Mercredi 5 août – point sur le Coronavirus le 4 août au soir :
Le nombre de patients atteints du Covid-19 hospitalisés en réanimation a augmenté de 13 cas depuis vendredi, rompant avec la tendance à la baisse observée depuis avril, et 29 nouveaux décès ont été enregistrés, selon un communiqué lundi de la Direction générale de la Santé (DGS). Le nombre de personnes hospitalisées en réanimation s'élevait lundi à 384 malades, la DGS faisant état de 29 nouvelles admissions dans les dernières 24 heures.
L'Ile de France, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, les Hauts-de-France et la Guyane regroupent 68% des malades en réanimation, selon le communiqué. Le nombre de patients en réanimation avait déjà augmenté d'une personne jeudi dernier, ce qui constituait la toute première hausse constatée depuis le 9 avril, avant de redescendre le jour suivant. Concernant les nouveaux cas de Covid-19 confirmés dans les dernières 24 heures, seulement 556 ont été répertoriés, ce qui est moins que les jours de la semaine prédédente. La France comptait lundi 5 nouveaux clusters (foyers) depuis dimanche, mais 432 clusters ont été clôturés.
Le bilan des morts du Covid en France s'élevait lundi à un total de 30.294, dont 19.779 au sein des établissements hospitaliers et 10.515 en établissements sociaux et médico-sociaux, ce dernier chiffre datant cependant du 28 juillet et devant être actualisé mardi. La DGS rappelle ses consignes: «privilégier les petits groupes, s'équiper de masques grand public et de gels hydroalcooliques, préférer les espaces extérieurs, aérer les locaux, activer (l'application) Stop Covid, protéger les plus fragiles». «Si le test RT-PCR est positif, s'isoler strictement à domicile, respecter les distances, porter un masque, se laver les mains régulièrement, prévenir rapidement ses amis, ses proches, ses collègues de travail», précise la DGS.
Mercredi 5 août – La France "aux cotés du Liban" meurtri par deux énormes explosions à Beyrouth :
La France a déclaré mardi soir être aux "côtés du Liban" et Emmanuel Macron a annoncé l'acheminement des "secours et moyens français" à Beyrouth après les fortes explosions qui ont fait plusieurs morts. "J'exprime ma solidarité fraternelle avec les Libanais après l'explosion qui a fait tant de victimes et de dégâts ce soir à Beyrouth. La France se tient aux côtés du Liban. Toujours", a réagi sur Twitter le chef de l'Etat.
"Des secours et moyens français sont en cours d'acheminement sur place", a ajouté le président de la République, peu après une première réaction du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Deux puissantes explosions ont secoué mardi Beyrouth, faisant au moins 27 morts et 2.500 blessés, semant la panique et provoquant un immense champignon de fumée dans le ciel de la capitale libanaise.
Dans une première réaction d'un responsable, le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, a déclaré que les explosions étaient peut-être dues à des "matières explosives confisquées depuis des années", mais ajouté que l'enquête en cours devrait déterminer "la nature exacte de l'incident".
Mercredi 5 août – Bain de foule masqué à Bormes-les-Mimosas pour Emmanuel Macron :
C’est un vacancier qui se remarque. Emmanuel Macron était lundi en fin de journée, à Bormes-les-Mimosas, la commune du Fort de Brégançon, résidence d'été des présidents de la République dans le Var, où il a posé ses valises depuis la semaine dernière. Le chef de l’état s’est installé à la terrasse du Café du Progrès, échangeant avec le maire de la commune François Arizzi, réelu au premier tour des municipales, en mars. La place Gambetta où se situe l’établissement s’est rapidement remplie de curieux, observant le chef de l’Etat, polo et sneakers bleu marine.
Comme le rapporte le quotidien régional «Var Matin», le chef de l’Etat s’est adonné à un bain de foule, masqué, épidémie de coronavirus oblige. Le salut bouddhiste, qu’il a adopté depuis quelques mois avec anonymes et homologues a remplacé les embrassades et poignées de main. Mais le coronavirus n'a pas eu raison des selfies. Le chef de l’Etat, comme à son habitude , a enchaîné les photos avec enfants, parents, riverains, touristes, masqués eux aussi. Le journal note également qu'il a visité l'office de tourisme qui vend en exclusivité des objets de la boutique de produits dérivés de l'Elysée.
Le chef de l’Etat pourrait revenir à Bormes-les-Mimosas, le 17 août, pour participer, comme chaque année, à la cérémonie de commémoration du Débarquement en Provence. Les années précédentes, il s’était offert à cette occasion un bain de foule avec les habitants, en compagnie de son épouse Brigitte. Rien n'est encore prévu à l'agenda.
Mercredi 5 août – Après l’explosion, Beyrouth transformée en scène de guerre :
Les puissantes explosions qui ont secoué mardi le port de Beyrouthont fait «des morts et des blessés», a rapporté l'agence nationale d'information au Liban. De son côté, Georges Kettaneh, le président de la Croix-Rouge libanaise, a évoqué «des centaines de blessés» dans une déclaration à la télévision libanaise LBC. Selon les estimations préliminaires, le premier bilan fait état d'au moins 50 morts et 2.750 blessés, selon le ministre de la Santé, Hamad Hassan. "C'est une catastrophe dans tous les sens du terme", a-t-il déploré, interrogé par plusieurs télévisions alors qu'il visitait un hôpital de la capitale. "Les hôpitaux de la capitale sont tous pleins de blessés", a-t-il souligné, appelant à transporter les autres blessés vers des établissements de la banlieue.
Les médias locaux ont diffusé des images de personnes coincées sous des décombres, certaines couvertes de sang. Des témoins ont raconté avoir vu dans le secteur du port des dizaines de blessés à terre.
«Les immeubles ont tremblé», a tweeté un habitant de la capitale libanaise. «Toutes les vitres de mon appartement ont explosé», a-t-il ajouté. Le secteur du port a été bouclé par les forces de sécurité, qui ne laissent passer que la défense civile, les ambulances aux sirènes hurlantes et les camions de pompiers, selon des correspondants de l'AFP à l'entrée du port. Aux abords, les dégâts matériels et destructions sont importants. Et les sirènes de la défense civile retentissent dans toute la ville. Les vitres de nombreux immeubles et magasins ont volé en éclats à des kilomètres à la ronde.
Après les explosions mardi, de nombreux habitants dont certains blessés, marchaient à pied vers des hôpitaux dans plusieurs quartiers de Beyrouth. Dans le quartier d'Achrafieh, des blessés se ruent vers l'hôpital Hôtel Dieu. Devant le centre médical Clémenceau, des dizaines de blessés dont des enfants, parfois couverts de sang, attendent d'être admis. Presque toutes les vitrines des magasins du quartier de Hamra (ouest) ont volé en éclats tout comme les vitres des voitures. Des voitures, avec leurs airbags gonflés, mais aussi des bus ont été abandonnés au beau milieu des routes et de l'autoroute proche du port.
Mercredi 5 août – Rentrée scolaire et coronavirus :
Hervé Morin s'alarme face à l'"impréparation totale" : Hervé Morin, président centriste de la région Normandie, a déploré mercredi "un état d'impréparation absolument totale" de la rentrée scolaire, alors que la France n'est pas à l'abri d'une reprise incontrôlée de l'épidémie de Covid-19, et appelé le gouvernement à donner "des orientations très claires". A un mois de la rentrée, "j'ai le sentiment très clair, puisque je suis en charge en partie des lycées, qu'on est dans un état d'impréparation absolument totale", a-t-il jugé sur LCI.
"Rescolariser l'ensemble des lycéens à la rentrée dans des conditions d'avant Covid, ça va être compliqué" "Si on considère qu'on est sur une ligne de crête" face au Covid-19, "rescolariser l'ensemble des lycéens à la rentrée dans des conditions d'avant Covid, ça va être compliqué", a ajouté l'ancien ministre. Il a lancé un "appel au gouvernement" pour avoir "des orientations très claires" de sa part. Car "on voit très bien que pour l'instant, on n'est absolument pas en mesure de savoir dans quelles conditions on va reprendre l'école", a-t-il assuré en évoquant les sujets de la taille des classes, de l'enseignement à distance ou de la distanciation dans les transports scolaires.
Il faut selon lui "se mettre autour de la table très rapidement, dès le 15 août", pour "organiser des schémas permettant de pouvoir reprendre l'école dans des conditions sanitaires satisfaisantes".
Mercredi 5 août – Coronavirus : le port du masque obligatoire dans le centre-ville de Toulouse :
Applicable à partir de mercredi, l'arrêté préfectoral imposera le port du masque de 12h00 à 03h00 du matin à Toulouse, sur l'emblématique place Saint-Pierre très prisée des étudiants, ainsi que sur le quai Saint-Pierre, le quai Lucien Lombard, la place de la Daurade, le quai de la Daurade et la promenade Henri Martin.
Le port du masque en extérieur sera obligatoire, sous peine d'une amende de 135 euros, dans certaines zones de Toulouse longeant la Garonne où se rassemblent tous les soirs des centaines de personnes, a annoncé mardi la préfecture de Haute-Garonne.
"Ces lieux où les mesures barrières sont faiblement respectées, ont été définis en concertation avec le maire de Toulouse et l'association départementale des maires", selon le communiqué. Toulouse est la quatrième ville de France.
Le masque devra également être porté sur les marchés de plein air, les brocantes et vides-greniers de l'ensemble du département de Haute-Garonne. Dans son dernier bulletin, Santé publique France note "une augmentation récente du nombre de nouveaux cas de Covid en Haute-Garonne. Cette augmentation touche principalement les 20-30 ans dans la région toulousaine".
"Dans les lieux où le port du masque est obligatoire, les contrôles de la police nationale et de la police municipale seront renforcés", indique Etienne Guyot, préfet de la région Occitanie, dans un communiqué. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a souligné que "ces nouvelles mesures, bien que contraignantes, ont pour unique but de protéger davantage les Toulousaines et les Toulousains face à la propagation de l'épidémie".
Mercredi 5 août – Explosions meurtrières à Beyrouth : la course contre la montre pour trouver des survivants :
Le coeur de Beyrouth a tremblé sous la puissance de deux explosions. Les déflagrations, dont l'épicentre est situé dans le port de la capitale libanaise, a secoué mardi en fin d'après-midi ses deux millions d'habitants et provoqué des dégâts considérables. La moitié de la ville a été touchée selon le gouverneur de la ville Marwan Aboud, et 300 000 personnes se retrouvent sans abri.
Entre les bâtiments éventrés, les vitres brisés et les gravats, les secours aidés par des agents de sécurité ont recherché tout au long de la nuit des survivants ou des morts coincés sous les décombres. Les opérations se poursuivent mercredi.
D'après un bilan provisoire établi par la Croix Rouge libanaise, les explosions -provoquées selon les autorités par une cargaison de 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium stockée «sans mesures de précaution» dans le port- ont tué au mois 100 personnes et fait 4 000 blessés.
Face à l'ampleur de la catastrophe et à la saturation des hôpitaux, le pays -en proie à sa pire crise économique depuis des décennies- a demandé l'aide de la communauté internationale. Parmi les pays qui ont répondu à cet appel, la France, qui va envoyer mercredi plusieurs tonnes de matériel sanitaire et un détachement de la sécurité civile pour aider les secours. Le président de la République Emmanuel Macron se rendra sur place jeudi.
Mercredi 5 août – Explosions à Beyrouth : Emmanuel Macron au Liban jeudi :
La France va aider le Liban à panser ses plaies après les deux terribles explosions qui ont fait au moins 100 personnes et plus de 4.000 blessées, selon le dernier bilan très provisoire. Jeudi, le chef de l'Etat Emmanuel Macron se rendra à Beyrouth jeudi après-midi afin "rencontrer l'ensemble des acteurs politiques", a fait savoir l'Elysée à l'AFP. Selon nos informations, il s'envolera pour Beyrouth depuis Toulon et organisera dimanche ou lundi une grande visioconférence pour aider à la reconstruction depuis Beyrouth.
Selon le gouverneur de la ville, jusqu'à 300.000 personnes sont sans domicile en raison des énormes dégâts. Il a estimé les dommages, qui ont touché selon lui plus de la moitié de la capitale, à plus de trois milliards de dollars.
"Trois avions partent aujourd'hui pour Beyrouth, un de Marseille (sud) avec des équipes d'intervenants médicaux immédiatement opérationnels, deux de Roissy avec du matériel, 25 tonnes, des équipes de sécurité du ministère de l'Intérieur, aussi des pompiers de Marseille", a-t-il déclaré sur la chaîne LCI. L'Elysée avait initialement fait état de l'envoi de deux avions depuis Roissy, près de Paris.
Mercredi 5 août – Nouvelle réserve naturelle dans les Pyrénées françaises :
Le Massif du Montious, niché au coeur des Pyrénées françaises, est devenu la 14ème Réserve naturelle régionale (RNR) de l'Occitanie, notamment pour sa "vieille forêt pyrénéenne", a annoncé mardi la Région. Situé dans les Hautes-Pyrénées, dans la commune de Bordères-Louron, le Massif du Montious est présenté comme "réservoir de biodiversité" pour ses 739 hectares de forêts, zones humides et landes. La Région Occitanie "a validé la création, lors de l’Assemblée plénière du 16 juillet 2020, de la 14ème RNR sur le Massif du Montious", indique-t-elle dans un communiqué.
Cette décision vise à préserver "un territoire refuge en altitude afin d’offrir aux espèces une zone préservée pour faciliter leur adaptation au changement climatique". "Les principaux intérêts du site résident dans la présence d’une vieille forêt pyrénéenne ayant un très fort enjeu patrimonial, d’un lac et des communautés végétales associées", explique la Région.
Le massif du Montious, situé dans la vallée du Louron, à une vingtaine de kilomètres de la frontière espagnole, est reconnu pour sa "diversité remarquable en termes d'espèces et d'habitats naturels".
L’Occitanie préserve désormais "12.286 hectares de nature exceptionnelle", ce qui en fait "la 1ère Région de France en surface de territoire protégé par une RNR", souligne-t-elle. Les réserves naturelles visent à préserver des zones à la biodiversité exceptionnelle et à en faciliter l'accès et la découverte au grand public.
Mercredi 5 août – SpaceX fait voler Starship, la fusée qui doit transporter des hommes sur Mars :
SpaceX a accompli mardi au Texas un vol de moins d'une minute du plus grand prototype jamais testé de la future fusée Starship avec laquelle la société veut un jour coloniser Mars. "Mars commence à devenir crédible", a tweeté le fondateur de SpaceX, Elon Musk, en réponse à un fan.
Le prototype de Starship est, à ce stade, très grossier: c'est un grand cylindre métallique, construit en quelques semaines par les équipes de SpaceX sur la côte texane, à Boca Chica, et qui reste plus petit que la future fusée. Plusieurs prototypes ont explosé lors de tests au sol, dans un processus assumé de tâtonnements et d'apprentissage par l'erreur.
Selon les images retransmises mardi par plusieurs spécialistes de l'espace, dont @NASASpaceflight, le dernier prototype, SN5, s'est élevé lentement en parvenant à rester droit, a atteint une altitude indéterminée puis est redescendu se poser dans un nuage de poussière, démontrant un bon contrôle de la trajectoire. "Une fois la fumée dissipée, elle se tenait là majestueusement, après un vol de 150 mètres! Félicitations, SpaceX", a tweeté le plus haut responsable scientifique de la Nasa, Thomas Zurbuchen. Une altitude de 150 mètres devait initialement être atteinte lors de ce "bond", mais SpaceX n'a confirmé aucun détail du vol.
Mercredi 5 août – Jean Castex annonce 80 millions d'euros d'aides supplémentaires pour soutenir les viticulteurs :
Jean Castex a annoncé mercredi une enveloppe supplémentaire de 80 millions d'euros pour soutenir les viticulteurs, durement frappés par les conséquences de la crise du coronavirus, lors d'une visite à Sancerre. Cette enveloppe s'ajoute au plan d'aides de 170 millions d'euros débloqué en mai par le précédent gouvernement. "J'ai demandé à ce que ces aides puissent être distribuées le plus rapidement possible car les besoins en trésorerie (...) sont forts", a ajouté le Premier ministre.
Sans entrer dans le détail, Jean Castex a précisé que ces aides seraient destinées à améliorer le stockage des surplus et accroître la distillation des invendus. "Dans tous les cas, nous avons fait le choix évidemment de permettre à ces entreprises de passer cette crise dans les meilleures conditions possibles", a assuré Jean Castex, qui venait d'échanger avec des professionnels locaux à la maison des vins de Sancerre.
"La qualité, la qualité, la qualité, c'est ça qui est le fer de lance de notre viticulture, il faut encourager la qualité", a plaidé Jean Castex. "Il faut encourager les politiques de filière pour se préparer à cette transition environnementale", a-t-il aussi souligné en promettant un "accompagnement de l'Etat".