour mémoire, on en était entre 5 et 10% lors du premier confinement.
Effondrement dans les TGV
La fréquentation s'est effondrée mardi dans les TGV, à 15%, contre 50% en octobre --en semaine, les trains étant plus remplis le week-end--, et elle continue de baisser vers les 10%, selon la SNCF. Au plus fort du premier confinement, on était tombé à 1% dans les TGV.
Moins de citadins au vert
Avec les écoles et services ouverts, et l'activité économique qui se poursuit, les citadins ont été moins nombreux à partir se confiner au vert: "on est à peu près dans un écart de un à trois. (...) Dans le cas de Paris, 400.000 Parisiens avait quitté la ville: ils sont 150.000 cette fois-ci", selon Stéphane Richard, le PDG d'Orange.
L'usage des services de micromobilité a "baissé significativement",
entre -25 et -50%, "mais on reste sur un niveau 4 à 5 fois supérieur à celui de mars", souligne Julien Chamussy, directeur général du cabinet de conseil Fluctuo.
A Paris, Vélib' a enregistré 25% de trajets en moins, avec 90.000 trajets par jour depuis le début de la semaine, contre 120.000 fin octobre, et 20.000 pendant le premier confinement. Du côté des trottinettes en libre-service, les opérateurs Lime, Dott et Tier ont enregistré une baisse de 40%, avec 10 à 12.000 trajets cette semaine, contre 18 à 20.000 d'habitude. Tous, sauf Dott, avaient rangé leurs engins au printemps.
Samedi 7 Novembre 2020 – A Nice, "l'émotion" et "l'indignation" lors de hommage aux victimes de l'attentat de la Basilique :
Samedi, se déroulait l'hommage national aux trois victimes de l'attentat commis le 29 octobre dans la basilique de Nice.
Le Premier ministre Jean Castex a exprimé samedi son "émotion", sa "compassion" et son "indignation" lors de l'hommage national aux trois victimes de l'attentat commis le 29 octobre dans la basilique de Nice. "C'est la France qui à chaque fois est visée et est la cible du terrorisme mais Nice aura payé un lourd tribut", a déclaré le Premier ministre, évoquant cet attentat et celui qui avait fait 86 morts sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016. "Je suis venu apporter les condoléances de la nation toute entière" aux familles des victimes", a-t-il ajouté, lors de la cérémonie organisée sur les hauteurs de la ville, à la colline du Château.
"Le terrorisme s'en prend à ce que nous sommes, à ce qui fait notre identité, à notre liberté, à notre culture et enfin à nos vies. L'ennemi, nous le connaissons, non seulement il est identifié, mais il a un nom, c'est l'islamisme radical, une idéologie politique qui défigure la religion musulmane en détournant ses textes, ses dogmes et ses commandements pour imposer sa domination par l'obscurantisme et la haine", a encore déclaré le chef du gouvernement.
S'exprimant avant lui, le maire LR de Nice Christian Estrosi avait salué les trois victimes. "Aujourd'hui la France entière se tourne vers vous pour vous saluer une dernière fois", a-t-il dit face aux portraits de Nadine Devillers, Vincent Loquès et Simone Barreto Silva, apportés par leurs proches, accompagnés de la Garde républicaine, au début de la cérémonie. "Tous les trois ensemble, vous êtes toute la diversité, toute l'humanité du peuple de Nice", a poursuivi l'élu, dénonçant une "guerre contre tout ce que nous sommes".
Samedi 7 Novembre 2020 – Maurice Genevoix, l’écrivain des poilus au Panthéon :
L’auteur de « Ceux de 14 » sera bien panthéonisé le 11 novembre par Emmanuel Macron malgré le reconfinement. La fin d’un long combat pour le petit-fils du célèbre mémorialiste.
Julien Larere-Genevoix, 39 ans, n’a pas connu son grand-père, Maurice Genevoix, mort quelques mois avant sa naissance. Que cet écrivain mémorialiste entre au Panthéon fut longtemps la quête de sa mère, l’éditrice Sylvie Genevoix, mariée à l’économiste Bernard Maris. Dès 2010, le couple rencontre, grâce à l’intercession d’un conseiller de Nicolas Sarkozy, le haut fonctionnaire Joseph Zimet, futur conseiller d’Emmanuel Macron, chargé d’organiser les cérémonies du centenaire de la Première Guerre mondiale. Rendre hommage à l’auteur de « Ceux de 14 », récit grâce auquel la Grande Guerre ne pourra être oubliée, le convainc. Des plans s’échafaudent, mais, en 2012, Sylvie Genevoix meurt et un nouveau président est élu.
Julien Larere-Genevoix et Bernard Maris s’enquièrent du soutien de François Hollande. Promesses réitérées. Or pas de célébration de Maurice Genevoix en 2014, ni en 2015. Cette même année, Bernard Maris est assassiné. « Nous n’étions plus qu’un minuscule commando, se souvient Joseph Zimet, aujourd’hui préfet de la Haute-Marne et qui ne cessa d’épauler le petit-fils Genevoix, mais, liés par la fidélité au défunt Bernard Maris, nous allions gravir des montagnes. » Le palais présidentiel fait savoir que l’année 2016, centenaire de la bataille de Verdun, serait appropriée. Mais rien ne se passe. En 2017, idem. Et en 2018, nulle mention lors de la commémoration de 1918 sous l’Arc de triomphe. « Toujours placé, jamais gagnant, mon grand-père me semble alors le Poulidor de la mémoire nationale », confie son héritier.
L’affaire encalminée, Julien Larere-Genevoix, soucieux que le souvenir au moins demeure, enchaîne les commémorations, les inaugurations, les colloques, parcourant 20 000 kilomètres par an et délaissant pour ce faire son cabinet d’avocat pénaliste, qui somnole.L’invitation lui est adressée quand il ne l’espérait plus. En novembre 2018, Emmanuel Macron le convie aux Eparges, ce kilomètre carré de la Meuse où furent tués 25 000 soldats français et allemands au printemps 1915. C’est là que son aïeul, lieutenant de 24 ans, combattit dans la boue tandis qu’autour de lui tombaient ses compagnons d’armes. Julien Larere-Genevoix emporte une boîte contenant l’épée de son grand-père, des manuscrits et sa bague, un camée de Sagittaire. Celle-ci fut offerte à Maurice Genevoix lors de son retour à l’Ecole normale supérieure, où, pleurant la moitié de sa promotion tuée sur le champ de bataille, il commence d’écrire ses souvenirs de guerre. La bague fut ensuite portée par son gendre Bernard Maris. Le président observe le bijou. Julien Larere-Genevoix s’apprête à lui en raconter l’histoire quand le chef de l’Etat l’interrompt. Il la connaît. Macron lui annonce que Maurice Genevoix, « porte-étendard » de « Ceux de 14 », entrera au Panthéon le 11 novembre 2019. Julien Larere-Genevoix éclate en sanglots.
Samedi 7 Novembre 2020 – Sûr de sa victoire, Joe Biden appelle les Américains à "se rassembler" :
Toute l'Amérique, et le monde, suivent depuis mardi soir le lent décompte des voix. Si l'ancien vice-président de Barack Obama apparaît sur le point de remporter la course à la Maison Blanche, aucun grand média américain n'a encore désigné le vainqueur.
Trois jours après l'élection présidentielle américaine, Joe Biden s'est montré sûr vendredi soir de sa victoire sans toutefois la proclamer, en appelant les Américains à "se rassembler" tandis que Donald Trump l'a mis en garde contre toute revendication "illégitime". Toute l'Amérique, et le monde, suivent depuis mardi soir le lent décompte des voix. Si l'ancien vice-président de Barack Obama apparaît sur le point de remporter la course à la Maison Blanche, aucun grand média américain n'a encore désigné le vainqueur.
Après une journée de suspense dans son fief de Wilmington, dans le Delaware, Joe Biden n'a finalement fait qu'une très brève allocution, faute de résultat. "Mes chers Américains, nous n'avons toujours pas de déclaration finale d'une victoire mais les chiffres offrent une tableau clair et convaincant: nous allons gagner cette élection", a-t-il déclaré, sa colistière Kamala Harris à ses côtés. Le démocrate a souligné l'avancée du décompte en sa faveur lors des dernières 24 heures, en rappelant qu'il était depuis passé devant Donald Trump dans les dépouillements encore en cours dans les Etats-clés de la Pennsylvanie et de la Géorgie.
"Nous sommes en bonne voie de décrocher 300 grands électeurs", a affirmé le candidat. Soit bien au-delà du "chiffre magique" de 270 grands électeurs -- la majorité du collège électoral -- ouvrant les portes de la Maison Blanche. Adoptant un ton présidentiel, interrompu en cette fin de soirée par quelques bafouillages, il a encore appelé les Américains à la patience, après une campagne très agressive. "Il est temps de nous rassembler", a-t-il déclaré. "Nous devons surmonter la colère".
Samedi 7 Novembre 2020 – A Philadelphie, épicentre des tensions entre pro-Trump et pro-Biden :
Le candidat démocrate Joe Biden possède une courte tête d'avance sur le président sortant Donald Trump en Pennsylvanie - ce qui pourrait lui garantir la Maison Blanche. La tension reste vive à Philadelphie où, vendredi, les autorités ont déjoué un projet d'attaque contre un centre de dépouillement des bulletins de vote.
La police de la ville américaine de Philadelphie a arrêté deux hommes après avoir appris qu'une attaque armée s'y préparait contre un centre de dépouillement des bulletins de vote de la présidentielle, a rapporté vendredi le journal Philadelphia Inquirer.
Les enquêteurs sont passés à l'action jeudi soir, après avoir reçu une information sur le déplacement suspect d'un véhicule de marque Hummer, occupé par plusieurs personnes armées de fusils d'assaut AR-15. Ce véhicule, immatriculé dans l'Etat de Virginie, s'est rendu jusqu'à Philadelphie, la plus grande ville de l'Etat électoralement clé de Pennsylvanie, précisément jusqu'au Centre des conventions où sont actuellement comptés les bulletins de vote de la présidentielle.
Les policiers sont intervenus peu après 22H00 et ont interpellé deux hommes à proximité du Hummer, a précisé le Philadelphia Inquirer. Le véhicule était porteur d'autocollants affichant des messages associés à QAnon, un mouvement complotiste d'extrême droite.
Le président Donald Trump, dans l'obligation de remporter la Pennsylvanie s'il veut conserver la Maison Blanche, a appelé mercredi et jeudi à l'arrêt du décompte des bulletins dans cet Etat. Samedi, midi, il possédait moins de trente mille voix de retard sur son rival Joe Biden.
Samedi 7 Novembre 2020 – Quatre élèves de CM2 suspectés d'apologie du terrorisme arrêtés en Savoie :
L'arrestation jeudi à Albertville (Savoie), à leur domicile, de quatre élèves de CM2 suspectés d'apologie du terrorisme, a été dénoncée par des membres de la communauté turque sur les réseaux sociaux, conduisant les autorités à justifier leur action.
Ces enfants âgés de 10 ans, trois garçons et une fille, sont accusés d'avoir tenu des propos "violents et inquiétants" lors de l'hommage à Samuel Paty lundi. "Ils ont dit que le terroriste avait bien fait", indique le procureur de Chambéry, Pierre-Yves Michau, interrogé samedi matin par l'AFP. Ils ont "justifié l'assassinat", "arguant qu'il était interdit d'offenser le prophète et ajoutant qu'ils tueraient leur professeur s'il caricaturait le prophète", abonde le ministère de l'Intérieur dans une vidéo diffusée vendredi soir sur Twitter.
Le parquet a été saisi mardi par la direction académique, à laquelle le directeur de l'école concernée avait signalé les faits; le même jour, l'enseignant découvrait dans sa boîte aux lettres un papier avec l'inscription: "t'es mort". L'affaire relevant à ses yeux de l'apologie du terrorisme et des menaces de mort, tout en envoyant "des signaux faibles de radicalisation", le parquet a ouvert une enquête.
Samedi 7 Novembre 2020 – 20.000 "anti-masques" manifestent à Leipzig contre les restrictions en Allemagne :
La plupart des participants n'observaient aucun des gestes barrières: ils ne portaient pas de masque et ne respectaient pas la distance imposée de 1,5 mètre entre deux personnes, alors que la grande place où se tenait le rassemblement était noire de monde, a constaté l'AFP.
La police allemande a ordonné samedi la dissolution d'un rassemblement à Leipzig de quelque 20.000 "anti-masques", réunis dans une ambiance tendue pour protester contre les restrictions imposées par la pandémie. "Nous invitons toutes les personnes à quitter immédiatement" la grande place de Leipzig, où se tenait la manifestation, a tweeté la police qui évoquait 20.000 participants, soit une ampleur comparable à de précédents défilés à Berlin.
Auparavant, la municipalité avait décidé de dissoudre le rassemblement, justifiant sa décision par des "infractions aux conditions" édictées pour autoriser la tenue de cette manifestation, dans cette ville de l'est de l'Allemagne. Toutefois, selon les images de la chaîne allemande n-tv vers 17h00 locales (16h00 GMT), la plupart des manifestants n'avaient pas quitté les abords de la place où ils étaient rassemblés depuis 13h00 locales (12h00 GMT), même après l'annonce de la décision publique.
Les organisateurs, un rassemblement hétéroclite d'opposants aux mesures liées à l'épidémie de Covid-19, tablaient sur quelque 20.000 participants. La police, déployée en masse par crainte de débordements, est intervenue à plusieurs reprises par hauts-parleurs pour leur enjoindre de respecter les mesures sanitaires. "Nous exigeons la levée immédiate des restrictions aux droits fondamentaux liées aux prescriptions" des autorités, a martelé l'un des organisateurs au micro avant l'annonce de la dissolution.
Samedi 7 Novembre 2020 – Joe Biden élu président des Etats-Unis :
Joe Biden a remporté la course à la Maison Blanche face à Donald Trump, ont annoncé samedi les médias américains, une victoire marquant un tournant historique pour l'Amérique et le monde, après quatre années de rupture sous le président républicain.
Après quatre jours de suspense, le candidat démocrate et ancien vice-président de Barack Obama a été donné vainqueur avec au minimum 273 grands électeurs, grâce à un succès dans l'Etat-clé de Pennsylvanie, selon les grands médias américains dont CNN et le New York Times. Il va devenir le 46e président des Etats-Unis.
Pour la première fois de leur histoire, le pays aura une vice-présidente, Kamala Harris, 56 ans, qui sera aussi la première personne noire à occuper la fonction. Donald Trump n’a à ce stade pas reconnu sa défaite, et on ignore s'il continuera à contester les résultats en arguant de fraudes, non étayées à ce stade, alors que son propre camp semblait déjà résigné à quatre ans de présidence Biden.