Vendredi 12 juin – point sur le Coronavirus le 11 Juin au soir :
La France a enregistré 27 décès supplémentaires liés au Covid-19 dans les hôpitaux, portant à 29.346 le nombre total de morts depuis le début de l'épidémie, selon un bilan communiqué jeudi par la Direction générale de la Santé (DGS). Dans le même temps, le nombre de cas graves du Covid-19 nécessitant une hospitalisation en réanimation continue de baisser: 26 nouveaux malades ont été hospitalisés en réanimation, pour un total de 903 (30 de moins que mercredi). La DGS confirme ainsi la courbe descendante pour les cas les plus sévères depuis le pic atteint début avril (avec plus de 7.000 malades alors en réanimation en raison du coronavirus).
Au total, 11.465 personnes sont hospitalisées pour une infection COVID-19, avec 143 nouvelles admissions enregistrées en 24 heures mais un solde quotidien négatif (-213). Les données des décès en établissements sociaux et médico-sociaux (10.384 à ce jour) seront actualisées le 16 juin par Santé publique France. "Le virus continue à circuler", souligne la DGS, en faisant état de plus de 200 regroupements de cas (ou "clusters") repérés depuis le 9 mai, mais tous sous contrôle. Mais "aucun cluster ne témoigne à ce jour d’une transmission communautaire non contrôlée". Depuis le début de l’épidémie, 103.067 personnes ont été hospitalisées, dont 18.167 en réanimation. 72.149 personnes sont rentrées à domicile.
Vendredi 12 juin – Le coronavirus circule toujours, mais Donald Trump reprend les meetings :
Même si le virus circule toujours, Donald Trump a annoncé qu'il reprenait les meetings de campagne dès la semaine prochaine.
Le retour en campagne pour Donald Trump. Le président américain, qui jusqu'à présent était privé des meetings en public qu'il affectionne tant, en donnera un dès la semaine prochaine à Tulsa, dans l'Oklahoma. Ces rassemblements publics ont été proscrits afin d'endiguer la propagation du virus, mais reprennent donc dans un État acquis à la cause du président américain, où il s'est largement imposé en 2016 avec plus de 36 points d'avance sur Hillary Clinton. Cela sera une première étape avant d'autres rassemblements en Floride, dans l'Arizona et en Caroline du Nord -le nombre de contaminations augmente toujours dans les deux derniers États. L'Oklahoma, territoire rural, a été jusqu'à présent peu touché par l'épidémie : les autorités ont dénombré 7480 contaminations et 355 décès.
Selon le «New York Times», aucune mesure sanitaire particulière n'a pour l'instant été évoquée, pas de distanciation physique ou de port du masque. Cette dernière question est devenue un sujet politique : Donald Trump a toujours refusé de porter un masque en public, même si le port en est obligatoire pour les employés de la Maison-Blanche. Le refus du président américain est un signe de défiance envers les consignes sanitaires données afin d'endiguer un virus qui a fait plus de 110 000 morts et qui a, pire encore à ses yeux, détruit la bonne santé de l'économie du pays. Soutenant les oppositions au confinement dans plusieurs États -tous dirigés par des gouverneurs démocrates-, Donald Trump a très vite appelé à la réouverture du pays, persuadé que le virus ne serait que passager.
Mais le choix, au-delà de la tenue même du meeting en pleine crise sanitaire et alors que le nombre de contaminations augmente toujours dans 19 États, interroge pour d'autres raisons : la date et le lieu. Le 19 juin est connu sous le nom de «Juneteeth», célébration de l'abolition de l'esclavage aux États-Unis. Seulement, Tulsa est une ville qui a été le théâtre d'un des pires massacres racistes de l'histoire américaine.
Vendredi 12 juin – Ferrand, trait d'union entre Macron et Philippe :
Après l'initiative du patron des députés LREM Gilles Le Gendre critiquant Edouard Philippe, le Premier ministre a dîné avec le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, pilier de la macronie.
C’est une réponse limpide à ceux qui critiquent, voire réclament, le départ du Premier ministre, Gilles Le Gendre en tête, auteur d’une note confidentielle surréaliste adressée à Emmanuel Macron et qui a fuité dans «Marianne». Pour s’assurer de la confiance d’un membre éminent de la majorité, Edouard Philippe a dîné lundi à l’invitation de Richard Ferrand à l’hôtel de Lassay. Un dîner de chefs et d’alliés. «Trait d’union» entre Emmanuel Macron et le chef du gouvernement, le président de l’Assemblée ne cache pas sa préférence. Lui souhaite qu’Edouard Philippe poursuive dans ses fonctions. Agacé et déstabilisé par l'initiative du patron des députés LREM, Edouard Philippe était venu recueillir le soutien du premier de cordée des marcheurs. Ferrand et Philippe s'entendent bien : les deux hommes avaient déjà déjeuné le mois dernier à Matignon.
Avant ce dîner, Richard Ferrand avait reçu Gilles Le Gendre dans son bureau, lundi après-midi, pour évoquer la crise politique déclenchée au sein de la majorité par la divulgation de ses conseils au président «sur le casting d'un nouveau gouvernement» qui plaçait Bruno Le Maire ou Jean-Yves Le Drian à Matignon, tout en disqualifiant les députés de son propre groupe, parmi lesquels il ne voyait «aucun candidat crédible». Un jugement sévère qui a déplu à ses troupes.
Mardi, Gilles Le Gendre est venu s'expliquer devant les députés de son groupe. Sous pression, il a réaffirmé sa «confiance au Premier ministre Edouard Philippe et à son gouvernement». Richard Ferrand, lui, a joué l'apaisement et mis tout le monde d'accord : «Ce n’est pas le moment de désunir. La période est suffisamment difficile.» Gilles Le Gendre a échappé à une fronde de ses troupes et obtenu un sursis...
Vendredi 12 juin – Castaner confronté à la colère des policiers :
Christophe Castaner a tenté jeudi de désamorcer la colère des policiers, sans y parvenir au regard des réactions virulentes à ses entretiens avec les syndicats de police, dans un contexte de relance des manifestations contre les violences policières et d'accusations de racisme.
"Les flics de France ne considèrent plus Christophe Castaner comme le supposé premier flic de France. Il nous a lâchés lundi, nous a jetés en pâture lundi. A lui de regravir l'Everest de la confiance", a tonné Yves Lefebvre, secrétaire général de Unité SGP Police, qui a appelé ses collègues "à ne plus interpeller, à ne plus intervenir".
A l'appel du syndicat, des rassemblements ont eu lieu en fin de journée dans plusieurs villes, comme à Saint-Etienne, Marseille, Nice, Bordeaux, Bobigny, Toulouse ou encore Lille où sous la pluie, une centaine de policiers vêtus de leur uniforme, et portant un masque, ont notamment crié "Castaner démission" avant d'entonner la Marseillaise. A chaque fois, les policiers ont symboliquement jeté à terre leurs menottes.
"Je vois dans ces images la marque et les témoignages de l'amertume, de la tristesse et de la lassitude" des policiers qui ont "le sentiment d'être victimes d'amalgame", a réagi dans la soirée sur BFMTV Michel Lavaud, porte parole de la police nationale.
Deuxième syndicat à être reçu, Alliance a également menacé d'actions revendicatives dans les prochains jours. "Un ministre de l'Intérieur doit être derrière ses policiers", a souligné Fabien Vanhemelryck, secrétaire général. "Le ministre est en dehors des clous mais le président de la République l'est tout autant." Christophe Castaner a également reçu l'Unsa-police jeudi, avant de rencontrer les officiers et les commissaires, vendredi.
Vendredi 12 juin – Métiers aéroportuaires : la peur du crash :
Mardi 9 juin, le gouvernement annonçait un plan d’aide de 15 milliards d’euros pour le secteur de l’aéronautique. La somme ne tient pas compte des nombreux sous-traitants des aéroports. À l’arrêt quasi complet depuis des mois, ils craignent de ne pas pouvoir redémarrer et d’empêcher à terme le bon fonctionnement des aéroports.
« Le gouvernement voit les avions se construire et voler mais il ne pense ni au décollage ni à l’atterrissage », constate, amer, Jean-Baptiste Thélot. Malgré l’annonce par Bruno le Maire d’un plan d’aide de 15 milliards d’euros pour soutenir le secteur de l’aéronautique, le président du syndicat des entreprises de sûreté aéroportuaire (SESA) est inquiet. Pas un mot sur les dizaines d’entreprises qui travaillent pour les aéroports. Rien que dans sa branche, 10 000 salariés assurent en France l’inspection, le filtrage et la prévention des risques terroristes dans les aéroports. Les entreprises de sûreté sont rémunérées grâce à une taxe (un milliard d’euro annuel) prélevée à l’achat d’un billet. Sans vente, pas d’entrée d’argent pour ses entreprises qui assurent pourtant une fonction régalienne. En cas de faillite, la sécurité des aéroports ne serait plus assurée.
Comme les agents de sûreté, toutes les professions aéroportuaires agonisent après l’arrêt brutal de l’activité et une reprise « excessivement lente » selon Olivier Sadran, président de Newrest, leader du catering d’aéroport. « On travaille par exemple avec une compagnie pour laquelle on assure normalement les repas de 24 vols par jour. En juillet, ils reprennent avec trois vols quotidiens en tout. » Pas de quoi occuper ses 5 500 employés français (sur les 12 200 de la filière dans le pays). En avril et mai, 5 à 10% des vols commerciaux ont fonctionné. Aujourd’hui, deux fois plus d’avions circulent mais le secteur prévoit un retour à la normale pour 2023.« Nous n’arriverons pas à éviter un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE, aussi appelé plan social, ndlr) avec un certain nombre de départs », déplore Olivier Sadran. « On ne tiendra pas sur la durée », confirme le président du SESA.
Vendredi 12 juin – La création d'entreprises françaises rebondit en mai mais a chuté de 31% lors du confinement :
Les créations d'entreprises ont rebondi de 59,9% au mois de mai en France, avec la sortie du confinement, sans toutefois retrouver leur niveau d'avant-crise, a rapporté l'Insee vendredi. Elles avaient chuté de 33,4% en avril et de de 25,7% en mars, rappelle l'Institut national des statistiques.
Sur les trois mois concernés par le confinement, de mars à mai, les créations d'entreprises ont chuté de 31% par rapport à la même période de l'an dernier, a encore calculé l'Insee. Toutes catégories confondues, 54.967 entreprises ont été créées en France le mois dernier, contre 34.378 en avril et et 51.949 en mars. Avant la crise, en février, ces créations s'élevaient à 69.514. Alors que le déconfinement lié à la pandémie de coronavirus a été levé le 11 mai, les créations d'entreprises classiques ont repris plus fortement que celles des micro-entreprises, avec une hausse de 64,4% pour les premières contre 56% pour les secondes.
Au nombre de 28.983, les nouveaux auto-entrepreneurs représentent toutefois encore plus de la moitié des créations d'entreprises. "Les hausses les plus fortes concernent les activités immobilières (130,1%), les activités de transport et entreposage (122,4%) et le commerce (+88,8%)", détaille l'Insee. Le rebond des créations a été de 51,6% dans le secteur de la construction et de 61,1% dans celui des services aux ménages, et le plus faible dans le secteur information et communication (25,7%) dans lequel l'activité s'était moins arrêtée pendant le confinement en raison de la possibilité de télétravailler.
Vendredi 12 juin – Un détenu menace de tuer Boris Johnson et de manger le corps de Theresa May :
Menacés de mort. Boris Johnson et sa compagne Carrie Symonds ont été visés par une lettre de menace envoyée par un détenu condamné à la prison à vie pour une tentative de meurtre en 1999 sur un co-détenu alors qu'il était soigné dans un hôpital de haute-sécurité. Il purgeait à l'époque une peine pour possession d'une arme, attentat à la pudeur et voies de fait contre un policier.
«The Express» indique que le Premier ministre britannique n’est pas le seul à avoir été menacé dans des lettres. Theresa May, ancienne Première ministre, mais également les députées travailliste Rosie Cooper et Jess Phillips ont également reçu des courriers similaires. Dans les documents lus jeudi devant le tribunal lors du procès de l’accusé, ce dernier annonçait à Boris Johnson qu’il va le tuer «avant Noël» et faire exploser une bombe devant Rosie Cooper au nom du «Jihad anglais».
Rakeem Malik Malik, qui souffrirait selon ses défenseurs d’un trouble psychopathique de la personnalité antisociale, a reconnu avoir envoyé deux lettres avec l'intention de provoquer de la détresse ou de l'anxiété chez Theresa May en septembre 2018, et une autre à Boris Johnson le même jour. Dans sa lettre adressée à Theresa May, il avait écrit : «Je vais vous tuer. Le Jihad britannique va tuer la police aux frontières. Et puis ensuite, je vais manger votre corps». Aucune des lettres adressées à Theresa May ne lui a été remise personnellement et elle n'était pas au courant de leur contenu, a déclaré le tribunal.
Vendredi 12 juin – Pyongyang fustige Washington, au deuxième anniversaire du sommet de Singapour :
La Corée du Nord s'est fendue vendredi de critiques cinglantes à l'égard des Etats-Unis, accusés d'hypocrisie deux ans jour pour jour après le sommet historique de Singapour entre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong Un. Voilà plusieurs semaines que Pyongyang intensifie ses attaques verbales contre Washington et Séoul, au point de menacer implicitement jeudi de perturber la tenue de la présidentielle américaine en novembre si les Etats-Unis continuaient de se mêler des affaires intercoréennes.
Ces derniers jours, c'est contre les transfuges nord-coréens envoyant depuis le Sud, par-delà la Zone démilitarisée (DMZ), des tracts dénonçant le régime nord-coréen que Pyongyang s'est insurgé, allant même jusqu'à couper les canaux de communication officiels avec Séoul. Vendredi, le Nord a embrayé avec une des attaques verbales les plus virulentes depuis de nombreux mois à l'égard des Etats-Unis, qui pose la question de l'avenir des négociations sur le nucléaire nord-coréen, au point mort depuis plus d'un an. Le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Ri Son Gwon, a ainsi accusé Washington d'hypocrisie, et de chercher à faire tomber le régime nord-coréen, estimant que les espoirs de 2018 avaient "viré au sombre cauchemar".
Le 12 juin 2018, MM. Trump et Kim avaient échangé à Singapour une poignée de mains historique devant les caméras du monde entier à l'occasion du premier sommet entre un président américain en exercice et un leader nord-coréen. Peu après, M. Trump twittait que Pyongyang n'était "plus une menace nucléaire". Au-delà de la symbolique, cette rencontre n'avait débouché sur rien d'autre qu'une déclaration vague en faveur de la dénucléarisation de la péninsule.
Vendredi 12 juin – Patinage: Didier Gailhaguet attaque le ministère des Sports en justice :
L'ancien patron du patinage français, Didier Gailhaguet, contraint à la démission de la Fédération française des sports de glace (FFSG) en février à cause d'un scandale de violences sexuelles, attaque en justice le ministère des Sports.
Didier Gailhaguet attaque en justice le ministère des Sports auquel il réclame quelque 300.000 euros d'indemnisation pour l'avoir traité en "bouc émissaire" dans le scandale de violences sexuelles dans le patinage français, a appris vendredi l'AFP auprès de ses avocats. L'ex-président de la Fédération française des sports de glace (FFSG) vient de lancer cette procédure devant le tribunal administratif de Paris après avoir essuyé une fin de non recevoir du ministère. Didier Gailhaguet dénonce les pressions et déclarations de la ministre des Sports Roxana Maracineanu pour le contraindre à la démission, début février, de la tête de la FFSG.
Il réclame 152.550 euros correspondant aux 27 mois d'indemnités qu'il aurait touchées selon lui s'il était allé au bout de son mandat, ainsi que 150.000 euros de préjudice moral. Dans un courrier daté du 29 mai dont l'AFP a obtenu copie, le ministère a rejeté son recours préalable, estimant que Didier Gailhaguet a "décidé en pleine conscience de démissionner", après que, dans le contexte "et dans le cadre de la tutelle exercée par l'Etat sur les fédérations sportives", "la ministre (l'a) questionné sur les éventuels dysfonctionnements de la gouvernance fédérale et l'a invité à assumer ses responsabilités en tant que représentant légal de la fédération".
Vendredi 12 juin – L’Amérique latine en danger. La course au vaccin :
Dans la course pour la mise au point d'un vaccin, à laquelle participent universités et laboratoires du monde entier, les grandes manœuvres se poursuivent. L'Etat brésilien de Sao Paulo a annoncé la signature d'un accord avec le laboratoire chinois Sinovac Biotech pour la production d'un vaccin, qui sera testé auprès de 9.000 volontaires dès juillet. "Les études montrent que ce vaccin pourrait être distribué d'ici juin 2021" si les essais s'avèrent concluants, a assuré le gouverneur de Sao Paulo, Joao Doria.
Aux Etats-Unis, la société de biotech Moderna a annoncé que son vaccin expérimental, cofinancé par le gouvernement américain, entrera dans la troisième et dernière phase des essais cliniques en juillet sur 30.000 volontaires. Moderna et l'université d'Oxford, qui a aussi lancé un essai à grande échelle sur 10.000 volontaires et attend des premiers résultats en septembre, sont parties parmi les tout premiers dans la course mondiale au vaccin.
Vendredi 12 juin – Trump défend la police et reste évasif sur les tensions raciales :
Donald Trump a défendu jeudi les forces de l'ordre, esquivant une nouvelle fois le débat autour du racisme et des violences policières sur lequel il était très attendu dans une Amérique ébranlée. Depuis le début des manifestations, le président américain fait l'éloge de "la loi et l'ordre" mais reste très discret sur l'indignation et la colère qui ont saisi des millions d'Américains après la mort de George Floyd sous le genou d'un policier blanc.
Lors d'un déplacement à Dallas, il a évoqué, sans rentrer dans les détails, un décret en préparation pour "encourager" les policiers à faire preuve du plus grand professionnalisme. Mais il a surtout défendu ces derniers, soulignant la nécessité d'avoir une police "plus forte". "Il y a toujours des brebis galeuses où que vous alliez. Et je peux vous dire qu'il n'y en a pas beaucoup dans la police", a-t-il déclaré, revendiquant une nouvelle fois sa formule controversée sur la nécessité de "dominer les rues". "Nous dominons les rues avec compassion", a-t-il assuré.
Le milliardaire républicain a aussi mis en garde contre ce qu'il estime être des généralisations abusives. "Nous devons travailler ensemble pour lutter contre l'intolérance et les préjugés où qu'ils soient, mais nous ne ferons pas de progrès et nous ne guérirons pas nos blessures en qualifiant à tort des dizaines de millions d'honnêtes Américains de racistes ou d'intolérants", a-t-il encore dit. Washington bruisse depuis plusieurs jours d'une initiative présidentielle forte, comme un discours solennel pour aborder la question des discriminations raciales au sein de la première puissance mondiale. Mais l'ancien homme d'affaires n'a jusqu'ici pas donné suite.
Vendredi 12 juin – Pour Arnaud Montebourg, la gestion de la crise sanitaire par l'Etat a été "lamentable" :
L'ancien ministre de l'Économie socialiste Arnaud Montebourg a estimé vendredi que l'État avait été "lamentable" dans sa gestion de la crise sanitaire et que "beaucoup de morts auraient pu être évités" avec une autre organisation.
"Le code génétique de la France, c'est l'État et l'État a été lamentable", a déclaré l'ancien ministre sur France Inter, estimant que "beaucoup de morts auraient pu être évités si on avait organisé autrement la gestion de la crise sanitaire". "Ce n'est pas pour rien qu'il y a des milliers de plaintes au pénal contre les dirigeants de l'administration et le gouvernement. A force d'organiser la défaisance de l'État, et bien l'État il est défait lorsqu'il doit se battre et c'est ce qui s'est passé", a-t-il lancé.
Pour l'ancien avocat devenu chef d'entreprise, l'État s'est comporté en "amateur": "il a organisé un confinement généralisé avec des dégâts économiques considérables parce qu'on a été imprévoyant, qu'on n'a pas stocké les masques, on n'avait pas de tests, on a abandonné l'industrie pharmaceutique, on a rationné les Français et les soignants n'ont pas été protégés".
L'ancien locataire de Bercy a également critiqué la politique d'aides aux entreprises apportées par le gouvernement sous forme de prêts. "On est en train de surendetter toute l'économie. Vous avez 100 milliards de prêts garantis par l'État qui se baladent (...) bientôt les loyers vont revenir, les prêts que l'on avait contractés avant, les cotisations sociales... et c'est là que l'on va arriver au mur. Comment on fait pour garder tout le personnel?", a-t-il demandé.
"Au lieu de faire des prêts, il faut faire des subventions dans les toutes petites entreprises. Dans les PME, il faut faire des obligations convertibles, c'est un prêt qui se convertit en capital si vous ne le remboursez pas. Et dans les grandes entreprises, il faut prendre des participations, quitte à ce qu'elles soient ensuite redistribuées aux salariés", a-t-il suggéré.
Vendredi 12 juin – Lyon : Collomb abat sa dernière carte face aux écolos :
Confronté à ses amis historiques, le maire de Lyon a préféré passer un accord avec ses adversaires de toujours.
Voilà désormais vingt-cinq ans qu’ils s’affrontent: à la communauté urbaine d’abord, puis à la mairie de Lyon. «Je me suis présenté contre Gérard Collomb en 2001 et en 2014 », rappelle le sénateur LR François-Noël Buffet. Les deux fois, Collomb, alors socialiste, le bat à la faveur d’alliances et de «trahisons bien organisées», dixit Buffet dans un sourire. A force, ça crée des liens. Ce coup-ci, pour le second tour des municipales, les deux adversaires ont scellé un accord, celui de la dernière chance : à Buffet la métropole et à Yann Cucherat, le poulain de Collomb, la ville. Sans ce retournement, les deux collectivités auraient probablement été repeintes en vert.
Ce bouillon lyonnais n’a pu prendre qu’à la faveur de circonstances exceptionnelles. D’abord, un interminable entre-deux-tours qui a autorisé de longues tractations (contre quarante-huit heures en temps normal). Ensuite, le très mauvais et assez inattendu score de Collomb: le patron de la ville pendant près de vingt ans, soutien de la première heure d’Emmanuel Macron, était arrivé, le 15 mars, en quatrième position à la métropole, derrière David Kimelfeld, à qui il avait laissé la place le temps de son passage au ministère de l’Intérieur et qui avait refusé de la lui rendre. Voilà un autre ingrédient décisif: la soif de revanche du mentor sur l’ancien protégé.
Forcément, l’accord « a créé un trouble », reconnaît Buffet. LREM a retiré son investiture à son ancien hiérarque. «Mais pourquoi pas aux candidats à Strasbourg, Bordeaux, Toulouse… où ils se sont aussi alliés?» fait mine de s’étonner Collomb. Peut-être parce que la droite lyonnaise est contrôlée par Laurent Wauquiez, le puissant patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Résultat, ça a tangué des deux côtés et ils n’ont pas réussi à fusionner dans toutes les circonscriptions. Dans leur ligne de mire, Bruno Bernard, le candidat écologiste à la métropole, arrivé en tête dans 8 circonscriptions sur 14.