Lundi 19 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 18 octobre au soir :
Le nombre de cas positifs au nouveau coronavirus a atteint près de 30.000 dimanche, tandis que le nombre de malades en réanimation a continué de progresser, dépassant les 1.900, selon les chiffres officiels. Le nombre d'infections par le nouveau coronavirus s'est établi dimanche à 29.837, au lendemain d'un nouveau record (32.427) depuis le lancement des tests à grande échelle.
Le taux de positivité (proportion des tests positifs par rapport au total des tests effectués) continue de progresser rapidement, à 13,2%, contre 9% il y a seulement 11 jours et environ 4,5% début septembre. Le nombre de décès attribuables à la maladie s'élève à 85 (contre 90 samedi) pour la journée de dimanche, portant le bilan total des décès depuis le début de l'épidémie à 33.477.
Le nombre de patients atteints de la forme la plus grave de la maladie et actuellement hospitalisés dans un service de réanimation est de 1.939, soit 71 de plus que la veille. Au cours des dernières 24 heures, 147 nouveaux malades ont été admis dans ces services (contre 175 samedi), et sur les sept derniers jours, ce sont 1.343 patients qui y ont fait leur entrée. Le ministre de la Santé Olivier Véran a indiqué jeudi que la France disposait d'un total de 5.800 lits de réanimation.
Au pic de l'épidémie provoquée par le nouveau coronavirus, en avril, plus de 7.000 malades étaient hospitalisés en réa. Le nombre a fortement chuté jusqu'à fin juillet, avant de remonter de manière régulière. Au total, 10.897 personnes atteintes du Covid-19 sont aujourd'hui hospitalisées, soit 498 de plus que samedi, tandis que le nombre quotidien de nouveaux malades hospitalisés a atteint 835.
Lundi 19 octobre 2020 – Manifestation violente à Prague :
La police tchèque a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau dimanche face à une violente manifestation à Prague contre les mesures prises par le gouvernement pour contrer la pandémie de Covid-19.
Plusieurs milliers de manifestants dont des supporteurs de football se sont rassemblés à Prague pour demander la démission du ministre de la Santé Roman Prymula, maître d'oeuvre des mesures de restriction.
La manifestation a pris un tour violent lorsque les policiers ont commencé à disperser la foule, le nombre de participants étant très largement supérieur à celui autorisé pour les rassemblements.
"Les participants ont attaqué la police sans aucune raison", a déclaré à la presse le chef de la police de Prague Tomas Lerch, tandis qu'un autre responsable de la police a mis en cause des "supporteurs radicaux".
Lundi 19 octobre 2020 – A Paris, les personnalités politiques ont rendu hommage à Samuel Paty :
Plusieurs personnalités politiques étaient présentes dimanche, place de la République, pour rendre hommage à Samuel Paty, le professeur tué vendredi à Conflans-Sainte-Honorine.
"Nous n’avons pas peur. Vous ne nous diviserez pas", a lancé sur Twitter le Premier ministre Jean Castex, présent au rassemblement place de la République à Paris, au surlendemain de la décapitation d'un enseignant dans les Yvelines.
"Nous sommes la France!", a ajouté le chef du gouvernement, images de la foule entonnant La Marseille à l'appui. Il se trouvait aux côtés du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer et de la ministre déléguée en charge de la Citoyenneté Marlène Schiappa, qui a tweeté "Liberté, égalité, fraternité. Hommage à Samuel Paty".
"Quelles que soient nos différences politiques, syndicales ou autres, il faut manifester l'unité et montrer que nous n'avons pas peur face aux ennemis de la République. L'unité est la condition de la réussite", a déclaré à la presse Jean-Michel Blanquer.
Victime d'un "attentat islamiste caractérisé" selon Emmanuel Macron, le professeur d'histoire a été assassiné vendredi après avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves de 4e.
Lundi 19 octobre 2020 – Mélenchon appelle à "capturer et expulser" les Tchétchènes liés à l'islamisme politique :
Le chef de file de La France insoumise Jean-Luc-Mélenchon a appelé à «expulser» les Tchétchènes qui agissent sur le terrain de «l'islamisme politique», au surlendemain de la décapitation d'un enseignant dans les Yvelines.
«Moi, je pense qu'il y a un problème avec la communauté tchétchène en France», a-t-il estimé sur LCI, en rappelant qu'avant cet assassinat, perpétré par un jeune Russe tchétchène, des Tchétchènes venus de France et de Belgique avaient mené des expéditions punitives à Dijon en juin. "Il y a sans doute de très bonnes personnes dans cette communauté, mais c'est notre devoir national que de s'en assurer"
«Ils sont arrivés en France car le gouvernement français, qui était très hostile à monsieur Poutine, les accueillait à bras ouverts», mais désormais, «il faut reprendre un par un tous les dossiers des Tchétchènes présents en France et tous ceux qui ont une activité sur les réseaux sociaux, comme c'était le cas de l'assassin ou d'autres, qui ont ont des activités de l'islamisme politique (...), doivent être capturés et expulsés», a estimé Jean-Luc Mélenchon, en faisant valoir que «la loi le permet». «Il y a sans doute de très bonnes personnes dans cette communauté, mais c'est notre devoir national que de s'en assurer», a-t-il ajouté.
Interrogé par ailleurs sur les propos de l'ancien Premier ministre Manuel Valls qui considère que Jean-Luc Mélenchon a «une très grande responsabilité dans cette lâcheté de la gauche» face à l'islamisme, le chef des Insoumis a «totalement» contesté."Que les terroristes islamistes sachent qu'ils ne nous font pas peur et que leur manoeuvre échouera"
«Tous ces gens se défaussent de leurs propres responsabilités», a-t-il accusé à son tour, mais «je ne veux pas entrer dans une bataille de gifles avec Manuel Valls». «Ce n'est pas le moment de la dispute» et il faut «que les terroristes islamistes sachent qu'ils ne nous font pas peur et que leur manoeuvre échouera».
Lundi 19 octobre 2020 – La Corée du Nord traite les détenus "pire que des animaux", affirme Human Rights Watch :
Torture, humiliation et aveux sous la contrainte sont légion dans le système judiciaire nord-coréen qui traite les détenus "pire que des animaux", a indiqué lundi Human Rights Watch (HRW) dans un rapport.
Torture, humiliation et aveux sous la contrainte sont légion dans le système judiciaire nord-coréen qui traite les détenus "pire que des animaux", a indiqué lundi Human Rights Watch (HRW) dans un rapport. L'organisation de défense des droits de l'Homme basée aux Etats-Unis affirme avoir interviewé des dizaines d'anciens détenus ainsi que des responsables nord-coréens et dénonce la situation dans les centres de détention en Corée du Nord, où la torture est souvent pratiquée.
Accusée de violation à grande échelle des droits humains, la Corée du Nord est un pays "fermé" et peu est connu sur le fonctionnement de son système judiciaire. Les personnes interviewées ont affirmé que la détention qui précède un procès est "particulièrement dure" et que les détenus sont maltraités, souvent battus. "Le règlement dit que les détenus ne doivent pas être battus mais nous avons besoin d'aveux durant l'enquête", a expliqué un ancien officier de police. "Alors, il faut les frapper pour obtenir l'aveu", a-t-il admis.
Des ex-détenus ont déclaré avoir été obligés de rester agenouillés ou assis sur leurs jambes croisées sans bouger pendant parfois seize heures d'affilée, alors que tout geste entraînait une punition. Ils étaient alors battus avec des bâtons, ceintures en cuir voire à coups de poing et étaient obligés de courir en rond jusqu'à mille reprises autour de la cour de la prison. "Là-bas, tu es traité pire qu'un animal, ce que tu finis par devenir", a dit un ancien détenu Yoon Young Cheol.
HRW exhorte la Corée du Sud, les Etats-Unis et d'autres pays membres de l'ONU à faire "pression sur le gouvernement nord-coréen". D'une manière générale, la Corée du Nord assure respecter les droits humains et affirme que les critiques de la communauté internationale représentent une campagne de diffamation ayant pour but de "miner le système socialiste sacré".
Lundi 19 octobre 2020 – Le squelette d’un T-Rex a été vendu à 31,8 millions de dollars, un record absolu :
Un collectionneur s'est offert un des squelettes de T-Rex les plus complets au monde, pour la somme de 31,8 millions de dollars.
31,8 millions de dollars ! C’est le prix (fou) qu’un collectionneur a déboursé mardi pour s’offrir le squelette complet d’un T-Rex qui devait mesurer 14 mètres de haut, 12 de long de son vivant. Surnommé Stan, le grand prédateur n'a fait qu'une bouchée de l'estimation initiale proposée par la maison Christie's -entre 6 et 8 millions de dollars-, démontrant une nouvelle fois, s'il en était besoin, le pouvoir d'attraction que possède le T-Rex.
Les neuf millions de dollars ont été atteints en moins de deux minutes, mais il en aura fallu près de 14 au total pour départager les trois collectionneurs encore en piste, avec un dernier coup de marteau à 27,5 millions de dollars, auxquels ont été ajoutés frais et commissions. La vente était organisée à New York, où se trouvait la commissaire-priseure, mais avec deux antennes à Hong Kong et Londres où des spécialistes de Christie's prenaient des appels de collectionneurs.
Le précédent record de vente d’un squelette de T-Rex datait de 1997. Sotheby’s avait adjugé à 8,4 millions de dollars le squelette de Sue au Field Museum of Natural History de Chicago. Seule une cinquantaine de T-Rex ont été découverts depuis le premier, en 1902.
Vieux de 67 millions d'années, le squelette de Stan a été découvert en 1987 près de Buffalo, dans le Dakota du Sud. Des paléontologues de l'Institut de recherche géologique de Black Hills avaient consacré plus de 30.000 heures de travail à le déterrer et reconstituer son squelette, fort de 188 os. Il a depuis servi à des moulages destinés à des dizaines de musées dans le monde, désireux d'acquérir une copie de ce Tyrannosaurus rex d'exception, mort à une vingtaine d'années, selon les estimations des chercheurs.
Lundi 19 octobre 2020 – Gérald Darmanin dénonce "une fatwa" contre Samuel Paty et réclame la dissolution du CCIF :
Gérald Darmanin a partagé son «dégoût». Le ministre de l'Intérieur, interrogé lundi sur Europe 1, a indiqué qu’un parent d’élève et le prédicateur en garde à vue avaient «manifestement lancé une fatwa» contre Samuel Paty, le professeur d’histoire décapité vendredi soir. Ce dernier avait montré en classe des caricatures de Mahomet, dans un cours abordant notamment la liberté d’expression avec ses élèves de 4ème. «La façon dont il a été manifestement sauvagement massacré a fait monter en moi une envie de vomir. Comment peut-on faire ça sur le sol républicain, à un professeur (…), j’ai senti du dégoût», a-t-il déclaré.
Alors que le Conseil de défense s’est tenu dimanche, Gérald Darmanin a annoncé lundi que «plus de 80 enquêtes pour la haine en ligne, pour apologie» avaient été lancées. «Des interpellations ont lieu depuis hier. Jamais un gouvernement n'avait mobilisé autant de moyens pour lutter contre l'islamisme des réseaux sociaux», a-t-il assuré. Avant le meurtre de Samuel Paty, plusieurs personnes avaient attaqué l’enseignant en ligne, dont le prédicateur Abdelhakim Sefrioui, qui avait appelé en vidéos à la mobilisation contre le professeur qu’il qualifiait alors de «voyou».
Par ailleurs, Gérald Darmanin a pointé du doigt lundi le rôle trouble de certaines associations dont «une cinquantaine verront toute la semaine des services de l'Etat. Elles seront dissoutes». Le ministre de l’Intérieur fait notamment référence au CCIF (Collectif contre l'islamophobie en France) : «Nous avons un certain nombre d'éléments qui nous permettent de penser qu'effectivement, c'est un ennemi de la République». Il a également évoqué l’organisation Baraka City. Deux groupes dont il souhaite la dissolution.
Lundi 19 octobre 2020 – Images apocalyptiques au Colorado, des milliers de personnes fuient les incendies :
Les flammes qui rugissent à plusieurs endroits dans le Colorado ont poussé les milliers d’habitants à quitter leur propriété. L'incendie Cal-Wood s’est formé en fin de semaine dernière au centre de l’Etat, à une vingtaine de kilomètres au nord de Denver. Les fortes rafales de vent (95km/h) ont propagé rapidement les braises, forçant l’évacuation de 3000 personnes. D’après la trajectoire de l'incendie, le chef du shérif du comté de Boulder a estimé qu'il était probable que de nombreuses maisons ont été détruites. Les équipes n’ont pas été en mesure d'entrer dans la zone de l’incendie pour déterminer le nombre de maisons perdues. Mais un photographe du «Daily Camera» a par la suite photographié plusieurs images de ce qui semblait être des maisons détruites.
Courtney Walsh fait partie des sinistrés. Cette habitante a déclaré au «Denver Post» qu'elle avait reçu un message d’avertissement qui stipulait qu’elle et sa famille avaient 30 minutes pour rassembler leurs effets personnels avant de quitter leur maison samedi après-midi. «Nous avons vu une photo du NWS (le service météorologique des États-Unis) et on a pu constater que l'incendie se trouvait autour de notre maison. Alors nous avons compris», a-t-elle confié, en larmes. Une autre sinistrée, Shannon Kiss, a déclaré que la fumée de l'incendie de Cal-Wood avait commencé à s'infiltrer dans sa maison près de Gunbarrel vendredi soir. Avec sa fille de 14 ans, elle a alors scotché les portes et placé des serviettes et des couvertures sur le sol. «Nous sommes sortis et les cendres nous frappaient le visage», a-t-elle déclaré dimanche à «Associated Press», avant d’ajouter : «Le vent soufflait et c'était presque comme une pluie venteuse, mais c'était de la cendre qui frappait notre visage».
Dimanche matin, l'incendie avait brûlé près de 36 kilomètres carrés de terrain, mais un temps plus humide ce lundi devrait aider les pompiers.
Lundi 19 octobre 2020 – Face à la deuxième vague de Covid-19, le Pays de Galles décrète deux semaines de confinement :
Le Pays de Galles a annoncé lundi l'instauration à partir de vendredi d'un confinement de deux semaines pour tenter de freiner la deuxième vague de l'épidémie de nouveau coronavirus, introduisant ainsi les restrictions les plus dures au Royaume-Uni. A partir de 18H00 (17H00 GMT) vendredi, il sera demandé aux plus de trois millions d'habitants de la province britannique de "rester à la maison", a expliqué le Premier ministre gallois Mark Drakeford lors d'une conférence de presse, ajoutant que la durée de ce "pare-feu" est la plus courte qui puisse être introduite pour être efficace.
Les commerces non-essentiels devront fermer, conduisant à une situation comparable au confinement instauré au Royaume-Uni à partir du 23 mars lors de la première vague, et qui a été levé progressivement avant l'été. La principale différence avec cette période est que les classes de primaire et certaines de secondaire reprendront la deuxième semaine de ce confinement, la première correspondant à des vacances scolaires.
Détaillant les mesures d'une décision "difficile", le dirigeant gallois a annoncé le déblocage de 300 millions de livres sterling (330 millions d'euros). Une telle mesure est "notre meilleure chance de regagner le contrôle sur le virus et éviter un confinement plus long, qui ferait plus de dégâts", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse, soulignant le risque de submersion du système public de santé, le NHS. Le Pays de Galles avait déjà introduit depuis vendredi dernier une interdiction d'entrée pour les personnes en provenance de zones avec une forte prévalence du virus ailleurs dans le pays.
Lundi 19 octobre 2020 – Marine Le Pen réclame une "législation de guerre" contre l'islamisme :
Marine Le Pen a réclamé lundi une "législation de guerre" contre l'islamisme qui s'inscrit à ses yeux dans une "stratégie de reconquête" républicaine et pas seulement "d'endiguement", après la décapitation de Samuel Paty, un enseignant qui avait montré des caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression.
"L'islamisme est une idéologie belliqueuse dont le moyen de conquête est le terrorisme. Puisque le terrorisme est un acte de guerre, il exige une législation de guerre", a asséné la présidente du Rassemblement national dans une allocution solennelle au siège de son parti à Nanterre. "Face à une force organisée et déjà installée, prosélyte et conquérante, notre président n'a proposé qu'une insuffisante et anachronique stratégie d'endiguement. La situation appelle une stratégie de reconquête", qui repose "sur trois piliers: la restauration de l'État, la réaffirmation de la République, l'unité de la nation", a estimé la candidate à la présidentielle.
Quelques heures auparavant, Marine Le Pen s'était rendue à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour déposer une gerbe devant le collège de l'enseignant décapité vendredi. Aucun responsable du RN n'a participé aux manifestations dimanche en son hommage, estimant en avoir "un peu marre de la 'politique de la bougie'". La dirigeante d'extrême droite a réclamé une "législation d'exception" qui "sera conforme à l'Etat de droit", "dirigée contre les terroristes" et qui "n'affectera aucunement les libertés publiques", avec des "procédures policières et judiciaires spécifiques", une "possibilité de surveillance étendue" et un "régime carcéral spécifique".
Refusant toute "complaisance directe ou indirecte de l'administration", Marine Le Pen a souhaité de nouveau un "renforcement des moyens de police nationale et municipale comme de la gendarmerie", une "évolution de la légitime défense", un "armement obligatoire des polices municipales", le "renforcement des moyens de justice" et la "création de centres pénitentiaires adaptés". Elle a réclamé "un moratoire immédiat sur l'immigration et sur les naturalisations", estimant que "la politique migratoire nourrit le communautarisme, terreau de l'islamisme", et redemandé une "réforme du code de la nationalité".
Lundi 19 octobre 2020 – La fonte des glaciers des Alpes dévoile des trésors enfouis depuis des millénaires :
Des chercheurs ont découvert des objets vieux de 3000 ans avant notre ère dans les Alpes, à plus de 2800 mètres d’altitude.
Le petit groupe a gravi péniblement les pentes escarpées d'un glacier des Alpes avant de trouver ce qu'il cherchait: une veine de cristal de roche. La scène se déroulait il y a quelque 9.500 ans, et ces hommes du Mésolithique se servaient du précieux cristal pour fabriquer leurs outils. Autant de déductions faites par des archéologues, qui peuvent fouiller ce site de l'extrême - et beaucoup d'autres -, à la faveur de la fonte des glaciers alpins qui libère des artefacts de la gangue de glace qui les protégeait des outrages du temps, parfois depuis presque 10.000 ans.
S'ils ne se réjouissent pas des effets dévastateurs du réchauffement climatique, les chercheurs reconnaissent toutefois qu'il a créé "une occasion" de combler les immenses lacunes dans notre compréhension de la vie dans les montagnes il y a plusieurs millénaires. "Nous faisons des trouvailles fascinantes, qui nous ouvrent une fenêtre sur une partie de l'archéologie à laquelle nous n'avons normalement pas accès", explique à l'AFP Marcel Cornelissen, qui a emmené l'expédition sur le site mésolithique à 2.800 mètres d'altitude, près du glacier de Brunifirm dans le canton oriental suisse d'Uri.
Jusque dans les années 90, il était communément admis que les hommes préhistoriques ne s'aventuraient guère en haute montagne. Tout le monde se souvient d'"Oetzi", le corps parfaitement conservé d'un chasseur vieux de 5.300 ans découvert en 1991 en Autriche et qu'on pensait être une exception. Mais des découvertes, parfois spectaculaires, ont révélé que les Alpes étaient au contraire arpentées et fréquentées depuis des millénaires. "Nous savons désormais que des gens gravissaient les montagnes jusqu'à 3.000 mètres pour y chercher des cristaux et d'autres matières premières", explique un archéologue du canton d'Uri, Christian auf der Maur.
Un carquois fait d'écorce de bouleau, qui a été fabriqué autour de 3.000 avant notre ère, a été retrouvé sur le col du Schnidejoch, dans les Alpes bernoises, à plus de 2.700 mètres d'altitude, confirmant ainsi la richesse de ce site. Un pantalon de cuir et des chaussures, appartenant au même chasseur, ont été découverts plus tard avec des centaines d'autres objets pour certains vieux de 6.500 ans. "C'est très enthousiasmant, parce qu'on trouve des choses qu'on ne trouverait pas généralement dans des excavations", car la glace les a préservées se réjouit l'archéologue Regula Gubler. Et pour preuve, en septembre elle a découvert du raphia noué, vieux probablement de 6 millénaires, qui ressemble à un fragile panier tressé dans le même matériau découvert l'année dernière.
Lundi 19 octobre 2020 – Covid-19 : Trump s'en prend au Dr Fauci "et tous ces idiots" :
Le président américain Donald Trump s'en est une nouvelle fois pris lundi avec virulence au docteur Anthony Fauci, figure très respectée aux Etats-Unis et membre de la cellule de crise de la Maison Blanche sur le coronavirus. «Les gens en ont marre (d'entendre parler) du Covid», a déclaré Donald Trump dans un échange téléphonique avec des membres de son équipe campagne, auquel plusieurs médias américains ont eu accès. «Les gens disent : "laissez-nous tranquilles". Ils en ont marre. Marre d'entendre Fauci et tous ces idiots», a-t-il ajouté, selon Politico. La pandémie a fait plus de 219.000 morts aux Etats-Unis. «Il est là depuis 500 ans», a encore ironisé le président républicain, évoquant cet expert de 79 ans reconnu mondialement, qui dirige l'Institut des maladies infectieuses.
«Si nous l'avions écouté, nous aurions eu 700.000 ou 800.000 morts», a-t-il encore dit, tout en jugeant qu'il serait contre-productif de le limoger à l'approche de l'élection présidentielle du 3 novembre. Il y a une semaine, l'immunologue avait exprimé son mécontentement après l'utilisation de ses propos dans un clip de campagne de l'équipe Trump sur le coronavirus. «En près de cinq décennies de service public, je n'ai jamais publiquement soutenu aucun candidat», avait-il rappelé, déplorant de surcroît l'utilisation de déclarations sorties de leur contexte.
Le Dr Fauci a, à plusieurs occasions, tenté de clarifier ou de corriger des propos souvent approximatifs de Donald Trump sur les vaccins ou traitements en cours de développement contre le Covid-19. Le ton est parfois monté d'un cran, comme en avril lorsque Donald Trump avait retweeté un message contenant la mention #FireFauci, «Virez Fauci», avant d'assurer que «Tony» faisait un travail formidable.