Vendredi 17 juillet – point sur le Coronavirus le 16 juillet au soir :
L'épidémie du Covid-19 a fait 18 nouveaux morts depuis mercredi dans les hôpitaux, portant le nombre total de décès à 30 138 depuis le début de l'épidémie en France, a annoncé jeudi la Direction générale de la Santé (DGS).
Le bilan des décès dans les hôpitaux atteint 19 597 et la baisse du nombre de malades atteints d'une forme grave en réanimation se poursuit très légèrement, avec 481 patients, soit un de moins depuis jeudi. Au total, 6796 personnes sont actuellement hospitalisées pour une infection au Covid-19, un chiffre qui continue à baisser malgré 119 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures.
Vendredi 17 juillet – La plaque en mémoire du policier Ahmed Merabet dégradée :
Le policier avait été abattu par l'un des frères Kouachi immédiatement après la tuerie de «Charlie Hebdo» le 7 janvier 2015. Une plaque portant son nom dans le XIe arrondissement de Paris a été vandalisée, selon la préfecture de police.
La préfecture de police de Paris a annoncé jeudi porter plainte après que la plaque en mémoire d'Ahmed Merabet, un policier tué par les frères Kouachi le 7 janvier 2015 lors des attaques contre «Charlie Hebdo», a été dégradée. «La plaque rendant hommage à notre collègue Ahmed Merabet, tué par des terroristes en 2015, a été vandalisée. Cet acte inacceptable ne restera pas impuni, le @prefpolice dépose plainte», a annoncé la préfecture de police de Paris sur Twitter.
Selon une source policière, des inscriptions au marqueur vert ont été relevés sur la plaque installée dans le XIe arrondissement de la capitale : «oui», «d'acc» «mais encore?», «les terroristes c'est eux».
Ahmed Merabet avait été tué à bout portant en pleine rue par l'un des frères Kouachi quelques minutes après l'attaque de l'hebdomadaire Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015.
Vendredi 17 juillet – Darmanin annonce avoir signé le décret revalorisant la prime de feu des pompiers :
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé jeudi avoir signé le décret qui revalorise la prime de feu des pompiers, un engagement pris par le gouvernement en janvier après plusieurs mois de mobilisation des soldats du feu.
"Je viens de signer le décret relevant le niveau de la prime de feu. Cela représentera pour chaque sapeur-pompier professionnel un gain mensuel d'environ 100 euros net", a tweeté Gérald Darmanin. Le tweet est accompagné d'une photo du décret, qui porte la prime de feu des pompiers de 19% à 25% du salaire de base.
Les pompiers demandaient une revalorisation à 28% du salaire, à hauteur des primes de risques accordées aux policiers et gendarmes, mais aussi le maintien des mécanismes leur permettant de partir en retraite anticipée à 57 ans en échange de cotisations supplémentaires.
Début juin, soixante parlementaires de la majorité et du MoDem avaient, dans une tribune, exhorté le gouvernement à ne pas renvoyer "aux calendes grecques" la revalorisation de la prime de feu, promise d'ici l'été. Selon Olivier Richefou, président de la Conférence nationale des services d’incendie et de secours (CNSIS) et du conseil départemental de la Mayenne, "le ministre, en signant le décret, a fait la moitié du chemin". "La deuxième moitié du chemin est la question du financement par les conseils départementaux (qui financent des Sdis) qui sont disposés à la mettre en oeuvre à condition d'être accompagné financièrement", a-t-il ajouté.
Selon l'entourage de Gérald Darmanin, des discussions sur la question de ce financement vont prochainement s'ouvrir avec les départements et les Sdis.
Vendredi 17 juillet – Kenya : à Nairobi, les animaux sauvages se retrouvent piégés par la ville qui s’étend :
Nairobi c’est 4,4 millions d’habitants… et une réserve naturelle. Le sud de la ville est peuplé de rhinocéros noirs, de girafes ou d’antilopes, en faisant la seule capitale africaine à avoir un parc national sur son territoire. Sauf que la ville s’étend peu à peu pour empiéter sur le lieu de vie des animaux sauvages. Le photographe anglais Baz Ratner, basé à Nairobi, au Kenya, montre à travers une série de photos la rencontre entre ces espèces, parfois menacées, et les blocs de bétons nouvellement construits.
Pour faire respecter la limite entre les hommes et les animaux, trois côtés de la réserve ont déjà été clôturés. Seules les rives de la rivière Mochiriri, au sud de la réserve, sont encore ouvertes. Elles servent de refuge pour les lions reproducteurs et pour les animaux qui souhaitent rejoindre des parcs plus au sud du pays. Pour éviter le mélange les bâtiments et les constructions, le Kenya Wildlife Service, l’agence publique chargée de la conservation de la nature, souhaite fermer ce dernier côté. Une décision qui ne plaît pas aux défenseurs des animaux, inquiets de couper les bêtes d’une possibilité de déplacement nécessaire. Ce dernier côté ouvert est « la bouée de sauvetage de ce parc », estime Reinhard Nyandire, un écologiste interrogé par Reuters. Aujourd’hui, des bâtiments commerciaux empiètent sur le terrain du parc et en 2018, un pont ferroviaire de six kilomètres a été construit à travers celui-ci. Les eaux usées des colonies voisines se jettent dans la rivière, selon les rapports de KWS.
Vendredi 17 juillet – François de Rugy, candidat à la succession de Gilles Le Gendre :
Le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre quittera à la rentrée de septembre ses fonctions. Il a annoncé sa décision jeudi. Ce poste bientôt vacant compte déjà une candidature officielle, celle de l’ex-ministre François de Rugy qui a officialisé dès jeudi soir. Dans un message à ses collègues, que s'est procuré l'AFP, François de Rugy dit vouloir «privilégier le "nous" au "je", défendre et valoriser le travail des parlementaires de la majorité» et aussi «préparer les élections de 2022».
Vendredi matin, dans l’émission «Les 4 Vérités», sur France 2, il a développé son propos: «Le président de la République nous a invité toutes et tous à nous réinventer, il a lui-même nommé un nouveau gouvernement et un nouveau Premier ministre, donc je crois que le groupe majoritaire à l’Assemblée nationale doit aussi se réinventer, c’est pour cela que j’ai proposé ma candidature (..) avec mon expérience de l’Assemblée nationale mais aussi celle du gouvernement qui je le crois peut être utile au groupe qui encore une fois doit prendre une nouvelle place dans la vie politique française», explique le député LREM de Loire-Atlantique.
«Je ressens beaucoup de détermination pour être utile dans les 600 jours qui viennent (...) Dans ces 600 jours qui restent nous allons être les porte-voix des réalités de terrain», promet celui qui, il y a un an, alors ministre de la transition Ecologique et solidaire, a du démissionner du gouvernement, après avoir été mis en cause pour son train de vie supposément fastueux.
Le nom de l’ex-ministre de l’Intérieur Christophe Castaner , absent du dernier remaniement, est également cité.
Vendredi 17 juillet – Coronavirus : la situation en Bretagne "pas alarmante" :
La situation sanitaire en Bretagne n'est "pas alarmante", la circulation du coronavirus y reste "faible" malgré une augmentation du taux de reproduction due à la découverte de plusieurs foyers épidémiques, a souligné vendredi Santé publique France (SpF). "La situation en Bretagne si elle n’est à ce jour pas alarmante, n’en fait pas moins l’objet d’une grande attention", souligne l'agence sanitaire dans un courriel à l'AFP. "En Bretagne, le taux de reproduction est de 2,62", en hausse par rapport aux dernières semaines, selon la même source.
Mais ce taux, s'il est "un des paramètres importants pour évaluer la dynamique de la transmission du virus" peut aussi "être influencé artificiellement à la hausse si les données utilisées pour son calcul reflètent d'autres facteurs que la transmission du virus dans la population", souligne l'Agence.
"Par exemple, la survenue d’un cluster dans une entreprise peut conduire à des actions de dépistage et un afflux de patients dans un service d’urgence ou dans un laboratoire, faisant augmenter ponctuellement" le taux "sans pour autant qu’il y ait une réelle intensification de la circulation du virus", ajoute SpF. C’est justement le cas pour la Bretagne, où quatre foyers ont été identifiés dans le Finistère et un dans les Côtes-d'Armor, ce qui a "induit un plus grand nombre de dépistage et donc" une augmentation du taux de reproduction, est-il précisé.
Vendredi 17 juillet – Un maire des Pyrénées interdit les randonnées par crainte des attaques d'ours :
Le maire d'Ustou, Alain Servat, opposé à la présence de l'ours dans les Pyrénées, a interdit jeudi la randonnée sur une portion du massif communal invoquant un danger pour l'homme, tandis que la préfète d'Ariège a déclenché le protocole "ours à problème" pour la zone. "Tous les soirs, des troupeaux subissent des attaques, on en est à 80 brebis reconnues comme prédatées. Et là, cette nuit, de minuit à 6 heures, quatre ours n’ont pas cessé d’attaquer des troupeaux sur l’estive du Col d’Escots, tout près de la cabane", a affirmé le maire à l'AFP pour justifier son arrêté.
"La bergère s’est trouvée en danger, les agents effaroucheurs de l’OFB (Office français de la biodiversité) ont eu beaucoup de mal à les repousser, ils n’y sont pas arrivés, d’ailleurs", a-t-il ajouté.
Invoquant une menace pour les hommes, il a interdit la randonnée dans les secteurs, frontaliers avec l'Espagne, qui surplombent le cirque de Cagateille, très fréquenté par les marcheurs en cette saison.
Dès la nuit de jeudi, des agents de l'OFB "seront mobilisés en urgence pour poursuivre les opérations d'effarouchement renforcé", puis à partir de vendredi et jusqu'à dimanche "des bergers d'appui de la Pastorale pyrénéenne +une association au service des professionnels du pastoralisme sur le massif pyrénéen+ mèneront des nouvelles surveillances de nuit".
Vendredi 17 juillet – Le Dr Anthony Fauci, cible des attaques de la Maison-Blanche :
Durant les premières semaines de la pandémie de nouveau coronavirus, Anthony Fauci était de tous les points presse quotidiens à la Maison-Blanche, devenant une célébrité aux yeux du grand public -il figure même en Une du dernier numéro du magazine «In Style». Mais ces derniers jours, le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses est mis à l'écart par l'administration Trump, voire directement attaqué par certains de ses membres. Peter Navarro, conseiller économique, a signé une tribune publiée dans «USA Today», affirmant que l'épidémiologiste «a eu tort sur tous les sujets» discutés entre les deux hommes.
Dan Scavino, chef des réseaux sociaux de la Maison-Blanche, a partagé sur Facebook une caricature le présentant en «Dr Faucet» («Dr Robinet»), déversant des conseils comme «Les écoles restent fermées cet automne!», «Confinement indéfini!» ou encore «Taisez-vous et obéissez!» «Désolé, Dr Faucet! Au moins vous savez que si je suis en désaccord avec un collègue, comme vous, c'est fait publiquement -et non pas lâchement, caché derrière des journalistes avec des fuites. À demain!», a commenté sur Facebook l'ancien caddie de golf de Donald Trump, qui a depuis supprimé son compte.
Si la sortie publique de Peter Navarro n'a officiellement pas été validée par la Maison-Blanche, le conseiller y porte pourtant un reproche formulé par Donald Trump lui-même. «Le Dr Fauci est un homme sympa, mais il a fait beaucoup d'erreurs», a-t-il récemment déclaré à l'antenne de son ami Sean Hannity, sur Fox News, rappelant que le spécialiste était initialement opposé à une interdiction des vols en provenance de Chine, avant qu'il ne change d'avis. «Je l'ai fait quand même et nous avons sauvé des centaines de milliers de vie», a poursuivi le président américain, alors que plus de 138 000 Américains sont morts du Covid-19. Dès le 13 avril dernier, il avait retweeté un message appelant au limogeage du Dr Fauci, en profitant pour vanter les mérites de cette même décision -qui a pendant longtemps été la seule prise, la Maison-Blanche se refusant à demander aux gouverneurs des États de mettre en place un confinement généralisé pour endiguer la propagation du virus au nom des conséquences économiques.
Vendredi 17 juillet – Conseil européen : "moment de vérité" selon Macron, "très difficile" pour Merkel :
Les dirigeants européens ont de nouveau rendez-vous avec l'Histoire. Ce vendredi à Bruxelles, le plan de relance échafaudé par Emmanuel Macron et Angela Merkel est au menu du Conseil européen. En jeu : 750 milliards d'euros, dont 500 milliards de subventions, qui ont vocation à aider les pays de l'Union européenne à affronter la catastrophique crise économique provoquée par le coronavirus. Plusieurs pays, hostiles aux dépenses, ont déjà fait entendre leur opposition : les Pays-Bas, l'Autriche, le Danemark, la Suède et la Finlande.
A son arrivée, vendredi matin, Emmanuel Macron a indiqué s'attendre à une négociation compliquée, tout en se disant «confiant mais prudent». «Ce sera long, ça peut être pénible. C'est un moment de vérité pour l'Europe», a-t-il souligné. «Je porterai le maximum d'ambition et avec la chancelière Merkel, aux côtés l'un et l'autre du président Michel, nous ferons tout pour qu'un accord soit trouvé», a ajouté le président français. Dans un tweet publié à la mi-journée, Emmanuel Macron a rappelé que «pour la France, 35 milliards d’euros sont en jeu».
Angela Merkel, elle aussi, aborde avec prudence les discussions à venir : «Je dois dire que les différences sont encore très, très grandes. (...) Je m'attends à de très difficiles négociations», a-t-elle déclaré à son arrivée.
L'instrument de relance proposé par la Commission européenne, suite à l'accord entre Paris et Berlin, prévoit que les 750 milliards d'euros seraient engagés sur quatre ans, entre 2020 et 2024, grâce à des emprunts réalisés au nom de l'Union, une première historique.
Emmanuel Macron est venu chargé de cadeaux : du Bourgogne blanc pour Angela Merkel, un tableau pour le Portugais Antonio Costa -tous deux fêtent leur anniversaire ce vendredi- et un service en porcelaine de Sèvres pour la Première ministre danoise qui vient de se marier.
Vendredi 17 juillet – Des maisons englouties par les pluies diluviennes en Chine :
Des maisons englouties jusqu'au toit, des habitants évacués en bateau et des quartiers entiers avec les pieds dans l'eau: les rives du lac Poyang, dans le centre de la Chine, paient cet été un lourd tribut aux inondations. Le plus grand lac d'eau douce du pays est comme tous les ans envahis par les eaux du Yangtsé, le plus long fleuve d'Asie, avec lequel il communique.
Mais la montée des eaux s'avère dramatique cette année avec les précipitations qui s'abattent depuis début juin sur le bassin du Yangtsé, les plus graves depuis 1961.
Dans cette région aux 400 millions d'habitants, près du tiers de la population chinoise, les intempéries ont fait au moins 141 morts et disparus. Près de 15 millions de personnes ont dû quitter leur habitation depuis début juillet. Les eaux ont dépassé la cote d'alerte dans plus de 400 rivières et même atteint des records au lac Poyang, dépassant les niveaux enregistrés en 1998 lorsque les inondations estivales avaient fait plus de 4.000 morts dans toute la Chine. Dans cette province du Jiangxi, les autorités ont mobilisé 100.000 personnes, dont des militaires occupés à entasser des sacs de sable pour renforcer les digues. Mais aucune amélioration n'est en vue et les autorités ont déclenché l'alerte maximale en aval au lac Taihu, une vaste étendue d'eau aux portes de Shanghai.
Vendredi 17 juillet – Castex revoit son agenda social en décalant retraites et assurance-chômage :
Recevant vendredi les partenaires sociaux à Matignon, Jean Castex a donné satisfaction aux syndicats en revoyant vendredi son agenda social, qui voit les réformes des retraites et de l'assurance-chômage décalées.
Jean Castex a donné satisfaction aux syndicats en revoyant vendredi son agenda social, qui voit les réformes des retraites et de l'assurance-chômage décalées afin de mettre l'accent sur "la priorité des priorités": "l'emploi". "Beaucoup de sujets sont sur la table et je suis heureux de la qualité du dialogue que nous avons établi ce matin avec les partenaires sociaux", s'est félicité le Premier ministre à l'issue de trois heures de réunion multilatérale à Matignon. "Tout cela ne préjuge pas d'un accord global. Il y aura, on le sait, des divergences (...) mais il faut d'abord savoir nous parler, nous respecter et fixer des voies et des chemins pour l'avenir", a encore plaidé Jean Castex.
"Pragmatique", le Premier ministre a offert des gages aux partenaires sociaux en annonçant que la date d'entrée en vigueur de la réforme controversée de l'assurance chômage serait "décalée" en raison de la crise sanitaire et économique. La réforme, dont un premier volet était entré en vigueur en novembre dernier et un second était attendu au 1er septembre, est repoussée dans son intégralité à début 2021, selon les participants à la réunion.
Quant à la réforme des retraites, suspendue sine die par la crise, Jean Castex a promis "une nouvelle méthode" en distinguant le "caractère structurel" de la réforme "qui vise à plus de justice" et son volet financier", et "en reprenant la concertation dans les mois à venir", a indiqué le Premier ministre. Mais le chef du gouvernement a aussi affirmé que ces deux dossiers seraient menés à leur terme.