Dimanche 21 juin – point sur le Coronavirus le 20 Juin au soir :
La France a enregistré 16 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les dernières 24 heures, portant le total des morts à 29.633 depuis le début de l'épidémie, selon le bilan publié samedi par Santé Publique France.
Selon l'agence nationale de santé publique, le nombre de patients du Covid-19 en réanimation continue parallèlement de baisser avec 715 malades, soit 12 de moins que dans le bilan publié la veille par la Direction générale de la santé (DGS).
Au total, 19.176 personnes sont mortes dans les hôpitaux, selon Santé publique France. Les données des décès en établissements sociaux et médico-sociaux, dont les Ehpad, seront quant à elles actualisées mardi.
Le nombre total des personnes hospitalisées continue aussi de baisser, avec désormais 9.837 patients dans tout le pays.
Deux départements continuent d'être "en situation de vulnérabilité élevée": la Guyane et Mayotte. Dans tout le territoire, le nombre de foyers épidémiques ("clusters") en cours d'investigation s'élève désormais à 80 (+3 en 24 heures).
Dimanche 21 juin – Des cas dans l'équipe du meeting de Trump :
Six membres de l'organisation du meeting de campagne de Donald Trump samedi dans l'Oklahoma ont été testés positifs au Covid-19 et mis en quarantaine, a annoncé l'équipe du président américain quelques heures avant l'ouverture de ce premier grand rassemblement organisé à Tulsa, dans une salle fermée, en pleine pandémie.
"Aucun des employés positifs au Covid ni personne ayant été en contact direct ne sera présent au meeting ou aux côtés de participants ou d'élus" lors de ce rassemblement, a assuré l'équipe de M. Trump.
Dimanche 21 juin – "Horreur au parc" : un homme tue trois personnes au couteau, la piste terroriste confirmée :
Dimanche, les autorités britanniques ont annoncé avoir retenu la piste "terroriste" après qu'un homme de 25 ans a été placé en garde à vue pour meurtre après avoir poignardé trois personnes samedi soir dans un parc à Reading. "La police antiterroriste peut à présent confirmer" que les faits, survenus dans un parc de la ville, "ont été déclarés comme étant de nature terroriste", selon un communiqué de la police locale. Le suspect a été interpellé et placé en garde à vue peu après les faits.
Parmi les victimes, trois autres personnes ont été grièvement blessées et hospitalisées, selon les enquêteurs. Police et secours sont intervenus après que plusieurs personnes ont été poignardées à Forbury Gardens samedi vers 19H00 locales (18H00 GMT), dans le centre de cette ville de 200.000 habitants à environ 60 kilomètres de la capitale britannique.
Le parc était peuplé d'une foule venue profiter d'une fin de journée ensoleillée, après des semaines de confinement instauré pour lutter contre le nouveau coronavirus. "Horreur au parc", ont titré plusieurs journaux populaires britanniques dimanche. "Les faits ne sont actuellement pas considérés comme de nature terroriste", néanmoins, les enquêteurs "gardent l'esprit ouvert quant à leur motivation" et travaillent avec le renfort de la police antiterroriste, a déclaré dans un communiqué le commissaire en chef Ian Hunter, de la police de la vallée de la Tamise.
Selon la police, le suspect est originaire de la ville. Le Premier ministre Boris Johnson a adressé ses "pensées à tous ceux qui ont été affectés par les épouvantables événements de Reading" dans un tweet remerciant les services d'urgence. La ministre de l'Intérieur Priti Patel s'est dite "profondément inquiète", également sur Twitter.
Dimanche 21 juin – Allemagne : scènes de violences urbaines et de pillage à Stuttgart :
"Scènes de guerre civile", "violence sans précédent": les condamnations politiques pleuvent en Allemagne après des pillages de magasins et des échauffourées entre plusieurs centaines de jeunes et la police à Stuttgart dans la nuit de samedi à dimanche.
Plus d'une dizaine de policiers ont été légèrement blessés et une vingtaine de personnes ont été interpellées lors de ces violences urbaines qui ont éclaté d'après les autorités locales à la suite d'un contrôle de police vers minuit pour une affaire de stupéfiant qui avait dégénéré. Plusieurs centaines de jeunes gens, jusqu'à 500, se sont alors dirigés en petits groupes vers le centre-ville pour y semer le chaos pendant plusieurs heures. Portant souvent des cagoules pour éviter d'être identifiés ils ont alors "fortement endommagé des voitures de police garées dans la rue en brisant leurs vitres à coups de barres de fer, de poteaux", ont indiqué les forces de l'ordre dans un communiqué.
Ils ont "lancé des pierres et des pavés retirés de la voie publique ou de chantiers de construction vers d'autres véhicules des forces de l'ordre qui circulaient", et agressé des membres des forces de l'ordre. Au total "plus d'une dizaine de policiers" ont été légèrement blessés à cette occasion, a-t-elle ajouté. Sur leur passage, les émeutiers ont brisé aussi plusieurs vitrines de commerces, tandis que des devantures de magasins ont été pillées, notamment sur une des grandes artères commerçantes de la métropole, comme le montrent diverses vidéos amateurs circulant sur les réseaux sociaux.
Dimanche 21 juin – Le livre explosif de Bolton sortira bien, il en paiera "le prix fort" menace Trump :
Un juge américain a refusé samedi de bloquer la sortie du livre explosif de l'ex-conseiller de Donald Trump, John Bolton, où il écorche le président-candidat, déjà sous pression à quelques mois de l'élection présidentielle.
Le président américain a réagi en affirmant que son ex-conseiller payerait un prix "très fort" pour avoir publié son ouvrage sans autorisation de la Maison Blanche. John Bolton "a fait courir un risque à la sécurité nationale des Etats-Unis" et "a mis son pays en danger", a souligné le juge du tribunal fédéral de Washington, Royce Lamberth, dans sa décision.
Mais "le gouvernement n'a pas réussi à établir qu'une interdiction empêcherait des dommages irréparables. Sa requête est donc rejetée", a-t-il conclu. Le juge Lamberth a souligné que le livre avait déjà largement circulé et qu'il était désormais "un secret de Polichinelle". Selon l'éditeur, plus de 200.000 copies ont déjà été envoyées à des librairies à travers le pays.
Dimanche 21 juin – A Tulsa, Trump se moque de la "marionnette Biden"... et du dépistage du Covid :
Ignorant les mises en garde sur le coronavirus, Donald Trump a renoué samedi soir avec les meetings dont il raffole mais sans la foule attendue pour donner un coup de fouet à une campagne de réélection mal engagée.
Assurant être dans une forme éclatante, le président américain s'est en pris avec virulence à son adversaire démocrate Joe Biden, qualifié de "marionnette" à la fois de "la gauche radicale" et de la Chine, et présenté comme un politicien n'ayant "jamais rien fait" en un demi-siècle de carrière à Washington.
Dans un discours décousu de près de deux heures, Donald Trump s'est posé en défenseur de "la loi et l'ordre" et a appelé les Américains à se rendre aux urnes le 3 novembre pour lui assurer un deuxième mandat de quatre ans. Mais la salle qui devait consacrer ce retour en fanfare n'était pas pleine, loin s'en faut. Et les nombreuses rangées de sièges vides n'ont pas contribué à donner l'image d'un candidat ayant su trouver un deuxième souffle.
Une première brève allocution du président, initialement prévue en dehors de la salle pour les malchanceux qui n'y auraient pas accès, a été annulée à la dernière minute. Lundi, Donald Trump avait assuré dans un tweet que "près d'un million" de personnes avaient réclamé des billets pour ce rendez-vous. Tentant de retrouver le ton des meetings qui ont un joué un rôle central dans sa victoire-surprise de 2016, le président américain de 74 ans a assuré qu'il était, contrairement à son adversaire de 77 ans, en pleine forme physique.
Dimanche 21 juin – Transports en Ile-de-France : Hidalgo soutient Pécresse :
Issues de camps politiques opposés, souvent en désaccord, les deux dirigeantes font front commun dans cet appel à l'Etat à rembourser les 2,6 milliards de trou dans la caisse d'Ile-de-France Mobilités.
"Je suis solidaire de Valérie Pécresse sur ce combat. Il manque 2,6 milliards et si ces 2,6 milliards ne sont pas trouvés, il y aura une cessation de paiement d'Ile-de-France Mobilités dès le mois de juillet", a dit Mme Hidalgo, qui se représente pour un deuxième mandat à la mairie de Paris dimanche 28 juin. "Il y a un refus aujourd'hui de prendre en considération cette demande. Il y a urgence", a-t-elle insisté.
Mme Pécresse (Libres!, ex-LR) tire le signal d'alarme depuis plusieurs jours sur les pertes de recettes "abyssales" subies par les transports publics dans sa région "à cause du Covid, du confinement, de la distanciation physique, de la crise économique".
Elle en a touché un mot à Emmanuel Macron lors de la célébration des 80 ans de l'appel du 18-juin jeudi au Mont-Valérien. "Il y a des sujets où la région a des choses à dire, sans intermédiaire", lui a-t-elle dit, ce à quoi le chef de l'Etat lui a promis de la recevoir.
Dimanche, Mme Hidalgo a évoqué une deuxième urgence "qui est la remise en cause du calendrier du Grand Paris Express", gigantesque chantier de transports ferrés, notamment en ce qui concerne les futures lignes 16 et 17, "essentielles pour les Jeux Olympiques et Paralympiques" de 2024. Ces deux lignes "sont renvoyées à un calendrier qui va bien après" 2024, "ce n'est pas acceptable, il faut absolument qu'il y ait remobilisation de l'Etat français, du gouvernement sur les transports collectifs", a-t-elle souligné.
Dimanche 21 juin – Ecocide, limitation de la vitesse à 110 km/h... les principales mesures de la Convention pour le climat :
La Convention citoyenne pour le climat a demandé dimanche l'introduction de la lutte contre le réchauffement climatique dans la Constitution et la création d'un crime "d'écocide" par référendum, renvoyant l'exécutif à "ses responsabilités" pour l'application des autres mesures qu'elle a adoptées après neuf mois de travaux.
Le chef de l'Etat avait décidé d'organiser cet exercice de démocratie participative inédit en France après la crise des "gilets jaunes", déclenchée par l'annonce d'une taxe carbone sur les carburants. Et il avait indiqué dans la semaine envisager un référendum à questions multiples sur certaines de leurs propositions, parfois clivantes, hypothèse relayée par plusieurs membres de la majorité ou du gouvernement.
La ministre de la Transition écologique et solidaire Elisabeth Borne, qui recevra dimanche après-midi au nom de l'exécutif les propositions de la commission, a ainsi estimé qu'un tel scrutin "permettrait de faire partager les travaux" de la Convention "avec tous les Français" et "faire mûrir la conscience écologique". Mais les membres de la CCC, mandatée pour proposer des mesures permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% "dans un esprit de justice sociale", ont dimanche matin pris le contre-pied du pouvoir, votant contre l'idée de mise au référendum de leurs mesures concrètes.
A l'exception de l'introduction dans le préambule et l'article 1 de la Constitution des notions de protection de l'environnement, de la biodiversité et "la lutte contre le dérèglement climatique" et l'introduction dans le droit français d'un crime "d'écocide" - visant à réprimer les atteintes graves à l'environnement - qui a déjà été rejeté au Parlement.
"Constitution, écocide, OK pour un référendum. Pour le reste, que le pouvoir prenne ses responsabilités," a lancé un des participants, résumant les arguments avancés par la plupart des intervenants.
Dimanche 21 juin – Indonésie : le volcan Merapi est entré en éruption :
Le volcan indonésien Merapi, l'un des plus actifs au monde, est entré dimanche en éruption, projetant des nuages de cendres grises à 6.000 mètres d'altitude, a annoncé l'agence géologique locale.
Deux éruptions successives se sont produites en sept minutes, selon l'agence. Les autorités locales ont invité la population à évacuer une zone d'un rayon de trois kilomètres autour du cratère situé au nord de Yogyakarta, sur l'île de Java. L'agence n'a pas relevé le niveau d'alerte du volcan après les éruptions mais exhorté les avions circulant dans la zone à la plus grande prudence.
La dernière éruption majeure du Merapi, en 2010, avait fait plus de 300 morts et contraint plus de 280.000 habitants à évacuer. C'était l'éruption la plus puissante depuis celle de 1930 qui avait fait quelque 1.300 morts. Une éruption en 1994 avait aussi fait 60 victimes.
Dimanche 21 juin – Hôpitaux : des augmentations des salaires des personnels non médicaux dès juillet :
Le "Ségur de la santé", lancé fin mai, devait aller "vite et fort", selon le ministre Olivier Véran. Pour ce qui est des salaires, les lignes pourraient bien bouger très rapidement.
L'augmentation générale des salaires des personnels non médicaux à l'hôpital pourrait prendre effet "à compter du 1er juillet", selon un projet d'accord dont l'AFP a obtenu copie, qui prévoit aussi une "rénovation" des primes, avec "une première étape d'ici au 1er janvier 2021".
Le projet d'accord discuté vendredi entre Nicole Notat et les syndicats repose en effet sur "une revalorisation socle à compter du 1er juillet": le million d'agents de la fonction publique hospitalière (hors médecins, qui font l'objet d'une négociation parallèle) bénéficierait à cette date d'une revalorisation identique, qu'ils soient titulaires ou contractuels.
Cette hausse générale serait complétée par une "majoration supplémentaire" en faveur des "personnels soignants et médico-techniques", dont l'échéance n'est pas précisée, et par une "révision" des grilles de salaires des aides-soignantes et des infirmières, pour laquelle "un groupe de travail sera mis en place".
Dimanche 21 juin – Des milliers de personnes dans les rues à Nantes pour la marche pour Steve :
Plusieurs milliers de personnes défilaient dimanche à Nantes pour la marche blanche qui marque le premier anniversaire de la disparition de Steve Maia Caniço lors d'une intervention policière controversée le soir de la fête de la musique, ont constaté des journalistes de l'AFP. La marche, partie du château des Ducs de Bretagne et qui doit rejoindre l'endroit où Steve est tombé dans la Loire, a débuté vers 15H30. "Justice pour Steve, sans justice pas de paix", "halte à toute violence", pouvait-on lire sur des pancartes. Des amis de Steve Maia Caniço portaient des gilets orange pour assurer le service d'ordre. "On garde notre haine et notre colère de côté", a dit K-Ro au mégaphone, demandant aux manifestants de respecter les gestes barrières et de rester pacifiques. "On n'oublie pas, on est là pour Steve. On ne lâchera pas l'affaire, on est prêt à se battre pour que justice soit rendue", a dit à l'AFP Jérémy Bécue, 25 ans, portant un gilet orange, qui avait également chuté dans la Loire la nuit fatidique.
Sous le soleil, la manifestation se déroulait dans une ambiance familiale, beaucoup tenant une fleur à la main, et du reggae était diffusé. En tête du cortège, le frère et la soeur de Steve étaient présents, derrière une banderole "Ni oubli, ni pardon". La présence policière était discrète, selon une journaliste de l'AFP présente sur place.
Dimanche 21 juin – Frontières rouvertes en Espagne :
Le trafic a repris dimanche entre la France et l'Espagne qui a rouvert sa frontière en mettant fin à un confinement de près de 100 jours pour enrayer une épidémie ayant fait plus de 28.300 morts dans ce pays. Les arrivants ne sont plus tenus d'observer une quarantaine de 14 jours.
Les Espagnols eux-mêmes ont pu quitter leur région pour retrouver des proches qu'ils n'avaient plus vus depuis le 14 mars.
Le Portugal a toutefois préféré attendre le 1er juillet pour ouvrir sa frontière terrestre avec l'Espagne.