Jeudi 15 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 14 octobre au soir :
Les indicateurs du Covid-19 s'aggravent avec plus de 100 morts et 193 personnes admises en réanimation sur 24 heures, selon des chiffres publiés par Santé publique France mercredi. Le nombre de décès attribuables à l'épidémie est à la hausse avec 104 morts dans les hôpitaux en 24 heures (87 la veille), portant le bilan total des morts depuis le début de l'épidémie à au moins 33.037 personnes.
Les nouvelles admissions en réanimation sont en nette hausse depuis plusieurs jours. Les 193 patients admis sur 24H mercredi, font suite à 226 patients mardi et 171 lundi. Cet indicateur est particulièrement observé par les autorités qui redoutent un afflux de patients qui engorgeraient les services d'urgence et de soins intensifs.
Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation s'élève mercredi à 1.664, soit 31 de plus que la veille, précise la base de données en ligne de SpF. La capacité nationale actuelle est d'environ 5.000 lits de réanimation. Le nombre quotidien d'entrées en réanimation était passé sous la barre des 200 malades pour la dernière fois le 21 avril dernier. Le plus haut, à 771 admissions, avait été enregistré le 1er avril, selon les données de SpF.
Au pic de l'épidémie, début avril, plus de 7.000 malades étaient hospitalisés en réanimation, essentiellement ceux qui avaient besoin d'être placés sous respiration artificielle. Ce nombre a ensuite fortement chuté jusqu'à la fin juillet, avant de remonter de façon constante.
Sur le front des tests, quelque 22.591 nouveaux cas de contamination ont été détectés en 24 heures, soit beaucoup plus que la veille (12.993). Le taux de positivité des tests (proportion des personnes positives sur l'ensemble des personnes testées) a également continué à augmenter, à 12,2% (contre 12% mardi).
Jeudi 15 octobre 2020 – Couvre-feu, télé-travail, aides... les annonces d'Emmanuel Macron :
«Nous sommes dans une situation préoccupante», a déclaré en introduction Emmanuel Macron. «Nous sommes dans cette seconde vague», a ajouté le président de la République. «Le virus repart, recircule très vite en Europe et dans notre pays». «Ce virus frappe toutes les catégories d'âge. La moitié de nos Covid qui sont en réanimation a moins de 65 ans», a-t-il ajouté. «Ce virus est dangereux et grave pour tout le monde». «Nous avons chaque jour 200 de nos concitoyens qui entrent en réanimation», a-t-il constaté. «Aujourd'hui, le virus est partout en France, nos soignants sont très fatigués (...), nous n'avons pas de lits en réserve et nous devons prendre des mesures plus strictes».
«Notre objectif est de freiner le virus, de 20000 à 3 à 5000 par jour». «Il faut réduire les contacts privés», a-t-il expliqué. «Le couvre-feu est une mesure qui est pertinente.» «Un couvre-feu va s'appliquer à la région Ile-de-France et à huit métropoles, entre 21 heures et 6 heures du matin et débutera le samedi à 00h». Il s'appliquera pour au moins quatre semaines, a-t-il ajouté, évoquant par la suite un prolongement de deux semaines, à voter par le parlement.
«Nous sommes tous les acteurs de cette bataille contre le virus». «Nous n'empêchons pas les gens de partir en vacances mais on va leur demander de respecter des règles de citoyenneté pendant les semaines qui viennent», a-t-il expliqué. «Si vous allez en famille, avec les grands-parents, il est impératif de porter votre masque, de garder au maximum les distances».Il a exhorté les Français à essayer au maximum de ne pas être plus de «six à table» dans les réunions privées, et d'y porter le masque.
Le télétravail
«Travailler (...) c'est un collectif». «Le télétravail, si c'est une règle nationale, on ré-isole les gens». «On a besoin que les entreprises fonctionnent, d'avoir des gens présents, des professeurs qui sont en classe, là où c'est possible et négocier au plus près du terrain, on va inciter aux gens de faire deux à trois jours de télétravail par semaine».
Les tests
Emmanuel Macron a promis mercredi soir une nouvelle «stratégie» de tests pour détecter les cas de Covid afin de «pouvoir réduire drastiquement les délais», en reconnaissant qu'«on a rencontré de vraies difficultés sur le sujet». «Nous allons rentrer dans une stratégie où on va pouvoir réduire drastiquement les délais» pour mieux «suivre» la circulation du virus,. Il a indiqué que cela passerait par de nouvelles techniques, comme les tests antigéniques, qui ont été autorisés, et la possibilité de s'auto-tester, par des tests salivaires ou sanguins.
Pour les milieux modestes
«Sur le plan sanitaire, le virus frappe davantage les milieux modestes». «Les emplois qui ont été détruits sont les plus précaires». «Nous sommes le pays d'Europe qui a le plus investi (...), ce que nous allons faire, c'est pour les bénéficiaires du RSA et des APL d'avoir une aide exceptionnelle de 150 euros avec 100 euros de plus par enfant pendant 6 semaines, comparable à celle du printemps.»
Sur l'avenir
«Nous en avons jusqu'à l'été 2021 au moins avec ce virus», tous les scientifiques sont clairs», a affirmé mercredi Emmanuel Macron, qui a fustigé «les débats permanents sur les faits ou la vérité scientifique». «On a quelques certitudes, il faut s'en (tenir) aux faits et ne pas pas dire chaque jour: "Ceci n'est rien, on peut faire comme ça"+. Donc si on se base sur les faits, on peut dire: c'est grave, c'est sérieux, mais se mobiliser. La raison d'espérer, c'est que nous sommes en train de réapprendre à être pleinement une nation», a ajouté le chef de l'Etat.
Jeudi 15 octobre 2020 – Covid-19 : l'état d'urgence sanitaire rétabli en France à partir du 17 octobre :
Le gouvernement a rétabli mercredi par décret l'état d'urgence sanitaire, qui avait pris fin le 10 juillet, à partir du 17 octobre à 00H00 sur l'ensemble du territoire national, en raison de l'aggravation de l'épidémie de Covid-19.
"Eu égard à sa propagation sur le territoire national, l’épidémie de Covid-19 constitue une catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population. Elle justifie que l'état d'urgence sanitaire soit déclaré afin que les mesures strictement proportionnées aux risques sanitaires encourus et appropriées aux circonstances de temps et de lieu puissent être prises", indique le compte-rendu du Conseil des ministres.
Ce régime offre un cadre juridique permettant d'encadrer certaines restrictions allant jusqu'au confinement.
L'état d’urgence sanitaire avait été déclaré le 23 mars sur l’ensemble du territoire pour deux mois avant d'être prolongé le 11 mai, jour du déconfinement. Il avait pris fin le 10 juillet, sauf en Guyane et à Mayotte, où il a été maintenu jusqu’au 17 septembre.
Cette disposition juridique exceptionnelle autorise le préfet, "lorsque l'évolution de la situation sanitaire le justifie et aux seules fins de lutter contre la propagation du virus", d'instaurer un confinement local et donc "interdire les déplacements de personnes hors de leur lieu de résidence".
Au-delà d'un mois, sa prorogation doit être autorisée par la loi.
Jeudi 15 octobre 2020 – Couvre-feux annoncés par Emmanuel Macron : les principales réactions politiques :
Voici les premières réactions politiques à la suite des couvre-feux annoncés mercredi soir par Emmanuel Macron, lors d'une interview télévisée.
- Anne Hidalgo, maire de Paris : "Devant la forte circulation du #Covid-19 en France et à Paris, nous devons rester unis et appliquer les mesures annoncées par le Président de la République, même si elles sont dures. C'est une nouvelle épreuve, et nous y ferons face, ensemble et solidaires des soignants. Paris continuera de soutenir toutes celles et tous ceux qui la font vivre: les commerçants, les restaurateurs et l'ensemble du monde de la culture. J'ai aussi une pensée pour les plus fragiles, les personnes isolées et notre jeunesse, déjà rudement éprouvés par cette crise." (Twitter)
- Jean-Luc Mélenchon, le patron de La France insoumise : "60 % des contaminations ont lieu au travail ou à l'école ou à l'université entre 8H00 et 19H00. Mais #Macron interdit les sorties au bar et au restau entre 20H00 (NDLR: 21H00) et 06H00. Bienvenue en Absurdie." (Twitter)
- Marine Le Pen, dirigeante du RN : "La déception doit être vive chez les soignants ce soir, qui n’ont entendu aucune annonce pour les soulager en personnels et en matériel. La politique de tests est un échec. Son amélioration, qui permettait la préservation de nos grandes libertés publiques, doit être une PRIORITÉ." (Twitter)
- Adrien Quatennens, député et numéro deux de LFI : "Plus occupé à offrir des bouts de notre industrie à ses amis qu’à planifier pour tester, tracer, isoler et soutenir le personnel de santé +quoi qu’il en coûte+, Macron confine les quelques heures de liberté dont disposent les Français. Le virus disparaît le matin ?" (Twitter)
- François Ruffin, député LFI : "Le couvre-feu pour couvrir leur nullité. Plutôt que de prévoir et d'agir depuis le printemps, Macron, en maton, nous enferme. Combien de temps serons-nous victimes de leur incompétence ?" (Twitter)
- Guillaume Peltier, numéro 2 du parti Les Républicains : "On nage en absurdie: couvre-feu la nuit mais métro le jour; métropoles fermées mais vacances pour tous à la campagne; rien sur le recrutement des soignants & la création de lits de réanimation; rien pour les salaires des travailleurs mais une énième prime du RSA." (Twitter)
- Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes : "Je salue le couvre feu annoncé, par le Président de la République. Une mesure forte et indispensable pour faire reculer le virus. Nous sommes à un moment de bascule où l’impératif sanitaire prime." (Twitter)
- Thierry Mariani, député européen RN : "Incapacité à instaurer la stratégie +tester, tracer, isoler+,refus de reconnaître les erreurs commises, aucune création de places en réanimation supplémentaires! Les Français et des pans entiers de notre économie vont payer l'incurie de Macron et de ce gouvernement !" (Twitter)
- Sacha Houlié, député LREM : Couvre-feu dans les zones les plus à risques, soutien aux secteurs économiques en difficulté & aux plus précaires, proportionnalité des mesures, vote du Parlement, appel aux responsabilités, @EmmanuelMacron atout majeur de la France dans la crise." (Twitter)
- Renaud Muselier, président LR de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur : "Cette deuxième vague pandémique de COVID-19 n’est pas maîtrisée, et cela entraîne mécaniquement les efforts considérables qui sont demandés aux Français. Et +il faut immédiatement fixer le cap: ces nouvelles restrictions vont créer de véritables poches de désespoir et de déshérence économique et sociale. Seule la sortie du tunnel implique qu’on y entre+." (communiqué)
- Michèle Rubirola, maire de Marseille : "Marseille restera efficace contre la Covid, mais insiste pour que le gouvernement renforce réellement les tests rapides et les moyens aux hôpitaux et aux soignants." (Twitter)
- Gilles Le Gendre, député LREM : "Le #CouvreFeu annoncé par le Président @EmmanuelMacron est une décision de sagesse permettant de freiner le virus sans que le virus n'arrête le pays. Mais il symbolise aussi l’esprit de responsabilité que nous devons témoigner dans tous les actes de notre vie pour nous protéger." (Twitter).
Jeudi 15 octobre 2020 – Une mère veut obtenir de l'État une aide financière pour sa fille en Syrie :
Les avocats d'une femme dont la fille est détenue dans un camp en Syrie avec ses trois enfants ont saisi mercredi le tribunal administratif de Paris pour qu'il contraigne l'Etat à aider financièrement cette dernière ou d'autoriser sa famille à le faire, ont-ils indiqué à l'AFP.
"Si l'Etat fait actuellement le choix de ne pas organiser le rapatriement de ses ressortissants, il lui incombe de venir en aide matériellement et financièrement à ces derniers ou à tout le moins de permettre à leurs familles de le faire" sans risquer des poursuites pénales, résument Mes Vincent Brengarth et William Bourdon dans un référé-liberté dont l'AFP a obtenu une copie.
La fille de leur cliente, âgée d'une trentaine d'années, est retenue dans le camp de Roj (nord-est de la Syrie) avec ses trois enfants âgés de 2 à 8 ans.
"Il est établi qu'il existe un risque grave que les enfants de (cette dernière) soient exposés à une violation des articles 2 et 3 de la Convention européenne des droits de l'Homme (sur le droit à la vie et le droit de ne pas subir des traitements inhumains et dégradants), justifiant que des mesures urgentes soient diligentées par l’État français", estiment les avocats.
Jeudi 15 octobre 2020 – L'Azerbaïdjan frappe en Arménie, le conflit s'intensifie :
L'Azerbaïdjan a annoncé mercredi avoir frappé des sites de lancement de missiles sur le territoire arménien, une première laissant craindre une escalade du conflit dans la région séparatiste du Nagorny Karabakh.
Pour le cinquième jour consécutif, et malgré les appels appuyés de Moscou comme des Occidentaux, le cessez-le-feu négocié en Russie censé être en vigueur depuis samedi est resté lettre morte.
Pour la première fois, l'armée azerbaïdjanaise a même annoncé avoir bombardé des "systèmes de lancement de missiles" déployés dans la nuit sur le territoire arménien et qui, selon Bakou, servaient à viser l'Azerbaïdjan.
La porte-parole du ministère arménien de la Défense, Chouchan Stepanian, a confirmé les frappes sur son sol mais démenti toute volonté de viser des zones civiles en Azerbaïdjan. Cette "allégation est dénuée de tout fondement", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'en revanche l'armée arménienne "se réserve maintenant le droit de cibler toute installation militaire et tout mouvement de combat sur le territoire de l'Azerbaïdjan".
Le Nagorny Karabakh, territoire majoritairement peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan peu avant la chute de l'URSS, entraînant une guerre ayant fait 30 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés des deux camps dans les années 1990. Bakou accuse depuis l'Arménie d'occuper son territoire et les heurts armés y sont réguliers. Mais les hostilités en cours sont les plus graves depuis 1994. Après près de trente ans d'impasse diplomatique, le président azerbaïdjanais Ilham Alïev a juré de reprendre le contrôle de ce territoire par la force si nécessaire.
Jeudi 15 octobre 2020 – Grèce : le chef du parti néonazi Aube dorée condamné à 13 ans de prison :
Le chef du parti néonazi Aube dorée Nikos Michaloliakos, négationniste et admirateur du national-socialisme, a été condamné mercredi à 13 années de prison ferme par la Cour pénale d'Athènes qui l'a reconnu coupable d'avoir dirigé une "organisation criminelle".
Parmi les six autres cadres du parti paramilitaire, l'eurodéputé Ioannis Lagos, ancien membre d'Aube dorée, écope également de 13 années de prison. Son immunité parlementaire doit être levée par le parlement européen, à la demande de la Grèce, une fois qu'un mandat d'arrêt aura été émis. La cour pénale a également suivi les réquisitions de la procureure en condamnant à 13 ans de prison l'ancien porte-parole du parti Ilias Kassidiaris et le député Christos Pappas, bras droit de Michaloliakos.
Elle a infligé la même peine à deux autres dirigeants du parti reconnus coupables de "direction d'organisation criminelle": les anciens députés Ilias Panagiotaros et Georgios Germenis. Seul Artemis Matthaiopoulos, l'ex-gendre de Michaloliakos, a été condamné à dix ans de prison en deçà des réquisitions de la procureure. Sans surprise, le militant d'Aube dorée Yorgos Roupakias, le meurtrier du rappeur antifasciste Pavlos Fyssas, a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Le meurtre du militant de gauche, dans la nuit du 18 septembre 2013, avait choqué la Grèce en pleine crise financière, et avait contraint les autorités à poursuivre le parti néonazi, responsable de meurtres et de violences contre des migrants et des militants de gauche depuis les années 1990 mais qui avait bénéficié jusque là d'une quasi-impunité.
Jeudi 15 octobre 2020 – Mission accomplie pour l’Expédition 64, après un voyage record de 3h dans l’espace :
Les trois astronautes Kathleen Rubins, Sergueï Ryjikov et Sergueï Koud-Svertchkov sont arrivés sur la Station spatiale internationale (ISS) après un voyage record de 3 heures et 3 minutes.
Un vaisseau Soyouz transportant une astronaute américaine et deux cosmonautes russes s'est arrimé mercredi à la Station spatiale internationale (ISS) après un voyage effectué en à peine à trois heures, un nouveau record de rapidité. Parti à 05H45 GMT du cosmodrome russe de Baïkonour, au Kazakhstan, le vaisseau Soyouz MS-17 dans lequel avaient pris place Kathleen Rubins, Sergueï Ryjikov et Sergueï Koud-Svertchkov s'est amarré à la Station orbitale à 08H48 GMT.
"Un nouveau record a été établi (...) Le temps total entre le lancement et l'amarrage du Soyouz était de 3 heures et 3 minutes", a salué dans un communiqué l'agence spatiale russe Roskosmos quelques minutes après cet arrimage à la Station, en orbite à 408 kilomètres au-dessus de la Terre. "Trois heures et trois minutes", a de son côté écrit sur Twitter le patron de Roskosmos, Dmitry Rogozine, pour saluer ce nouveau record. Le vaisseau des trois scientifiques est arrivé quatre minutes avant l'heure prévue.
Jeudi 15 octobre 2020 – Les annonces de Macron sur les couvre-feux suivies par plus de 20 millions de téléspectateurs :
L'interview d'Emmanuel Macron sur TF1 et France 2 mercredi soir, durant laquelle le président a annoncé des couvre-feux en Ile-de-France et dans huit métropoles pour endiguer l'épidémie de coronavirus, a été suivie par plus de 20 millions de téléspectateurs.
Sur TF1, l'entretien a été regardé par 11,89 millions de téléspectateurs, soit 40,2% de part d'audience, tandis que 9,03 millions ont écouté les annonces du président sur France 2, soit 30,5% de part d'audience, selon des données Médiamétrie jeudi.
Le chef de l'Etat s'était déjà exprimé début octobre, dans les journaux de 20h00 de TF1 et France 2, depuis Saint-Martin-Vésubie, un des villages des Alpes-Maritimes sinistrés par les intempéries. L'interview, au cours de laquelle il avait également évoqué la crise sanitaire qui paralyse le pays depuis mars, avait été suivie par 11,1 millions de téléspectateurs, selon les chaînes.
Fin juillet sur TF1, le chef de l'Etat avait réuni 5,7 millions de téléspectateurs. La précédente interview, le 5 mai en pleine crise du coronavirus, dans une France vivant ses derniers jours de confinement, avait rassemblé 13,8 millions de téléspectateurs, soit 76% de part d'audience. C'est en avril, au plus fort de la crise sanitaire que l'allocution du chef de l'Etat a battu tous les records d'audience. Le 13 avril, s'adressant à une France confinée depuis près d'un mois, il avait été suivi, peu après 20 heures, par 36,7 millions de téléspectateurs. Jamais aucune diffusion télévisée n'avait été aussi suivie.
Jeudi 15 octobre 2020 – Gestion de la crise sanitaire : série de perquisitions chez des ministres :
Des perquisitions ont eu lieu jeudi matin aux domiciles et bureaux du ministre de la Santé Olivier Véran dans le cadre d'une information judiciaire ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion de la crise du coronavirus, a annoncé le ministère dans un communiqué.
D'autres perquisitions ont été menées chez le directeur général de la Santé Jérôme Salomon et la directrice générale de Santé Publique France, Geneviève Chêne. Ces opérations se sont déroulées «sans difficulté», a-t-on fait savoir de même source. Selon «Le Monde» et BFMTV, les domiciles l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, l'ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn et l'ancienne porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye ont également été perquisitionnés.
Une information judiciaire avait été ouverte le 7 juillet pour «abstention de combattre un sinistre» et confiée à la commission d'instruction de la CJR, qui agit comme un juge d'instruction et mène les investigations.
Au total, depuis le début de la crise du coronavirus, 90 plaintes contre des ministres avaient été adressées à la CJR, seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement pour l'exercice de leur fonction. Seulement neuf d'entre elles avaient été jugées recevables, visant, outre Olivier Véran, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe ou encore l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn ou l'ex-porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Les auditions des plaignants, parmi lesquels des représentants du collectif de médecins C19, ont démarré début septembre. Ceux-ci fustigent notamment «l'incohérence des mesures» prises au sommet de l'Etat ou encore «l'absence d'application des recommandations de l'OMS».
Jeudi 15 octobre 2020 – Barron, fils de Donald et Melania Trump, testé positif au Covid-19 :
Barron Trump, fils de Donald et Melania Trump, a lui aussi été testé positif au Covid-19, a annoncé mercredi la Première dame des Etats-Unis, précisant qu'il était depuis de nouveau négatif. «Barron Trump, comme vous le savez, a eu le Corona 19», a lancé le président américain, en utilisant une formule erronée pour désigner le coronavirus, lors d'un meeting à Des Moines (Iowa) à 20 jours de l'élection. «Il l'a eu pendant si peu de temps, je ne sais même pas s'il savait qu'il l'avait», a-t-il ajouté.
Dans un texte intitulé «Mon expérience du Covid-19», Melania Trump, qui avait, comme son mari, été testée positive il y a deux semaines, annonce par ailleurs qu'elle est elle aussi désormais négative. La communication de la Maison Blanche et du médecin du président, le docteur Sean Conley, a été particulièrement opaque et confuse depuis le début du mois d'octobre, alimentant les interrogations. «J'encourage tout le monde à continuer à vivre une vie aussi saine que possible», écrit la «First Lady» dans son texte publié sur Twitter. «Un régime équilibré, de l'air frais et des vitamines sont vraiment essentiels pour garder nos corps en bonne santé», ajoute-t-elle, insistant aussi sur l'importance de «la compassion» et de «l'humilité».
Pour Donald Trump et Joe Biden, le prochain grand rendez-vous de la campagne aura lieu jeudi, mais ce n'est pas celui attendu. Leur débat ayant été annulé, ils répondront en direct à la télévision à des électeurs mais chacun sur une chaîne différente. La chaîne NBC News a annoncé que le président républicain ferait face à des électeurs pendant une heure en Floride jeudi soir (20h00, minuit GMT), au moment où son adversaire démocrate se pliera au même type d'exercice dans son Etat natal de Pennsylvanie sur une chaîne concurrente, ABC News. Ces deux Etats-clés ont été remportés par M. Trump en 2016 et devraient jouer un rôle central sur l'issue du scrutin du 3 novembre.
Jeudi 15 octobre 2020 – Coronavirus : le gouvernement promet des "sanctions dissuasives pour ceux qui organisent des soirées clandestines" :
Au lendemain de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron, le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a indiqué que l'instauration d'un couvre-feu nocturne dans les grandes métropoles vise "les rassemblements privés festifs" et le gouvernement va mettre en place des "sanctions dissuasives pour ceux qui organisent des soirées clandestines".
L'instauration d'un couvre-feu nocturne dans les grandes métropoles vise "les rassemblements privés festifs" et le gouvernement va mettre en place des "sanctions dissuasives pour ceux qui organisent des soirées clandestines", a assuré jeudi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. "Ce qu'on vise avec ce couvre-feu, c'est les rassemblements privés, parfois festifs, qui sont aujourd'hui une source importante, si ce n'est majeure, de contamination", a insisté le secrétaire d'Etat sur franceinfo. "Il faut augmenter les sanctions pour ceux qui organisent des soirées clandestines, que ce soit dans un établissement dont ils sont gérants ou en privé", a ajouté Gabriel Attal qui précise que l'amende actuelle est de 135 euros. "Si on veut une sanction dissuasive, elle peut être très dissuasive", a-t-il souligné en citant le Royaume-Uni où l'amende peut aller jusqu'à 10.000 euros.
Gabriel Attal a dit entendre le "désarroi" et la colère des restaurateurs qui "sont finalement les victimes indirectes de ce couvre-feu". "C'est pas les restaurants qu'on vise avec le couvre-feu, c'est les rassemblements privés et la seule manière aujourd'hui qu'on peut utiliser pour les réduire, c'est le couvre-feu et indirectement évidemment ça pèse sur les restaurateurs", a insisté le porte-parole du gouvernement. Les restaurateurs ont "un genou à terre, c'est certain, mais on va les aider à se relever parce qu'on va renforcer les dispositifs qu'on a mis en place pour les accompagner", a ajouté M. Attal, en renvoyant à une nouvelle réunion jeudi entre le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et les représentants de la profession.
Jeudi 15 octobre 2020 – Covid-19 : Le couvre-feu n'aura un impact que dans "15 jours à 3 semaines" :
Les hôpitaux d'Ile-de-France ont reçu pour instruction de déprogrammer "jusqu'à 30%" de leur activité pour faire place aux malades du Covid, a indiqué jeudi le directeur de l'agence régionale de santé (ARS) francilienne Aurélien Rousseau sur France Inter.
"En Ile-de-France, plus de 46% des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid, c'est 531 malades, mais à la différence de la première vague, c'est tout l'hôpital qui est sous pression", a indiqué M. Rousseau. "On a 1.628 malades dans des lits de médecine et on a aussi des malades du Covid dans des lits de soins de suite, dans des lits de psychiatrie, et donc c'est une forme de grande marée qui touche tout le monde simultanément".
D'ici 15 jours, on aura entre 800 et 1.000 patients en Ile-de-France en réanimation, prévient Aurélien Rousseau. Le couvre-feu n'aura un impact que dans "15 jours à 3 semaines", a-t-il dit. "On sait que d'ici 15 jours, on aura entre 800 et 1.000 patients en Ile-de-France en réanimation, notre capacité est de 1.200, donc on sait qu'on va déprogrammer encore plus, que les soignants vont être sur le pont, que les soignants vont se battre alors qu'ils sont pour beaucoup épuisés, donc c'est aussi pour eux que ces décisions sont prises."
Jeudi 15 octobre 2020 – Castex sur les mesures du couvre-feu : "A 21 heures chacun devra être chez soi" :
Jean Castex a dévoilé jeudi les détails concernant le couvre-feu imposé à Paris, en Ile-de-France et dans huit autres métropoles, à partir de samedi.
Au lendemain de l'intervention d'Emmanuel Macron annonçant des couvre-feux de 21 heures à 6 heures, à Paris, en Ile-de France, ainsi que dans huit métropoles (Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Rouen, Grenoble), le Premier ministre Jean Castex a assuré jeudi en début d'après-midi le service après-vente détaillant les mesures et leurs exceptions.
Il est notamment revenu sur les règles des six personnes maximum, réunies au restaurant ou dans l'espace public. «Nous demandons à chacune et chacun de respecter (cette mesure) à son domicile», a insisté le Premier ministre.
A partir de 21 heures, tous les lieux, tels les «commerces», «services» et «lieux recevant du public», seront fermés dans les départements et métropoles concernés par ce «couvre-feu sanitaire». Il a ensuite donné une liste d'exceptions comme «les établissements de santé, médico-sociaux» ou encore les restaurants pratiquant la livraison à domicile et les hôtels.
Le Premier ministre a évoqué également des exceptions pour, par exemple, les personnes ayant un train ou un avion qui arrive ou qui part après 21 heures (il faudra présenter son billet comme justificatif). Se rendre «auprès d’un proche en situation de dépendance» ou «sortir son chien près de chez soi» comptent également parmi les exceptions possibles.
Une attestation sera nécessaire pour prouver que l'on répond aux cas de dérogations prévus. Elle sera prochainement disponible sur le site du gouvernement, ainsi que des explications sur les modalités. De même un numéro vert a été mis en place : 0 800 130 000.
Concernant les déplacements liés au travail, il faudra là aussi présenter une attestation numérique ou papier : soit le justificatif de son entreprise, soit sa carte professionnelle (comme c'est le cas pour les infirmières ou les journalistes).
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