Jeudi 8 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 7 octobre au soir :
18.746 nouveaux cas de contamination par le coronavirus ont été détectés au cours des dernières 24 heures, selon Santé publique France, un record depuis l'utilisation de tests à grande échelle. Le taux de positivité des tests (proportion des personnes positives sur l'ensemble des personnes testées) continue sa progression, à 9,1%, contre environ 4,5% il y a un mois.
"Le virus circule plus vite depuis plusieurs semaines", a souligné Emmanuel Macron. Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés en réanimation a en revanche légèrement reculé mercredi, pour la première fois depuis fin août: 1.406 patients sont actuellement en réa en raison du Covid-19, soit 11 de moins que la veille, selon le bilan quotidien de l'agence sanitaire publié mercredi soir.
Au cours des dernières 24 heures, 143 nouveaux patients atteints de la forme la plus grave de la maladie ont dû être admis dans un service de réanimation. Au pic de l'épidémie, début avril, plus de 7.000 malades étaient hospitalisés dans ces services, essentiellement ceux qui avaient besoin d'être placés sous respiration artificielle. Ce nombre a ensuite fortement chuté jusqu'à fin juillet, puis a évolué dans une fourchette comprise entre 350 et 400 patients jusqu'à fin août, avant de reprendre une augmentation constante.
La capacité nationale actuelle est d'environ 5.000 de lits de réanimation. Le nombre total de patients hospitalisés pour le Covid-19 continue lui d'augmenter, à 7.514 contre 7.377 mardi, dont 789 qui ont été admis dans les dernières 24 heures. Les indicateurs hospitaliers sont importants pour suivre l'évolution de l'épidémie, puisque le principal enjeu est d'éviter que les hôpitaux, en particulier les services de réanimation, soient débordés par un afflux massif de patients.
En outre, 80 personnes sont mortes du Covid ces dernières 24 heures, portant le total de décès à l'hôpital ou en Ehpad depuis le début de l'épidémie à plus de 32.445.
Jeudi 8 octobre 2020 – Emmanuel Macron au chevet des habitants de la Roya et de la Vésubie dévastées :
Le président de la République Emmanuel Macron est arrivé mercredi en hélicoptère dans le village de Tende, encore partiellement privé d'électricité et inaccessible par la route, pour apporter son soutien aux habitants des Alpes-Maritimes traumatisés par les crues exceptionnelles du 2 octobre.
Quelque 200 personnes attendaient le chef de l'Etat, qui a immédiatement fait le point avec les membres de la sécurité civile et les gendarmes présents dans ce village de la vallée de la Roya, une des plus meurtries par les intempéries, a constaté un journaliste de l'AFP.
La voix nouée, le maire de Tende Jean-Pierre Vassallo a raconté au président le désastre vécu par les 2.000 habitants lors des pluies torrentielles: "Le vendredi soir, c'était le cauchemar, les maisons tombaient les unes après les autres, on a évacué l'Ehpad, avec le personnel soignant, les pompiers, on a fait un véritable miracle". "Maintenant, je suis impressionné, quand la machine France se met en route c'est impressionnant", a-t-il ajouté, évoquant la mobilisation des secours et la solidarité des habitants de cette zone de montagne.
Quelques heures avant d'arriver dans ces zones sinistrées situées au nord de Nice, Emmanuel Macron avait promis un soutien "à la mesure de la catastrophe" qui a fait au moins quatre morts, huit disparus et 13 "supposés disparus". Deux autres personnes sont mortes en Italie lors de ces intempéries d'une violence hors normes. "La Nation sera présente dans la durée", a assuré le président de la République alors que ces régions de montagnes offrent un paysage de désolation: des dizaines de maisons ont été englouties par les eaux ou éventrées, des ponts et des routes arrachées, les réseaux d'eau potable anéantis.
Le coût de la reconstruction est estimé à un milliard d'euros, a indiqué le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur Renaud Muselier en se basant sur des chiffres du préfet. Et il faudra des mois d'efforts pour reconstruire. "C'est un truc de fou!", s'est exclamé auprès de l'AFP le président LR du département des Alpes-Maritimes Charles-Ange Ginesy en évoquant les dégâts causés à la route traversant la vallée de la Roya, aujourd'hui devenue une série de pointillés à flanc de montagne.
Jeudi 8 octobre 2020 – Covid et salons professionnels : le gouvernement souhaite des protocoles permettant la reprise :
Le secrétaire d'État en charge du Tourisme a souhaité mercredi pouvoir travailler avec le secteur de l'événementiel sur des protocoles permettant une reprise d'activité pour la clientèle d'affaires.
Le secrétaire d'État en charge du Tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne, a souhaité mercredi pouvoir travailler avec le secteur de l'événementiel sur des protocoles permettant une reprise d'activité pour la clientèle d'affaires. "Un des moteurs du tourisme, c'est le tourisme d'affaires", or "les foires, les congrès, les salons sont encore entravés" et "je souhaite qu'on puisse avec Bruno Le Maire (le ministre de l’Économie, ndlr) travailler aussi sur des protocoles qui permettent à cette filière de reprendre des activités pour la clientèle d'affaires", a-t-il déclaré sur Public Sénat.
Pour les "salons grand publics, il y aura peut-être encore des difficultés" pour le moment, mais "les salons d'affaires, les séminaires, c'est important qu'ils puissent se tenir" afin que les professionnels "ne travaillent pas seulement par visioconférence, en se voyant par pixels interposés", a estimé Jean-Baptiste Lemoyne. L'événementiel compte "de grands professionnels qui savent gérer les flux", a-t-il ajouté.
Jeudi 8 octobre 2020 – Nouveau revers judiciaire pour Donald Trump sur ses déclarations de revenus :
Nouveau revers judiciaire pour Donald Trump. Mardi, quelques heures après son retour dans le Bureau ovale suite à son hospitalisation, le président américain a appris qu'une cour fédérale avait décidé que le procureur de Manhattan était en droit d'obtenir les documents financiers qu'il demande au milliardaire, contre lequel une enquête a été ouverte. Les trois juges réunis ont estimé que l'argument opposé par la défense de Donald Trump, qui accusait le procureur démocrate de Manhattan Cyrus Vance de «harcèlement», n'était pas recevable. En août 2019, Cyrus Vance a demandé à l'entreprise de comptabilité Mazars huit ans de déclarations de revenus de Donald Trump et d'autres documents financiers, dans le cadre d'une enquête dont la teneur n'a pas été révélée, le procureur évoquant la confidentialité d'un grand jury.
Comme le rappelle le «New York Times», il s'agit de la cinquième fois qu'une décision de justice refuse à Donald Trump de bloquer la demande du procureur. Le président américain peut encore faire appel à la Cour suprême, mais cette dernière s'est déjà prononcée sur le sujet en juillet dernier, estimant que la justice était en droit d'exiger ses déclarations d'impôts.
Rompant avec 40 ans de tradition aux États-Unis, Donald Trump a toujours refusé de dévoiler ses déclarations de revenus. Il cite, depuis cinq ans maintenant, un audit qui serait en cours et promet qu'il dévoilera les documents une fois les conclusions de l'étude rendues, mais ses détracteurs en doutent. La semaine dernière, le «New York Times» a révélé qu'il n'avait payé que 750 dollars d'impôts sur le revenu en 2016 et 2017, en faisant valoir les pertes de ses entreprises mais aussi avec de nombreux recours à des frais professionnels -dont 70 000 dollars de frais de coiffure, lorsqu'il présentait l'émission «The Apprentice». Il est possible que l'enquête de Cyrus Vance porte sur de potentielles infractions aux lois dur le financement de campagne, notamment avec le remboursement, à son avocat personnel Michael Cohen, des 130 000 dollars versés pour acheter le silence de l'actrice X Stormy Daniels, avec qui il a eu une liaison.
Jeudi 8 octobre 2020 – Affaire Théo : le parquet demande le renvoi de trois policiers devant les assises :
Le parquet de Bobigny a demandé le renvoi aux assises de trois policiers pour "violences volontaires" à l'encontre de Théodore Luhaka.
En 2017, l'affaire Théo avait relancé le débat autour des violences policières : plus de trois ans après, le parquet de Bobigny a indiqué mercredi avoir demandé que trois policiers soient jugés par une cour d'assises pour "violences volontaires" à l’encontre de ce jeune homme noir d’Aulnay-sous-Bois, grièvement blessé lors de son interpellation.
Des caméras de vidéosurveillance avaient filmé la scène, en février 2017, à la cité des 3000 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Alors que des policiers tentent de l'interpeller, Théodore Luhaka, 22 ans, se débat puis s’effondre. Gravement blessé par un coup de matraque télescopique au niveau de la zone anale, le jeune homme gardera des séquelles irréversibles.
En 2019, une expertise médicale a conclu à une "infirmité permanente" causée par des lésions "en relation certaine et directe" avec son interpellation, qui se traduit par une incontinence demandant une prise en charge quotidienne. C'est parce que Théo est désormais handicapé à vie que le parquet de Bobigny a requis la comparution de trois policiers devant les assises, juridiction pénale compétente pour juger les crimes.
Des quatre policiers mis en examen après ces faits retentissants, il a estimé que l'agent principalement mis en cause devait comparaître pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une mutilation ou une incapacité permanente partielle".
Jeudi 8 octobre 2020 – Une partie du trésor volé de Kadhafi retrouvée... à Limoges :
Des enquêteurs français ont mis au jour à Limoges la partie émergée de l'iceberg du pactole de 160 millions d'euros de Mouammar Khadafi volé dans une banque de Benghazi (Libye) en 2017 avec l'interpellation la semaine dernière d'un couple qui cherchait à écouler des billets abîmés et détériorés, a-t-on appris mercredi de source policière.
L'histoire, révélée par le Parisien, semble improbable tant elle est rocambolesque. Pour une raison inconnue, en 2010 le gouvernement libyen commande plusieurs millions d'euros, en billets de 100 et 200 euros, à la Banque centrale allemande. L'argent est entreposé dans une banque à Benghazi (est). Mais début 2017, en pleine guerre civile, l'armée nationale libyenne fait main basse sur le trésor: 160 millions d'euros et 1 à 2 millions de dollars.
La moitié de la somme en euros est bien conservée tandis que l'autre moitié, qui a séjourné un certain temps dans l'eau, est très dégradée, raconte une source proche de l'enquête à l'AFP. L'armée nationale libyenne dépense les 80 millions d'euros en bon état pour acheter des armes et du matériel. Les 80 autres millions sont très abîmés: nettoyés avec des détergents, ils sont inutilisables, mais ce sont de vrais billets.
Durant l'été 2018, la banque centrale européenne est avisée du retour en Europe de quelques billets. A 90%, ils proviennent de la communauté turque, et plus précisément de la mafia turque, selon une source policière. Les premiers cas concernent des employés maghrébins venus échanger les billets contre des neufs. Ils ont été payés au noir par des sous-traitants turcs.
Trop de billets affluent sur le marché. L'alerte est donnée, l'ONU diligente une enquête et la Banque centrale européenne (BCE) demande début 2020 de ne plus reprendre les billets en cause, dont elle détient les numéros. Ce sont les enquêteurs de l'Office central pour la répression du faux-monnayage (OCRFM) et du SRPJ de Limoges qui découvrent la ramification de Haute-Vienne.
Le couple, qui travaille sur des marchés, se ravitaillait en Turquie. Il achetait les billets entre 50 et 75% de leur valeur faciale selon leur degré de dégradation. L'argent était, soit mélangé avec la recette des marchés, soit écoulé en Belgique.
Jeudi 8 octobre 2020 – Catastrophe écologique avérée en Russie : une mission constate des dégâts considérables :
Sur la côte de la péninsule russe du Kamtchatka (Extrême-Orient), des animaux morts continuent de s'échouer sur les plages. Des scientifiques ont avancé l'hypothèse d'une fuite de carburant de fusée extrêmement toxique.
Carcasses de phoques, de poulpes, d'oursins… Depuis plusieurs jours, des animaux morts s’échouent tour à tour sur la côte de la lointaine péninsule russe du Kamtchatka (Extrême-Orient). Des scientifiques ayant analysé les eaux et les plages ont conclu mardi à un «désastre environnemental» qui aura des «conséquences à long terme».
Les autorités ont d’abord tenté de minimiser l’incident, évoquant la possibilité d’un phénomène «naturel». Mais des experts interrogés par le journal «Novaïa Gazeta» et l'agence de presse publique RIA Novosti ont avancé l'hypothèse d'une fuite de carburant de fusée extrêmement toxique, l'heptyle, provenant peut-être d'une installation militaire.
«A une profondeur de 10-15 mètres, il y a une mort massive de benthos (organismes vivant au fond des mers), 95% sont morts», a déclaré Ivan Oussatov, chercheur à l'Institut de géographie du Pacifique, cité dans un communiqué des autorités, au cours d'une réunion avec le gouverneur du Kamtchatka. «Certains gros poissons, crevettes, crabes ont survécu, mais en très petit nombre», a-t-il précisé. Cet expert a participé à une mission d'étude au cours de laquelle ont été prélevés des échantillons qui doivent encore être analysés.
Jeudi 8 octobre 2020 – Le "forfait" payant pour les passages aux urgences "n'est pas une mesure d'économie", défend Véran :
Le nouveau "forfait" payant pour les passages aux urgences ne nécessitant pas d'hospitalisation, prévu dans le projet de budget de la Sécu pour 2021, "n'est pas une mesure d'économie", a affirmé mercredi le ministre de la Santé, Olivier Véran.
Baptisé "forfait patient urgences", ce montant laissé à la charge de l'assuré sera "plafonné à 18 euros maximum" et "pris en charge dans 95% des cas par la complémentaire santé", a précisé Olivier Véran devant la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
"Ce n'est pas une mesure d'économie, c'est une mesure de simplification, de clarté et plutôt d'équité", a-t-il ajouté, assurant que "cette réforme ne rapporte(ra) aucun euro à l'Etat, ni à la Sécu évidemment" et se fera "à budget constant".
Ce nouveau forfait doit remplacer l'actuel "ticket modérateur", facturé à hauteur de 20% des frais d'hospitalisation, qui le ministre a jugé "inéquitable" car "certains patients qui passent par les urgences ont des reste à charge qui peuvent se cumuler et coûter cher". Les femmes enceintes, malades chroniques et invalides qui en sont aujourd'hui exonérés devront cependant eux aussi s'acquitter à l'avenir d'un forfait "minoré", dont le montant sera défini par arrêté.
Jeudi 8 octobre 2020 – Agression de deux policiers dans le Val d'Oise : "Ils ont été massacrés" déplore :
Gérald Darmanin. Après l’attaque contre deux policiers dans le Val-d’Oise, Gérald Darmanin s’est rendu au commissariat de Cergy-Pontoise auquel les deux fonctionnaires étaient rattachés. Ils ont été «massacrés», avec «selon toute vraisemblance la claire intention de tuer», a déclaré le ministre de l'Intérieur. «Ce sont des actes de grande sauvagerie (...) une sauvagerie qui est devenue quotidienne», a-t-il ajouté.
Le patron de la place Beauvau leur avait déjà assuré de son soutien, dans un tweet en début de matinée. «Soutien total à nos 2 policiers violemment attaqués cette nuit dans le Val d’Oise durant leur service. Ces actes - des tirs à l’arme à feu sur nos forces de l’ordre - sont d’une violence inouïe. Tout est mis en œuvre pour retrouver leurs auteurs», a-t-il écrit.
L’un des policiers, âgé de 30 ans, est entre la vie et la mort. Inconscient à l'arrivée des secours, il a été transporté à l'hôpital Beaujon à Clichy. Il a été touché par quatre balles au niveau de l’abdomen, du genou et des cuisses, et présente également une fracture du crâne. Le second agent, âgé de 45 ans, présente un traumatisme crânien et deux impacts de balles, au genou et à la cuisse. Il a été transporté au centre hospitalier de Pontoise avec un pronostic vital non engagé.
Jeudi 8 octobre 2020 – L'étrange allocution de Donald Trump, "votre président favori" :
Dans un message vidéo publié sur Twitter, Donald Trump s'est exprimé mercredi soir pendant près de cinq minutes, promettant des remèdes miracles à ses concitoyens alors qu'il est encore infecté par le SARS-CoV-2.
«Salut, peut-être que vous me reconnaissez : c'est votre président favori», lance bizarrement Donald Trump au début d'une allocution de près de 5 minutes publiée mercredi soir sur les réseaux sociaux. Le président des Etats-Unis, toujours infecté par le coronavirus, était impatient de démontrer à ses concitoyens qu'il est aux commandes. Tant pis si son départ de l'hôpital Walter-Reed après trois nuits sur place seulement a été critiqué par de nombreux médecins, tant pis si la Maison-Blanche est, selon la presse américaine, désertée alors que les cas de Covid-19 s'y multiplient ces derniers jours : le président tenait à s'exprimer. Il voulait le faire en direct, mais cette idée a été abandonnée, selon le «New York Times», au profit d'un message enregistré.
Alors que le traitement du président inclut un stéroïde susceptible d'affecter son humeur et de lui donner un sentiment trompeur d'euphorie, Donald Trump s'est livré, face caméra, à un exercice déroutant, plus proche des détours oratoires ponctuant ses meetings que de l'adresse solennelle à la nation. Il a vanté les mérites d'un cocktail d'anticorps qui lui a été administré dans le cadre de son traitement. «J'ai passé quatre jours [à l'hôpital] et j'y suis allé, j'étais pas terrible et après un temps très court, il m'ont donné le Regeneron, (...) et d'autres choses aussi, mais je pense que ça a été la clé, mais il m'ont donné le Regeneron et c'était, genre, incroyable», a-t-il déclaré. «Je me suis senti bien tout de suite, je me suis senti aussi bien il y a trois jours que maintenant», a-t-il insisté. S'adressant aux patients gravement atteints par le Covid-19, il a affirmé : «Si vous êtes à l'hôpital et que vous vous sentez vraiment mal, on va faire en sorte que vous en ayez, gratuitement, et surtout si vous êtes une personne âgée, on va vous amener ça rapidement. On a des centaines de milliers de doses qui sont presque prêtes! (...) Vous allez aller mieux, vraiment vite!» Les tests du Regeneron n'ont pas encore prouvé de manière définitive son efficacité et Donald Trump n'a eu accès à ce traitement expérimental qu'après l'avoir personnellement réclamé, ainsi qu'il l'affirme dans la vidéo. «J'ai dit : laissez-moi le prendre. C'était mon idée», a-t-il déclaré.
«Ils parlent de substances thérapeutiques... Mais pour moi c'était pas thérapeutique! Ça m'a fait aller mieux! J'appelle ça un remède!», s'est encore enthousiasmé le président, avant de répéter son mantra sur l'arrivée prochaine d'un vaccin. «On va avoir un vaccin super très très bientôt, je pense qu'on devrait l'avoir avant l'élection, mais franchement la politique s'en mêle et c'est ainsi, ils veulent jouer leurs jeux, ce sera juste après l'élection, mais on l'a fait, personne d'autre n'aurait pu le faire», s'est-il vanté. Donald Trump a pourtant essuyé un revers, mercredi, lorsque l'agence américaine en charge des médicaments, la FDA, a annoncé que des critères plus stricts que ceux voulus par la Maison-Blanche pour l'approbation accélérée d'un éventuel vaccin. Le délai retenu par la FDA réduit drastiquement les chances qu'un vaccin soit approuvé avant l'élection.
Jeudi 8 octobre 2020 – Covid-19 : préoccupée par un risque de "propagation incontrôlée", l'Allemagne sonne l'alerte :
Les autorités allemandes se sont alarmées jeudi d'une "deuxième vague" en cours d'infections au Covid-19 dans le pays, avec un risque de "propagation incontrôlée" alors qu'il avait été jusqu'ici présenté en modèle et moins touché que ses voisins. "Le nombre d'infections augmente, particulièrement aujourd'hui, dans une ampleur préoccupante", a déclaré le ministre de la Santé Jens Spahn lors d'une conférence de presse à Berlin.
Le nombre de nouveaux cas quotidiens confirmés de Covid-19 en Allemagne a dépassé mercredi 4.000, à 4.058, pour la première fois depuis début avril, selon les chiffres publiés par l'autorité de veille sanitaire (RKI). Le record en 24 heures est de 6.294, atteint le 28 mars. Le ministre de la Santé a appelé à ne pas "gâcher" le succès de l'Allemagne jusqu'ici dans le combat de la pandémie, pays proportionnellement moins affecté que ses voisins avec une mortalité en particulier nettement inférieure. "Il est possible que nous ayons plus de 10.000 cas par jour, il est possible que le virus se propage de manière incontrôlée", a mis en garde également le président du RKI, Lothar Wieler.
Jeudi 8 octobre 2020 – Covid-19 : La présidente de la région de Madrid demande aux habitants de s'auto-confiner :
La présidente de la région de Madrid a demandé jeudi aux habitants de ne pas sortir de la ville en raison de la pandémie, malgré le rejet quelques heures plus tôt par la justice des mesures de bouclage partiel de la capitale espagnole et de neuf communes voisines.
"Nous demandons de nouveau à tous les Madrilènes de ne pas sortir de Madrid et de suivre toutes les recommandations sanitaires, en particulier dans les prochains jours avec le weekend prolongé" en raison de la fête nationale, qui sera célébrée lundi, a déclaré Isabel Diaz Ayuso lors d'une brève allocution.
Un haut tribunal de Madrid a indiqué jeudi matin avoir rejeté les mesures de bouclage partiel entrées en vigueur vendredi dernier, car "elles nuisent aux droits et libertés fondamentales" des 4,5 millions d'habitants concernés. Le tribunal a estimé que les mesures, imposées par le gouvernement central dans un décret, n'avaient pas de "fondement légal", car ce sont les régions qui détiennent les compétences en matière de santé publique en Espagne.
La décision a fait l'effet d'un coup de tonnerre, augmentant encore la confusion dans laquelle est plongée depuis plusieurs semaines la lutte contre la pandémie à Madrid, où le gouvernement central de gauche de Pedro Sanchez et le gouvernement régional de droite défendent des politiques différentes.
Depuis l'Algérie où il était en voyage officiel, M. Sanchez a déclaré que le gouvernement allait "analyser" la décision de justice et que la commission réunissant des représentants des gouvernements central et madrilène se réunirait "aujourd'hui ou demain" (jeudi ou vendredi). "Il faut être conscients de la gravité de la pandémie à Madrid, être conscients qu'il faut maintenir ces mesures pour pouvoir rapidement ramener la situation sous contrôle dans la région de Madrid", a-t-il souligné.
Jeudi 8 octobre 2020 – Covid-19 : une "marée très forte" va déferler sur l'Île-de-France :
Les hôpitaux et cliniques d'Ile-de-France doivent se préparer à «une marée très forte» de nouveaux malades du Covid-19, a déclaré jeudi à l'AFP le directeur de l'agence régionale de santé (ARS), Aurélien Rousseau. L'ARS a décidé jeudi matin d'activer le «plan blanc renforcé», permettant aux établissements de santé de déprogrammer des activités, «une décision lourde» qui «veut dire qu'on va prendre une marée très forte et qu'il faut mettre toutes les forces dans la bataille», a prévenu Aurélien Rousseau.
«Ce n'est pas banal, ça doit alerter chacun sur le fait que l'impact hospitalier est déjà là en réanimation et qu'il va être très puissant sur les autres services d'hospitalisation», a-t-il insisté. Mercredi, 2439 «patients Covid+» étaient hospitalisés en Île-de-France, dont 455 en «soins critiques», soit plus de 40% des lits de réanimation de la région.
Aurélien Rousseau avait prédit en début de semaine que le seuil des 50% serait atteint «dans les 15 prochains jours». «La pression monte chaque jour», a-t-il affirmé, précisant avoir aussi «déclenché le dispositif de régulation régionale des lits de réanimation» déjà mis en place pendant la première vague épidémique du printemps.
L'ARS a également «réactivé ses outils de renfort en ressources humaines», même si la situation sanitaire dégradée des autres régions rend la tâche plus difficile. Le «plan blanc renforcé» ouvre donc «tous les dispositifs qui permettent de mobiliser les personnels», en premier lieu via des déprogrammations d'activités chirurgicales.