Dimanche 9 août – point sur le Coronavirus le 8 août au soir :
Les nouveaux chiffres n'ont pas été communiqués samedi soir, mais la veille les indicateurs continuaient de se dégrader après que 2.288 personnes ont été diagnostiquées positives au nouveau coronavirus en 24 heures, une progression inédite depuis le déconfinement en mai. En tout, plus de 9.330 nouveaux cas ont été enregistrés en une semaine (dont 1.604 jeudi et 1.695 mercredi), alors que la barre des 1.000 contaminations par jour avait été de nouveau franchie fin juillet.
Samedi, la préfecture a par ailleurs annoncé que le port du masque deviendra obligatoire en extérieur dans les espaces à forte concentration à Paris et en Ile-de-France à partir de lundi matin 8h. «Tous les indicateurs montrent que le virus circule à nouveau plus activement dans la région», selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux qui a également publié les zones concernées. Le port du masque sera obligatoire pour les plus de 11 ans. D'autres grandes villes se sont pliées à ces réglementations, comme Marseille, Saint-Tropez, Toulouse, Lille, Biarritz...
Dimanche 9 août – Le port du masque rendu obligatoire dans "certaines zones" de Paris et en Ile-de-France :
On le sait, les indicateurs continuent de se dégrader en France où le coronavirus circule à nouveau plus activement. C'est notamment le cas à Paris et en Ile-de-France, où le taux de tests positifs connaît un large rebond : 2,4 % contre 1,6 % en moyenne nationale.
Samedi 8 août 2020, la préfecture de police a ainsi annoncé le port du masque obligatoire «pour les personnes de 11 ans et plus» qui circulent en extérieur dans les «zones à forte concentration de personnes». Ces mesures de prévention s'appliqueront à partir de «lundi 10 août 2020 à 8h» dans la capitale mais aussi dans les départements de la Seine-Saint-Denis (93), des Hauts-de-Seine (92), du Val-de-Marne (94) et du Val-d'Oise (95).
Les zones concernées, qui feront l'objet d'une évaluation régulière et sont susceptibles d'évoluer dans les prochaines semaines en fonction de leur fréquentation et de l'évolution de l'épidémie, n'ont pas été détaillées dans l'immédiat, mais il pourrait bien s'agir des marchés, des brocantes ou encore des terrasses. Mardi, la maire de Paris Anne Hidalgo avait demandé que le masque soit obligatoire dans plusieurs secteurs fréquentés de la capitale dont les quais de Seine, les marchés ouverts et, éventuellement, aux abords des gares.
Le 20 juillet, le Ministère de la Santé avait déjà annoncé le port du masque obligatoire dans les lieux publics clots, qui devait à l'origine entrer en vigueur début août. Face à la pression des médecins, qui tiraient la sonnette d'alarme, le gouvernement avait avancé cette mesure.
Dimanche 9 août – Deux opérations menées pour sauver 33 migrants dans la Manche :
Trente-trois migrants ont été secourus samedi sur des embarcations de fortune lors de deux opérations distinctes alors qu'ils tentaient de traverser la Manche pour rejoindre l'Angleterre, a annoncé la préfecture maritime.
Engagé par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS), un premier patrouilleur a secouru vers 08H00 17 migrants en difficulté sur deux embarcations au nord-est du port de Calais, a rapporté la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué. Peu après 09H00, une autre embarcation avec 16 personnes à bord a à son tour été secourue au large de Sangatte par une vedette de la brigade nautique de la gendarmerie départementale de Calais, ajoute le communiqué.
Tous sains et saufs, les 33 naufragés, dont la nationalité n'a pas été précisée, ont été pris en charge au port de Calais par la police aux frontières (PAF 62). Depuis le 1er janvier, au moins 810 migrants ont été interceptés par les autorités françaises après avoir tenté de traverser la Manche à l'aide d'embarcations de fortune ou à la nage, selon un décompte de l'AFP.
Dimanche 9 août – Explosions à Beyrouth : une ministre démissionne :
La ministre de l'Information libanaise, Manal Abdel Samad, a annoncé dimanche qu'elle quittait le gouvernement, première démission du genre après l'explosion meurtrière et dévastatrice du port de Beyrouth qui a traumatisé l'opinion publique et alimenté la colère contre l'incurie des dirigeants. Illustrant l'ampleur de la colère dans le pays, le Patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, a lui-même réclamé dimanche la démission du gouvernement et des législatives anticipées. L'explosion au port mardi a fait au moins 158 morts et plus de 6.000 blessés, dont au moins 120 sont dans un état critique, selon le ministère de la Santé, et 21 personnes sont toujours portées disparues. «Après l'énorme catastrophe de Beyrouth, je présente ma démission du gouvernement», a déclaré dimanche Mme Abdel Samad lors d'une brève allocution télévisée. «Je m'excuse auprès des Libanais, nous n'avons pas pu répondre à leurs attentes.» Ces derniers jours déjà, plusieurs députés ont démissionné.
Samedi, des milliers de manifestants en colère contre la classe dirigeante accusée de corruption, d'incompétence et de négligence après l'explosion, ont pris d'assaut brièvement des ministères et défilé dans le centre-ville de Beyrouth pour crier vengeance. Ils ont brandi des potences de fortune symbolisant la rage à l'égard des dirigeants. «La démission d'un député par-ci, d'un ministre par-là, ne suffit pas», a lancé lors de son sermon dominical le cardinal Béchara Raï, cité par son service de presse. «Il faut, par respect pour les sentiments des Libanais et en raison de sa gravissime responsabilité, avoir la démission du gouvernement tout entier, incapable de faire avancer le pays, et organiser des législatives anticipées, plutôt que d'avoir un Parlement qui n'exerce pas ses fonctions», a-t-il ajouté. «C'est ce qu'on peut appeler un crime contre l'humanité», a lancé le patriarche maronite, qui jouit d'une influence importante, en évoquant la tragédie du port, réclamant une «enquête internationale» afin que tous les responsables de ce «massacre» rendent des comptes. Il s'est interrogé sur les raisons de la présence «d'une quantité gigantesque de matière explosive gardée pendant six ans dans l'endroit le plus dangereux de la capitale».
Dimanche 9 août – Les prières et l'appel à la solidarité du pape François pour le Liban :
Le pape François a exprimé dimanche sa solidarité avec le Liban, renouvelant son appel à aider "généreusement" ce pays, cinq jours après la double explosion ayant ravagé la capitale Beyrouth. "Ces jours-ci, mes pensées retournent souvent vers le Liban", a déclaré le pape, à l'issue de sa traditionnelle prière dominicale de l'Angélus depuis son balcon surplombant la place Saint-Pierre, au Vatican. "La catastrophe de mardi dernier nous appelle tous, à commencer par les Libanais, à collaborer pour le bien commun de ce pays bien-aimé, a-t-il plaidé.
"Le Liban a une identité particulière, fruit de la rencontre de différentes cultures, qui a émergé au fil du temps comme un modèle du vivre ensemble", a rappelé le pape. "Bien sûr, cette coexistence est maintenant très fragile, mais je prie pour qu'avec l'aide de Dieu et la participation loyale de tous, elle puisse renaître libre et forte", a-t-il ajouté, invitant "l'Église au Liban à être proche du peuple", car "il souffre, et il souffre beaucoup". Le pape François a renouvelé son appel "à l'aide généreuse de la communauté internationale" en faveur du Liban, saluant chaleureusement au passage un groupe de Libanais présents sur la Place Saint-Pierre et dont il avait reconnu le drapeau.
Dimanche 9 août – Émeute sur une plage belge après le refus des gestes barrières :
Les agressions liées à l'application des règles sanitaires dans la lutte contre le covid-19 se multiplient. Samedi 8 août 2020, une émeute a éclaté sur une plage de Blankenberge, en Belgique, après que des incidents ont été déclenchés par un groupe de jeunes priés de respecter les mesures de sécurité imposées contre la propagation du coronavirus. Selon le site de la RTBF, la violente bagarre impliquant plusieurs dizaines de personnes est survenue en fin d'après-midi. Un employé de bar a été interrogé sur les circonstances de la dispute, qui a débuté lorsque les personnes commençaient à se déplacer «au moment de la marée haute». «Il a été demandé de quitter la plage ou de mettre la musique moins fort et des réactions agressives ont suivi. En trois secondes, une bagarre de groupe a éclaté, sous les cris "fuck the police". La police a tenté de les maintenir à distance des autres personnes sur la plage car ils étaient nombreux», a-t-il témoigné.
Après avoir été contraintes d'appeler des renforts pour maîtriser la situation, les autorités ont procédé à l'arrestation de plusieurs personnes. Sur des images filmées par des témoins et diffusées sur les réseaux sociaux, on peut voir des parasols jetés par des jeunes contre les policiers sur la plage. Au micro de la RTBF, la bourgmestre Daphné Dumery a annoncé de nouvelles dispositions pour garantir la sécurité publique. «Nous avons besoin d'un temps mort», a-t-elle dit. Seuls les habitants, les propriétaires d'une seconde résidence ou les touristes qui restent plusieurs jours seront autorisés à l'accès des plages à partir de dimanche. Des contrôles de police sont prévus aux différents accès à la station balnéaire et les touristes «d'un jour» ne seront momentanément plus autorisés. La commune de Knokke-Heist a annoncé qu'elle prenait des dispositions similaires pour garantir la sécurité de ses plages.
Dimanche 9 août – Forte affluence à Saint-Pétersbourg lors d'un festival de stand-up paddle :
La crise du coronavirus n'a pas arrêté ces amateurs. Samedi 8 août 2020, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pour la cinquième édition du Festival Fontanka-SUP, une manifestation dédiée au stand-up paddle. Venus de Russie, Chypre, Pologne ou encore des pays nordiques, les participants étaient pour la plupart vêtus de déguisements pour parcourir les différentes rivières de la ville, de la Moïka à la Fontanka, en passant par le canal Griboïedov.
Sur le site officiel de l'événement, les organisateurs se félicitent d'être à la tête du festival de stand-up paddle «le plus grand d'Europe de l'Est et le seul (...) en Russie». «C'est une occasion unique de voyager le long des rivières et des canaux en plein centre de Saint-Pétersbourg», lit-on. Ils assurent également que tout a été «organisé dans le respect des précautions sanitaires et des mesures de lutte contre la propagation du coronavirus». Sur les photos qui ont été diffusées, les personnes étaient pourtant bien agglutinées et ne portaient pas de masques.
La Russie comptait vendredi 877.135 cas de contamination par le coronavirus, dont 14.725 étaient mortels. Des chiffres officiels diffusés vendredi par l'Agence russe des statistiques (Rosstat) font état de la mort d'au moins 5.448 personnes à cause du coronavirus en juin, soit un millier de plus que le nombre jusqu'ici annoncé par les autorités. Le pays est critiqué depuis des mois pour ses chiffres officiels sur les décès provoqués par le covid-19 largement inférieurs à ceux des autres pays européens. Si certains soupçonnent des manipulations, les autorités assurent qu'il s'agit du résultat d'une politique de dépistage massive et de mesures fortes prises dès le début de l'épidémie.
Dimanche 9 août – Six touristes français tués au Niger par des hommes armés :
Huit personnes dont six Français et deux Nigériens ont été tuées dimanche par des hommes armés venus à motos dans la zone de Kouré au Niger qui abrite les derniers troupeaux de girafes d'Afrique de l'ouest, a-t-on appris de source officielle. «Il y a huit morts : deux Nigériens dont un guide (touristique) et un chauffeur, les six autres sont des Français», a déclaré à l'AFP le gouverneur de Tillabéri, Tidjani Ibrahim Katiella. «Nous sommes en train de gérer la situation, on donnera plus d'informations après», a indiqué le gouverneur qui n'a pas donné de détails sur les circonstances de l'attaque, ni sur l'identité des assaillants.
«L'attaque a eu lieu vers 11H30 (10H30 GMT) à 6 km à l'est de la localité de Kouré» qui se trouve à une heure de route de Niamey sur la route nationale numéro 1, a expliqué à l'AFP, de son côté, une source proche des services de l'environnement. «La plupart des victimes ont été abattues par balles et une femme qui a réussi à s'enfuir a été rattrapée et égorgée. Sur place, on a trouvé un chargeur vidé de ses cartouches», a relevé cette source. «On ne connait pas l'identité des assaillants mais ils sont venus à motos à travers la brousse et ont attendu l'arrivée des touristes. Le véhicule emprunté par les touristes appartient à l'ONG Acted».
Dimanche 9 août – Aide internationale au Liban : Macron appelle à l'unité pour "agir vite et efficacement" :
C'est vers 14h ce dimanche 9 août 2020 que Emmanuel Macron introduisait une visioconférence internationale de soutien au Liban, cinq jours après la double explosion qui a soufflé la capitale Beyrouth. Alors que des recherches sont toujours menées pour trouver des survivants et que le peuple gronde (une grande manifestation avait lieu samedi pour protester contre le gouvernement libanais et dénoncer la corruption), les premiers éléments ont établis que les explosions avaient été provoquées par des tonnes de nitrate d'ammonium qui étaient stockées négligemment dans le port de la ville. Selon le dernier bilan provisoire, 158 personnes sont mortes et 6.000 sont blessées, dont plusieurs dans un état grave.
En attendant de trouver plus de réponses sur les circonstances du drame, l'heure est à la solidarité internationale. Lors de la visioconférence, qu'il tenait depuis sa résidence d'été de Brégançon à Bormes-les-Mimosas dans le Var, Emmanuel Macron, qui s'est rendu à Beyrouth jeudi, a pris la parole face à une quinzaine de dirigeants, dont le président américain Donald Trump. Évoquant une nécessité d'intervenir «vite et avec efficacité», le chef d'Etat a aussi appelé les autorités libanaises à «agir pour que le pays ne sombre pas et pour répondre aux aspirations que le peuple libanais exprime en ce moment-même légitimement dans les rues de Beyrouth».
«Nous devons tous ensemble tout faire pour que ni la violence ni le chaos ne puissent l'emporter. (...) En ce moment même, (...) c'est bien l'avenir du Liban qui se joue», a-t-il poursuivi, estimant qu'une «enquête impartiale, crédible, indépendante sur les causes de la catastrophe du 4 août» était nécessaire. Les explosions ont quant à elles, selon lui, «sonné comme un coup de tonnerre. Le temps du réveil et de l'action est venu. Les autorités libanaises doivent maintenant mettre en place des réformes politiques et économiques demandées par le peuple libanais et qui seules permettront à la communauté internationale d'agir efficacement au côté du Liban pour la reconstruction», a-t-il insisté.
Emmanuel Macron a ensuite énuméré les «besoins» urgents du peuple libanais. «Les Nations unies ont établi clairement, dans un document qui vous a été communiqué, les besoins du peuple libanais.
Premièrement, la santé : plusieurs hôpitaux et infrastructures médicales ont été touchées, nous devons répondre aux besoins immédiats en matériel et en médicaments.
Deuxièmement, l'alimentation. L'explosion a détruit les réserves et il nous faut assurer la sécurité alimentaire de toute urgence.
Troisièmement, l'éducation. De nombreuses écoles ont été détruites et de nombreux enfants ont été affectés et doivent être pris en charge avec leurs familles et reprendre le plus vite possible le chemin de l'école.
Quatrièmement, le logement. Des centaines de milliers de personnes sont aujourd'hui dans la rue, plus de 300.000 selon les derniers chiffres, et nous devons leur apporter assistance pour l'hébergement et la reconstruction d'urgence avec là aussi des besoins très concrets, dans un pays, je le rappelle, qui est touché par la crise migratoire compte tenu de la guerre en Syrie (...)», a-t-il dit.