Mercredi 12 août – point sur le Coronavirus le 11 août au soir :
Extension de l'obligation du port du masque à l'extérieur et interdiction des rassemblements de plus de 5.000 personnes prolongée jusqu'au 30 octobre : le gouvernement français a durci le ton face à une «situation épidémiologique (qui) évolue dans le mauvais sens».
La Polynésie française, jusqu’ici épargnée par l'épidémie, a connu une hausse soudaine du nombre de cas positifs de Covid-19 en trois jours (43 nouveaux cas). Le virus a été réintroduit par des touristes, mais aussi par des fonctionnaires: chaque année, une partie des enseignants et des gendarmes sont remplacés par de nouveaux arrivants. Selon le bilan quotidien de la direction générale de la Santé (DGS) publié mardi soir, le nombre de malades en réanimation est toujours relativement stable (-5 à 391).
Mais le nombre de cas confirmés de Covid-19 est en hausse : 11.223 nouveaux cas sur une semaine, dont 1.397 dans les dernières 24 heures. Le nombre de nouveaux cas groupés de cette maladie qui a désormais tué 30.354 personnes (+14 par rapport à lundi) est également «en hausse» (28, ce qui porte le total des "clusters" à 879 depuis la fin du confinement, dont 560 clôturés).
Mercredi 12 août – Gérald Darmanin au Mans : "Ces anges gardiens sont les policiers d'élites de notre quotidien" :
"Refuser l'autorité, voilà le mal de la société", a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu au Mans rendre hommage au policier de 43 ans tué dans la nuit du 5 au 6 août par un chauffard.
"Ce refus de l'autorité, ce sont les policiers, les gendarmes et les sapeurs pompiers qui en subissent au quotidien les conséquences", a-t-il dit en présence de la famille d'Eric Monroy et de ses collègues du commissariat du Mans.
Le ministre a rappelé que "toutes les demi-heures, des femmes et des hommes risquent leur vie car des gens ne s'arrêtent pas devant l'uniforme, devant la force légitime". "Ce refus d'obtempérer, c'est un refus de l'autorité, ce refus de l'autorité, c'est un refus de la République". Gérald Darmanin a rendu hommage aux agents de police secours, dont faisait partie Eric Monroy "ces policiers du quotidien toujours présents qui aident, qui assistent, qui réconfortent (...) ces policiers qui sont là quand tout va mal, quand nos concitoyens n'ont plus personne vers qui se tourner".
Dans la nuit du 5 au 6 août, Eric Monroy est décédé en pleine intervention après avoir été percuté par un automobiliste déjà condamné pour refus d'obtempérer, qui tentait de prendre la fuite. Appelé par les sapeurs pompiers pour "porter assistance à un conducteur ivre d’un véhicule, qui s’était endormi en pleine voie", le policier, membre d'un équipage de trois agents de l’unité police secours du Mans, avait été traîné sur plusieurs mètres par le conducteur avant d'être projeté sur un mur.
"C'était une mission banale, une simple mission d'assistance qui vous aura coûté la vie", a dit M. Darmanin qui a promu au grade de capitaine et décoré de la Légion d'honneur Eric Monroy. A l'heure de l'hommage, une minute de silence a été observée dans tous les commissariats et services de gendarmerie.
Mercredi 12 août – Etats-Unis : Joe Biden a choisi sa colistière :
Dans une décision historique, le candidat démocrate à la Maison Blanche Joe Biden a choisi la sénatrice Kamala Harris pour défier avec lui Donald Trump le 3 novembre, première femme noire colistière aux Etats-Unis qui pourrait aussi devenir la première vice-présidente. À 55 ans, la sénatrice de Californie est aussi la première personne d'origine indienne à briguer la vice-présidence des Etats-Unis.
"En route pour la victoire", a tweeté Joe Biden, 77 ans, dans la soirée, après une avalanche de réactions positives chez les grands noms démocrates mais aussi les sportifs, avec LeBron James, ou les célébrités comme Taylor Swift. L'ex-procureure s'est dite "honorée" de cette décision, qui donne un coup de fouet à une campagne largement paralysée par la pandémie de Covid-19. Joe Biden et Kamala Harris s'exprimeront ensemble mercredi après-midi à Wilmington, dans l'Etat du Delaware, où vit le candidat démocrate.
"J'ai l'immense honneur d'annoncer que j'ai choisi Kamala Harris, combattante dévouée à la défense courageuse des classes populaires et l'une des plus grands serviteurs de l'Etat, comme ma colistière" : C'est par ce tweet que Joe Biden, ancien vice-président de Barack Obama, a finalement dévoilé le secret après des jours de suspense. "Lorsque Kamala était procureure générale (de Californie), elle a travaillé en étroite collaboration avec Beau" Biden, son fils décédé d'un cancer en 2015 dont il était très proche, a écrit M. Biden.
Fille d'immigrés jamaïcain et indienne, Kamala Harris accumule déjà les titres de pionnière. Après deux mandats de procureure à San Francisco (2004-2011), elle avait été élue, deux fois, procureure générale de Californie (2011-2017), devenant alors la première femme, mais aussi la première personne noire, à diriger les services judiciaires de l'Etat le plus peuplé du pays. Puis en janvier 2017, elle avait prêté serment au Sénat à Washington, s'inscrivant comme la première femme originaire d'Asie du Sud et seulement la seconde sénatrice noire dans l'histoire américaine.
Mercredi 12 août – Le président philippin, Rodrigo Duterte, se porte volontaire pour tester le vaccin russe :
Le président philippin Rodrigo Duterte a accepté de servir de cobaye et de se faire inoculer un nouveau vaccin russe contre le coronavirus, a annoncé mercredi son porte-parole. Cette annonce intervient au lendemain de l'annonce par le président russe Vladimir Poutine du développement par son pays du "premier" vaccin contre le Covid-19 assurant une "immunité durable". Cependant, de nombreux scientifiques occidentaux ont fait part de leur scepticisme quant à la rapidité avec laquelle ce vaccin aurait été mis au point. L'Organisation mondiale de la Santé a réagi prudemment, rappelant que la "pré-qualification" et l'homologation d'un vaccin passaient par des procédures "rigoureuses". Ces mises en garde n'ont pourtant pas empêché Manille de se porter volontaire pour participer aux essais cliniques proposés par la Russie. Les autorités sanitaires philippines ont indiqué qu'elles ont rencontré le centre russe Gamaleya qui l'a développé.
Le président Poutine a affirmé que l'une de ses filles s'est fait inoculer le vaccin baptisé "Spoutnik V" (V comme vaccin, ndlr), en référence à la victoire politico-scientifique russe qu'était la mise en orbite du satellite du même nom en pleine Guerre froide. Le président philippin a fait part de sa "grande confiance" dans les efforts déployés par la Russie pour mettre fin à la pandémie. "Je crois que le vaccin que vous avez produit est vraiment bon pour l'humanité", a déclaré M. Duterte, tout en faisant les louanges de M. Poutine.
Mercredi 12 août – Entre larmes et grogne populaire, Beyrouth rend hommage à ses morts :
Les rues de Beyrouth entre recueillement et colère. Alors que la capitale libanaise est le théâtre de manifestations de la population depuis plusieurs jours, une marche a été organisée mardi, une semaine jour pour jour après les deux explosions meurtrières dans le port. Dans les rues ravagées par les déflagrations, une foule vêtue majoritairement en blanc a érigé des drapeaux libanais dans le ciel, allumé des bougies et versé des larmes pour les victimes qui ont péri dans le drame.
A 18h08, heure de l'explosion qui a transformé Beyrouth en un champ de ruines le 4 août dernier, les cloches des églises ont retenti et les appels à la prière dans les mosquées ont été lancés. La tragédie a tué au moins 171 personnes, blessé 6 000 autres et privé 300 000 habitants de leur toit. Selon les autorités, elle a été causée par un incendie dans l'entrepôt où étaient stockées 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium, un composant dangereux qui entre dans la composition de certains engrais mais aussi d'explosifs.
Cette catastrophe a été celle de trop pour les Libanais, qui subissent déjà de plein fouet la pire crise économique de leur histoire. Ils se retournent aujourd'hui contre leurs dirigeants, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence. La démission il y a quelques jours du gouvernement du Premier ministre Hassane Diab n'a pas calmé la grogne de la population qui exige un renouvellement total de la classe politique.
Mercredi 12 août – Le marathon de Paris est finalement annulé :
L’édition 2020 du marathon de Paris n’aura pas lieu. L’événement, initialement prévu le 5 avril, avait été reporté au 18 octobre puis au 15 novembre. ASO, l’organisateur, explique dans un communiqué que «devant l’impossibilité pour beaucoup de participants de se rendre disponibles pour ces épreuves et notamment ceux, nombreux, venant de plusieurs pays étrangers et se heurtant aux difficultés actuelles de voyages», l’édition 2020 est annulée.
Cette décision intervient au lendemain de l’annonce de la poursuite de l’interdiction des événements de plus de 5000 personnes jusqu’à fin octobre. 65 000 coureurs étaient initialement attendus pour le Schneider Electric Marathon de Paris et quelque 40 000 pour Harmonie Mutuelle Semi de Paris. «La déception est évidemment forte», reconnaît l’organisation qui précise que les sportifs inscrits pour l’édition 2021 peuvent conserver s’ils le souhaitent leur ticket pour les éditions de 2021.
Mercredi 12 août – Trump "surpris" par la décision de Biden de choisir Kamala Harris :
Le président américain Donald Trump s'est dit mardi "surpris" par la décision du candidat démocrate à la Maison Blanche de choisir comme colistière la sénatrice noire Kamala Harris, dont il a jugé les performances "médiocres". "J'étais plus surpris qu'autre chose parce qu'elle a été très médiocre" pendant la campagne des primaires démocrates, remportée par Joe Biden, a déclaré M. Trump lors de sa conférence de presse quotidienne à la Maison Blanche. "Elle a eu de très mauvais résultats aux primaires. Et ça, c'est comme un sondage."
Le milliardaire républicain, qui est candidat à sa réélection, a aussi noté que lors de l'audition du candidat conservateur controversé à la Cour suprême Brett Kavanaugh, en 2018, Kamala Harris avait été "la plus méchante, la plus horrible, la plus insolente de tout le Sénat".
Elle a aussi "manqué de respect" à Joe Biden, a ajouté M. Trump, en référence au premier débat des primaires démocrates, en 2019, où la sénatrice de Californie avait attaqué l'ancien vice-président avec virulence sur ses positions passées concernant les politiques de déségrégation raciale dans les années 1970. Par contraste, Donald Trump a chanté les louanges de son vice-président Mike Pence, "solide comme un roc" et "respecté de tous les groupes religieux".
Mercredi 12 août – Sarkozy, dédicaces et mariage à La Baule :
L’ancien président poursuit sa tournée des librairies. Après Ajaccio, Arcachon et Deauville, l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy devrait se rendre à Toulon et à Nice d’ici à la fin du mois. Son livre « Le temps des tempêtes » (éd. L’Observatoire) caracole en tête des ventes. Paru le 24 juillet, il s'était ainsi écoulé à 40 000 exemplaires en quatre jours, indiquait à Paris Match l'éditrice Muriel Beyer. Le livre a été tiré à 170 000 exemplaires.
Dans ce premier tome de ses mémoires écrit durant le confinement, il raconte ses 18 premiers mois à l'Elysée, marqués par la crise financière. Un tome 2 devrait, selon nos informations, suivre au début de l'année prochaine.
Le 5 septembre, Nicolas Sarkozy a prévu de faire un crochet par La Baule pour une séance de dédicaces particulière dans la station touristique de Loire-Atlantique, dirigée depuis juin par son ex-conseiller Franck Louvrier. Il assistera, en effet, au mariage en secondes noces du maire de la célèbre cité balnéaire.
Mercredi 12 août – Scandale de dopage dans l'athlétisme russe : l'Etat va payer l'amende :
Le ministère russe des Sports a annoncé mercredi sa décision de verser à la Fédération russe d'athlétisme (Rusaf) l'argent nécessaire pour payer l'amende infligée par la fédération internationale (World Athletics) pour violation des règles antidopage. La Russie avait initialement jusqu'au 1er juillet pour régler 6,31 millions de dollars (5,37 millions d'euros) pour violation des règles antidopage (5 millions USD d'amende et 1,31 million USD de frais de procédure). Mais lors d'une réunion fin juillet, World Athletics a donné à la Rusaf un dernier délai jusqu'au 15 août, après avoir reçu une lettre avec des garanties de règlement de la part du ministre russe des Sports, Oleg Matytsine.
En cas de manquement, une procédure d'exclusion de la Rusaf de la Fédération internationale serait enclenchée, ce qui compromettrait grandement la présence d'athlètes russes, même sous bannière neutre, aux Jeux olympiques de Tokyo dans un an. Mercredi, le ministère russe des Sports est venu à la rescousse de la Rusaf. "Une décision sans précédent a été prise sur l'octroi d'une subvention à la Fédération russe d'athlétisme pour le développement du sport, y compris pour le règlement de la dette auprès de World Athletics", a indiqué le ministère dans un communiqué.
Mercredi 12 août – Seine-Saint-Denis : une infirmière frappée dans un bus pour avoir réclamé le port du masque :
Une infirmière a été frappée mardi dans un bus à Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) par deux adolescents auxquels elle avait demandé de mettre un masque, a-t-on appris mercredi de source policière. Les deux adolescents, nés en 2004, ont été interpellés après cette agression, survenue en milieu d'après-midi. Ils étaient toujours en garde à vue mercredi, a indiqué à l'AFP le parquet de Bobigny.
Selon la source policière, les deux garçons auraient frappé cette femme "à coups de poings, de pieds et de tête avant de la mettre au sol". Présentant de "nombreuses plaies superficielles et contusions", la victime a refusé d'être prise en charge par les pompiers.
Vendredi, trois hommes ont été mis en examen, dont deux pour violences aggravées, après l'agression à coups de bâton dans une laverie de Soisy-sous-Montmorency (Val-d'Oise) d'un homme qui avait demandé à un autre client de respecter le port du masque. L'agression avait été filmée par des caméras de vidéosurveillance. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi à cette agression en dénonçant des images "insupportables".
Mercredi 12 août – Les Parisiens ont du mal à garder leur masque dans les rues de Paris :
Le masque est obligatoire dans plusieurs rues de Paris depuis lundi, mais d'après les agents de la Ville, celui-ci n'est pas bien respecté par les Parisiens.
"Non mais j'ai trop chaud!": obligatoire depuis lundi dans certaines rues, le port du masque peine à s'imposer à Paris où les agents de la Ville s'essaient à la pédagogie avant de commencer les verbalisations. "Monsieur ! Le masque, ça se porte comme ça !", s'exclame un agent en mimant à un poissonnier de couvrir son nez. Avec deux autres inspecteurs de sécurité de la voie publique, il arpente le quartier populaire de Château-Rouge dans le XVIIIe arrondissement, entre les boucheries aux vitrines débordantes d'abats et les étals bigarrés de fruits exotiques, pour "faire de la pédagogie". "C'est important car la zone est très densément peuplée".
Le masque est obligatoire dans la plupart des rues du quartier depuis lundi, mais d'après l'un des membres de l'équipe, "les gens disent qu'il fait trop chaud, qu'ils sont asthmatiques, qu'ils respirent mal, ils veulent prendre l'air en sortant du métro, fumer..." Selon lui, le port du masque est respecté par "à peine 50% des gens", même s'il reconnaît lui-même qu'il y a "un manque d'information". "Regardez ce panneau d'affichage numérique, il pourrait servir à diffuser des consignes."
Les réactions sont variées. Si un commerçant proteste - "Non mais j'ai trop chaud !" -, une passante se félicite de porter le masque "depuis le confinement." Certains restent indifférents aux injonctions. "Dans deux semaines, on commence les verbalisations : 135 € d'amende. Quand on touche au porte-monnaie, les gens s'adaptent", prédit un agent.
Mercredi 12 août – Liban : Emmanuel Macron s'est entretenu avec Hassan Rohani et Vladimir Poutine :
Emmanuel Macron a mis en garde mercredi contre "toute interférence extérieure" au Liban lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani, après l'explosion qui a dévasté Beyrouth il y a huit jours et provoqué des manifestations anti-gouvernementales.
Le chef de l'État a rappelé "la nécessité, pour toutes les puissances concernées, d'éviter toute escalade des tensions, ainsi que toute interférence extérieure et de soutenir la mise en place d'un gouvernement de mission en charge de gérer l'urgence", a indiqué l'Élysée dans un communiqué.
M. Macron a également souligné "l'urgence d'agir dans le cadre mis en place par les Nations Unies lors de la Conférence internationale de soutien et d'appui à Beyrouth et au peuple libanais". L'Iran entretient des liens étroits avec le Hezbollah, son principal relais au Liban. Lors de cet entretien, les deux présidents ont par ailleurs convenu de "renforcer la coopération" face à l'épidémie de coronavirus dans les prochaines semaines.
Emmanuel Macron a également évoqué le dossier libanais dans un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine en soulignant "l'importance pour les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU de travailler ensemble à l'apaisement dans l'intérêt de la stabilité du Liban et de toute la région, et de soutenir la mise en place d'un gouvernement de mission". Le président français a en outre "sollicité la participation de la Russie au mécanisme mis en place lors de la Conférence internationale de soutien à Beyrouth et au peuple libanais" qui s'est tenue par visioconférence sous l'égide de l'ONU et de la France. Moscou n'a pas participé à cette réunion internationale au cours de laquelle a été promise une aide d'urgence de 252,7 millions d'euros.