Dimanche 4 octobre 2020 – point sur le Coronavirus le 3 octobre au soir :
Le coronavirus gagne inexorablement du terrain en France. 16 972 nouveaux cas positifs de coronavirus ont été détectés dans les dernières vingt-quatre heures, selon les chiffres officiels de Santé publique France. C'est un nouveau record puisqu'il faut remonter au 24 septembre pour trouver un nombre comparable. Un peu plus de 16 000 cas positifs avaient alors été enregistrés. 7,9 % des tests sont positifs contre 4,5 % environ il y a un mois.
En vingt-quatre heures, 49 nouveaux patients sont décédés des suites du coronavirus sur la France entière. Au total, le Covid-19 a tué 32 198 personnes depuis le début de la crise sanitaire.
Sur la même période, 13 nouvelles personnes ont été admises en réanimation soit 1289 malades. Au total, 6 740 personnes sont accueillies dans un hôpital en France pour Covid-19.
La semaine qui vient pourrait être cruciale pour plusieurs métropoles. En fonction de l'évolution des chiffres, Paris pourrait basculer dès ce lundi en zone d'alerte maximale comme c'est déjà le cas à Marseille. Le cas de Toulouse sera examiné en fin de semaine. La Ville rose avait obtenu un sursis d'une semaine.
Dimanche 4 octobre 2020 – Brexit : Londres et Bruxelles conviennent de travailler "intensément" à un accord :
Les dirigeants britanniques et européens se sont mis d'accord samedi pour intensifier leurs négociations commerciales post-Brexit, toujours dans l'impasse malgré la menace d'un "no deal" potentiellement dévastateur le 1er janvier. Londres et Bruxelles se sont fixé comme objectif d'arriver à un compromis dès ce mois-ci afin de pouvoir le mettre en oeuvre à temps pour la date fatidique, qui marque la fin de la période de transition accompagnant la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, effective depuis le 31 janvier dernier. Mais une neuvième session de négociations cette semaine à Bruxelles s'est soldée vendredi par un nouveau constat de divergences entravant la conclusion de l'accord de libre-échange espéré, sans quotas ni droits de douane.
A l'issue de leur premier entretien en plus de trois mois, par visioconférence, le Premier ministre Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen l'ont reconnu : "Des divergences significatives persistent, non seulement dans le domaine de la pêche, mais aussi en termes de règlementation ou de gouvernance". "Ils ont donné pour instructions à leurs chefs négociateurs de travailler intensément de manière à essayer de combler les divergences", ont-ils ajouté dans un communiqué commun.
La dernière session de pourparlers entre les négociateurs européen Michel Barnier et britannique David Frost a laissé apparaître les mêmes lignes de fractures : la manière d'éviter l'apparition d'un concurrent déloyal aux portes de l'UE, notamment par les aides publiques, ainsi que de l'accès aux eaux britanniques des pêcheurs européens. Les deux parties en sont sorties inquiètes du peu de temps restant pour trouver un compromis avant le 15 octobre ou la fin du mois, les dates butoirs fixées respectivement par Boris Johnson et l'UE.
Dimanche 4 octobre 2020 – La péninsule Antarctique vit son année la plus chaude depuis plus de 30 ans :
L'année 2020 est la plus chaude jamais enregistrée dans la péninsule Antarctique, au nord du continent Antarctique, au cours des trois dernières décennies, révèle une étude de l'Université de Santiago du Chili publiée vendredi, qui juge ce constat "alarmant". "Les températures dans toute la péninsule Antarctique ont été supérieures de plus de 2°C aux valeurs habituelles", a expliqué Raul Cordero, climatologue et chef du Groupe de recherche Antarctique de l'université de Santiago (Usach), dans un communiqué publié par l'Institut Antarctique chilien (Inach).
"Dans l'extrême nord de la péninsule Antarctique, la température moyenne a jusqu'à aujourd'hui été supérieure à zéro degré. Cela ne s'était pas produit depuis 31 ans", a ajouté M. Cordero. Il juge ce constat "alarmant" car cela pourrait indiquer que le rythme rapide de réchauffement observé dans la région à la fin du XXe siècle, et qui avait diminué au cours des deux dernières décennies, est en train de reprendre. Selon les mesures effectuées par une équipe de recherche de la station météorologique située sur l'île du Roi George, quatre vagues de chaleur se sont produites : deux en été austral, une en automne et la dernière au milieu de l'hiver. Au total, 34 journées ont été considérées comme extrêmement chaudes.
Pendant l'hiver austral, lorsque les températures sont normalement les plus froides, le thermomètre a affiché jusqu'à 5 degrés, empêchant les eaux de la baie de Maxwell de geler. Cependant, à d'autres moments, des températures hivernales de -16,8°C ont été enregistrées, les plus basses depuis 1970. Par ailleurs, les précipitations accumulées sur l'île du Roi George jusqu'au début du mois de septembre ont dépassé 400 millimètres, soit 100 mm de plus que les valeurs typiques. La péninsule Antarctique est la partie la plus septentrionale du continent Antarctique, celle la plus proche de la pointe de l'Amérique du sud, où se trouvent les bases scientifiques et militaires de plusieurs pays, dont l'Argentine, le Chili et le Royaume-Uni.
Dimanche 4 octobre 2020 – Trump dit aller "beaucoup mieux", mais n'est pas "tiré d'affaire" selon son médecin :
Donald Trump, positif au Covid-19 et hospitalisé depuis vendredi, a dit samedi soir qu'il allait "beaucoup mieux" et serait "bientôt de retour" dans la campagne électorale, tout en admettant que les tout prochains jours représentaient "le vrai test" pour lui. "Je suis venu ici, je n'allais pas très bien", a dit le président américain, assis à une table, en veste mais sans cravate, dans une vidéo de quatre minutes diffusée sur Twitter. "Je me sens beaucoup mieux maintenant, nous travaillons dur pour que je me remette tout à fait. Je pense que je serai bientôt de retour et j'ai hâte de finir la campagne comme je l'ai commencée".
"Je commence à aller bien", a-t-il affirmé, tout en précisant: "On ne sait pas pour la période des tout prochains jours, je suppose que c'est ça le vrai test, donc nous verrons ce qui se passera au cours des prochains jours". Une prudence endossée par son médecin, qui a ensuite déclaré que M. Trump n'était "pas encore tiré d'affaire" mais que l'équipe médicale était "prudemment optimiste". "L'état du président Trump continue à bien évoluer, il a fait des progrès substantiels depuis le diagnostic", a dit le docteur Sean Conley, dans un bulletin diffusé samedi soir.
Dimanche 4 octobre 2020 – Après le "désastre" dans les Alpes-Maritimes, les secours intensifient leurs efforts :
Les secours, appuyés par l'armée, intensifient leurs efforts dimanche pour tenter de retrouver les disparus et venir en aide aux sinistrés des crues "hors normes" qui ont coupé du monde plusieurs villages dans le Sud-Est de la France et fait deux morts en Italie voisine. "Ce que nous vivons est hors norme, on est habitués à voir des images de tels désastres sur d'autres continents, avec un certain détachement parfois, et là c'est quelque chose qui nous a touchés nous", a indiqué dimanche à l'AFP le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez.
Voitures couchées dans le lit de la rivière, maisons englouties par la boue, alors que la route d'accès a enfin rouvert, Breil-sur-Roya, proche de la frontière italienne, offre le visage d'une ville dévastée dimanche matin, a constaté un journaliste de l'AFP. Dans tout l'arrière-pays niçois comme dans le nord de l'Italie voisine, des routes sont détruites, des dizaines de maisons ont été emportées par les flots, des stations d'épuration anéanties. Les régions italiennes du Piémont et de la Ligurie ont demandé au gouvernement italien de décréter l'état d'urgence. En France, l'Etat a lancé la procédure de "catastrophe naturelle".
Dimanche, l'effort des secours --un millier de pompiers renforcés par des hélicoptères et personnels de l'armée entre autres côté français-- sera "majeur et prioritaire" sur la vallée de la Roya, à la frontière avec l'Italie, a indiqué le représentant de l'Etat. Dans cette vallée alpine, de nombreuses communes sont toujours inaccessibles par la route dimanche, deux jours après les pluies diluviennes et les crues qui ont fait deux morts dont un pompier et deux disparus côté italien et au moins huit disparus en France. Le Premier ministre français Jean Castex n'a pas caché "sa vive inquiétude" sur le bilan définitif de ces intempéries exceptionnelles alors que l'image des dévastations n'est encore pas complète.
Dimanche 4 octobre 2020 – Néonicotinoïdes: Hulot "appelle les députés à ne pas voter cette loi" :
L'ancien ministre de l'Ecologie Nicolas Hulot "appelle les députés à ne pas voter" le projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour préserver la filière betteraves, dont l'examen commence lundi à l'Assemblée. "J'appelle les députés à ne pas voter cette loi. Prolonger l'usage des néonicotinoïdes pour la filière de la betterave, alors que leur interdiction a été votée en 2016, ce n'est pas une solution", déclare-t-il dans un entretien au Journal du dimanche.
Le projet de loi prévoit le recours temporaire et encadré à ces insecticides néfastes pour les abeilles. Le gouvernement le justifie par la sauvegarde d'une filière qui emploie 46.000 personnes dont 25.000 agriculteurs. En effet, dans de nombreuses régions, les betteraves issues de semences non enrobées d'insecticide sont atteintes de "jaunisse", en raison d'un puceron vert vecteur de la maladie qui affaiblit les plantes. Mais avec ce texte, le gouvernement est accusé de brouiller son message sur la transition écologique.
Si "réautoriser les néonicotinoïdes n'est pas la solution", M. Hulot concède qu'"on ne peut pas laisser ce secteur (de la betterave, ndlr) au bord de la route." "Ma fondation a estimé les pertes pour cette année à 77 millions d'euros pour les betteraviers. Indemnisons-les en échange de la mise en place de pratiques: allongement des rotations, réintroduction des haies...", dit-il. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, qui avait elle-même porté en 2016 la loi interdisant ces insecticides, appuie désormais leur réautorisation ciblée.
"Je ne lui jette pas la pierre. J'ai été dans des situations identiques en ayant à gérer des injonctions contradictoires", assure M. Hulot, qui a été ministre de mai 2017 à septembre 2018.
Dimanche 4 octobre 2020 – Nouvelle-Calédonie : le non à l'indépendance arrive en tête :
Le non à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie arrive en tête, selon des résultats encore partiels du deuxième référendum d'autodétermination dans cet archipel stratégique du Pacifique-sud, marqué dimanche par une mobilisation sans précédent. Selon des résultats portant sur 70% des bulletins dépouillés, le non à l'indépendance l'emporte avec 53,3% face au oui qui est en progression par rapport au référendum du 4 novembre 2018.
Il y a deux ans, le non l'avait emporté à 56,7%, contre 43,3% pour le oui, un résultat qui était à l'époque considéré comme plus serré qu'anticipé. Cet écart semble donc se resserrer encore compte tenu de ces résultats partiels qui représentent 127.921 électeurs sur un total de 180.598. Toujours selon ces résultats partiels, la participation est de 85,85%, largement supérieure à celle du premier scrutin il y a deux ans (81%). Près de 180.598 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d'importantes réserves de nickel, étaient invités à répondre à la question: "voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante?".
Emmanuel Macron a dit accueillir la victoire du non "avec un profond sentiment de reconnaissance" et d'"humilité" lors d'une allocution solennelle à l'Elysée. "Les électeurs se sont exprimés, ils ont majoritairement confirmé leur souhait de maintenir la Nouvelle-Calédonie dans la France. En tant que chef de l'État, j'accueille cette marque de confiance dans la République avec un profond sentiment de reconnaissance. J'accueille également ces résultats avec humilité", a déclaré le président de la République.
Dimanche 4 octobre 2020 – Le Pen et Macron au coude-à-coude au premier tour, selon un sondage :
Emmanuel Macron et Marine Le Pen seraient au coude-à-coude au premier tour de l'élection présidentielle, loin devant tous les autres candidats, si le scrutin avait lieu dimanche, selon un sondage Ifop-Fiducial. Cette enquête pour le Journal du dimanche et Sud Radio donne Emmanuel Macron entre 23 et 26% au premier tour, en fonction des différents candidats potentiels à droite et à gauche.
Marine Le Pen se situe, elle, entre 24 et 27%, là aussi selon les différentes hypothèses de candidatures à droite et à gauche. En 2017, Emmanuel Macron avait recueilli 24% des voix au premier tour, contre 21,3 à Marine Le Pen. Il l'avait emporté au second tour avec 66,1% contre 33,9% à la présidente du Rassemblement national.
A moins de deux ans de la présidentielle, le couple Macron/Le Pen continue de dominer le rapport de forces et relègue la concurrence loin derrière. A droite, une candidature de Xavier Bertrand recueillerait 16% des voix, devant François Baroin (14%), Valérie Pécresse (11%), Bruno Retailleau (8%) et Rachida Dati (8%).
A gauche, une candidature d'Anne Hidalgo recueillerait 9% des voix, devant François Hollande (7%) et Ségolène Royal (5%) dans l’hypothèse où Jean-Luc Mélenchon (LFI, 11%) et Yannick Jadot (EELV, 6%) se présentaient. En cas de candidature unique à gauche, Jean-Luc Mélenchon recueillerait 15% des voix, devant Anne Hidalgo et Yannick Jadot (13% tous les deux).
Dimanche 4 octobre 2020 – Les bombardements s'intensifient dans le conflit du Karabakh :
Le Nagorny Karabakh, majoritairement peuplé d'Arméniens, a fait sécession de l'Azerbaïdjan à la chute de l'URSS, entraînant une guerre au début des années 1990 qui a fait 30.000 morts. Le front y est quasiment gelé depuis malgré des heurts réguliers. Les deux camps s'accusent de la reprise des hostilités le 27 septembre, une crise parmi les plus graves, sinon la plus grave, depuis le cessez-le-feu de 1994, qui laisse craindre une guerre ouverte entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan.
Forces séparatistes arméniennes du Nagorny Karabakh et armée azerbaïdjanaise ont intensifié dimanche les échanges de tirs d'artillerie, visant notamment la capitale indépendantiste et la deuxième ville d'Azerbaïdjan, au huitième jour de combats meurtriers. Les deux camps ont aussi multiplié les déclarations belliqueuses, faisant fi des appels à la trêve de l'essentiel de la communauté internationale, et se rejetant la responsabilité du conflit.
Depuis vendredi Stepanakert, principale ville du Karabakh, a été la cible de frappes, forçant la population à se terrer dans les caves et les abris. Depuis la nuit de samedi à dimanche, la ville est en outre privée d'électricité. Les tirs de roquettes ont repris avec une intensité nouvelle dimanche vers 09H30 (05H30 GMT), ont constaté les journalistes de l'AFP dans la cité, où les sirènes retentissent de manière quasi-incessante. Le centre et la périphérie ont été touchés, et au nord-est de la fumée noire s'élevait dans le ciel. Les habitants se réfugient dans les abris existants, comme la crypte d'une église où plusieurs familles se sont terrées dans une atmosphère résignée.
Dimanche 4 octobre 2020 – Le créateur japonais Kenzo Takada est décédé du coronavirus :
Le plus célèbre des créateurs de mode japonais, Kenzo, est mort dimanche des suites du Covid-19 à l'âge de 81 ans, a annoncé un porte-parole. "Kenzo Takada s'est éteint le dimanche 4 octobre 2020 à l'Hôpital américain de Neuilly-sur-Seine des suites du Covid-19", a indiqué ce porte-parole dans un communiqué dimanche, alors que se tient la Semaine de la mode parisienne.
Kenzo Takada était le premier styliste japonais à s'être imposé à Paris, où il a fait toute sa carrière et a rendu célèbre son prénom. Le créateur, qui avait vendu en 1993 sa marque de vêtements au géant LVMH et s'était retiré de la mode six ans plus tard, est connu pour ses imprimés graphiques et floraux. Le créateur au look d'éternel adolescent avait lancé en début d'année une ligne de design.
Né le 27 février 1939 à Himeji près d'Osaka, Kenzo Takada se passionne pour le dessin et pour la couture, enseignée à ses soeurs. Il arrive en France en 1965, par bateau dans le port de Marseille, et monte vers Paris, qui le fascine. Lui qui pensait n'être que de passage s'y installe définitivement. Sa première collection date de 1970, conçue depuis une boutique de la Galerie Vivienne. Il déménage en 1976 vers un lieu plus grand, place des Victoires, et fonde sa marque sous son seul prénom.
Sa première ligne pour hommes date de 1983, son premier parfum (Kenzo Kenzo) de 1988. En 1993, la griffe est rachetée par le groupe de luxe LVMH. Kenzo Takada quitte la mode en 1999, pour des projets plus ponctuels. Avec ses "près de huit mille dessins", le créateur japonais "n'a jamais cessé de célébrer la mode et l'art de vivre", a indiqué son porte-parole.
Dimanche 4 octobre 2020 – Marche blanche en hommage à Victorine dans une ville sous le choc :
Près de 2.000 personnes recueillies, anonymes et proches de Victorine Dartois, participaient dimanche à une marche blanche à Villefontaine (Isère), en hommage à la jeune étudiante de 18 ans retrouvée morte dans un ruisseau en début de semaine. Le cortège est parti vers 14h30 du stade de la Prairie, lieu hautement symbolique du dernier coup de fil de Victorine à ses parents, pour rejoindre Les Fougères, le quartier résidentiel où habite la famille. Dans une ville traumatisée et sous le choc depuis le drame.
Romane Dartois, l'une de ses deux soeurs, avait demandé sur Facebook aux participants de porter un haut blanc, "signe de paix". Tous les présents portaient le masque, comme il leur avait été explicitement réclamé. A la demande de la famille, très pratiquante, une croix, au pied de laquelle ont été entassés des bouquets de fleurs, a été érigée à l'entrée du stade. Des ballons blancs portant le nom de Victorine y ont été attachés avant qu'une colombe ne soit relâchée par une des sœurs de Victorine.
En tête de la marche blanche, la famille, accompagnée d'un prêtre en aube blanche, est saluée par des applaudissements. Venue de Bourgoin-Jallieu, rose à la main comme de nombreux jeunes présents, Anaïs Fortuna (19 ans) dit être là pour "rendre hommage à Victorine en espérant qu'on va retrouver celui qui a fait ça". "Depuis, on n'ose plus sortir. On a peur. J'ai peur pour mes soeurs et cousines", lance cette ancienne camarade de lycée.
Bernadette Therville, une dame d'une soixantaine d'années, dit se sentir "concernée, en tant que grand-mère de petites-filles". "On n'ose plus laisser sortir nos enfants. On a peur que ça arrive de nouveau". Le corps de Victorine a été retrouvé lundi, deux jours après sa disparition. Une enquête pour meurtre, enlèvement et séquestration a été ouverte, la thèse accidentelle ayant été formellement écartée.
L'étudiante en BTS communication au lycée Condorcet de Saint-Priest (métropole de Lyon), benjamine d'une famille de quatre enfants, avait disparu en rentrant chez elle samedi vers 19h00, après un après-midi de shopping avec des amis dans un centre commercial de Villefontaine, une commune de près de 20.000 habitants. C'est sur le trajet du retour, après un dernier coup de fil à sa famille, à 18h50, disant qu'elle "arrivait dans 20 minutes", à pied, qu'elle a disparu près du stade jouxtant une zone boisée que l'on peut traverser par un chemin, longeant à cet endroit le ruisseau de Turitin, peu profond et encombré de branchages, où son corps a été découvert.