Dimanche 14 juin – point sur le Coronavirus le 13 Juin au soir :
La France a enregistré 24 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les hôpitaux, portant à 29 398 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie, selon un bilan mis en ligne samedi par Santé Publique France. Le nombre de cas graves du Covid-19 nécessitant une hospitalisation en réanimation continue de baisser, avec 871 malades, soit 8 de moins 00000que la veille. Ces données confirment la courbe descendante pour les cas les plus sévères depuis le pic atteint début avril (avec plus de 7000 malades alors en réanimation en raison du coronavirus).
Le président Emmanuel Macron doit s'exprimer dimanche sur la troisième étape du déconfinement prévue le 22 juin et ses principaux enjeux : la réouverture des restaurants en Ile-de-France, l’assouplissement des règles dans les écoles et la levée de l'interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes. Au total, 10 909 personnes sont hospitalisées pour une infection au Covid-19, soit 215 personnes de moins que la veille. Les données des décès en établissements sociaux et médico-sociaux (10 384 à ce jour) seront actualisées mardi par Santé publique France. Deux départements (la Guyane et Mayotte) sont toujours en situation "de vulnérabilité élevée".
Dimanche 14 juin – Coronavirus : La Chine a enregistré dimanche un rebond des nouveaux cas de Covid-19 :
renforçant les craintes de résurgence de la pandémie, au moment même où plusieurs pays d'Europe s'apprêtent à rouvrir leurs frontières après avoir constaté un recul de la maladie. Selon les autorités chinoises, 57 nouveaux cas confirmés de contamination au coronavirus ont été recensés en 24 heures, dont 36 à Pékin, le plus haut chiffre quotidien depuis avril. Grâce à de stricts contrôles, au port du masque et aux opérations de confinement, l'épidémie était sous contrôle en Chine, mais un nouveau foyer de contamination a été détecté dans le sud de Pékin au marché de gros de Xinfadi, qui vend notamment de la viande, du poisson et des légumes. Une découverte qui a entraîné le confinement de 11 zones résidentielles des environs.
Dimanche 14 juin – Municipales à Marseille : enquête sur de possibles fraudes aux procurations chez LR :
Une enquête préliminaire sur de possibles fraudes aux procurations de militants et candidats LR avant le second tour des municipales à Marseille a été ouverte, a annoncé samedi à l'AFP la procureure Dominique Laurens.
Dans le cadre de ces investigations, une perquisition a eu lieu samedi matin au local de campagne de la tête de liste LR Martine Vassal, a-t-on par ailleurs appris de source proche du dossier.
L'enquête préliminaire, confiée à la police judiciaire, a été ouverte vendredi soir pour tenter de caractériser de possibles "manœuvres frauduleuses" en vue d'établir ces procurations d'électeurs ainsi que pour "faux et usage de faux", a déclaré à l'AFP Mme Laurens. "La justice fait son travail, elle vérifie si des infractions ont été commises et à qui les imputer", a-t-elle ajouté.
Jeudi, l'hebdomadaire Marianne et le journal de France 2 avaient révélé que deux candidates présentes sur des listes de Martine Vassal proposaient des "procurations simplifiées" sans respecter les procédures.
Dans ce bastion de la droite où le scrutin s'annonce particulièrement serré après un premier tour où l'union de la gauche est arrivée devant l'héritière du sortant LR Jean-Claude Gaudin, ces révélations ont suscité un tollé.
Dimanche 14 juin – Paris : heurts entre manifestants et policiers lors de la manifestation anti-violence :
La police a tiré des gaz lacrymogènes après avoir reçu quelques projectiles lors du rassemblement contre le racisme et les violences policières à Paris, bloqué depuis trois heures à son point de départ, a constaté une journaliste de l'AFP. Les policiers qui bloquent la plupart des rues donnant sur la place, où plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées, ont chargé et tiré des gaz lacrymogènes, faisant refluer une partie de la foule.
Sur Twitter, la préfecture de police a appelé "les manifestants à rester calmes" et leur demande de "se disperser en raison des troubles à l'ordre public causés par certaines personnes".
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées en début d'après-midi sur la place de la République à l'appel du comité Adama Traoré, jeune homme noir mort en juillet 2016 après son interpellation par des gendarmes en région parisienne. Le 2 juin, le comité Adama avait mobilisé 20.000 personnes devant le tribunal judiciaire de Paris, et s'est imposé comme le fer de lance de la lutte contre les violences policières.
Son discours s'est élargi, de la dénonciation de violences policières à celle d'un "racisme systémique", trouvant un écho puissant après la mort de George Floyd, qui a suscité une vague planétaire d'indignation.
Dimanche 14 juin – Le pape François appelle à la "fin des violences" en Libye :
Depuis une fenêtre du palais apostolique dominant la Place Saint-Pierre, le pape a livré un discours puissant pour exhorter les responsables politiques et militaires à la "fin des violences" en Lybie.
Le pape François, qui suit "avec grande appréhension et aussi avec douleur la situation dramatique en Libye", a exhorté dimanche les responsables politiques et militaires à la "fin des violences" alors que le pays est fragilisé par le coronavirus. "J'exhorte les organismes internationaux et ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires à relancer avec conviction et résolution la recherche d'un chemin menant à la fin des violences, et conduisant à la paix, la stabilité et l'unité du pays", a déclaré le pape depuis une fenêtre du palais apostolique dominant la Place Saint-Pierre.
Il a aussi exprimé sa forte préoccupation pour tous les migrants, réfugiés et personnes déplacées dans le pays, car "la situation sanitaire a aggravé leurs conditions de vie déjà précaires, les rendant plus vulnérables à des formes d'exploitation et de violence". "Il y a de la cruauté!", a-t-il insisté, en invitant "la communauté internationale à prendre à coeur leur situation". Le pape argentin a demandé qu'on leur fournisse "des moyens pour assurer la protection dont ils ont besoin, des conditions de vie dignes et un futur rempli d'espoir".
La guerre et la division du pays fragilisent la lutte contre le nouveau coronavirus en Libye. Plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est déchiré par une lutte armée entre deux pouvoirs, chacun soutenu par des pays étrangers: à Tripoli et dans tout le nord-ouest, se trouve le gouvernement d'union (GNA), reconnu par l'ONU. Face à lui, le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est qui contrôle également une partie du Sud.
Dimanche 14 juin – A Seattle, une facture d'un million de dollars pour un survivant du Covid-19 :
Un Américain de 70 ans atteint du Covid-19 et hospitalisé pendant deux mois à Seattle (nord-ouest) a eu la mauvaise surprise de recevoir une facture de 181 pages totalisant plus d'un million de dollars, a révélé samedi le quotidien Seattle Times.
Michael Flor a été admis le 4 mars au centre médical Swedish Issaquah de Seattle. Il y est resté 62 jours, passant si près de la mort que les infirmières avaient tenu un soir le téléphone avec lequel sa femme et ses deux enfants lui faisaient leurs adieux. Mais il a récupéré et il est sorti de l'établissement le 5 mai, sous les vivats du personnel soignant.
Son coeur a toutefois "failli s'arrêter une seconde fois" en recevant une facture longue de 181 pages et d'un montant total de 1 122 501,04 dollars, a-t-il dit au quotidien.
La facture détaille les soins qui lui ont été administrés et leur prix: 9736 dollars par jour pour la chambre en soins intensifs, près de 409 000 dollars pour sa transformation en chambre stérile en raison de la contagiosité du coronavirus pendant 42 jours, 82 000 dollars pour l'utilisation d'un respirateur artificiel pendant 29 jours, ou 100 000 dollars pour les soins de la "dernière chance", quand son pronostic vital avait été engagé pendant deux jours.
M. Flor, qui bénéficie du Medicare, la couverture santé des seniors, ne devrait toutefois pas avoir à sortir son portefeuille, selon le Seattle Times.
Dimanche 14 juin – Nuit de tension à Atlanta après la mort de Rayshard Brooks, tué par la police :
Près de trois semaines après que la mort de George Floyd a causé de vives tensions à Minneapolis, et des manifestations à travers le monde, la situation s'est durcie à Atlanta. Samedi, la cheffe de la police de la ville a annoncé sa démission après la mort de Rayshard Brooks, un jeune afro-américain tué vendredi soir par des policiers pendant une tentative d'interpellation. «En raison de son désir qu'Atlanta soit un modèle de ce qu'une réforme significative devrait être dans tout le pays, Erika Shields a présenté sa démission immédiate de cheffe de la police», a déclaré la maire Keisha Lance Bottoms, dont l'annonce n'a pas empêché de violentes manifestations. Le restaurant de fast-food Wendy's, près duquel Rayshard Brooks a été abattu d'une balle dans le dos par les policiers voulant empêcher sa fuite, a été incendié.
Âgé de 27 ans, Rayshard Brooks s'était endormi dans sa voiture, garée près du restaurant. Ce sont les employés qui ont appelé la police car son véhicule gênait les clients du drive-in. Mais la tentative d'interpellation a rapidement viré au drame : alcoolisé, le jeune homme s'est débattu et a tenté de prendre la fuite, après s'être emparé du Taser d'un des officiers. Ce dernier, pour l'empêcher de fuir, a ouvert le feu et Rayshard Brooks est décédé quelques heures plus tard à l'hôpital, après avoir été opéré en urgence. Le policier qui a tiré et mortellement touché Rayshard Brooks a de suite été renvoyé et son collègue a été affecté à des tâches administratives, ont annoncé les autorités, qui ont eu à coeur de montrer qu'elles prenaient rapidement des décisions, après trois semaines de manifestation dénonçant les violences policières envers les noirs américains et le manque de poursuites envers les officiers mis en cause.
Rayshard Brooks était père de quatre enfants, dont une fillette qui avait célébré ce vendredi son 8ème anniversaire. Les avocats de sa famille, L. Chris Stewart et Justin Miller, pensent savoir pourquoi il a tenté de fuir les policiers : «Si vous dormez dans votre voiture et que des policiers frappent à votre fenêtre, le climat actuel n'est pas le meilleur pour les interactions entre des officiers de police et un homme noir. Donc ça peut vous effrayer tard le soir. Donc, oui, vous vous levez et vous leur parlez, ils vous disent qu'ils veulent que vous fassiez quelque chose, qui n'est pas ce que vous voudriez faire. Donc oui, il a essayé de s'enfuir, ça y ressemble. Mais ils ne l'auraient pas laissé partir, ils étaient déterminés à l'arrêter. Et ils l'ont arrêté», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, cité par l'«Atlanta Magazine». Sa mort est le 48ème cas de fusillade impliquant un policier sur lequel le Georgia Bureau of Investigation enquête depuis le début de cette année, dont 15 mortelles.
Dimanche 14 juin – Deux nouveaux de foyers de coronavirus inquiètent à Rome :
Deux nouveaux foyers de coronavirus sont apparus ces derniers jours à Rome l'un dans un hôpital, l'autre dans un immeuble squatté qui a été mis en quarantaine, suscitant l’inquiétude des autorités sanitaires, a-t-on appris de sources concordantes.
Au total, ces deux nouveaux foyers comptabilisent plus d'une centaine de personnes contaminées, pour cinq décès, ont indiqué les autorités sanitaires du Latium, la région de la capitale italienne.
Un premier et principal foyer est situé à l'hôpital San Raffaele Pisana, en périphérie ouest de Rome, selon Alessio d'Amato, le directeur de la santé pour le Latium. 104 cas positifs y ont été comptabilisés, pour cinq décès, dont deux lors des dernières 24 heures, deux femmes de 89 et 92 ans, a précisé M. d'Amato. "La vigilance reste très grande et les patients positifs ont tous été transférés", alors que le foyer épidémique est "sous contrôle et semble ralentir", a affirmé ce même responsable.
Un deuxième foyer est apparu dans un immeuble squatté d'un quartier périphérique du sud de Rome, à Garbatella, toujours selon les autorités sanitaires du Latium. Neuf cas positifs y ont été identifiés, dont une famille péruvienne, un couple et ses deux enfants, et quatre de leurs proches contacts. Tous ont été transférés à l'hôpital, tandis que l'immeuble a été mis en quarantaine et bouclé par la police. Le bâtiment cubique de huit étages est occupé depuis par une centaine de personnes, essentiellement des immigrés, près d'une centaine d'habitants qui ont interdiction de sortir depuis vendredi et se font livrer des courses par la Croix Rouge. Selon le journal La Repubblica, il y aurait désormais un total de 17 personnes positives dans cet immeuble, tandis que les résultats d'une quarantaine de tests sont encore attendus. Une trentaine d'habitants ont été transférés ailleurs pour échapper à la promiscuité.
Dimanche 14 juin – Le ministre chilien de la Santé démissionne en pleine crise du Covid-19 :
Le ministre de la Santé chilien a démissionné samedi après une semaine de polémique sur la hausse des cas de nouveau coronavirus et la méthodologie de comptage, alors que l'épidémie de Covid-19 est en pleine progression malgré le confinement imposé aux habitants de Santiago depuis un mois.
Samedi, le Centre d'enquête journalistique (Ciper), a révélé que le ministère de la Santé avait transmis à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) un nombre de morts du Covid-19 bien supérieur au dernier bulletin officiel. Le Chili totalisait samedi 167 355 contaminations et 3101 décès depuis l'apparition du premier cas le 3 mars. Or, les chiffres transmis à l'OMS font état, eux, de plus de 5000 morts liés au Covid-19.
La sous secrétaire d'Etat à la Santé, Paula Daza, a reconnu ces chiffres et expliqué que l'écart était lié aux différences de méthodologie: le rapport hebdomadaire à l'OMS intègre les décès confirmés liés au Covid-19 ainsi que les cas suspects, tandis que le rapport quotidien du gouvernement ne prend en compte que les cas confirmés par un test PCR, à partir d'un prélèvement profond dans le nez avec un écouvillon.
Le Chili a été l'un des premiers pays d'Amérique latine à décréter un état d'urgence sanitaire préventif dès le 7 février. Quelques semaines plus tard, il a fermé ses frontières, suspendu les cours, décrété un couvre-feu et mis en oeuvre une politique de dépistage massif. Mais contrairement à d'autres pays d'Amérique latine, le pays a opté pour des confinements modulables en fonction des foyers et non pas pour un confinement général.
Dimanche 14 juin – L'Espagne avance au 21 juin la réouverture de ses frontières avec les pays de l'UE :
L'Espagne va avancer au 21 juin le rétablissement de la libre circulation avec tous les pays de l'UE, sauf à la frontière terrestre avec le Portugal où les contrôles seront levés le 1er juillet, a annoncé dimanche le chef du gouvernement Pedro Sanchez. Le gouvernement espagnol, qui avait jusqu'ici donné la date du 1er juillet, a décidé de lever "les contrôles aux frontières avec tous les Etats membres (de l'UE) le 21 juin", a déclaré M. Sanchez lors d'une allocution télévisée.
Cette date correspond à la levée en Espagne de l'état d'alerte, qui a permis d'imposer mi-mars un des confinements les plus stricts au monde, et à la fin du déconfinement prudent entamé mi-mai. Après discussion avec le Portugal, la décision a en revanche été prise de "maintenir les contrôles à la frontière terrestre avec le Portugal jusqu'au 30 juin" inclus, a ajouté M. Sanchez.
Conséquence de cette réouverture des frontières, la quarantaine imposée depuis le 15 mai aux voyageurs arrivant en Espagne sera levée le 21 juin, a encore dit M. Sanchez. L'annonce du chef du gouvernement espagnol intervient alors que Bruxelles a appelé jeudi "tous les Etats membres à lever toutes les restrictions aux frontières intérieures lundi" 15 juin. La question de la réouverture des frontières espagnoles a donné lieu début juin à une cacophonie au sein du gouvernement espagnol, la ministre du Tourisme ayant annoncé la fin des contrôles aux frontières terrestres le 22 juin avec la France et le Portugal avant que l'exécutif ne réaffirme la date du 1er juillet.
Dimanche 14 juin – L'ambassade américaine à Séoul affiche une bannière « Black Lives Matter » :
À défaut de réaction de la Maison-Blanche sur le sujet, l'ambassade américaine en Corée du Sud a tranché : une bannière Black Lives Matter a été accrochée sur la façade de la représentation américaine à Séoul. Un soutien très visible aux manifestations contre le racisme et les violences policières, qui ont lieu tous les jours depuis la mort de George Floyd, un noir américain de 46 ans asphyxié lors de son interpellation par un policier blanc à Minneapolis, le 25 mai dernier. «L'Ambassade américaine soutient ses compatriotes américains endeuillés et qui manifestent pacifiquement pour demander un changement positif. Notre bannière #BlackLivesMatter montre notre soutien à la lutte contre l'injustice raciale et la brutalité policière afin de parvenir une société plus ouverte et juste», a tweeté le compte de l'ambassade samedi.
Une déclaration partagée par Harry Harris, l'ambassadeur : «Je crois en ce qu'a dit le Président JFK le 10 juin 1963 à l'American University : "Si nous ne pouvons pas mettre maintenant un terme à nos différences, nous pouvons au moins aider le monde à être sûr pour la diversité". Les États-Unis sont une nation libre et diverse... de cette diversité nous avons tiré notre force.»
Donald Trump ne s'est pas adressé aux manifestants ni n'a évoqué leurs revendications contre le racisme et les violences policières. Le président américain, en pleine campagne pour sa réélection, a davantage mis l'accent sur les violences qui ont parfois éclaté en marge des manifestations, en profitant pour se poser en seul garant de «la loi et l'ordre» pour galvaniser son électorat.