Lundi 29 juin – François Fillon, condamné à deux ans de prison ferme, fait appel :
L'ex Premier ministre François Fillon a été condamné lundi à Paris à cinq ans de prison, dont deux ferme, dans l'affaire des emplois fictifs de son épouse Penelope qui avait fait dérailler sa campagne présidentielle il y a trois ans. Le tribunal correctionnel a assorti cette peine - non aménageable - d'une amende de 375.000 euros et de dix ans d'inéligibilité. Les juges n'ont pas prononcé de mandat de dépôt.
Son épouse a elle été condamnée à trois ans de prison avec sursis, 375.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité.
Les espoirs de la défense d'une réouverture du procès après des déclarations de l'ancienne patronne du PNF Eliane Houlette sur des "pressions" procédurales de sa hiérarchie pendant cette enquête sensible ont été rapidement douchés par le tribunal, qui a rejeté leur demande en début d'audience. Les avocats du couple Fillon ont immédiatement annoncé faire appel de leur condamnation. Ces condamnations sont conformes aux réquisitions du parquet national financier (PNF).
Marc Joulaud, l'ancien suppléant de François Fillon dans la Sarthe, qui avait également employé frauduleusement Mme Fillon comme assistante parlementaire, a lui été condamné à trois ans de prison avec sursis, 20.000 euros d'amende avec sursis et cinq ans d'inéligibilité. Les trois prévenus ont en outre été condamnés à rembourser plus d'un million d'euros à l'Assemblée nationale pour ces "détournements de fonds publics".
Lundi 29 juin – Emmanuel Macron à la convention pour le climat :
"Il faut reporter le débat sur les 110 km/h" : C’était très attendu. Lundi, dans les jardins de l’Elysée, le président de la République Emmanuel Macron s’est exprimé devant les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat. Le chef de l’Etat a tout d’abord remercié ceux qui se sont investis dans «cette première mondiale par son ambition et son ampleur». «Je dois dire que c’était assez émouvant d’attendre la conviction, les idées, les propositions, (c’était une) expérience humaine unique que vous avez partagée.», a-t-il déclaré, rappelant avoir créé «cette convention citoyenne avec cette question, comment, après la colère suscitée entre autre par la taxe carbone mieux associer les citoyens aux décisions ?»
«Comment réduire d’au moins 40% les émissions de carbone d’ici 2030 ?», s’est-il interrogé ? «Les choses ne vont pas s’améliorer spontanément». «Nous devons aller plus loin, plus fort», «Le défi climatique nous impose de faire beaucoup plus», «Le temps est venu d’agir» : Emmanuel Macron a affirmé sa volonté d’aller vite, avec 15 milliards d’euros en plus sur deux ans pour la transformation écologique.
«Notre société a besoin d’une transformation profonde», a-t-il ajouté, après avoir expliqué que les maires et l’union européenne seront associés concrètement à la mise en action des propositions. Un projet de loi spécifique sera établi d’ici la fin de l’été et 146 propositions ont été retenues sur 149, «trois jokers». «C’est un projet cohérent, humaniste auquel j’adhère», a-t-il expliqué, se félicitant que la CCC n’a pas fait des propositions en faveur de la décroissance - «qui serait aussi la décroissance de notre modèle social». «Remettre l’écologie au coeur du modèle productif» est le premier pilier qui réconcilie économie et écologie.
Premier «joker», Emmanuel Macron s’est dit «en désaccord sur la taxe des 4% sur les dividendes» «qui décourageait l'investissement», tout en expliquant vouloir s’associer à une nouvelle fiscalité verte. En revanche, il s’est déclaré en faveur des chèques agro-alimentaires, d’aides renforcées pour l’acquisition de voitures plus propres et aussi mettre fin aux passoires thermiques. «La priorité pour moi est d’établir une taxe carbone européenne», a-t-il déclaré, expliquant avoir à convaincre ses partenaires dès cet après-midi (il a rendez-vous avec la Chancelière allemande Angela Merkel, Ndlr).
«Il faut reporter le débat sur les 110 km/h», a-t-il en revanche poursuivi. «J’ai présenté beaucoup de grands plans qui ont été résumés à une mesure». «Pour que cela marche, il faut réussir de (les) embarquer tous ensemble», a-t-il argumenté, or cette mesure prend le risque d’être caricaturé. «Je propose de repousser le débat». En revanche, il s'est déclaré favorable à un moratoire sur les nouvelles zones commerciales.
Troisième proposition non reprise par Emmanuel Macron, l'inscription de l'écologie dans le préambule de la constitution. «Il est essentiel de ne pas mettre le droit de la nature au-dessus des droits humains», mais néanmoins il s'est déclaré favorable à l'inscription de la défense de la biodiversité dans celle-ci, avec la possibilité d'un référendum constitutionnel. Le président de la République a d'ailleurs expliqué se laisser la possibilité d'un référendum en 2021 sur un certain nombre de propositions de loi.
Lundi 29 juin – Clap de fin pour la centrale nucléaire de Fessenheim :
Clap de fin historique après 43 ans de service: dans la nuit de lundi à mardi, la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim va définitivement cesser de fonctionner avant d'être démantelée. Une victoire pour les antinucléaires mais un crève-coeur pour les salariés et les habitants.
L'opération, similaire à celle qui avait conduit à l'arrêt du premier réacteur le 22 février, doit démarrer lundi vers 23H30, avec une baisse progressive de la puissance du second réacteur, selon un porte-parole d'EDF.
Une équipe de quart de dix à quinze personnes sera en salle de commandes pour faire descendre doucement la puissance nominale de ce réacteur à eau pressurisée (la technologie qui équipe les 56 réacteurs restants du parc français) de 900 mégawatts. Lorsque le réacteur sera descendu à 8% de sa capacité, normalement mardi vers 02H00, la centrale sera alors définitivement déconnectée du réseau électrique.
Son démantèlement pourra alors commencer. Il s'annonce long : 15 ans sont prévus pour démonter les deux réacteurs, à commencer par l'évacuation du combustible hautement radioactif qui, selon le calendrier prévu, doit s'achever en 2023.
Lundi 29 juin – Allemagne : 30.000 personnes suspectées d'activités pédophiles :
Les autorités allemandes ont annoncé lundi enquêter sur 30.000 personnes suspectées d'activités pédophiles sur internet, une des plus grandes affaires de ce type dans le pays qui débat d'un durcissement des peines contre les auteurs. "Je ne m'attendais pas, même de loin, à l'ampleur des abus d'enfants sur le net", s'est alarmé lors d'une conférence de presse Peter Biesenbach, ministre de la Justice de la région de Rhénanie du Nord-Westphalie (Ouest du pays) où le scandale a éclaté à l'automne dernier.
Les enquêteurs ont découvert des éléments "profondément troublants", a-t-il indiqué, précisant que "la maltraitance des enfants en ligne est plus répandue que nous ne le pensions auparavant".
Lundi 29 juin – 55% des Français souhaitent qu'Edouard Philippe reste Premier ministre :
Une majorité de Français (55%) souhaite qu'Edouard Philippe reste Premier ministre après sa victoire dimanche au Havre au second tour des élections municipales, selon un sondage.
44% des personnes interrogées dimanche en soirée veulent au contraire un changement de locataire à Matignon, selon une enquête Harris interactive* pour TF1, LCI et RTL. 70% des sondés souhaitent un remaniement ministériel. Si celui-ci avait lieu, 67% des personnes interrogées voudraient voir au sein du nouveau gouvernement des ministres issus de la société civile et 59% des ministres d'EELV, après la vague verte qui a déferlé aux municipales.
Selon un autre sondage Ipsos Sopra Steria** pour FranceTV, Radio France, LCP et Public Sénat, 43% des sondés souhaitent qu'Emmanuel Macron procède à un remaniement limité en gardant Edouard Philippe, 24% qu'il continue avec le Premier ministre et l'équipe actuelle et 33% qu'il change son chef de gouvernement.
Lundi 29 juin – Municipales à Marseille : la sensation Rubirola :
A la tête du Printemps marseillais (PS/EELV/PCF/LFI), Michèle Rubirola obtient 39,4% des voix, dix points devant Martine Vassal 29,4%, et Stéphane Ravier à 20,5%, selon Elabe Berger-Levrault pour BFMTV et Le Parisien. Bruno Gilles obtient 6,1%, Samia Ghali 2,7% et Yvon Berland 1,9%, selon cet institut.
Au premier tour, Michèle Rubirola, sous l’étiquette du Printemps marseillais qui rassemblait de nombreuses listes de gauche, avait déjà créé la surprise, en arrivant en tête, avec 23,44% des suffrages. Martine Vassal (LR) avait quant à elle récolté 22,32% des voix exprimés. Troisième du premier tour, Stéphane Ravier (RN) avait obtenu 19,45% des voix. Entre les deux tours, Europe Ecologie les Verts a rallié Michèle Rubirola et surtout une enquête a été ouverte sur de possibles fraudes aux procurations chez Les Républicains.
Lundi 29 juin – Municipales : Anne Hidalgo remporte son "Paris" :
Maire sortante, la socialiste Anne Hidalgo a facilement remporté la bataille électorale pour la mairie de Paris.
Si les derniers sondages la donnaient gagnante, l'ampleur de la victoire surprend. Anne Hidalgo a remporté dimanche les élections municipales à Paris, en obtenant entre 49,3 et 50,2% des voix au second tour, selon trois instituts de sondage. Mme Hidalgo, alliée à EELV, a devancé la candidate LR Rachida Dati (entre 31,7 et 32,7%) et celle de LREM Agnès Buzyn (entre 13,7 et 16% des voix), selon Harris Interactive, Ipsos-Sopra Steria et Elabe Berger-Levrault. La liste PS-EELV obtiendrait ainsi entre 94 à 104 élus au conseil municipal, la liste Dati entre 49 à 58, et la liste LREM entre 6 et 12.
"SIX MORE YEARS !" (six années de plus), a tweeté son premier adjoint Emmanuel Grégoire, même si la socialiste de 61 ans doit attendre formellement le Conseil de Paris de vendredi pour être élue. Le scrutin a été marqué comme dans le reste du pays par une très forte abstention. "Dans une triangulaire", ce score est "tout à fait exceptionnel. On est content", s'est réjoui Jean-Louis Missika, président de la plateforme Paris en Commun, qui rassemble socialistes, écologistes, communistes ou membres de Génération.s. "Ca veut dire que la confiance des Parisiens qui était manifeste au premier tour s'est confirmée et amplifiée".
Le PS conserve la capitale après 19 ans de règne: 13 ans de mandat de Bertrand Delanoë puis six de la maire sortante, son héritière et ancienne première adjointe Anne Hidalgo.
Lundi 29 juin – Municipales : au second tour, la participation s'est élevée à 41,6% :
Selon les chiffres définitifs diffusés lundi par le ministère de l'Intérieur, la participation au second tour des élections municipales s'est élevée à 41,6% dimanche.
Au premier tour, le 15 mars, la participation s'était élevée à 44,66%, au début de l'épidémie de Covid-19 en France. Au second tour des municipales 2014, 62,13% des électeurs s'étaient déplacés pour voter.
Lundi 29 juin – Au Texas, entre contaminations en hausse et opposition au port du masque :
Au Texas, où la courbe des contaminations est toujours en hausse, une manifestation a eu lieu contre les précautions sanitaires pour endiguer la propagation du virus.
Depuis le début du mois, la courbe des contaminations au Texas est impressionnante : 1107 cas de Covid-19 ont été recensés le 1er juin. Samedi 27 juin, c'étaient plus de 6000 contaminations que les autorités sanitaires ont décomptées en 24 heures. Et pourtant, une manifestation contre le port du masque a été organisée dimanche à Austin. Menant les manifestants depuis un tank se trouvait... Alex Jones, fondateur du site d'extrême droite InfoWars et grand pourvoyeur de théories du complot. «Le Texas mène la guerre contre les tyrans», a-t-il martelé, persuadé que les mesures de confinement et de préconisations du port du masque sont une entrave à la liberté.
Face à ce rebond des contaminations, le Texas, comme d'autres États, a suspendu son déconfinement et annoncé la fermeture de certains lieux comme les bars et la réduction de la capacité d'accueil des restaurants, la passant de 75% à 50%. Le Texas comme la Floride, qui a enregistré plus de 9500 contaminations samedi, avaient très tôt entamé des processus de déconfinement, car à l'époque les chiffres semblaient encourageants et que de nombreuses manifestations avaient lieu dans ces États dont les gouverneurs, républicains, avaient publiquement indiqué leur choix de suivre les recommandations de Donald Trump.
Lundi 29 juin – Le réchauffement trois fois plus rapide au Pôle Sud que dans le reste du monde :
Le Pole Sud n'est plus à l'abri du réchauffement: la température y a augmenté trois fois plus vite que la moyenne mondiale ces 30 dernières années, en raison de phénomènes naturels "probablement intensifiés" par le changement climatique, selon une étude publiée lundi. L'Antarctique est marqué par une variabilité climatique extrême, avec de fortes différences entre les côtes et l'intérieur du continent, notamment le plateau glacé où se trouve le Pôle Sud.
Ainsi, la majeure partie de l'Antarctique occidental et de la péninsule antarctique ont subi un réchauffement et une fonte des glaces dans la deuxième moitié du XXe siècle. Dans le même temps, au contraire, le Pôle Sud s'est refroidi. Au moins jusque dans les années 1980, avant que la tendance ne s'inverse, comme le montre l'étude parue lundi dans la revue Nature Climate Change.
Avec +0,61°C par décennie, entre 1989 et 2018, la température enregistrée sur la base Amundsen–Scott, au Pôle Sud géographique, a augmenté plus de trois fois plus que la moyenne mondiale, indiquent les chercheurs. Un résultat qui les a surpris. "On croyait que cette partie de l'Antarctique -- le haut plateau isolé -- serait à l'abri du réchauffement. Nous avons découvert que ce n'était plus le cas", a expliqué à l'AFP l'un des auteurs, Kyle Clem, de l'université Victoria à Wellington.
Mais le réchauffement de la planète lié aux émissions de gaz à effet de serre produites par les activités humaines n'est pas nécessairement responsable, en tout cas pas tout seul.
Lundi 29 juin – Pour l’OMS, la pandémie de Covid-19 "est loin d'être finie" :
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé lundi que la pandémie de Covid-19 n'était pas finie. Il a appelé le monde à garder ses précautions.
La pandémie de Covid-19 "est loin d'être finie" et "s'accélère" même, a averti lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), appelant le monde à agir dès à présent sans attendre un vaccin. "Demain, six mois se seront écoulés depuis que l'OMS a reçu les premiers rapports concernant un groupe de cas de pneumonie de cause inconnue en Chine", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. "Il y a six mois, aucun d'entre nous n'aurait pu imaginer comment notre monde, et nos vies, seraient bouleversés par ce nouveau virus", a-t-il ajouté, au cours d'une conférence de presse virtuelle.
Six mois après que la Chine a fait officiellement état de l'apparition de la maladie en décembre, le nouveau coronavirus a entraîné la mort de plus de 500.000 personnes dans le monde. Et plus de 10 millions de cas ont été recensés, dont près de la moitié sont aujourd'hui considérés comme guéris. "Nous voulons tous que tout cela se termine. Nous voulons tous reprendre nos vies. Mais la dure réalité est que c'est loin d'être fini", a indiqué le chef de l'OMS. Il a également redit que la pandémie "s'accélère" actuellement. "Nous avons déjà perdu tant de choses, mais nous ne pouvons pas perdre l'espoir", a-t-il ajouté.
Il a ainsi appelé les gouvernements à "tester, tracer, isoler, et mettre en quarantaine les cas", demandant aux personnes de respecter les mesures d'hygiène, de porter un masque lorsqu'elles sont nécessaires et de respecter les règles de distanciation.
Lundi 29 juin – Le Boeing MAX 737 s'envole pour sauver son avenir :
Le premier vol de certification du Boeing 737 MAX a débuté lundi, selon les autorités fédérales. C'est une étape cruciale pour la survie de l'avion vedette du géant aéronautique américain cloué au sol depuis mars 2019 après deux accidents ayant coûté la vie à 346 personnes.
L'autorité de régulation de l'aviation américaine (FAA) et Boeing "mènent une série de vols de certification cette semaine pour évaluer les changements apportés aux systèmes de contrôle automatisés du 737 MAX", a annoncé la FAA dans un communiqué.
Ce premier vol -qui doit contribuer à déterminer si les 737 MAX cloués au sol depuis mars 2019, peuvent reprendre du service- va durer plusieurs heures. "Les tests devraient s'étaler sur approximativement trois jours et vont comporter une large palette de manoeuvres en vol et des procédures de sécurité pour permettre à l'agence de déterminer si les modifications apportées répondent aux normes de certification de la FAA", ajoute la FAA.