Vendredi 22 mai 2020 – point sur le Coronavirus le 21 mai au soir :
Le bilan de l'épidémie de coronavirus s'établit mercredi à au moins 28 215 morts, avec 83 nouveaux décès enregistrés depuis la veille, a indiqué la Direction générale de la santé.
Le nombre de patients en réanimation, indicateur important de la pression sur le système hospitalier, poursuit de son côté sa décrue, avec 1745 cas graves en réanimation, soit 49 de moins en 24 heures.
Il est cependant encore trop tôt pour savoir si le déconfinement a entraîné ou non un rebond de l'épidémie. "Il faut au moins 10 à 15 jours" pour le savoir, a expliqué mercredi le ministre de la Santé Olivier Véran, un bilan qui commandera la poursuite ou non de la reprise des activités. "L’épidémie n’est pas derrière nous. Ne relâchons pas nos efforts", a tweeté mercredi Emmanuel Macron dans un rappel à la prudence, à la veille d'un long week-end de l'Ascension, propice aux rassemblements et aux déplacements.
Pour se préparer à tous les scénarios et surveiller l'impact économique de la crise, Emmanuel Macron a réuni mercredi en fin de journée à l'Elysée, avec son Premier ministre, les membres du gouvernement chargés des dossiers liés à l'économie (transport, numérique, comptes publics, agriculture et alimentation, écologie...).
Vendredi 22 mai 2020 – Renault : menaces sur une histoire française :
Créé en 1898 par Louis Renault à Boulogne-Billancourt, le constructeur est lié de près à l'histoire industrielle de la France. L'annonce de la possible fermeture de sites sur le territoire nationale fait donc l'effet d'un coup de tonnerre. Si l'usine de Flins, d'où sortent actuellement des Renault Zoe et des Nissan Micra, ne serait, d'après une source citée par l'AFP, concernée que par une cessation de la production de véhicules et pas une fermeture, le choc est plus rude encore pour les sites de Dieppe (Seine-Maritime), qui fabrique les sportives Alpine; de Caudan (Morbihan), où la Fonderie de Bretagne a produit en 2019 près de 11 000 tonnes de fonte; et de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), qui rénove des organes mécaniques, notamment moteurs et boîtes de vitesses.
Alors que la pandémie de coronavirus a plongé l'économie mondiale dans le marasme, l'éventualité de fermetures de sites Renault en France est politiquement sensible. Le Premier ministre en a pris acte, mercredi au Sénat. «Nous serons extrêmement attachés, voire intransigeants, à la préservation des sites en France», a assuré Edouard Philippe. «Il y a une forme de responsabilité de l'entreprise à avancer, à se transformer, mais aussi à tenir compte des réalités du pays qui l'accueille et d'une certaine façon le fait vivre», a-t-il insisté, rappelant que même si «Renault était une entreprise mondiale», «sa marque française était évidente». L'Etat est toujours actionnaire de Renault, à hauteur de 15,01%.
Vendredi 22 mai 2020 – Profiter de la plage malgré le coronavirus, la Grande-Motte veut y croire :
Comment envisager la plage tout en respectant les mesures barrière ? La Grande-Motte a lancé une expérimentation afin de permettre aux gens de la région de venir se détendre et profiter du soleil et du sable. L’organisation est simple : sur le site Internet de la ville, ceux qui le souhaitent peuvent réserver gratuitement un créneau le matin ou l’après-midi, pour 2, 4 ou 6 personnes. La plage a été divisée en plusieurs zones séparées les unes des autres par des piquets en bois et des cordes permettant ainsi la distanciation sociale. «Nous n'avons pas la prétention de trouver des réponses parfaites pour tous les amoureux de la plage, mais plus modestement de tester un modèle d'organisation qui permette de poser sa serviette pour un bain de soleil avec un maximum de protections sanitaires», peut-on lire sur le site de la station balnéaire.
Stéphan Rossignol, le maire de la Grande-Motte, a expliqué au site «Midi Libre» que la plage possédait 262 emplacements, «ce qui fait que chaque jour, il y aura 500 privilégiés qui vont pouvoir venir bronzer sur leur serviette». Des règles sont cependant imposées pour que tout se passe le mieux possible. Les visiteurs n’ont pas le droit d’être accompagnés d’un animal, les téléphones doivent être mis sur silencieux, la musique doit être écoutée dans un casque ou des écouteurs, il est interdit de déjeuner sur place, un sens de circulation est imposé et chacun doit collecter ses déchets. Le reste de la plage est évidemment ouvert, mais comme pratiquement partout en France, il est interdit d’y rester de façon statique et est principalement réservé pour la promenade.
Vendredi 22 mai 2020 – Les sangliers sont entrés dans la ville :
Cerfs, chevreuils, renards… depuis le confinement, les bêtes sauvages s’encanaillent jusqu’à battre le pavé. Mais les braconniers aussi sont de retour. Ecolos et viandards se réjouissent d’une prolifération que les lieutenants de louveterie doivent contrôler
Un vieux 4 x 4 Toyota rouge avance au pas sur une départementale, dans la garrigue, près d’Aix-en-Provence. Il est minuit. Nuit d’encre. La carabine Browning de Marilys est posée sur le siège passager. Son calibre, un 9,3 x 62 inventé en 1905 par l’Allemand Mauser, fut longtemps utilisé pour abattre les buffles en Afrique. La munition est lourde et lente, 800 mètres par seconde. En un éclair, l’inertie de la balle fige la proie la plus furieuse. Concentrée, les sens aux aguets, Marilys écoute les indications de Christophe, assis à l’arrière. Il épie les champs alentour à l’aide d’une caméra thermique. Un lièvre, un chevreuil, tout ce qui est chaud, tout ce qui vit scintille comme un fantôme blanc dans son oculaire.
Nous sommes le vendredi 8 mai, trois jours avant la fin du confinement. Depuis le 17 mars, ces deux maraudeurs étranges passent des nuits blanches sur l’asphalte et les chemins de terre. Armés et vêtus comme des braconniers, ils en utilisent aussi les techniques ; pourtant, ce n’en sont pas. Marilys, 51 ans, queue-de-cheval et treillis, secrétaire dans une entreprise de recherche le jour, corsaire de la République la nuit, tue au nom de l’Etat.
Christophe, son ami, l’accompagne. De 22 heures à 4 heures du matin, presque quotidiennement, ils s’en vont traquer la « sauvagine » et la détruire. Elle est lieutenante de louveterie, un ordre créé par Charlemagne en 812, et pérennisé par François Ier en 1520 pour défendre les habitants des villages contre les attaques du loup. Bénévole, nommé par le préfet, un lieutenant de louveterie « régule » aujourd’hui la faune et lutte contre le braconnage. En période de confinement, quand la chasse est interdite, il protège les récoltes en limitant la prolifération du « sus scrofa », un mammifère omnivore de la famille des suidés, mieux connu sous le nom de sanglier...
Vendredi 22 mai 2020 – Donald Trump veut dénoncer le traité "Ciel ouvert" :
Donald Trump a décidé de dénoncer un nouveau traité de limitation des armements, le traité "Ciel ouvert" (Open Skies en anglais), a rapporté jeudi le New York Times en citant de hauts responsables gouvernementaux non identifiés.
Le quotidien précise que le président américain informera vendredi la Russie que les Etats-Unis ont décidé de se retirer de ce traité entré en vigueur en 2002 qui permet aux 34 pays signataires des accords de la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe de survoler leurs territoires respectifs pour vérifier leurs mouvements militaires et les mesures de limitation des armements des uns et des autres.
Les Etats-Unis ont accusé à plusieurs reprises la Russie de violer ce traité. Le ministre américain de la Défense Mark Esper avait ainsi noté début mars lors d'une audition au Congrès que "ça fait des années qu'ils trichent". "Ce traité, tel qu'il est, m'inquiète beaucoup", avait-il ajouté, soulignant que le budget 2021 du Pentagone ne prévoit pas de fonds pour moderniser l'appareil américain spécifiquement certifié pour ce traité, le Boeing OC-135 B Open Skies.
Les responsables américains cités par le New York Times ont noté que M. Trump s'était montré irrité lorsqu'un appareil russe avait survolé son terrain de golf de Bedminster, dans le New Jersey, en 2017. Les Etats-Unis avaient accusé la Russie de violer le traité INF sur les missiles terrestres de moyennes portée avant de le dénoncer en 2019.
L'administration du président Donald Trump n'a pour le moment pris aucun engagement de renouveler le traité russo-américain New Start conclu en 2010, qui vient à expiration début 2021 et qui est considéré comme le dernier accord nucléaire encore en vigueur, contenant les arsenaux des deux pays en dessous de leurs sommets de la Guerre froide.
Vendredi 22 mai 2020 – Le virus tue les jeunes au Brésil :
La proportion de jeunes adultes morts du coronavirus est plus élevée au Brésil que dans la plupart des autres pays, notamment chez les plus pauvres, qui ont plus de mal à respecter les règles de distanciation sociale. Dans ce pays de 210 millions d'habitants, bien plus jeunes qu'en Europe, 69% des personnes décédées du Covid-19 avaient plus de 60 ans, contre 95% en Espagne ou en Italie, selon les dernier bilans officiels. Cette différence s'explique tout d'abord par la pyramide des âges: 13,6% des Brésiliens seulement ont plus de 60 ans, contre 25% en Espagne et 28% en Italie. Mais d'autres facteurs entrent en ligne de compte.
"Comme notre population est plus jeune, c'est normal que le pourcentage de morts soit plus élevé chez les moins de 60 ans, mais c'est aussi dû au fait que ces jeunes adultes respectent moins les mesures de confinement", explique à l'AFP Mauro Sanchez, épidémiologiste de l'Université de Brasilia. Le taux de confinement, mesuré à partir du signal des téléphones mobiles, est en baisse constante depuis un mois, alors que le président d'extrême droite Jair Bolsonaro, coronasceptique, ne cesse de remettre en cause les mesures restrictives prises par les gouverneurs des Etats.
La part des moins de 60 ans dans les décès liés au coronavirus, qui était de 19% début avril, est passée à 31% cette semaine, alors que le pays a franchi la barre des 1.000 morts quotidiens pour la première fois mardi et que la courbe s'accélère. Le Brésil déplore officiellement 20.047 décès. Le ministère de la Santé ne fournit pas d'informations sur la tranche d'âge des personnes infectées. Les chiffres officiels de cas confirmés sont largement sous-estimés, les spécialistes estimant qu'ils sont au moins 15 fois inférieurs à la réalité.
Selon les estimations du collectif de chercheurs Covid-19 Brasil, le pays compterait plus 3,6 millions de personnes infectées, contre quelque 310.000 selon le dernier bilan officiel. D'après ces projections du collectif, les deux tranches d'âge les plus contaminées seraient les 20-29 ans et 30-39 ans, avec plus de 580.000 cas chacune, soit deux fois plus que les 60-69 ans.
Vendredi 22 mai 2020 – Le Royaume-Uni va imposer une quatorzaine aux voyageurs arrivant de l'étranger :
Le Royaume-Uni va imposer une quatorzaine aux voyageurs arrivant de l'étranger afin de limiter la propagation du nouveau coronavirus, a déclaré vendredi le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis. "Les gens arrivant au Royaume-Uni devront se mettre en quarantaine" afin de "contenir" le taux de transmission de la maladie, a indiqué M. Lewis sur la télévision Sky News. "Evidemment, les citoyens britanniques qui reviennent pourront se mettre en quarantaine chez eux. Les visiteurs devront prendre des dispositions pour effectuer cette quarantaine durant 14 jours", a-t-il ajouté. Cette mesure, qui sera réexaminée "toutes les trois semaines" selon lui, doit accompagner le déconfinement progressif du pays à partir du 1er juin en cas de progrès dans la lutte contre le coronavirus.
Elle alarme le secteur aérien, déjà bouleversé par la pandémie. Le patron de la compagnie low cost Ryanair l'a récemment qualifiée d'"idiote" et "impraticable". L'association sectorielle Airlines UK a estimé qu'une quarantaine "tuerait effectivement" les voyages internationaux vers le Royaume-Uni. John Holland-Kaye, le directeur général de l'aéroport d'Heathrow, le plus fréquenté en Europe, a estimé qu'une quarantaine devait être "limitée dans le temps".
Vendredi 22 mai 2020 – Trump et les masques : ce que cache la réticence du président :
Va-t-il oui ou non porter un masque? Depuis plusieurs semaines, chaque déplacement du président des Etats-Unis suscite la même interrogation. Au pied de Marine One, l'hélicoptère présidentiel, ou de l'avion Air Force One, les reporters qui le suivent lui posent toujours la question avant que Donald Trump ne s'envole vers sa destination du jour. Jusqu'à présent, il a toujours refusé de se montrer avec un masque, même en visite dans des usines fabricant des équipements de protection. Jeudi, la comédie du masque s'est jouée à nouveau à Ypsilanti, dans le Michigan. Dans une usine Ford qui fabrique des respirateurs et des masques, le milliardaire n'a pas voulu se plier à la demande du constructeur automobile, qui l'avait prié de porter un masque, ni aux exigences de l'Etat du Michigan imposant le port du masque. Devant la presse, il a assuré en avoir porté un hors de la vue des journalistes -ce qu'ont confirmé des clichés diffusés sur les réseaux sociaux- tout en assumant de ne pas vouloir donner l'exemple devant les caméras. «Je voulais pas que la presse ait le plaisir de le voir», a-t-il déclaré, cité par le «Washington Post». Tout juste a-t-il consenti à poser avec une visière de protection, sans pour autant la porter. Début mai, il avait déjà prétendu avoir porté un masque hors de la vue des journalistes. «J'y peux rien si vous ne l'avez pas vu», avait-il rétorqué le 6 mai, au lendemain d'une visite dans l'Arizona.
Le feuilleton des masques est particulièrement révélateur du double message en provenance de la Maison-Blanche. Le 3 avril, déjà, alors que les Centers for disease control (CDC), une des principales autorités en matières d'épidémies, venait de recommander le port du masque, Donald Trump prenait déjà ses distances. «Alors avec les masques, ça va être, en fait, quelque chose de volontaire. Vous pouvez le faire, vous n'êtes pas obligés de le faire. Je choisis de ne pas le faire, mais certains pourraient vouloir le faire, et c'est leur droit. Peut-être que c'est bien. Sans doute. Ils font une recommandation. C'est juste une recommandation. C'est volontaire», avait insisté le président, qui avait avoué une forme de malaise à porter un masque dans le Bureau ovale et pour recevoir «des présidents, des Premiers ministres, des dictateurs, des rois, des reines». Quelques jours plus tard, la première dame Melania Trump avait de son côté adressé un message contradictoire, encourageant au port du masque. Depuis ces hésitations initiales, l'administration n'a pas tranché. Le vice-président Mike Pence s'est dispensé du port du masque fin avril lors d'une visite dans un hôpital, mais l'entourage du président est désormais sommé de se couvrir le visage depuis l'apparition de plusieurs cas de Covid-19 parmi des personnes en contact avec Donald Trump.
Vendredi 22 mai 2020 – San Francisco impose la distanciation physique à ses habitants :
Méthode radicale mais efficace. Pour faire respecter les règles de distanciation physique à ses habitants, la ville de San Francisco a tracé, dans la pelouse du Dolores Park des cercles éloignés d'un peu plus de 1m80 les uns les autres. Avec les beaux jours, le parc était devenu si populaire que London Breed –la maire de la ville- avait déclaré qu'elle envisagerait de le fermer si les gens ne gardaient pas leurs distances.
L’idée a des cercles a d’abord été testée dans le Domino Park de New York avant de traverser le pays. «J'ai l'impression que si nous n'avions pas de cercles, les gens se presseraient partout», a déclaré une habitante à NBC, visiblement conquise.
Dans un même élan, San Francisco a ouvert mercredi son premier espace dédié aux sans-abri. Ce lieu, baptisé «Safe Sleeping Village», est installé sur un parking près de l’hôtel de Ville et comporte des emplacements délimités par des bordures blanches, afin d'assurer une distance sociale entre les tentes, et ainsi lutter contre la propagation du coronavirus.
Vendredi 22 mai 2020 – Municipales : la date du second tour fixée au 28 juin :
Le Premier ministre Edouard Philippe, qui a déclaré toujours assumer le choix de maintenir le premier tour des élections municipales le 15 mars dernier, a annoncé que le second tour se tiendrait le 28 juin prochain. «Après avoir pesé le pour et le contre, nous pensons que la vie démocratique doit reprendre ses droits», a expliqué le Premier ministre lors d'une conférence à Matignon, en soulignant qu'une «clause de revoyure» avec le conseil scientifique interviendra d'ici deux semaines. Les électeurs devront porter un masque, a ajouté le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner pour qui ce second tour ne devait pas «devenir un facteur de circulation du virus». «Il conviendra donc de faire campagne différemment», a-t-il encore expliqué, en évoquant «le respect systématique des gestes barrière" et la nécessité de «privilégier les campagnes numériques».
Mardi dernier, le conseil scientifique avait rendu un avis positif mais circonstancié sur l'organisation du second tour des élections municipales, qui devait initialement se tenir le 22 mars mais qui n'a pas eu lieu à cause de la pandémie de coronavirus et des mesures de confinement en France.
Les présidents de l'Assemblée et du Sénat, les responsables de la majorité, les représentants des maires et d'associations d'élus ont été écoutés mardi à l'Elysée sur ce second tour inédit, avant les représentants de partis à Matignon mercredi. A ces derniers, Edouard Philippe a assuré que janvier 2021 serait la date butoir du report, et a semblé écarter l'hypothèse d'un vote à l'automne 2020.
Vendredi 22 mai 2020 – L'avertissement de Bruno Le Maire à Renault :
Le ministre de l'Economie, tout acceptant le principe d'un «ajustement de l'outil de production» par Renault, affirme qu'il attend des contreparties en matière d'implantation en France des activités technologiquement avancées du constructeur.
Bruno Le Maire multiplie les interventions médiatiques sur le dossier Renault. Après la révélation par le «Canard enchaîné», cette semaine, de certains détails du plan d'économie à venir chez le constructeur automobile, le ministre de l'Economie s'est exprimé ce jeudi dans «Le Figaro», puis sur Europe 1. Au quotidien, il a déclaré qu'il n'avait pas encore validé un prêt de 5 milliards d'euros destiné à l'entreprise. «Ce prêt, je ne l'ai pas encore signé», a-t-il souligné, attendant des engagements de la part de la firme au Losange. En cause : des mesures pour faire face à la crise que traverse Renault, annoncées depuis février pour un montant de 2 milliards d'euros, qui concerneraient notamment quatre usines -Flins, Caudan, Choisy-le-Roi et Dieppe. Ces sites emploient en tout plus de 3600 salariés, dont près de 2600 sur le seul site de Flins.
Alors qu'il semble que ce site, contrairement aux trois autres, ne soit pas destiné à la fermeture pure et simple mais plutôt à une reconversion, Bruno Le Maire a martelé sur Europe 1 que «Flins ne doit pas fermer, c'est la position du gouvernement». Avant la commercialisation de la Clio V, Flins contribuait à la production de la citadine de Renault. De ses chaînes sortent aujourd'hui la citadine électrique Zoe et la Nissan Micra. Si la France restait en 2019 la première base de production de véhicules de Renault, aucun site français n'égale en nombre de salariés ou en volumes de production les usines de Valladolid en Espagne ou de Bursa en Turquie. L'essentiel des Clio, une des voitures les plus vendues en France, est d'ailleurs fabriqué dans l'usine turque.
«Renault a engagé depuis plusieurs années une course au volume et ne produit plus suffisamment de véhicules par rapport à ses capacités industrielles. Renault est en sérieuses difficultés financières. (...) Il y a urgence à agir», a averti Bruno Le Maire sur Europe 1. Le ministre de l'Economie espère des garanties, pour qu'à l'avenir «les véhicules électriques [soient] localisés en France». Soulignant que le président du conseil d'administration du constructeur Jean-Dominique Senard «a toute notre confiance», Bruno Le Maire a refusé de prendre l'engagement qu'aucun emploi ne serait détruit. «Ce serait pratique de vous dire "aucun licenciement, j'y mets mon veto" mais ce n'est pas la réalité économique», a-t-il tranché. L'Etat détient 15,01% de Renault, et 28,69% des droits de vote.
Vendredi 22 mai 2020 – Les parcs et les plages pris d’assaut en Europe :
Les plages et certains sites touristiques emblématiques rouverts: la France poursuit son déconfinement à pas comptés, tout en surveillant de près les indicateurs sanitaires et hospitaliers. Comme certains Français, ravis de pouvoir à nouveau profiter librement des grands espaces, les kitesurfers sont de retour à Leucate, sous l'oeil attentif d'une quinzaine de pompiers chargés de la surveillance et de la prévention.
En Italie, un des pays les plus endeuillés par la pandémie partie de Chine fin 2019, et le premier à avoir adopté un confinement total de sa population, l'heure est enfin venue de déguster un café en terrasse. Autres symboles forts: la basilique Saint-Pierre au Vatican, fermée depuis le 10 mars, ainsi que l'Acropole d'Athènes ont également rouvert.
Après les plages publiques le 4 mai, la Grèce a de son côté rouvert ses plages privées mais à condition là aussi de respecter des règles strictes. En Angleterre, le premier weekend depuis l'allègement du confinement a vu les visiteurs affluer dans les parcs, rendant parfois difficile le respect des consignes de distanciation sociale.
Partout, des mesures de distanciation sont en vigueur pour tenter d'éviter un rebond de la maladie. Mais sur les plages et dans les parcs, il était parfois difficile de les respecter.