Mercredi 7 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 6 octobre au soir :
Le nombre de malades du Covid-19 actuellement hospitalisés en réanimation en France a légèrement progressé mardi, à 1.417, soit 8 patients de plus que la veille, selon les chiffres officiels. Au cours des dernières 24 heures, 168 nouveaux patients atteints de la forme la plus grave de la maladie ont dû être admis dans un service de réanimation, selon le bilan quotidien de l'agence sanitaire Santé publique France. La capacité nationale actuelle de lits de réanimation est d'environ 5.000.
Au total, 7.377 malades sont actuellement hospitalisés pour le Covid-19, dont 829 qui ont été admis dans les dernières 24 heures. Les indicateurs hospitaliers sont importants pour suivre l'évolution de l'épidémie, puisque le principal enjeu est d'éviter que les hôpitaux, particulièrement les services de réanimation, soient débordés par un afflux massif de patients. Au pic de l'épidémie, début avril, plus de 7.000 malades étaient hospitalisés en réa, avec parfois 400 admissions par jour. En outre, 65 personnes sont mortes du Covid ces dernières 24 heures, portant le total de décès depuis le début de l'épidémie à 32.364.
L'Agence régionale de santé d'Ile-de-France a par ailleurs indiqué mardi que le taux d'occupation des lits en service de réanimation par des patients atteints de Covid-19 dans les hôpitaux de la région continuait de progresser, à 40,1% contre 37% lundi. Cela représente 449 personnes admises en services de réanimation, sur 2.393 patients Covid-19 hospitalisés dans la région la plus peuplée de France (12 millions d'habitants). Un taux d'occupation des lits de réanimation supérieur à 30% à l'échelle de la région fait partie des trois critères établis par les autorités sanitaires pour placer un département en zone d'alerte maximale. Le deuxième est un taux d'incidence (nouveaux cas) supérieur à 250 pour 100.000 habitants, et le troisième, un taux d'incidence chez les plus de 65 ans au-dessus de 100.
Face à la progression de l'épidémie en région parisienne, de nouvelles mesures de restriction sont entrées en vigueur mardi à Paris et dans les trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), dont la fermeture des bars. Les restaurants peuvent rester ouverts mais doivent respecter un protocole sanitaire renforcé. Il s'applique dans toutes les zones d'alerte maximale, y compris à Aix-Marseille où les restaurants avaient dû baisser le rideau il y a une semaine.
Mercredi 7 octobre 2020 – Brigitte Macron fera à nouveau la dictée pour la bonne cause :
La Première dame va revivre le temps d'une journée ses souvenirs de professeure. Brigitte Macron lira lundi 12 octobre, dans un établissement scolaire d’Ile-de-France, la dictée d’ELA (Association européenne contre les leucodystrophie). Un exercice qui lui est familier car elle a participé à deux précédentes dictées, en 2017 et en 2019.
Pour cette 17e édition, la dictée aura pour thème «Le pouvoir des mots». Karine Tuil, lauréate du prix Goncourt des lycéens pour son roman «Les choses humaines», en est l’auteure. Elle participera elle aussi à la lecture du texte, tout comme le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. La dictée d’ELA a pour but de «sensibiliser les élèves à la solidarité, au respect de la différence, à la fraternité à partir d’une cause solidaire : la lutte contre les leucodystrophies» (des maladies génétiques gravissimes qui détruisent la myéline (gaine des nerfs) du système nerveux central et qui touchent 3 à 6 enfants par semaine en France), précise un communiqué de l’association.
Dans 2000 établissements scolaires partout en France, des élèves du primaire au secondaire plancheront également sur le même texte. Parfois celui-ci sera lu par des personnalités, comme Marion Bartoli, Claudia Tagbo ou encore Michaël Gregorio, indique l'association parrainée depuis 20 ans par Zinédine Zidane.
Mercredi 7 octobre 2020 – Pour Trump, des traitements expérimentaux mais... pas de chloroquine :
Depuis qu'un test a révélé, la semaine dernière, qu'il était infecté par le coronavirus, Donald Trump a reçu l'attention médicale qui sied à un président des Etats-Unis. Pris en charge vendredi à l'hôpital Walter-Reed, qui suit d'ordinaire les occupants du Bureau ovale, il en est ressorti, triomphant, lundi soir, après trois jours seulement, une période d'hospitalisation plus courte que celle ordinairement préconisée pour les patients souffrant du Covid-19. Tout en refusant de dévoiler certains éléments clés de l'état de santé du milliardaire, son équipe médicale a toutefois concédé lundi soir qu'il n'était «peut-être pas entièrement tiré d'affaire». Les médecins en charge du président ont en tout cas révélé qu'il avait bénéficié de traitements dont certains sont associés aux formes graves de la maladie.
Samedi, un des membres de l'équipe a dans un premier temps expliqué à la presse que Donald Trump avait reçu «il y a 48 heures» une dose d'un cocktail d'anticorps monoclonaux, conçu par la société Regeneron et encore au stade expérimental. Un tel traitement a été administré à moins de dix patients en dehors d'essais cliniques, indique mardi le «Washington Post». Le médecin de la Maison-Blanche, Sean P. Conley, a dû préciser quelques heures après la conférence de presse la chronologie : en réalité, le président en était au deuxième jour après la prise du Regeneron, et pas 48 heures après, ce qui laissait entendre que Donald Trump aurait entamé le traitement jeudi, avant même que l'annonce de son infection ne soit faite. Les injections d'anticorps visent à neutraliser le virus. Les chercheurs à l'origine du cocktail espèrent même que leur traitement puisse prévenir les infections par le SARS-CoV-2, comme le fait naturellement le système immunitaire dans le cas d'autres infections. En juillet, l'administration Trump a misé très gros sur Regeneron, en attribuant 450 millions de dollars à la société pour qu'elle produise des centaines de milliers de doses sans attendre le résultat des essais cliniques, rapportait alors le «New York Times».
Mercredi 7 octobre 2020 – Un squelette de T-Rex, vieux de 67 millions d'années, est à vendre à New York :
Le squelette du T-Rex surnommé Stan, vieux de 67 millions d'années, a été mis aux enchères par la maison Christie's. Il est estimé entre 6 et 8 millions de dollars.
Qui veut un T-Rex dans son salon ? L'un des spécimens les plus complets au monde a été mis aux enchères lors d'une vente organisée mardi par Christie's, à New York, et pourrait battre le record en la matière. Sept à huit tonnes de son vivant, 4 mètres de haut, 12 de long, Stan est un digne représentant de l'espèce reine des dinosaures, qui fascine le monde entier. Vieux de 67 millions d'années, il a été découvert en 1987 près de Buffalo, dans le Dakota du Sud.
Des paléontologues de l'Institut de recherche géologique de Black Hills, dans le Dakota du Sud, ont consacré plus de 30.000 heures de travail à le déterrer et reconstituer son squelette, fort de 188 os. Il a depuis servi à des moulages destinés à des dizaines de musées dans le monde, désireux d'acquérir une copie de ce Tyrannosaurus rex d'exception, mort à une vingtaine d'années, selon les estimations des chercheurs. Après un voyage au Japon, il est exposé depuis 1996 au musée de la Black Hills Institute.
Mercredi 7 octobre 2020 – Darmanin accuse La France Insoumise d'être lié à un "islamo-gauchisme" qui "détruit la République" :
Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin a accusé mardi le parti de La France Insoumise (LFI) d'être lié à un "islamo-gauchisme qui "détruit la République", lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Je ne m'explique pas qu'un parti comme le vôtre, qui a dénoncé pendant longtemps l'opium du peuple, en soit désormais lié avec un islamo-gauchisme qui détruit la République", a lancé le ministre en réponse à une question d'Alexis Corbière, député LFI de Seine-Saint-Denis, sur le projet de loi en préparation pour la laïcité et contre l'islam radical.
"Ce que nous faisons ce n'est pas simplement manifestement de gêner quelques islamistes radicaux", a ajouté Gérald Darmanin. "Quand j'entends vos propos et ceux de M. Mélenchon, je sens qu'on gêne aussi beaucoup de votre corps électoral".
Juste avant, Alexis Corbière avait accusé le gouvernement de vouloir "fabriquer un agenda médiatique". "Ainsi vous contournez les problèmes sociaux et sanitaires qui déchirent notre pays en saturant l'opinion d'une question obsessionnelle: l'islam, l'islam, l'islam", avait dit le député. "Les lois actuelles permettent déjà largement de régler les problèmes pointés par Emmanuel Macron vendredi dernier", a argumenté le député, en référence au discours du président sur ce projet de loi qui sera présenté le 9 décembre en Conseil des ministres. "Vous pouvez actuellement fermer des écoles clandestines où se développe le fanatisme", a ajouté Alexis Corbière, en appelant le gouvernement à plutôt agir contre le "séparatisme" des "riches" qui "ont leurs propres écoles, leurs cliniques, qui refusent l'impôt".
Cette passe d'armes intervient alors que le ministre de l'Intérieur consulte actuellement les chefs de partis sur le projet de loi. La France Insoumise doit être reçue à Beauvau mardi en fin d'après-midi.
Mercredi 7 octobre 2020 – Sondage : Castex et ses ministres à la peine :
L’exécutif et tous les ministres sont en baisse dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. Les personnalités de l’opposition n’en profitent pas.
Les Français ne sont pas de bonne humeur, et cela se ressent dans l’opinion qu’ils ont des hommes et des femmes politiques. Emmanuel Macron et ses ministres ne sont donc pas à la fête à la lecture du dernier baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio. Peu de figures gagnent des points ce mois-ci : Edouard Philippe (+ 2), qui poursuit son ascension depuis son éviction de Matignon, le maire de Nice, Christian Estrosi, très actif sur le front du Covid-19 (+ 2), et Valérie Pécresse (+ 2).
Le fait est assez rare : aucun des quinze ministres testés par l’Ifop ne gagne de points en octobre. Même sanction pour la tête de l’exécutif. Emmanuel Macron recule de 3 points mais conserve 43 % de « bonnes opinions ». Il perd notamment chez les ouvriers (– 8), les employés (– 3), les personnes âgées (– 9), mais le recul le plus sensible est à gauche (– 8), auprès des sympathisants écolos (– 8), à peine compensés par les + 5 chez Les Républicains. La situation de Jean Castex est plus critique. Le soufflé semble retombé. Le Premier ministre chute nettement auprès des retraités (– 17) et chez LR (– 15), même s’il garde 54 % de « bonnes opinions ». Parmi les ministres, ça devient compliqué pour Jean- Michel Blanquer et Olivier Véran. Le ministre de l’Education nationale recule de 5 points (36 %) et rentre dans le rang. Il ne bénéficie plus de la bienveillance de la droite (– 18) ni de la confiance des marcheurs (– 12). Quant au ministre de la Santé, très présent médiatiquement, il perd 3 points (– 4 en deux mois). Sa parole ne rassure plus.
Rien ne va plus entre les Français et le patron du MoDem. Sa nomination par Emmanuel Macron au poste de haut-commissaire au plan le plombe. François Bayrou est passé de la 8e place en juillet à la 20e en octobre. Il recule de 8 points ce mois-ci et tombe à 37 % de « bonnes opinions ». Ses explications sur sa nouvelle fonction, qu’il peut cumuler avec son mandat de maire de Pau, n’ont sans doute pas convaincu. Il perd notamment dans les classes populaires : – 9 chez les ouvriers et – 10 chez les employés. Les marcheurs aussi sont dubitatifs : – 11 points en un mois.
Mercredi 7 octobre 2020 – Présidentielle 2022 : François Baroin ne se présentera pas, selon Bruno Retailleau :
«J'ai compris, il l'a pratiquement annoncé d'ailleurs, qu'il ne serait pas candidat ». Sur France Inter mercredi, le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, prétendant à la candidature pour la présidentielle de 2022, a assuré que François Baroin, au coeur de nombreuses spéculations sur ses ambitions nationales, y avait de son côté renoncé. «Je l'ai entendu la semaine dernière au bureau politique de LR» et «sa phrase était de dire: "J'indiquerai à Bruno Retailleau en "on" ce que chacun sait en "off", donc j'ai tiré comme conclusion de cette phrase que c'était un renoncement», a raconté celui qui vient d'être réélu sénateur de Vendée
Les spéculations s'intensifient depuis des semaines sur la volonté de François Baroin de représenter ou non la droite en 2022. Il a assuré au printemps qu'il clarifierait ses intentions «à l'automne» mais n'a toujours rien annoncé officiellement.
Selon «L’Opinion», Bruno Retailleau et François Baroin s’entretiendront ensemble la semaine prochaine le 14 octobre. Le quotidien précise que que le maire de Troyes «fait actuellement la tournée des grands élus LR», «à tous, il explique qu’il a décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle de 2022. Au sein de la droite, ce n’était plus qu’un secret de Polichinelle». La sortie du livre de l'ex-ministre de Nicolas Sarkozy est également «reporté sine die», à en croire le journal. Initialement programmé à la rentrée, l'ouvrage, que François Baroin a peaufiné durant l'été, avait déjà été reporté une première fois, à la mi-octobre.
Mercredi 7 octobre 2020 – Un prêtre russe négationniste du Covid accusé d’avoir torturé des enfants :
La police russe a ouvert une enquête criminelle à propos d’un prêtre accusé d’avoir torturé des enfants qui vivaient dans un monastère.
Derrière les murs du monastère, l’enfer. La police russe vient d’annoncer avoir ouvert une enquête criminelle contre un prêtre accusé d’avoir torturé des enfants qui vivaient à l’intérieur d’un monastère du centre de la Russie. Le père Sergei Romanov avait réussi à prendre totalement le contrôle du lieu en juin dernier après avoir été excommunié par l’Eglise orthodoxe parce qu’il refusait de suivre les règles sanitaires liées au coronavirus, rapporte le «Moscow Times». En juillet, BBC World expliquait que l’homme avait qualifié de «mythe» la pandémie de Covid-19 et était entré en guerre contre les autorités ecclésiastiques pour la fermeture des églises qui étaient selon lui «un plan de Satan».
C’est dans le monastère que les tortures envers plusieurs enfants auraient débuté, dès 2000, jusqu’à aujourd’hui. A cette période, plusieurs individus encore non identifiés auraient «infligé des souffrances physiques et mentales à sept enfants, en les battant systématiquement et en commettant d’autres actes violents», indique la plainte. Selon le diocèse d'Ekaterinbourg, environ 2005 personnes vivent à l’année dans ce monastère mais personne ne sait réellement le nombre d’enfants qui y sont installés. L’on sait cependant qu’au fil des ans, des centaines d'enfants et d'adolescents ont visité le monastère.
Mercredi 7 octobre 2020 – "La Nation sera présente dans la durée", promet Macron aux sinistrés des Alpes-Maritimes :
Attendu dans la journée sur place, Emmanuel Macron a promis aux sinistrés de l'arrière-pays niçois, via un message sur Facebook, que "la Nation sera présente dans la durée".
Un soutien "à la mesure de la catastrophe": cinq jours après les intempéries exceptionnelles qui ont dévasté l'arrière-pays niçois, "la Nation sera présente dans la durée", a promis mercredi le président Emmanuel Macron avant d'aller rencontrer les sinistrés. "Une tempête d’une ampleur sans précédent a ravagé plusieurs de vos villages et fauché des vies. Je m’incline devant la douleur des familles et des proches des victimes", a écrit le chef de l'Etat dans un message publié sur Facebook.
Trois vallées au nord de Nice ont été frappées vendredi par des pluies torrentielles et des crues brutales qui ont fait au moins quatre morts, huit personnes disparues et treize autres "supposément disparues". Ces intempéries ont frappé jusqu'en Italie, avec deux morts dans le Val d'Aoste et le Piémont. Au-delà des pertes humaines, les destructions sont considérables: maisons englouties ou éventrées par dizaines, routes coupées et sans doute impraticables pendant de longues semaines, réseaux d'eau potables anéantis. Des cimetières, à Tende ou Saint-Martin-Vésubie, ont été endommagés et des dizaines de cercueils emportés par les eaux.
"La Nation sera là, présente, dans la durée", a souligné Emmanuel Macron. "Pleinement mobilisé dans l'urgence, l’Etat le restera demain, dans la phase de reconstruction. J’en prends l’engagement", a-t-il insisté quelques heures avant d'aller à la rencontre des habitants. "Les mesures annoncées seront à la mesure de la catastrophe, à la mesure aussi de la solidarité qui s’est déployée sur le terrain", a-t-il ajouté.
Mercredi 7 octobre 2020 – Les fonds marins jonchés de 14 millions de tonnes de microplastiques :
Les fonds marins de la planète sont jonchés d'environ 14 millions de tonnes de microplastiques issus de la décomposition des immenses quantités de déchets qui échouent chaque année dans les océans, selon l'agence nationale australienne pour la recherche. La quantité de minuscules substances polluantes est 25 fois supérieure à celle dont faisait état les précédentes études, selon la même source.
Pour cette première évaluation mondiale des micro-plastiques présents dans les fonds marins, cette agence, la CSIRO, a fait appel à un robot sous-marin qui a prélevé, jusqu'à 3.000 mètres de profondeur, des échantillons sur des sites situés au large des côtes sud de l'Australie.
"Nos recherches ont montré que l'océan profond est un puits pour les microplastiques", a affirmé Denise Hardesty, la principale chercheuse de cette étude. "Nous avons été étonnés d'observer des quantités élevées de microplastique dans un endroit aussi éloigné".
Selon les scientifiques, qui ont publié leurs conclusions dans la revue Frontiers in Marine Science, dans les zones où les déchets flottant sont plus nombreux, il y a généralement d'avantage de fragments de microplastique dans le fond marin. "La pollution plastique qui finit dans l'océan se dégrade et se décompose pour finir en microplastiques", a affirmé Justine Barrett qui a dirigé cette étude. "Les résultats montrent que les microplastiques s'enfoncent effectivement au fond de l'océan." Mme Hardesty appelle à la mise en œuvre en urgence de mesures destinées à trouver des solutions face à la pollution marine plastique, qui affecte les écosystèmes, la faune et la santé humaine.
Mercredi 7 octobre 2020 – Réfugiés rohingyas au Bangladesh : les damnés de l'Asie :
Amassés comme du bétail à l’intérieur du camp de Kutupalong, dans le sud-est du Bangladesh, ils sont 630 000 réfugiés musulmans, chassés par les massacres de l’armée birmane. Affamés, désœuvrés, dépressifs, malades, négligés, ils tentent de fuir à grands frais via des passeurs véreux ou sombrent dans les trafics de drogue. Quand ils ne sont pas exploités clandestinement par des employeurs sans scrupules. Beaucoup de Bangladais les haïssent et veulent les renvoyer au plus vite en Birmanie. Une situation désespérée qui semble sans issue.
Le mariage était arrangé. Un jeune garçon l’attendait en Malaisie, une bonne famille. Il avait même envoyé sa photo. Nur Kalima, 18 ans, devait prendre le large, quitter le Bangladesh et ses camps de réfugiés surpeuplés pour ne plus jamais revenir. Son père avait cramé 25 000 takas (280 euros), ses dernières économies, le prix d’une place sur un bateau clandestin. Mais le mariage n’a pas eu lieu et le rêve a sombré en pleine nuit dans l’eau tiède du golfe du Bengale. Affrété par des trafiquants d’êtres humains, le rafiot de sa fille, chargé d’une centaine de femmes et d’enfants rohingyas, a failli chavirer. « Sautez ! Sautez ! » a ordonné un matelot, poussant des passagers pour alléger le navire. « On ne peut pas sauter au milieu de la mer ! » a hurlé Nur Kalima, avant d’attraper une bouée et de se jeter à l’eau.
La jeune fille s’agrippe au plastique de toutes ses forces. Elle pleure, elle nage maladroitement mais réussit à atteindre la rive, une plage de sable du Bangladesh.
La lune éclaire un paysage familier. Les camps ne sont qu’à quelques kilomètres. On cherche les passagers manquants, on crie. Mais l’océan reste muet. « J’ai essayé de sauver ma peau et d’aider, un peu. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus », admet l’adolescente, plongeant son visage dans ses mains tatouées au henné. Après ça, elle a tremblé pendant des jours. Nur raconte son calvaire sous le regard brumeux de son père, un homme dur, accablé par la honte. La honte d’avoir échoué, gaspillé son argent. La honte d’avoir risqué la vie de sa fille. « Personne ne veut tuer ses enfants, rumine le père. Je l’ai mise sur ce bateau pour la sauver, pour qu’elle s’échappe d’ici. » La famille est ruinée. Dans les camps bangladais, l’espoir coûte cher. Le père se morfond quand il pense à l’avenir. Il a cinq filles à marier.
Nur Kalima n’est pas la seule à vouloir fuir le labyrinthe de Kutupalong, le plus grand camp de réfugiés au monde, à deux heures de Cox’s Bazar, une cité balnéaire dans le sud-est du Bangladesh. Chaque semaine, la marine nationale intercepte un ou deux bateaux de Rohingyas désespérés, au large d’une langue de sable infinie que les brochures touristiques appellent « la plus longue plage du monde ». En avril dernier, c’était un rafiot de 400 personnes affamées (dont 182 femmes et 64 enfants) qui tentaient de fuir vers la Malaisie à 2 000 km de là. Deux mois en mer. Vingt-huit y auraient laissé la vie. Les passeurs le savent. Cette région côtière est devenue méconnaissable. Les tentes des Rohingyas ont poussé comme une végétation étrange, des camps de bambou et de plastique, dont le plus vaste, Kutupalong, abrite plus de 630 000 personnes.
Mercredi 7 octobre 2020 – Transports en Île-de-France : Pécresse n'anticipe pas une baisse de la fréquentation :
La fréquentation des transports en commun en Ile-de-France devrait se stabiliser à son niveau actuel d'environ 70% de la moyenne avec le passage en alerte écarlate à Paris et en petite couronne, a estimé mercredi la présidente d'Ile-de-France Mobilités, Valérie Pécresse. «On anticipe une stabilisation avec le passage en écarlate», a-t-elle indiqué à des journalistes. «Les gens qui aujourd'hui télétravaillent ou aujourd'hui n'ont pas repris les transports en commun ne vont pas les reprendre.»
Valérie Pécresse n'anticipe pas pour autant «à ce stade» une baisse de la fréquentation. «Le fait que le port du masque soit bien respecté, le fait que les rames sont vraiment désinfectées... (...) Pour l'instant, la confiance reste. On va tout faire pour que ça continue», a-t-elle assuré. «On attend la ligne 14, en décembre, avec beaucoup d'impatience. Ca va tout changer!», a relevé l'élue (Libres!), qui s'exprimait en marge de la mise en service de rames rénovées sur la ligne B du RER.
Plus généralement, Valérie Pécresse a «(appelé) les entreprises franciliennes à reprendre le télétravail et à lisser les heures de pointe», afin d'éviter que des rames soient surchargées sur certaines lignes.
«Le vrai souci, c'est quand il y a un incident (...). Et là, on peut avoir vraiment un phénomène de foule», mais le niveau de 70% de fréquentation actuel «laisse encore de la distanciation sociale sur la plupart des lignes», a-t-elle noté.
La RATP a annoncé mardi la création d'une «task force» (brigade d'intervention) de 150 personnes qui devront intervenir rapidement pour canalis
Mercredi 7 octobre 2020 – La Maison-Blanche, un cluster à Washington ?
Une vingtaine de membres de l'administration Trump, d'employés de la Maison-Blanche et de proches du président américain ont été diagnostiqués positifs au Covid-19 ces derniers jours.
Le président américain et la First Lady ont annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi dernier avoir été testés positifs au Covid-19. Donald Trump a été hospitalisé pendant trois jours à l'hôpital militaire Walter-Reed, et en est sorti lundi après avoir salué ses partisans lors d'une parade en voiture dimanche jugée dangereuse par certains. Il est rentré à la Maison-Blanche, où son épouse est également confinée. S'il n'est «pas sorti d'affaire» selon les médecins, Donald Trump assure aller très bien.
La Maison-Blanche a refusé l'aide des CDC pour retracer tous les «cas contact» et assure l'avoir fait de son côté. Mais elle n'a pas précisé à quand remontait le dernier test négatif de Donald Trump, qui était sensé en subir régulièrement.
La porte-parole de la Maison-Blanche, qui ne portait pas de masques ces dernières semaines lors de ses échanges avec les journalistes, a annoncé lundi avoir été contaminée mais ne pas ressentir de symptômes. Elle s'est placée en quarantaine et travaille de chez elle. Chad Gilmartin et Karoline Leavitt, deux de ses adjoints, ont eux aussi reçu un diagnostic positif au Covid-19.
L'ancienne directrice de la communication de la Maison-Blanche devenue proche conseillère de Donald Trump avait été diagnostiquée quelques heures avant le président américain, après avoir éprouvé des symptômes du Covid-19.