Vendredi 21 août – point sur le Coronavirus le 20 août au soir :
La France a enregistré jeudi 4.771 nouveaux cas de Covid-19 (contre 3.700 la veille), une progression qui se confirme depuis le déconfinement en mai, selon les chiffres publiés par la direction générale de la santé (DGS). Selon ce décompte, 35 nouveaux clusters ont été enregistrés dans les dernières 24 heures et 380 personnes se trouvent en réanimation, soit 28 patients de plus que la veille.
Les hôpitaux français ont admis 149 nouveaux patients atteints de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, contre 162 mercredi, selon les chiffres publiés jeudi par la Direction générale de la santé (DGS). Au total, 4.748 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, un chiffre en baisse (elles étaient 4.806 mercredi, 4.823 mardi). Le nombre de patients en réanimation (380) a légèrement augmenté par rapport à la veille (374).
Le président Emmanuel Macron a reçu à Brégançon la chancelière allemande Angela Merkel. Lors d'une conférence de presse conjointe, le chef d'Etat a estimé qu'il existait des "perspectives raisonnables" d'obtenir un vaccin contre le coronavirus "dans les prochains mois".
Vendredi 21 août – Brigitte et Emmanuel Macron accueillent Angela Merkel à Brégançon :
Jeudi 20 août 2020, Emmanuel Macron recevait Angela Merkel à Brégançon pour conforter l'entente du couple franco-allemand sur les nombreux dossiers chauds européens et internationaux. Sous le soleil du Var, la chancelière est arrivée peu avant 16H00 et a été accueillie par le couple Macron d'un salut "namaste" pour respecter les gestes barrière. "Le meilleur endroit du monde, merci pour l'invitation", a lancé la chancelière, qui était invitée pour la première fois dans la résidence estivale des présidents français, à Bormes-les-Mimosas, 35 ans après Helmut Kohl.
Après la Britannique Theresa May en 2018 et le Russe Vladimir Poutine l'an dernier, Angela Merkel est le troisième dirigeant à y être invité par Emmanuel Macron qui, plus que ses prédécesseurs, semble apprécier ce fort bâti sur un éperon rocheux au dessus de la "Grande bleue". Mais Angela Merkel n'aura guère le loisir d'en profiter car, avec un entretien bilatéral, une conférence de presse et un dîner de travail, l'atmosphère s'annonçait surtout studieuse. En cette fin d'été, "l'agenda international est particulièrement chargé", souligne l'Elysée, en listant les sujets qui devraient être abordés: la poursuite de l'épidémie de Covid-19, les crises au Mali, au Bélarus et au Liban, les tensions en Méditerranée orientale, le Brexit, les prochaines échéances européennes... Sur tous ces dossiers, Berlin et Paris partagent un "fort niveau de convergence", assure-t-on dans l'entourage du président, en se félicitant de "la vigueur" retrouvée du "couple franco-allemand". "Aujourd'hui, le lien Macron-Merkel est devenu très fort", assure Clément Beaune, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, dans le Parisien, en insistant sur "la nécessité d'un véritable alignement entre les deux pays".
Cette entente avait été ostensiblement affichée il y un mois par Angela Merkel et Emmanuel Macron au sommet européen "historique" de Bruxelles. Durant cinq jours, ils avaient bataillé ensemble pour faire accepter par les 27 pays membres de l'UE un plan de 750 milliards d'euros destiné à aider l'UE à surmonter la crise économique déclenchée par le coronavirus. Mais cet accord reste encore à être mis en oeuvre, ce qui nécessite sa ratification par le Parlement européen et par les parlements des 27 Etats-membres, si possible d'ici la fin de l'année.
Vendredi 21 août – Silvio Berlusconi qualifie Didier Raoult de "gilet jaune de la médecine" :
A 84 ans, le Cavaliere Silvio Berlusconi a gardé le sens de la formule. L'ancien président du Conseil italien - toujours président du parti Forza Italia - veut se remettre en selle à l'approche des élections régionales. Dans une interview accordée à «L'Express», il évoque bien sûr la crise sanitaire, sociale et économique liée à la pandémie de coronavirus et notamment le professeur Didier Raoult. «Le professeur Raoult est sans doute un illustre médecin, quoique ses indications thérapeutiques pour le traitement du Covid-19 soient plutôt controversées. C'est un personnage remarquable appuyé (...) par l'extrême gauche et par Mme Le Pen», juge-t-il. D'aucuns le qualifient de «gilet jaune de la médecine». Or, Silvio Berlusconi ne se reconnait en rien dans «le poujadisme que vous connaissez bien en France». «J'ai toujours proposé un message constructif, serein, positif, responsable. C'est la grande différence entre moi et ceux que l'on qualifie de populistes.»
Dans le même entretien, Silvio Berlusconi dresse les louanges du président de la République Emmanuel Macron. «J'apprécie le dynamisme, le courage, la capacité de vision du président Macron», explique-t-il, qui a su comme lui en Italie, «transformer les termes de la politique française». Pour autant, leurs «parcours cultures et politiques sont très différents». «Il est issu d'une gauche qui a su évoluer dans un sens libéral. Je l'apprécie beaucoup pour cela, mais son histoire n'est pas la mienne», conclut-t-il.
Vendredi 21 août – Nouveau revers judiciaire pour Donald Trump sur ses déclarations d'impôt :
Dans une décision de 103 pages, le juge Victor Marrero a estimé que la demande du procureur Cyrus Vance - un démocrate qui réclame au cabinet comptable Mazars les documents de Donald Trump pour les années 2011-2018 dans le cadre d'une enquête dont le champ exact reste secret - était justifiée.
Le juge a comparé les derniers arguments des avocats du président - qui avaient plaidé en juillet que le mandat de réquisition était "trop large" et le procureur de "mauvaise foi" - à une tentative de réaffirmer subrepticement que le président américain jouit d'une "immunité absolue", argument que la Cour suprême américaine avait rejeté dans une décision rendue le 9 juillet. Cette nouvelle décision ne signifie pas que cette bataille, entamée en 2019 par M. Vance, est terminée: Donald Trump peut encore faire appel, et certains n'excluent pas que le dossier remonte encore jusqu'à la Cour suprême.
La procédure d'enquête se déroulant devant un grand jury tenu au secret, personne ne sait exactement ce que cherche le procureur dans ces archives comptables, qu'il réclame au cabinet comptable Mazars. Initialement, l'enquête était supposée se concentrer sur un versement effectué pour le compte du candidat républicain pendant la campagne présidentielle de 2016. Ce versement est soupçonné d'avoir servi à acheter le silence d'une maîtresse présumée du magnat, l'actrice de films X Stormy Daniels, en violation des lois américaines sur le financement des campagnes électorales.
Vendredi 21 août – Coronavirus : la Russie va tester son vaccin sur 40.000 personnes :
La Russie a annoncé jeudi le début la semaine prochaine d'essais cliniques auxquels participeront plus de 40.000 personnes pour son vaccin contre le coronavirus, annoncé le 11 août et perçu avec scepticisme par la communauté internationale. "La semaine prochaine (...), une étude clinique sur l'efficacité (...) et la sécurité du vaccin Spoutnik V va commencer en Russie", a indiqué le fonds souverain russe, associé au développement du vaccin, précisant que "plus de 40.000 personnes participeront à l'étude dans plus de 45 centres médicaux".
Le site internet officiel dédié au vaccin avait pour sa part annoncé que la "phase 3 des essais cliniques impliquant plus de 2.000 personnes" dans plusieurs pays avait commencé le 12 août.
Interrogé par l'AFP sur ces essais, le service de presse du fonds souverain a précisé qu'il "n'y a pas de phase 3 dans la loi russe". "D'un point de vue légal, il s'agit d'études ayant lieu après l'enregistrement du vaccin" le 11 août, a indiqué le fonds, ajoutant qu'elles peuvent être considérées comme un "équivalent de la phase 3". Le patron du fonds souverain Kirill Dmitriev a indiqué lors d'un briefing en ligne jeudi que la vaccination des "groupes à risque", dont le personnel médical, commencerait également la semaine prochaine sur la base du volontariat.
Plus de 20 pays ont fait des demandes pour l'achat d'un milliard de doses du vaccin, a-t-il ajouté. Il a noté que la Russie s'est mise d'accord pour la production de vaccins dans cinq pays. M. Dmitriev a par ailleurs indiqué prévoir le début des "vaccinations massives en Russie en octobre", le début des livraisons de vaccin à l'étranger étant prévu pour novembre ou décembre. Une délégation du ministère saoudien de la Santé devrait se rendre à Moscou la semaine prochaine, a-t-il ajouté.
Vendredi 21 août – Il voulait "construire un mur" : Steve Bannon mis en examen pour détournement de fonds :
En février 2019, Steve Bannon le prédisait auprès de CBS News : «La plus grande menace vient d'organisations comme le district sud de New York et le procureur». Il évoquait alors les enquêtes possibles sur le comité chargé d'organiser l'investiture de Donald Trump, mais c'est lui qui est aujourd'hui mis en examen : avec trois autres personnes (Brian Kolfage, Andrew Badolato et Timothy Shea), il est accusé de détournement de fonds. Les quatre hommes sont accusés d'avoir bénéficié d'une partie des 27 millions de dollars récoltés auprès de donateurs dans le cadre de leur organisation We Build the Wall, destinée à faire construire un mur privé le long de la frontière mexicaine. Steve Bannon a été interpellé ce jeudi par l'inspection du service postal américain, à bord d'un bateau au large des côtes du Connecticut, précise NBC New York. Il doit être présenté à un juge dans la journée.
«Tout en assurant à plusieurs reprises aux donateurs que Brian Kolfage, fondateur et visage public de We Build the Wall, ne toucherait pas un centime, les accusés ont secrètement comploté pour transférer des centaines de milliers de dollars à Kolfage, qui ont été utilisés pour financer son train de vie luxueux», a déclaré la procureure Audrey Strauss. «Les accusés auraient commis une fraude en mentant sur la véritable utilisation des fonds donnés. Non seulement ont-ils menti aux donateurs, mais ils ont préparé un plan pour dissimuler le détournement de fonds en créant de faux reçus pour blanchir les donations, ne montrant aucun égard à la loi ou la vérité», a déclaré Philip R. Bartlett, inspecteur. «Cette affaire devrait servir d'avertissement à tous les autres arnaqueurs pour leur rappeler que personne n'est au-dessus de la loi, pas même un vétéran de guerre handicapé ou un stratège politique millionnaire», a-t-il poursuivi, évoquant les états de service de Brian Kolfage, blessé pendant un déploiement en Irak (il a perdu ses deux jambes et sa main droite) et connu pour avoir créé des groupes reprenant des théories du complot d'extrême droite, depuis bannis de Facebook.
Vendredi 21 août – Au port de Dakar, des stocks de nitrate d'ammonium équivalents à ceux de Beyrouth :
Environ 2.700 tonnes de nitrate d'ammonium, une quantité équivalente à celle à l'origine de l'explosion meurtrière et dévastatrice de Beyrouth, sont entreposées dans une zone de transit du port de Dakar, ont indiqué jeudi les autorités sénégalaises, qui n'ont pas encore trouvé de solution pour les évacuer.
Quelque 3.050 tonnes de nitrate d'ammonium, un produit utilisé aussi bien comme engrais agricole que dans le secteur civil des explosifs (secteur minier et travaux publics), ont été débarquées à Dakar, a indiqué dans un communiqué la direction du port autonome de la capitale sénégalaise, une institution publique, sans préciser leur date d'arrivée. Le port de Dakar borde le centre historique de la capitale dont l'agglomération fait plus de trois millions d'habitants. "Sur ce tonnage, 350 tonnes ont déjà été évacuées vers le Mali, qui reste sa destination finale", selon la direction du port, qui affirme avoir "mis en demeure le propriétaire pour l'enlèvement de la marchandise".
Problème: les frontières du Mali, pays enclavé voisin du Sénégal, sont fermées depuis le coup d'Etat militaire qui a renversé mardi le président Ibrahim Boubacar Keïta. Le propriétaire des produits a proposé qu'ils soient temporairement stockés sur un terrain lui appartenant à Diamniadio, une ville nouvelle en cours de développement à une trentaine de kilomètres de Dakar. Mais le ministère de l'Environnement, à qui une demande a été introduite, "ne l'a pas acceptée parce que toutes les conditions ne sont pas réunies", a dit jeudi à l'AFP un de ses responsables, Baba Dramé, évoquant notamment "l'absence d'étude d'impact". "Nous avons demandé au propriétaire de prendre ses dispositions pour que le produit puisse être acheminé hors du Sénégal", a-t-il ajouté. Le président Macky Sall a quant à lui réclamé mercredi en conseil des ministres un "plan national de recensement (et) d'audit de sécurisation des dépôts de produits chimiques dangereux", selon un communiqué de la présidence.
Vendredi 21 août – Coronavirus : Blanquer exclut un report généralisé de la rentrée scolaire :
Le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer a exclu jeudi un report généralisé de la rentrée scolaire du fait du rebond des contaminations de Covid-19 même si des "exceptions locales" pourront être envisagées.
"L'éducation n'est pas une variable d'ajustement, ni de nos sociétés ni d'une crise sanitaire", a déclaré le ministre sur France 2, après avoir rejeté un report de la rentrée de septembre réclamé par certains syndicats enseignants, inquiets de la résurgence de l'épidémie en France. "Bien sûr, il peut y avoir des exceptions locales", a indiqué le ministre, évoquant "l'échelle d'une école, d'un établissement, ou même d'un territoire".
Des syndicats enseignants ont récemment fait part de leurs inquiétudes pour la rentrée scolaire au moment où les cas de Covid-19 repartent à la hausse et alors que le dernier protocole sanitaire, qui remonte à fin juillet, a notamment assoupli les règles de distanciation dans les établissements.
Ce protocole "prévoit toutes les situations" et "nous permet d'assurer nos deux objectifs : protection pour tous et éducation pour tous", a rétorqué M. Blanquer.
Le ministre a également détaillé la procédure en cas de découverte d'un cas de Covid-19 dans un établissement, au lendemain de l'appel lancé par des associations de pédiatres à établir "des stratégies claires et précises" dans un tel scénario. "On fait immédiatement des tests sur la classe et sur l'école et à partir de là, on remonte la chaîne de contamination", a assuré le ministre, ajoutant que des fermetures de classe ou d'école pourront alors être ordonnées.
Vendredi 21 août – Les médecins refusent de transférer l'opposant russe Alexeï Navalny à l'étranger :
Alors qu'un avion médicalisé a été affrété depuis l'Allemagne pour rapatrier Alexeï Navalny (photo), opposant russe hospitalisé après un empoisonnement présumé, les médecins refusent de le laisser partir.
Les médecins soignant le principal opposant russe, Alexeï Navalny, placé en réanimation après un empoisonnement présumé, refusent de le transférer à l'étranger en raison d'un état «instable», ont indiqué vendredi ses proches qui dénoncent une décision qui «menace sa vie». «Le médecin-en-chef a annoncé que Navalny n'est pas transportable. Son état est instable», a indiqué la porte-parole de l'opposant Kira Iarmych sur Twitter, estimant qu'il serait «mortellement dangereux de le laisser à l'hôpital non équipé à Omsk avec un diagnostic toujours pas fait».
Selon elle, la décision des proches de l'opposant n'est pas suffisante pour déclencher son transfert pour être soigné à l'étranger, les médecins s'y refusant. Le bras droit de l'opposant, Léonid Volkov, a pour sa part dénoncé une «décision politique et non pas médicale». «Ils attendent que les toxines sortent et cessent d'être détectées dans le corps. Il n'y a ni diagnostic, ni analyse. La vie d'Alexeï est en grand danger», a-t-il écrit sur Twitter.
Alexeï Navalny, l'un des critiques les plus féroces du Kremlin, se rendait de Tomsk à Moscou en avion quand il a fait un malaise. L'appareil a dû faire un atterrissage d'urgence à Omsk, en Sibérie occidentale. L'opposant y a été admis à l'hôpital, placé en réanimation et relié à un respirateur artificiel. Ses alliés ont dit être persuadés qu'il a été victime d'un «empoisonnement intentionnel».
Vendredi 21 août – Kim Yo Jong, une petite soeur de plus en plus importante auprès de Kim Jong Un :
Une position de numéro deux en passe d'être confirmée ? Selon l'agence du renseignement sud-coréen, Kim Jong Un confierait de plus en plus de responsabilités à sa soeur Kim Yo Jong (photo), de quatre ans sa cadette. Tout en conservant le «pouvoir absolu», il aurait fait de sa soeur son adjointe, mais sans penser à une possible succession à cause de problèmes de santé du dictateur, ont précisé les renseignements sud-coréens, notamment cités par la BBC. Parmi les dossiers sensibles confiés à Kim Yo Jong, figureraient les relations avec la Corée du Sud et les États-Unis -la jeune femme d'une trentaine d'années faisait partie de la délégation nord-coréenne lors des rencontres entre Kim Jong Un et Donald Trump, et a récemment écarté la possibilité troisième sommet, qui «ne servirait qu'à des vantardises ennuyeuses» pour «quelqu'un d'orgueilleux», avait-elle fait savoir auprès de l'agence nord-coréenne KCNA en juillet.
Si les informations n'ont pas été officialisées par la Corée du Nord, elles viendraient confirmer une trajectoire observée ces quelques années. Depuis sa première mention dans la presse nord-coréenne en 2014, l'importance de la très discrète Kim Yo Jong est grandissante au sein de l'appareil nord-coréen. En juillet 2015, elle avait été promue à la tête de l’idolâtrie du Département de propagande et d’agitation. Deux ans plus tard, elle avait été nommée membre suppléante du bureau politique du comité central du Parti des travailleurs de Corée, l'instance où tout se décide. En 2018, c'est elle que Kim Jong Un avait envoyée pour représenter la Corée du Nord à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang, un événement marquant dans le réchauffement des relations entre les deux Corées.
Vendredi 21 août – Coronavirus : le message d'alerte d'Olivier Véran devant l'augmentation des cas :
Le ministre de la Santé Olivier Véran a donné une courte conférence de presse à Florac, en Lozère. Il est bien sûr notamment revenu sur les inquiétants chiffres de la propagation du Covid-19. «À l’échelle du pays, à l’échelle de la nation, la circulation du virus tend à s’accélérer», a-t-il tout d'abord expliqué, chiffres à l'appui. «On note une augmentation de 40% du nombre de cas en une semaine. Le nombre d'hospitalisations a augmenté de 28% en une semaine», a-t-il regretté. Le profil des cas positifs a changé, avec beaucoup de jeunes concernés par cette augmentation du nombre de cas. «Nous avons désormais un profil épidémique différent, à double détente: ce sont essentiellement les jeunes qui sont touchés par le coronavirus mais nous savons que ce sont les moins jeunes qui sont les plus frappés par la maladie.», a-t-il déclaré.
«J'adresse donc un message d'alerte. Nous sommes à quelques jours des retours de vacances. Les gens vont reprendre leur vie. Les parents vont renvoyer les enfants à l'école, ils vont retrouver le chemin du travail. Et c'est très bien. Mais Il faut faire très attention à protéger les personnes les plus fragiles.» Olivier Véran a aussi expliqué qu'il ne fallait pas abandonner les gestes barrières. «Ce n'est pas parce que vous portez un masque que vous pouvez vous tenir la main, que vous pouvez réduire le gel hydroalcoolique ou vous lavez les mains, que vous pouvez vous faire la bise (...). Ce n'est pas un discours moralisateur.», a-t-il ajouté. «Il faut prévenir les Français. Attention. Il y a tout un nombre de pratiques que vous avez acquises pendant la période de printemps qu'il ne faut pas perdre. Surtout pas, sinon nous risquerions de connaitre une nouvelle épidémie.»
Vendredi 21 août – Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle Mouzin, selon son ex-épouse :
Monique Olivier a affirmé que son ex-mari Michel Fourniret avait kidnappé Estelle Mouzin le 9 janvier 2003 et qu'il l'avait emmenée à Ville-sur-Lumes (Ardennes) «pour la séquestrer» et «qu'il l'avait violée et étranglée», a déclaré son avocat vendredi à la presse. Entendue depuis mardi à Paris par la juge d'instruction, Monique Olivier, 71 ans, est désormais mise en examen pour «complicité» dans l'enquête sur la disparition de la fillette de 9 ans enlevée à Guermantes (Seine-et-Marne), a précisé Me Richard Delgenes au tribunal de Paris. «Il reste des investigations à mener pour découvrir où est le corps», a-t-il ajouté.
Cette disparition non-élucidée avait connu un développement décisif fin novembre 2019 quand Monique Olivier avait fini par contredire, devant la juge, l'alibi fourni jusqu'alors par elle et son ex-mari pour le jour de l'enlèvement de la fillette à sa sortie de l'école.
Vendredi 21 août – Joe Biden et Kamala Harris, armés pour le combat face à Trump :
Arborant une unité exemplaire, le candidat démocrate et sa colistière ont réussi à ressouder le parti. Objectif : écraser Donald Trump.
« Je sais que Joe n’est pas parfait. Et il serait le premier à vous le dire ! » Michelle Obama connaît suffisamment bien l’ancien vice-président de son mari pour se permettre ce genre de taquinerie. Clôturant le premier jour d’une convention qui – Covid oblige – n’avait de virtuel que la forme, Michelle Obama a admis les faiblesses du candidat démocrate... pour mieux mettre en valeur ses forces. Parmi lesquelles sa colistière Kamala Harris. A trois mois de l’élection présidentielle, le tandem réussit une première prouesse : reformer la « coalition Obama » multi-classe, multi-générationnelle et multi-raciale face à Trump, icône de l’Amérique blanche et populiste. Partir en croisade à 77 ans n’avait rien d’évident. Mais Biden en avait fait le serment.
« Promets-moi, papa, que tu te présenteras. » C’était au printemps 2015. Beau Biden, fils aîné de Joe, alors vice-président des Etats-Unis, se meurt d’un cancer du cerveau. Fauché par la maladie en plein essor, à 46 ans. « Beau était la version 2.0 de Joe Biden, avec toutes ses qualités mais sans ses défauts », écrira plus tard le père dans son livre titré « Promise Me, Dad » en mémoire de ce moment. Beau Biden ambitionnait de devenir gouverneur de l’Etat du Delaware, dont il était déjà procureur général. « Il aurait pu un jour se faire élire à la Maison-Blanche », assure Joe Biden, qui avait décidé, une fois à la retraite, d’œuvrer à l’élection de l’enfant prodige. La vie en a décidé autrement. Beau, sur son lit de mort, implore son père d’y aller « par “devoir”, un mot qu’il n’employait pas à la légère »… Joe Biden a tenu sa promesse.