Samedi 23 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 22 mai au soir :
La baisse du nombre de malades du coronavirus hospitalisés en réanimation s'est poursuivie vendredi, avec 1.701 patients en état grave en réanimation, soit 44 de moins en 24 heures, tandis que 74 nouveaux décès ont été enregistrés dans les hôpitaux, a indiqué la direction générale de la santé.
Le nombre de malades en réanimation, qui reflète notamment la pression sur le système hospitalier, est en baisse depuis le 9 avril, après avoir atteint un pic de 7.148. Selon le communiqué de la DGS, 17.383 personnes au total étaient encore hospitalisées vendredi.
Santé Publique France a par ailleurs indiqué sur son site que 74 décès supplémentaires avaient été enregistrés depuis jeudi dans les hôpitaux (soit un total de 17.944 décès à l'hôpital depuis le 1er mars), portant le bilan des morts en France (maisons de retraite inclues) à 28.289.
Toutefois, ce nouveau bilan n'inclut pas les décès enregistrés depuis jeudi dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux, pour lesquels les données ne seront actualisées par Santé Publique France que lundi. Une pause dans la publication des données liée au long weekend, selon l'agence de santé publique
Samedi 23 mai 2020 – L'Amérique du Sud nouvel épicentre de l'épidémie :
"L'Amérique du Sud est devenue un nouvel épicentre de la maladie. Nous voyons le nombre de cas augmenter dans de nombreux pays sud-américains. L'inquiétude concerne beaucoup de ces pays mais clairement le plus affecté à ce stade est le Brésil", a déclaré le responsable des situations d'urgence de l'OMS, Michael Ryan, lors d'une conférence virtuelle depuis Genève.
Alors que l'Europe, où le Covid-19 a tué plus de 170.000 personnes, progresse sur la voie d'une lente normalisation, l'Amérique du Sud enregistre une progression inexorable de la pandémie, avec de terribles conséquences prévisibles en termes d'économie et d'emploi.
Le Brésil compte près de 300.000 cas et 19.000 morts pour 210 millions d'habitants, selon l'OMS, ce qui le place au 3e rang mondial pour le nombre de cas, derrière les Etats-Unis et la Russie. Le seuil des 20.000 morts a déjà été franchi, selon un décompte de l'AFP.
Au Pérou voisin, la plupart des hôpitaux de Lima sont au bord de la rupture. "C'est comme un film d'horreur, l'intérieur de l'hôpital ressemble à un cimetière pour les cadavres, les patients meurent sur les chaises, dans les fauteuils roulants", a raconté à l'AFP Miguel Armas, infirmier à l'hôpital Hipolito Unanue de Lima.
Samedi 23 mai 2020 – Second tour des municipales le 28 juin : les principales réactions politiques
-Pour l'Association des maires de France (AMF), "la décision de fixer au 28 juin le second tour des élections municipales, dans des conditions de sécurité sanitaire rigoureuses, permet de terminer le cycle électoral municipal afin que les communes et leurs intercommunalités puissent prendre toute leur part à la relance de l'activité économique de notre pays dans des conditions de légitimité et de stabilité incontestables."
- Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat : "La décision du Premier ministre d'organiser le scrutin le 28 juin répond à une logique d'efficacité. Et la clause de revoyure est absolument nécessaire. Espérons que la pandémie demeure contrôlée" (à l'AFP)
- Patrick Kanner, président du groupe PS au Sénat : "C'était un choix cornélien. A un moment donné il faut choisir. Je suis satisfait d'une chose, c'est que le gouvernement prenne sa décision. Le gouvernement prend ses responsabilités en tranchant et en ne demandant pas, manifestement, de débat au Parlement".
- Eric Coquerel, député La France insoumise : "L’exécutif prend le risque de répéter la faute du 1er tour des municipales en fixant le 2e tour le 28 juin. Il y a le risque sanitaire mais on contamine aussi la démocratie: organiser une élection sans le droit de faire une vraie campagne est une dangereuse première"
- Gilbert Collard, eurodéputé Rassemblement national : "Dans l’incertitude la plus absolue (clause de revoyure), le gouvernement organise le second tour le 28juin : il se débarrasse des municipales !"
- Emmanuel Grégoire, directeur de campagne d'Anne Hidalgo (PS), candidate à sa réélection à Paris: "Nous pensons que, si les conditions sanitaires sont réunies et le conseil scientifique le confirmera 15 jours avant, cette date est un choix nécessaire car elle permettra un redémarrage démocratique capital pour notre société, également essentiel pour le rédémarrage économique territorial" (à l'AFP)
- Jean-Claude Gaudin, maire LR de Marseille, qui ne se représente pas: "Le gouvernement a fait preuve de sagesse (...) Il semblait nécessaire de clôturer cette séquence électorale alors qu’un grand nombre de lieux publics rouvrent progressivement et que la vie collective reprend dans l’ensemble du pays" (communiqué).
Samedi 23 mai 2020 – Covid-19: première victoire d'un restaurateur face à un assureur :
Un restaurateur parisien avait souscrit un contrat qui prévoyait l'indemnisation de ses pertes d'exploitation en cas de fermeture administrative et demandait donc à en bénéficier dans le cadre de la fermeture générale des restaurants.
Il a remporté une première victoire face à son assureur, Axa, qui refusait d'indemniser ses pertes liées à la crise sanitaire, mais la compagnie relativise l'ampleur de cette décision alors qu'assureurs et restaurateurs persistent à se renvoyer la facture. "C'est un grand moment pour tous les petits et les grands patrons qui souffrent (...) Nous avons affronté une multinationale, et nous avons gagné", a déclaré vendredi le restaurateur Stéphane Manigold devant le Bistrot d'à côté Flaubert, un de ses établissements. A l'issue d'une procédure d'urgence en référé, le tribunal de commerce de Paris venait de donner raison au restaurateur.
M. Manigold estimait qu'Axa se soustrayait à ses obligations concernant les quatre établissements qu'il dirige à Paris. Il avait souscrit un contrat qui prévoyait l'indemnisation de ses pertes d'exploitation en cas de fermeture administrative et demandait donc à en bénéficier dans le cadre de la fermeture générale des restaurants depuis mi-mars face à la crise du coronavirus. Mais l'assureur refusait. Selon lui, le contrat concerne la fermeture isolée d'un restaurant par les autorités, et non une mesure d'ordre général comme celle décidée face à la pandémie.
Qualifiant cette position d'"explosive", M. Manigold avait lancé une procédure judiciaire pour le seul Bistro d'à côté Flaubert, même si un contrat similaire est souscrit avec Axa pour les trois autres restaurants. L'assureur a été condamné à payer deux mois et demi de perte.
Samedi 23 mai 2020 – Déconfinement : les lieux de culte rouverts début juin ?
Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est entretenu vendredi matin avec les principaux responsables des cultes afin de mettre au point un texte de "recommandations", ont indiqué plusieurs d'entre eux à l'AFP.
Les autorités publiques recommandent aux cultes d'attendre début juin pour une reprise des célébrations, ont affirmé plusieurs responsables religieux, auxquels va être transférée la responsabilité des conditions et du calendrier d'ouverture des lieux de cultes.
Cette réunion intervenait alors que le Premier ministre a été sommé lundi dernier par le Conseil d'Etat de lever dans un délai de "huit jours" l'interdiction totale de réunion de cultes figurant dans le décret de déconfinement du 11 mai.
Un nouveau décret est donc attendu, pour "application immédiate" et "dans lequel il y aura la possibilité de reprendre les célébrations religieuses avec des conditions générales de reprise conformes aux impératifs de sécurité sanitaire", a souligné Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman.
Samedi 23 mai 2020 – La "Fearless Girl" de New York est masquée :
A New York, la «Fearless Girl», installée en face de la Bourse, porte un masque chirurgical.
Mains sur les hanches, elle défie le monde depuis 3 ans. En ce printemps, si particulier, marqué par la pandémie de coronavirus, la «Fearless Girl» de New York (la Fille sans peur) n’échappe pas aux gestes barrières. Création de la sculptrice Kristen Visbal, installée en face de la Bourse de New York, elle porte actuellement un masque chirurgical. Certains passants, masqués eux aussi, en profitent pour immortaliser cette période troublée.
La statue avait été posée à Wall Street, dans un autre endroit, en mars 2017, veille de la Journée internationale des droits des femmes, pour dénoncer le manque de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises. Clin d’œil, le «Charging bull», un taureau en pleine charge, oeuvre emblématique de Wall Street, face auquel la «Fearless girl»était un temps installée porte lui aussi le masque.
Avec près de 94 000 décès, les Etats-Unis sont de loin le pays le plus endeuillé au monde en valeur absolue, où quelque 1,55 million de cas ont été recensés depuis le début de la pandémie de Covid-19. L'Etat de New York représente à lui seul quasiment un tiers des morts déplorées aux Etats-Unis, selon l'université Johns Hopkins, qui actualise ses données en continu.
Samedi 23 mai 2020 – Hydroxychloroquine et chloroquine pas efficaces et même néfastes d'après une étude :
Une vaste étude parue vendredi dans la revue scientifique "The Lancet" démontre que la chloroquine et son dérivé l'hydroxychloroquine augmentent le risque de décès et d'arythmie cardiaque.
Ni la chloroquine, ni son dérivé l'hydroxychloroquine ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés, et ces molécules augmentent même le risque de décès et d'arythmie cardiaque, prévient une vaste étude parue vendredi dans The Lancet, qui recommande de ne pas les prescrire en dehors des essais cliniques.
Menée sur près de 15.000 malades, il s'agit de la "première étude à large échelle" à montrer une "preuve statistique robuste" que ces deux traitements qui font couler tant d'encre, "ne bénéficient pas aux patients du Covid-19", déclare dans un communiqué le Dr Mandeep Mehra, auteur principal de l'étude publiée dans la prestigieuse revue médicale. Ces patients ont reçu quatre combinaisons différentes à base de chloroquine (un anti-paludéen) et d'hydroxychloroquine (prescrit contre la polyarthrite rhumatoïde par exemple): les traitements étaient soit administrés seuls, soit associés à un antibiotique de la famille des macrolides.
Samedi 23 mai 2020 – Maire et ministre : Darmanin va cumuler, mais verser ses indemnités à la SPA :
Le ministre de l'Action et des Comptes publics, élu maire de Tourcoing samedi, pourra conserver ses deux fonctions, une exception à une règle édictée par le Premier ministre. Il a assuré qu'il reverserait ses indemnités municipales à la Société protectrice des animaux.
Gérald Darmanin a été élu samedi maire de Tourcoing (Nord), une fonction qu'il entend cumuler, du moins un temps, avec son portefeuille ministériel avec, selon plusieurs sources concordantes, la bénédiction du tandem Macron-Philippe. Exit donc la jurisprudence instaurée par Lionel Jospin en 1997 qui veut qu'un ministre ne peut pas diriger un exécutif local.
Certes, il s'agit d'une règle non-écrite mais le Premier ministre Edouard Philippe l'avait faite sienne en martelant en septembre 2019 : «Chaque ministre pourra être candidat» aux municipales mais «quand on est ministre, on ne peut pas cumuler avec la tête d'un exécutif local». Âgé de 37 ans, le ministre de l'Action et des Comptes publics -dont la liste l'avait emporté haut la main dès le premier tour, le 15 mars, avec 60,9% des voix sur fond d'abstention record (74,6%)- a été élu sans surprise maire lors de la réunion samedi matin du conseil municipal de Tourcoing, deuxième plus grande ville du Nord, derrière Lille, avec ses 100 000 habitants.
Samedi 23 mai 2020 – Olivier Véran demande une révision des règles de prescription de l'hydroxychloroquine :
Le ministre de la Santé Olivier Véran a demandé samedi au Haut conseil de la santé publique (HCSP) de proposer «sous 48 heures une révision des règles dérogatoires de prescription» de divers traitements comme l'hydroxychloroquine, après la parution d'une étude pointant son inefficacité et ses risques pour les malades du Covid-19.
«Suite à la publication dans TheLancet d'une étude alertant sur l'inefficacité et les risques de certains traitements du Covid-19 dont l'hydroxychloroquine, j'ai saisi le HCSP pour qu'il l'analyse et me propose sous 48h une révision des règles dérogatoires de prescription», a indiqué le ministre dans un tweet.
En dehors des essais cliniques, la France a déjà restreint l'usage de l'hydroxychloroquine (HCQ) à l'hôpital uniquement et seulement pour les cas graves sur décision collégiale des médecins. Cette molécule, dérivée de l'antipaludéen chloroquine, connaît depuis fin février une notoriété inédite depuis que le Pr Didier Raoult, de l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) à Marseille, a relayé une petite étude chinoise, peu détaillée, affirmant que le phosphate de chloroquine montrait des signes d'efficacité chez des patients atteints de SARS-CoV2.
Des molécules qui augmentent le risque de décès et d'arythmie cardiaque selon la dernière étude
Et une autre étude, avec des données portant sur 96 000 patients au total, parue vendredi dans The Lancet, à laquelle M. Véran fait allusion dans son tweet, a conclu que ni la chloroquine, ni l'HCQ, ne se montrent efficaces contre le Covid-19 chez les malades hospitalisés. Selon cette étude, ces molécules augmentent même le risque de décès et d'arythmie cardiaque.
Samedi 23 mai 2020 – Encadrement des prix : un plafond à la baisse pour le gel hydroalcoolique :
L'encadrement des prix de vente des gels hydroalcooliques et des masques chirurgicaux à usage unique a été prolongé jusqu'à la fin prévue de l'état d'urgence sanitaire le 10 juillet, selon un décret publié vendredi.
Un décret précédent, adopté le 2 mai, fixait le prix maximal des masques chirurgicaux non réutilisables à 95 centimes l’unité pour ceux vendus au détail, et à 80 centimes s'ils étaient vendus en gros, quels que soient leur provenance et le canal de vente.
Cette disposition, qui n'était valable que jusqu'au 23 mai, a été étendue à l'identique jusqu'en juillet. Elle ne concerne pas les masques «grand public» en tissu. Par ailleurs, un autre décret, entré en vigueur début mars, encadrait le prix des gels hydroalcooliques destinés à l'hygiène corporelle et devait s'appliquer jusqu'au 31 mai.
Le nouveau décret publié vendredi prolonge cet encadrement jusqu'à la fin de l'état d'urgence, avec des plafonnements ajustés, limitant à 2,64 euros le prix d'un flacon 100 ml (contre un maximum de 3 euros précédemment). Les flacons de 50 ml sont eux plafonnés à 1,76 euros le flacon et ceux de 300 ml à 4,40 euros.
Samedi 23 mai 2020 – Coronavirus : dans les pays fragiles, le manque de tests est criant :
Selon l'ONG International rescue committee, qui alerte depuis des semaines sur la menace que fait peser le Covid-19 sur les pays les plus pauvres, le manque de tests risque de masquer l'étendue de la pandémie.
Les pays qui affichent le plus grand nombre de cas de Covid-19 et la mortalité la plus importante comptent toujours parmi les plus riches du monde : Etats-Unis, Royaume-Uni, Italie, Espagne, France... Pourtant, la situation des pays les plus fragiles pourrait se dégrader rapidement, avertit depuis des semaines déjà l'ONG International rescue committee (IRC). Le drame du Brésil, 9e puissance mondiale marquée par de terribles inégalités, laisse augurer le pire. Le pays est devenu l'épicentre de la pandémie de coronavirus en Amérique du Sud et, alors que les statistiques y montrent une dégradation très rapide de la crise sanitaire, certains experts estiment qu'une politique de tests imparfaite masque l'étendue réelle de la catastrophe. Cette problématique de l'absence de tests se pose plus cruellement encore dans les pays les plus pauvres. Selon l'IRC, qui s'appuie sur des données issues des pays où sont présentes ses équipes humanitaires, certains pays testent plusieurs centaines de fois moins que les puissances occidentales pourtant durement touchées par le Covid-19.
Au Yémen, le nombre de tests est seulement de 31 par million d'habitants. Au Tchad, selon l'IRC, il n'atteint que 105 tests par million, contre 165 au Nigeria et 173 au Mali. Le nord-est de la Syrie, une zone ravagée par le conflit, ne dépasse pas les 59 tests par millions, d'après des chiffres arrêtés au 20 mai. De quoi laisser craindre une «sous-détection» des cas d'infection, s'alarme l'ONG. «Aux Etats-Unis, un pays qui quand même lutte avec difficulté contre le virus, on a fait jusqu'à cette semaine presque 40 000 tests par million de gens», souligne dans un email Chiara Trincia, responsable de la communication mondiale pour l'IRC.
Samedi 23 mai 2020 – Le loueur de voitures Hertz en faillite en Amérique du Nord :
Le loueur de voitures américain Hertz, plus que centenaire et connu dans le monde entier, s'est placé vendredi sous le régime américain des faillites, décimé par la pandémie de Covid-19. Pour l'heure, cette procédure ne concerne que ses opérations aux Etats-Unis et au Canada, a précisé le groupe emblématique dans un communiqué. Elle épargne ainsi ses principales régions opérationnelles notamment l'Europe, l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
«L'impact du Covid-19 sur la demande de voyages a été soudain et dramatique, entraînant une baisse brutale des revenus de la société et des réservations futures», a expliqué le groupe. Hertz indique avoir pris des «mesures immédiates» donnant la priorité à la santé et la sécurité des employés ainsi que de ses clients. Il a en outre éliminé «toutes les dépenses non essentielles». «Cependant, l'incertitude demeure quant au retour des revenus et à la réouverture complète du marché (...) ce qui a nécessité l'action d'aujourd'hui», ajoute-t-il.
Le 21 avril, Hertz avait déjà annoncé supprimer 10 000 emplois en Amérique du Nord, soit 26,3% de ses effectifs mondiaux, pour faire des économies face aux incertitudes provoquées par les mesures pour endiguer la pandémie.
Vendredi, le groupe a précisé que ce sont même 20 000 personnes au total qui ont été licenciées, soit environ la moitié de ses effectifs mondiaux.
Aux Etats-Unis, le recours au chapitre 11 est un dispositif qui permet à une entreprise n'arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l'abri des créanciers. Hertz n'a pas évoqué le montant de sa dette mais le Wall Street Journal faisait état vendredi d'une dette d'environ 19 milliards de dollars et près de 700 000 véhicules en grande partie inutilisés à cause du coronavirus.